Dictionnaire des rimes
Les rimes en : gracieux
Que signifie "gracieux" ?
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- (Sens propre) (Sens figuré) Qui a beaucoup de grâce et d’agrément.
- Rien de gracieux comme ses mouvements d’épaules, lorsqu’elle attire le menton pour se cacher entièrement la figure, qui, par instants, se montre à la dérobée. — (Flora Tristan; Les Femmes de Lima, dans Revue de Paris, tome 32, 1836)
- Au reste, tout ce que j’aperçus de sa personne était gracieux et distingué. — (Alexandre Dumas, Les Mille et Un Fantômes)
- La profusion de détails gracieux ne nuit en rien à l’ensemble qui conserve toute sa majesté. — (Gustave Fraipont, Les Vosges, 1895)
- On pourra songer aussi au déhanché gracieux que Musset arbore, par exemple, dans le célèbre dessin de Devéria […]. — (Valentina Ponzetto, Musset ou la Nostalgie libertine, page 156, Droz, 2007)
- Qui est agréable, aimable.
- On ne pouvait rien voir de plus gracieux que cette svelte blondine, jeune, gaie, folâtre ; pas un homme qui eût résisté à ses agaceries. — (Goethe, Campagne de France, 1822 ; traduction française de Jacques Porchat, Paris : Hachette, 1889, page 2)
- Qui est accordé bénévolement sans exiger aucune rétribution en retour.
- Ces acteurs ont prêté un concours gracieux à cette fête de charité. - Il a joué, il a chanté à titre gracieux.
- Relatif à Grâces, commune française située dans le département des Côtes-d’Armor.
Mots qui riment avec "eu"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "gracieux".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : eu , eus , eut , eux , eud , eue , eues et oeuds .
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désastreux
- Qui constitue un désastre.
- Événement désastreux. — Mort désastreuse.
- Qui cause des désastres.
- Je suis une maîtresse de maison désastreuse, mais je rattrape le coup en mettant tout en place à la one again. — (Adama Mané, Rêveuse... en sursis, Les Éditions Numeriklivres, 2012)
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bileux
- (Familier) Qui s’inquiète facilement.
- Ils ne sont pas bileux, ceux de Bourgoin, ou alors ils savent que c’est chez les sulfatés qu’il y a de la casse et ils cirent leurs godasses avant de décambuter. — (San Antonio, Du plomb dans les tripes, chapitre 5, 1953)
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chatouilleux
- Qui est fort sensible au chatouillement.
- La plante des pieds est une partie très chatouilleuse.
- Je suis très chatouilleux.
- Qualifie un cheval qui est sensible à la cravache, à l’éperon.
- Ce cheval est chatouilleux.
- (Sens figuré) (Familier) Qui s’offense aisément ; qui se fâche pour peu de chose.
- Avant 1789, les gentilshommes verriers ne sortaient jamais sans leur épée, c’était toujours cette arme à la main qu’en présence de deux témoins se vidaient les querelles et différends qui souvent s’élevaient entre ces hommes, susceptibles et chatouilleux. — (Gustave Fraipont; Les Vosges, 1895, 1923)
- Mais il est un autre point où cette confession apporte à ma conscience un total apaisement ; un point sur lequel je me suis examiné avec plus de sévérité, et sans avoir atteint, pendant longtemps, je l’avoue aujourd’hui, à calmer cette conscience chatouilleuse. — (François Mauriac, Le Nœud de vipères, Grasset, 1933, réédition Le Livre de Poche, pages 161-162)
- La langue se purifie... elle se sépare du peuple qui sent mauvais... Une langue appauvrie jusqu’à l'os... En France on est très chatouilleux sur tout ce qui concerne les problèmes de la langue. On la traite comme un objet de vénération. — (Johannes Westenfelder, Nicht Sprachschöpfer, sondern Sprachverwerter: San Antonio als Produkt der Crise de français, Kovač, 1991, page 20)
- (Sens figuré) (Vieilli) Qui exige des ménagements
- Une affaire chatouilleuse.
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bourbeux
- Qui est plein de bourbe.
- Elle revit la ferme, la mare bourbeuse, son père en blouse sous les pommiers. — (Gustave Flaubert, Madame Bovary, Michel Lévy frères, Paris, 1857)
- Jean Blin n’est point un mauvais sujet, mais il aime à boire en compagnie et il lui est arrivé plus d’une fois d’attendre dans un fossé bourbeux l’aube du lundi. — (Anatole France, L’Étui de nacre, 1892, réédition Calmann-Lévy, 1923, page 127)
- Nous recommençâmes à descendre dans le brouillard et le noir. D’autres chefs nous pressaient ; le terrain était inégal et bourbeux ; les chevaux se faisaient tirer. — (Alain, Souvenirs de guerre, Hartmann, 1937, page 16)
- (Par extension) Sale, comme souillé de bourbe.
- La marquise mit à profit cette lâcheté soudaine et jeta avec adresse, en plein nez du gamin, son éponge humectée d’une eau malodorante et bourbeuse. — (René Boylesve, La leçon d’amour dans un parc, Calmann-Lévy, 1920, réédition Le Livre de Poche, page 60)
- (Par extension) Difficile, délicat, où on s’empêtre facilement.
- Je ne m’aventurerai pas sur ce terrain bourbeux, je craindrais qu’on se dispute.
- Il était tombé dans cet amour comme on tombe dans un trou bourbeux. — (Guy de Maupassant, La femme de Paul, dans La maison Tellier, 1891, réédition Le Livre de Poche, page 232)
- L’impression qui se dégageait de cette prose comme à dessein bourbeuse, et qui tenait moins à son sens général mal appréciable qu’à l’ennui poli et compact qu’elle exprimait éloquemment, était qu’il s’agissait moins de m’aiguiller sur ce sujet précis que de se couvrir, par une allusion de pure forme, contre le risque encouru d’une omission. — (Julien Gracq, Le Rivage des Syrtes, José Corti, 1951)
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pellagreux
- Qui a rapport à la pellagre, qui est atteint par cette maladie.
- Sans discuter les détails, ces cas étaient caractérisés par un syndrome pellagreux viscéral très réduit. — (Société de biologie (Paris, France), Comptes rendus des séances de la Société de biologie et des ses filiales, 1936)
- Cʼest une bête effilée, pellagreuse, au ventre creux et aux reins tordus. — (Emma Locatelli, Les haines pures, 2013)
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odieux
- Qui excite la haine, l’aversion, la réprobation, l’indignation.
- Nous avons dit que l’impôt sera odieux, quel qu’en soit le montant, tant qu’il prendra dans la bourse du contribuable, pour ne rien y rapporter. — (François-Vincent Raspail, Organisation ruineuse ou féconde de la dépense, dans Le Réformateur, 5 fév. 1835)
- Harland, qui a fort bien connu Vavilov, condamne sans réserves les théories mitchouriniennes, taxe Lyssenko de charlatan et dénonce les odieuses manœuvres qui ont abouti à la révocation des principales figures de la génétique soviétique. — (Joël Kotek & Dan Kotek, L'affaire Lyssenko, page 196, Éditions Complexe, 1986)
- (Par hyperbole) Qui a un comportement très désagréable, qui irrite.
- Tu as été odieuse hier soir, tu coupais la parole à tous les invités.
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nécessiteux
- Qui est dans l’indigence, dans le dénuement, qui est réduit à la nécessité.
- De riche, il est devenu nécessiteux.
- Ce sont des gens nécessiteux.
- — Tu as froid, reprit Olivier en se levant pour me quitter, tu as piétiné sous la pluie, tes habits mouillés transpirent les odieuses rigueurs de la vie nécessiteuse et de l’hiver, tu reviens tout imbibé de stoïcisme, de misère et d’orgueil : attendons à demain pour causer plus raisonnablement. » — (Eugène Fromentin, Dominique, L. Hachette et Cie, 1863, réédition Gründ, pages 189-190)
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amoureux
- Qui aime d’amour.
- Modeste n’est pas seulement amoureuse, elle aime quelqu’un ! répondit obstinément la mère. — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
- Les deux frères devinrent amoureux de moi, chacun avec les nuances de son caractère. — (Alexandre Dumas, Les Mille et Un Fantômes)
- Dès le lendemain du crime, je devins éperdument amoureux de Rosalie. Je songeai aussitôt à en faire ma maîtresse, […]. — (Octave Mirbeau, Le colporteur)
- – « Je me marie parce que je suis… amoureux », fit David un peu gêné.Joseph rougit fortement et baissa les yeux. Il eût préféré que David ne se servît pas de ce mot suspect qui semblait couvrir un péché. — (Julien Green, Moïra, 1950, réédition Le Livre de Poche, pages 182-183)
- Qui est enclin à l’amour.
- Être d’un tempérament amoureux, de complexion amoureuse.
- Qui exprime, qui marque de l’amour, qui est plein de sentiments d’amour, ou qui tend, qui est propre à inspirer de l’amour.
- Bon vin, bons mots, gaillardes chansonnettes ;Sont aiguillons aux amoureux désirs,En toute porte entr’ouverte aux plaisirsL’adroit Amour aisément s’insinue. — (Jean de la Fontaine, Le Sassenage -1691- Conte, dans Contes et nouvelles en vers, Vol. 3, 1762, page 185)
- (Par extension) Qui a une grande passion pour quelque chose.
- Être amoureux de la gloire, de la liberté. - Il est amoureux de la peinture. - Il est amoureux de tableaux.
- Il ne pouvait croire que je fusse amoureux de ses vers. — (André Gide, Journal 1889-1939, Bibliothèque de la Pléiade, Éditions Gallimard, 1951, page 350)
- Qui est relatif à l’amour.
- Et ce fut sans plus tarder, parmi la paille, préparée d’avance bien sûr, la culbute amoureuse, l’éclair des cuisses sans pantalon, l’étreinte farouche et brutale. — (Louis Pergaud, La Vengeance du père Jourgeot, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Les excès amoureux donnent plus d’entraînement que de lassitude et sont moins difficiles à recommencer le lendemain que la semaine suivante. — (Pierre Louÿs, Trois filles de leur mère, René Bonnel, Paris, 1926, chapitre VIII)
- La jeune fille arabe est toujours un enfant, et c’est par là qu’elle donne le ton (de même que la vierge hellène) à la poésie amoureuse toute naïve qui refleurit depuis trois mille ans autour des mers levantines. — (Pierre Louÿs, La Femme dans la poésie arabe, 1901, dans Archipel, 1932)
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bitumeux
- Qui a la consistance du bitume.
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glaceux
- (Bijouterie) Qui a une glace ou tache qui en diminue le prix.
- Diamant glaceux.
- Pierre glaceuse.
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malencontreux
- Qui arrive au mauvais moment.
- Vous ne savez pas à quel point cet embouteillage est malencontreux pour moi ! — (Eugène Ionesco, Tueur sans gages, 1958)
- Que ta folie, qui est déjà malencontreuse, ne soit pas encore trop durable. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
- Elle prononça même une parole malencontreuse. C’était après un assez long silence. Elle dit :– Mon petit homme, je sens que je vais mourir.Il la gronda.– Allons, la patronne, tu dis des bêtises. — (Charles-Louis Philippe, Dans la petite ville, 1910, réédition Plein Chant, page 75)
- (Vieilli) Qui est sujet à éprouver des revers, des accidents.
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gazeux
- (Chimie physique) Qui est de la nature du gaz, qui caractérise l’état gazeux de la matière sous forme de gaz et vapeur.
- On a également employé pour le même objet l’acide fluorhydrique, obtenu soit à l’état gazeux soit en dissolution, par la décomposition d’un fluorite naturel appelé cryolite. — (D. de Prat, Nouveau Manuel complet de filature ; 1re partie : Fibres animales & minérales, Encyclopédie Roret, 1914)
- Des cabanes sordides rasaient le sol, écrasées, baignant dans le brouillard pâle et brûlant : la ville suait son brouillard, une vapeur débilitante, bouillon de culture à l’état gazeux. — (Georges Arnaud, Le Salaire de la Peur, 1950)
- Qui contient du gaz.
- Eau gazeuse, boisson gazeuse.
- Composé gazeux.
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pédieux
- (Anatomie) Relatif au pied.
- Muscle pédieux — Artère pédieuse.
- (Spécialement) Relatif aux tentacules des céphalopodes.
- La glande génitale est située dans le cœlome, et sans continuité avec les conduits génitaux ; une partie de la couronne pédieuse péribuccale est hectocotylisée, c'est-à-dire modifiée en organe d'accouplement, chez le mâle. — (Paul Pelseneer, Introduction à l'étude des mollusques, Bruxelles : chez Henri Lamertin, 1894, p. 201)
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crapuleux
- (Vieilli) Porté sur la boisson, ivrogne.
- Je n’ai jamais été dissolu ni crapuleux, et ne me suis enivré de ma vie. — (Jean-Jacques Rousseau, Les Confessions, 1782-1789, Livre VI)
- Qui se plaît dans la crapule.
- Individus crapuleux.
- Gens crapuleux.
- Sieste crapuleuse, lorsqu'on se couche pour faire l'amour et dormir.
- Qui a rapport à la crapule.
- Or cette fameuse bagarre ne se produisit pas. Une sorte de crapuleux délire empêchait toute discorde. — (Francis Carco, Images cachées, Éditions Albin Michel, Paris, 1928)
- Et elle me bombarde, d’une voix mauvaise, avec un accent crapuleux, d’une bordée d’injures grasses. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 159)
- (Par hyperbole) Qualifie ce qui a trait aux ébats sexuels.
- […] celle en combinaison de dentelle et bas de soie noire avec laquelle, étant vierge, je me trouvai couché, une nuit de bombe crapuleuse, mais que je ne pus pas toucher parce que je me mis à dégurgiter sur les draps une nappe de vin rouge. — (Michel Leiris, L’âge d’homme, 1939, collection Folio, page 145)
- Il dînait avec elle puis ils montaient tous les deux au grenier pour ne pas se faire voir de la mère Billant. Ils y passaient un p’tit moment crapuleux et, après le café-du-pauvre, Petitcorps se rentrait en son petit logis. — (Michel Keriel, Classé sans suite, Éditions Le Manuscrit, 2006, page 42)
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nuageux
- Où il y a des nuages.
- Le ciel était nuageux, l'humidité pénétrante. Entre des éclaircies de soleil, des averses tombaient. — (Paul et Victor Margueritte, Le Désastre, p.255, 86e éd., Plon-Nourrit & Cie)
- À 11 heures, nous devons descendre au ras de la mer ; une masse nuageuse nous barre la route ; elle est beaucoup trop élevée pour être survolée. — (Jean Mermoz, Mes Vols, p.85, Flammarion, 1937)
- On sait combien les ciels nuageux ont inspirés les peintres (Corot, Boudin, les impressionnistes...). — (Nicole Girard de Mourgues, Le générique de film, 1994)
- (Sens figuré) Dont les idées ne sont pas claires, qui se perd dans des spéculations vagues, confuses.
- Si c’est de la sorte que Kaulbach entend le réalisme, nous aimons encore mieux les abstractions les plus nuageuses ou les imitations les plus archaïquement byzantines. — (Théophile Gautier, L'Art moderne, Paris : chez Michel Lévy frères, 1856, p. 272)
- Il faut que j'aie la peau de Tarfilape, ce scribouilleur nuageux qui fait pisser de rire les montagnes. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 203)
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caverneux
- Où il y a des cavernes.
- Pays caverneux. — Montagnes caverneuses.
- Qui évoque une caverne.
- Johel connaissait Monsieur Étienne depuis que sa mère l'avait emmené visiter le hounfor, ce temple sombre et caverneux, avant le grand championnat d'orthographe. — (Mischa Berlinski, Dieu ne tue personne en Haïti, traduit de l'anglais (États-Unis) par Renaud Morin, Éditions Albin Michel, 2018)
- (Sens figuré) Qualifie une voix sourde, profonde.
- La porte se rouvrit, un nez passa, une voix caverneuse dit:«Le baron de Clappique n’existe pas.» — (André Malraux, La condition humaine, 1946, réédition Folio Plus Classiques, 2019, page 192)
- De sa voix caverneuse, Vidock n’a aucun mal à s’imposer. — (Bruno Roy-Henry, Vidock, éditions l’Archipel, 2001, page 269)
- L'accueil était plutôt lugubre : un employé au teint pâle revêtu d'un couvre-tout gris et dont le prénom devait être Urgel, comme dans Urgel Bourgie, demandait à la personne la raison de sa visite et la dirigeait généralement vers l'escalier menant à la morgue, en disant tout simplement sur un ton caverneux : « C'est en bas ». — (Robert Côté, Ma guerre contre le FLQ, Éditions Trait d'union, 2003, page 172)
- (Anatomie) Qui a de petites cavités ou cellules, comme une éponge.
- Tissu caverneux. — Les sinus caverneux de la dure-mère.
- Les scories du premier décrassage sont les plus caverneuses. Elles retiennent souvent de la brasque enlevée à la sole, et quelques fragmens de paille carbonisée. — (M. H. Margerin, « Mémoire sur le traitement métallurgique du cuivre carbonaté et du cuivre oxidulé de Chessy », dans les Annales des mines, 2e série, vol. 7, Paris : chez Treuttel & Würtz, 1830, page 332)
- (Médecine) Qualifie le râle caractéristique qui se fait entendre dans un poumon creusé par la tuberculose.
- Des sanglots et une toux rauque et caverneuse l’interrompirent et elle jeta à la figure de Jacques son mouchoir ensanglanté. — (Isabelle Eberhardt, Yasmina, 1902)
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ennuyeux
- Qui cause de l’ennui, de la lassitude.
- […] légère, étourdie, folle même, elle riait de tout, ne s’intéressait à rien ; confondait la tristesse avec l’humeur, et ne voyait dans une personne affligée qu’une personne ennuyeuse. — (Marie-Jeanne Riccoboni, Histoire d’Ernestine, 1762, dans Œuvres complètes de Mme Riccoboni, t. 1, Foucault, 1818)
- Que faire donc ? je ne fume jamais ; la fidélité matrimoniale est bien ennuyeuse ; dans une intrigue où le cœur n'est que chatouillé on ne vise qu'au dénoûment : la promenade est mon unique plaisir ; triste plaisir à vingt ans ! — (Évariste de Parny, « Lettre à Bertin, du Cap de Bonne-Espérance, octobre 1777 », dans le recueil Œuvres d'Évariste Parny, tome 1, Paris : chez Debray, impr. Didot l'aîné, 1808, page 219)
- Le calme et la monotonie, jamais ennuyeuse cependant, de cette existence au grand air provoquaient en moi une sorte d’assoupissement intellectuel et moral très doux, un apaisement bienfaisant. — (Isabelle Eberhardt, Dans la dune, 1906)
- […] je lui dictais sévèrement des choses ennuyeuses qu’elle tapait avec une application timide, toute frêle, toute mièvre dans sa robe de confection simili popeline. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 199)
- Les garçons revenus du service militaire ont trouvé de plus en plus ennuyeuses les soirées du Causse enténébré et silencieux. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- Ils ont ainsi émis la thèse selon laquelle la vie de l'homme préhistorique, pour bienheureuse qu'elle était, ainsi que nous l’a enseigné Rousseau, n'en était pas moins aussi ennuyeuse, à telle enseigne que cet homme d’autrefois fut naturellement amené à inventer un art pour se distraire. — (Bénédicte de Villiers, La pré-histoire chez Kant et Rousseau : Roman ou conjecture ?, dans Littérature et savoir(s), sous la direction de Sophie Klimis & Laurent van Eynde, Bruxelles : Publications des Facultés universitaires Saint Louis, 2002, page 102)
- Qui cause du souci.
- J’ai un problème ennuyeux.
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fieu
- (Normandie) (Picardie) (Tournaisis) Fils.
- Tante Marie-Thérèse elle-même marchait plus vite au retour, et comme à l’aise. Bientôt essoufflée nous la remorquions en la tirant par sa robe, en la poussant, massive et chuintante, tout heureuse de nous appeler ses fieux. — (Daniel Boulanger, Le chemin des caracoles, Laffont, 1966, réédition Le Livre de Poche, page 162)
- (Belgique) (toujours au vocatif) Gars, garçon, vieux[1].
- Tout le monde t’aimait, tu étais bon fieu, et on savait bien que tu ne ferais pas de service inutilement, pour te faire valoir en embêtant les camarades. — (André Salmon, C’est une belle fille ! Chronique du vingtième siècle, 1920)
- Tu as vu ça ?… C’est inouï !… Et sans élan, s’il te plaît ! À ton tour, maintenant ! Allons, n’aie pas peur !Dupond : Hein, qu’en penses-tu ? Encore plus loin que toi, fieu ! — (Hergé, On a marché sur la lune, 1954)
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poreux
- Qui a des pores.
- Une pierre poreuse.
- Un vase poreux.
- (Par extension) Qui est perméable.
- […], et les sources étaient de plus en plus rares dans ces terrains composés en grande partie de trachytes fendillés et d’amygdaloïdes poreuses. — (Jules Verne, Un drame au Mexique, J. Hetzel et Cie, 1905, page 364)
- Bref, les frontières entre catholiques « observants », « traditionalistes » et « intégristes » semblent poreuses dans l’entre-soi versaillais. — (Josselin Tricou, « Entre masque et travestissement : Résistances des catholiques aux mutations de genre en France: le cas des "Hommen" », dans la revue Estudos de Religião, volume 30, n° 1, janvier-avril 2016, page 53)
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cotonneux
- (Botanique) Qui est couvert d’un duvet analogue au coton.
- Tige cotonneuse.
- (Plus courant) Qui est devenu mollasse et comme spongieux.
- Pommes, pêches, poires cotonneuses.
- (Sens figuré) — Un style cotonneux.
- (Parfois) Qui a, au toucher, la douceur du coton, ou qui a l’apparence du coton.
- Les tribunaux frappèrent, tout d’abord, assez durement, les gentilles délinquantes qui s’obstinaient à porter le gourgouran, soie légère de l’Inde, l’armoisin, joli taffetas très souple et le cirsac mollement cotonneux. — (Étienne Dupont, Le vieux Saint-Malo : Les Corsaires chez eux, Édouard Champion, 1929, page 121)
- Sous les nuages cotonneux, l’air se veloutait dans un sommeil où sourdait une humidité impatiente. — (René Réouven, Octave II, Denoël, 1964, chapitre IX, page 80)
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lacuneux
- Qui comporte des lacunes, des espaces vides.
- Le tissu lacuneux est constitué par des cellules ovalaires, laissant entre elles des lacunes étroites. — (Journal de botanique, Volume 23, 1910)
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précautionneux
- (Familier) Qui prend des précautions, qui est prudent.
- C’est un homme précautionneux.
- Mais sa si précautionneuse prudence fut déjouée un soir qu’il était allé dans le monde. — (Marcel Proust, Un amour de Swann, 1913, réédition Le Livre de Poche, page 174)
- Un silence fut si long qu’Alice s’inquiéta. Mais le monologue recommença, plus bas, apaisé ou précautionneux. — (Colette, Le toutounier, 1939)
- Avant de se décider à la séparation, il fallait des mois de nouvelles scènes conjugales et de réconciliations lasses, de conversations entre amies, d’annonces précautionneuses aux parents sur la mésentente du ménage, à eux qui avaient prévenu au moment du mariage, le divorce ça n’existe pas chez nous. — (Annie Ernaux, Les années, Gallimard, 2008, collection Folio, page 144)
- Or, c’est à cette étape que s’est déployé le lobbying de toutes les forces hostiles à une gestion précautionneuse de la chimie. — (Yves Sciama, Pollution chimique : Une réglementation… qui ne règle rien ?, Science & Vie no 1210, juillet 2018, page 35)
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doucereux
- Qui est d’une douceur fade et affectée, en parlant des personnes.
- (Par extension) — Un traitement ! répéta le prêtre enhardi par le ton doucereux du capitaine forestier ; […]. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
- Il paraissait plus âgé qu’il ne l’était, parce qu’il manquait tout à fait de cheveux ; mais il avait une vivacité étonnante et portait la grâce dans les manières jusqu’au genre doucereux. — (Stendhal, Lucien Leuwen, 1834)
- […] insensiblement la sombre humeur qu’on voyait sur leurs traits s’atténuait, s’effaçait. De menaçants, ils devenaient gouailleurs, puis doucereux, entreprenants. — (Francis Carco, Images cachées, Éditions Albin Michel, Paris, 1928)
- Se dit d'un aliment qui est doux mais qui a un goût fade et déplaisant.
- Un vin doucereux, une liqueur doucereuse.
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cadavéreux
- Qui tient du cadavre.
- Je ne me souviens pas d’avoir aperçu par la pensée, soit dans les charniers de la Bible, soit dans les scènes les plus fantastiques de notre littérature cadavéreuse, un spectacle aussi épouvantablement majestueux. — (Honoré de Balzac, Voyage de Paris à Java, 1832, réédition Gallimard, collection Folio, page 43)
- Aucun rendez-vous ne s’était passé d’une manière plus décente, ni plus chaste, ni plus froide peut-être, dans un lieu plus horrible par les détails, devant une plus hideuse divinité ; car cette mère était restée dans l’imagination d’Henri comme quelque chose d’infernal, d’accroupi, de cadavéreux, de vicieux, de sauvagement féroce, que la fantaisie des peintres et des poètes n’avait pas encore deviné. — (Honoré de Balzac, La Fille aux yeux d’or, écrit en 1834-1835)
- L’expression de désespoir qui se peint sur toutes ces physionomies cadavéreuses, dans ces orbites sans yeux, qui voient que leur labeur a été inutile, est vraiment tragique. — (Théophile Gautier, Voyage en Espagne, Charpentier, 1859)
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matineux
- Qui a l’habitude de se lever tôt le matin, matinal.
- Ah ! ah ! fit le roi […] vous êtes bien matineux, Henriot, pour un jeune marié ! — (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, volume I, chapitre III)
- Les Parisiens ne sont pas matineux, surtout après une journée de fatigue. — (Hector Malot, Un mariage sous le Second Empire, 1873)
- Elle trouvait le moyen d’avoir déjà vécu son meilleur temps d’indépendance avant que les plus matineux aient poussé leurs persiennes. — (Sidonie-Gabrielle Colette, La Maison de Claudine, Hachette, 1922, réédition Le Livre de Poche, 1960, page 122)
- Filles, garçons, vieilles et vieux,En souquenilles magnifiques,S’en vont aux vignes, matineux,Selon les coutumes bibliques. — (Jacques Ayrolles, « Ballade du Vin Nouveau », dans La Parenthèse, n° 12, 15 novembre 1931)
- Bosse, le cafetier de la place, un des plus matineux, n’a pas encore entrouvert ses persiennes. — (Roger Martin du Gard, Vieille France, Gallimard, 1933, réédition Le Livre de Poche, page 9)
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.