Dictionnaire des rimes
Les rimes en : glatir
Que signifie "glatir" ?
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- (Vieilli) Aboyer, pousser des aboiements répétés. Clatir.
- Crier, en parlant de l’aigle.
- Un spectacle merveilleux, cet aigle qui montait à côté de notre planeur, glatissant de temps à autre dans notre direction.
Mots qui riment avec "ir"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "glatir".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : ir , irs , ire , ires , irre , irres , yr et yrs .
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anoblir
- Rendre noble, donner à quelqu’un le titre et les droits de noblesse.
- Pour le prince, Othon n’était qu’un archer, plus adroit que les autres, il est vrai ; mais l’adresse n’anoblissait point, et les nobles seuls avaient droit de porter des cheveux longs. — (Alexandre Dumas, Othon l’archer, 1839)
- Tandis qu'on contestait aux juifs les droits de bourgeoisie, un juif parvint à se faire anoblir : Liefman Calmer, devint baron de Picquigny et vidame d'Amiens. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
- Contrairement à ce qu'on pourrait croire, elle ne fait nul cas du prestige et de l'ancienneté des familles : celle de Charles-Augustin et la sienne lui paraissent assez bonnes pour n'y pas ajouter un éclat emprunté. Dans son langage dru de femme bien née d'ancien régime, Reine dirait que la truie n'anoblit pas le cochon. — (Marguerite Yourcenar, Archives du Nord, Gallimard, 1977, page 160)
- Donner à quelque chose un caractère noble.
- Et la vanille Bourbon, à la puissance aromatique enivrante, d’anoblir flans, macarons, riz au lait, tartes aux pommes, gaufres, crèmes pâtissières et autres vanillades. — (France Mutuelle Magazine, n° 175, janvier-février-mars 2023, page 53)
- (Pronominal) Devenir noble.
- Ce métal s'anoblit avec le temps.
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sourire
- Rire sans éclat, par un léger mouvement de la bouche et du visage.
- Il m’a salué à sa manière, en portant deux doigts à sa tête et en souriant d'un air bonasse. — (Émile Thirion, La Politique au village, p. 133, Fischbacher, 1896)
- Mais Jacques souriait, et il n’avait pas l’air de lui vouloir du mal. — (Isabelle Eberhardt, Yasmina,1902)
- Les indigènes se montraient très sympathiques, aimables et complaisants ; leurs figures du type mongol caractérisé, souriaient, intelligentes et franches. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- Coupé par un immense béret, son petit visage bien rasé, triangulaire et anguleux comme celui d’un fennec, souriait. — (Henri Alleg, La Question, 1957)
- De sa bouche lisse, Amédée souriait, repris par l’hébétude de l’enfance. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- Considérer avec un peu de moquerie ou de dédain.
- […] ; ces arbres nains qui nous font sourire nous paraîtraient de grandes merveilles si nous revenions de l’Islande, où nous ne verrons plus la moindre végétation arborescente. — (Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, Paris : E. Plon & Cie, 1883, page 35)
- (Sens figuré) Présenter un aspect séduisant.
- Qu'est-ce que tu croyais ? Que la chance allait enfin te sourire et t'assurer une sortie sous forme d'un golden parachute ? Mais la scoumoune qui s'est penchée sur ton berceau, avec une schlague en guise de baguette magique, elle ne te lâche plus. — (Philip Corré, Lili de Chinatown, Éditions Juste Pour Lire, 2012, chapitre 3)
- Cette affaire lui sourit beaucoup.
-
bouillir
- Être dans l’état d’ébullition. — Note : Se dit proprement des liquides, lorsque la chaleur ou la fermentation y produit un mouvement et qu’il se forme des bulles à la surface.
- Il est de fait que le mercure sur lequel on fait bouillir de l'eau, communique à ce liquide la vertu la plus vermifuge ; […]. — (Jean Antoine Chaptal, Élémens de chimie, volume 2, Deterville à Paris, 2e édition, an III, page 373)
- Cette opération, qui se fait dans un appareil analogue à l’appareil distillatoire, est fondée sur la différence de volatilité de l’alcool et des huiles odorantes qui ne bouillent, en général, qu’à des températures bien supérieures à 100°. — (Edmond Nivoit, Notions élémentaires sur l’industrie dans le département des Ardennes, E. Jolly, Charleville, 1869, page 147)
- […] on sait, en effet, que l’eau saturée de sel bout seulement vers 108 degrés. — (Marcel Hégelbacher, La Parfumerie et la savonnerie, 1924, page 53)
- Le tronc coupé par l’homme qui construisit cette maisonnette a été flotté sur les eaux étincelantes du bras de mer, qui, l’hiver, bouillent et fument au contact de l’air plus froid qu’elles-mêmes. — (Marguerite Yourcenar, Archives du Nord, Gallimard, 1977, page 151)
- (Cuisine) Faire cuire dans l’eau ou dans un autre liquide porté à ébullition.
- Une porte latérale s'ouvrit, et nous entrâmes dans une pièce voûtée où, sur un long potager, bouillaient dix ragoûts. — (Amans-Alexis Monteil, Histoire des Français des divers états aux cinq derniers siècles, 1841, page 11)
- Des racines coupées et des feuilles de betteraves, bouillant dans une marmite sur le feu, mêlaient leur parfum âcre à l’odeur de renfermé qui semblait stagner dans les encoignures. — (Louis Pergaud, La Vengeance du père Jourgeot, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- (Par analogie) — Comme le supplicieur d’Orléans qui faisait bouillir les faux-monnayeurs et repoussait de la pique ceux qui venaient surnager, Ambroise Paré faisait échauder vivants deux petits chiens dans l’huile de lys, […]. — (L’Union médicale du Canada, 1910, volume 39, page 529)
- Porter à ébullition le récipient où l’on fait cuire quelque chose.
- Faire bouillir le pot. Le pot bout.
- (Œnologie) Fermenter, en parlant du raisin dans la cuve après la vendange. → voir bouillage et bouillaison
- Il faut arroser la vendange dès que l'on entend le raisin bouillir.
- (Sens figuré) Être émotionnellement excité ou agité, au point d’avoir de la difficulté à se contenir.
- Bouillir de colère, d’impatience, d'indignation.
- Il bouillait sur son siège et, bien que peu habitué à prendre la parole en public, il se lança : — Avec les Passeurs de Loire, une association de Tigy, nous avons fait, mon épouse, mon petit-fils Pierre et moi, une promenade en bateau sur le fleuve. — (Boris Delafontaine, La Loire interdite, Éditions Publibook, 2016, page 208)
- Dans les prisons et dans les camps, les djihadistes étrangers, européens, français, bouillaient de se voir libérer par l’armée d’invasion ou de vivre le moment où le chaos leur ouvrirait grand les portes. — (Allan Kaval, Réduits à solliciter le renfort de Damas, les Kurdes pleurent la fin d’un monde, Le Monde. Mis en ligne le 14 octobre 2019)
- Quand je lis les courriels hyper violents que mes collègues et moi recevons, quand je vois toute cette haine qui bout, je me dis que ça ne prend pas grand-chose pour qu’une société bascule dans l’anarchie. — (Richard Martineau, Le tissu social commence à s'effriter..., Le Journal de Québec, 22 janvier 2022)
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intervertir
- Renverser en dérangeant l’ordre.
- Pour qu’Uthacalthing pût parvenir à ses fins – jouer aux envahisseurs un mauvais tour de son cru – il lui faudrait effacer quelques mégafichiers spécifiques et en intervertir quelques autres, un acte que seul le chaos actuel permettrait d’accomplir de façon discrète. — (David Brin, La Guerre de l’Élévation: Élévation, Tome 3, 1987)
- Intervertir l’ordre des facteurs dans une multiplication.
- Intervertir l’arrangement des mots d’une phrase.
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réjouir
- Donner de la joie.
- Tout venait de s'écrouler en elle et autour d'elle, et rien n'avait plus le pouvoir de toucher son cœur, de le réjouir ou de l'attrister. — (Isabelle Eberhardt, Yasmina,1902)
- On saura aussi et on révérera les courtisanes sacrées ayant réjoui le plus grand nombre d’hommes ou de femmes. Et leurs noms, gravés sur le marbre, seront conservés pour la postérité. — (Renée Dunan, Ces Dames de Lesbos, 1928)
- (Pronominal) Éprouver de la joie, du plaisir.
- L'artiste, le poète et le touriste se réjouissent ici d'un pittoresque qui fait le désespoir de l'agriculteur. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- Elle se réjouissait de revoir la ville, Gasbieha, de bavarder, de rire peut-être, d'écouter d'autres histoires que les commérages des femmes de fellahs. — (Out-el-Kouloub, Zaheira, dans "Trois contes de l'Amour et de la Mort", 1940)
- Je m'assis et écrivis une lettre cordiale: monsieur Saito se réjouissait à l'idée de jouer au golf le dimanche suivant avec monsieur Johnson et lui envoyait ses amitiés. — (Amélie Nothomb, Stupeur et tremblements, Éditions Albin Michel, 1999, page 10)
- (Pronominal) Se féliciter, éprouver une vive satisfaction de quelque chose.
- Encore étendus dans notre foin, endoloris, il nous faut raisonner, pour nous rappeler que l'Alsace dort près de nous, et nous en réjouir. — (Jean Giraudoux, Retour d'Alsace - Août 1914, 1916)
- Intérieurement, le prêtre se réjouissait : il allait regrouper ses ouailles pas tellement impies, en vérité. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- « C’est un choc, mais nous nous réjouissons qu’il n’y ait pas de blessé », a déclaré Shaoul Abramczyk, président du groupe Les Halles Mandar, à qui appartenait l’entrepôt. — (journal 20 minutes, édition Paris-IDF, 26 septembre 2022, page 2)
- (Pronominal) Passer le temps agréablement, se divertir.
- Se réjouir avec ses amis.
- (Pronominal) (Suisse) Avoir hâte
- Je me réjouis de te revoir !
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ébahir
- Étonner fortement, surprendre.
- Je restai ébahi.
- Il n’y a point là de quoi s’ébahir.
- Puis elle souleva par ses moignons un gilet de couleur cuivrée, charmant et fort coûteux, l’étirant lentement entre ses mains silencieuses tel le chasseur d’oiseaux ébahi qui retient son souffle en contemplant l’oiseau prodigieux qu’il déploie en le tenant par le bout de ses ailes flamboyantes. — (Nabokov, traduction de Maurice Couturier, Lolita, in Œuvres romanesques complètes, t. II, Gallimard, « Bibliothèque de la Pléiade », 2010, p. 932)
-
établir
- Asseoir et fixer une chose en un endroit, l’y rendre stable.
- On communique d’un gaillard à l’autre par les passe-avans, et les dunettes sont établies à l’extrémité du gaillard d’arrière. — (Jean-Baptiste-Philibert Willaumez, Dictionnaire de marine, 3e édition, 1831, page 302)
- Au XIIIe siècle, on éventra les murs latéraux du chœur, comme à Laffaux (Aisne), pour établir un transept voûté d'ogives. — (Eugène Lefèvre-Pontalis, L'architecture religieuse dans l'ancien diocèse de Soissons au XIe et au XIIe siècle, Plon & Nourrit, 1897, volume 2, page 79)
- (Pronominal) — Les expéditeurs sont à leur poste ; les courtiers des grandes maisons étrangères sont sur pied. Sans beaucoup de bruit, des cours s’établissent, des transactions s’effectuent, des chargements s’accomplissent. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- Quels parterres auront pu ainsi être établis artificiellement dans les bois d'agrément avec les pervenches, les primevères, les scilles, les cyclamens, les sceaux de Salomon, les galanthes, les nivéoles, le saxifrage ombreux, etc... : […]. — (G. Plaisance, Demain la forêt, Paris : SEDES, 1964, chapitre 2)
- Établir sa demeure, son domicile, sa résidence en un lieu.
- Établir des communications, des moyens de communication, de correspondance entre deux villes.
- Une correspondance régulière s’établit entre eux.
- Des relations se sont vite établies entre ces écoliers.
- Être bien établi à la cour, dans une maison : Y avoir beaucoup de crédit.
- Bien établir sa fortune, son crédit : Leur donner des bases solides.
- Établir sa réputation : La fonder, lui donner de la consistance.
- Sa réputation est trop bien établie pour que…
- (Simplement) Installer.
- […], on avait établi, dans toutes les rues en pente avoisinant l’école, de superbes glissades. — (Louis Pergaud, Deux Veinards, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Le 24, le vent tourna au Sud nous permettant d’établir la voilure, et, le lendemain la plupart de mes compagnons franchissaient pour la première fois le cercle polaire. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- Au sortir de cette ville, on entre dans un pays plat et peu fertile; un relais est établi à la Commodité, un autre à Nogent-sur-Vernisson, petite ville bâtie sur le bord du canal ; […]. — (Eusèbe Girault de Saint-Fargeau, Guide pittoresque du voyageur en France ; département de la Nièvre ; itinéraire de Paris à Chambéry, 1838, page 2)
- C'est vers le milieu du XIe siècle que parait avoir été établie la première exploitation de la houille dans les environs de Newcastle en Angleterre, du moins en ce qui concerne l'Europe, car, d'après les récits des missionnaires, les Chinois se seraient servis de ce combustible bien avant notre ère. — (Edmond Nivoit, Notions élémentaires sur l’industrie dans le département des Ardennes, E. Jolly, Charleville, 1869, page 87)
- Le nouveau campement est établi à une douzaine de kilomètres de l'ancien, dans une plaine ondulée et verdoyante. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 119)
- (En particulier) (Sens figuré) Mettre dans un état, dans un emploi avantageux, dans une condition stable.
- Je ne puis voir un pauvre sans lui donner ma bourse. J’ai doté des orphelines, établi des jeunes gens méritants, nourri des vieillards, fondé des hospices. — (Octave Mirbeau, Contes cruels : La Chanson de Carmen (1882))
- Ce père a bien établi tous ses enfants.
- Établir quelqu’un dans un emploi, dans l’exercice d’un emploi.
- Établir une fille : (Vieilli) La marier.
- Il ajouta qu’on désirait l’établir. Du reste il n’était pas pressé, et attendait une femme à son goût. — (Gustave Flaubert, Trois Contes : Un cœur simple, 1877)
- Instituer. — Note : Il s’applique alors tant aux personnes qu’aux choses.
- Il offre des sacrifices, aux autres dieux selon le rite albain, à Hercule selon le rite grec, suivant en cela la règle établie par Évandre. — (Tite-Live, Histoire romaine, éditions "Les belles Lettres", 1940, texte établi par J. Bayet et traduit par G. Baillet, tome 1, livre 1, § VII, page 13)
- Art. 23. — Il est établi sur l’acide stéarique, et autres matières à l'état de bougies ou de cierges, un droit de consommation intérieure, fixé en principal à 25 fr. les 100 kilogrammes. — (Séance du 30 décembre 1873, Annales de l'Assemblée nationale: Compte-rendu in extenso des séances, tome 28, Paris : Journal Officiel, 1874, page 666)
- Dès le 16 juin 1947, la France, qui avait déjà établi un cordon douanier autour de la Sarre, procéda à une première réforme monétaire, l'échange du mark allemand contre un mark sarrois, première étape avant l'introduction du franc. — (André Kaspi et Jean-Baptiste Duroselle, Histoire des relations internationales, tome 2 : De 1945 à nos jours, Éditions Armand Colin, 2009, 16e édition, 2017)
- (Sens figuré) Faire adopter, en parlant des lois, des opinions, des doctrines et autres choses semblables et, auxquelles on commence à donner cours.
- Établir de nouvelles opinions, de nouvelles maximes.
- De nouveaux usages, de nouvelles doctrines s’établirent.
- Ces locutions auront bien de la peine à s’établir dans l’usage, à s’établir.
- C’est une coutume, une opinion établie, un principe établi.
- On a établi que… il est établi que… : C’est une coutume reçue que…
- (Sens figuré) Prouver ; démontrer.
- Enfin , si cet acte authentique ne fait pas foi du paiement tempestif des frais, j'offre subsidiairement d'en établir la preuve par témoins. — (Philippe Antoine Merlin, Répertoire universel et raisonné de jurisprudence, Bruxelles, H. Tarlier, 1827, volume 21, page 259)
- Une étude plus large et plus scientifique des dialectes locaux établira que, par son origine et par ses caractères essentiels, le slovaque appartient au groupe yougoslave. — (Ernest Denis, La Question d'Autriche ; Les Slovaques, Paris, Delagrave, 1917, in-6, page 97)
- D’autre part, les renseignements recueillis sur la ménagère établissaient qu’elle radotait assez souvent et n’était pas capable, pour peu qu’on insistât, d’affirmer deux fois les mêmes choses. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
- Fresnel meurt phtisique à trente-neuf ans en 1827, paraissant avoir établi sur des bases inébranlables la théorie ondulatoire de la lumière. — (Louis de Broglie; La Physique quantique restera-t-elle indéterministe ? Séance de l’Académie des Sciences, du 25 avril 1953)
- (En particulier) Dresser avec pièces à l’appui, en parlant d’un compte financier.
- De par sa position, le chef de projet peut être amené à établir lui-même le chiffrage d'une prestation. En général, cette action fait suite à la remise d'une consultation sous la forme d'un cahier des charges. — (Olivier Englender, Fouad Bouchaouir & Yannick Dentinger, Gestion de projet : 50 outils pour agir, Vuibert, 2014, outil 6)
- (En particulier) Poser, en parlant des principes.
- (En particulier) (Droit) Exposer avec ses preuves, en parlant d’un fait.
- Mais le chantage est un délit, Monsieur le juge. Il faut l’établir. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 240)
- (Pronominal) (En particulier) Fixer sa demeure, sa résidence en quelque lieu.
- Par ailleurs, on sait que les juifs français qui s’établirent en Italie, à la suite des proscriptions du XIVe siècle, continuèrent d’écrire en français. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
- C’est à partir de la Méditerranée que les Grecs entreprirent de coloniser la côte ouest de l’Asie Mineure, mille ans avant l’ère chrétienne, ou s’établir sur la côte de Cyrénaïque et le delta du Nil, en Sicile et en Italie du Sud (Grande-Grèce). — (Panayiotis Jerasimof Vatikiotis, L’Islam et l’État, 1987, traduction d’Odette Guitard, 1992, page 162)
- (Pronominal) (En particulier) Se marier ou prendre un état.
- — Rose, dit-il, est-ce que tu n’as jamais songé à t’établir ? — (Guy de Maupassant, Histoire d’une fille de ferme, dans La maison Tellier, 1891, réédition Le Livre de Poche, page 104)
- Elle ne resterait pas éternellement en condition. Avec l’argent qu’elle possédait déjà, celui qu’elle ne pouvait manquer d’économiser encore, il lui serait aisé de s’établir. — (Ernest Pérochon, Les Gardiennes, 1924, réédition Les Moissons, 2021, page 275)
- Tu es brave, hardi compagnon, adroit. Tu ne songes pas encore à t’établir, je veux dire à te marier, à te fixer dans une tenure ? — (Jean Rogissart, Hurtebise aux griottes, L’Amitié par le livre, Blainville-sur-Mer, 1954, p. 45)
- Lolo était une belle grimelle. Elle aurait pu facilement trouver un homme pour l’épouser en dépit de sa cécité. Elle n'a jamais voulu se marier ni s’établir avec un homme. — (Félix Morisseau-Leroy, Ravinodyab (La Ravine aux diables), Éditions L'Harmattan, 1982, page 221)
- (Pronominal) (Sens figuré) Gagner la faveur, la confiance.
- Se bien établir dans une ville, dans un milieu.
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compatir
- Être touché de compassion pour les maux d’autrui.
- On semble plutôt compatir au chagrin que dissimule son visage fermé, admettre sa réserve et la dignité qu'il met dans ces formalités pénibles. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- Compatir, c'est communier avec cette personne qui souffre. C'est prêter attention à ce que te disent, bien souvent sans aucun mot, son corps et son esprit. C'est lui offrir ta pure présence, parfois par la simple lumière de ton regard, parfois par l'entremise de ta main doucement caressante. — (Jean Proulx, Grandir en humanité, Fides, 2018, p. 144)
- Souffrir les fautes, les faiblesses de son prochain avec indulgence.
- La multitude elle-même, qui est la critique la plus sévère de la conduite des classes supérieures, compatissait aux folies du prieur Aymer. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
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repentir
- Action de se repentir.
- Ravir à l’homme la possibilité d’expier son forfait par son repentir ou par des actes de vertu […] est à mes yeux le plus horrible raffinement de la cruauté. — (Robespierre, Discours sur la peine de mort, le 30 mai 1791 au sein de l’Assemblée constituante)
- Alors, quand toutes les facultés sont suspendues, nous devenons semblables aux démons de l’enfer qui ressentent le remords, mais qui ignorent le repentir. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
- J’ai ramené au bien et au repentir des misérables qui, un soir, au détour d’un chemin, avaient voulu m’assommer à coups de hache. — (Octave Mirbeau, Contes cruels : La Chanson de Carmen (1882))
- Aujourd'hui son bonheur se traduisait par un amour dans la tombe, une épouse dans l'ombre, nul enfant sous le toit et la richesse dans les bras : une vie au gré du destin. Et le cœur de Naalo devint un nid de repentirs. — (Ansomwin Ignace Hien, Au gré du destin, éditions G.T.I., 1997, page 129)
- (Peinture) Trace d’une première idée qu’on a voulu corriger.
- Il y a des repentirs dans ce tableau.
- (Coiffure) Cheveux roulés en tire-bouchons, qui pendent des deux côtés du visage. (au pluriel uniquement)
- Malgré son étiquette si pompeuse, l’institution Ouly était une petite école pour rire, tenue par une vieille dame à repentirs, que les enfants appelaient : « bonne amie ». — (Alphonse Daudet, Le petit Chose, 1868, réédition Le Livre de Poche, page 256)
- Elle portait, à seize ans, des deux côtés de son blême visage, ces tombantes boucles que l’on nommait des "repentirs", et ses yeux bleus rêveurs s’étonnaient près de ses cheveux noirs. — (André Gide, Les Caves du Vatican, 1914)
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punir
- Infliger une correction à quelqu’un.
- Punir un enfant pour une faute légère.
- D’un coup d’œil scrutateur, le père l’examinait et le gars, craignant d’être fouillé, commençait à n’en pas mener large, une danse soignée ne manquant jamais de punir sans sursis tout vol domestique. — (Louis Pergaud, L’Argument décisif, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Avec quelle joie il lui eût frotté la bouche de cette laine rugueuse, avec quelle affreuse joie il l’eût frappée, punie, oui punie, de son arrogance ! Le sang lui en montait à la tête. — (Julien Green, Moïra, 1950, réédition Le Livre de Poche, page 159)
- Sanctionner une faute par une peine.
- Longue marche dans le brouillard. Le régiment tousse, moins la compagnie du lieutenant Viard, où la toux est punie et où les soldats se rattrapent sur l'éternuement. — (Jean Giraudoux, Retour d'Alsace - Août 1914, 1916)
- Hélas! si tous les héros n'ont pas été récompensés comme ils méritaient de l'être, tous les traîtres n'ont pas été punis. — (Jacques Mortane, Missions spéciales, 1933, page 32)
- (Par extension) Se dit aussi en parlant du crime, de la faute.
- C’est un crime qu’on ne saurait punir trop sévèrement.
- (Par extension) Mal reconnaître ce qu’on a fait pour nous, rendre le mal pour le bien.
- Il a été bien puni de son excessive indulgence pour ses enfants.
- Je suis puni de ma trop grande confiance en cet homme-là.
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revenir
- Venir une autre fois, venir de nouveau.
- L’avion revient vers nous, plane un moment sur nos têtes, glisse, remonte et, dans une dernière caracole, pique vers son hangar. — (Charles Le Goffic, Bourguignottes et pompons rouges, 1916, pages 203-204)
- […] je craignais qu’en serrant son argent dans sa bourse il ne nous annonçât qu’il ne reviendrait pas le lendemain. — (Jean Rogissart, Hurtebise aux griottes, L’Amitié par le livre, Blainville-sur-Mer, 1954, p. 39)
- Ne revenez plus, monsieur, autrement vous tueriez aussi la mère, car la puissance de Dieu est infinie, mais la nature humaine a ses limites. — (Honoré de Balzac, L’Envers de l’Histoire contemporaine, 1848, deuxième épisode)
- Reparaître après avoir disparu, arriver, se présenter ou se faire sentir de nouveau.
- […] je ne voulais pas me faire à l’idée que mon père fût mort, et que plus jamais il ne reviendrait. — (Octave Mirbeau, Contes cruels : Mon oncle)
- Elle s’est éclipsée ; elle est revenue, tiède et savonneuse ; puis, toute fraîche, la figure rosissante, essuyant des gouttelettes d’eau. — (Henri Barbusse, L’Enfer, Éditions Albin Michel, Paris, 1908)
- Le temps, la beauté, la jeunesse, le plaisir passe et ne revient plus.
- Cette fête revient tous les ans.
- Reparaître après une campagne, un raid, une guerre, en parlant de marins, de soldats.
- Le sacro-saint règlement et l’esprit de corps furent ainsi respectés, mais Blosseville et son équipage ne revinrent jamais. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- Croître de nouveau, qui repousser après avoir été coupé, arraché, etc.
- Ces bois que l’on avait coupés reviennent bien.
- Les plumes reviennent à cet oiseau.
- Les premières dents de cet enfant sont tombées, il lui en revient d’autres.
- (Sens figuré) Être répété, mentionné fréquemment.
- Les auteurs grecs et latins reviennent souvent dans ses écrits.
- Ce mot revient sans cesse sous sa plume.
- (Sens figuré) Être dit, être rapporté.
- Certains propos tenus sur sa conduite lui revinrent.
- La même chose me revient de tous côtés.
- (Impersonnel) — Il me revient que vous vous plaignez de moi.
- (Impersonnel) — Je crains bien, madame, que M. Paul Vence ne vous ait fait à ce sujet beaucoup de mensonges absurdes. Il m’est revenu qu’il allait semant dans les salons que mon cordon est un cordon de sonnette […] — (Anatole France, Le Lys rouge, 1894, réédition Le Livre de Poche, page 107)
- Retourner au lieu d’où l’on était parti.
- Ayant réquisitionné une bicyclette dans une boutique abandonnée, Bert l’enfourcha, et, maintenant en équilibre son chargement pharmaceutique, il revint à l’hôtel-hôpital. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 304 de l’édition de 1921)
- Résignée, elle mit dans le cabas deux litres vides et s’en fut à l’auberge d’où elle revint bientôt avec le vin […] — (Louis Pergaud, Joséphine est enceinte, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Après deux jours d’absence, nous revenions à Rockall ramenant une nuée de mouettes qui avaient quitté leur îlot pour nous accompagner […] — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- Là nous eûmes un guide, et c’était bien nécessaire, car les tranchées tournaient et revenaient de façon qu’on ne savait plus où était l’ennemi. — (Alain, Souvenirs de guerre, Hartmann, 1937, page 125)
- (Sens figuré) Réintégrer une organisation.
- Revenir au giron de l’église.
- Revenir à Dieu.
- (Sens figuré) Redevenir favorable à quelqu’un, reprendre pour lui des sentiments d’amitié, de confiance.
- La realpolitik, vouée aux gémonies dans les années 1920 et 1930, revint à la mode. — (Arnaud Blin, 1648, la paix de Westphalie ou la naissance de l’Europe politique moderne, Éditions Complexe, 2006, page 190)
- Tous ses anciens amis lui revinrent.
- L’opinion commence à lui revenir.
- S’en ressouvenir.
- Cela me revient dans l’esprit, à l’esprit, cela me revient en mémoire, dans la mémoire, à la mémoire.
- Des souvenirs lui revenaient par bribes. Il se remémorait le bonheur qu’il avait découvert à marcher dans les champs ou à travers les bois. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
- (Absolument) — Ce nom ne me revient pas.
- Cet air me revient sans cesse, et je le chante sans cesse intérieurement.
- (Mythologie) Faire un retour de l’au-delà.
- Il revient des esprits, des esprits reviennent dans cet endroit.
- Pour moi pauvre bavure,Ça n'aurait pas changé grand-chose, mais ça m'aurait fait faire plaisir,Sûr ça m'aurait pas fait revenir — (Jehan Jonas, maquette de Bavure, album posthume Bavure, 2010)
- (Familier) Persister au goût ou à l’odeur, en parlant de certains aliments qui, lorsqu’on les a mangés, causent des renvois.
- L’ail, l’échalote revient.
- C'est vrai : si vous mettez trop d'oignon à la farce de la poule, eh bien votre poule, vous la digérez pas : elle revient. Vous savez, on disait : "Oh là là, j'ai mangé de la farce toute la nuit". Eh bien, c'est parce que vous avez mis trop d'oignon à la farce, c'est tout. Si vous n'y mettez pas autant d'oignon, votre farce, elle va pas vous revenir.— (Maïté Ordonez, "Poule farcie au jambon de Maïté", La Cuisine des mousquetaires, France 3, 28/04/1992.)
- Recommencer à faire ou à dire les mêmes choses que l’on a faites ou dites précédemment.
- Après un pareil refus, il n’y avait plus à y revenir.
- C’est bon pour cette fois, mais n’y revenez pas.
- En somme, il avait promis à Marie Papin de l’épouser. Car il l’avait dit. Il n’y avait pas à revenir là-dessus. — (Georges Simenon, Les Demoiselles de Concarneau, Gallimard, 1936, réédition Folio, page 118)
- Reprendre le fil de son discours ou de son raisonnement, après une digression ou une interruption.
- Revenons maintenant à notre sujet, c’est-à-dire aux enfants de Paris, et occupons-nous des convalescents. — (d’Haussonville, L’Enfance à Paris, 1879, Calmann-Lévy, page 145)
- (Sens figuré) Reparler d’une affaire, d’une matière, la traiter de nouveau.
- La décision est prise et actée ; nous n’allons pas revenir sans cesse sur cette affaire.
- Se rétablir se remettre, être rétabli, être remis dans le même état où l’on était auparavant.
- Revenir en son premier état.
- Revenir au bon sens.
- Revenir à la vie, à la santé.
- (Par ellipse) Revenir à soi.
- Elle se passa les doigts sur les paupières, les yeux reprirent une expression humaine comme si elle revenait d’une pâmoison. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- Se rétablir d’une maladie, recouvrer sa santé.
- Il est bien revenu de sa maladie.
- (Absolument) — Il revient à vue d’œil.
- (Sens figuré) Reprendre ses esprits.
- Je ne reviens pas de ma surprise.
- Revenez de votre étonnement.
- L’amour est parfois une aventure dont certains n’en reviennent pas d’être revenus. — (Pierre Dac, Les Pensées, Éditions Saint-Germain-des Prés, 1972)
- (Parfois) Reprendre le courage que l’on avait perdu.
- Revenir d’une frayeur.
- (Absolument) Reprendre ses esprits à la suite d'un profond étonnement.
- Je n’en reviens pas !
- (Sens figuré) Abandonner l’opinion dont en était, pour en adopter une autre.
- Je reviens à l’avis d’un tel.
- C’est un homme opiniâtre qui ne revient pas, qui ne revient jamais.
- Je reviens à ma première idée.
- Je reviendrai peut-être à mon ancien projet.
- Se désabuser.
- Revenir de ses erreurs, de ses opinions, des impressions qu’on a reçues.
- Je suis bien revenu des doctrines libérales.
- Depuis quelques mois, j’en suis revenu, de Jacques.
- Se corriger, s’amender.
- Revenir de ses débauches, de ses emportements, des égarements de sa jeunesse.
- Changer de sentiments, d’opinion ; se dédire de ce qu’on avait promis.
- Revenir sur ce qu’on avait dit, sur ce qu’on avait promis, sur ses engagements.
- (Par extension) Modifier, en bien ou en mal, son opinion.
- Oui, l’agonisant est plutôt esprit que matière ; voilà pourquoi, à l’heure suprême, les hommes les plus athées sont revenus aux croyances éternelles et aux vérités de révélation. — (Hubert Lauvergne, Les Forçats, J.-B. Baillière, 1841, édition Jérôme Millon, 1991, page 60)
- (Familier) Se réconcilier, s’apaiser.
- Quand on l’a fâché une fois, c’est pour toujours ; il ne revient jamais.
- On n’a besoin que de lui parler raison, il revient aussitôt.
- Résulter à l’avantage ou au désavantage de quelqu’un, être dévolu.
- Le profit qui m’en revient est médiocre.
- Il en reviendra un million à l’état.
- Cette place lui revient de droit.
- Il ne lui revient presque rien de la fortune de sa mère.
- Que vous revient-il, que vous en revient-il de tourmenter de pauvres gens ?
- Quel honneur, quelle gloire, quel avantage peut-il vous revenir de cette entreprise ?
- Il ne vous en reviendra que des ennuis, de la honte.
- Coûter. — Note : et alors il se joint à la préposition à.
- Cette ferme, tout compté, tout calculé, me revient à tant. — Ces deux étoffes reviennent au même prix.
- Avoir du rapport ; être conforme ou semblable ; équivaloir.
- Si certains se targuèrent alors de rendre la chose plus « transparente » donc soi-disant plus saine, cela revenait tout de même à leur permettre de faire du renseignement législatif voire d'influencer nos élus. — (Séverine Tessier, Lutter contre la corruption: A la conquête d'un nouveau pouvoir citoyen, Éditions François Bourin, 2015)
- Cela revient au même — Cela revient à dire que…
- (Rare) (Familier) Plaire.
- Son humeur me revient fort.
- Ditvrai aussi me revient. C’est-à-dire que le gars lui-même ne me revient pas, mais son souvenir n’est pas près de me sortir de la tête. — (Léo Malet, Du rébecca rue des Rosiers, Robert Laffont, Paris, 1958)
- La mère d’Ida, quand elle rentre, manifeste bien un peu de surprise de me trouver au chevet de sa fille, mais comme ma bobine semble lui revenir, ça se tasse. — (Léo Malet, Du rébecca rue des Rosiers, Robert Laffont, Paris, 1958)
- Qu’est-ce que c’est, ce machin ? — C’est une tarte aux myrtilles ! Pourquoi, elle vous revient pas ?— (Alexandre Astier, Kaamelott, Livre I, épisode La Tarte aux myrtilles)
- (Cuisine) Passer au feu, dans le beurre, dans la graisse, des mets, pour les préparer en vue de la cuisson.
- Faire revenir de la viande, des légumes.
- Les aliments mal revenus font les repas mal partis. — (Pierre Dac, Essais, maximes et conférences)
- (Impersonnel) Incomber.
- Il revient à chaque bureau de cabinet de se doter d’un outil de suivi lui permettant de s’assurer du respect des délais mentionnés dans la présente fiche et d’alerter en temps utile les intervenants à l’origine de retards. — (Secrétariat général du gouvernement et Conseil d’État, Guide de légistique, 3e version, La Documentation française, 2017, ISBN 978-2-11-145578-8 → lire en ligne)
- C'est à cette dernière qu’était revenu l’honneur de présider la cérémonie du baptême. On me déposa sur ses genoux. — (Neyla Ayssi, Les barbelés ne sont pas toujours le long des murs, Éditions du Panthéon, 2019, chapitre 1)
- (Sports hippiques) Rendre la distance.
-
recouvrir
- Couvrir de nouveau.
- Recouvrir un toit, une maison, les fauteuils.
- Faire recouvrir un livre.
- Recouvrir un vase.
- Recouvrir un parapluie.
- Le temps, le ciel se recouvre, Il est obscurci à nouveau par des nuages.
- Couvrir entièrement.
- Ce sont les larves des pucerons qui, réunies en familles innombrables, recouvrent quelquefois des branches entières de nos arbres fruitiers, la tige de nos fleurs, de nos légumes. — (Jean Louis Armand de Quatrefages de Bréau, Les Métamorphoses et la généagénèse, Revue des Deux Mondes, 2e période, tome 3, 1856 (pp. 496-519))
- Les pailles, dont les couches épaisses recouvraient entièrement le sol de la cour, se doraient peu à peu d'un jaune pâle sous la lueur grandissante du crépuscule. — (Jules Case, La Fille à Blanchard, 1886)
- […], sur deux chaises était posé un cercueil de bois blanc, à demi recouvert d’une nappe de toile écrue qu’ornaient seulement le crucifix de cuivre et le rameau de buis bénit. — (Octave Mirbeau, Le Père Nicolas, dans Lettres de ma chaumière, 1885)
- Le revêtement en place, souvent recouvert de gravillons, n'est pas conçu pour être normalement circulable, mais seulement ponctuellement emprunté dans le cadre d'interventions de maintenance. — (Terrasse privative : dépasser les difficultés administratives et réglementaires, dans Copropriété & Travaux, n°10, Été 2009, page 41)
- […] deux ouvriers recouvrent les poissons d'une pelletée de sel avant de les précipiter dans une fosse de conservation. — (Jacky Durand, La nuit où le hareng sort, dans Libération (journal) du 29 novembre 2010, p.30-31)
- (Sens figuré) — Tout au sommet de la dune, une vigie recouvre, très au loin, le pays; rien ne peut lui échapper. — (Louis Frèrejean, Mauritanie, 1903-1911: mémoires de randonnées et de guerre au pays des Beidanes, Karthala, 1995, page 210)
- (Sens figuré) Masquer, cacher avec soin sous des prétextes spécieux, sous des apparences louables, quelque chose de vicieux.
- Mythologie du village français ? Oui, complètement ! C’est même drôle à quel point nous recouvrons la réalité par des métaphores et des mythes. Actuellement, ce sont l’image de la guerre et de l’abri qui dominent. — (Michel Eltchaninoff, « Carnet de la drôle de guerre », dans la newsletter du 21/03/220 de Philosophie Magazine.)
- Il a eu soin de recouvrir tout cela de beaux prétextes. — Il recouvre ses défauts d’un vernis de politesse et d’agrément.
-
expire
- Première personne du singulier du présent de l’indicatif de expirer.
- Troisième personne du singulier du présent de l’indicatif de expirer.
- Elle possède au plus haut degré cette science de l’existence qui bonifie les moindres parcelles de la matérialité, qui fait que votre pantoufle est la plus exquise pantoufle du monde, qui donne à votre linge une saveur indicible, qui double de cèdre et parfume les commodes ; qui verse à l’heure dite un thé suave, savamment déplié, qui bannit la poussière, cloue des tapis depuis la première marche jusque dans les derniers replis de la maison, brosse les murs des caves, polit le marteau de la porte, assouplit les ressorts du carrosse, qui fait de la matière une pulpe nourrissante et cotonneuse, brillante et propre au sein de laquelle l’âme expire sous la jouissance, qui produit l’affreuse monotonie du bien-être, donne une vie sans opposition, dénuée de spontanéité et qui pour tout dire vous machinise. — (Honoré de Balzac, Le Lys dans la vallée, 1836 (en parlant de l’Angleterre))
- Première personne du singulier du présent du subjonctif de expirer.
- Troisième personne du singulier du présent du subjonctif de expirer.
- Deuxième personne du singulier de l’impératif de expirer.
-
fourbir
- Rendre clair un objet de métal en le frottant.
- Il faut rendre cette justice aux Hollandais : toutes les fois qu’une pellicule de terre végétale recouvre cette poudre bonne à remplir des sabliers et à fourbir des chaudrons qui forme le fond de la lande, ils essayent d’y faire mordre une végétation quelconque. — (Théophile Gautier, Ce qu’on peut voir en six jours, 1858, réédition Nicolas Chadun, page 140)
- Et moi, dit l’hôte, […], moi, je vais fourbir ma salade, emmêcher mon arquebuse et affiler ma pertuisane. On ne sait pas ce qui peut arriver. — (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, volume I, chapitre IV)
- Une étrange terreur pèse sur Paris. Des bruits sinistres se répandent. Parfois, des bandes hurlantes passent, avec des physionomies d’émeute. Le bourgeois fourbit sa vieille pertuisane. — (Michel Zévaco, Le Capitan, chapitre I, 1906, Arthème Fayard, collection « Le Livre populaire » no 31, 1907)
- Faute de mieux, j’ai ciré toutes les chaussures pour demain et j’ai fourbi les casseroles : je suis éreintée ! — (Colette Vivier, La maison des petits bonheurs, 1939, éditions Casterman Poche, page 84)
- ... ; le petit bureau Louis XVI dont sa mère fourbissait la galerie de cuivre deux fois l’an, et ce grand meuble qui est très, très vieux, et qui était venu par étapes successives de trente à cinquante ans des grands-parents de son père qui, lui, était du canton de Neuchâtel. — (Joseph Zobel, Rue Blomet ou Paris by night, dans le recueil Le Soleil partagé, 1964, page 53)
- (Par extension) Assurer le nettoyage des pièces d’une maison.
- Vous voilà ! Voleur ! Vaurien ! Propre à rien ! Et mes cuivres sont-ils fourbis ? Et les tapis battus ? Les mites devront-elles manger mon pauvre avoir ? glapit le vieux juif en menaçant du poing l'escogriffe qui lui fait une large grimace. — (Jean Ray, Harry Dickson, La Bande de l'araignée, 1932)
- Une jeune fille de dix-sept ans se marie et dès le lendemain elle règne sur une grande maison de douze pièces avec une seule petite bonne à sa remorque pour fourbir. — (Marcel Jouhandeau, Chaminadour, Gallimard, 1941 et 1953, collection Le Livre de Poche, page 326)
- (Vulgaire) Coïter, par analogie avec le mouvement de va-et-vient de celui qui fourbit une arme.
- Cornabœux, dit Mony, encule-moi pendant que je fourbirai cette jolie fille. — (Guillaume Apollinaire, Les Onze Mille Verges)
-
refroidir
- Rendre froid.
- Le blé pulvérisé entre les meules, ou la boulange, s’échauffe sous l’action des meules, et il est essentiel de le refroidir le plus rapidement possible. — (Edmond Nivoit, Notions élémentaires sur l’industrie dans le département des Ardennes, E. Jolly, Charleville, 1869, page 111)
- Le vent, la pluie a refroidi l’air.
- (Pronominal) Prendre froid.
- Il s’est refroidi en sortant du théâtre.
- Je me suis refroidi à rester trop longtemps dans le jardin.
- (Sens figuré) Diminuer l’ardeur, l’activité, etc.
- Il avait bien de l’ardeur pour cette affaire, mais ce qui est arrivé l’a beaucoup refroidi.
- La vieillesse refroidit les passions.
- Il faut laisser refroidir sa colère.
- Il commença à se refroidir sur la proposition qu’on lui faisait.
- Le Lambert en question ne laissa pas refroidir la conversation : — Alors, Beauharnais, qu’il me fait, c’est comme ça qu’on s’amuse à cambrioler les villas du Havre ? — (Jo Barnais, Mort aux ténors, chapitre III, Série noire, Gallimard, 1956, page 24)
- (Argot) Tuer.
- Ainsi « s’faire refroidir », qu’on servait à l’époque, ça s’emploie plus. Maintenant on dit : « ratatiner ». Vous voyez le mec par terre, qui s’rétrécit. — (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
- — J’viens d’décarrer, Dussèche. J'ai tiré dix berges pour avoir refroidi ma belledoche. — (Stephen Coulter, La vie passionnée de Guy de Maupassant, Éditions Seghers, 1959, page 259)
- (Intransitif) Devenir froid.
- Il fit oui-oui, de la tête, revint au lit, se pencha : le cadavre refroidissait. — (Michel del Castillo, Le Vent de la nuit, éditions René Julliard, 1972, quatrième livre, dix-neuvième chapitre)
-
retraduire
- Faire une nouvelle traduction.
- Il a retraduit tout saint Augustin.
-
équarrir
- Tailler à angle droit.
- Les ponts sont de grands troncs d'arbres que les chefs de district font jeter sur les cours d’eau, et ensuite équarrir sur leur face supérieure; ils pourrissent ou sont emportés rapidement. — (Jean Fremigacci, État, économie et société coloniale à Madagascar (fin XIXe siècle-1940), chap. 8 : L'échec des prestations dans la province de Maroantsetra (1905-1930), Éditions Karthala, 2014, page 217)
- Les entreprises des Monuments historiques ni même les compagnons charpentiers n’équarrissent plus les bois à la hache et s’approvisionnent directement en scierie. — (Frédéric Épaud, Charpente de Notre-Dame : stop aux idées reçues !, CNRS, le Journal, 18 juin 2019)
- (En particulier) (Miroiterie) (Vieilli) Rendre une glace carrée en se servant du diamant et des pinces.
- Dépecer les bêtes mortes ou que l’on abat et que l'on va couper en quartiers.
- Équarrir un cheval.
-
dahir
- (Maroc) Décret émis par le sultan ou le roi du Maroc.
- Le vétérinaire surveille aussi minutieusement l’application du dahir du 4 août 1914 interdisant l’abatage pour le boucher des femelles de l’espèce bovine avant l’âge de huit ans et de celles des espèces ovine et caprine avant cinq ans. — (Maurice de Périgny, Au Maroc : Fès, la capitale du Nord, Paris : chez Pierre Roger & Cie, 1917, page 26)
- Il y a cinquante ans, les rares propriétaires fonciers étaient des chorfa, des zaouïas, des dignitaires du makhzen qui avaient obtenu leurs terres par dahir chérifien. — (Frédéric Weisgerber, Au seuil du Maroc Moderne, Institut des Hautes Études Marocaines, Rabat : Les éditions de la porte, 1947, page 115)
-
agir
- Faire quelque chose.
- Il n’est jamais sans agir.
- Se dit souvent par opposition aux paroles, aux discours, etc., et signifie procéder à l’exécution de quelque chose.
- C’est trop délibérer, il faut agir, agissons, il est temps d’agir, etc.
- Il sait mieux agir que parler.
- Opérer, produire quelque effet ou faire quelque impression.
- La houille est généralement assez impure et contient des pyrites et des matières argileuses qui agissent d'une manière fâcheuse dans plusieurs opérations industrielles. — (Edmond Nivoit, Notions élémentaires sur l’industrie dans le département des Ardennes, E. Jolly, Charleville, 1869, page 91)
- Les affections des centres nerveux sont le plus directement en contact avec l’état de l’âme du patient. Elles agissent sur cet état, mais elles sont aussi agies par lui. — (Léon Daudet, Souvenirs littéraires – Devant la douleur, Grasset, 1915, réédition Le Livre de Poche, page 158)
- Faire agir une machine, un ressort.
- C’est un remède qui agit puissamment.
- L’acide nitrique agit sur l’étain.
- Le soleil agit sur les planètes.
- L’éloquence agit sur les esprits.
- L’exemple des supérieurs agit fortement sur les inférieurs.
- La foi agit en nous d’une manière mystérieuse et inexplicable.
- Le médicament doit agir, je ne me sens plus malade du tout.
- Négocier, s’employer en quelque affaire.
- Il agissait auprès du ministre pour les intérêts de ses commettants.
- Il a tout pouvoir d’agir.
- Je vous prie d’agir pour moi.
- Agir au nom de quelqu’un.
- N’agissez pas contre moi.
- Agir d’autorité.
- Agir d’office.
- Faire agir quelqu’un dans une affaire.
- Poursuivre en justice.
- Agir criminellement.
- Agir civilement.
- Il a été obligé d’agir contre son tuteur.
- Se conduire, se comporter.
- Agissez avec méthode et ne brûlez pas les étapes. — (journal Sud-Ouest, édition Charente-Maritime / Charente, 20 août 2022, page 36)
- Manière ou façon d’agir.
- C’est mal agir.
- Ce n’est pas bien agir.
- Il a bien agi avec moi, envers moi, à mon égard.
- J’agirai sévèrement à leur égard.
- Agir contre ses intérêts, contre son opinion, etc.
- (Pronominal) (Impersonnel) (avec de) Sert à marquer de quoi il est question.
- Il fallait que Jimmy l’aidât à se mettre debout, qu’il le brossât en s’excusant, le secouât et, finalement, lui expliquât de quoi il s’agissait. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
- Je sais […] que Leconte de l’Isle quand il s’agissait de retrancher des lettres, était pour qu’on en ajoutât […] — (Émile Faguet, Simplification simple de l’orthographe, 1905)
- En 1910, Ehrlich avait réussi à obtenir le premier exemple d'un médicament antimicrobien purement synthétique. Il s'agissait du salvarsan, en l'occurrence un composé contenant de l'arsenic (…). — (Graham L. Patrick, Chimie pharmaceutique, traduit par Paul Depovere, De Boeck, 2002, page 376)
- (Transitif) (Philosophie) (Littéraire) Activer.
- Et voici qu’elle ne trouve pas de quoi nourrir sa haine et qu’elle se surprend, à son insu, à faire certains gestes, à prononcer des mots qui l’étonnent et l’arrêtent : Kaïté la parle et l'agit quand elle s’inquiète si les pelouses ont été arrosées, les portes des armoires, au second, ouvertes pour « aérer les draps », quand elle descend à la cave pour inspecter les bocaux de confiture ou qu’elle retape un lit fait par la bonne. — (Michel del Castillo, Le Vent de la nuit, éditions René Julliard, 1972, quatrième livre, dix-septième chapitre)
-
similicuir
- (Textile) Variante orthographique de simili-cuir.
- On le fait aussi en similicuir.
-
assouplir
- Rendre souple.
- Ces caboches ne sont pas perdues, mais utilisées pour la fabrication du tabac à priser. On fait un premier mouillage des feuilles, destiné à les assouplir. Puis on examine chaque feuille une à une, c'est ce qu'on appelle l’époulardage. — (Aimé Riant, L'alcool et le tabac, Paris : Librairie Hachette, 1879, p. 143)
- Assouplir une étoffe, un ressort. — Le cuir s’assouplit à l’eau.
- (Manège) Habituer un cheval à se mouvoir avec souplesse.
- Tout en les fortifiant, ces exercices les assouplissaient, les habituaient au travail et leur donnaient du fonds ; c'était un véritable entraînement pour la haute école. Ces leçons étaient suivies des airs du manège les plus faciles, […]. — (Victor Franconi, L'écuyer: cours d'équitation pratique, Paris : Michel Lévy frères, 1860, p. 30)
- (Sens figuré) Donner de la souplesse dans les manières.
- Pour en triompher, pour ravir à la cause victorieuse ses plus forts arguments et ses plus spécieux prétextes, il fallait que cette politique s’épurât et s’assouplît , qu'en effaçant la rouille des préjugés révolutionnaires, elle achevât de se réconcilier avec l'humanité, la justice, la sagesse. — (Charles de Rémusat, De l'Esprit littéraire sous la Restauration et depuis 1830, Revue des deux mondes, tome 2, Bruxelles : chez Meline, Cans & Cie, 1847, p. 374)
- Assouplir le caractère de quelqu’un. — Assouplir une langue rude et grossière.
- (Pronominal) Devenir souple.
- Le massage fut pratiqué de bas en haut en refoulant les liquides ; peu à peu les membres s’assouplirent, l’enfant commença à crier de plus en plus fort, la coloration devint rosée, la respiration était plus forte, les mouvements plus libres. — (« Du sclérème œdémateux des enfants nouveau-nés ; son traitement par le massage et l'excitation musculaire », Extrait de la Gazette des Hôpitaux, dans L'Abeille médicale : revue des journaux et des ouvrages de médecine, de chirurgie, de pharmacie , rédigée par le docteur Comet, tome 13, Paris, 1856, p. 264)
- Les entrainements lui ont permis de s’assouplir.
- Son caractère altier n’a pu s’assouplir.
-
redevenir
- Devenir de nouveau, recommencer à être ce qu’on était auparavant.
- Si l'on organisait, en 1930, un plébiscite pour demander aux Alsaciens s'ils veulent redevenir Allemands, les neuf dixièmes voteraient négativement. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- Le lendemain, à l'aube, nous nous mettons en marche — en marche est ici une façon de parler — car nous nous faisons tout bourgeoisement transporter en chemin de fer jusqu'à La Neuveville, où nous redeviendrons piétons. — (Gustave Fraipont, Les Vosges, 1895, 1923)
- Pitié pour nous, forçats de guerre qui n’avions pas voulu cela, pour nous tous qui étions des hommes et qui désespérons de jamais le redevenir. — (Maurice Genevoix, La Boue, Flammarion, 1921)
- Tu veux que je te dise ma coquine, déjà quand tu avais dix ans, tu étais la plus rigolote des mistinguettes ! Ch'suis si heureuse que tu redeviennes comme ça ! — (Ch. Prat, Bruissements d’ailes, Éditions Publibook, 2006, p. 221)
- Ce soir, le bas-ventre en feu dans son lit, il redevenait le petit scout hypocrite et libidineux hanté par l'envie de se tirer sur la nouille. — (Raphaël Somal, Le crépuscule des cadres, Publishroom, 2019, chap. 5, §. 5)
-
brunir
- Rendre brun.
- Le soleil l'a bruni.
- Polir un métal.
- Brunir de l'or.
- Brunir la tranche d’un livre.
- (Métallurgie) Donner à l’acier une certaine préparation qui le rend plus brun.
- (Intransitif) Devenir brun.
- Il a les cheveux qui brunissent.
- Son visage a bruni au soleil.
- « Madeleine est très-bien… Et toi aussi, tu es très-bien, ma petite Julie, dit-il à sa cousine avant même d’avoir examiné sa toilette. Seulement, reprit-il sur le même ton de lassitude ennuyée, tu as là des nœuds roses qui te brunissent un peu trop. » — (Eugène Fromentin, Dominique, L. Hachette et Cie, 1863, réédition Gründ, pages 153-154)
- (Pronominal) Devenir brun.
- À mesure que le rhum vieillit, il se colore, se brunit ; il prend, avec une odeur piquante, une saveur acre & desséchante, dont la nuance empyreumatique huileuse fait dire, à ceux qui n’y sont point accoutumés, que cette liqueur sent le vieux cuir. — (Antoine-François Fourcroy et Louis-Nicolas Vauquelin, Encyclopédie méthodique: Chimie et métallurgie, volume 6, 1815, page 51)
-
affaiblir
- Rendre faible.
- les réformes de Henry II, en affaiblissant les nobles, les avaient rapprochés de leurs tenants. Entre le manoir et le village, les conflits devenaient plus rares. — (André Maurois, Histoire d'Angleterre, A. Fayard & Cie, 1937, p.158)
- Et semblablement ce sera affaiblir les monnaies, si leur cours demeure invariable, que de diminuer leur poids ou d’abaisser leur titre. — (Adolphe Landry, Essai économique sur les mutations des monnaies dans l’ancienne France de Philippe le Bel à Charles VII, 1910)
- L'essentiel pour les jésuites, c'était d’affaiblir, d'amoindrir, de rendre les âmes faibles et fausses, de faire des petits très-petits, et les simples idiots ; une âme nourrie de minuties, amusées de brimborions, devait être facile à conduire. — (Jules Michelet, Le prêtre, la femme, la famille, Paris : Chamerot, 1862 (8e éd.), p.65)
- (Pronominal) Devenir plus faible.
- Il s’affaiblit.
- Son esprit, sa tête s’affaiblit.
-
reconstruire
- Construire à nouveau (par exemple une maison démolie, un raisonnement oublié, etc.).
- En un mot elle reconstruisait par la pensée la série d’événements auxquels le chasseur s’était subitement mêlé […] — (Gustave Aimard, Les Trappeurs de l’Arkansas, Éditions Amyot, Paris, 1858)
- En fait, Sédille venait souvent en Villeneuvien séjourner dans sa belle-famille, pour laquelle il reconstruisit la villa de Boisrond (1878-1879) à Bussy-le-Repos. C'est ainsi qu'il se fit connaître dans la région. — (Monuments historiques, Caisse nationale des monuments historiques, 1994, n° 191-194, page 74)
- Vous devez vous marrer, vous autres Américains. Après, y aura plus qu’à nous ramasser à la petite cuillère, à nous aider à reconstruire ce qu'on aura dégommé et à nous vendre ce qu'on ne sera plus foutu de produire ! — (Lionel Chouchon, L'homme qui ne supportait pas les infos, Le Pré aux Clercs, 1996, chap. 5)
- (Linguistique) Proposer une forme théorique pour un mot ancien qui serait à l’origine d’un ou plusieurs mots dans une langue en particulier.
- En comparant les mots des langues indoeuropéennes un linguiste a pu reconstruire la forme *dwóh₁ pour deux
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.