Dictionnaire des rimes
Les rimes en : gendre
Que signifie "gendre" ?
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- Le mari de la fille ou du fils de quelqu’un.
- Pibrac allait criant partout: « Un homme à la mer! » quand il était question d'Hervé promu à la dignité de gendre d'un capitaliste. — (Fortuné du Boisgobey, Double-Blanc, tome 2, Paris : chez Plon & Nourrit, 1889, p. 59)
- Un réconfort moral nous attendait pourtant là-bas puisque nous y avons retrouvé des Vouzinois, une dame accompagnée de sa fille et de son gendre. — (Marie-Gabrielle Copin-Barrier, Robert-Espagne, une tragédie oubliée: une femme de gendarme raconte, page 42, L'Harmattan, 2009)
- Pendant toute la période des fiançailles, le futur gendre va, pour manifester sa bonne volonté au travail et rendre service à sa belle-mère, régulièrement approvisionner la maison de ses beaux-parents en bois de feu. — (Paulette Roulon-Doko, Cuisine et nourriture chez les Gbaya de Centrafrique, L'Harmattan, 2001, page 40)
- Depuis longtemps, les Thai du Nord-Ouest ont une coutume originale et peu commune appelée "défier le futur gendre". Un homme qui veut épouser une fille doit rester avec sa famille pendant au moins un an avant le mariage officiel. — (Thuy Hà, La coutume des Thai de défier son gendre, lecourrier.vn, 27 février 2021)
Mots qui riment avec "endre"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "gendre".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : endre , endres , andre et andres .
-
éprendre
- Se prendre de passion pour une personne, pour une chose.
- […], il écoutait par les yeux de la jeune fille en s’en éprenant à devenir fou. — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
- Oisive jeunesseA tout asservie,Par délicatesseJ’ai perdu ma vie.Ah ! Que le temps vienneOù les cœurs s’éprennent. — (Arthur Rimbaud, Chanson de la plus haute tour)
- Marthe n’est pas romanesque, et elle n’a pas été s’éprendre d’amour pour le premier venu. — (Hector Malot, La Belle Madame Donis, 1873)
- J’aimais l’étude ; parmi les jeux, ne m’éprenais que pour ceux qui demandent ou recueillement ou effort. — (André Gide, La porte étroite, 1909, réédition Le Livre de Poche, page 25)
- J’avais pris sottement quelques nids, fait combattre des grillons, arraché les ailes d’une mouche : c’était monnaie courante de nos jeux et ne m’empêchait en rien de m’éprendre soudain passionnément d’une bête. — (Marcel Arland, Terre natale, 1938, réédition Le Livre de Poche, page 81)
- Quatre ans plus tard elle rencontre mon père qui s’éprend d’elle comme elle s’éprend de lui. — (Joseph Caillaux, Mes Mémoires, I, Ma jeunesse orgueilleuse, 1942)
- Je ne sais pas si Jean-Louis Darc séduisit ma mère ou si ce fut elle qui s’en éprit la première, mais je crois que Céline Thiébault désira ce grand gaillard, cette vigueur animale. — (Jean Rogissart, Hurtebise aux griottes, L’Amitié par le livre, Blainville-sur-Mer, 1954, p. 21)
-
rendre
- Remettre une chose entre les mains de celui à qui elle appartient, de quelque manière qu’on l’ait eue.
- On se rappelle que, ce que nous avions pris aux autres, il a fallu leur rendre, et on leur reprendra ce qu’ils nous ont pris sans raison en 1871. — (Émile Thirion, La Politique au village, Fischbacher, 1896, page 320)
- Alors les retournant et les soupesant : « Charcot, me dit-il, y a-t-il de l’or ou de l’argent là-dedans ? » et devant ma négation, il me les rendit avec mépris. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- En Assyrie, en Égypte, l’intermédiarat existait, et, aussi, le prêt avec intérêt. Les paysans, manquant de blé, empruntaient des lingots d’or ou d’argent pour s’en procurer ; puis, quand il leur fallait rendre ces lingots, ils vendaient la récolte à perte, naturellement, à des trusteurs qui devinrent peu à peu maîtres du marché. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 172)
- (Par extension) Bigre ! S’écria-t-il, avec un sentiment d’infinie vexation. Quel idiot je suis ! J’aurais dû leur faire rendre leurs épées… — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 359 de l’édition de 1921)
- Faire recouvrer certaines choses dont on était privé, qu’on avait perdues, comme la santé, les forces du corps, etc.
- Cette constatation faite, nous n'en avons pas moins à compter avec la nombreuse cohorte des névropathes vraiment insomniaques, qui souffrent de ne pas dormir, et qui prient instamment que le sommeil leur soit rendu. — (Maurice de Fleury, Les grands symptômes neurasthéniques (pathogénie et traitement)., Éditions F. Alcan, 1910, page 102)
- Rendre la santé, la vue, l’ouïe.
- Ce remède lui a rendu la vie.
- Ce régime lui rendra des forces.
- Ce jugement lui a rendu l’honneur.
- Cette nouvelle lui a rendu l’espoir, le courage, lui a rendu sa gaieté.
- Faire rentrer (des personnes) en possession d’une chose dont elles étaient privées, ou à laquelle elles avaient renoncé.
- Il vient d’être rendu à la liberté.
- Cela vous rend à l’honneur.
- Vos conseils le rendront à la vertu.
- Ce remède peut le rendre à la vie.
- (Vieilli) Remettre une chose à celui à qui elle est destinée.
- Rendre un paquet. Rendre une lettre.
- (Par extension) (Commerce) Porter, faire voiturer, conduire, un paquet, des marchandises en un lieu.
- Il m’a vendu tant de kilos de soie, et il doit me les rendre à Lyon.
- (Sens figuré) S’acquitter, de certaines marques de respect, de déférence, de civilité, etc., que l’on donne à quelqu’un.
- Rendre ses devoirs, ses respects à quelqu’un.
- Rendre les derniers devoirs à son ami.
- Rendre les honneurs à un officier général, à un ambassadeur.
- Rendre obéissance.
- Rendre gloire, rendre grâce.
- Donner en échange, payer de retour, soit en bien, soit en mal.
- Rendre la pareille.
- Rendre avec usure.
- Rendre le bien pour le mal.
- Rendre le mal pour le bien.
- Rendre injure pour injure.
- Il m’a fait une cruelle offense, mais je le lui rendrai bien.
- Capable de dissimulation, il [Émile Zola] détestait Edmond de Goncourt, qui le lui rendait bien. — (Léon Daudet, Souvenirs des milieux littéraires, politiques, artistiques et médicaux, Grasset, 1914, réédition Le Livre de Poche, page 54)
- (Agriculture, Économie) Produire ; rapporter.
- Il y a de bonnes terres qui rendent deux récoltes par an.
- Un grain de blé en rend quelquefois plus de soixante.
- Cette affaire, ce métier rend peu, rend beaucoup.
- Ce commerce ne rend pas, ne rend rien.
- — La petite pêche ne rend pas… On vend le poisson trop bon marché… — (Georges Simenon, Les Demoiselles de Concarneau, Gallimard, 1936, réédition Folio, page 76)
- Donner l’effet recherché.
- La chimie agricole est une science appelée à rendre d’immenses services aux cultivateurs. Elle a pour objet l’étude des terrains ; […]. — (Pierre Joigneaux, La chimie du cultivateur, 1850, page 1)
- Si une partie de la propriété édulcorante du sucre lui est enlevée pendant la pulvérisation, elle lui est rendue pendant sa transformation en sirop. — (Jean-Baptiste Deschamps (d’Avallon), Compendium de pharmacie pratique: guide du pharmacien établi et de l'élève en cours d'études, París : Germer Baillière , 1868, page 110)
- Mais nous avons vu comment Saint Louis, poussé par ses convictions religieuses, voulut rendre l’usure impraticable. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
- (Absolument) — Eh bien, il est fort utile d’avoir tant et tant appris à l’École à dessiner des façades, à les « rendre », à y faire de belles ombres, à les entourer d’arbres et à mettre des grouillots et de petites autos par-devant, car ceux qui vous jugeront ne comprendront que cela. — (Michel Bataille, La Ville des fous, éditions Robert Laffont, 1966, page 114)
- Exprimer ; représenter.
- Cette copie ne rend pas bien l’original.
- Ce portrait rend bien l’expression de votre visage.
- Ce mot rend mal votre idée.
- Rendre nettement, clairement, vivement sa pensée.
- Je ne saurais rendre, vous rendre à quel point j’ai souffert de votre indifférence, combien je suis touché de votre procédé.
- Traduire.
- Il a mal rendu le sens de son auteur.
- Rendre un passage mot à mot.
- Cherchez à rendre le sens plutôt qu’à traduire chaque mot.
- Répéter.
- L’écho rend les sons, rend les paroles.
- Il ne vous a pas bien rendu ce que je l’avais chargé de vous dire.
- Je vous rends son discours mot pour mot.
- Rejeter, par les voies naturelles ou autrement, en parlant du corps ; vomir.
- Rendre un remède.
- Rendre une médecine, un vomitif.
- Rendre de la bile.
- Il rend le sang par le nez.
- On lui perça un abcès qui rendit quantité de pus.
- (Absolument) Le malade a rendu plusieurs fois dans la journée.
- Livrer, céder.
- Les uns allaient rendre leurs armes ; d’autres, qui les avaient abandonnées déjà, marchaient silencieusement, les mains ballantes. — (Paul et Victor Margueritte, Le Désastre, 86e éditions, Plon-Nourrit & Cie, page 451)
- Les vivres venant à s’épuiser, le gouverneur se vit forcé de rendre la place.
- Faire devenir ; être cause qu’une personne, qu’une chose devient ce qu’elle n’était pas auparavant.
- Ainsi l’éloquence, dans la bouche d’un Orateur vertueux, rend les hommes justes, & dans celle du méchant rend les autres comme lui. L’un fait le bonheur des peuples, l’autre est la peste des nations. — (J. Beauvais, L’art de bien parler et de bien écrire en français, Paris : chez Valade, 1773, page 33)
- L’hypertrophie thyroïdienne dont est atteint le sujet, et peut-être aussi un certain degré de sthénose de la trachée, consécutive à la trachéotomie, rendirent la chloroformisation très difficile. — (Association française de chirurgie, Procès-verbaux, mémoires et discussions, F. Alcan, 1888, n° 3, page 500)
- Les personnes qu’on nous amène ivres mortes et que l’ivrognerie a rendues violentes sont encore plus pathétiques. — (Patrick Pelloux, Histoire d’urgences, Le Cherche-Midi, 2012)
- Cet amoncellement de mesures rend par conséquent cette politique peu lisible : qui pourrait aujourd'hui dresser la liste exhaustive des multiples dispositifs qui la constituent ? — (Patricia Loncle, Valérie Becquet et Cécile Van De Velde, Politique de jeunesse : le grand malentendu, Champ social Éditions, 2012)
- (Pronominal) Devenir, avec ou sans intention, mais par son propre fait.
- Il veut se rendre agréable, nécessaire.
- Il s’est rendu odieux, méprisable, ridicule par sa conduite, par ses manières.
- À force d’excès, il s’est rendu malade.
- Les ennemis se sont rendus maîtres de la place.
- (Pronominal) Céder, se mettre au pouvoir de quelqu’un, se soumettre.
- Les assiégés ne voulurent point se rendre.
- La citadelle ne s’est rendue qu’à la dernière extrémité.
- Se rendre aux ennemis.
- (Sens figuré) Se rendre à la raison, à l’évidence, à l’autorité, à des raisons, à des prières.
- Cette femme s’est rendue à ses désirs.
- (Pronominal) Se diriger vers, aboutir.
- Les fleuves se rendent à la mer.
- Le sang se rend au cœur.
- (Pronominal) (En particulier) (Pour les personnes) Se transporter en endroit, y aller.
- Il se rendra à Lyon tel jour.
- Si vous voulez vous rendre en tel endroit, vous m’y trouverez.
- Se rendre à son bord.
- Se rendre à son poste.
- Se rendre à une invitation.
- (En général au participe passé « rendu » (passé composé, forme passive…)) Arriver.
- On n'est pas rendu.
- Émettre ou produire, en parlant d'un son.
- J’avais acheté une vieille 4L dont les cardans exténués rendaient d’inquiétants sons de castagnettes et je roulais des journées entières sur des routes où la mort guettait à chaque virage. — (Bernard Fauconnier, Kaïros, Grasset, 1997, chapitre 3)
- (Sport) Accorder une certaine avance à un adversaire dont les performances sont inférieures, afin d'égaliser les chances de victoire.
- Sur la troisième page, à la date du 29 août, on lisait :Rendu 4 brasses à Faby. – Et le lendemain : Rendu 12 brasses…Julius comprit qu’il n’y avait là qu’un carnet d’entraînement. — (André Gide, Les Caves du Vatican, 1914)
- (Sports hippiques) En parlant d'une distance dans une course de trot imposant ce désavantage aux chevaux ayant passé un certain seuil de gains, partir en recul de cette distance par rapport à la première ligne.
- rendre 25 m, rendre 50 m, rendre la distance
- Bon lauréat sur cette piste le 22 novembre, TROPHÉE DE JABA semble capable de doubler la mise, même s’il rend 25 m. — (Trophée vers un nouveau succès, Gilles Maarek, Le Parisien, 9 décembre 2014)
- xandre
-
désapprendre
- Oublier ce qu’on a appris.
- J’ai craint de ressembler à ces voyageurs qui, dans les courses d’une vie errante, ont désappris la douceur de l’accent natal, et sont comme dépaysés en rentrant dans leur patrie. — (Jean-Jacques Ampère, La Littérature française dans ses rapports avec les littératures étrangères au Moyen Âge, Revue des deux Mondes, 1833, tome 1)
- Elle garde le silence comme si elle avait complètement désappris de parler. — (Jules Supervielle, Le voleur d’enfants, Gallimard, 1926, collection Folio, page 19)
- Comment voulez-vous enseigner quoi que ce soit à un être qui « désapprend » tout ? — (David Dosa, Un chat médium nommé Oscar, traduction de Blandine Roques, 2010, chapitre 15)
- Mais quoi qu’il y ait à apprendre, et même s’il s’agit de choses que je sais déjà, l’école procure un sentiment de profonde sécurité positive. Ce qu’on a appris, il semble qu’on ne puisse plus le désapprendre. — (Mona Ozouf, Composition française, Gallimard, 2009, collection Folio, page 115)
- Faire oublier ce qu’on a appris, intériorisé.
- La deuxième leçon, liminaire, du Towazugatari, est de nous désapprendre les réflexes conditionnés de la pensée alternative. — (Dame Nijō, Splendeurs et misères d’une favorite, traduit par Alain Rocher, édition Picquier, 2004, Introduction, page 9)
- Elle avait dû, enfant, rire et courir et danser, mais, les épreuves survenant, elle avait désappris la gaieté. — (Serge Montigny, Meurtres pour dames, Librairie des Champs-Élysées, 1978, chapitre VII)
- Perdre ce qui avait été acquis.
- Cette œillade causait sans doute une commotion au maître, qui, blessé par cette silencieuse épigramme, voulut désapprendre à l’écolier ce regard fulgurant. — (Honoré de Balzac, Louis Lambert, 1832)
- Ces brutes ont sans doute inventé le chant, compagnon du travail, du plaisir et de la peine jusqu'à notre époque, où l'homme a presque complètement désappris de chanter. — (Marguerite Yourcenar, Archives du Nord, Gallimard, 1977, page 20)
- — Pourquoi cessons-nous de voir en grandissant?— Précisément parce que nous grandissons. Nous apprenons les dures lois de la survie qui nous forcent à nous focaliser sur ce qui est utile. Nos yeux désapprennent la beauté. Grâce aux champignons, nous retrouvons nos perceptions de petit enfant. — (Amélie Nothomb, Le Voyage d'hiver, Albin Michel, 2009, pages 94-95)
-
mévendre
- (Vieilli) (Commerce) Vendre une chose à perte.
- Ce marchand a mévendu plusieurs parties de son fonds.
- Il y a des temps où les marchands sont obligés de mévendre.
-
malandre
- Lèpre.
- Rongé de malandre, le système financier tout entier était menacé d’effondrement — (Marc Ladreit de Lacharrière, Le droit de noter, Grasset, 2012)
- (Médecine vétérinaire) Sorte de crevasse qu’on aperçoit aux plis du genou d’un cheval et d’où découle une humeur séreuse et fétide.
- Les malandres sont des maux qui paroissent au plis du genouil par des crevasses, d’où il découle quelques eaux rousses, âcres & mordicantes; qui sont douloureuses & qui font souvent boitter le Cheval, ou du moins lui tiennent les jambes roides au sortir de l’écurie. — (Jacques de Solleysel, Le parfait mareschal, Paris, 1723)
- La Solandre est précisément au pli du Jarret, ce qu’est la Malandre à celui du Genou : l’un & l’autre sont des crevasses, d’où suintent des eaux. — (M. de la Guérinière, Manuel de cavalerie (tome XI du Cours de la science militaire de Jean Van Duren), La Haye, 1742)
- (Charpenterie) (Par analogie) Nœud pourri dans le bois de construction.
- Cette pièce de bois est pleine de malandres.
- (Charpenterie) Défaut important, généralement de la pourriture, à l'intérieur du bois et non visible de l'extérieur avant sciage.
-
descendre
- Aller de haut en bas.
- À 11 heures, nous devons descendre au ras de la mer ; une masse nuageuse nous barre la route ; elle est beaucoup trop élevée pour être survolée. — (Jean Mermoz, Mes Vols, Flammarion, 1937, page 85)
- D’un étage à l’autre, c’était un remue-ménage incessant de paras, qui montaient et descendaient, chassant devant eux des Musulmans, […], le tout dans un grand bruit de bottes, d’éclats de rire, de grossièretés et d’insultes entremêlés. — (Henri Alleg, La Question, 1957)
- La cloche venait de « piquer » 19 heures, et nous descendions dîner quand le cri « un ours! » nous rappela sur le pont. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- Je m’apprête, pour descendre à table. J’endosse un gilet de fantaisie, un vêtement sombre. Je pique une perle à ma cravate. — (Henri Barbusse, L’Enfer, Éditions Albin Michel, Paris, 1908)
- On descendit dans des caves, on suivit des souterrains dont les parois, cotonnées par les fleurs du nitre. — (Maurice Maindron, Blancador l’avantageux, Éditions de la Revue Blanche, 1901, page 362)
- Le chat gris, un peu sauvage, nous regardait de loin, à travers la balustrade de l’escalier au fond, sans oser descendre. — (Erckmann-Chatrian, Histoire d’un conscrit de 1813, J. Hetzel, 1864)
- Dirait-il que le mouvement de la marche avait révélé la doublure de ce vêtement – était-ce de la castorette ? –, outre une jupe de tweed qui descendait jusqu'au genou ? — (Angelo Rinaldi, Où finira le fleuve, éd. Fayard, 2006, chap. 1)
- (Poétique) Descendre au cercueil, au tombeau, Mourir.
- Aller de l’amont vers l’aval. Suivre un cours d’eau dans le sens du courant.
- La viticulture auvergnate fut à son apogée vers le milieu du XIXe siècle. […]. Les bateaux qui descendaient l’Allier emportaient des vins d’Auvergne jusqu’à Paris. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- J’étais un grand bateau descendant la GaronneFarci de contrebande et bourré d’EspagnolsLes gens qui regardaient saluaient la MadoneQue j’avais attachée en poupe par le col. — (Léo Ferré, Le Bateau espagnol)
- Le tarif des droits à percevoir sur les marchandises transportées par le Rhin , sera réglé de manière , que la totalité du droit à payer entre Strasbourg et la frontière du Royaume des Pays-Bas soit , en remontant, de deux francs , et en descendant, d’un franc trente-trois centimes par quintal. — (Annales maritimes et coloniales, 1818, page 374)
- (Familier) (Sens figuré) Aller du nord vers le sud.
- Que disait Joyon de cette trajectoire sur l’eau ? « Quand j’ai vu qu’il descendait le golfe de Gascogne deux nœuds plus vite que nous, avec de surcroît un bien meilleur angle au vent, j’ai compris que la messe était dite. » — (Jean-Louis Le Touzet, Franck Cammas, le sur-Rhum, dans Libération (journal) du 10 novembre 2010)
- Débarquer.
- — Mais, chef ! C'est la meilleure infirmière du régiment ! Comment pouvez-vous la traiter de la sorte ?— Vos gueules, répondit le sergent, ou je vous descends sur le quai. Vous n'aurez qu'à attendre le train suivant. — (Christian Oosterbosch, Justine et les "gueules cassées": roman historique, Éditions Dricot, 2018, chapitre 12)
- (En particulier) Faire irruption à main armée.
- Une fois ‘Amr éliminé, l’armée byzantine serait descendue sur Aila et de là aurait menacé la ligne de communication musulmane avec La Mecque et Médine, forçant l'armée mahométaine principale à se retirer du Yarmûk. — (Claudine Dauphin, La Palestine byzantine: peuplement et populations, tome 2, Archaeopress, 1998, page 363)
- Les Sarrasins descendirent en Espagne.
- Les Goths, les Lombards descendirent en Italie.
- Mettre pied à terre ; sortir d’un véhicule. — Note : Se dit d’un voyageur qui s’arrête quelque part pour coucher, pour faire un séjour, etc.
- Nous entrâmes dans la Rue de la République, laissant derrière nous le cours Jean Jaurès et la gare, porte à jamais refermée sur Chambéry. En passant devant une petite entrée coincée entre deux bar-tabacs. « Ça c'est l'hôtel Central, c'est là que Louis descendait quand il faisait ses tournées dans le Vaucluse. Un hôtel un peu douteux à mon goût ». — (Jean-Paul Rebour, Près du pont d'Avignon, Éditions Publibook, 2014, page 17)
- Terminus. Tout le monde descend !
- (Sens figuré) Examiner soigneusement, consulter, interroger.
- Puisqu’il faut tout avouer, je descendrai en moi jusqu’au tréfonds, j’en remuerai la lie et j’en étalerai la pestilence. — (Jean Rogissart, Hurtebise aux griottes, L’Amitié par le livre, Blainville-sur-Mer, 1954, p. 48)
- (Sens figuré) Rapporter ou examiner les particularités, les circonstances.
- Descendre dans le détail, dans les détails d’une affaire, d’une question.
- (Justice) Se transporter en quelque endroit pour y procéder à un examen ou à toute autre opération.
- La justice est descendue chez lui.
- (Sens figuré) S’abaisser à.
- Elle ne voulut pas descendre à se justifier.
- Il descend à des détails trop minutieux.
- (Sens figuré) Déchoir.
- Parvenu à ce degré de puissance, il ne pouvait plus que descendre.
- (Par extension) tendre, se diriger, être porté ou poussé de haut en bas.
- Quand on a mêlé des substances légères et des substances pesantes, ces dernières descendent.
- (Sens figuré) La corruption ne tarda pas à descendre des hautes classes parmi le peuple.
- Baisser.
- Jamais le taux de la natalité française n’est descendu aussi bas qu’en 1871, où il a été de 2,26 pour 100. — (Alexandre Dumas fils, La question du divorce, 1880, 12e édition, page 127)
- Le thermomètre est descendu à -6°; tout le gréement était couvert de givre et de glace que je dus casser en montant dans la mâture. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- Depuis quelques jours, le temps s’est enfin remis au beau. Il fait encore assez frais, la nuit, et le thermomètre est descendu plusieurs fois à zéro. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 110)
- S’étendre de haut en bas.
- Ses cheveux lui descendent jusqu’à la ceinture.
- Il a un manteau qui lui descend jusqu’aux talons.
- (En particulier) Aller en pente.
- Le pic de Ternetiu élève sa crête parmi les nuages à douze cents mètres d’altitude. Ses pentes descendent autour d’un immense cratère en demi-cercle. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
- Ce sentier descend vers le village.
- La route descend beaucoup en cet endroit.
- (Musique) Passer de l’aigu au grave.
- Descendre d’un ton, d’une quinte, etc.
- Sa voix ne peut descendre plus bas.
- (Généalogie) Être issu, tirer son origine d’une personne, d’une race.
- Il descend des anciens rois de tel pays.
- Il descend de telle maison par les femmes.
- (Transitif) Aller de haut en bas et le terme désignant l’espace parcouru en allant de haut en bas se construit comme un complément d’objet direct.
- Descendre une montagne.
- Descendre les degrés, l’escalier.
- (Transitif) Suivre un cours d’eau.
- Les bateaux qui descendent la rivière.
- Il descendit le Danube jusqu’à son embouchure.
- (Transitif) Transporter une chose ou une personne d’un lieu haut pour la mettre plus bas.
- Vers 1 heure du matin, je remarque que mon feu rouge de babord est éteint. Je descends le fanal dans le poste pour le rallumer. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil, tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
- Descendez ce tableau.
- Descendre du vin à la cave.
- Descendre un cercueil dans la fosse.
- Descends la poubelle !
- On a descendu plusieurs passagers dans cette île.
- (Transitif) Tuer, abattre ou mettre à terre.
- Darlan a été descendu et Pucheu exécuté, c’est bien fait pour leur poire ! s’écria Micheline, toute charité chrétienne envolée. — (Robert Ichah, Juif malgré lui: 1940-44, la guerre d’un gamin de banlieue, Romillat, 2000, page 186)
- Surprise, surprise ! Batman arrive juste à temps. La prochaine fois, Cash, je te descendrai et tout sera réglé. — (Batman: Arkham Asylum, 2009)
- (Transitif) (Sens figuré) Critiquer violemment, mettre en pièces.
- Son dernier livre s’est fait descendre par la critique.
- Il a descendu son argumentaire.
- (Transitif) Boire, parfois manger, sans retenue.
- Descendre un litre de bière, une bouteille de whisky.
- Ils ont descendu tous les petits gâteaux.
- (Théâtre) Pour un comédien, se déplacer du fond de la scène du théâtre vers le public.
- Moricet, le prenant par l’oreille et le faisant descendre. — Ah ! çà, vous entretenez donc des demoiselles ? — (Georges Feydeau, Monsieur chasse !, 1892)
- Petypon, descendant vivement entre Mongicourt et madame Petypon. — (Georges Feydeau, La Dame de chez Maxim, 1914, acte I, scène 1)
- Aller loger chez quelqu'un.
- Pinglet. — Eh ! je vous ai dit… je vous ai dit… de descendre chez moi !… Mais, quoi !… ce sont des choses qu’on dit… qu’on dit par politesse ! — (Georges Feydeau, L'Hôtel du libre échange, 1894)
- (Sénégal) Rentrer du travail[1].
-
revendre
- Vendre ce que l’on a acheté.
- Élie Magus, à force d’acheter des diamants et de les revendre, de brocanter les tableaux et les dentelles, les hautes curiosités et les émaux, jouissait d’une immense fortune inconnue, acquise dans ce commerce devenu si considérable. — (Honoré de Balzac, Le Cousin Pons, 1847)
- Tenez, qu'est-ce qui se passe à la Bourse ? Des gens qui n'ont rien prennent le droit d'acheter une marchandise dont ils savent parfaitement que la livraison ne s'accomplira jamais, mais qu'ils revendront avec profit. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, pages 167-168)
- Aucun dealeur local ne peut satisfaire la totalité de la nouvelle demande de cannabis et les jeunes les plus téméraires s’aventurent dans les cités des environs pour s'approvisionner, puis consomment et revendent dans les rues de leur quartier. — (Thomas Sauvadet, Jeunes de rues et trafic de stups, dans Agora : Débats/jeunesse n° 48, L'Harmattan, octobre 2008, page 94)
- La sophistication peut se situer au niveau de l'utilisation du produit ; c'est le cas pour le prêt hypothécaire, accordé (« vendu ») en racontant à un emprunteur, […], une faribole fine comme du gros sel : comme quoi il lui sera toujours possible de se désendetter en revendant sa maison plus cher que son prix d'achat. — (Jacques Bichot, Labyrinthe: Compliquer pour régner, Manitoba /Les Belles Lettres, 2015)
- (En particulier) Vendre ce que l'on a reçu en cadeau.
- Enfin, je le redis, c'est l'intention qui compte. Le problème, c'est qu'on pourra même pas le revendre sur eBay, ton cadeau pourlingue. — (Christophe Conte, « Cher Pascal Obispo », dans Les Inrockuptibles, décembre 2010, en recueil dans Billets durs, Ipanema Éditions, 2012)
- Vendre de nouveau.
- Il se dit particulièrement en termes de procédure : « Revendre à la folle enchère », Vendre de nouveau une chose, aux risques et périls d’un premier adjudicataire qui n’en a pas payé le prix.
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filandre
- Fibre de la viande, des légumes, lorsqu’elles sont longues et coriaces.
- C’est une viande pleine de filandres.
- Fil d’un discours indigeste ou ennuyeux.
- Sainte-Beuve, lamentable auteur des filandres mornes de Joseph Delorme. — (L. Daudet, Rech. beau, 1932)
- (Zoologie) Chacun des fils blancs et longs qui volent en l’air dans les beaux jours d’automne, qui sont de petites araignées qui migrent, emportées par ce fil qui s’attache au chaume, aux haies, aux herbes.
- Toute la campagne était pleine de filandres.
- Il est beaucoup plus difficile d'analyser cette logique et, puisque nous sommes obligés d'accepter ces liens tendus, […], ces fils rouges, ces fils d'Ariane, ces filandres d'araignée, nous devons quitter notre bonne vieille logique terre à terre (earthbound) et permettre à cette autre logique de s'immiscer en nous, de la faire nôtre. — (Bernard Hoepffner, Fil rouge narratif ou Red Herring, Exposition Rebecca Horn à Grenoble 1995)
- Filet blanc qui se forme quelquefois sur les plaies des chevaux et qui s’opposent à la cicatrisation.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
- Petit ver intestinal des oiseaux de proie.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
- Veine de matière plus tendre qui divise le marbre.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
- Espace mal vitrifié qui forme un défaut dans une glace.
- Les filandres sont dues au manque d'homogénéité de la masse vitreuse au moment du travail. — (A. Wurtz, Dict. chim., t. 3, 1878)
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protandre
- (Botanique) Dont les anthères (parties terminales de l'étamine, organes mâles) sont mûres avant les stigmates (extrémités du pistil, organes femelles recueillant le pollen), ce qui évite l'autofécondation.
- L'artichaut est une plante auto-fertile allogame, sa fleur est protandre.
- (Zoologie) Se dit d'une espèce hermaphrodite d'abord mâle puis femelle.
- La daurade grise est un poisson hermaphrodite protandre, il naît mâle et se transforme en femelle à 8 ans.
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pourfendre
- Fendre complètement, en deux parties.
- [...] la preuve de ce que je dis, c’est qu’on voit encore, sur le rocher pourfendu, et l’empreinte de sa main et celle des quatre pieds de son cheval. — (Jean Dussaulx, Voyage à Barège et dans les Hautes-Pyrénées, fait en 1788, tome I, Paris, 1796, page 237)
- Il livre même des combatsAux vieux arbres de haut en bas,Et quand il ne les pourfend pas,Il les arrache !... — (Maurice Rollinat, Le vent, in La nature, G. Charpentier et F. Fasquelle, Paris, 1892, page 10)
- (En particulier) Fendre un homme de haut en bas d’un coup de sabre ou d'autres armes.
- Témoin ce jeune Othon […] que je vais pourfendre de mon épée s’il ne rejoint à l’instant même ses camarades. — (Alexandre Dumas, Othon l’archer, 1839.)
- Sans cette anicroche, le ballon se serait déchiré, comme pourfendu par un grand coup d’épée, […]. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 88 de l’édition de 1921.)
- (Sens figuré) (Ironique) Lutter contre, s’opposer à.
- Le moment est venu de chasser le maharadjah de Patatah de son palais et de le pourfendre de la pire façon! — (René Goscinny, Strapontin et le tigre vert, 1960, réédition Le Lombard, 1998, page 57)
- « Je veux rappeler devant vous la détermination de la République française à combattre l’antisémitisme. Il sera pourfendu dans toutes ses manifestations, les actes mais aussi les mots. Il sera pourchassé partout » — (François Hollande, « Hollande : la sécurité des Juifs, «cause nationale» », Libération, 1er novembre 2012)
- Les don Quichotte qui pourfendent la « théorie du genre » s’effraient en effet que des filles jouent avec des voiturettes ou que des garçons changent les couches d'un poupon ou jouent à la dînette. — (Thierry Hoquet, Des sexes innombrables. Le genre à l'épreuve de la biologie, Éditions du Seuil, 2016, introduction)
- Les deux avocats ont donc décidé de pourfendre le système, en attaquant notamment la légalité de certains éléments du marché. — (Dominique Simonnot, « L’ubuesque contrat qui piège les usagers parisiens du stationnement », Le Canard Enchaîné, 14 février 2018, page 3)
- (Littéraire) Attaquer.
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coriandre
- (Botanique) Plante aromatique annuelle de la famille des Apiacées dont l'appellation binomiale est Coriandrum sativum.
- coriandre. Mérite Caché.— Son nom a la signification d’un bien vilain insecte ( que la poudre Résilie est chargée de détruire) car la graine de coriandre a d’abord ce goût détestable, qui, en mûrissant, devient un parfum exquis. L’art du médecin et du cuisinier ont su utiliser la coriandre, les uns en font des médecines et les autres des ragoûts ; ô coriandre ! que tes mérites sont cachés ! — (Baronne de Fresne, Le nouveau langage des fleurs, des dames et des demoiselles ; suivi de la Botanique à vol d'oiseau, 1858, page 33)
- Originaire du Moyen-Orient et d’Asie Mineure, la coriandre s’est largement répandue dans tout le bassin méditerranéen. — (Mélinda Wilson, Guylaine Girard, Fleurs comestibles: Du jardin à a table, 2008, page 70)
- Le soir, seul avec elle, il passait son temps à dresser la liste des plantes indigènes de l’Éden, térébinthe et grenade, hysope et coriandre. — (Ruth Rendell, Le paradis à la carte, nouvelle, 1999, traduit de l’anglais par Johan-Frédérik Hel Guedj, page 43-44)
- La cuisson du bánh chung (gâteau de riz gluant carré représentant la Terre), l’odeur parfumée de l’encens et la saveur aromatique de l’eau de coriandre représentent un mécanisme bien huilé ainsi qu’un retour à des sentiments forts chaque année. — (Le Courrier du Vietnam, Le Têt et les changements de moeurs, lecourrier.vn, 11 février 2021)
- (Par métonymie) (Indénombrable) (Cuisine) Diakènes (fruits) aromatiques séchés de cette plante.
- Faites chauffer le reste d’huile dans une poêle puis faites cuire les poivrons avec la coriandre concassée, du sel et du poivre pendant 10 minutes sur feu moyen, en remuant régulièrement.— (Valéry Drouet, Boucherie !, 2014)
- Ajouter l’ail, la citronnelle, les feuilles de combava, le piment et la coriandre moulue, puis faire cuire pendant 5 min supplémentaires. — (journal 20 minutes, édition Paris-IDF, 9 novembre 2022, page 16)
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méprendre
- Se tromper, prendre une personne ou une chose pour une autre.
- Messieurs, aucun homme réfléchi n’a pu se méprendre sur la situation nouvelle qui est née, tant des réponses évasives de la Curie romaine que de la résolution prise par le Gouvernement. — (Emile Combes, Discours à Auxerre, 4 septembre 1904)
- Il parle de la situation avec clairvoyance et ne se méprend pas au caractère de ma sœur. — (André Gide, La porte étroite, 1909, réédition Le Livre de Poche, page 85)
- Je ne me suis jamais mépris au jugement que j’ai porté de cet homme.
- (Quelquefois) (Sens figuré) Se dit à une personne qui semble s’oublier et manquer de respect.
- À qui croyez-vous parler ? Vous vous méprenez.
- Elle échouait depuis trois ans, et Frédéric aurait aimé lui témoigner un peu de sympathie, mais il craignait qu’elle ne se méprît. — (Richard Jorif, Le Burelain, éditions François Bourin, 1989, page 145)
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répandre
- Épancher ; verser ; laisser tomber un liquide.
- On ne doit employer le crud-ammoniac qu'après l’avoir abandonné à l’air pendant un certain temps, ou l’avoir répandu dans le sol plusieurs mois avant les semailles ou plantations. — (Louis Grandeau, Rapports du Jury International, 5e partie: Agriculture, Horticulture, Aliments, vol.2, p.320, 1906)
- Répandre de l’eau par terre. — Répandre de la sauce sur la nappe.
- Ce fleuve a répandu ses eaux dans la campagne. — Les eaux se répandirent dans la campagne.
- Répartir ; distribuer.
- Dieu répand ses grâces comme il lui plaît.
- Répandre des bienfaits, des faveurs, des aumônes.
- Étendre au loin ; disperser ; propager.
- Il faudrait, en premier lieu, répandre parmi nous, par le perfectionnement des institutions de crédit, l'usage des billets, des promesses, des reconnaissances. — (Michel Gustave Partounau du Puynode, De la monnaie, du crédit et de l'impôt, page V, 1853)
- Très curieux de son naturel, il était toujours informé avant quiconque des menus potins du pays et n'avait pas son pareil pour les répandre et les amplifier. — (Louis Pergaud, Un petit logement, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Au fond d'un bar fallacieusement intitulé La Jeunesse, un phonographe tournait et répandait des gargouillements sonores d'accordéon. — (Francis Carco, Brumes, Éditions Albin Michel, Paris, 1935, page 41)
- (Pronominal) — Une étrange terreur pèse sur Paris. Des bruits sinistres se répandent. Parfois, des bandes hurlantes passent, avec des physionomies d'émeute. — (Michel Zévaco, Le Capitan, chapitre I, 1906, Arthème Fayard, collection « Le Livre populaire » no 31, 1907)
- (Pronominal) — S'ils se sont répandus, nombreux, à travers d'autres pays, c'est soit pour fuir des catastrophes (guerres, révolutions, massacres,) soit pour échapper aux inconvénients de la surpopulation. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
- Les atlantiques se sont répandues dans les plaines, mais restent arrêtées par la rigueur des hivers. — (Henri Gaussen, Géographie des Plantes, Armand Colin, 1933, p.60)
- Les Magyars ne surent même pas défendre les Slovaques contre l’invasion étrangère. En 1244, ils furent écrasés par mes Mongols qui se répandirent sur le pays. — (Ernest Denis, La Question d'Autriche ; Les Slovaques, Paris, Delagrave, 1917, in-6, p.106)
- Lorsqu'une bande de baleines est signalée, la nouvelle se répand aussitôt dans tout l'archipel au moyen de feux allumés sur les montagnes ; […]. — (Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, Paris : E. Plon & Cie, 1883, page 37)
- Elles firent la gloire de leur région en répandant à travers la planète le goût musqué et puissant des calendos, mais les réduire à ce seul fromage eût été une erreur... — (Jean-Jacques Michelet, Chapeaux ronds et idées courtes: roman, Éditions L'Harmattan, 2013)
- Aller vociférant ; discourir à la cantonade.
- Une presse complaisante jusqu’à la servilité répandait dans le public, depuis les salons jusqu'aux mansardes, les idées les plus fausses et les plus dangereuses. — (Général Ambert, Récits militaires : L'invasion (1870), page 240, Bloud & Barral, 1883)
- La Moussotte ne se connaissait plus; elle en oublia de se peigner, cassa de la vaisselle et se répandit par tout le village en imprécations dont l'énergie ne cédait en rien à celle des prophètes de la Bible. — (Louis Pergaud, Le retour, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- […] mais lorsque la petite pièce décoincée avait échappé à sa main tremblotante, en manque d'alcool, il s'était répandu dans un flot d’insultes schleues que seul Jean-Marie, l’ouvrier alsacien, avait compris. — (Julie Cuvillier-Courtot, « Portraits de famille », dans La femme cardinale, Ciboure : Éditions La Cheminante, 2015)
- (Pronominal) Fréquenter le monde, la société.
- Cet homme cherche à se répandre, craint de se répandre dans le monde.
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scolopendre
- (Botanique) Nom vulgaire de Asplenium scolopendrium une fougère à longues feuilles, qui croît dans les régions humides et ombreuses. Note : féminin plus courant pour ce sens.
- 1. La Scolopendre officinale ou des boutiques, ou Langue-de-cerf : […]. Cette belle fougère croit en Europe — (André Jean François Marie Brochant de Villers, Alexandre Brongniart, Pierre Jean François Turpin, Frédéric Georges Cuvier, Hippolyte Cloquet, Henri Marie Ducrotay de Blainville, André Marie C. Dumériel, Anselme-Gaëtan Desmarest, Dictionnaire des sciences naturelles : dans lequel on traite méthodiquement des différens êtres de la nature, considérés soit en eux-mêmes, d'après l'état actuel de nos connoissances, soit relativement à l'utilité qu'en peuvent retirer la médecine, l'agriculture, le commerce et les arts, Levrault, 1827, page 170)
- La scolopendre fructifie de juin en septembre. Elle croît sur les vieilles murailles, sur les rochers humides, dans les puits. — (Dr A. Martin-Lauzer, Revue de thérapeutique médico-chirurgicale, volume 3, 1855, page 17)
- Lorsque cette évolution atteint son terme on tombe sur le scolopendre, avec ses belles feuilles, entières, compactes, […] — (Jean-Marie Pelt, Les Plantes : amours et civilisations végétales, Fayard, 1981, ISBN 9782213653761)
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appendre
- Pendre, suspendre, attacher à une voûte, à des piliers, etc. Se dit particulièrement en parlant des choses que l’on offre, que l’on consacre dans une église, dans un temple, en signe de reconnaissance, de respect ou pour conserver un souvenir.
- Parmi tant d’ex-voto dont les murailles et même les voutes de certains temples sont garnies, en avez-vous jamais vu un seul qu'on ait appendu pour avoir délivré de la folie ou pour être devenu tant soit peu plus sage ? — (Érasme, Éloge de la folie, 1509 ; traduction de Thibault de Laveaux en 1780)
- Là, dans chaque taverne, vous verrez appendue, à la place d’honneur, une magnifique image qui représente, assis sur un tonneau, un brave chevalier revêtu d’un manteau de pourpre doublé d’hermine. — (Charles Deulin, Cambrinus)
- Le marchand de tulipes s’inclina respectueusement et en silence, déconcerté par un regard inquisiteur du duc d’Albe dont le portrait, chef-d’œuvre d’Holbein, était appendu à la muraille. — (Aloysius Bertrand, Gaspard de la nuit, 1842)
- La jeune fille bougeait parfois dans son lit. Bigua qui l’entendait, songeait à se lier les jambes avec des lassos appendus au mur. Mais il chassa cette idée comme avilissante — (Jules Supervielle, Le voleur d’enfants, Gallimard, 1926, collection Folio, page 124.)
- Alors, dans la plaine, au milieu de la scintillation générale des gouttes de rosée et des cristaux de gelée blanche appendus à chaque brin d’herbe, le miroir lance ses éclairs intermittents sous les rayons du soleil du matin ; alors la chouette, lancée par la main du chasseur, fait sa courte volée, s’abat, se redresse avec de brusques haut-le-corps et des roulements d’yeux effarés ; et l’Alouette d’arriver, d’un vol plongeant, curieuse de voir de près la brillante machine ou le grotesque oiseau. — (Jean-Henri Fabre, Sur le Ventoux. L'Ammophile hérissée. Extrait des Souvenirs entomologiques. Première série, Delagrave, Paris, 1879. Éditions du Mercure de France, 1997, page 35)
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dépendre
- Détacher une chose de l’endroit où elle était pendue.
- Dépendre un tableau. — Dépendre une enseigne.
- Détacher une personne pendue.
- Quand on le dépendit, il était déjà raide.
- (Pronominal) À propos d'une chose, se détacher de l’endroit où elle était pendue.
- L’émotion, l’essoufflement de la marche, et le malaise de notre silence nous chassaient le sang au visage ; j’entendais battre mes tempes ; Alissa était déplaisamment colorée ; et bientôt la gêne de sentir accrochées l’une à l’autre nos mains moites nous les fit laisser se dépendre et retomber chacune tristement. — (André Gide, La porte étroite, 1909, Le Livre de Poche, page 110)
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détendre
- Relâcher ce qui était tendu.
- Détendre une corde.
- Détendre un arc.
- Un ressort qui se détend.
- Ce vêtement, il va se détendre, non ?
- (Sens figuré) Relâcher son esprit ; évacuer son stress.
- — Calvâsse! vraiment? Je croyais que les correspondants parlementaires étaient détendus comme des coqs en pâte. — (Loraine Lagacé, Stratège, Stanké, 1992, vol. 1, p. 34)
- Détacher, enlever ce qui était tendu en quelque endroit, par exemple le linge.
- Détendre une tapisserie.
- Détendre des rideaux.
- Environ un quart d'heure après Bardet vint me trouver dans mon rang ; il me dit tout bas: « Je viens d'aider Toinette et Marote à détendre. — (Nicolas Rétif de la Bretonne, Monsieur Nicolas, 1796), bibliothèque de la Pléiade, Tome 1, p. 735.
- (Par extension) (Vieilli) Ôter les tapisseries, les rideaux, etc., d’un lieu.
- (Absolument) On détend dans toutes les rues quand Noël est passé.
- Démonter les tentes pour lever le camp.
- Détendre le camp.
- (Absolument) Après avoir fait toutes ces dispositions, après avoir reçu un officier prussien qui demandait à parlementer, et lui avoir montré le camp dans le plus grand ordre, il [Dumouriez] fit détendre à minuit, et marcher en silence vers les deux ponts qui servaient d’issue au camp de Grand-Pré. — (Adolphe Thiers, Histoire de la Révolution française, tome 2, livre VIII ; Furne et Cie éditeurs, Paris, 1846, page 301)
- (Cuisine) Fluidifier une préparation culinaire en y ajoutant un liquide.
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salamandre
- (Zoologie) Amphibien à quatre pieds et à longue queue à section ronde, qui fait partie des urodèles.
- Si la salamandre entendait et la taupe voyait, aucun homme sur terre ne vivrait. — (Claude Seignolle, Traditions populaires de Provence, volume 2, 1996)
- (En particulier) Salamandre terrestre.
- La peau de la salamandre secrète une substance laiteuse toxique et corrosive qui empêche son dessèchement et la protège des prédateurs. Elle lui permet de supporter, momentanément, la chaleur en diminuant la combustion des braises… Mais rapidement, la salamandre succombe. — (K. J., « La salamandre résiste-t-elle vraiment au feu ? », Science-&-Vie, juin 2014, n° 1161, page 124)
- (Fantastique) Animal mythique qui a la faculté de vivre dans le feu et de s’en nourrir.
- C’est pourtant du sein de cette fournaise, d’où la salamandre elle-même ne sortirait que calcinée, que le lendemain d’héroïques pompiers de Rouen et d’Orléans ont eu le courage et le bonheur d’arracher le double du grand livre de l’État, dont l’autre exemplaire avait, dit-on, péri la veille dans l’incendie du ministère des finances. — (Annales religieuses et littéraires de la ville et du diocèse d’Orléans, vol. 11, n° 10 du 3 juin 1871, Orléans : chez l’abbé Gélot & à l’imprimerie d'Ernest Colas, page 159)
- (Héraldique) Meuble représentant cet animal dans les armoiries. Elle est généralement représentée sous la forme d’un lézard à la tête contournée, crachant du feu et posée sur un brasier appelé patience.
- La Société, après avoir donné un souvenir à ces antiques paroisses, a visité l’église d’Hartennes. Cet édifice, bâti en grande partie en grès qui abondent sur ce terroir, aurait un aspect assez triste, s’il ne rachetait ce défaut par un portail de la Renaissance, en pierres de taille, décoré d’une assez jolie rosace et portant des écussons et des salamandres fantastiques. — (Abbé Pécheur, « Excursion de la Société », dans le Bulletin de la Société historique et scientifique de Soissons, 6e séance : jeudi 9 juin 1859, vol. 13, Soissons : à la Société & Paris : chez Victor Didron, 1859, p. 52)
- Le corps de la devise de François Ier était une salamandre dans les flammes.
- D’azur à la salamandre d’argent dans sa patience de gueules, qui est de la commune de Belleville du Rhône → voir illustration « armoiries avec une salamandre »
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surprendre
- Prendre sur le fait, trouver dans une action, dans un état où on ne croyait pas être vu, en parlant de quelqu’un.
- On pouvait le surprendre intrépidement planté sur ses jambes, le nez en l’air, assistant à la chute d’une pierre qu’un maçon ébranle avec un levier en haut d’une muraille, et sans quitter la place que la pierre ne tombât ; et, quand la pierre était tombée, il s’en allait heureux comme un académicien le serait de la chute d’un drame romantique. — (Honoré de Balzac, Les Petits Bourgeois, 1844, version écrite par Balzac d’un roman inachevé, repris ensuite par un autre auteur)
- Un pareil crime, si près du commissariat, en bordure du passage où le meurtrier risquait à son insu d'être surpris, se présentait, de prime abord, comme l'acte d'un fou. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
- Je l’ai surpris lisant la lettre qu’il disait n’avoir pas reçue.
- Prendre à l’improviste ou au dépourvu.
- Cette sollicitude ne la surprenait guère : Alice avait toujours eu cette espèce de charité très chrétienne, qui attendait que l'on fût au fond du trou pour vous tendre la main. — (Laure Pfeffer, Si peu la fin du monde, Éditions Buchet-Chastel, 2019)
- Nos soldats ont surpris l’ennemi.
- La ville a été surprise.
- J’ai été le surprendre.
- Arriver auprès de quelqu’un sans être attendu.
- Il surprit son ami qui le croyait loin de Paris.
- Je ne l’ai pas vu depuis longtemps, j’irai le surprendre un de ces matins.
- Se dit des choses auxquelles on ne s’attendait point, le plus souvent des choses désagréables et qui traversent nos desseins.
- Il […] reparut bientôt tenant une huître à la main. L'ouverture ne produisit pas la perle désirée, ce qui n'était pas pour surprendre, car la proportion des huîtres contenant des « poe » ou perles, est de une sur plusieurs milliers. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
- La pluie nous a surpris.
- La nuit nous surprit en chemin.
- La mort le surprit au milieu de ses projets.
- Tromper, abuser, induire en erreur.
- Il s’est laissé surprendre à cet air de candeur, par cet air de candeur, à ces promesses, par ces promesses.
- Surprendre la bonne foi, la crédulité, l’ignorance de quelqu’un.
- Il a surpris la religion de ses juges.
- Obtenir frauduleusement, par artifice, par des voies indues.
- Souvent le droit légitime restreint le droit naturel, parce que […] les loix humaines sont quelquefois surprises par des motifs dont la raison éclairée ne reconnoît pas toujours la justice. — (François Quesnay, Observations sur le Droit naturel des hommes réunis en société, 1765)
- Il jouait bien involontairement un rôle sinistre et mystérieux – le rôle d’espion international. Il surprenait des secrets ; il menaçait, en fait, les projets d’une puissance non moindre que l’Empire Germanique ; il se jetait étourdiment dans le foyer ardent de la WeltPolitik. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 112 de l’édition de 1921)
- Surprendre des lettres, une correspondance, les prendre furtivement, les intercepter.
- Une lettre adressée à un des conspirateurs fut surprise.
- Surprendre la confiance de quelqu’un, la gagner par artifice.
- Remarquer des actions, des gestes qui échappent à quelqu’un.
- Je surprenais leurs clins d'œil, leur jeu de lèvres. — (Jean Rogissart, Hurtebise aux griottes, L’Amitié par le livre, Blainville-sur-Mer, 1954, p. 32)
- J’ai surpris ses soupirs, ses larmes qu’il voulait me cacher.
- Je me suis surpris à pleurer comme un enfant.
- Je me surprends à rire de ses bouffonneries.
- Surprendre le secret de quelqu’un, Découvrir son secret par habileté ou par hasard.
- Étonner, frapper l’esprit par quelque chose d’inattendu.
- On ne doit pas être surpris si, dans ces temps éloignés de nous, certains sièges se prolongeaient indéfiniment. — (Eugène Viollet-le-Duc, La Cité de Carcassonne, 1888)
- Bien qu’il n’ait pas de boucles aux oreilles ni d’anneau au nez, je ne serais pas surpris que ce fût un Américain, – je dirai plus, un Yankee. — (Jules Verne, Claudius Bombarnac, chapitre II, J. Hetzel et Cie, Paris, 1892)
- Elle assista à tous les apprêts du mariage avec une impassibilité qui la surprenait elle-même. — (Out-el-Kouloub, Zaheira, dans "Trois contes de l'Amour et de la Mort", 1940)
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simandre
- (Liturgie, Musique) Disque de bois qui appelait les fidèles à la prière sous la primitive Église, et qui tient encore lieu de cloche dans certains couvents grecs.
- Sauf l’agrypnia ou veillée à l’église dans la nuit du samedi au dimanche, nous ne sachions pas qu’elle [la règle] impose de pénibles exercices aux moines, et la simandre [écrit à tort symandre] vient bien rarement troubler leur douce flânerie. — (Melchior de Vogüé, Revue des Deux-Mondes, 15 janvier 1876, page 307)
- Mais, à côté des cloches métalliques, nous avions aussi des « cloches de bois » — appelées Semantron, simandre ou toaca. Une simandre, c’est une longue planche, suspendue au plafond, que laquelle on frappe, à l’aide de deux maillets de bois, certains rythmes de prière, d’appel, ou de litanies. — (Virgil Gheorghiu, De la vingt-cinquième heure à l’heure éternelle, 1965, page 64)
- Qu’on apporte les simandres ! cria le capitaine.Les simandres ? De tous les passagers, nul n’était plus désemparé que Pattig. Ayant toujours su que ces instruments étaient employés dans les églises en guise de clochettes, il tomba à genoux, mains jointes, en murmurant : « Prions, prions, il n’y a plus que la prière ! » Pourtant, la douzaine de simandres qu’apportait le charpentier devaient servir à un tout autre office. — (Amin Maalouf, Les Jardins de lumière, 1991, Le Livre de Poche, page 105)
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bélandre
- (Navigation) (Vieilli) Petit bateau de transport à fond plat, dont on se servait principalement sur les rivières, sur les canaux et dans les rades.
- Je suis ivre d'avoir bu tout l'universSur le quai d'où je voyais l'onde couler et dormir les bélandres. — (Guillaume Apollinaire; « Vendémiaire » in Alcools, 1913)
- Autour de Saint-Nicolas-du-Port, Varangeville, Dombasle, Laneuveville forment une ville continue, une agglomération laborieuse que parcourt un canal chargé de bélandres et où l'on retrouve des aspects de la Belgique ou de l'Allemagne. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
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calandre
- à cause de la huppe que porte cet oiseau, du latin caliendrum (« bonnet »)[1] ;
- emprunté au grec ancien κάλανδρος, kálandros (« alouette »)[2].
- du latin charadrius (« oiseau au plumage jaunâtre ») qui donne l’ancien français caradril, caladril et le médiéval caladrius.
-
polyandre
- (Sociologie) Qui a plusieurs maris.
- Chez certains oiseaux, comme l'accenteur mouchet, certaines femelles sont polyandres : elles s'établissent avec plusieurs mâles pour une saison de reproduction. — (Clémentine Vignal dans La différence des sexes sous la direction de Nicolas Mathevon et Éliane Viennot, Belin, 2017, page 66.)
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landres
- Pluriel de landre.
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.