Dictionnaire des rimes
Les rimes en : exploitable
Que signifie "exploitable" ?
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- Qui peut être cultivé, exploité avec avantage.
- Cette ferme n’est pas exploitable.
- Cette mine est encore exploitable.
- Qui est en état de pouvoir être façonné et débité.
- Ces bois-là ne sont pas encore exploitables.
- Dont on peut tirer parti.
- Les réponses étaient variées, parfois malaimables et parfois sympathiques, mais, en résumé, elle n'avait jamais obtenu le moindre renseignement exploitable. — (Antoine Volodine, Terminus radieux, Seuil, 2014)
- (Vieilli) Qui peut être saisi ou vendu par la justice en vertu d’un exploit d’huissier.
- Garnir un appartement, une maison de meubles exploitables.
Mots qui riment avec "able"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "exploitable".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : able et ables .
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gagnable
- Qu’il est possible de gagner.
- Ce qui concrètement et objectivement fait qu’il existe sur le territoire environ 350 circonscriptions gagnables par la Gauche ! — (Antibes PS.fr)
- Son ralliement à Royal aurait beaucoup à voir avec le refus de Nicolas Sarkozy de lui trouver une circonscription gagnable… — (Anne-Sophie Mercier, Un homme très au coran, Le Canard Enchaîné, 7 février 2018, page 7)
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indépassable
- Qui ne peut être dépassé.
- Quand des magazines tels que le Nouvel Observateur ou le Point, chacun avec sa sensibilité, se penchent sur Marx, cela fournit au moins l’indice de quelques fissures dans un paysage médiatique encore dominé par l’idéologie du capitalisme comme horizon indépassable de l’histoire. — (Quel retour à Marx pour penser notre temps ?, L’Humanité, 17 avril 2010)
- Il peut sembler au premier abord que les capitalistes, […], n’ont pas besoin d’exprimer leur haine des prolétaires ni même de l’éprouver tant leur position présente semble inébranlable et indépassable si on n’accorde pas une importance exagérée au lot inévitable des grèves sporadiques, des émeutes populaires et coups de colère en apparence sans lendemain. — (José Chatroussat, La haine du prolétariat par les classes dominantes, dans Variations n°15, 2011)
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inexplicable
- Qui ne peut être expliqué ; qui est incompréhensible.
- Nous sommes si éloignés de connaître tous les agens [sic] de la nature, et leurs divers modes d’action ; qu’il ne serait pas philosophique de nier les phénomènes, uniquement parce qu’ils sont inexplicables dans l’état actuel de nos connaissances. — (Pierre-Simon de Laplace, Essai philosophique sur les probabilités, Mme Ve Courcier, Paris, 1814 (2e édition))
- Et tout le village bientôt, à des degrés variant selon la constitution et la force de résistance de chacun, fut en proie à des malaises étranges, symptômes inexplicables d’empoisonnement. — (Louis Pergaud, Un petit logement, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Rappelons qu’aucune des nombreuses missions spatiales américaines n’a rapporté d’inexplicables observations d’ovnis. — (Louis Dubé, Tourisme interstellaire envahissant, dans Le Québec sceptique, n°70, automne 2009, p. 33)
- Qui est bizarre, étrange, parce qu’on ne peut en rendre compte.
- Au milieu de cet entraînement général vers l’Afrique, l’Asie est négligée d’une manière vraiment inexplicable. Presque tout reste à découvrir dans cet antique berceau du genre humain. — (Jean Louis Armand de Quatrefages de Bréau, L’Altai, son histoire naturelle, ses mines et ses habitants, Revue des Deux Mondes, tome 11, 1845)
- C’est un homme, un caractère inexplicable. — Sa conduite est inexplicable. — Ces retours de fortune sont inexplicables.
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impensable
- Qui ne peut pas être compris par la pensée.
- C’était impensable : pour imaginer le néant, il fallait qu’on se trouve déjà là, en plein monde et les yeux grands ouverts et vivant… — (Jean-Paul Sartre, La Nausée, 1938)
- Qui ne peut pas être imaginé.
- On peut résumer la performance de Usian Bolt, médaillé d’or à l'épreuve du 200 mètres, hier à Pékin, comme un athlète qui rend l’impensable… facile ! — (Canoë, 21 août 2008)
- (Par extension) (Familier) Qui dépasse les limites raisonnables, qu’on ne peut pas admettre.
- Une amnistie est évidemment impensable.
- C’était « impensable ». (Il mettait des guillemets à cet adjectif contre l’emploi duquel, cependant, Littré ne s’élevait pas.) — (Richard Jorif, Le Burelain, éditions François Bourin, 1989, page 141)
- Il y a deux semaines, François Legault jugeait impensable de prolonger le congé scolaire à Noël. Voilà qu’il l’envisage. — (Emmanuelle Latraverse, « Réinventer l’école, encore… », Le journal de Montréal, 15 novembre 2020)
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sable
- (Géologie) Substance pulvérulente de taille granulométrique comprise entre 62,5 μm et 2 mm. Cette substance pouvant être de type détritique (issue de la désagrégation d’autres roches par érosion) ou bien être issue du dépôt in situ d’éventuelles parties carbonatées de minuscules organismes marins.
- Quand il voyait, sur le sable des allées un piquet de chat, il entrait aussitôt dans une colère affreuse. — (Octave Mirbeau, Contes cruels : Mon oncle)
- Les sables sont les matières que l’on mélange le plus habituellement à la chaux pour former les mortiers ; ils doivent être rudes au toucher et crier quand on les serre dans la main. — (Edmond Nivoit, Notions élémentaires sur l’industrie dans le département des Ardennes, E. Jolly, Charleville, 1869, page 21)
- La désagrégation des grès donne naissance à un sable fin mélangé d’argile. — (Gustave Malcuit, Contributions à l’étude phytosociologique des Vosges méridionales saônoises, les associations végétales de la vallée de La Lanterne, thèse de doctorat, Société d’édition du Nord, 1929, page 12)
- Je marchais à la limite des vaguelettes, là où les pieds s’enfoncent peu dans le sable lisse et frais. Le léger ressac effaçait aussitôt l’empreinte de mes pas. — (Michel Goeldlin, Panne de cerveau, Alban, 2004, page 45)
- La formation géologique des sables verts de l’Albien.
- L’ombre peu à peu s’étend sur le sable,et les caravanes prient à genoux.Une première étoile au ciel insondable,évoque en moi soudain ton amour si doux. — (Dario Moreno, Misirlou)
- (Sens figuré) Sol sableux d’une région.
- L’Empire romain, qui s’étendait des sables d’Arabie jusqu’aux neiges d’Écosse, fut constamment à la recherche de frontières défendables. — (Panayiotis Jerasimof Vatikiotis, L’Islam et l’État, 1987, traduction d’Odette Guitard, 1992, page 163)
- Sol sableux, donc peu solide.
- Bâtir sur le sable, fonder un projet, une entreprise sur quelque chose de peu solide.
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instable
- Qui manque de stabilité.
- (En particulier) Qualifie un équilibre qui se détruit au moindre déplacement.
- Il est toujours imprudent d'approcher d'un ice-berg ; le centre de gravité peut être déplacé par la fusion de la partie submergée ; soit spontanément, soit sous la faible impulsion du sillage, l'énorme construction, en équilibre instable, éclate ou chavire. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- (Sens figuré) Qui n'est pas régulier, qui varie.
- Homme instable au caractère instable.
- (Par extension) (Chimie) Qui se défait aisément.
- Combinaison instable.
- (Technique) Qui perd facilement ses qualités mécaniques ou physiques.
- Acier instable.
- (Sylviculture) Qualifie un peuplement qui montre une vulnérabilité élevée aux dégâts causés par le vent.
- Certains de ces boisements, n’ont été suivis d’aucune intervention. Ils ont évolué naturellement, pour donner, généralement sur les meilleurs[sic] stations, des peuplements instables, présentants[sic] un facteur d’élancement élevé. — (CRPF de Provence-Alpes-Côte-d’Azur, Clef des types de peuplements du Pin noir d’Autriche — Peuplements instables, 2004 → lire en ligne)
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estimable
- Qui mérite d’être estimé.
- La vie laborieuse, active, toute estimable, toute positive, d'un conseiller d'État, d'un manufacturier de tissus de coton ou d'un banquier fort alerte pour les emprunts, est récompensée par des millions, et non par des sensations tendres. — (Stendhal, De l’amour, 1822, 1re préface de 1826)
- Note : Implique souvent l’idée d’un mérite médiocre et limité.
- Écrivain estimable.
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inexprimable
- Qu’on ne peut exprimer par des paroles.
- Une rage inexprimable rendit le capitaine plus blanc que ses voiles. — (Honoré de Balzac, La Femme de trente ans, Paris, 1832)
- Il reprit vaguement son chemin vers la ville, baissant le front sous une inexprimable honte. — (Pierre Louÿs, Aphrodite, Mercure de France, Paris, 1896)
- Au carré, dans les cabines et les laboratoires, le désordre est inexprimable ; […]. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
-
canalisable
- Qui peut être canalisé.
- Un fleuve canalisable.
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atteignable
- (Rare) ou (Suisse) Que l’on peut atteindre.
- Bien plus, l’expérience de tant de lois rendues en divers temps, en divers pays, contre la brigue et la subornation, nous convainquent qu’il n’y a point de remède direct contre la corruption électorale, aucun moyen de la rendre atteignable sous toutes ses formes. — (Théorie de garanties constitutionnelles, dans Bibliothèque universelle de Genève, avril 1838, V.13-14, page 219)
- Si l’on prend comme exemple l’approvisionnement alimentaire, on entend par autosuffisance une complète indépendance à l’égard des importations pour répondre aux besoins alimentaires d’une collectivité ou d’une ville, un objectif difficilement atteignable même en vertu du scénario le plus optimiste. — (Luc J A Mougeot, Cultiver de meilleures villes : agriculture urbaine et développement durable, 2006, page 96)
- (Suisse) Qui peut être joint par téléphone ou radio ou contacté, joignable.
- Notre service est atteignable 7 jours sur 7.
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immanquable
- Inévitable. Qui ne peut manquer d’être, qui ne peut manquer d’arriver.
- La piété, les vertus, la libéralité et les mérites de l’étranger furent bientôt connus de toute la ville de Berlin, et, comme cela était immanquable, le bruit de sa réputation parvint aux oreilles de l’électeur. — (E. T. A. Hoffmann, Le Diable à Berlin, 1820, traduit par Henry Egmont)
- Infaillible, inratable. Qui ne peut ou qu’on ne peut manquer de réussir.
- Certes, la vertu du saint ne peut être qu’immanquable quand on sait quel extraordinaire miracle fut le sien, aux temps lointains où il était en vie. — (Lucie Delarue-Mardrus, El Arab, l’Orient que j’ai connu, Lugdunum, 1944, page 245)
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endossable
- Qui peut être endossé.
- Ce « pat » stratégique n’est pas supportable à long terme pour Moscou. Certes, du fait de l’absence d’opérations terrestres massives russes, l’effort militaire est tout à fait endossable. Les pertes humaines sont limitées et le coût des opérations aériennes est maîtrisé. — (Pascal Boniface, Syrie : un État failli sans souveraineté, iris-france.org, 8 mars 2017)
- Alors certes, il y a Paul Hamy, ambassadeur croustillant du désir qu’on suggère de renommer une fois pour toutes le Tom Hardy français – toutefois recruté pour un rôle endossable par un plagiste de passage. — (Sandra Onana, Critique : «Villa Caprice», un certain ringard, liberation.fr, 2 juin 2021)
- (En particulier) (Finance) Que l’on peut transmettre à un tiers en signant au dos.
- Le billet à ordre a pour avantage de permettre au tireur le paiement d’une quantité d’argent déterminée à une date convenue et peut être au porteur ou endossable, c’est-à-dire transmissible à un tiers. — (Léa Boluze, Billet à ordre : définition et endossement, capital.fr, 13 novembre 2019)
- Proposée dans la première mouture du Projet de Loi de finances (PLF), cette disposition se fixait comme objectif de contraindre les entreprises à régler toutes leurs transactions avec les fournisseurs par “chèque barré non endossable, effet de commerce, moyen magnétique de paiement, virement bancaire, procédé électronique ou par compensation”. — (Soufiane Chahid, Fisc: la guerre contre le cash est déclarée, telquel.ma, 22 février 2019)
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inébranlable
- Qui ne peut être ébranlé.
- Une masse inébranlable.
- Ce roc demeure inébranlable contre la violence des vagues.
- Leurs bataillons semblaient inébranlables.
- (Sens figuré) Qui est constant, ferme, qui ne se laisse pas abattre.
- Mais c'est toujours en vain qu'ils somment les Charitois de chasser leur garnison: leurs menaces armées n'ont pas plus d'effet que leurs menaces écrites : toutes leurs démarches viennent se briser contre une inébranlable résolution. — (Antony Duvivier, « Histoire de la Fronde à La Charité-sur-Loire », dans L'art en province, Moulins, tome 7, 1836, p. 30)
- Il peut sembler au premier abord que les capitalistes, […], n’ont pas besoin d’exprimer leur haine des prolétaires ni même de l’éprouver tant leur position présente semble inébranlable et indépassable si on n’accorde pas une importance exagérée au lot inévitable des grèves sporadiques, des émeutes populaires et coups de colère en apparence sans lendemain. — (José Chatroussat, La haine du prolétariat par les classes dominantes, dans Variations n°15, 2011)
- Qu’on ne peut faire changer de dessein, d’opinion, etc.
- Oui, enfin, je pars avec la conviction très nette et désormais inébranlable de la fausseté absolue et du danger croissant que fait courir à la cause française votre système d'administration. — (Isabelle Eberhardt, Le Major,1903)
- Là encore, la maxime populaire est judicieuse : qui veut noyer son chien l'accuse de la rage. Et ce, d'autant plus que dans un monde d’inébranlables convictions, Sarkozy fait figure d’exception en ce qu'il semble faire sienne la profonde et humble idée de Montaigne sur la « branloire perpétuelle » qu'est notre humaine condition. — (Michel Maffesoli, Sarkologies: Pourquoi tant de haine(s) ?, éd. Albin Michel, 2011, chap. 7)
- Qui est solidement établi et indiscutable.
- Tout devient inébranlable pour tout ce que l’on résout entièrement selon le mode multiple en accord avec ce qui apparaît. — (Épicure, Lettre à Pythoclès, traduction anonyme.)
- Fresnel meurt phtisique à trente-neuf ans en 1827, paraissant avoir établi sur des bases inébranlables la théorie ondulatoire de la lumière. — (Louis de Broglie; La Physique quantique restera-t-elle indéterministe ? Séance de l'Académie des Sciences, du 25 avril 1953)
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comprimable
- Compressible
- Sans entrer maintenant dans la discussion, si l’eau pure n’est point comprimable elle-même, comme il se trouve qu’elle est dilatable quand elle évapore, cependant je suis dans le fond du sentiment de ceux qui croient que les corps sont parfaitement impénétrables, et qu’il n’y a point de condensation ou raréfaction qu’en apparence. — (Gottfried Wilhelm Leibniz, Nouveaux essais sur l'entendement humain, 1705, livre 2, chap.4 , dans les Œuvres de Leibnitz, Paris : Charpentier, 1842, vol.1, p.72)
- La syntaxe moderne nous a déjà habitués à considérer la proposition comme un nexus, un noyau, fonctionnant à la manière d'un accordéon dont les éléments sont extensibles ou comprimables à volonté. — (Cahiers de lexicologie, 1961, vol.2, page 48)
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fréquentable
- Qui peut être fréquenté.
- Mais attention : nietzschéisme fréquentable, nietzschéisme de bon aloi, et tout de marketing bien verni. — (Patrick Declerck, La psychanalyse sans illusion, par Patrick Declerck, lemonde.fr, 21 avril 2010)
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brevetable
- Qui peut faire l’objet d'un brevet.
- La fourchette ou le couteau ne sont pas brevetables car ils ont été inventés bien avant le brevet.
- Et puis, quelle entreprise pharmaceutique perdrait son temps à investir dans un médicament difficilement brevetable, puisqu'issu de la nature, sans la moindre transformation technique. (Philippe Chambon, La filière géorgienne des virus qui soignent, in Science & Vie de janvier 2006)
- « Les gènes natifs ne devraient pas être brevetables, car si on les brevète, il faudrait reverser des droits à la nature », a déclaré le sociologue Michel Callon, professeur à l'Ecole des mines. — (Gilles van Kote, Le brevetage de la nature en question, lemonde.fr, 30 avril 2014)
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incalculable
- Qui ne peut se calculer.
- Les calculs de ces dépenses peuvent donc être régulièrement établis sur la quotité de cette reproduction, même abstraction faite de tout commerce extérieur dont les détails sont indéterminés, incalculables & inutiles à rechercher […] — (François Quesnay, Analyse de la formule arithmétique du tableau économique de la distribution des dépenses annuelles d’une nation agricole, 1766)
- (Par extension) Qui est considérable ; dont on ne peut évaluer les conséquences.
- La navigation continua donc, et cette résolution des naufragés devait avoir d’incalculables conséquences. — (Jules Verne, Le Pays des fourrures, J. Hetzel et Cie, Paris, 1873)
- Alexandre de Gavinard, le grand financier […] rédigeait […] le septième rapport qu’il devait présenter, le jour même, à la septième société de crédit dont il était l’inévitable président. Il s’agissait, comme bien vous pensez, de mettre dedans une quantité incalculable d’actionnaires […] — (Octave Mirbeau, Contes cruels : Gavinard)
- Au fur et à mesure de la conversation, devant son esprit chancelant passaient d’étranges et vastes images d’événements, énormes dans leurs conséquences, de nations tumultueusement soulevées, de continents bouleversés, de famines et de ravages incalculables. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 391 de l’édition de 1921)
- Un « muchacho » d’une dizaine d’années […] essaya de me démontrer les inconvénients de voyager seul, les avantages incalculables de la vie à deux […] — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil, tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
- Quand un dirigeant attaque de front les fondements mêmes de sa propre démocratie pour nourrir sa mégalomanie, les dommages sont incalculables, qu’il réussisse ou pas. — (Emmanuelle Latraverse, Imaginez si Trump avait gagné…, Le Journal de Québec, 5 janvier 2021)
- (Mathématiques) Nombre réel dont il n’existe pas un algorithme ou une machine de Turing permettant d’énumérer la suite de ses chiffres.
- Les réels incalculables sont bien plus nombreux que les calculables, bien qu’il soit généralement difficile de les définir, et sont en grande partie des nombres aléatoires. On parvient toutefois à en caractériser certains, comme la constante Oméga de Chaitin ou des nombres définis à partir du castor affairé.
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indésirable
- Que l’on ne peut pas désirer.
- Sous une royauté, le pouvoir est presque inaccessible ; il peut, sans trop de danger, être environné de séductions ; mais sous une république, c’est autre chose ; une émeute peut le donner à qui le rêve : il faut donc le rendre austère, ennuyeux, pénible, indésirable enfin, pour en dégoûter les rêveurs ambitieux. — (Delphine de Girardin, Lettres Parisiennes, tome V : 1840-1848, Henri Plon, Paris, 1860, page 466)
- Dont la présence ou l’existence est une gêne, un défaut, une nuisance.
- Dans nombre de cas, l’addition de désoxydants à de telles coulées est indésirable. — (F. Oeters & al., Le procédé D.H. de traitement sous vide de l’acier liquide pour le dégazage et l’addition d’éléments d’alliage, dans la Revue de métallurgie, 64e année, n°9, Paris, septembre 1967, page 714)
- L’Ambassadeur du Burkina vient de me demander de lui prêter main forte pour appréhender un étudiant indésirable qui vient d’arriver sur notre sol. Quelqu’un qui est indésirable chez lui ne saurait être désiré en France, aussi ai-je accédé à sa demande. — (Roger Bila Kaboré, Indésirables: roman burkinabé, L'Harmattan, Paris, 1990, page 49)
- Si le médicament se retrouvait sur le marché et si six mois après, des effets indésirables étaient constatés, ces mêmes personnes nous le reprocheraient. — (M. Bergmann, dans Le patient, acteur de la recherche biomédicale: colloque AFRT organisé par la Maison de la chimie, Paris, le 17 mars 1999, John Libbey Eurotext, Montrouge, 1999, page 86)
- Le courrier indésirable est également appelé : spam, pourriel, junk mail, courrier rebut... — (Béatrice Daburon, Microsoft® Windows mail: le logiciel de messagerie de Windows Vista, Éditions ENI, Saint-Herblain, 2007, page 62)
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discutable
- Qui peut se discuter, qui est susceptible d’être discuté.
- Cela est fort discutable.
- Douteux.
- Plusieurs associations, notamment l’Association contre l’heure d’été double (ACHED), dénoncent cependant ces changements d’heure et leurs effets nocifs sur la santé et jugent également discutables les économies d’énergies [sic] ainsi réalisées. — (« Ce week-end, on passe à l'heure d'été », 20minutes.fr, 26 mars 2010)
- À 17 h 45, comme on le lui a commandé, vêtu en pingouin (de location, frais remboursés) et suant à grands seaux dans cette tenue discutable pour une fin d'après-midi affichant encore 24° à l'ombre, il fait les cent pas dans le hall du Martinez. — (Lionel Chouchon, Mon Papa Razzi, Éditions du Rocher, 2011, chap. 19)
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inanalysable
- Qui ne peut être analysé.
- Il pesa un à un ses moindres mots, ses regards, mille choses inanalysables et cependant expressives. — (Gustave Flaubert, L’Éducation sentimentale, tome I, page 285)
- […], non seulement la morte ne dégagea aucune odeur de putréfaction, mais encore elle continua à embaumer, comme de son vivant, une senteur inanalysable, exquise. — (Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale, Plon-Nourrit, 1915)
- Je ne parle ici que selon la chair. S'il est question de tout un ensemble de transmissions plus inanalysables, c'est de la terre entière que nous sommes les légataires universels. — (Marguerite Yourcenar, Archives du Nord, Gallimard, 1977, page 46)
- Il est également intéressant de noter que même certains mots de base, qui dans la plupart des langues correspondent à des mots inanalysables, sont des composés. — (Nicolas Tournadre, Le prisme des langues, page 275, 2014, ISBN 978-2-36057-047-8)
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fable
- (Sens propre) (Rare) (Vieilli) Ce que l’on dit, ce que l’on raconte.
- Vilquin, dont le désespoir le rendait la fable du Havre, venait de proposer une jolie habitation en toute propriété à Dumay, qui de nouveau refusa. — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
- Sujet de malins récits.
- Être la fable du peuple, la fable de tout le monde, la fable de la ville : être le sujet des propos, des risées populaires.
- Si la science pauvre, affreuse et mespriséeSert au peuple de fable, aux plus grands de risée. — (Mathurin Régnier, Épistres : Discours au Roy, I)
- Il me laisse au milieu d’une terre étrangère,La fable de son peuple et la haine du mien. — (Pierre Corneille, Médée, I, 5)
- Gardez-vous de l’homme malicieux, qui est toujours appliqué à faire le mal, de peur qu’il ne vous rende pour jamais la fable du monde. — (Louis-Isaac Lemaistre de Sacy, Bible, Ecclésiastique, II, 35)
- Nous allons servir de fable et de risée à tout le monde. — (Molière, Les Précieuses ridicules, scène 19)
- Un prince sera la fable de toute l’Europe, et lui seul n’en saura rien. — (Blaise Pascal, Pensées, Première Partie, Article V : Vanité de l’homme, effets de l’amour-propre, VIII)
- Suis-je, sans le savoir, la fable de l’armée ? — (Jean Racine, Iphigénie, II, 7)
- Dieu me préserve de faire le jaloux, ce personnage est odieux ; mais aussi je ne prétends pas qu’une patience ridicule me rende la fable de la ville. — (Antoine Hamilton, Mémoires de la vie du Chevalier de Grammont, 8)
- Par vous la piété devient la fable du monde, le jouet des impies […] — (Jean-Baptiste Massillon, Sermon […] sur l’injustice du Monde envers les gens de bien, Deuxième Partie)
- Non, ça ne peut pas durer ainsi, je n’entends pas que nous redevenions la fable de la ville entière, avec tes histoires… — (Émile Zola, Le Docteur Pascal, G. Charpentier, 1893, chapitre VI)
- Sa liaison sans maire ni curé était la fable de la ville. — (Daniel Boulanger, Le chemin des caracoles, Laffont, 1966, réédition Le Livre de Poche, page 61)
- Récit imaginaire, c’est-à-dire d’imagination.
- […] Si fortune s’en mocque, et s’on ne peut avoirNy honneur, ny crédit, non plus que si nos peinesEstoient fables du peuple inutiles et vaines. — (Mathurin Régnier, Satires, 1608, Satire IV : La Poésie toujours pauvre : À M. Motin)
- Et si l’enfer est fable au centre de la terre, Il est vrai dans mon sein. — (François de Malherbe, V, 21)
- Après y avoir bien pensé, il m’a semblé que cela sent extrêmement sa fable et qu’il n'est pas possible qu’il y ait au monde un homme si petit ni si galant. — (Vincent Voiture, Les Œuvres de Monsieur de Voiture : Lettres, 28)
- En une saison où l’histoire est si brouillée, j'ai cru que je vous pouvais envoyer des fables, et qu’en un lieu où vous ne songez qu’à vous délasser l’esprit, vous pourriez accorder à l’entretien d’Amadis quelques-unes de ces heures que vous donnez aux gentilshommes de votre province. — (Vincent Voiture, Les Œuvres de Monsieur de Voiture : Lettres, 3)
- Tu ne trouveras plus ici, Alexandre, de fables ridicules à conter pour te vanter d’être le fils de Jupiter. — (François de Salignac de La Mothe-Fénelon, tome XIX, page 238)
- (Par extension) Fausseté ; mensonge ; chose controuvée.
- Je me suis amusé à rechercher comment, tel journaliste sérieux et compétent, tel historien, tel psychologue, avaient pu reprendre à leur compte la fable du 80 %; chacun en fait la répétait pour l'avoir trop souvent lue. — (Albert Jacquard, Inventer l'homme, éditions Complexe, 1991, page 139)
- Cette aventure est vraie, ce n’est point une fable.
- Tu veux rendre, Asdrubal, par une pure fable, Le coupable innocent et l’innocent coupable. — (Jean de Mairet, Mort d’Asdrubal, II, 3)
- Sa mort est trop certaine et fut trop remarquablePour craindre un grand effort d’une si vaine fable. — (Pierre Corneille, Héraclius empereur d’Orient, I, 2)
- [Pharnace] […] me troublant par des fables,Grossit, pour se sauver, le nombre des coupables. — (Jean Racine, Mithridate, III, 4)
- (Religion) Récit ayant un caractère mythologique quelconque.
- Rien n’est beau que le vrai : le vrai seul est aimable ;Il doit régner partout, et même dans la fable :De toute fiction l’adroite faussetéNe tend qu’à faire aux yeux briller la vérité. — (Nicolas Boileau-Despréaux, Épitres, IX : Au Marquis de Seignelai)
- Le récit que fait Hérodote des premiers commencements de Cyrus a bien plus l’air d’une fable, que d’une histoire. — (Charles Rollin, Traité des Études, III, 2)
- Les fables sont l’histoire des temps grossiers. — (Voltaire, Mœurs, CXIX)
- Le pic tenait le premier rang dans les auspices ; son histoire, ou plutôt sa fable, mêlée à la mythologie des anciens héros du Latium, présente un être mystérieux et augural. — (Georges Louis Leclerc, Comte de Buffon, Histoire naturelle des oiseaux, tome XIII, page 14, dans Pougens)
- (Antiquité, Religion) Récit relatif aux divinités du paganisme.
- Euripide a laissé entendre dans son théâtre qu’il ne faut pas croire aux mensonges de la fable et trahit parfois dans ses vers un agnosticisme complet. — (Louis Rougier, Histoire d’une faillite philosophique : la Scolastique, 1966)
- Les fables du paganisme, de l’antiquité païenne : Se prend, dans un sens collectif, pour toutes les fables de l’antiquité païenne.
- Les dieux, les divinités de la fable.
- Dictionnaire de la fable.
- (Poésie) En poésie épique et dramatique, la suite des faits qui forment une pièce, en tant qu’elle est un travail d’imagination. Sujet d’un poème épique, d’un poème dramatique, d’un roman.
- (Littérature) Apologue, récit en prose ou en vers dans lequel on exprime une vérité, une moralité sous le voile de quelque fiction. Petit récit qui cache une moralité sous le voile d’une fiction et dans lequel d’ordinaire les animaux sont les personnages.
- Les fables d’Ésope, de Phèdre, de La Fontaine.
- La fable du Loup et de l’Agneau.
- Le Chêne et le Roseau, fable.
- La moralité d’une fable.
- L’apologue est composé de deux parties, dont on peut appeler l’une le corps, l’autre l’âme ; le corps est la fable ; l’âme, la moralité. — (Jean de la Fontaine, Fables : Préface)
- Aristote n’admet dans la fable que les animaux. — (Jean de la Fontaine, Fables : Préface)
- Les fables ne sont pas ce qu’elles semblent être ;Le plus simple animal nous y tient lieu de maître. — (Jean de la Fontaine, Fables : Préface, VI, 1)
- On doute que les fables d’Ésope, telles que nous les avons, soient toutes de lui, du moins pour l’expression ; on en attribue une grande partie à Planude, qui a écrit sa vie, et qui vivait dans le XIVe siècle. — (Charles Rollin, Histoire ancienne, tome II, page 626, dans Pougens)
- Dans la plupart de ses fables il [la Fontaine] est infiniment au-dessus de tous ceux qui ont écrit avant et après lui, en quelque langue que ce puisse être. — (Voltaire, Louis XIV, Écrivains)
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intarissable
- (Sens figuré) Qui ne peut être tari.
- C’est pour nous un sujet de conversation intarissable.
- Salut à toi, puisque tu as le succès, puisque tu fait de tes vignerons des multimillionnaires, ô Hérault rouge, ô Hérault vainqueur, source intarissable du vin populaire, métropole de ce pinard démocratique, devenu indispensable aux citoyens conscients. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- Le geek est généralement une source intarissable de connaissances et il adore répondre aux questions, ce qui le rend très amusant et compatible avec les enfants. — (Nicolas Kalogeropoulos, Toi, le (futur) papa geek, Éditions Tut-Tut, 2016, page 17)
- La beauté cachée de la capitale millénaire est une source d’inspiration intarissable pour les poètes et les écrivains et reste gravée à jamais dans la mémoire des Hanoïens émigrés loin de leur pays natal… — (My Anh, Le charme de l'automne hanoïen, lecourrier.vn, 10 octobre 2020)
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semblable
- Qui est pareil, ressemblant, qui est de même nature, de même qualité, qui a des caractères communs, similaire.
- Semblable au déplorable malade d’Edgar Poë, Durtal entendait avec terreur des frôlements de pas dans les escaliers, des cris plaintifs derrière les portes. — (Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale, Plon-Nourrit, 1915)
- Ces deux choses sont semblables entre elles.
- Il me fit tels et tels discours, et autres semblables.
- Il y a peu de cas entièrement semblables.
- Il ne s’est jamais rien vu de semblable.
- Il n’est pas deux jours de suite semblable à lui-même.
- (Absolument) Analogue à ce qui est déjà dit ou déjà fait.
- Des paroles semblables,
- De semblables discours, de semblables projets, etc.
- (Géométrie) (Au pluriel) Qualifie deux ou plusieurs figures géométriques qui ont leurs angles égaux, chacun à chacun, et dans lesquelles, en outre, les côtés qui comprennent ces angles sont proportionnels.
- Triangles semblables.
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insupportable
- Qu’il est impossible ou très difficile de supporter, d’endurer.
- Au contraire, le roi Hilperik, sorte d’esprit fort à demi sauvage, n’écoutait que sa propre fantaisie, même lorsqu’il s’agissait du dogme et de la foi catholique. L’autorité du clergé lui semblait insupportable, […]. — (Augustin Thierry, Récits des temps mérovingiens, 1er récit : Les quatre fils de Chlother Ier — Leur caractère — Leurs mariages — Histoire de Galeswinthe (561-568), 1833 - éd. Union Générale d’Édition, 1965)
- Mais qu'à l'époque tu étais maladivement pudibond. Inconcevable l'idée de comparaître tout nu sous les yeux du conseil de révision. Inimaginable, pour toi, l'idée de te faire examiner. Reluquer. Palper. Insupportable. — (Gerold Späth, Barbarville, traduit de l'allemand par Claude Chenou, Lausanne : L’Âge d’Homme, 1993, page 83)
- Cette manière d’aborder les choses n’aide pas à accepter la présente épreuve. Au contraire. Elle la rend insupportable et réactive une forme de conflit social (…). — (Mathieu Bock-Côté, Couvre-feu: rien de tout cela n’est normal, Le Journal de Québec, 13 janvier 2021)
- Il sent des douleurs insupportables.
- (Par extension) Qui est extrêmement désagréable ; exaspérant.
- Mais alors la vie casanière des miens m'était insupportable et j'avais beau refréner mon premier mouvement de révolte, tout, aussitôt en moi, la dénonçait. — (Francis Carco, Maman Petitdoigt, La Revue de Paris, 1920)
- Té ! Boudiou ! s’écrie notre insupportable voisin qui n’a cessé de dire des insanités et de faire des calembours (et quels calembours, grands dieux !). — (Gustave Fraipont, Les Vosges, 1923)
- Comment ose-t-il, ce bouffi plein de courants d'air, aussi malodorant qu'un pet de bouc, ce... cet insupportable merdailleur, plus nuisible que nuée de pigeons ? M'empêcher de quitter Cahors ! À moi ! — (Jean-Louis Marteil, La chair de la Salamandre: boires et déboires d'un usurier cahorsin au XIIIe siècle, L'Hydre éditions, 2002, p. 205)
- (Emploi substantivé) — Moi, à quarante-cinq ans, ça en fait déjà vingt-sept que je suis mariée avec un insupportable qui m’a volé ma jeunesse. — (Pierre Lucas, Taupe-là, 2014)
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impubliable
- Qui ne peut pas être publié.
- Au reste, je me suis ordonné d’oser dire tout ce que j’ose faire, et me desplais des pensées mesmes impubliables. La pire de mes actions et conditions ne me semble pas si laide comme je trouve laid et láche de ne l’oser avouer. — (Michel de Montaigne, Essais, Livre troisième, 1595)
- Marie-Laure de Noailles, descendante du « divin marquis » racheta le manuscrit et décida, dans les années 30, de publier sous le manteau ce livre impubliable. — (Du marquis de Sade à Philippe Sollers, sudouest.fr, 24 avril 2015)
- Avant de devenir un monument intouchable de la littérature, le roman de Nabokov a d’abord scandalisé, au point d’être impubliable au pays de la liberté, les États-Unis d’Amérique. — (Christophe Tison, Lolita, ou comment un fantasme pédophile est devenu une icône pop, slate.fr, 7 octobre 2019)
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.