Dictionnaire des rimes
Les rimes en : exigence
Que signifie "exigence" ?
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- Ce que l’on attend, ce que l’on exige de quelqu’un.
- C’est ce qui fait qu’une femme par toute nouvelle souffrance qu’elle nous inflige, souvent sans le savoir, augmente son pouvoir sur nous, mais aussi nos exigences envers elle. — (Marcel Proust, À l’ombre des jeunes filles en fleurs, 1919)
- Exigences légales
- En l’absence de droit de l’Union en la matière, des approches nationales divergentes sur l’amélioration de la durabilité environnementale des produits ont déjà vu le jour, qu’il s’agisse d’ exigences en matière d’information sur la durée de compatibilité logicielle des dispositifs électroniques ou d’obligations de déclaration relatives à la manipulation de biens durables invendus. — (considérant 5 du règlement (UE) 2024/1781 du parlement européen et du conseil du 13 juin 2024 établissant un cadre pour la fixation d’exigences en matière d’écoconception pour des produits durables, modifiant la directive (UE) 2020/1828 et le règlement (UE) 2023/1542 et abrogeant la directive 2009/125/CE)
- (Péjoratif) Caractère ou prétention de celui qui exige, qui se montre exigeant.
- Il est d’une exigence insupportable, ridicule, d’une extrême exigence.
- Il pousse trop loin l’exigence.
- Rien ne peut satisfaire son exigence.
- (Mélioratif) Attentes et critères élevés de résultat ou de comportement qu’entretient ordinairement une personne envers elle-même, ainsi qu’envers d’autres personnes, notamment en contexte professionnel ou artistique.
- Travailler avec Camille [Chaplain] m’a montré que le talent et l’exigence peuvent coexister sans paradoxe avec le respect et la douceur. Elle restera pour moi une mentor, un modèle. — (Harmony Devillard, propos recueillis par Lucie Sabau, « Traduire Andrea Dworkin : Harmony Devillard, passeuse de matrimoine », Journal d’Osez le féminisme !, no 63, Osez le féminisme !, Paris, février 2024, page 12. Consulté le 9 septembre 2024)
Mots qui riment avec "ance"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "exigence".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : ance , ances , anse , anses , ence , ences , ense et enses .
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révérence
- Respect profond, vénération.
- J’omettais de le dire par bon goût, bienséance, convenance et révérence. — (Anatole France, L’Étui de nacre, 1892, réédition Calmann-Lévy, 1923, page 245)
- Le seul Arsène André, l'instituteur des Hautes Héez, ne craint pas le potentat, et M. Hector a échoué pour l'amener à plus de révérence, […]. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- J'avais d'abord préparé une longue introduction dédiée à Aristote et Galien. Je voulais que mon émerveillement pour ces grands hommes soit fortement exprimé. Trop souvent on m'avait fait reproche d'irrespect pour les Anciens. Et pourtant la révérence qu'ils m'inspirent est tout à fait sincère. — (Jean Hamburger, Le Journal d'Harvey, 1983)
- (Religion) Titre d’honneur qu’on donne à certains religieux.
- S’il plaît à Votre Révérence, ajouta Dennet, un prêtre ivre était venu rendre visite au sacristain de Saint-Edmond…– Il ne plaît pas à Ma Révérence, répondit l’ecclésiastique, qu’il y ait eu là un animal tel qu’un prêtre ivre, ou, s’il y en a eu, qu’un laïque le dépeigne comme tel. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
- Mouvement du corps qu’on fait pour saluer, en s’inclinant, pour les hommes; ou en pliant les genoux, pour les femmes.
- Oui, ça n’est pas tout ; aujourd’hui une dent, demain une oreille ; s’ils pouvaient trouver une sauce pour manger nos fressures comme celles des veaux, ils mangeraient du chrétien ! dit la vieille Bonnébault, qui montra son profil menaçant au comte quand il passa, lui lança un regard mielleux et lui fit la révérence. — (Honoré de Balzac, Les Paysans, 1845, deuxième partie, chapitre sixième)
- Tout mon sang afflua au cerveau. Elle me fit sa révérence, et, quand je relevai la tête, elle était très rouge, et elle avait des yeux! Ah! ces yeux! — (Léopold de Sacher-Masoch; Don Juan de Kolomea in « Contes Galiciens », traduction anonyme de 1874)
- Au bout de deux mois, c’est à peine si je suis en état de faire une révérence à trois glissades. — (Jules Vallès, L’Enfant, G. Charpentier, 1889)
- Les girls saluaient en ployant les genoux, ainsi que des petites filles qui font la révérence et en envoyant des baisers. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
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biréfringence
- (Optique) Propriété de certains matériaux transparents vis-à-vis de la lumière qui est de diviser en deux un rayon lumineux qui les pénètre.
- Son examen à la lumière polarisée y révèle une biréfringence qui est, d'ailleurs, commune aux substances visqueuses étirées en fils. — (D. de Prat, Nouveau manuel complet de filature; 1re partie: Fibres animales & minérales, Encyclopédie Roret, 1914)
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somnolence
- État d’inertie, de songe, ou de torpeur, lié à la fatigue, à la chaleur ou au froid.
- Il y eut encore entre ce moment de somnolence et le sommeil réel un intervalle pareil à celui du crépuscule, qui sépare le jour de la nuit, intervalle bizarre et indescriptible pendant lequel la réalité se confond avec le rêve, de manière qu’il n’y a ni rêve ni réalité. — (Alexandre Dumas, Othon l’archer, 1839)
- Et puis, surtout, midi approche, avec sa lassitude, avec son invincible somnolence. — (Pierre Loti, Un pèlerin d'Angkor, 1912)
- Un autre symptôme contre lequel le lieutenant Hobson engageait ses compagnons à réagir, c'était une somnolence opiniâtre, que quelques-uns ne parvenaient pas à vaincre. — (Jules Verne, Le Pays des fourrures, J. Hetzel et Cie, Paris, 1873)
- Je tombai cependant dans cette sorte de somnolence que provoquent les trépidations régulières d’un train en marche, […]. — (Jules Verne, Claudius Bombarnac, chapitre II, J. Hetzel et Cie, Paris, 1892)
- (Sens figuré) — Car Montpellier, hors la session universitaire où la nuée virevoltante des étudiants envahissait et rendait vie et bruyance, rompant avec la somnolence habituelle de ma douce et égocentrique ville, restait figée dans un train-train « pépère ». — (Michel Reynaud, Elles et eux et l'Algérie, Éditions Tirésias, 2004, p. 11)
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discordance
- État de ce qui est discordant, tant au sens physique qu'au sens moral.
- Discordance des sons, des couleurs, des parties d’un édifice.
- Discordance des esprits, des caractères.
- De magnifiques éloges, vraiment. Seule, dans ce concert, une petite discordance. Il paraîtrait – votre parole d'honneur, n'est-ce pas ? – il paraîtrait donc que notre collègue aurait une fâcheuse tendance à s'adonner à la boisson. — (Pierre Benoit, Le Soleil de minuit, Albin Michel, 1930, réédition Le Livre de Poche, page 18)
- À certains moments, l’ampleur de cette discordance statistique préoccupe le FMI à cause de ses implications analytiques pour les études des Perspectives de l’économie mondiale et les activités de surveillance multilatérale de l’organisation. — (Perspectives de l’économie mondiale: octobre 1996 : étude effectuée par les services du Fonds monétaire international, 1996)
- (Géologie) Interruption dans la continuité des strates créées par sédimentation.
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dense
- Épais, compact, dont les parties nous paraissent plus épaisses ou plus serrées.
- Un air dense.
- Une vapeur dense.
- Qualifie tout corps qui, sous un même volume, pèse plus qu'un autre. (Par extension) Pesant, lourd.
- l'or, le plomb, le mercure, sont très denses ; le platine est le plus dense des métaux.
- L’eau est plus dense que l'air ; l’hydrogène est moins dense que l’azote.
- (Topologie) Se dit d’une partie d’un espace topologique X dont l’adhérence est X.
- L'ensemble des nombres rationnels est dense dans l'ensemble des nombres réels.
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providence
- (Vieilli) Sagesse qui prévoit et qui pourvoit.
- La providence du prince doit s’étendre sur tous ses sujets.
- Suprême sagesse par laquelle Dieu (ou une autre puissance supérieure) conduit toutes choses.
- Le mot providence dérive du latin providentia, qui signifie « prévoyance », un néologisme créé par Cicéron qui provient de pro, « en avant », et videre, « voir ». La providence est ce qui voit d'avance; c'est Dieu pour les chrétiens par exemple. La plupart des courants spirituels ou religieux la décrivent comme une action d'une volonté extérieure, transcendante à l'homme et conduisant à des fins positives, à une possible évolution. — (Christine Michaud et Thomas De Koninck, Le Petit Prince est toujours vivant, Gallimard/Édito, 2020, page 140)
- Le conspirationnisme désigne en effet, selon lui, toute une vision de l'histoire dans laquelle la providence divine a été remplacée par l'action d'autres forces, humaines, qui pilotent tous les événements significatifs du monde ; […]. — (Guillaume Cazeaux, Odyssée 2.0: La démocratie dans la civilisation numérique, Armand Colin, 2014)
- Voilà l'histoire du cruel tyran. Elle se renouvelle régulièrement sur cette planète et explique assez bien pourquoi certains Terriens demeurent sceptiques sur les effets de la divine Providence. — (Pierre Daninos, Despotes cruels et divine Providence, in Daninoscope, 1963)
- (Par extension) Dieu lui-même considéré dans sa providence. — Note : On l’écrit alors avec une majuscule.
- Varlin avait dit, le 29 avril 70, salle de la Marseillaise : « Déjà l’Internationale a vaincu les préjugés de peuple à peuple. Nous savons à quoi nous en tenir sur la Providence qui a toujours penché du côté des millions. Le bon Dieu a fait son temps, en voilà assez ; […] ». — (Louise Michel, La Commune, Paris : P.-V. Stock, 1898, page 21)
- Les décrets de la providence sont ses pensées, lesquelles constituent sa nature même, et ne sont imperscrutables que pour l'esprit fini, pour l'esprit qui ne s'est pas élevé à la pensée. — (« Deuxième introduction du traducteur », dans Philosophie de l'Esprit, tome 2, par Georg Wilhelm Friedrich Hegel, traduit pour la première fois et accompagnée de deux introductions et d'un commentaire perpétuel par Auguste Véra, Paris : chez Germer Baillière, 1869, p. CXIII)
- Ainsi, cet argent que la Providence avait si longtemps tardé à mettre entre mes mains, il fallait à tout prix m'en débarrasser au plus vite sous peine de le voir fondre comme un bloc de glace. — (Pierre Daninos, Fortune, in Daninoscope, 1963)
- (Sens figuré) Chance, bonheur.
- Du reste sa venue avait été un bienfait, et sa présence était une providence. Avant l’arrivée du Père Madeleine, tout languissait dans le pays; maintenant tout y vivait de la vie saine du travail. — (Victor Hugo, Les Misérables, I, 5, 2 ; 1862)
- Celui ou celle qui contribue beaucoup à la fortune ou au bonheur d'autrui ou qui songe pour lui à tout ce qui peut lui être utile ou agréable.
- Écossais jusqu'à la moelle, grand amateur du pibroch dont il joue avec conviction, serviable, jovial, toujours très actif, il est la providence des rares touristes étrangers qui visitent la résidence chérifienne. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 75)
- (Rhône-Alpes) (Vieilli) Établissement congrégationniste destiné à l’hébergement, l’éducation religieuse et la formation à un métier des enfants de familles pauvres, dans le Rhône et la Loire à partir du XVIIIe siècle.
- Les providences sont apparues au xviiie siècle dans le cadre de la lutte contre la mendicité, le vagabondage et la prostitution. La première providence de Lyon apparut en 1711 quand des dames pieuses de la Compagnie de Sainte-Françoise louèrent à Fourvière une « Maison / Hôpital de la Providence » où furent accueillies des filles de huit à vingt ans dans le besoin et risquant de tomber dans la prostitution. — (Gabriel Mas, Internat et travail chrétien au milieu du XIXe siècle in Religion et enfermements, collectif, Presses universitaires de Rennes, 2005, page 93)
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semence
- (Génériquement) Élément originaire d’un être.
- De sa semence naît Shou, le dieu de l’air, et de sa salive Tefnout, le principe humide, qui, ensemble, donnent naissance au dieu Geb. — (René Passet, Les grandes représentations du monde et de l’économie à travers l’histoire, 2011)
- (Agriculture) Grain, graine que l’on sème.
- Si les graines sont destinées à servir de semence, il vaut mieux ne pas les faire sortir des balles et les rentrer immédiatement dans un grenier bien sec ; de cette manière elles conservent mieux leur faculté germinatrice. — (Edmond Nivoit, Notions élémentaires sur l’industrie dans le département des Ardennes, E. Jolly, Charleville, 1869, page 149)
- La moindre semence de légumineuse, souvent pas plus grosse qu’une tête d’épingle, nourrit sa Bruche, un nain, qui patiemment la gruge, l’excave en habitacle ; et lui, le dodu, l’exquis, serait épargné ! — (Jean-Henri Fabre, La Bruche des haricots, Souvenirs entomologiques, 1903, Série VIII, chapitre 4)
- Ce fut M. de Chalvet-Rochemonteix qui apprit aux paysans à se prémunir contre les ravages de la carie dans les grains par le sulfatage de la semence, dont les résultats furent souverains. Le mal cessa avec l’application de ce remède. — (Abbé Henri-Dominique Larrondo, Monographie de la commune de Merville (Haute-Garonne), dans Monographies de communes, concours ouvert en 1897 par la Société des agriculteurs de France, Paris & Lille : J. Lefort - A. Taffin-Lefort, successeur, 1898, page 96)
- Ces espèces adventices, dont les graines sont apportées avec les semences introduites, ont pu résister à des conditions climatiques défavorables. — (Gustave Malcuit, Contributions à l’étude phytosociologique des Vosges méridionales saônoises : les associations végétales de la vallée de la Lanterne, thèse de doctorat, Société d’édition du Nord, 1929, p. 34)
- (Biologie) Sperme, substance mâle dont les animaux sont engendrés.
- À mesure que les ovules quittent le ventre de la femelle, ils sont fécondés par le mâle. La semence s’échappe par l’orifice anal. — (Jean Rostand, La vie des crapauds, 1933)
- (Sens figuré) Acte ou action fondant une situation.
- Il démontre qu’un traité cauteleux est une semence de discorde & de haines. — (Gabriel Bonnot de Mably, Observations sur l'histoire de France, Volume 1, 1788, page 171)
- (Par extension) Organe d’un plant destiné à la propagation.
- Avant que de mettre la semence en terre, il est bon de la faire tremper dans l’eau jusqu’à ce qu’elle gonfle. — (Augustin Roux, Traite de la culture et de la plantation des arbres à ouvrer, 1750, page 53)
- (Agriculture) Élément obtenu par éclat, division ou récolte.
- En Afrique et dans le Pacifique du Sud, la cochenille Aspidiella hardii est un insecte suceur qui infeste les rhizomes encore au champ. […]. Les rhizomes infestés finissent par se dessécher. On parvient à lutter contre ce phénomène en plongeant les rhizomes de semence dans du phosalone, du monocrotophos ou du quinalphos. — (Dominique Cardon, Ressources végétales de l'Afrique tropicale : colorants et tanins, PROTA, 2005, page 81)
- (Maraîchage) Plant dans les cas d’espèces à reproduction végétative se reproduisant généralement avec des organes spécialisés tels que les pommes de terre (tubercules), l’ail (caïeux), l’échalote (gousses).
- Récoltez les pommes de terre de semence dès que possible afin de réduire l’exposition aux agents pathogènes. — (Pourriture Molle et Jambe Noire de la Pomme de Terre, International Potato Center, page 14)
- (Par extension) Grain ou graine qui n’est pas destiné aux semailles.
- On emploie aussi les semences de la nigelle de Damas en médecine ; on leur accorde à peu près les mêmes propriétés que celles de la Nigelle cultivée (Nigella sativa L.), espèce qu’on cultive aussi dans les jardins pour sa graine qu’on emploie comme condiment. — (Gustave Heuzé, Les plantes industrielles, 1860, seconde partie, page 361)
- (Par analogie de taille) (Bijouterie) Joyau de très petite taille.
- Les Orfèvres appellent semence de perles, des perles fort menues qu’on vend au poids. — (Antoine Furetière, Dictionnaire universel, chez Reinier Leers, 1708)
- (Absolument) Petits clous à tête large et à tige carrée qui sont employés par les tapissiers ou les cordonniers. Généralement en acier bleui ou en cuivre.
- Nous travaillions au bahut sous la lampe. Je battais les semelles mouillées. Mon père enfonçait les semences, cogne, cogneras-tu. — (Jean Guéhenno, Journal d’un homme de 40 ans, Grasset, 1934, réédition Le Livre de Poche, page 67)
- … pour quarante sous de semences de tapissier qui pourraient peut-être servir. — (Georges Perec, Quel petit vélo à guidon chromé au fond de la cour ?, Denoël, 2000, collection Folio, page 50)
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fiance
- Première personne du singulier du présent de l’indicatif de fiancer.
- Troisième personne du singulier du présent de l’indicatif de fiancer.
- Première personne du singulier du présent du subjonctif de fiancer.
- Troisième personne du singulier du présent du subjonctif de fiancer.
- Deuxième personne du singulier de l’impératif de fiancer.
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compétence
- (Droit) Fonction attribuée par la loi à une autorité publique, à un établissement public.
- Dans les communes, l’État ne délègue pas de représentants dotés de compétences générales, comme les préfets dans les départements et les régions.
- Le maire exerce des compétences déléguées par le conseil municipal et doit alors lui rendre compte de ses actes.
- Quant à la compétence ratione materiæ, elle était parfois considérable, mais impossible à ramener à des règles générales, car elle dépendait des clauses contenues aux titres qui les avaient constituées. — (Jean-Louis-Nicolas Dupond, Le parlement de l’ancienne justice de Dombes, Éditions de Trévoux, 1949, page 84)
- Vous pouvez en tant qu’Établissement public de coopération intercommunale (EPCI) ou Conseil départemental assurer vous même la gestion des aides à la pierre pour une durée de six ans. Vous devenez alors délégataires de compétence. La délégation de compétence comprend la gestion des aides à la pierre pour le logement social, les aides à l’amélioration des logements privés et les dispositifs de location-accession. — (Agence nationale de l’habitat, Agir en délégation de compétence [1])
- Contrairement à vous, au niveau local, nous n’avons pas [en Albanie] la compétence pour les accueillir ou les faire venir. Tout est décidé par le Premier ministre, le ministre des finances et le gouvernement. — (Besnik Musrafaj, L’Albanie au centre d’une belle rencontre, Vosges Matin, 15 mai 2016)
- (Droit) Le droit qu’un tribunal, qu’un juge a de connaître de telle ou telle matière, de telle ou telle cause.
- Faire juger la compétence.
- Cela n’est pas de sa compétence.
- Cette question, cette affaire est de la compétence de tel tribunal.
- Il s’ensuit que cette action relève de la compétence des tribunaux de l’ordre judiciaire.
- (Par extension) Aptitude d’une personne à juger d’un ouvrage, à parler de façon pertinente d'un sujet, etc. ou à travailler dans un domaine.
- Le commissaire aux comptes veille à ce que ses collaborateurs disposent des compétences appropriées à la bonne exécution des tâches qu’il leur confie et à ce qu’ils reçoivent et maintiennent un niveau de formation approprié. — (Article 6, « Code de déontologie de la profession de commissaire aux comptes », Version consolidée au 12 décembre 2006)
- On était enclin déjà, je pense, à juger la qualité et la compétence d’un médecin par le prix qu’il fait payer : plus il prend cher, et plus il doit être savant. Ce critérium s’applique encore davantage aux médicastres, aux voyantes et aux charlatans. — (Revue de Saintonge & d'Aunis, 1908, volume 28, page 90)
- Pour le seconder, il peut compter sur les compétences aiguisées de Youness Chtioui, lui aussi passé par le fameux Palace Jamaï. — (journal Sud-Ouest, édition Charente-Maritime / Charente, 9 juillet 2022, page 17)
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vacance
- État d'une charge, d'une dignité, d'un poste vacant.
- Si, d’aventure, il restait sur place, attendant une vacance à l’usine, il travaillait à la mine et était payé par pipe de minerai extraite. — (Maurice Lecerf, Le Fer dans le monde, Payot, 1942)
- En cas de vacance ou lorsque l'empêchement est déclaré définitif par le Conseil constitutionnel, le scrutin pour l'élection du nouveau Président a lieu, sauf cas de force majeure constaté par le Conseil constitutionnel, vingt jours au moins et trente-cinq jours au plus, après l'ouverture de la vacance ou la déclaration du caractère définitif de l'empêchement. — (Article 7 de la Constitution de la Cinquième République française, version en vigueur au 29 mars 2003 → lire en ligne)
- (Au pluriel) Temps pendant lequel les études cessent dans les écoles, dans les collèges et dans les lycées.
- J’avais vécu enfermée jusqu’alors, cloîtrée avec les Dames de Reims et quand je rentrais chez nous pour les vacances je n’avais pas eu la plus petite amourette. — (Jean Rogissart, Hurtebise aux griottes, L’Amitié par le livre, Blainville-sur-Mer, 1954, p. 51)
- Où irez-vous passer les vacances ?
- Les vacances de Pâques.
- Les grandes vacances.
- (Au pluriel) Temps de repos qui est accordé à des employés dans un magasin, dans une banque, dans un établissement public ou privé, quel qu’il soit.
- Moi je rigole quand je penseÀ ceux qui partent en vacancesEn Bretagne ou en ProvenceRien ne vaut l’air de Paris. — (Jean-Roger Caussimon, Paris jadis, 1977)
- Les employés de cette maison ont droit à un mois de vacances.
- Les vacances parlementaires.
- (Au pluriel) Toute interruption que l’on s’accorde dans ses occupations ordinaires.
- Je ne travaillerai pas à mon livre ces jours-ci : je prends des vacances, je me suis donné des vacances.
- État d’une succession à laquelle on a renoncé ou que personne ne réclame.
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chance
- (Absolument) Concours de circonstances jugé malheureux ou heureux quant à son influence sur le succès, la réalisation, la réussite ou l’échec d’une action ou d’un événement ; contexte jugé favorable ou non d’une action.
- […] puisque nul ne peut avec certitude se dire à tout jamais à l’abri des chances de la guerre. — (Henri Dunant, Un souvenir de Solférino, Jules-Guillaume Fick, 1862, page 113)
- C’était un si grand résultat que de se trouver dans ce Maraucourt, où elle avait tant de chances contre elle pour n’arriver jamais, qu’elle devait maintenant ne désespérer de rien. — (Hector Malot, En famille, 1893)
- Comme les mutations se produisent au hasard, la chance que deux mutations se retrouvent précisément dans la même région est comparable à celle d'obtenir un double six avec deux dés à cent faces. — (Siddhartha Mukherjee, L'Empereur de toutes les maladies : Une biographie du cancer, traduit de l'américain : Eric Favereau, Champs/Flammarion, 2013 & 2016)
- Chance favorable.
- Souhaiter bonne chance à quelqu’un.
- Courir la chance.
- Se mettre à couvert de toute chance.
- (Au pluriel) Probabilités chiffrées d’occurrences d’un événement.
- À partir de ce jour, le mouvement de Paris nous saisit, et nous fûmes entraînés dans ce tourbillon où les plus fortes têtes risquent de s’étourdir, où les cœurs les plus robustes ont mille chances pour une de faire naufrage. — (Eugène Fromentin, Dominique, L. Hachette et Cie, 1863, réédition Gründ, page 157)
- […], et chaque fois que, dans un lieu public, quelqu’un déclarait à haute voix, d’un ton assuré et confiant : « C’est forcé qu’ils y arrivent ! » il y avait dix chances contre une qu’il s’agit de vol aérien. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 6 de l’édition de 1921)
- Privé de tout accommodement, de ses fards, de ses sourires et de ses ruses, le vice a peu de chance de séduire la vertu la plus chancelante. — (Francis Carco, Images cachées, Éditions Albin Michel, Paris, 1928 ; Préface de la 3e édition de 1929)
- La personne qui achète un billet de loterie le lundi en vue d’un tirage le vendredi a deux fois plus de "chances" de mourir avant le tirage que de gagner le gros lot — (Jean Dion, Le Devoir, 18 février 1999)
- Une étude récente a démontré que les chances de valider son billet de train dès la première introduction dans le composteur sont de 1 sur 200 000 […]. — (Pascal Fioretto, Petit dictionnaire énervé de nos vies de cons, Paris : Éditions de l’Opportun, 2011)
- Possibilité subjective estimée de réalisation, de succès, de réussite.
- Et voilà qu’Eugène passait les soirées entières dans le salon jaune, écoutant religieusement ces grotesques que lui, Aristide, avait si impitoyablement raillés. Quand il sut, par les bavardages de la ville, que son frère donnait des poignées de main à Granoux et en recevait du marquis, il se demanda avec anxiété ce qu’il devait croire. Se serait-il trompé à ce point ? Les légitimistes ou les orléanistes auraient-ils quelque chance de succès ? — (Émile Zola, La Fortune des Rougon, G. Charpentier, Paris, 1871, chapitre III ; réédition 1879, page 99)
- Douce soirée où l’on pouvait encore croire — à la rigueur, le calcul des probabilités cédant à une chance inouïe — qu'il n'y aurait pas de morts pendant la guerre. — (Jean Giraudoux, Retour d’Alsace - Août 1914, 1916)
- J’avais dénoué cent fois ce sophisme, en montrant que le ressort des guerres n’était pas tant l’intérêt que l’honneur ; chose bien aisée à comprendre pour des hommes qui présentement risquaient tout, avec une faible chance de gagner, et de gagner fort peu. — (Alain, Souvenirs de guerre, Hartmann, 1937, page 215)
- (Une chance) Occasion, contexte éphémère heureux, favorable ; opportunité.
- La tête en l’air, qui suit à Oxford quelques cours de botanique, se prépare à devenir pasteur quand une chance imprévue s’offre à elle : on lui propose de partir, au titre d’homme de compagnie du capitaine Robert Fitz-Roy, âgé de vingt-six ans et au caractère difficile, pour un très long voyage d’étude. — (Jean d’Ormesson, C’est une chose étrange à la fin que le monde, 2010, ISBN 978-2-221-12336-2)
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obsolescence
- Désuétude ; vieillissement.
- Au « régime normal » de la fiscalité anglaise, correspond, aux États-Unis, « l’amortissement pour dépréciation », mais entendu d’une façon plus large en ce sens qu’il couvre la dépréciation physique et l’obsolescence. — (Statistiques & études financières, n° 1–12, Imprimerie nationale, Paris, 1949, page 234)
- Cette tendance à l’obsolescence est maximale chez nous en matière de vêtements, surtout féminins mais aussi masculins, et en matière d'automobiles de tourisme ou de ville. — (Annales de l’Institut de philosophie, Éditions de l’Université de Bruxelles, 1982, page 114)
- Les mutants, cette minorité créatrice source de toutes les grandes aventures humaines, méritent une attention particulière. Mais celle-ci ne saurait toutefois conduire à oublier les autres, menacés par une inertie qui risque de les condamner à l’obsolescence à quarante ans, mi-temps de leur vie active. — (Silvère Seurat, « La Coévolution créatrice », dans la Revue des deux Mondes, juillet-août 1988, p. 120)
- À l’obsolescence technique s’adjoint donc une obsolescence psychologique : un téléphone de deux ans est ringard, un vêtement de six mois est démodé, un écran plat est déjà bien triste face à une télévision 3D. — (Christophe Sempels & Jonas Hoffmann, Les Business models du futur : créer de la valeur dans un monde aux ressources limitées, Pearson Education France, 2012, p. 120)
- Formé sur le participe présent du latin obsolescere, le substantif obsolescence et son dérivé adjectival obsolescent sont des néologismes créés d’après l’anglais. Ils désignent tout ce qui est tombé en désuétude. Leur emprunt s’explique par le fait que l’adjectif obsolète, ayant le même sens et venu lui aussi de l’anglais d’après le latin obsoletus, a un champ d’application sémantique limité. Terme littéraire et vieilli, il se dit, non exclusivement mais surtout, de ce qui se rapporte à la langue, au vocabulaire, à la grammaire. Est obsolète ce qui est dépassé, suranné, désuet, vieillot, bref, ce qui ne fait plus partie des normes actuelles du langage.Dans la langue usuelle, obsolescence, ayant une aire sémantique plus large, offre l’avantage de se dire de tout ce qui n’a plus cours, de ce qui est périmé, aussi bien en matière de langage (notions frappées d’obsolescence) que de toute activité humaine (obsolescence d’un produit, d’une machine, d’un équipement, d’une pratique, d’une technique).Dans la langue spécialisée, obsolescence fait partie du vocabulaire de l’économie. Le Trésor de la langue française lui assigne un sens restreint : « Diminution de la valeur d’usage d’un bien de production due non à l’usure matérielle, mais au progrès technique ou à l’apparition de produits nouveaux. » Aujourd’hui, le sens d’obsolescence s’est élargi; il en est venu à s’étendre au cas de l’usure matérielle d’un bien. — (« obsolescence / obsolescent, ente / obsolète », Juridictionnaire, Centre de traduction et de terminologie juridiques (CTTJ), Faculté de droit, Université de Moncton & Bureau de la traduction du Gouvernement du Canada, 2015)
- (Médecine) Sorte d’atrophie avec induration ; racornissement.
- Mais il y a plus : lorsque la tuberculisation pulmonaire passe à guérison, l’on rencontre en général les tubercules à l’état d’obsolescence, enveloppés d’une espèce de capsule qui les isole des parties environnantes : c’est un tissu noir induré […] — (Bulletin de l’Académie royale de médecine de Belgique, vol. 7, 1864, page 240)
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assistance
- Présence. — Note : Il est surtout usité en parlant de la présence d’un officier public ou d’un ecclésiastique dans quelqu’une des fonctions de leur ministère.
- On lui donne tant pour son droit d’assistance, pour son assistance. Les chanoines ont un droit d’assistance aux enterrements, aux offices, etc.
- (Courant) Public ou ensemble des personnes assemblées en un lieu.
- Les musiciens tirèrent de leurs instruments un air brutal et voluptueux qui, aussitôt, pénétra l'assistance d'une fiévreuse pâmoison. — (Francis Carco, Images cachées, Éditions Albin Michel, Paris, 1928)
- Dans la rue, un son de cor a éclaté, un air de chasse… Apparemment, quelque piqueur de grande maison, debout près d’un comptoir de cabaret, les joues gonflées, la bouche impérieusement serrée, l’air féroce, émerveille et fait taire l’assistance. — (Henri Barbusse, L’Enfer, Éditions Albin Michel, Paris, 1908)
- S'accompagnant de son gimbri, il nous chante, d'une voix tantôt gutturale, tantôt nasillarde, d’interminables mélopées, que l’assistance reprend aux refrains avec des battements rythmiques des mains. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 33)
- Aide, secours.
- Le conseil général du Gard […] est toujours « allé de l’avant ». Il institua l’assistance aux familles nombreuses avant même le vote d’aucune loi en ce sens. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- (Religion) Dans quelques ordres religieux, état ou province où se trouve celui qui assiste le général ou le provincial de son ordre.
- L’ordre des jésuites a tant de provinces sous l’assistance d’Italie.
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portance
- (Aéronautique, Physique) (Mécanique des fluides) Composante de la force subie par un corps en mouvement dans un fluide qui s’exerce perpendiculairement à la direction du mouvement et contrairement à la gravité.
- La portance est ce qui permet à un avion de voler.
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enfance
- Première partie de la vie de l’être humain, précédant l’adolescence.
- Jadis, aux temps lointains de ma jeunesse, aux temps de mon enfance à jamais disparue, je me réjouissais en arrivant pour la première fois dans un endroit inconnu… — (Nicolas Gogol, Les âmes mortes, 1842 ; traduction de Henri Mongault, 1949)
- De ma tendre enfance je ne parlerai pas. […]. Eussé-je autrement décidé que je me garderais du ridicule qui s’attache à quiconque fait un sort aux minuties du premier âge. — (Joseph Caillaux, Mes Mémoires, 1942, page 15)
- Ma grand-mère a des principes, elle est le cadre rigide et clair de mon enfance, celui sur lequel on s'appuie, à l'opposé de l'agitation trouble de l'hôtel. Pas de bruit le dimanche chez mamie, pas de vélo, la table est un lieu de silence, pas une friterie de gare. — (Sylvia Kristel, Nue : Dans l'ombre du fantasme, écrit avec Jean Arcelin, Le Cherche-Midi, 2006)
- État de celui qui est enfant, qui se comporte comme tel.
- De sa bouche lisse, Amédée souriait, repris par l’hébétude de l’enfance. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- être, tomber ou retomber en enfance, se dit d’une personne âgée qui n’a plus l’usage de la raison, se dit aussi d’une personne qui retrouve l’exubérance de sa jeunesse.
- Elle me l’avait écrit en effet, et il fallait que j’eusse perdu un peu la tête pour l’oublier. Ce fut l’opinion du domestique, car il me regarda d’un air qui disait : « Monsieur Bonnard est tombé en enfance », et il se pencha sur la rampe de l’escalier pour voir si je ne me livrerais pas à quelque action extraordinaire. Je descendis raisonnablement les degrés et il se retira désappointé. — (Anatole France, Le crime de Sylvestre Bonnard, Calmann-Lévy ; éd. Le Livre de Poche, 1967, p. 204.)
- Les litanies de saint Antoine de Padoue que sa petite-fille vient lui réciter aux trois Angelus ont seules la vertu de calmer la grand-mère en enfance qu'on ne voit pas, cachée qu’elle demeure dans sa chambre, mais comme l’âme de la maison, on la devine partout présente. — (Marcel Jouhandeau, Chaminadour, Gallimard, 1941 et 1953, collection Le Livre de Poche, page 276)
- (Sens figuré) Commencement, début.
- Les monuments qui nous restent de cette époque lointaine, attestent que les premiers Ardennais étaient des hommes demi-sauvages et appartenant à un peuple encore dans l’enfance de la civilisation. — (François-Xavier Masson, Annales ardennaises, ou Histoire des lieux qui forment le département des Ardennes et des contrées voisines, Mézières : imprimerie Lelaurin, 1861, p.22)
- (Collectivement) Ensemble des enfants.
- Le seul aspect de la femme révèle qu’elle n’est destinée ni aux grands travaux de l’intelligence, ni aux grands travaux matériels. Elle paie sa dette à la vie non par l’action mais par la souffrance, les douleurs de l’enfantement, les soins inquiets de l’enfance ; […]. — (Arthur Schopenhauer, Essai sur les femmes, dans Pensées & Fragments, traduction par J. Bourdeau , Félix Alcan, éditeur, 1900 (16e éd.))
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vengeance
- Peine causée à l’offenseur pour la satisfaction personnelle de l’offensé.
- La vengeance est le plaisir des dieux ; et, s’ils se la sont réservée, comme nous le disent les prêtres, c’est parce qu’ils la regardent comme une jouissance trop précieuse pour de simples mortels. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
- La vengeance est permise, […], c’est le droit imprescriptible du faible et de l’opprimé ; cependant, elle doit être proportionnée à l’injure reçue. — (Gustave Aimard, Les Trappeurs de l’Arkansas, Éditions Amyot, Paris, 1858)
- La vengeance est un plat qui se déguste glacé, mais se délivre brûlant. — (Maurice G. Dantec, Laboratoire de catastrophe générale : Journal métaphysique et polémique 2000-2001, Paris, Éditions Gallimard, 2001)
- (Par extension) Désir de se venger.
- On passe ainsi de la jalousie à la vengeance, et on sait que la vengeance est un sentiment d’une puissance extraordinaire, surtout chez les êtres faibles. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, Chap.V, La grève générale politique, 1908, p.229)
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concurrence
- Compétition de plusieurs personnes qui recherchent un même objet, une même chose.
- Nous voyons ainsi que la conviction se fonde sur la concurrence de communions, dont chacune se considère comme étant l’armée de la vérité ayant à combattre les armées du mal. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, Chap.VI, La moralité de la violence, 1908, p.301)
- (En particulier) (Commerce) Rivalité qui s’établit entre fabricants, marchands ou entrepreneurs, etc.
- L'œuvre de l’Industriel français qui pousse à l’association des petits contre l’implacable et mortelle concurrence des monopoleurs n'en est pas moins fort encourageable. — (Benoît Malon, La revue socialiste, volume 1, page 560, 1885)
- De toutes parts, on m'offre de la main-d'œuvre, brodeuses déjà habiles ou simples apprentières. Je découvre ainsi que ce métier, jadis excellent, a beaucoup perdu, la machine fait une concurrence acharnée, les salaires sont bien réduits. — (Victor Eugène Ardouin-Dumazet, Voyage en France, vol.22, Berger-Levrault, 1900, p.59)
- Les amis de Jaurès, les cléricaux et les démocrates placent leur idéal de l’avenir dans le Moyen Âge : ils voudraient que la concurrence fût tempérée, que la richesse fût limitée, que la production fût subordonnée aux besoins. Ce sont des rêveries que Marx regardait comme réactionnaires. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence Chap.II, Les préjugés contre la violence, 1908)
- Puis, en grosses lettres, cette phrase : « Plus il y aura d'acheteurs de blé, meuniers ou négociants, plus les agriculteurs vendront le leur facilement et cher. » Il est hors de contestation que, si des éléments de concurrence nouveaux devaient surgir, le cultivateur y trouverait son compte. — (Annales de la Chambre des députés : Débats parlementaires, Paris : Imprimerie du journal officiel, 1921, page 1002)
- (Par extension)— Depuis quelques années, cependant, l’yoghourt fait au képhir une sérieuse concurrence. Il se recommande aux estomacs délicats par sa très faible teneur en alcool, et, à la suite de l'identification de l'agent microbien qui le produit, on est arrivé à le préparer très facilement. — (« La préparation de l’yoghourt », dans La nature: revue des sciences et de leurs applications aux arts et à l'industrie, vol. 47, pat. 2, éd. G. Masson, 1919, page 206)
- (Agriculture, Écologie) Compétition entre animaux ou entre plantes, pour occuper une même niche écologique.
- Ce graminicide, très sélectif pour le blé et le colza, agit par arrêt de la croissance des cellules déjà formées; la concurrence exercée par la culture entraîne alors la destruction de la mauvaise herbe. — (Index des produits phytosanitaires, ACTA ; 1977, p.262 (article benzoylprop-éthyl))
- (Jurisprudence) Égalité de droit, de privilège, d’hypothèque entre plusieurs personnes, sur une même chose.
- Exercer une hypothèque en concurrence. — Venir en concurrence.
- (Liturgie) Situation de deux fêtes religieuses dont les premières vêpres de l’une coïncident avec les secondes vêpres de l’autre.
- Si le 8 décembre est un samedi, l’Immaculée conception et le deuxième dimanche de l’Avent sont en concurrence.
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confidence
- Communication d’un secret.
- Il fut trahi par un homme à qui il avait fait confidence de son projet. — (Prosper Mérimée, Lettres d’Espagne, 1832, rééd. Éditions Complexe, 1989, page 92)
- Il faut croire que le Père de Ragon était peu soucieux de livrer aux moqueuses oreilles de Chiffon les confidences de celles qu'elle appelait si irrévérencieusement « les grenouilles de bénitier », car subitement il se ravisa, disant, comme s'il n'avait rien entendu : […]. — (Gyp, Le mariage de Chiffon, Paris : chez Calmann-Lévy, 1894, p. 95)
- Elle avait reçu, pourtant, bien des confidences. Quand il en avait trop gros sur le cœur, à de certains moments trop heureux ou trop tragiques de sa vie, […], Balzac, en dépit de sa force de renfermement, éprouvait le besoin de s'épancher... — (Octave Mirbeau La Mort de Balzac, 1907)
- Il faut que je vous mette dans la confidence. — (Germaine Acremant, Ces dames aux chapeaux verts, Plon, 1922, collection Le Livre de Poche, page 292.)
- Ses dents en or et sa claudication laissaient entendre, avant qu'il ne se fût livré à la moindre confidence, que son ancien métier entraînait certains risques. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
- Si l'on ne peut pas dire que les réponses soient tout à fait franches du collier, on ne peut pas non plus estimer que les prisonniers se refusent à des confidences. — (Thaddée Piotrowski, Le Murs et les Barreaux : Mémoire de guerre 1939-1943, p. 295, 1999)
- (Vieilli) Confiance qui porte quelqu’un à faire part de ses secrets à un autre.
- Je suis éphébophile et non pédéraste, Madame, précisait l'Ambassadeur à la reine Isabelle avec qui il était sur le pied de la confidence, de ce ton leste que seul vous octroie le commerce d'une longue amitié. — (Pierre Combescot, La sainte famille, Grasset, 1996)
-
permanence
- Durée constante de quelque chose, état de ce qui est permanent.
- Le tragique est que là, devant moi, le passé reste mort en sa permanence et permanent en son dessèchement, tache ineffaçable ou parfum irretrouvable. — (Archives de philosophie, V.39, G. Beauchesne, 1976, p.162)
- Une tradition, une erreur, dont on constate la permanence.
- Un emploi dont la permanence n’est pas assurée.
- État de celui qui reste, qui demeure longtemps dans le même lieu, en parlant des personnes.
- Vous me trouverez à mon bureau à toute heure : j’y reste en permanence.
- Je suis resté là en permanence à vous attendre.
- État d'un groupe qui ne se sépare pas, qu’elle reste en séance.
- L’assemblée s’est déclarée en permanence.
- État d'une personne qui assure la continuité d'un service public durant les congés.
- Le 28 mai, jeudi de l'Ascension, Charasse est de permanence à l'Élysée, dans l'appartement dédié à cet effet, lequel comprend un salon-salle à manger et une chambre à coucher. Ce soir-là, Gaston Defferre, le puissant patron de la fédération des Bouches-du-Rhône nommé ministre de l'Intérieur est seul place Beauveau ; Charasse l'invite à dîner. — (François d'Orcival, Le Nouveau Roman de l’Élysée: Trois siècles d'histoires de France, Éditions du Rocher, 2012)
- (Religion, Théologie) Principe, admis par les chrétiens, de la présence continuée du corps de Jésus-Christ dans l’eucharistie.
- La permanence du corps de Jésus-Christ dans l’hostie consacrée,
- Local dans lequel se tiennent constamment certaines personnes chargées d’un service public ou privé.
- La permanence d’un député.
- (Éducation) Heure sans cours dans l’emploi du temps d’un élève.
- J’ai deux heures de permanence, je vais aller faire un tour au foyer !
- (Éducation) Salle de classe spécialement aménagée pour accueillir les élèves lorsqu’ils ont un trou dans leur emploi du temps, lors de l’absence d’un professeur, lors d’une exclusion, lors d’un devoir surveillé ou après les cours en étude ou en retenue.
- Monsieur, la permanence est fermée ; ça veut dire qu’on peut rentrer chez nous ?— Non sûrement pas, on va vous trouver une autre salle.
- Ton professeur de physique n’est pas là, va en permanence.
- (Éducation) Temps et lieu dédiés à la consultation des copies corrigées de certains examens.
- Les étudiants qui souhaitent voir leur copie sont invités à se présenter à la permanence de consultation des copies organisée pour chaque UE.— (site ufr-psycho.univ-tlse2.fr → lire en ligne)
-
engeance
- (Vieilli) Race ou espèce animale, en particulier des espèces de volatiles.
- Ces canes, ces poules sont d’une belle engeance. — (Olivier de Serres, cité par Littré)
- (XVIe siècle) Progéniture ; enfants ; descendance.
- S’il y a quelque loi vraiment naturelle, […] après le soin que chaque animal a de sa conservation, et de fuir ce qui nuit, l’affection que l’engendrant porte à son engeance, tient le second lieu en ce rang. — (Montaigne, Essais, II, 8, 1595)
- Yohanân le Plongeur vociférait à l’adresse de l’efflanqué : « Engeance de vipère ! Sale porc ! » — (Éric-Emmanuel Schmitt, L’Évangile selon Pilate, Albin Michel, 2000. Prologue)
- Le ministre de l’Intérieur alors en fonction, Brice Hortefeux, intervint néanmoins pour dire qu’il était prêt à changer le Code de la nationalité pour pouvoir déchoir un tel homme, et tous ceux de son engeance, de la citoyenneté française. — (Raphaël Liogier, Le mythe de l’islamisation, page 189, 2012, ISBN 9782021078848)
- (Par extension) Ensemble d’hommes ; catégorie ou sorte d’hommes.
- Platon ne veut pas qu’on se marie avant les trente ans : mais il a raison de se moquer de ceux qui font les œuvres de mariage après cinquante-cinq ans : et condamne leur engeance indigne d’aliment et de vie. — (Montaigne, Essais, II, 8, 1595)
- Catégorie de personnes jugées dignes de mépris ou détestables.
- Il paraît que voici un homme d’esprit qui nous arrive de Naples, et je n’aime pas cette engeance. — (Stendhal, La Chartreuse de Parme, 1838)
- […] ; voilà le cardinal de Noailles et l’engeance quenelliste écrasés sous les pieds du plus grand pontife qui ait paru sur la chaire de Rome. — (Abbé Wladimir Guettée, Histoire de l’Église de France, t. 11, Paris, Jules Renouard & Cie, 1856, p. 279)
- Les comtes souverains de la Marche étaient le type de cette engeance oligarchique dont le génie unitaire de Louis XI, de Richelieu et de la Révolution ont purgé le sol national. — (Hippolyte Castille, Le Prince de Talleyrand, 1857)
- — Malédiction ! s’écria Smytchkov. Ô engeance perfide des hommes ! — (Anton Tchekhov, Le roman d’une contrebasse, 1886, traduction Anne Coldefy-Faucard, Librio 698, 2004, E.J.L.)
- Et combien appartiennentÀ cette triste engeanceÀ ce troupeau de hyènes.— (Renaud Séchan, Rouge sang, 2006)
- (Sens figuré) Ensemble de choses que l’on méprise.
- J’inventais même des phrases à l’interrogatif pour aller avec. Mais il y a longtemps que j’ai rendu la liberté à toute cette engeance. — (Samuel Beckett, Mercier et Camier, 1946. p. 147)
- Catégorie d’animaux que l’on méprise ou dont on se méfie.
- Un sursaut interrompit sa songerie. Elle jeta un cri :— Engeance !Devant elle, à dix pas, un écureuil traversait la route, tranquillement. C’était signe de male-mort ; elle en eut l’haleine coupée. Elle passa vite et se retourna pour regarder la bête qui bondissait maintenant avec une agilité diabolique. — (Ernest Pérochon, Nêne, 1920)
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indécence
- Caractère de ce qui est indécent.
- Il y a de l’indécence dans sa tenue, dans ses propos.
- Action ou propos indécent.
- Cette imagerie, désormais triomphante, […] ne laisse rien à deviner. Elle est franchement pornographique. Les petites polissonneries du siècle dernier semblent florianesques à côté d'une aussi grosse indécence. — (Anatole Claveau, La Moralomanie, dans Sermons laïques, Paris : Paul Ollendorff, 1898, 3e éd., page 2)
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diligence
- (Littéraire) Promptitude d’action.
- Cependant, quelque diligence que fissent les voyageurs, ils n’atteignirent cette ville qu’après la fermeture des portes. — (Alexandre Dumas, Othon l’archer, 1839)
- Dans ce cadre, ils insistent sur la nécessité de mener toutes les procédures avec diligence, afin que cette connexion puisse entrer en service rapidement. — (Emmanuel Macron, Déclaration de Lisbonne sur les interconnexions énergétiques, 27 juillet 2018 → lire en ligne)
- Pour respecter l’impératif de diligence dans la publication des décrets d’application de l’ordonnance, un pilotage de ces textes est assuré par le ministère responsable. — (Secrétariat général du gouvernement et Conseil d’État, Guide de légistique, 3e version, La Documentation française, 2017, ISBN 978-2-11-145578-8 → lire en ligne)
- (Vieilli) Degré d'attention dont les gens en général font preuve à l’égard de leurs propres préoccupations.
- Une obligation de diligence existait lorsque l’autre personne ou organisation devait faire montre de prudence en accomplissant quelque chose qui était susceptible de causer des préjudices, ou devait éviter de l’accomplir. — (Radio-Canada, Les Canadiens peuvent poursuivre leur ville pour des blessures liées au déneigement, ici.radio-canada.ca, 21 octobre 2021)
- Travaillez à mon affaire, surtout faites diligence.
- Faire acte de diligence, marquer que l’on s’est mis en devoir de faire quelque chose.
- (Droit) Poursuite, requête, surtout en termes de procédure.
- Une insulte faite au baylon (syndic) est punie d'une amende de dix écus, et même de la prison, à la diligence du viguier ; le délinquant ne sortait de prison que sur l'intervention du syndic. — (Archives israélites de France, T. 4, 1843, page 685)
- Ils furent fâchés d'être restés vingt-neuf jours à Rome, et d'avoir fait toutes les diligences pour s'épouser sans pouvoir y parvenir. — (Gérard de Nerval, Les Filles du feu, Angélique, 1854)
- Faute de diligence, l’instance périt au bout de trois ans.
- Faire ses diligences contre un tiers.
- À la diligence d’un tel, sur la demande, à la requête d’un tel.
- Soin vigilant ; recherche exacte.
- J’ai fait toute diligence pour le trouver, pour venir à bout de tel dessein.
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cohérence
- Union complète entre divers éléments d’un corps.
- (Sens figuré) Accord ou harmonie, intuitive ou logique, d'un système d'idées entre elles.
- La cohérence d'une théorie ne garantit pas qu'elle décrit son objet correctement.
- Dans le passage de l’oral à l’écrit, la spécificité du messager s'efface derrière celle du message. Peut-être y perd-on en spontanéité, mais on y gagne en cohérence, celle précisément d'une forme littéraire. — (Jean-Paul Desaive, Délits sexuels et archives judiciaires (1690-1750) , Communications, 1987, vol.46, n°46, page 120)
- Une telle synthétisation de la théorie implique un haut degré d'unité des explications fournies, de la cohérence philosophique, conceptuelle et méthodologique. — (Alain Spalanzani & Dumitru Zait, La recherche en management et en économie, L'Harmattan, 2009, page 58)
- (En particulier) Consistance, absence de contradiction entre des données, des idées ou des informations.
- (Physique) Ensemble des propriétés de corrélation d'un système ondulatoire.
- (Mathématiques) En logique mathématique, la cohérence ou consistance est la propriété d'une théorie exempte de contradiction, ou de façon équivalente, d'une théorie qui possède un modèle.
- (Informatique) Capacité pour un système à refléter sur la copie d'une donnée, les modifications intervenues sur d'autres copies de cette donnée.
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circonstance
- Particularité qui accompagne et distingue un fait, une situation, etc.
- Apprécier les circonstances dans chaque cas particulier, tel est donc le rôle essentiel du chef. Du fait qu’il les connaît, qu’il les mesure, qu’il les exploite, il est vainqueur ; du fait qu’il les ignore, qu’il les juge mal, qu’il les néglige, il est vaincu. — (Charles de Gaulle, Le Fil de l’épée, éd. Union générale d’édition, coll. 10 18, 1962, partie De la Doctrine, chap. 1, p. 111)
- Le flot et le jusant courant au large, sans interruption, pendant 2 ou 3 heures après la haute ou basse mer sur la côte, circonstance dont il faut soigneusement tenir compte en franchissant les bancs. — (C. B. Matenas, Renseignements nautiques sur les côtes de France, d’Angleterre, d’Écosse, […], p.213, 1851)
- Jamais Président n’avait été inauguré dans des circonstances aussi dramatiques. Quatorze millions de sans-travail, et leur nombre augmentant chaque jour,... — (André Maurois, Chantiers américains, 1933)
- C’est un garçon fort agréable que Bernard. Soigné, rasé de près, le teint clair, il s’exprime dans une langue choisie et ne fait usage de l’argot qu’en d’exceptionnelles circonstances. — (Francis Carco, Images cachées, Éditions Albin Michel, Paris, 1928)
- Il est expliqué plus bas que le scandale n’est qu’un mot, qu’on fait naitre la chose selon les besoins et les circonstances et que le plus scandaleux n’est point que tel banquier couche, un beau jour à la Santé, mais que tant d’autres dorment paisibles dans leurs draps. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 173)
- (Au pluriel) Événement particulier ; occasion particulière.
- […], puis M. Goulden tira de l’armoire une bouteille de son vin de Metz, qu’il gardait pour les grandes circonstances, et nous soupâmes en quelque sorte comme deux camarades ; […]. — (Erckmann-Chatrian, Histoire d’un conscrit de 1813, J. Hetzel, 1864)
- Dans les circonstances difficiles il ne faut pas dédaigner de faire appel, comme autrefois les Germains, aux conseils des femmes ; car elles ont une manière de concevoir les choses toute différente de la nôtre. — (Arthur Schopenhauer, Essai sur les femmes, dans Pensées & Fragments, traduction par J. Bourdeau , Félix Alcan, éditeur, 1900 (16e éd.))
- Une anecdote locale plutôt symbolique raconte que le coq du clocher de l'église de Saint-Vincent, dont la construction fut commencée en 1934, aurait disparu dans de bien mystérieuses circonstances, qu'on attribue à l’archevêque O’Leary. — (Juliette Marthe Champagne, De la Bretagne aux plaines de l'Ouest canadien: lettres d'un défricheur franco-albertain, Alexandre Mahé (1880-1968), CELAT/Presses de l'Université Laval, 2003, p. 201)
- (Grammaire) Rapports de temps, de lieu, de manière, de cause, etc., qui entourent l’action ou l’état exprimé par un verbe.
- Compléments de circonstance ou compléments circonstanciels.
- Conjoncture présente ; situation actuelle des choses.
- Tous ont successivement combattu pour ou contre les Jacobins, selon les temps & les circonstances. — (Maximilien de Robespierre, Discours contre Brissot & les girondins, 10 avril 1793)
- Entre les philosophes, dont l’habileté en affaires était devenue suspecte, et les praticiens, dont la routine venait d’être convaincue d’impuissance, M. Necker s’offrait comme un moyen terme: il était l’homme de la circonstance : il fut choisi. — (Julie de Quérangal, Philippe de Morvelle, Revue des Deux Mondes, T.2,4, 1833)
- Il n'y a pas de corporation ecclésiastique qui ait plus asservi aux circonstances ses doctrines et sa conduite que le haut clergé anglican. — (Ferdinand Goldschmidt, Histoire politique de Guillaume III, Paris : chez Adolphe Blondeau & au Comptoir des Imprimeurs-Unis, 1847, p. 21)
- Je savais bien que ces protestations ne servaient à rien et que, dans ces circonstances, en appeler au respect de la légalité devant ces brutes était ridicule […]. — (Henri Alleg, La Question, 1957)
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effervescence
- Bouillonnement accompagné du dégagement d’un gaz, produit par le contact ou le mélange de deux substances et qui a les apparences de l’ébullition.
- Être en effervescence.
- Faire effervescence.
- Les alcalis font effervescence avec les acides.
- Il ne faut point confondre l’effervescence avec la fermentation, ni avec l’ébullition.
- Il s’est dit de bonne heure que le phénomène qu’on nomme vivre ressemble à l’éphémère effervescence de produits chimiques réagissant l’un sur l’autre. Un moment vient vite où ce bouillonnement prend fin. — (Marguerite Yourcenar, Archives du Nord, Gallimard, 1977, page 276)
- (Sens figuré) Émotion vive et passagère dans l’âme, dans l’esprit.
- Tout à coup il ralentit le pas, se raffermit à mon bras pour se contraindre à modérer je ne sais quelle enfantine effervescence qui sans doute aurait manqué de mesure ou d’esprit. Je compris qu’il était au bout de ses recherches. — (Eugène Fromentin, Dominique, L. Hachette et Cie, 1863, réédition Gründ, page 82)
- Il ne faut pas trop s’étonner de ce déchaînement de passions : la même effervescence régnait dans le monde chrétien. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
- (Sens figuré) Agitation politique ou sociale.
- Point de raillerie ! « L’Europe est dans un état tel, que la moindre effervescence peut mettre en péril son repos, son équilibre factice. » — (Émile de Girardin, Paix et liberté : questions de l’année 1863, page 190)
- Quelques gardes nationaux s’efforçaient de calmer l’effervescence populaire, et parlementaient, en vain, avec la troupe, pour obtenir l’évacuation du poste. — (Alfred Barbou, Les Trois Républiques françaises, A. Duquesne, 1879)
- La grève est un succès : les salaires sont augmentés de 25 %. Mais cette effervescence sociale n’est pas du goût des autorités de l’Empire. L’activisme de Camélinat lui vaut quelques démêlés avec la justice. — (Rosa Moussaoui, Zéphyrin Camélinat (1840-1932) Un long chemin, de la commune au communisme, dans L’Humanité, 7 septembre 2011)
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.