Dictionnaire des rimes
Les rimes en : excellence
Mots qui riment avec "ance"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "excellence".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : ance , ances , anse , anses , ence , ences , ense et enses .
-
confidence
- Communication d’un secret.
- Il fut trahi par un homme à qui il avait fait confidence de son projet. — (Prosper Mérimée, Lettres d’Espagne, 1832, rééd. Éditions Complexe, 1989, page 92)
- Il faut croire que le Père de Ragon était peu soucieux de livrer aux moqueuses oreilles de Chiffon les confidences de celles qu'elle appelait si irrévérencieusement « les grenouilles de bénitier », car subitement il se ravisa, disant, comme s'il n'avait rien entendu : […]. — (Gyp, Le mariage de Chiffon, Paris : chez Calmann-Lévy, 1894, p. 95)
- Elle avait reçu, pourtant, bien des confidences. Quand il en avait trop gros sur le cœur, à de certains moments trop heureux ou trop tragiques de sa vie, […], Balzac, en dépit de sa force de renfermement, éprouvait le besoin de s'épancher... — (Octave Mirbeau La Mort de Balzac, 1907)
- Il faut que je vous mette dans la confidence. — (Germaine Acremant, Ces dames aux chapeaux verts, Plon, 1922, collection Le Livre de Poche, page 292.)
- Ses dents en or et sa claudication laissaient entendre, avant qu'il ne se fût livré à la moindre confidence, que son ancien métier entraînait certains risques. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
- Si l'on ne peut pas dire que les réponses soient tout à fait franches du collier, on ne peut pas non plus estimer que les prisonniers se refusent à des confidences. — (Thaddée Piotrowski, Le Murs et les Barreaux : Mémoire de guerre 1939-1943, p. 295, 1999)
- (Vieilli) Confiance qui porte quelqu’un à faire part de ses secrets à un autre.
- Je suis éphébophile et non pédéraste, Madame, précisait l'Ambassadeur à la reine Isabelle avec qui il était sur le pied de la confidence, de ce ton leste que seul vous octroie le commerce d'une longue amitié. — (Pierre Combescot, La sainte famille, Grasset, 1996)
-
prestance
- Maintien imposant.
- Sa taille était élevée, et sa prestance, que l’âge et la fatigue avaient respectée, était droite et majestueuse. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
- Pourvue d’une instruction supérieure, elle a commencé par des éducations particulières, mais sa prestance d’ogre faisait peur aux petites filles. — (Hector Malot, En famille, 1893)
- Elle était une de ces femmes auxquelles leur forte taille et leur prestance masculine donneraient le droit de s’habiller, sans qu’on les remarquât, en homme. — (Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale, Plon-Nourrit, 1915)
- C’était un homme de belle prestance, blond, l’œil profondément enfoncé sous l’arcade, le nez camard, les pointes de la moustache relevées à angle droit, et de longues mains blanches. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 146 de l’édition de 1921)
- À plus de quatre-vingt ans, elle avait encore une prestance agréable et, ce qui m’avait toujours frappé et surpris, un cou parfait, sans une ride. Le devait-elle aux vertus du vinaigre de Bully dont elle faisait usage ? — (Édouard Bled, « Mes écoles », Robert Laffont, 1977, page 105)
-
intransigeance
- Caractère d’une personne intransigeante.
- Cette intransigeance et cette hauteur sont dans l’ordre. M. Téclé Hawariaté ne serait pas diplomate (et il l'est au superlatif) s'il ne faisait le renchéri et l’irréductible à l'heure où semblent s'amorcer des négociations. — (« Opérations militaires : De part et d’autre beaucoup de mouvement et peu d'action », dans le Journal des débats politiques et littéraires, n° 303/147e année du vendredi 1er novembre 1935, p. 2)
- Ils savent combiner, dans leurs discours pompeux, fougueux et nébuleux, l’intransigeance la plus absolue avec l'opportunisme le plus souple. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, Chap.IV, La grève prolétarienne, 1908, p.159)
- Malgré sa corpulence excessive, l'autorité de M. Hector sur ses subordonnés n'est guère contestable. Il la doit surtout […], à cette indémontrable apparence de bonhomie qui dérobe son intransigeance absolue, son despotisme maniaque, la secrète satisfaction d'être redouté. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
-
turgescence
- (Didactique) Gonflement ; enflure.
- La turgescence du flot indique un étranglement ; dans le brouillard, de certains bourrelets de l’eau signalent un détroit. — (Victor Hugo, L’Homme qui rit, 1869, édition 1907)
- J’étais sollicitée à longueur de journée pour lui trouver des synonymes. Je ne m’en plaignais pas même si elle avait pris un temps l’habitude déplaisante de m’appeler au boulot, dis-moi qu’est-ce que tu penses d’émouvantes turgescences roses et humides ? J’étais sévère, je vois même pas pas de quoi tu parles, répondais-je. — (Marie Desplechin, Nous entrerons dans la carrière, nouvelle, supplément au magazine « Elle », 1999, page 19.)
- Et c'est au maximum de la turgescence, alors que le gonflement emplissait ses lèvres, qu'elle planta violemment ses incisives dans le sexe de son prédateur. — (Marko Goldschmidt, Rendez-vous, dans Alexia , part. 2 de : Je suis curieuse: Nouvelles, Éditions Edilivre, 2016, p. 98)
-
convenance
- Conformité, accord d’une chose avec une autre.
- Ces choses-là n’ont point de convenance l’une avec l’autre, entre elles.
- Il y a entre ces deux fiancés une parfaite convenance de fortune, de condition.
- Il y a convenance d’humeur, de caractère, de goût entre ces deux amis.
- Quand la directrice siège dans le préau et qu’il ne s’agit pas de faits très graves, les parents conversent avec elle, sur place, au-dessus de la barrière, au lieu d’aller dans son cabinet. Si je me trouve occupée à attifer des enfants, je ne me dérange pas ; car, — par l’excès même de mon anxiété observatrice, — j’ai pris un visage mort, un air de stupidité laborieuse, tout à fait en convenance avec ma fonction, — aussi puis-je, sans indiscrétion, rester près de la directrice : « Je n’existe pas ». — (Léon Frapié, La maternelle, Librairie Universelle, 1908)
- Commodité ; utilité particulière.
- On sentait qu’il ne demandait rien à personne, qu’il travaillait à sa convenance, et que, dans ce monde, sa philosophie ne pouvait être ni étonnée ni troublée. — (Jules Verne, Voyage au centre de la Terre, chapitre 11, 1867)
- Mais il y a folkloristes et folkloristes. J'en ai vu de singuliers, quelques-uns d’effarants. On se fait un folklore à sa convenance. On attend des fées. On part à leur rencontre, le bâton de pèlerin à la main. — (Charles Le Goffic, Brocéliande, avec la collaboration de Auguste Dupouy, La Renaissance du Livre, 1932, page 98)
- (Spécialement) (Au pluriel) Ce qui est conforme aux règles, aux usages de la société.
- Il alla remercier le lieutenant-colonel Filloteau et s’informer des petits devoirs de convenance qui doivent occuper la première journée d’un sous-lieutenant arrivant au régiment. — (Stendhal, Lucien Leuwen, 1834)
- Croyez-moi, pour une fille, comme pour une femme, la gloire sera toujours d’enfermer dans la sphère des convenances les plus serrées, ses ardents caprices. — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
- — M. de Sainte-Austreberthe est ici pour me plaire, dit-elle ; il ne me plaît point, je le lui montre.— Encore faut-il le faire avec convenance.— En quoi ai-je manqué aux convenances ? — (Hector Malot, La Belle Madame Donis, 1873)
- Ce fut la veuve qui nous tira d’embarras ; elle parlait d’une voix vive, légère, qui baissait parfois par décence, puis, les convenances satisfaites, reprenait avec un nouvel entrain. — (Marcel Arland, Terre natale, 1938, réédition Le Livre de Poche, page 223)
- Mais le maître des Hautes Héez dédaigne toute convenance. Qu'il garde sa barbe toute entière, mais qu'il la cultive. Elle lui donne l'air d'un Robinson, d'un homme des cavernes, voire d'un hors-la-loi: — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- De même que les enfants flairent sous l’écorce des convenances la vraie étoffe dont sont faits les êtres, mon radar interne, s’affolant subitement, m’apprenait que M. Ozu me considérait avec une patiente attention. — (Muriel Barbery, L’élégance du hérisson, 2006, collection Folio, page 180)
- Un mec qui ne s'encombrera pas des convenances et de la séduction à deux balles, qui rentrera, posera le kébab et sans dire un mot, m'embrassera fougueusement en me disant de ne pas m'inquiéter pour toutes les histoires de couple pourries […]. — (Laura Bernard, Football, amour, kébab, Éditions Publibook, 2012, page 49)
-
concordance
- Fait que diverses choses vont bien ensemble ; accord entre les choses ; conformité ; analogie ; correspondance.
- La pendule de la cheminée et ma montre sont mises en concordance pour la comparaison du moment de départ et du moment d’arrivée. — (Jean-Henri Fabre, Souvenirs entomologiques, 1re série, 1879, chap. 21)
- Le secret des chefs-d’œuvre est là, dans la concordance du sujet et du tempérament de l’auteur. — (Gustave Flaubert, Correspondance, lettre à Mme Roger des Genettes, 1861)
- Ô miracle des mots, magique concordance de l’heure, du décor et de la fière légende paysanne que le poète déroulait pour nous tout le long de l’étroit chemin, entre les champs d’oliviers et de vignes ! — (Alphonse Daudet, Port-Tarascon, page liminaire, 1890)
- L’opinion de Pavlov sur le rôle décisif du milieu ambiant […], se trouve ainsi en concordance parfaite avec les thèses théoriques de Mitchourine, avec les principes du darwinisme soviétique créateur développé actuellement par T. Lyssenko. — (E. Asratian, I. Pavlov : sa vie et son œuvre, page 100, Éditions en langues étrangères, Moscou, 1953)
- (Religion) Emploi du même mot dans divers versets de la Bible.
- Quelle est la concordance du mot sept ?
- La concordance des évangiles : ouvrage dans lequel sont rapprochés les passages des évangiles qui se rapportent aux mêmes sujets.
- (Lexicographie) Index alphabétique qui contient tous les mots d’une œuvre ou d’un auteur.
- Chercher un passage, un mot dans la concordance.
- (Syntaxe) Accord des mots les uns avec les autres, suivant les règles de la syntaxe.
- La concordance des modes.
- La concordance des temps.
-
souffrance
- Douleur physique ou morale, état de celui, de celle qui souffre.
- Simplement une douleur infinie, une souffrance continue, sans trêve ni repos, la souffrance cruelle et injuste des êtres inconscients, enfants ou animaux, qui n’ont même pas l’amère consolation de comprendre pourquoi et comment ils souffrent… — (Isabelle Eberhardt, Yasmina, 1902)
- Car il n’était pas fait pour la vie de collège. Pour lui, elle était un supplice renouvelé tous les jours. On comprenait, en l’observant, qu’il avait tellement pris l’habitude de souffrir que la souffrance était devenue sa meilleure amie. — (Valery Larbaud, Fermina Márquez, 1911, réédition Le Livre de Poche, page 163)
- Ne plus s’aimer, c’est pire que de se haïr, car, on a beau dire, la mort est pire que la souffrance. — (Henri Barbusse, L’Enfer, Éditions Albin Michel, Paris, 1908)
- Les jours qui suivirent furent pour la malheureuse fillette, qui découvrait à la fois l’amour et la souffrance, un supplice de tous les instants. — (Out-el-Kouloub, Zaheira, dans « Trois contes de l'Amour et de la Mort », 1940)
- — Moi, dit Pierson, il me semble que j’essaierais de supporter mes souffrances.— Oh ! toi, naturellement ! Vous vénérez la souffrance, vous autres chrétiens !— Nous ne la vénérons pas, nous essayons de l’accepter.— Ça revient au même. — (Robert Merle, Week-end à Zuydcoote, 1949, réédition Le Livre de Poche, page 148)
- Elle allait mourir dans des souffrances atroces, sans que rien pût la soulager. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- Un des effets les plus immédiats de la souffrance est le repliement, pour ne pas dire l'enfermement sur soi. — (Bruno Chenu, Disciples d'Emmaüs, Bayard, Paris, 2003, page 124)
- (Droit) Tolérance en vertu de laquelle on accepte certaines choses que l’on pourrait empêcher.
- andance
-
exubérance
- Production excessive.
- L'exploitation des registres paroissiaux de Jerez de la Frontera, ville espagnole située en Andalousie près du port de Cadix, démontre notamment l’exubérance de la vie sous l'Ancien Régime, mais aussi l'omniprésence de la mort. — (L'Europe des XVIIe et XVIIIe siècles : textes et documents, sous la direction de François Cadilhon & Laurent Coste, Presses Universitaires de Bordeaux, 2008, p. 125)
- Exubérance de végétation.
- (Sens figuré) Exubérance de mots, d’images, d’idées.
- Peut-être eût-on pu lui reprocher une exubérance de gestes qui n'était pas du meilleur goût, il avait une façon de se camper qui sentait son matamore. — (Michel Zévaco, Le Capitan, 1906, Arthème Fayard, collection « Le Livre populaire » no 31, 1907)
- (Absolument) Tempérament excessif, en parlant des personnes.
- Cet homme est fatigant par son exubérance.
-
impatience
- Manque de patience, sentiment d’inquiétude ou d’irritation que l’on éprouve, soit dans la souffrance d’un mal, soit dans l’attente de quelque bien.
- Pendant une conversation donner les signes d'impatience.
- Et maintenant, parti dès l'aube par la belle route de Lambèse, il pressait son cheval, pris d'une impatience qui l'étonnait lui-même. — (Isabelle Eberhardt, Yasmina,1902)
- Ainsi pour mon malheur, toujours brûlant des ardeurs de l’impatience, je dois soupirer sans cesse après ma santé, la demander instamment, et ne rien omettre pour l’obtenir. — (Tertullien, De la Patience, traduction anonyme)
- Maintenant, toutes les jeunes filles, romanesques ou non, peuvent imaginer dans quelle impatience vécut Modeste pendant quelques jours ! — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
- (Au pluriel) (Familier) Sorte d’irritation nerveuse que cause l’impatience.
- Cet homme parle avec une lenteur qui donne des impatiences à ceux qui l’écoutent.
- (Au pluriel) (Médecine) Sorte de démangeaison.
- Les impatiences, encore dénommées le syndrome des jambes sans repos, provoquent des manifestations désagréables dans les jambes qui peuvent être modérées ou très invalidantes. Celles-ci surviennent davantage le soir et au cours de la nuit. — (http://sante-medecine.commentcamarche.net/faq/impatiences-155)
-
déhiscence
- (Médecine) Ouverture et destruction de la zone pélucide qui permet la libération du blastocyte dans l’utérus et sa fixation à l’endomètre.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
- (Botanique) Ouverture qui se produit dans un organe clos le long de la suture d’union de ses parties distinctes.
- C’est l’époque de la déhiscence, le fruit s’ouvre et les graines sautent. — (Duhamel)
- (En particulier) Ouverture spontanée des anthères pour laisser sortir le pollen, ou du péricarpe pour laisser échapper les graines, les semences.
- Déhiscence de l’anthère d’une étamine.
- (Par extension) Dissémination des membres d’une communauté.
- À la fin de ces études, il fallait affronter le brevet supérieur, dont les résultats prouvaient que la « promotion » était parvenue à maturité.Alors, par une sorte de déhiscence, la bonne graine était projetée aux quatre coins du département, pour y lutter contre l'ignorance, glorifier la République, et garder le chapeau sur la tête au passage des processions. — (Marcel Pagnol, La gloire de mon père, 1957, collection Le Livre de Poche, page 27)
- (Par extension) (Littéraire) Séparation.
-
indépendance
- État d’une personne indépendante.
- Non contents d'être inexistants eux-mêmes, les gens voulaient encore annihiler sa personnalité à lui, réglementer ses idées, enrayer l'indépendance de ses actes... — (Isabelle Eberhardt, Le Major,1903)
- De savants prêtres eux-mêmes m'ont dit spontanément qu'entre Carhaix et Huelgoat, dans l'arrondissement de Châteaulin, « vivent de véritables païens », des êtres d'une indépendance farouche, « des mécréants dont beaucoup, ne font même plus leurs Pâques ». — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- (En particulier) État, situation d'une nation, d'un corps politique ou d'un pouvoir, qui n'est pas soumis à un autre.
- Quoique sa famille eût rarement reçu de ses nouvelles, quelques jours avant la reconnaissance de l'indépendance des républiques américaines par l'Espagne, il avait annoncé son retour. — (Honoré de Balzac, La Femme de trente ans, Paris, 1832)
- À peine l’indépendance de l’Amérique du Nord fut-elle proclamée, la paix conclue avec l’ancienne métropole, que ces hommes qui criaient si haut à la tyrannie, à l’oppression, qui réclamaient contre la violation du droit des gens, dont, disaient-ils, ils étaient victimes, organisèrent avec cet implacable sang-froid qu’ils tiennent de leur origine une chasse aux Indiens. — (Gustave Aimard, Les Trappeurs de l’Arkansas, Éditions Amyot, Paris, 1858)
- La cité mosane prospère tant et si bien qu'en 1905, elle réussit à chiper à Bruxelles la célébration du 75e anniversaire de l’indépendance, tout en affirmant sa différence, sa « wallonitude ». — (Christine Renardy, Liège et l'Exposition universelle de 1905, page 18, 2005)
- Si l'on prend comme exemple l'approvisionnement alimentaire, on entend par autosuffisance une complète indépendance à l'égard des importations pour répondre aux besoins alimentaires d'une collectivité ou d'une ville, un objectif difficilement atteignable même en vertu du scénario le plus optimiste. — (Luc J A Mougeot, Cultiver de meilleures villes : agriculture urbaine et développement durable, 2006, page 96)
- (En parlant de choses) Absence de relation, de dépendance.
- L'indépendance de deux phénomènes
- L'indépendance des bras chez un chef d'orchestre.
- J'aurais repris des forces encore plus rapidement, je crois, sans la mauvaise habitude que je contractai pendant ces vacances au milieu des dunes et des cornes de brume. Depuis qu'elles avaient recouvré la liberté de se mouvoir, mes mains commençaient à faire preuve d'une remarquable indépendance. — (Paul Auster, M. Vertigo, trad. Christine Le Boeuf, Actes Sud, p.185)
- (Mathématiques) Qualité d'événements indépendants ou de variables aléatoires indépendantes.
-
suspense
- Censure par laquelle un ecclésiastique est déclaré suspens.
- Un prêtre qui a encouru la suspense.
- État où un ecclésiastique est mis par cette censure.
-
dispense
- Exemption, acte par lequel on dispense une personne de quelque chose.
- Dispense de tutelle.
- Dispense de bans.
- Dispense de résider.
- Demander, accorder dispense, une dispense, des dispenses.
- Ainsi les parties peuvent prévoir contractuellement une dispense de mise en demeure. — (Hubert Bitan, Droit des contrats informatiques et pratique expertale, 2007)
- (Par extension) Pièce qui constate l’exemption.
- Montrez-moi votre dispense.
- (Par analogie) Permission de faire une chose contraire à ce qui est prescrit.
- Dispense d’épouser une parente.
-
virescence
- (Botanique) Métamorphose des organes appendiculaires en organes foliacés.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
-
décadence
- Dégradation, abaissement général des valeurs, des comportements que reconnait une société, un peuple ou un pouvoir politique comme étant la norme à devoir respecter.
- … ouvrez vos cellules de marbre et laissez partager votre repos à un frère fatigué, qui aimerait mieux avoir à combattre cent mille païens que d’être témoin de la décadence de notre ordre sacré ! — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
- Cependant, le caractère vraiment ornemental et architectural des armoiries, qui ne tolérait pas une représentation des objets sous leur forme parfaitement naturelle, se conserva […] jusqu’au milieu du 16e [siècle]. Depuis, les bonnes traditions allèrent s’affaiblissant, jusqu’au 19e qui a été témoin de la décadence complète de cet art vénérable, dont il semble qu’on eût oublié même les principes les plus élémentaires. — (Johannes Baptist Rietstap, Armorial général : précédé d’un Dictionnaire des termes du blason, tome 1 (A–K), G. B. van Goor Zonen, Gouda, 1884)
- Sommes-nous donc dans une époque d’irrémédiable décadence ? Plus nous approchons de la fin de ce siècle, plus notre décomposition s’aggrave et s’accélère, et plus nos cœurs, nos cerveaux, nos virilités vont se vidant de ce qui est l’âme, les nerfs et le sang même d’un peuple. — (Octave Mirbeau, Le Tripot aux champs, Le Journal, 27 septembre 1896)
- Bismark jugea tout autrement. La République devait causer, à son avis, la décadence définitive des Gaules alors que le quasi-absolutisme germanique maintiendrait la prééminence allemande. Les événements de 1914 ont tranché le différend. — (Joseph Caillaux, Mes Mémoires, I, Ma jeunesse orgueilleuse, 1942, p. 27)
- Le pays des terribles Cadets de Gascogne, le pays de madrés, des malins, des finauds, des habiles, […] ce pays là ne serait plus qu’un pays de hongres, voué à la décadence et à la destruction ? — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- (Sens figuré) Dégradation, disparition, offense.
- L’humanité avait-elle les moyens de prévenir ce désastre de la guerre dans les airs ? Question oiseuse, aussi oiseuse que de demander si elle aurait pu empêcher la décadence qui transforma l’Assyrie et Babylone en des déserts arides. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 409 de l’édition de 1921)
- On s’accorde à signaler la décadence progressive de l’élevage du mouton en Russie. — (D. de Prat, Nouveau manuel complet de filature ; 1re partie : Fibres animales & minérales, Encyclopédie Roret, 1914)
- (En particulier) (Histoire) Derniers siècles de l’empire romain.
- Les Romains de la décadence.
- Les poètes latins de la décadence.
-
signifiance
- (Littéraire) Signification.
- Au final donc, l’argent, pour Simmel, n’est que « le moyen, le matériau ou l’exemple nécessaires pour présenter les rapports qui existent entre d’une part les phénomènes les plus extérieurs, les plus réalistes, les plus accidentels, et d’autre part les potentialités les plus idéelles de l’existence, les courants les plus profonds de la vie individuelle et de l’histoire. Le sens et l’ensemble se résume à ceci : tracer, en partant de la surface des évènements économiques, une ligne directrice conduisant aux valeurs et aux signifiances dernières de tout ce qui est humain ».
- (Linguistique) Fait d'être signifiant, d'avoir une signification ; caractère de ce qui signifie, de ce qui est un signe.
- La signifiance n’est pas forcément inhérente à la forme, et peut résulter de l’absence d’opposition sémantique qui crée la signification : ainsi le subjonctif français serait signifiant toutes les fois qu’on peut l’opposer à l’indicatif […] mais non quand il est régi, c’est-à-dire obligatoire, et qu’aucune autre forme verbale ne saurait figurer à sa place.
-
insignifiance
- Qualité de ce qui est insignifiant.
- Parmi ces colosses de l’air et ces hauts personnages, il se sentait écrasé par la certitude de son insignifiance ; la vie était trop vaste pour lui, elle le dépassait de partout. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 147 de l’édition de 1921)
- Le jardin est si dépouillé que rien ne cache plus l’insignifiance de ce qui est, ici, concédé à l'agrément : les carcasses des charmilles, les bosquets maigres grelottent sous la pluie éternelle. — (François Mauriac, Le Nœud de vipères, éd. Grasset, 1932, chap. 20)
- Il est des moments, heureusement assez rares dans une vie, où le sort s’amuse à nous faire toucher du doigt l’insignifiance de notre condition. C’en était un. — (Antoine Bello, Roman américain, 2014)
- Si cette invitation partait d’une bonne intention, elle fut loin d’être décisive, sinon par son insignifiance. — (Richard Di Domenico, Moi, Lautrec / docteur litho - mister ribaud, Editions Phi, 2021)
-
présidence
- Fonction de président, droit d’exercer cette fonction.
- Il a été nommé à la présidence de cette assemblée.
- C’est lui qui a la présidence dans ce conseil d’administration.
- La présidence du Sénat, de la Chambre des députés.
- (Spécialement) Fonction du chef d’État, dans les républiques.
- L’expérience a prouvé que la présidence de la République n'était pas une institution mais une complication, ce n’est pas une garantie, mais un péril. — (Émile de Girardin, L’abolition de l’Autorité par la simplification de gouvernement, librairie Nouvelle, Paris, 1851, page 31)
- Mais ce n’est là qu'une frime. Au fond, Grévy a pris le goût de l’Élysée ; il n’est pas insensible à la gloriole et aux menus avantages matériels de la présidence. — (Alexandre Zévaès, Histoire de la Troisième République 1870 à 1926, Éditions Georges-Anquetil, 1926, page 247)
- Élu à 48 ans à la présidence de la République, l’ancien maire de Chamalières (Puy-de-Dôme) incarna la modernité, le temps d'un unique mandat. Il est mort ce mercredi du Covid à l’âge de 94 ans. — (Nicole Gauthier, Disparition : Valéry Giscard d’Estaing, un septennat et au revoir , le 3 décembre 2020, dans Libération)
- Place du président.
- La première présidence de la cour d’appel est vacante.
- Temps pendant lequel une personne exerce les fonctions de président.
- Cet arrêt a été rendu sous la présidence d’un tel.
- Cet événement est arrivé sous votre présidence.
- (Par extension) Résidence du président.
- Il s’est rendu à la présidence.
-
stance
- Nombre déterminé de vers offrant un sens complet, et assujetti, pour la mesure des vers et l’ordre des rimes, à une règle qui s’observe dans toute la pièce.
- Quatre jeunes filles, […], conduisaient le chœur, élevant au ciel pour l’âme du défunt, une hymne dont nous n’avons pu retrouver que deux ou trois stances. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
- C’est, dit-elle, de simples stances sur lesquelles j’ai osé plaquer des réminiscences d’airs allemands. — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
- Au lieu d’admirer les fleurs, Samuel Cramer, à qui la phrase et la période étaient venues, commença à mettre en prose et à déclamer quelques mauvaises stances composées dans sa première manière. — (Charles Baudelaire, La Fanfarlo, 1847 ; Gallimard, 2012, collection Folio, page 25.)
- Stances irrégulières, vers dont les stances diffèrent entre elles par le nombre ou la mesure des vers ou par l’entrelacement des rimes.
- (Golf) Position des pieds au sol lors de la frappe.
-
inconvenance
- Action qui blesse les convenances ou les usages du monde.
- Cet Allemand nouvellement présenté ne se mit-il pas à attaquer la messe, en parlant à une bourgeoise de la cour de Louis-Philippe ? (Ces Allemands sont les rois de l’inconvenance.) — (Stendhal, Lucien Leuwen, 1834)
- De Guiche espérait que le duc de Buckingham retournerait avec l’amiral en Angleterre ; mais Buckingham parvint à prouver à la reine que ce serait une inconvenance de laisser arriver Madame presque abandonnée à Paris. — (Alexandre Dumas, Le Vicomte de Bragelonne, 1847, Michel Lévy frères, page 253)
- Gargaret – Le guano, ce sont des inconvenances d’oiseaux… qu’on réduit en poudre pour l’agriculture. — (Eugène Labiche, Doit-on le dire ?, 1872)
- L’Ecclésiaste seul fut un sage quand il dit : « Va donc, mange ton pain en joie avec la femme que tu as une fois aimée. » Mes idées à cet égard survécurent à mes croyances religieuses, et c’est ce qui me préserva de la choquante inconvenance qu’il y aurait eue, si l’on avait pu prétendre que j’avais quitté le séminaire pour d’autres raisons que celles de la philologie. — (Ernest Renan, Souvenirs d’enfance et de jeunesse, 1883, réédition Folio, page 20)
- — As-tu vu les façons que Swann se permet maintenant avec nous ? dit Mme Verdurin à son mari quand ils furent rentrés. J’ai cru qu’il allait me manger, parce que nous ramenions Odette. C’est d’une inconvenance, vraiment ! — (Marcel Proust, Un amour de Swann, 1913, réédition Le Livre de Poche, page 128)
- – Oui, contait ma mère, des mariés de quatre jours ! Quelle inconvenance ! des mariés de quatre jours, cela se cache, ne traîne pas dans les rues, ne s’étale pas dans des salons, ne s’affiche pas avec une mère de la jeune mariée ou du jeune marié… Tu ris ? Tu n’as aucun tact. — (Colette, Sido, 1930, Fayard, page 12)
- Quelle inconvenance ! — Des propos remplis d’inconvenances.
-
irrévérence
- Manque de révérence, de respect.
- Tel s’est ému de l’irrévérence de ce jeune homme qui vient traiter de grotesque la candidature de M. Labiche à l’Académie candidature patronnée par MM. Augier et Legouvé, des gens si sérieux, qui, rentré chez lui et désétourdi du bruit fait par des amis complaisants, s’avouera que l’idée était bouffonne et que l’auteur du Chapeau de paille d’Italie n’a pas exactement le genre de talent qui mène au fauteuil. — (Revue bleue, volume 17, n° 1, 1880, page 787)
- Les irrévérences de Modeste envers son père, les libertés excessives qu’elle prenait avec lui ; […], semblaient être l’effet d’un caractère fantasque et d’une gaîté tolérée dès l’enfance. — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
-
élégance
- Grâce des formes qui se manifeste dans les productions de la nature et de l’art.
- L’élégance des formes, des contours. — L’élégance de la taille. — Cet homme a beaucoup d’élégance.
- Parmi les animaux et les fleurs, il en est qui ont de l’élégance. — L’élégance d’une parure. — Il y a dans sa parure plus d’élégance que de richesse.
- L’élégance d’un meuble, d’un ameublement. — L’élégance est l’opposé de la lourdeur disgracieuse. — Les œuvres de ce sculpteur ont plus d’élégance que de force.
- L’élégance du dessin plaît plus que la régularité. — La simplicité n’exclut pas l’élégance.
- Certaine distinction dans l’habillement et dans les manières.
- On n’eût point dit d’ailleurs, en le voyant, qu’il se passât quelque chose d’insolite par la ville, ni au Louvre ; il était vêtu avec son élégance ordinaire. — (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, volume I, chapitre X)
- Ses cheveux, étalés en frange sur le front, s’y déroulaient avec une élégance foraine du meilleur aloi. — (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
- Il s’était renippé soigneusement des pieds à la tête et, bénéficiant d’une incontestable élégance naturelle, il réussissait complétement à dépouiller le vieil homme. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930)
- Ils remontaient au temps d’une certaine pègre pour qui la suprême élégance consistait à se pourvoir d’un couvre-chef de couleur tendre et de souliers vernis. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
- En vis-à-vis du bâtiment vétuste, l’établissement des jeunes élèves-maîtresses, guindées en leur costume sévère sous le chapeau de feutre sans élégance. Le plupart portent lorgnons. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- S'attendre à ce que les autres soient tous sensibles à notre élégance ou à celle de nos gestes est une erreur. L'élégance est une langue : pour la comprendre, il faut la parler un peu. — (Mustapha Fahmi, La leçon de Rosalinde, éditions La Peuplade, Chicoutimi (Québec), 2018, page 65)
- (En particulier) Choix de mots et de tours, d’où résultent la grâce et la facilité du langage ou du style.
- Parler avec élégance, sans élégance. — Élégance sans affectation. — L’élégance du style.
- Simplicité, beauté, économie de moyens, en parlant de la solution d’un problème mathématique ou scientifique.
- Les mathématiciens attachent une grande importance à l’élégance de leurs méthodes et de leurs résultats ; ce n’est pas par pur dilettantisme. Qu’est-ce-qui nous donne, en effet, dans une solution, dans une démonstration, le sentiment d’élégance ? C’est l’harmonie des diverses parties, leur symétrie, leur heureux balancement ; c’est, en un mot, tout ce qui leur donne de l’unité. — (Henri Poincaré, Science et méthode, Flammarion, 1908, page 25)
- L’idée majeure de quantité fait également une certaine place à l’« élégance » du raisonnement quantitatif, comme celui utilisé par Gauss dans l’exemple suivant. — (Compétences en sciences, lecture et mathématiques : Le cadre d’évaluation de PISA 2006, OCDE, 2006)
- (Au pluriel) Manifestations du bon goût en société.
- — Tu as bien connu le marquis de Ré… À soixante-cinq ans, il avait gardé sa force, sa jeunesse. Il faisait la mode, décidait des élégances et était aimé. Les jeunes gens copiaient sa redingote, son monocle, ses gestes, son insolence exquise, ses manies amusantes. — (Anatole France, Le Lys rouge, 1894, réédition Le Livre de Poche, page 303)
- Il eut surtout des amours retentissantes, des duels fameux, et jusqu’à des aventures louches de tripot et de femmes, qui laissent traîner derrière leurs héros une sorte de respect mystérieux, d’admiration inquiète, et les classent définitivement au premier rang des élégances incontestées. — (Octave Mirbeau, Contes cruels : Gavinard)
-
véhémence
- Impétuosité, mouvement violent.
- Nous prenons deux otages, le vieux maire, […] et le jeune curé, qui proteste avec véhémence, bien que les soldats aient encore, épinglé à la capote, les Sacré-Cœur distribués à Paray-le-Monial. — (Jean Giraudoux, Retour d'Alsace - Août 1914, 1916)
- La soudaine irruption d’un ennemi prêt à l’offensive n’eut d’autre effet immédiat sur New York que d’accroître sa véhémence habituelle. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 212 de l’édition de 1921)
- Éloquence vigoureuse, accompagnée d’une action vive.
-
réensemence
- Première personne du singulier de l’indicatif présent du verbe réensemencer.
- Troisième personne du singulier de l’indicatif présent du verbe réensemencer.
- Première personne du singulier du subjonctif présent du verbe réensemencer.
- Troisième personne du singulier du subjonctif présent du verbe réensemencer.
- Deuxième personne du singulier de l’impératif du verbe réensemencer.
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.