Dictionnaire des rimes
Les rimes en : enfance
Que signifie "enfance" ?
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- Première partie de la vie de l’être humain, précédant l’adolescence.
- Jadis, aux temps lointains de ma jeunesse, aux temps de mon enfance à jamais disparue, je me réjouissais en arrivant pour la première fois dans un endroit inconnu… — (Nicolas Gogol, Les âmes mortes, 1842 ; traduction de Henri Mongault, 1949)
- De ma tendre enfance je ne parlerai pas. […]. Eussé-je autrement décidé que je me garderais du ridicule qui s’attache à quiconque fait un sort aux minuties du premier âge. — (Joseph Caillaux, Mes Mémoires, 1942, page 15)
- Ma grand-mère a des principes, elle est le cadre rigide et clair de mon enfance, celui sur lequel on s'appuie, à l'opposé de l'agitation trouble de l'hôtel. Pas de bruit le dimanche chez mamie, pas de vélo, la table est un lieu de silence, pas une friterie de gare. — (Sylvia Kristel, Nue : Dans l'ombre du fantasme, écrit avec Jean Arcelin, Le Cherche-Midi, 2006)
- État de celui qui est enfant, qui se comporte comme tel.
- De sa bouche lisse, Amédée souriait, repris par l’hébétude de l’enfance. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- être, tomber ou retomber en enfance, se dit d’une personne âgée qui n’a plus l’usage de la raison, se dit aussi d’une personne qui retrouve l’exubérance de sa jeunesse.
- Naturellement, on laissait tranquille ce désagréable vieillard que tout le monde croyait en enfance. — (Léon Bloy, Le bon Gendarme dans Sueur de sang, 1893)
- Les litanies de saint Antoine de Padoue que sa petite-fille vient lui réciter aux trois Angelus ont seules la vertu de calmer la grand-mère en enfance qu'on ne voit pas, cachée qu’elle demeure dans sa chambre, mais comme l’âme de la maison, on la devine partout présente. — (Marcel Jouhandeau, Chaminadour, Gallimard, 1941 et 1953, Le Livre de Poche, page 276)
- (Sens figuré) Commencement, début.
- Les monuments qui nous restent de cette époque lointaine, attestent que les premiers Ardennais étaient des hommes demi-sauvages et appartenant à un peuple encore dans l’enfance de la civilisation. — (François-Xavier Masson, Annales ardennaises, ou Histoire des lieux qui forment le département des Ardennes et des contrées voisines, Mézières : imprimerie Lelaurin, 1861, page 22)
- (Collectivement) Ensemble des enfants.
- Le seul aspect de la femme révèle qu’elle n’est destinée ni aux grands travaux de l’intelligence, ni aux grands travaux matériels. Elle paie sa dette à la vie non par l’action mais par la souffrance, les douleurs de l’enfantement, les soins inquiets de l’enfance ; […]. — (Arthur Schopenhauer, Essai sur les femmes, dans Pensées & Fragments, traduction par J. Bourdeau , Félix Alcan, éditeur, 1900 (16e édition))
Mots qui riment avec "ance"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "enfance".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : ance , ances , anse , anses , ence , ences , ense et enses .
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déficience
- Défaillance intellectuelle ou physique.
- Cet enfant souffre d'une déficience physique
- Je ne parle convenablement aucune langue étrangère et cela, joint à beaucoup d’autres choses, me donne une impression de déficience et d’isolement. — (Michel Leiris, L’âge d’homme, 1939, collection Folio, page 25.)
- La présence de troubles de la personnalité est d’autant plus marquée que la déficience intellectuelle est importante. — (Michèle Carlier, Catherine Ayoun, Déficiences intellectuelles et intégration sociale, 2013)
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éloquence
- Don de la parole, talent de bien dire, d’émouvoir, de persuader, art d’entraîner.
- Ainsi l’éloquence, dans la bouche d’un Orateur vertueux, rend les hommes justes, & dans celle du méchant rend les autres comme lui. L’un fait le bonheur des peuples, l’autre est la peste des nations. — (J. Beauvais, L'art de bien parler et de bien écrire en français, Paris : chez Valade, 1773, page 33)
- L'éloquence n'est pas dans la quantité des choses dites, mais dans leur intensité. — (Antoine Albalat, L'art d'écrire enseigné en vingt leçons (sixième leçon), 1899)
- La bouche grasse, les pommettes rouges, les yeux injectés de bourgogne, Guillaume-Adolphe Porcellet célébra la grève, la sainte grève!… Avec une rare éloquence, il parla des exploiteurs de peuples, des affameurs de pauvres. — (Octave Mirbeau, Le gamin qui cueillait les ceps, dans La vache tachetée, 1918)
- Quand nous ne pouvons plus penser, nous nous sauvons par l’éloquence. — (Jean Guéhenno, Journal d’un homme de 40 ans, Grasset, 1934, réédition Le Livre de Poche, page 153)
- Ce prologue le fatiguait, mais il ne pouvait l’écourter. L’éloquence fait partie de la fonction ; et il en avait trop complaisamment composé les périodes pour se priver de la satisfaction de s’entendre les phraser et de jouir de ces cadences étudiées. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- S’il a peu d’affinités avec l’impénétrable Robespierre que tous ces jeunes queutards traitent d’eunuque, il est fasciné en revanche par l’éloquence de l’avocat Danton qui n'a pas son pareil pour retourner un auditoire hostile. — (Alain Bouzy, La loi de la guillotine : La véritable histoire de la bande d'Orgères, Le Cherche-Midi, 2016, part. 4, chapitre 1)
- (Par extension) Qualité de ce qui produit ou peut produire sur l’auditeur ou le spectateur les mêmes effets, les mêmes impressions que l’éloquence.
- Les femmes ont un inimitable talent pour exprimer leurs sentiments sans employer de trop vives paroles ; leur éloquence est surtout dans l'accent, dans le geste, l’attitude et les regards. — (Honoré de Balzac, La Femme de trente ans, Paris, 1832)
- Ce fut un mouvement respectueux plein de cette vive éloquence particulière au geste et qui surpasse celle des plus beaux discours. — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
- Dans ce domaine, la maussade arithmétique vous a des éloquences qu’on ne saurait contredire. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- Le canon grondait en avant de nous, comme un orage lointain ; nous entendions cela depuis Toul ; ce n’était pour moi qu’une sorte d’éloquence. Nul parmi nous ne savait rien de la guerre ; […]. — (Alain, Souvenirs de guerre, Hartmann, 1937, page 9)
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incroyance
- Absence de croyance, de foi en matière de religion.
- [L'influence du Génie du Christianisme]: L'athéisme et le matérialisme ne furent plus la base de la croyance ou de l'incroyance des jeunes esprits ; (…) On ne fut plus cloué dans sa place par un préjugé antireligieux ; on ne se crut plus obligé de rester momie du néant, entourée de bandelettes philosophiques ; on se permit d'examiner tout système, si absurde qu'on le trouvât, fût−il même chrétien. — (Chateaubriand, Mémoires d'Outre-tombe, 2, 13, 10, 1848)
- Soudain ces hommes sceptiques, aimables, indifférents à toute religion, se mirent à raconter des faits étranges, des histoires incroyables mais arrivées, affirmaient-ils, retombant brusquement en des croyances superstitieuses, se cramponnant à ce dernier reste de merveilleux, devenus dévots, à ce mystère du magnétisme, le défendant au nom de la science.Un seul souriait, un vigoureux garçon, grand coureur de filles et chasseur de femmes, chez qui une incroyance à tout s'était ancrée si fortement qu'il n'admettait même point la discussion. — (Maupassant, Magnétisme in Boule de Suif, 1880)
- (…) si jadis la foi religieuse avait seule rendu possible la résignation aux injustices sociales, les vertus dont cette foi est le soutien pourraient, seules encore, assurer l'établissement et la durée d'une société d'où ces injustices seraient bannies. Or le peuple ne croyait plus. Incroyant lui-même, Hermann n'avait pas l'hypocrisie de lui reprocher son incroyance; mais il ne se dissimulait pas à quel point cette émancipation de l'esprit était destructive de la bonté et du désintéressement chez des hommes grossiers, (…) Si ces gens-là devenaient les maîtres, que feraient-ils de leur puissance? À quels brigandages, à quel désordre, à quel chaos fallait-il s'attendre? — (Jules Lemaître, Les Rois, 1893)
- Un couple de comiques anglais révolutionne l’incroyance avec le mouvement international The Sunday Assembly. [...] Cette vague nouvelle d’athéisme, d’incroyance, d’irréligiosité se répand depuis 2013 dans le monde anglophone. Des Sunday Assemblies ont surgi au Royaume-Uni, en Irlande, aux Etats-Unis (même dans des villes profondément chrétiennes telles que Nashville), au Canada et en Australie. — (Le Temps du 25 janvier 2014, L’athéisme, une religion comme les autres? [1])
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indifférence
- État d’une personne qui n’extériorise pas ses sentiments, ses états d’âme.
- État d’indifférence, état mental qui ne contient ni plaisir ni douleur.
- Liberté d’indifférence, état d’une âme libre de choisir entre deux partis, parce qu’aucun motif ne la fait pencher vers l’un plutôt que vers l’autre.
- Quoique l’huissier affectât cet air d’indifférence que l’habitude des affaires donne aux officiers ministériels, il fit à la cabaretière et à son mari ce clignement d’yeux qui signifie : mauvaise affaire !… — (Honoré de Balzac, Les Paysans, 1845, première partie, chapitre quatrième)
- Sachez qu’aujourd’hui seule l’indifférence est payante. — (Philippe Sollers, Éloge de l’infini, Gallimard, page 700)
- État d’une personne qui n’a aucun intérêt pour ce qui l’entoure.
- Il regardait ce paysage familier avec la même sensation d’indifférence songeuse que l'on éprouve en regardant un port inconnu, où on n'est jamais allé, où on n'ira jamais, du pont d'un navire, lors d'une courte escale. — (Isabelle Eberhardt, Le Major,1903)
- En donnant trop d’importance aux belles actions, on rend finalement un hommage indirect et puissant au mal car on laisse supposer alors que ces belles actions n’ont tant de prix que parce qu’elles sont rares, et que la méchanceté et l’indifférence sont des moteurs bien plus fréquents dans les actions des hommes. — (Albert Camus, La Peste, 1947)
- Faites entrer cette personne, dit péremptoirement M. Camusot dont le mécontentement perça, malgré son apparente indifférence. — (Honoré de Balzac, Splendeurs et misères des courtisanes, 1838-1847, troisième partie)
- (En particulier) État d’une personne qui n’est pas sensible à l’amour.
- J’ai pitié de ceux qui vont deux à deux, enchaînés par l’indifférence. — (Henri Barbusse, L’Enfer, Éditions Albin Michel, Paris, 1908)
- (Par extension) Manque total d'intérêt pour une chose.
- Quand elles se parlaient, c'était avec politesse, mais avec une mutuelle indifférence. — (Marie-Jeanne Riccoboni, Histoire d’Ernestine, 1762, édition Œuvres complètes de Mme Riccoboni, tome I, Foucault, 1818)
- L’indifférence en matière de foi était devenue de règle, car d’hostilité on n’en sentait point trop encore ; à peine sourdait-elle, peut-être, dans quelques propos sacrilèges. — (Louis Pergaud, Le Sermon difficile, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
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dominance
- Exercice d’une influence ou d’une action prépondérante ; état qui en résulte.
- Paul Broca est le père de la théorie de la dominance cérébrale de l’hémisphère gauche dans le langage articulé qu’il esquisse dès 1861.
- L’intérêt de la bourgeoisie étant de conserver avant tout ses prérogatives hiérarchiques de dominance [...], elle accepte bien volontiers de diffuser une culture, surtout si elle se vend. — (Henri Laborit, Éloge de la fuite, 1976, Le Livre de poche, page 50)
- Qualité de ce qui domine en importance ou en quantité.
- […] pourtant la dominance toute locale du Genêt à balai ou de la Callune ou même de la Fougère Aigle, espèces sociales de « premier plan », confère à la lande une physionomie particulière. — (Gustave Malcuit, Contributions à l’étude phytosociologique des Vosges méridionales saônoises : les associations végétales de la vallée de la Lanterne, thèse de doctorat, Société d’édition du Nord, 1929, p. 126)
- (Éthologie) Suprématie hiérarchique d’un animal qui exerce une autorité sur les autres.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
- (Biologie) Qualité d’un gène capable de s’exprimer quel que soit l’autre gène de la même paire.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
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fulgurance
- Caractère de ce qui est fulgurant, de ce qui a l’éclat, la brillance de la foudre, fulguration.
- Les fulgurances du bouquet final furent saluées par des salves d’applaudissements.
- (Par extension) Ce qui est brillant, lumineux, ce qui frappe les esprits par sa rapidité et sa vivacité.
- La fulgurance de son œuvre a marqué ses contemporains.
- Seules quelques fulgurances que je situe bien plus tard dans la nuit me reviennent, alors que je suis cerné de filles nues dans ce qui semble être la chambre vénitienne du Chabanais. — (Richard Di Domenico, Moi, Lautrec / docteur litho - mister ribaud, Editions Phi, 2021)
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manse
- (Agriculture, Féodalité) Mesure de terre jugée nécessaire pour faire vivre un homme et sa famille.
- Il y avait des manses appartenant à des hommes libres et des manses serviles.
- (Agriculture, Féodalité) Tenure correspondant à une parcelle agricole suffisamment importante pour nourrir une famille.
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silence
- Absence de bruit.
- Si tout est silence et repos dans les savanes de l’autre côté du fleuve, tout ici, au contraire, est mouvement et murmure : […]. — (François-René de Chateaubriand, Atala, ou Les Amours de deux sauvages dans le désert)
- Tout était calme autour de lui ; on était arrivé à cette heure mystérieuse de la nuit où la nature semble dormir, et où tous les bruits sans nom de la solitude s’éteignent pour ne laisser, suivant l’expression indienne, entendre que le silence. — (Gustave Aimard, Les Trappeurs de l’Arkansas, Éditions Amyot, Paris, 1858)
- Et puis le silence , ce grand silence qui plane au-dessus des solitudes islandaises , et que trouble seul le sifflement du vent ou le cri des pluviers dorés. — (Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, Paris : E. Plon & Cie, 1883, page 81)
- Aux arrêts, dans les gares, tous les bruits du dehors – la sonnerie du télégraphe, le clac-clac rythmique du graisseur, […] –, tout cela vous arrive multiplié par le silence, rendu plus net par la nuit. — (Octave Mirbeau, La Chambre close, Ernest Flammarion, Paris, 1920)
- Enfin, en ces temps particulièrement bruyants médiatiquement, de nombreux fans d’Arte y apprécient les silences et chuchotements, et l’absence d'émissions et de jingles criards. — (journal 20 minutes, édition Paris-IDF, 28 septembre 2022, page 10)
- Le silence tombait du haut du ciel comme une cascade vertigineuse, traversant de part en part la Terre, sans rencontrer la plus légère résistance. — (Jules Supervielle, Le voleur d’enfants, Gallimard, 1926, collection Folio, page 125)
- Le cri du gravier sous ses bottines, dans le silence, la fit tressaillir. — (Pierre Louÿs, Psyché, 1927, page 136)
- Tout à coup, deux coups de feu brisent le silence de midi. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- Le fait de se taire, de ne plus faire de bruit.
- […], la jeune fille porta un doigt à sa bouche pour lui commander le silence, et de l’autre main lui fit signe de la suivre. — (Alexandre Dumas, Othon l’archer, 1839)
- Au moindre geste d’improbation, il nous apostrophait et nous imposait silence avec une fureur qui nous touchait sans nous convaincre ; […]. — (Anatole Claveau, Les snobs, dans Sermons laïques, Paris : Paul Ollendorff, 1898, 3e éd., page 36)
- Puisqu’on a lyrisé tous les bruits de la nature, depuis le murmure de l'ouragan jusqu'au beuglement du cricri, je vais mettre, moi, ses silences en musique. — (Karol Beffa, « Bruit et musique », dans Parler, composer, jouer : Sept leçons sur la musique, éditions Le Seuil, 2017)
- (Par extension) Action de ne pas exprimer sa pensée, oralement ou par écrit ; fait de se taire.
- Quoique très instruite, elle n’avoit ni les caprices, ni l’humeur qu’on attribue aux gens de lettres, qui tantôt se livrent à une loquacité importune, tantôt se renferment dans un silence méprisant. — (E.-F. Lantier, Voyages d’Anténor en Grèce et en Asie, Paris : chez Belin & chez Bernard, 2e édition revue, an VI, tome 1er, page 35)
- Il nous semble être retourné au collège, de nouveau nous marchons en rang, nous faisons des devoirs et surtout des pensums, et l’on nous astreint au silence […] — (Jean Heimveh, Question d’Alsace, 1889)
- Et rien en effet dans son langage, pas plus que dans ses silences ni dans son attitude, ne décela à sa bourgeoise qu’il avait les sens aux aguets et faisait bonne garde. — (Louis Pergaud, La Vengeance du père Jourgeot, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Mon passe-temps favori est la conversation coupée de silences. Les autres fournissent la conversation, moi les silences. — (Paul Guth, Le mariage du Naïf, 1957, réédition Le Livre de Poche, page 74)
- Aussi, lorsque, après avoir franchi une porte vitrée immense, donnant sur un vestibule un peu moins vaste que le Square du temple, nous nous engageâmes dans un large escalier aux marches déclives, usées et traîtresses, mais qu’une rampe remarquablement ciselée aidait à gravir sans péril, je me contentai, toujours prudent, d’admirer l’élégante rampe en silence. — (Léo Malet, L’Ours et la Culotte, 1955, chapitre VIII)
- Le silence est l’arme la plus puissante du mal. — (Maurice Magre, Le Sang de Toulouse, 1931)
- Absence de mention d’une chose, du manque de témoignage sur un sujet, sur un fait.
- Mon manuel fait silence sur ce fait. - Le silence des journaux sur cet incident est significatif.
- (En particulier) (Internet) Absence d’un document pertinent dans un moteur de recherche.
- Le moteur de recherche doit fonctionner rapidement et efficacement (en minimisant à la fois le silence — informations pertinentes auxquelles on n’a pas accès — et le bruit — informations non pertinentes auxquelles on accède. — (Jean-Marc Hardy, Gaetano Palermo, Réussir son site web en 60 fiches, 3e édition, page 70)
- (Musique) Interruption du son dans une phrase musicale.
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souvenance
- Souvenir, mémoire.
- Combien j'ai douce souvenanceDu joli lieu de ma naissance !Ma sœur, qu'ils étoient beaux les joursDe France !Ô mon pays, sois mes amoursToujours ! — (François-René de Chateaubriand, Souvenir du pays de France. Romance)
- Aussi, Julie eut-elle une parfaite souvenance de détails même frivoles. — (Honoré de Balzac, La Femme de trente ans, Paris, 1832)
- Louise et Flora, étreintes des mêmes souvenances lointaines, gémissaient aussi avec des torrents de larmes. — (Guy de Maupassant, La maison Tellier, 1881, réédition Le Livre de Poche, page 39)
- Je n’en suis pas plus mécréant qu’un autre, disait-il, et je ne songe point à offenser Dieu ; mais les mots ne se mettent point en ordre dans ma souvenance ; je n’y peux rien. — (George Sand, Les Maîtres sonneurs, George Bell and sons, 1908, page 4)
- Au milieu d’une chaussée bruyante de voitures, j’ai souvenance d’avoir compté des quantités de vieux ouvriers en blouse noire, ou en gilet à manches […] — (Léon Frapié, La maternelle, Librairie Universelle, 1908)
- J'ai souvenance du cas d'un de mes camarades d'étude, qui, à l'âge de 18 ans, racolé un soir sur nos grands boulevards par une professionnelle, contracta d'elle la syphilis et mourut dix ans plus tard d'une paralysie générale due à cette infection. — (« Préface » de Les maladies vénériennes, par Albert Sézary, Éditions Armand Colin, 1951)
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préférence
- Action de préférer une personne, une chose ou une situation à une autre.
- Juste préférence.
- Demander, avoir, obtenir la préférence.
- Disputer la préférence.
- Donner, accorder la préférence.
- Cicéron mérite la préférence sur tous les orateurs latins.
- Si vous ne trouvez pas de votre maison plus que je vous en offre, je vous demande la préférence.
- Si je ne trouve pas cette marchandise à meilleur marché que chez vous, je vous donnerai la préférence, vous aurez ma préférence.
- Vous avez certaines préférences que je ne puis approuver.
- (Droit, Finance) Avantages garantis à certains créanciers ou souscripteurs privilégiés.
- Action de préférence.
- (Au pluriel) Marques d’affection ou d’honneur plus particulières qu’on accorde à quelqu’un.
- Vous êtes trop accoutumé aux préférences.
- Vous ambitionnez toujours les préférences.
- (Informatique) Réglage personnalisé d’un logiciel, d’un site web.
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ramescence
- (Didactique) Disposition en forme de rameaux.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
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méconnaissance
- État de mal connaître, de méconnaître.
- Ainsi, la volonté de correction des premières années, face aux échecs répétitifs maintes fois constatés d'hommes idémistes, se trouve noyée dans l’inertie. Paris dicte à Cayenne des mesures qui témoignent de sa souveraineté, et reflète aussi la méconnaissance de la réalité. — (Marion F. Godfroy, Bagnards, éd. Tallandier,, 2008, page 18)
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mense
- (Désuet) Table.
- Au moment où les convives alloient s’approcher de la mense hospitalière. — (François-René de Chateaubriand, Les Martyrs, tome 1, 1810, page 165)
- Des capitaines au long cours et des armateurs faisaient quelquefois figure à la mense des patrons. — (Victor Hugo, Les Travailleurs de la mer, 1866)
- (Religion) Revenu d’une abbaye, d’un évêché, etc. affecté à l’entretien de la table d’une communauté religieuse, de l’abbé, de l’évêque.
- Lui ! s’exclama, en riant l’abbé, mais il ne possède aucune fortune ; il touche en tout et pour tout un traitement annuel de dix mille francs car il n’y a pas de mense à Chartres […] — (Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale, Plon-Nourrit, 1915)
- Mense abbatiale, conventuelle, épiscopale.
- (Par extension) Revenu ecclésiastique, sans affectation spécifique.
- Vous auriez part encore à la mense abbatiale et au revenu des pauvres. — (Paul-Louis Courier, Pamphlets politiques, Lettre IX, 1820, page 34)
- Les biens mobiliers et immobiliers des menses, fabriques, conseils presbytéraux, consistoires et autres établissements publics du culte. — (Recueil de textes historiques, Loi de séparation, 1905, page 98)
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triboluminescence
- (Physique) Luminescence provoquée par un frottement.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
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excellence
- Degré élevé de qualité.
- En quoi consiste l’excellence de cette musique, de cette comédie, de ce livre ?
- L’excellence d’un fruit, d’un vin, d’un mets, d’un remède.
- L’opinion de Rabbi Hillel comporte une méfiance à l’égard de l’idée messianique, à l’égard de la rédemption par le Messie : Israël attend une excellence plus grande que celle qui consisterait à être sauvé par un Messie. — (Emmanuel Lévinas, Difficile liberté: Essais sur le judaïsme, 1976)
- L'éloge des nouvelles liaisons nodales, qu'entonnent imperturbablement Deleuze et Guattari, mettait des mots-clés à disposition de l’innovationnisme d'une industrie de la consultation agissant à l'échelle mondiale, mots qui tournent depuis autour de notions creuses comme « créativité », « invention », « excellence » et « incentive ». — (Peter Sloterdijk, Après nous le déluge : Les Temps modernes comme expérience antigénéalogique, traduit de l'allemand par Olivier Mannoni, Éditions Payot & Rivages, 2016)
- Appellation honorifique qu’on donne aux ambassadeurs, aux archevêques et évêques même titulaires et à certains autres prélats.
- J’ai exécuté les ordres de Votre Excellence.
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incohérence
- (Didactique) État de ce qui est incohérent.
- Elle se leva, très faible mais l'esprit lucide. Chose singulière ! C'est à peine si elle se rendait compte de ce qui se passait en ces heures d'ivresse. Elle se savait malade seulement, mais les détails, les incohérences de ses paroles, ses syncopes, le scandale de sa conduite, tout cela, elle l'oubliait. — (Jules Mary, La Pocharde, 1898, chap. 1, Paris : chez H. Geoffroy, 1904-1905, page 11)
- — Comprenez, mon enfant, qu’il n’y a aucune incohérence dans ma pensée. Ce qui était inadmissible dans une cérémonie religieuse peut être acceptable dans un dîner. Un dîner est une fête profane. — (Germaine Acremant, Ces dames aux chapeaux verts, Plon, 1922, collection Le Livre de Poche, pages 304-305)
- Aujourd’hui, au-delà du sort des huit prévenus, ce sont les méthodes policières qui sont mises en cause. « Le Canard » (1/9/10) avait révélé les grosses incohérences du procès-verbal relatant la filature d’Yldune Lévy et Julien Coupat par des flics de l’antiterrorisme. — (Dominique Simonnot, « Tarnac qu’à voir ! », Le Canard Enchaîné, 21 mars 2018, page 8)
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maintenance
- Action de maintenir quelque chose en bon état.
- Le revêtement en place, souvent recouvert de gravillons, n'est pas conçu pour être normalement circulable, mais seulement ponctuellement emprunté dans le cadre d'interventions de maintenance. — (Terrasse privative : dépasser les difficultés administratives et réglementaires, dans Copropriété & Travaux, n°10, Été 2009, page 41)
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putrescence
- État de ce qui est putrescent, de ce qui se décompose et pourrit.
- Lors de l’autopsie, à l’ouverture, on trouve un épanchement de sérosités très âcres dans le thorax et l’abdomen, tous les viscères livides et dans un état de putrescence avancée.
- Des frissons secouaient ses membres décharnés et faisaient pour un instant lever l’essaim de mouches collé à sa plaie en putrescence. — (Joseph Kessel, Le Lion, Gallimard, 1958)
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prégnance
- (Psychologie) Comportement d'une organisation psychologique privilégiée (sa force, sa stabilité, sa fréquence…), parmi toutes celles possibles.
- Quand certains soirs, à la faveur d’une de leurs phrases, d’un de leurs gestes, il m’est donné de constater chez ces deux-là la couleur de mes propres prégnances, je me dis que je serai sans doute en eux jusqu’à leur propre fin, comme une grande chair de clarté, une extrême fable nourricière. — (Geneviève Amyot, Je t’écrirai encore demain, « Lettre de septembre », Éditions du Noroît, Montréal, 1995, page 124)
- La prégnance renvoie à une notion de force, qui impressionne, s'impose à l'esprit. On peut opposer à la notion d'illusion proposée par les mystiques le caractère prégnant de ce monde que l'on peut voir, toucher, sentir, entendre exister.
- (Sens figuré) Idée qui s'impose à l’esprit.
- La prégnance de cette conception chez Freud est si puissante qu’il me semble qu’elle est en partie à l’origine de la seconde topique. — (Lionel Naccache, Le Nouvel Inconscient : Freud, le Christophe Colomb des neurosciences, Odile Jacob, 2009, page 351)
- (Philosophie) Production d'intelligibilité dans le vécu sensible, ne le réduisant pas aux sensations[1].
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obsolescence
- Désuétude ; vieillissement.
- Au « régime normal » de la fiscalité anglaise, correspond, aux États-Unis, « l’amortissement pour dépréciation », mais entendu d’une façon plus large en ce sens qu’il couvre la dépréciation physique et l’obsolescence. — (Statistiques & études financières, n° 1–12, Imprimerie nationale, Paris, 1949, page 234)
- Cette tendance à l’obsolescence est maximale chez nous en matière de vêtements, surtout féminins mais aussi masculins, et en matière d'automobiles de tourisme ou de ville. — (Annales de l’Institut de philosophie, Éditions de l’Université de Bruxelles, 1982, page 114)
- Les mutants, cette minorité créatrice source de toutes les grandes aventures humaines, méritent une attention particulière. Mais celle-ci ne saurait toutefois conduire à oublier les autres, menacés par une inertie qui risque de les condamner à l’obsolescence à quarante ans, mi-temps de leur vie active. — (Silvère Seurat, « La Coévolution créatrice », dans la Revue des deux Mondes, juillet-août 1988, p. 120)
- À l’obsolescence technique s’adjoint donc une obsolescence psychologique : un téléphone de deux ans est ringard, un vêtement de six mois est démodé, un écran plat est déjà bien triste face à une télévision 3D. — (Christophe Sempels & Jonas Hoffmann, Les Business models du futur : créer de la valeur dans un monde aux ressources limitées, Pearson Education France, 2012, p. 120)
- Formé sur le participe présent du latin obsolescere, le substantif obsolescence et son dérivé adjectival obsolescent sont des néologismes créés d’après l’anglais. Ils désignent tout ce qui est tombé en désuétude. Leur emprunt s’explique par le fait que l’adjectif obsolète, ayant le même sens et venu lui aussi de l’anglais d’après le latin obsoletus, a un champ d’application sémantique limité. Terme littéraire et vieilli, il se dit, non exclusivement mais surtout, de ce qui se rapporte à la langue, au vocabulaire, à la grammaire. Est obsolète ce qui est dépassé, suranné, désuet, vieillot, bref, ce qui ne fait plus partie des normes actuelles du langage.Dans la langue usuelle, obsolescence, ayant une aire sémantique plus large, offre l’avantage de se dire de tout ce qui n’a plus cours, de ce qui est périmé, aussi bien en matière de langage (notions frappées d’obsolescence) que de toute activité humaine (obsolescence d’un produit, d’une machine, d’un équipement, d’une pratique, d’une technique).Dans la langue spécialisée, obsolescence fait partie du vocabulaire de l’économie. Le Trésor de la langue française lui assigne un sens restreint : « Diminution de la valeur d’usage d’un bien de production due non à l’usure matérielle, mais au progrès technique ou à l’apparition de produits nouveaux. » Aujourd’hui, le sens d’obsolescence s’est élargi; il en est venu à s’étendre au cas de l’usure matérielle d’un bien. — (« obsolescence / obsolescent, ente / obsolète », Juridictionnaire, Centre de traduction et de terminologie juridiques (CTTJ), Faculté de droit, Université de Moncton & Bureau de la traduction du Gouvernement du Canada, 2015)
- (Médecine) Sorte d’atrophie avec induration ; racornissement.
- Mais il y a plus : lorsque la tuberculisation pulmonaire passe à guérison, l’on rencontre en général les tubercules à l’état d’obsolescence, enveloppés d’une espèce de capsule qui les isole des parties environnantes : c’est un tissu noir induré […] — (Bulletin de l’Académie royale de médecine de Belgique, vol. 7, 1864, page 240)
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afférence
- (Anatomie) Ce qui est afférent.
- Il existe une organisation très précise des connexions en fonction de la position des afférences par rapport au neurone. — (Pierre Césaro, dir. Bernard Lechevalier, Francis Eustache, Fausto Viader, Traité de neuropsychologie clinique)
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alcalescence
- Effet produit par les alcalis.
- Hervas savait que dans les hautes latitudes, dans le voisinage du pôle, le sang, faute d’une chaleur suffisante, était exposé à une alcalescence qui ne pouvait être arrêtée que par l’usage intérieur des acides. — (Jean Potocki, Manuscrit trouvé à Saragosse, Histoire du terrible pèlerin Hervas et de son père, l’omniscient impie, 1804-1810)
- État des alcalescents.
- Mouvement par lequel une substance devient alcaline.
- (Médecine) (Désuet) Putréfaction, fermentation alcaline.
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concomitance
- (Didactique) Coexistence de plusieurs faits.
- Si je raisonne objectivement, je suis obligé de constater la concomitance évidente entre la persistance du sentiment religieux dans une grande partie de la population et la continuation d’une natalité qui, […], demeure malgré tout très belle. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
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belligérance
- Action d’être belligérant.
- – Foin de Philomachie, poursuivit, imperméable, Karamagnole, trêve de belligérance ; je n’aime pas la guerre, je ne veux pas aller me battre ; […] — (Georges Perec, Quel petit vélo à guidon chromé au fond de la cour ?, Denoël, 2000, collection Folio, page 19.)
- Le Congrès des États-Unis approuverait la requête jordanienne, expliquèrent les diplomates à Hussein, s’il déclarait la fin de l’état de belligérance avec Israël. — (Michael Bar-Zohar, Shimon Peres et l’histoire secrète d’Israël, 2008)
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lactescence
- Qualité d’un liquide qui ressemble à du lait.
- La lune, encore bien ronde, diffusait une lactescence bleutée qui guidait ses pas à travers une forêt à la canopée aérée. — (Cécile Guillot, Mathieu Guibé, Tragic circus, 2017)
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.