Dictionnaire des rimes
Les rimes en : discutable
Que signifie "discutable" ?
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- Qui peut se discuter, qui est susceptible d’être discuté.
- Cela est fort discutable.
- Douteux.
- Plusieurs associations, notamment l’Association contre l’heure d’été double (ACHED), dénoncent cependant ces changements d’heure et leurs effets nocifs sur la santé et jugent également discutables les économies d’énergies [sic] ainsi réalisées. — (« Ce week-end, on passe à l'heure d'été », 20minutes.fr, 26 mars 2010)
- À 17 h 45, comme on le lui a commandé, vêtu en pingouin (de location, frais remboursés) et suant à grands seaux dans cette tenue discutable pour une fin d'après-midi affichant encore 24° à l'ombre, il fait les cent pas dans le hall du Martinez. — (Lionel Chouchon, Mon Papa Razzi, Éditions du Rocher, 2011, chap. 19)
Mots qui riment avec "able"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "discutable".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : able et ables .
-
connétable
- (Histoire) Premier officier militaire de la couronne, qui avait le commandement général des armées.
- Et à ce titre de connétable de nos armées il conviendra d'ajouter celui de lieutenant-général de notre royaume. — (Michel Zévaco, Le Capitan, 1906, Arthème Fayard, collection « Le Livre populaire » no 31, 1907)
- (Histoire) (Noblesse) Titre de dignité qui se donnait à quelques aristocrates, dans la lignée desquelles il était héréditaire
- Et peut-il lutter avec une charge de la Couronne ? il n’y en a que six : grand-aumônier, chancelier, grand-chambellan, grand-maître, connétable, grand-amiral ; mais on ne nomme plus de connétables. — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
- (Désuet) (au féminin) Épouse d’un connétable.
- Madame la connétable.
-
fable
- (Sens propre) (Rare) (Vieilli) Ce que l’on dit, ce que l’on raconte.
- Vilquin, dont le désespoir le rendait la fable du Havre, venait de proposer une jolie habitation en toute propriété à Dumay, qui de nouveau refusa. — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
- Sujet de malins récits.
- Être la fable du peuple, la fable de tout le monde, la fable de la ville : être le sujet des propos, des risées populaires.
- Si la science pauvre, affreuse et mespriséeSert au peuple de fable, aux plus grands de risée. — (Mathurin Régnier, Épistres : Discours au Roy, I)
- Il me laisse au milieu d’une terre étrangère,La fable de son peuple et la haine du mien. — (Pierre Corneille, Médée, I, 5)
- Gardez-vous de l’homme malicieux, qui est toujours appliqué à faire le mal, de peur qu’il ne vous rende pour jamais la fable du monde. — (Louis-Isaac Lemaistre de Sacy, Bible, Ecclésiastique, II, 35)
- Nous allons servir de fable et de risée à tout le monde. — (Molière, Les Précieuses ridicules, scène 19)
- Un prince sera la fable de toute l’Europe, et lui seul n’en saura rien. — (Blaise Pascal, Pensées, Première Partie, Article V : Vanité de l’homme, effets de l’amour-propre, VIII)
- Suis-je, sans le savoir, la fable de l’armée ? — (Jean Racine, Iphigénie, II, 7)
- Dieu me préserve de faire le jaloux, ce personnage est odieux ; mais aussi je ne prétends pas qu’une patience ridicule me rende la fable de la ville. — (Antoine Hamilton, Mémoires de la vie du Chevalier de Grammont, 8)
- Par vous la piété devient la fable du monde, le jouet des impies […] — (Jean-Baptiste Massillon, Sermon […] sur l’injustice du Monde envers les gens de bien, Deuxième Partie)
- Non, ça ne peut pas durer ainsi, je n’entends pas que nous redevenions la fable de la ville entière, avec tes histoires… — (Émile Zola, Le Docteur Pascal, G. Charpentier, 1893, chapitre VI)
- Sa liaison sans maire ni curé était la fable de la ville. — (Daniel Boulanger, Le chemin des caracoles, Laffont, 1966, réédition Le Livre de Poche, page 61)
- Récit imaginaire, c’est-à-dire d’imagination.
- […] Si fortune s’en mocque, et s’on ne peut avoirNy honneur, ny crédit, non plus que si nos peinesEstoient fables du peuple inutiles et vaines. — (Mathurin Régnier, Satires, 1608, Satire IV : La Poésie toujours pauvre : À M. Motin)
- Et si l’enfer est fable au centre de la terre, Il est vrai dans mon sein. — (François de Malherbe, V, 21)
- Après y avoir bien pensé, il m’a semblé que cela sent extrêmement sa fable et qu’il n'est pas possible qu’il y ait au monde un homme si petit ni si galant. — (Vincent Voiture, Les Œuvres de Monsieur de Voiture : Lettres, 28)
- En une saison où l’histoire est si brouillée, j'ai cru que je vous pouvais envoyer des fables, et qu’en un lieu où vous ne songez qu’à vous délasser l’esprit, vous pourriez accorder à l’entretien d’Amadis quelques-unes de ces heures que vous donnez aux gentilshommes de votre province. — (Vincent Voiture, Les Œuvres de Monsieur de Voiture : Lettres, 3)
- Tu ne trouveras plus ici, Alexandre, de fables ridicules à conter pour te vanter d’être le fils de Jupiter. — (François de Salignac de La Mothe-Fénelon, tome XIX, page 238)
- (Par extension) Fausseté ; mensonge ; chose controuvée.
- Je me suis amusé à rechercher comment, tel journaliste sérieux et compétent, tel historien, tel psychologue, avaient pu reprendre à leur compte la fable du 80 %; chacun en fait la répétait pour l'avoir trop souvent lue. — (Albert Jacquard, Inventer l'homme, éditions Complexe, 1991, page 139)
- Cette aventure est vraie, ce n’est point une fable.
- Tu veux rendre, Asdrubal, par une pure fable, Le coupable innocent et l’innocent coupable. — (Jean de Mairet, Mort d’Asdrubal, II, 3)
- Sa mort est trop certaine et fut trop remarquablePour craindre un grand effort d’une si vaine fable. — (Pierre Corneille, Héraclius empereur d’Orient, I, 2)
- [Pharnace] […] me troublant par des fables,Grossit, pour se sauver, le nombre des coupables. — (Jean Racine, Mithridate, III, 4)
- (Religion) Récit ayant un caractère mythologique quelconque.
- Rien n’est beau que le vrai : le vrai seul est aimable ;Il doit régner partout, et même dans la fable :De toute fiction l’adroite faussetéNe tend qu’à faire aux yeux briller la vérité. — (Nicolas Boileau-Despréaux, Épitres, IX : Au Marquis de Seignelai)
- Le récit que fait Hérodote des premiers commencements de Cyrus a bien plus l’air d’une fable, que d’une histoire. — (Charles Rollin, Traité des Études, III, 2)
- Les fables sont l’histoire des temps grossiers. — (Voltaire, Mœurs, CXIX)
- Le pic tenait le premier rang dans les auspices ; son histoire, ou plutôt sa fable, mêlée à la mythologie des anciens héros du Latium, présente un être mystérieux et augural. — (Georges Louis Leclerc, Comte de Buffon, Histoire naturelle des oiseaux, tome XIII, page 14, dans Pougens)
- (Antiquité, Religion) Récit relatif aux divinités du paganisme.
- Euripide a laissé entendre dans son théâtre qu’il ne faut pas croire aux mensonges de la fable et trahit parfois dans ses vers un agnosticisme complet. — (Louis Rougier, Histoire d’une faillite philosophique : la Scolastique, 1966)
- Les fables du paganisme, de l’antiquité païenne : Se prend, dans un sens collectif, pour toutes les fables de l’antiquité païenne.
- Les dieux, les divinités de la fable.
- Dictionnaire de la fable.
- (Poésie) En poésie épique et dramatique, la suite des faits qui forment une pièce, en tant qu’elle est un travail d’imagination. Sujet d’un poème épique, d’un poème dramatique, d’un roman.
- (Littérature) Apologue, récit en prose ou en vers dans lequel on exprime une vérité, une moralité sous le voile de quelque fiction. Petit récit qui cache une moralité sous le voile d’une fiction et dans lequel d’ordinaire les animaux sont les personnages.
- Les fables d’Ésope, de Phèdre, de La Fontaine.
- La fable du Loup et de l’Agneau.
- Le Chêne et le Roseau, fable.
- La moralité d’une fable.
- L’apologue est composé de deux parties, dont on peut appeler l’une le corps, l’autre l’âme ; le corps est la fable ; l’âme, la moralité. — (Jean de la Fontaine, Fables : Préface)
- Aristote n’admet dans la fable que les animaux. — (Jean de la Fontaine, Fables : Préface)
- Les fables ne sont pas ce qu’elles semblent être ;Le plus simple animal nous y tient lieu de maître. — (Jean de la Fontaine, Fables : Préface, VI, 1)
- On doute que les fables d’Ésope, telles que nous les avons, soient toutes de lui, du moins pour l’expression ; on en attribue une grande partie à Planude, qui a écrit sa vie, et qui vivait dans le XIVe siècle. — (Charles Rollin, Histoire ancienne, tome II, page 626, dans Pougens)
- Dans la plupart de ses fables il [la Fontaine] est infiniment au-dessus de tous ceux qui ont écrit avant et après lui, en quelque langue que ce puisse être. — (Voltaire, Louis XIV, Écrivains)
-
comprimable
- Compressible
- Sans entrer maintenant dans la discussion, si l’eau pure n’est point comprimable elle-même, comme il se trouve qu’elle est dilatable quand elle évapore, cependant je suis dans le fond du sentiment de ceux qui croient que les corps sont parfaitement impénétrables, et qu’il n’y a point de condensation ou raréfaction qu’en apparence. — (Gottfried Wilhelm Leibniz, Nouveaux essais sur l'entendement humain, 1705, livre 2, chap.4 , dans les Œuvres de Leibnitz, Paris : Charpentier, 1842, vol.1, p.72)
- La syntaxe moderne nous a déjà habitués à considérer la proposition comme un nexus, un noyau, fonctionnant à la manière d'un accordéon dont les éléments sont extensibles ou comprimables à volonté. — (Cahiers de lexicologie, 1961, vol.2, page 48)
-
approchable
- Que l’on peut approcher.
- le travail de modélisation avec les robots permet de dégager des concepts nouveaux, difficilement approchables par d'autres méthodes.
-
inexplicable
- Qui ne peut être expliqué ; qui est incompréhensible.
- Nous sommes si éloignés de connaître tous les agens [sic] de la nature, et leurs divers modes d’action ; qu’il ne serait pas philosophique de nier les phénomènes, uniquement parce qu’ils sont inexplicables dans l’état actuel de nos connaissances. — (Pierre-Simon de Laplace, Essai philosophique sur les probabilités, Mme Ve Courcier, Paris, 1814 (2e édition))
- Et tout le village bientôt, à des degrés variant selon la constitution et la force de résistance de chacun, fut en proie à des malaises étranges, symptômes inexplicables d’empoisonnement. — (Louis Pergaud, Un petit logement, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Rappelons qu’aucune des nombreuses missions spatiales américaines n’a rapporté d’inexplicables observations d’ovnis. — (Louis Dubé, Tourisme interstellaire envahissant, dans Le Québec sceptique, n°70, automne 2009, p. 33)
- Qui est bizarre, étrange, parce qu’on ne peut en rendre compte.
- Au milieu de cet entraînement général vers l’Afrique, l’Asie est négligée d’une manière vraiment inexplicable. Presque tout reste à découvrir dans cet antique berceau du genre humain. — (Jean Louis Armand de Quatrefages de Bréau, L’Altai, son histoire naturelle, ses mines et ses habitants, Revue des Deux Mondes, tome 11, 1845)
- C’est un homme, un caractère inexplicable. — Sa conduite est inexplicable. — Ces retours de fortune sont inexplicables.
-
instable
- Qui manque de stabilité.
- (En particulier) Qualifie un équilibre qui se détruit au moindre déplacement.
- Il est toujours imprudent d'approcher d'un ice-berg ; le centre de gravité peut être déplacé par la fusion de la partie submergée ; soit spontanément, soit sous la faible impulsion du sillage, l'énorme construction, en équilibre instable, éclate ou chavire. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- (Sens figuré) Qui n'est pas régulier, qui varie.
- Homme instable au caractère instable.
- (Par extension) (Chimie) Qui se défait aisément.
- Combinaison instable.
- (Technique) Qui perd facilement ses qualités mécaniques ou physiques.
- Acier instable.
- (Sylviculture) Qualifie un peuplement qui montre une vulnérabilité élevée aux dégâts causés par le vent.
- Certains de ces boisements, n’ont été suivis d’aucune intervention. Ils ont évolué naturellement, pour donner, généralement sur les meilleurs[sic] stations, des peuplements instables, présentants[sic] un facteur d’élancement élevé. — (CRPF de Provence-Alpes-Côte-d’Azur, Clef des types de peuplements du Pin noir d’Autriche — Peuplements instables, 2004 → lire en ligne)
-
habitable
- Qui peut être habité ; où l'on peut habiter.
- Les archers entrèrent dans le corps de bâtiment qui leur paraissait le plus habitable […]. — (Alexandre Dumas, Othon l’archer, 1839)
- Mais tous ses soins furent pour le salon. Elle réussit presque à en faire un lieu habitable. Il était garni d’un meuble de velours jaunâtre, à fleurs satinées. Au milieu se trouvait un guéridon à tablette de marbre ; des consoles, surmontées de glaces, s’appuyaient aux deux bouts de la pièce. Il y avait même un tapis qui ne couvrait que le milieu du parquet, et un lustre garni d’un étui de mousseline blanche que les mouches avaient piqué de chiures noires. — (Émile Zola, La Fortune des Rougon, G. Charpentier, Paris, 1871, ch. II ; réédition 1879, p. 82)
- Sur une petite cour intérieure, deux pièces encore habitables s'ouvraient. — (Isabelle Eberhardt, Le Major,1903)
- Maintenant, la terre habitable est connue : la carte en est faite. — (Pierre Louÿs, L'ile mystérieuse, dans Archipel, 1901)
- La partie habitable mesurait deux cent cinquante pieds de long, et comprenait deux rangées de cabines superposées. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 168 de l’édition de 1921)
- Nous eûmes à nous transporter par équipes, jusqu'à des villages habitables où l'on nous apprit à tendre des fils sur des perches et à faire des épissures, ce que nous savions très bien. — (Alain, Souvenirs de guerre, p.94, Hartmann, 1937)
-
coupable
- Qui a commis une faute, un crime, en parlant d’une personne.
- Un enfant n’est jamais coupable pour celle qui l’a porté dans son sein et nourri de son lait, […]. — (Gustave Aimard, Les Trappeurs de l’Arkansas, Éditions Amyot, Paris, 1858)
- Se rendre coupable de diffamation.
- Condamnable, en parlant d’une chose abstraite comme un sentiment, une pensée, une action, etc.
- Jean Moulin fut arrêté à la suite d’une dénonciation supposée ou d’une imprudence coupable.
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déplorable
- (Vieilli) Digne qu'on pleure sur son sort ; digne de pitié.
- Vous voyez devant vous un prince déplorable. — (Jean Racine, Phèdre, acte II, scène 2.)
- Semblable au déplorable malade d’Edgar Poë, Durtal entendait avec terreur des frôlements de pas dans les escaliers, des cris plaintifs derrière les portes. — (Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale, Plon-Nourrit, 1915)
- Ce déplorable dingo racontait sa vie. Il avait eu pour mère une démente qui se faisait appeler Madame Satan. — (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
- Qui mérite d’être déploré, en parlant des choses.
- Une pareille entreprise est une insanité ; aussi aboutit-elle à des équivoques, quand elle n'oblige pas les députés à des attitudes d'une déplorable hypocrisie. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence Chap.II, La décadence bourgeoise et la violence, 1908)
- Il est dans un état déplorable.
- Sa situation est déplorable.
- Sa condition, son sort est déplorable.
- (Familier) Qui est très mauvais.
- On a fait là un choix déplorable.
- Sa conduite a été déplorable.
- Ces peintures sont d’un goût déplorable.
- Un élève déplorable.
- L’internet haute vitesse n’est même pas disponible partout au Québec. C’est déplorable. — (Jean-Denis Garon, « Les trois contradictions de cette année 2020 », Le journal de Québec, 21 décembre 2020)
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impénétrable
- Qui ne peut être pénétré ; au travers duquel on ne peut passer, pénétrer.
- Nous avançons à la machette dans la bien nommée forêt impénétrable de Bwindi. — (journal Le Télégramme, édition Morlaix, 30 juillet 2022, page 14)
- Il savourait cette existence en plein air, sous les bois presque impénétrables qui hérissaient le penchant des collines, sur ces sommets déserts que les embruns de la Morgheda couvraient d’une poussière humide. — (Jules Verne, Aventures de trois Russes et de trois Anglais, 1872)
- Mais New York ne copiait aucun peuple pour le désordre et le gâchis de son administration intérieure, un désarroi, grâce auquel des quartiers entiers échappaient à toute loi, devenaient impénétrables aussitôt que des batailles et des tueries de rue à rue y éclataient. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 210 de l’édition de 1921)
- Il est très répandu sur les terrains permiens des vallées voisines du Rabin et de la Savoureuse où il forme des fourrés impénétrables. — (Gustave Malcuit, Contributions à l’étude phytosociologique des Vosges méridionales saônoises : les associations végétales de la vallée de la Lanterne, thèse de doctorat, Société d’édition du Nord, 1929, p. 130)
- (En particulier) (Physique) Qualifie la propriété qui fait que deux corps ne peuvent jamais occuper ensemble le même espace.
- Les corps sont impénétrables. La matière est impénétrable.
- (Sens figuré) Que l’on ne peut connaître, expliquer.
- Destins destins impénétrables Rois secoués par la folieEt ces grelottantes étoilesDe fausses femmes dans vos lits. — (Guillaume Apollinaire , La Chanson du Mal-aimé, 1913)
- Ne serait-il pas plus sage d'admettre une bonne fois pour toutes que certains mystères sont destinés à nous rester impénétrables ? — (Antoine Bello, Enquête sur la disparition d'Émilie Brunet, 2010 ; édition Folio, 2012, p. 241)
- Qui cache soigneusement ses opinions, ses sentiments, ses desseins, en parlant des personnes.
- Une lueur de joie passa dans le regard impénétrable du capitaine. — (Isabelle Eberhardt, Le Major,1903)
- Il portait un costume gris foncé, devait avoir dans les 60 ans, mais restait vif et musclé. Les rides qu'il avait au coin des yeux rayaient de vieillesse son visage dur et impénétrable. — (Jose Rodrigues dos Santos, La formule de Dieu, traduit du portugais par Carlos Batista, Paris : HC éditions, 2012, chap. 4)
- S'il a peu d'affinités avec l’impénétrable Robespierre que tous ces jeunes queutards traitent d’eunuque, il est fasciné en revanche par l’éloquence de l’avocat Danton qui n'a pas son pareil pour retourner un auditoire hostile. — (Alain Bouzy, La loi de la guillotine: La véritable histoire de la bande d'Orgères, Le Cherche-Midi, 2016, part.4, chap.1)
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invariable
- Qui ne change pas.
- L’accueil ne variait point, Mme Bavoil le saluait par l’invariable formule : « voilà notre ami », tandis que le prêtre riait des yeux et lui pressait la main. — (Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale, Plon-Nourrit, 1915)
- L’intitulé reste normalement invariable, quelles que soient les modifications apportées ultérieurement au corps du texte primitif. — (Secrétariat général du gouvernement et Conseil d’État, Guide de légistique, 3e version, La Documentation française, 2017, ISBN 978-2-11-145578-8 → lire en ligne)
- Le cours invariable des astres.
- L’ordre invariable des saisons.
- (Sens figuré) Être invariable dans ses principes, dans ses promesses, dans ses résolutions. — Ma détermination est invariable.
- (Grammaire) Qui n’éprouve aucune modification de genre, de nombre ou de personne.
- Les adverbes sont des mots invariables.
- Particule invariable.
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immensurable
- Qui ne peut être mesuré.
- Le Bouddha et les maîtres qui l’ont suivi disent que les qualités de la nature de bouddha telles que la sagesse, la puissance, la bienveillance et la compassion sont « infinies », « illimitées » et « immensurables ». — (Yongey Mingyour Rinpotché, Bonheur de la sagesse : Accepter le changement et trouver la liberté, Les liens qui libèrent, 2010, p. 153)
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inaliénable
- (Droit) Qui ne peut s’aliéner. Qui ne peut être enlevé.
- Les Représentants du Peuple Français [...] ont résolu d'exposer, dans une Déclaration solennelle, les droits naturels, inaliénables et sacrés de l'Homme. — (Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789).
- Laissons donc les grands propriétaires anglais avec leurs immenses fortunes et leurs immenses propriétés inaliénables, faire des choses qu’il est impossible de mettre en pratique chez nous. — (Jean Déhès, Essai sur l’amélioration des races chevalines de la France, École impériale vétérinaire de Toulouse, Thèse de médecine vétérinaire, 1868)
- (Linguistique) D’une possession grammaticale dans laquelle le possédé est inséparablement lié au possesseur, le possédé étant le plus souvent une partie du corps ou un lien de parenté. Dans certaines langues, le nom inaliénable doit avoir toujours un affixe exprimant le possesseur.
- En koyukon, entseyh (nez) est un nom inaliénable ne pouvant se rencontrer isolément. On trouvera par exemple bentseyh (be + entseyh) pour dire mon nez.
- On sait que les structures grammaticales qui traduisent une relation intrinsèque de possession inaliénable de manière distinctes ne sont pas universelles. — (Marie-Thérèse Vinet & Huijun Zhou, La possession inaliénable en chinois mandarin et en français, page 161)
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amendable
- (Agriculture) Qui peut être amendé.
- Il sera toujours difficile de croire que le malaise social est dû à l'insuffisance naturelle des aliments, alors que la mer est pleine de poissons, que des étendues considérables de terrain fertile ou amendable sont encore en friche. — (Jean Marestan, L'Éducation Sexuelle, Éditions de la "Guerre Sociale", 1910)
- (Droit) Qui encourt une amende
- Qui peut être amélioré, amendé.
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irrévocable
- Qui ne peut être révoqué.
- Au petit matin, juste à l’instant précis où il trempa délicatement son muffin tartiné de beurre de Nailsea dans son Earl Grey préféré, il prit la décision irrévocable de traverser l’Atlantique pour rejoindre le Pacifique. — (Frédéric Bessat, L’incroyable destinée du vieil Oldstone, 2014)
- Beaux serments, jeunes résolutions irrévocables, et que le temps efface et anéantit bien vite, comme tout le reste !... — (Isabelle Eberhardt, Yasmina, 1902)
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inconsommable
- Que l'on ne peut consommer.
- Tout produit qu'une abondance excessive rend inconsommable, devient, pour la quantité non consommée, inutile, sans valeur, non-échangeable. — (Proudhon, Propriété, 1840, page 256)
- Impropre à la consommation.
- Denrée avariée, inconsommable.
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avouable
- Que l’on peut avouer.
- Thérèse s'efforce d'imaginer le premier regard qu'ils échangeront tout à l'heure ; puis cette nuit, et le lendemain, le jour qui suivra, les semaines, dans cette maison d'Argelouse où ils n'auront plus à construire ensemble une version avouable du drame qu'ils ont vécu. — (François Mauriac, Thérèse Desqueyroux, Grasset, 1927)
- Du moins peut-on le supposer, si des intérêts nationaux plus ou moins avouables ne viennent pas compliquer ce problème simple en apparence. — (Vercors, Plus ou moins homme, Albin Michel, Paris, 1950, page 232)
- Le but de la poésie est de dire l’aventure singulière du ON singulier, de désengloutir ou d’amener à, de restituer cette part le plus souvent omise pour des raisons peu avouables. — (Phantomas, 1968, n° 77 à 90, page 101)
- C’est avouable de ne pas supporter son bébé ? C’est avouable de dire que l’on vit un enfer alors qu’on vient de mettre au monde un enfant ? En effet ce n’est pas avouable. — (Renzo Palmonari, La cri de la raison, Publishroom, Orthez, 2018)
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accordable
- Qui peut s’accorder, qu’on peut accorder.
- Ce vieux piano n’est plus accordable.
- C'est donc l'idée de laser accordable qui semble primer, avec pour objectif de naviguer d'une longueur d'onde à une autre longueur d'onde sans être encombré de machines différentes. — (Jean-Paul Rocca, Les lasers en odontologie, 2008)
- Stéphane Lannoy revient sur le penalty accordé hier soir en fin de match et le trouve sévère mais pas scandaleux. Il explique notamment la règle et revient point par point sur ce qui est accordable ou non. — (Stéphane Lannoy sur le penalty accordé à Man. United : "C'est sévère mais pas scandaleux", rmcsport.bfmtv.com, 7 mars 2019)
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indénombrable
- Que l’on ne peut pas dénombrer.
- (Mathématiques) Qui ne peut pas s’injecter dans l’ensemble des entiers naturels. De cardinalité plus grande que l’infini dénombrable.
- Par son argument de la diagonale, Georg Cantor a démontré que l’ensemble des nombres réels est indénombrable.
- (Grammaire) Que l’on ne peut pas compter sans unité de mesure. En français, les noms indénombrables peuvent être précédés d’article partitif du ou de la.
- En anglais, on utilise much pour les mots indénombrables comme l’eau, la neige, le pain et many pour les dénombrables.
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équitable
- Qui a de l’équité.
- Un arbitre équitable.
- Un juge équitable.
- Qui est conforme à l’équité.
- Il est équitable de faire remarquer, en passant, que l’école primaire, tant décriée, et le certificat d’études, si dénigré, ont été en réalité des moyens de francisation d’une efficacité souveraines [sic : souveraine]. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
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aliénable
- (Droit) Qui peut être aliéné.
- Tout homme peut engager ses services, son temps ; mais il ne peut se vendre, ni être vendu ; sa personne n’est pas une propriété aliénable. — (Article 18 de la Constitution du 24 juin 1793)
- (Linguistique) D’une possession grammaticale dans laquelle le possédé peut être séparé du possesseur.
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envisageable
- Qui peut être envisagé.
- L’après-midi même on me téléphonait mais pour me dire très aimablement qu’il n'était pas envisageable de savoir quoi que ce soit jusqu’à nouvel ordre. — (Pierre-Marie Darsse, Béatrice, Éditions Le Manuscrit, Paris , 2004, page 179)
- Jean-François Delfraissy pense qu’il sera envisageable de lever le pass vaccinal dès le printemps. — (Covid-19 : une levée du pass vaccinal envisageable dès le printemps, rmc.bfmtv.com, 17 février 2022)
- En moins de 24h, les tensions entre l’Ukraine et la Russie se sont accrues de manière significative. Alors qu’une proposition de paix restait encore envisageable, la Russie annonçait ce lundi l’indépendance des séparatistes prorusses d’Ukraine. — (Matia Chardon, "Je ne l’ai jamais entendu adopter un ton aussi noir et agressif" : l’annonce de Poutine, un tournant historique dans les relations Russie-Ukraine?, lalibre.be, 22 février 2022)
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altérable
- Qui peut être altéré.
- Parmi les métaux, il y en a de plus ou moins altérables.
- La silice coûte plus cher, est un peu plus réfractaire et un peu moins altérable que lʼargile. — (Henri Le Chatelier, Introduction à lʼétude de la métallurgie: le chauffage industriel, 1912)
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interchangeable
- Qui peut être changé l’un pour l’autre, en parlant des éléments d’un mécanisme ou d’une organisation.
- Dans ce mécanisme il y a des pièces interchangeables.
- […] toutes les grandes émissions télévisées l’ont reçu à grand renfort d’hyperboles interchangeables, […] — (Ray Bradbury, Unterderseaboat Doktor, traduit par Hélène Collon, dans Meurtres en douceur et autres nouvelles, 1997, Denoël, page 21)
- Elle arrive à ce constat dans un passage du livre « La condition ouvrière » , où elle remarque que les pièces détachées dans l’usine où elle travaille lui paraissent traitées plus dignement que les humains, parce qu’on leur reconnaît une forme « d’individualité » (elles sont soigneusement identifiées et étiquetées, comme si elles avaient une sorte « d’état civil »), alors qu’à l’inverse, les ouvriers y sont devenus des êtres anonymes et interchangeables que les patrons déplacent à leur guise sur les différents postes de la chaîne de production. — (Lionel Maurel, Le droit comme outil d’humanisation du travail des données, 12 octobre 2018 → lire en ligne)
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disciplinable
- Qui est aisé à discipliner.
- Tel peuple est disciplinable en naissant, tel autre ne l’est pas au bout de dix siecles — (Rousseau, Du contrat social, page 95, 1762. Siecle est l’orthographe de l’époque.)
- Des recrues facilement disciplinables.
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.