Dictionnaire des rimes
Les rimes en : différence
Que signifie "différence" ?
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- Objet de comparaison, de distinction d’une chose par rapport à une autre.
- Chez le vertébré comme chez l’annelé, nous voyons d’ailleurs les fils ressembler au père ou à la mère, aux différences individuelles près. — (Jean Louis Armand de Quatrefages de Bréau, Les Métamorphoses et la généagénèse, Revue des Deux Mondes, 2e période, tome 3, 1856 (pages 496-519))
- Car il y a plus de différence entre telle et telle tribu peau-rouge, qu'entre un Arabe et un Norvégien, un Anglais et un Turc ! — (René Thévenin & Paul Coze, Mœurs et Histoire des Indiens Peaux-Rouges, Payot, 1929, 2e éd., page 14)
- La principale différence entre le Baccara en banque et le Chemin de fer réside en ce que chaque joueur, dans ce dernier jeu, devient banquier à tour de rôle. — (Frans Gerver, Le guide Marabout de Tous les Jeux de Cartes, Verviers : Gérard & Co, 1966, page 43)
- Dans les auto-mutilations et dans l’auto-chirurgie le sujet s’incise et se sépare aussi quelquefois d’une partie de soi-même, mais il existe des différences essentielles. — (Jules Regnault, La douleur, 1947)
- (Mathématiques) Résultat de la soustraction.
- La différence de 10 et 6 est égale à 4.
- (Finance) Écart qui existe entre le prix d’achat et le prix de vente, ou entre le prix de vente et celui de rachat.
- Payer la différence.
Mots qui riment avec "ance"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "différence".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : ance , ances , anse , anses , ence , ences , ense et enses .
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surveillance
- Action de surveiller.
- […] ; au temps de la République cléricale, la Société de Saint-Vincent-de-Paul était une belle officine de surveillance sur les fonctionnaires de tout ordre et de tout grade ; […]. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, Chap.VI, La moralité de la violence, 1908, p.277)
- À cette époque, la surveillance que la police exerçait sur la vaste population polyglotte de Staten Island s’était beaucoup relâchée, […]. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 236 de l’édition de 1921)
- Le général Sarrail […] interdit aux militaires sous ses ordres d'envoyer leurs lettres par la poste. Toutes les correspondances doivent être remises au vaguemestre. La surveillance est ainsi plus facile. — (Pierre Audibert, Les Comédies de la Guerre, 1928, p.93)
- La rue de Jérusalem, entendez la police, tient ces garnis à l’œil : hôtes de passage, ouvriers journaliers ou escarpes n'échappent pas à sa surveillance […]. — (Ange-Pierre Leca, Et le choléra s'abattit sur Paris - 1832, Albin Michel, 1982, page 23)
- Certains répondants n'hésitent pas à parler même de « flicage » pour décrire le contrôle renforcé de leurs activités par des technologies qui associent une surveillance directe, par le biais notamment du téléphone mobile, et une surveillance indirecte par la traçabilité. — (Charles-Henri Besseyre des Horts, L'entreprise mobile: comprendre l'impact des nouvelles technologies, Pearson Education France, 2008, page 172)
- Croulant sous le poids de charges trop lourdes pour son effectif squelettique, Mont-Mesly regrette de ne pouvoir multiplier à l’infini ses surveillances nocturnes. — (Robert Durand, Gendarmes et voyous en symbiose, Editions Edilivre, 2013, chap. 6)
- Il y a trois types de surveillance dans la société : la surveillance de l’État sur la population ; la surveillance de la société contre elle-même — les citoyennes et citoyens se surveillent les uns les autres — ; et la surveillance qui part des citoyennes et citoyens vers le haut, l’État. — (Vanessa Codaccioni : « L’État nous pousse à agir comme la police », Reporterre, 2021)
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licence
- Permission :
- Permission.
- Ah ! cette ville imbécile et mortelle […]. Elle prend des aspects de nécropole où les macchabées folâtres auraient licence de grimacer et de gesticuler sous un ciel putride, gonflé comme un égout. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 10)
- Pour ce soir, je te donne licence de débiter tes sornettes. — (Michel Zévaco, Le Capitan, 1906, Arthème Fayard, collection « Le Livre populaire » no 31, 1907)
- Il lui était sans limites donné licence de mettre en pièces et en sang la modestie, la pureté, la pudeur et les avilir sous lui à sa guise. — (Joseph Kessel, Les Cavaliers, Gallimard, 1967)
- Permission spéciale, accordée par le gouvernement, pour exporter ou pour vendre certaines marchandises.
- Il obtint une licence pour expédier du vin en pays étranger.
- Licence pour le débit du tabac en détail.
- Un nouveau cabaret ne peut ouvrir sans une licence.
- Je vous affirme que je pense aux licences d'importation et à la prime de transport. La question vitale pour cette région. — (Georges Simenon, Le Blanc à lunettes, chapitre III, Gallimard, 1937)
- Document exprimant officiellement cette permission.
- Lors de l'importation effective, l'importateur est tenu de produire sa licence d'importation approuvée ou une copie de ladite licence.
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défiance
- Sentiment de celui qui se défie de quelqu’un, de quelque chose, ou de lui-même.
- Las enfin de voir mes instances inutiles, je fis servir ; alors ils se décidèrent à accoster, bientôt même ils montèrent à bord sans défiance. — (Voyage de Dumont d’Urville autour du Monde, raconté par lui-même)
- Depuis le commencement de 1820, Cadiz est, aux yeux du gouvernement d’Espagne, en état de suspicion et de défiance. — (Anonyme, Espagne. - Cadiz et Gibraltar, Revue des Deux Mondes, 1829, tome 1)
- L'université de Paris a provoqué souvent les défiances de Rome. — (Jean-Jacques Ampère, La Littérature française au moyen-âge, Revue des Deux Mondes, 1839, tome 19)
- Pour sonder son frère, Aristide, qui n’osait paraître inquiet ouvertement, se contenta de lui demander :— As-tu lu mon article d’hier ? Qu’en penses-tu ?Eugène eut un léger mouvement d’épaules.— Vous êtes un niais, mon frère, répondit-il simplement.— Alors, s’écria le journaliste en pâlissant, tu donnes raison à Vuillet, tu crois au triomphe de Vuillet.— Moi !… Vuillet…Il allait certainement ajouter : « Vuillet est un niais comme toi. » Mais en apercevant la face grimaçante de son frère qui se tendait anxieusement vers lui, il parut pris d’une subite défiance. — (Émile Zola, La Fortune des Rougon, G. Charpentier, Paris, 1871, ch. III ; réédition 1879, p. 99-100)
- Les bourgeois d’une place eussent-ils voulu capituler, que la garnison se gardait contre eux et leur interdisait l’accès des tours et des courtines. C’est un système de défiance adopté envers et contre tous. — (Eugène Viollet-le-Duc, La Cité de Carcassonne, 1888)
- (Proverbial) Défiance est mère de sûreté, pour éviter d’être trompé, il faut ne pas donner légèrement sa confiance.
- (Désuet) Défi, action de défier.
- On annonça qu’un héraut du comte de Ravenstein venait d’entrer dans la cour du château, apportant les défiances de son maître. — (Alexandre Dumas, Othon l’archer, 1839)
- Dans un geste de défiance envers Donald Trump, engagé dans une lutte sans merci pour faire annuler sa défaite électorale, le chef de la majorité républicaine au Sénat, Mitch McConnell, a félicité Joe Biden et Kamala Harris pour leur victoire électorale et a demandé aux républicains de cesser leurs manœuvres pour tenter de renverser le résultat du scrutin. — (Normand Lester, McConnell se rend. Fin de la sédition Trumpienne?, Le journal de Québec, 16 décembre 2020)
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décroissance
- Action de décroître ou résultat de cette action.
- La mortalité est en décroissance.
- Depuis quelques années, et en particulier à l’occasion de la crise récente et de ses manifestations intenses dans le secteur immobilier, le phénomène des Shrinking Cities, ou villes en décroissance, a fait l’objet d’un intérêt croissant, à la fois sur le plan médiatique et dans la recherche urbaine. — (Manuel Wolff, Sylvie Fol, Hélène Roth et Emmanuèle Cunningham-Sabot, Shrinking Cities, villes en décroissance : une mesure du phénomène en France, Cybergeo : revue européenne de géographie, décembre 2013)
- Concept politique, économique et social qui remet en question l'idée selon laquelle la croissance économique est un bienfait à long terme pour l'humanité.
- Le groupe LR au Conseil de Paris recevait le chantre de la décroissance Jean-Marc Jancovici. — (journal 20 minutes, édition Paris-IDF, 19 septembre 2022, page 3)
- La décroissance matérielle de la production et de la consommation, la réorganisation de l’économie selon des critères écosociaux, le potentiel nouveau de technologies et de formes organisationnelles alternatives, impliquent des effets contradictoires sur le PNB. Mais vu qu’il exprime une valeur n'ayant que peu à voir avec la qualité de la vie, la question est en tout cas secondaire. — (Rolf Steppacher, Impératifs et limites de la croissance, Articulo : Journal of Urban Research, 2/2006)
- (Foresterie) Réduction du diamètre d’un arbre à mesure que l’on remonte son tronc.
- Le rendement en scierie est également corrélé à la décroissance des fûts. Les itinéraires du présent guide, en préconisant des premières éclaircies plus tardives qu’auparavant, devraient aboutir à des décroissances bien inférieures à celles données dans les tableaux de classement des bois ronds. Dans les plantations où cette décroissance peut être forte, elle sera corrigée par des élagages artificiels sous certaines conditions […]. — (Thierry Sardin, Massif Vosgien : sapin, épicéa et pin sylvestre, Office national des forêts, 2012, ISBN 978-2-84207-356-5)
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assurance
- Certitude.
- On ne peut plus douter de cette nouvelle, on en a une entière assurance. J’ai l’assurance que cette place me sera donnée.
- Confiance.
- Prenez cette étoffe avec assurance, en assurance, elle est fort bonne. En toute assurance.
- (En particulier) Confiance en soi-même.
- Choyé par les siens, protégé par ses aînés, il avait conquis l’assurance, l’arrogance presque de ceux qui se sentent forts, […]. — (Louis Pergaud, Une revanche, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- (Par extension) Ensemble de paroles, de promesses, de protestations par lesquelles on s’efforce de donner à une personne la certitude de quelque chose, ou de lui inspirer de la confiance.
- Ce ne sont pas là de vaines assurances, des assurances en l’air. — Donner à quelqu’un des assurances de sa fidélité, de son dévouement. — On lui a donné l’assurance qu’il serait nommé. Recevoir l’assurance d’une chose.
- Hardiesse.
- Pour accuser avec une telle assurance, il fallait qu'existât la preuve indéniable de la félonie de François. — (Jean Rogissart, Hurtebise aux griottes, L’Amitié par le livre, Blainville-sur-Mer, 1954)
- C’est un jeune acteur, qui n’a pas encore d’assurance. Prenez de l’assurance.
- Ayez plus d’assurance. Montrez de l’assurance. Perdre son assurance. Une noble assurance.
- (Rare) (Vieilli) Sûreté ; état où l’on est hors de péril.
- Je l’ai mis en lieu d’assurance.
- (Spécialement) Promesse, obligation nantissement, etc., qu’on donne pour servir de sûreté à quelqu’un avec qui l’on traite.
- Je vous donnerai vos assurances, une bonne assurance. C’est un homme dont il est prudent d’exiger des assurances.
- (Spécialement) (Assurance) Contrat par lequel on garantit contre certains risques sa personne ou son bien, ou par lequel, à de certaines conditions, on assure à soi ou à d’autres le paiement d’une somme convenue.
- Les sociétaires soumis à l’assurance obligatoire auront à supporter deux tiers du montant des cotisations, l'autre tiers est à la charge du patron. — (Statut de la Caisse locale générale de secours en cas de maladie pour l'arrondissement de Metz-campagne - Valable à partir du 1er janvier 1914, § 49, imp. H. Jauch, Metz, 1914, page 80)
- […] des observateurs, […] signalent chez les campagnards du Lot comme une tare tout à fait caractéristique un individualisme outrancier, féroce, têtu, rétrograde qui leur a laissé ignorer jusqu'à ce jour les bienfaits de la solidarité, de l'entr’aide et même, dans bien des cas, de l'assurance et du remembrement. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
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condescendance
- Complaisance qui fait qu’on se rend aux sentiments, aux volontés de quelqu’un. Mais depuis le XIXe siècle, le sens a glissé vers la 2e définition[1].
- Mme de Rênal s’était trouvée assez de sens pour oublier bientôt, comme absurde, tout ce qu’elle avait appris au couvent ; […] Avec l’apparence de la condescendance la plus parfaite, et d’une abnégation de volonté, que les maris de Verrières citaient en exemple à leurs femmes, et qui faisait l’orgueil de M. de Rênal, la conduite habituelle de son âme était en effet le résultat de l’humeur la plus altière. Telle princesse, citée à cause de son orgueil, prête infiniment plus d’attention à ce que ses gentilshommes font autour d’elle, que cette femme si douce, si modeste en apparence, n’en donnait à tout ce que disait ou faisait son mari. Jusqu’à l’arrivée de Julien, elle n’avait réellement eu d’attention que pour ses enfants. — (Stendhal, Le Rouge et le Noir, 1830)
- […], je vais vous remettre les deux lignes ; vous les porterez au grand homme en l’assurant d’une entière condescendance à ses désirs ; mais à une condition. — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844 ; page 337 de l’édition Houssiaux de 1855)
- Delouche nous offre à chacun la goutte, mais il n’y a qu’un verre et nous buvons tous dans le même. On me sert le premier avec un peu de condescendance, comme si je n’étais pas habitué à ces mœurs de chasseurs et de paysans… — (Alain-Fournier, Le Grand Meaulnes, 1913)
- Bienveillance mêlée d’un léger mépris ; comportement distant, presque hautain, arrogant, ou qui pourrait être ressenti comme tel.
- Oh ! l’ignorance ! murmura le savant, et il ajouta tout haut avec ce ton de condescendance doctorale particulier aux disciples d’Esculape : mon ami, je cueille des simples que je collectionne, afin de les classer dans mon herbier ; […]. — (Gustave Aimard, Les Trappeurs de l’Arkansas, 1858)
- Puis, dans la songerie de Clotilde, la figure de sa grand’mère Félicité s’évoquait. Celle-ci venait la visiter de temps à autre, avec une condescendance de parente puissante, qui est d’esprit assez large pour pardonner toutes les fautes, quand elles sont cruellement expiées. — (Émile Zola, Le Docteur Pascal, G. Charpentier, 1893, chapitre XIV)
- Il saluait chapeau bas tous ceux qui appartenaient à une classe sociale supérieure à la sienne, il traitait avec mépris ou condescendance ses inférieurs, […]. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910)
- En Afrique, un Blanc qui adresse la parole à un Noir n’a plus la condescendance raciste des colonisateurs d’antan ; désormais c’est bien plus violent. Désormais, il a le regard apitoyé du prêtre qui administre l’extrême-onction à un condamné à mort. — (Frédéric Beigbeder, 99 francs, Gallimard, 2000, collection Folio, page 141)
- Lorsqu’il gémit et dans mon cou laissa tomber sa tête, porté enfin, sur et dans mon ventre, j’en conçus avec étonnement, une fugitive condescendance. — (Marie Darrieussecq, Claire dans la forêt, nouvelle, supplément au magazine « Elle », 2000, page 13)
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déhiscence
- (Médecine) Ouverture et destruction de la zone pélucide qui permet la libération du blastocyte dans l’utérus et sa fixation à l’endomètre.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
- (Botanique) Ouverture qui se produit dans un organe clos le long de la suture d’union de ses parties distinctes.
- C’est l’époque de la déhiscence, le fruit s’ouvre et les graines sautent. — (Duhamel)
- (En particulier) Ouverture spontanée des anthères pour laisser sortir le pollen, ou du péricarpe pour laisser échapper les graines, les semences.
- Déhiscence de l’anthère d’une étamine.
- (Par extension) Dissémination des membres d’une communauté.
- À la fin de ces études, il fallait affronter le brevet supérieur, dont les résultats prouvaient que la « promotion » était parvenue à maturité.Alors, par une sorte de déhiscence, la bonne graine était projetée aux quatre coins du département, pour y lutter contre l'ignorance, glorifier la République, et garder le chapeau sur la tête au passage des processions. — (Marcel Pagnol, La gloire de mon père, 1957, collection Le Livre de Poche, page 27)
- (Par extension) (Littéraire) Séparation.
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puissance
- Pouvoir d’imposer son autorité.
- La puissance du faible qui peut se glisser partout est plus grande que celle du fort qui se repose sur ses canons. — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
- Domination, empire.
- Mais quand l’Église, profitant de l’effondrement de la puissance romaine et du désarroi provoqué à travers les Gaules par les invasions barbares, s’installa dans le pays sans que nul n’y prît garde, son premier soin fut de s’assurer de la possession des terres. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
- État souverain.
- Il jouait bien involontairement un rôle sinistre et mystérieux – le rôle d’espion international. Il surprenait des secrets ; il menaçait, en fait, les projets d’une puissance non moindre que l’Empire Germanique ; il se jetait étourdiment dans le foyer ardent de la WeltPolitik. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 112 de l’édition de 1921)
- L'Autriche déclarait en outre, qu'elle trouvait inadmissible que, dans l'article 3, les puissances se congratulassent de la signature de la paix entre la Prusse et le Danemarck, les hostilités ayant formellement repris. — (Eugène de Guichen, Les grandes questions européennes et la diplomatie des puissances sous la seconde république française, Paris : chez Victor Attinger, 1929, page 112)
- Au total, la Révolution n’est restée maîtresse du terrain qu’en Russie, après une lutte acharnée des Rouges contre les Blancs, ceux-ci soutenus par les puissances occidentales. — (Jacques Delpierrié de Bayac, Histoire du Front populaire, Fayard, 1972, page 13)
- Au moment où prenaient fin les principaux affrontements de la Seconde Guerre mondiale, les États-Unis, sur le plan militaire, s’étaient substitués dans le monde entier à la plupart des autres puissances capitalistes. — (Armando Uribe, Le livre noir de l’intervention américaine au Chili, traduction de Karine Berriot et Françoise Campo, Seuil, 1974)
- (Familier) (Au pluriel) Ceux qui possèdent les premières dignités de l’État.
- Avoir accès auprès des puissances.
- Il ne faut pas se brouiller avec les puissances.
- Il est bien avec toutes les puissances du jour.
- Pouvoir de faire une chose.
- Leur pouvoir était illimité ; ils guérissaient les malades abandonnés des médecins, rendaient fécondes les terres stériles, arrêtaient les épidémies de bestiaux, mais ils n’étaient point toujours d’humeur à ces sorcelleries bienfaisantes, et, plus volontiers, ils se servaient de leur puissance magique pour tourmenter les hommes et les bêtes. — (Octave Mirbeau, Rabalan)
- Ne revenez plus, monsieur, autrement vous tueriez aussi la mère, car la puissance de Dieu est infinie, mais la nature humaine a ses limites. — (Honoré de Balzac, L’Envers de l’Histoire contemporaine, 1848, deuxième épisode)
- À l’état naturel, les résineux comme les feuillus ont une grande puissance de conquête et une grande longévité. — (Henri Gaussen, Géographie des Plantes, Armand Colin, 1933, page 16)
- Force.
- Il affirme ainsi sa puissance, un peu par défi contre ceux de Vencimont ou de Vinemme, des Belges qui viennent se vanter en France de leurs forces pour enjôler les filles. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- (Sociologie) Probabilité, potentiel, capacité d’un acteur d’imposer sa volonté à un autre.[1]
- (Sens figuré) Ce qui exerce beaucoup d’empire sur l’âme ou sur l’esprit.
- Le général se croyait sous la puissance d’un songe, quand il se trouva les mains liées et jeté sur un ballot comme s’il eût été lui-même une marchandise. — (Honoré de Balzac, La Femme de trente ans, Paris, 1832)
- Il est donc impossible pour le vétérinaire légiste, s’il n’a recueilli aucun renseignement, de pouvoir affirmer, à l’examen d’une morsure, si cette morsure a été faite par un animal sain ou un animal en puissance de rage. — (Alfred Gallier, Médecine légale vétérinaire, 1895)
- Efficacité qu’on attribue à certains remèdes, à certaines substances. Vertu, propriété.
- Le quinquina a la puissance de guérir la lièvre. - L’aimant a la puissance d’attirer le fer.
- (Philosophie) Possibilité qui n’est pas encore réalisée.
- Réduire la puissance en acte.
- Un gland est un chêne en puissance, parce qu’un gland peut devenir un chêne.
- Mais le frisson n’était pas une qualité naissante, un passage de la puissance à l’acte; c’était une chose; une chose-frisson se coulait dans l’arbre, s’en emparait, le secouait, et soudain l’abandonnait, s’en allait plus loin tourner sur elle-même. — (Jean-Paul Sartre, La Nausée, 1938)
- (Mécanique) Ensemble de forces motrices, de tout ce qui imprime ou peut imprimer un mouvement.
- Dans un moulin à eau, l’eau est la puissance.
- Toutes les puissances mécaniques se réduisent au levier et au coin.
- Puissance motrice.
- (Optique) Portée d’un instrument d’optique.
- Si, avec un télescope d’une profonde puissance, nous examinons soigneusement le firmament, nous découvrirons une ceinture de groupes faite de ce que nous avons jusqu’à présent nommé des nébuleuses, […]. — (Edgar Poe, Eureka, 1848, traduction de Charles Baudelaire, 1864)
- (Physique) Quantité d’énergie ou de travail fourni, ou susceptible d’être fourni ou consommé, par unité de temps, mesurée en watts.
- Malgré la marche extrêmement régulière du moteur, malgré son déploiement absolu de puissance, j’ai dû arracher le manche de toute la force de mes deux bras. — (Dieudonné Costes et Maurice Bellonte, Paris-New-York, 1930)
- Le 15 janvier 1924, la centrale produit ses premiers kilowattheures. La station affiche bientôt une puissance de 124 MW. — (Ludovic Dupin, « La centrale qui a électrifié la Bavière », dans L’Usine nouvelle, n°3252, 8 septembre 2011, page 8)
- (Par extension) (Familier) Consommation d’un appareil électrique.
- La puissance de cette ampoule est de 40 watts.
- (Géologie) Épaisseur d’une couche de minerai exploitable entre deux couches de roches.
- Elle se présente en couches d’épaisseur très-variable, qui quelquefois n’ont que 4 à 5 mètres de puissance, et d’autres fois dépassent 50 mètres ; mais il est à remarquer que les couches les plus puissantes sont rarement les plus avantageuses pour l’exploitation. — (Edmond Nivoit, Notions élémentaires sur l’industrie dans le département des Ardennes, E. Jolly, Charleville, 1869, page 17)
- (Au pluriel) (Religion) Une des hiérarchies des anges.
- Voici comment s'exprime saint Grégoire le Biglosse : « Nous reconnaissons neuf degrés ou ordres d’Anges, parce que la Parole de Dieu rend témoignage des Anges, des Archanges, des Vertus, des Puissances, des Principautés, des Dominations, des Trônes, des Chérubins et des Séraphins. — (Macaire, Théologie dogmatique orthodoxe, tome 1, traduit du russe par un russe, Paris : chez Joël Cherbuliez, 1859, p. 484)
- Afin d’en finir avec cette orfèvrerie symbolique, disons encore que […] la sarde évoque les Séraphins, la topaze les Chérubins, le jaspe les Trônes, la chrysolithe les Dominations, le saphir les Vertus, l’onyx les Puissances, le béryl les Principautés, le rubis les Archanges et l’émeraude les Anges. — (Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale, Plon-Nourrit, 1915)
- (Mathématiques) Produit d’une quantité un nombre entier de fois par lui-même, la quantité pouvant être un nombre réel ou complexe, une indéterminée, etc.
- 128 est une puissance de 2.
- (Mathématiques) Nombre de fois qu’on multiplie une quantité par elle même.
- 3 élevé à la puissance 4 vaut 81.
- (Droit) ?
- Cette femme est en puissance de mari, (Droit) Elle ne peut contracter ni disposer de rien sans être autorisée de son mari.
- De notre pleine puissance, (Histoire) Formule dont le roi se servait en certaines lettres patentes.
- Gusman (parlant de Don Juan) --... jusqu’à forcer dans sa passion l’obstacle sacré d’un couvent, pour mettre Done Elvire en sa puissance. — (Molière, Don Juan, acte I scène I)
- (Équitation) Concours de saut d’obstacles de quatre à six obstacles dont un mur, ou un vertical de remplacement, qui doit être l’obstacle le plus haut.
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dissidence
- Action ou état de ceux qui s’éloignent de la doctrine ou de l’opinion majoritairement admise, surtout en matière religieuse et politique.
- Dissidence d’opinions.
- L’assemblée paraissait unanime, cette proposition y a fait naître une dissidence fâcheuse.
- J’ai eu depuis des maîtres autrement brillants et sagaces ; je n’en ai pas eu de plus vénérables, et voilà ce qui cause souvent des dissidences entre moi et quelques-uns de mes amis. — (Ernest Renan, Souvenirs d’enfance et de jeunesse, 1883, collection Folio, page 18)
- L'organisation basée aux États-Unis affirme qu'un modèle mondial de violence et d'intimidation destiné à étouffer la dissidence peut être observé dans une étude de 31 pays ciblant des centaines de victimes dans 79 autres États. Le rapport nomme six pays qui nuisent à la démocratie : la Chine, le Rwanda, l'Arabie saoudite, l'Iran, la Russie et la Turquie, alliée du Canada à l'OTAN. — (La Presse canadienne, L'ingérence étrangère, une menace à la démocratie, selon un nouveau rapport, radio-canada.ca, 4 février 2021)
- Territoire peuplé de rebelles.
- Ni cette nuit vécue en dissidence et dont le souvenir me revient.Nous étions trois équipages de l'Aéropostale échoués à la tombée du jour sur la côte de Rio de Oro. Mon camarade Riguelle s'était posé d'abord, à la suite d'une rupture de bielle; [...]. — (Antoine de Saint-Exupéry, Terre des hommes (1939), IV, 3.)
- Au cours des premières années de la ligne Casablanca-Dakar, à l'époque où le matériel était fragile, les pannes, les recherches et les sauvetages nous ont contraints d'atterrir souvent en dissidence. — (Antoine de Saint-Exupéry, Terre des hommes (1939), II.)
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reconnaissance
- Action par laquelle on retrouve dans sa mémoire l’idée, l’image d’une chose ou d’une personne quand on vient à la revoir.
- Une lettre fut cause de leur mutuelle reconnaissance. - Il reconnut les meubles qu’on lui avait volés ; et, après que la reconnaissance qu’il en fit eut été vérifiée devant le juge, ils lui furent délivrés.
- Action d’examiner en détail et avec soin certains objets pour en constater l’espèce, le nombre, etc.
- Dans les premières grammaires du français, se pose le problème de la reconnaissance de l’article comme catégorie, ou plutôt celui de la forme que doit prendre son traitement. — (Jean-Marie Fournier, À propos des grammaires françaises des XVIIe et XVIIIe siècles : le traitement des exemples et des parties du discours , dans Histoire Épistémologie Langage, 1998, volume 20, n° 20-2, page 135)
- Faire la reconnaissance des lieux, des meubles, des papiers. - La reconnaissance sera longue.
- Acte par lequel on reconnaît qu’on a reçu quelque chose, soit par emprunt, soit en dépôt, ou pour reconnaître qu’on est obligé à quelque chose.
- Pourtant, tous les actes unilatéraux ne sont pas réceptices alors même qu'ils produisent des effets sur des tiers. Ainsi, la reconnaissance d’enfant naturel, le testament et l'acceptation de succession sont de nature à produire des conséquences sur des tiers. Pourtant ils ne s'adressent à personne. — (Jamal Rbii, « L’acte unilatéral réceptice », dans Métamorphoses de l’acte juridique, sous la direction de Marc Nicod, Presses de l'Université de Toulouse 1 Capitole, 2011, page 98)
- Il me donna ses pierreries en garde, je lui en donnai ma reconnaissance. Il m’a passé une reconnaissance de la rente, de la pension qu’il me doit.
- Aveu ou confession d’une faute.
- Cette prompte reconnaissance de sa faute lui en a mérité le pardon.
- (Diplomatie) Action de reconnaître, d’admettre comme légal un gouvernement étranger.
- La reconnaissance de ce gouvernement par l’Angleterre ne se fit point attendre.
- Gratitude ; souvenir des bienfaits reçus.
- Eh ! Mon cher grand génie, vous êtes un homme supérieur, vous savez bien que la reconnaissance est un mot d’imbécile, on le met dans le dictionnaire, mais il n’est pas dans le cœur humain. — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
- Et ce pauvre hère, ragaillardi lui aussi par le thé et la bonne chère, traduit alors la reconnaissance de son estomac repu par un concert qui porte la satisfaction générale à son comble. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 32)
- Sa santé laissant de plus en plus à désirer il avait refusé le renouvellement de son mandat de T∴ P∴ S∴ G∴ C∴, mais le Sup∴ Cons∴, désireux de lui témoigner sa reconnaissance et de conserver sa précieuse collaboration, lui décerna à l’unanimité le titre de T∴ P∴ S∴ G∴ C∴ d'Honneur. — (Ordre maç∴ mixte international "Le Droit humain", Hommage à nos aînés, Comité d’édition de l’ordre, 1954, page 60)
- (Spécialement) Considération.
- Chez Aviapartner, les syndicats demandent « une juste reconnaissance de leur travail » soit « au moins 200 euros brut ». — (journal Sud-Ouest, édition Charente-Maritime / Charente, 16 juillet 2022, page 6)
- Un troisième ami de la maison, le principal du collège d’Arbois, M. Romanet, exerça une influence décisive sur la carrière de Louis Pasteur. Ce maître, qui se proposait chaque jour d’élever davantage l’esprit et le cœur de ses collégiens, inspirait à Pasteur quelque chose de plus que le respect et la reconnaissance; c’était de l’admiration. — (René Vallery-Radot, La vie de Pasteur, Hachette, 1900, Flammarion, 1941, page 14)
- Raschi, en se cantonnant dans son rôle de commentateur, s'est attiré, lui, la reconnaissance de tous. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
- (Militaire) Action d’examiner la position, la nature d’un terrain et les dispositions de l’ennemi.
- […], et, pour se procurer des renseignements précis en faisant quelques prisonniers, il résolut de lancer une vigoureuse reconnaissance de l'autre coté de Buzancy. Mais cette reconnaissance ne tarda pas à prendre les proportions d'un véritable combat, […]. — (Vicomte Ulric-Guelfe de Civry, Un engagement de cavalerie, le combat de Buzancy, 27 Août 1870, Londres : Arliss Andrews, 1878)
- Le 22 Août, la marche vers le Nord devait être continuée. Mais un épais brouillard couvrait le sol empêchant les reconnaissances. — (Colonel-commandant Gelbert, Historique du 8e Régiment de Chasseurs : Campagne 1914-1918, Luxeuil : chez A.-F. Faivre d'Arcier, s.d (vers 1920), p. 5)
- En résumé, la reconnaissance a pour but de communiquer de l’information au commandant pour qu’il prenne des décisions éclairées. — (Vladimir Kessia, « La reconnaissance blindée : son rôle au sein de l’Armée canadienne », dans Revue militaire canadienne, printemps 2022 [texte intégral])
- (Marine) Action d’apercevoir, de découvrir, d’explorer des côtes, des rades, etc., en naviguant.
- Il fit la reconnaissance d’une baie qui avait échappé à tous les autres navigateurs.
- (Droit féodal) Droit payable en nature.
- Dès 1505, nous voyons le receveur de Saint-Dié adjuger, pour douze années, à un habitant de Plainfaing, la part du prince sur le Rosberg, moyennant un canon de 32 francs et une reconnaissance de 2 fromages. — (Pierre Boyé, Les Hautes-Chaumes des Vosges, Rencontres transvosgiennes, 2019, ISBN 978-2-9568226-0-8)
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prestance
- Maintien imposant.
- Sa taille était élevée, et sa prestance, que l’âge et la fatigue avaient respectée, était droite et majestueuse. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
- Pourvue d’une instruction supérieure, elle a commencé par des éducations particulières, mais sa prestance d’ogre faisait peur aux petites filles. — (Hector Malot, En famille, 1893)
- Elle était une de ces femmes auxquelles leur forte taille et leur prestance masculine donneraient le droit de s’habiller, sans qu’on les remarquât, en homme. — (Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale, Plon-Nourrit, 1915)
- C’était un homme de belle prestance, blond, l’œil profondément enfoncé sous l’arcade, le nez camard, les pointes de la moustache relevées à angle droit, et de longues mains blanches. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 146 de l’édition de 1921)
- À plus de quatre-vingt ans, elle avait encore une prestance agréable et, ce qui m’avait toujours frappé et surpris, un cou parfait, sans une ride. Le devait-elle aux vertus du vinaigre de Bully dont elle faisait usage ? — (Édouard Bled, « Mes écoles », Robert Laffont, 1977, page 105)
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intendance
- Fonction d’un intendant.
- Il lui a donné l’intendance de sa maison, de ses finances, de ses biens.
- (Par extension) — Cela n’est pas de son intendance.
- (Militaire) Corps chargé de tout ce qui concerne l’administration et la comptabilité de l’armée.
- […] il ne reste plus un habitant, plus une tête de bétail, plus un boisseau de grain. L’intendance ne réussit plus à pourvoir aux besoins de tous les ventres affamés dont elle a la charge. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 96)
- Les camions de l’intendance regagnent sans dignité l’arrière. — (Jean Giraudoux, Retour d’Alsace - Août 1914, 1916)
- Ce soudain branle-bas de combat gagna jusqu’à l’intendance. On vit des secrétaires, cuisiniers et autres non-combattants entourer les instructeurs pour s’initier rapidement au maniement du bazooka et du mortier de tranchée, et apprendre l’art de poser une mine. — (Peter Elstob, Bastogne : la bataille des Ardennes, traduit par André Comhaire, Verviers : Gérard & cie (collection Marabout), 1970, page 51)
- Endroit où sont les bureaux de celui qui remplit la fonction d’intendant.
- (En particulier) (Histoire) Charge, fonction publique ou autre, maintenant abolies.
- L’intendance des bâtiments.
- L’intendance des menus plaisirs.
- L’intendance des vivres.
- L’intendance d’une province.
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stance
- Nombre déterminé de vers offrant un sens complet, et assujetti, pour la mesure des vers et l’ordre des rimes, à une règle qui s’observe dans toute la pièce.
- Quatre jeunes filles, […], conduisaient le chœur, élevant au ciel pour l’âme du défunt, une hymne dont nous n’avons pu retrouver que deux ou trois stances. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
- C’est, dit-elle, de simples stances sur lesquelles j’ai osé plaquer des réminiscences d’airs allemands. — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
- Au lieu d’admirer les fleurs, Samuel Cramer, à qui la phrase et la période étaient venues, commença à mettre en prose et à déclamer quelques mauvaises stances composées dans sa première manière. — (Charles Baudelaire, La Fanfarlo, 1847 ; Gallimard, 2012, collection Folio, page 25.)
- Stances irrégulières, vers dont les stances diffèrent entre elles par le nombre ou la mesure des vers ou par l’entrelacement des rimes.
- (Golf) Position des pieds au sol lors de la frappe.
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circonstance
- Particularité qui accompagne et distingue un fait, une situation, etc.
- Apprécier les circonstances dans chaque cas particulier, tel est donc le rôle essentiel du chef. Du fait qu’il les connaît, qu’il les mesure, qu’il les exploite, il est vainqueur ; du fait qu’il les ignore, qu’il les juge mal, qu’il les néglige, il est vaincu. — (Charles de Gaulle, Le Fil de l’épée, éd. Union générale d’édition, coll. 10 18, 1962, partie De la Doctrine, chap. 1, p. 111)
- Le flot et le jusant courant au large, sans interruption, pendant 2 ou 3 heures après la haute ou basse mer sur la côte, circonstance dont il faut soigneusement tenir compte en franchissant les bancs. — (C. B. Matenas, Renseignements nautiques sur les côtes de France, d’Angleterre, d’Écosse, […], p.213, 1851)
- Jamais Président n’avait été inauguré dans des circonstances aussi dramatiques. Quatorze millions de sans-travail, et leur nombre augmentant chaque jour,... — (André Maurois, Chantiers américains, 1933)
- C’est un garçon fort agréable que Bernard. Soigné, rasé de près, le teint clair, il s’exprime dans une langue choisie et ne fait usage de l’argot qu’en d’exceptionnelles circonstances. — (Francis Carco, Images cachées, Éditions Albin Michel, Paris, 1928)
- Il est expliqué plus bas que le scandale n’est qu’un mot, qu’on fait naitre la chose selon les besoins et les circonstances et que le plus scandaleux n’est point que tel banquier couche, un beau jour à la Santé, mais que tant d’autres dorment paisibles dans leurs draps. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 173)
- (Au pluriel) Événement particulier ; occasion particulière.
- […], puis M. Goulden tira de l’armoire une bouteille de son vin de Metz, qu’il gardait pour les grandes circonstances, et nous soupâmes en quelque sorte comme deux camarades ; […]. — (Erckmann-Chatrian, Histoire d’un conscrit de 1813, J. Hetzel, 1864)
- Dans les circonstances difficiles il ne faut pas dédaigner de faire appel, comme autrefois les Germains, aux conseils des femmes ; car elles ont une manière de concevoir les choses toute différente de la nôtre. — (Arthur Schopenhauer, Essai sur les femmes, dans Pensées & Fragments, traduction par J. Bourdeau , Félix Alcan, éditeur, 1900 (16e éd.))
- Une anecdote locale plutôt symbolique raconte que le coq du clocher de l'église de Saint-Vincent, dont la construction fut commencée en 1934, aurait disparu dans de bien mystérieuses circonstances, qu'on attribue à l’archevêque O’Leary. — (Juliette Marthe Champagne, De la Bretagne aux plaines de l'Ouest canadien: lettres d'un défricheur franco-albertain, Alexandre Mahé (1880-1968), CELAT/Presses de l'Université Laval, 2003, p. 201)
- (Grammaire) Rapports de temps, de lieu, de manière, de cause, etc., qui entourent l’action ou l’état exprimé par un verbe.
- Compléments de circonstance ou compléments circonstanciels.
- Conjoncture présente ; situation actuelle des choses.
- Tous ont successivement combattu pour ou contre les Jacobins, selon les temps & les circonstances. — (Maximilien de Robespierre, Discours contre Brissot & les girondins, 10 avril 1793)
- Entre les philosophes, dont l’habileté en affaires était devenue suspecte, et les praticiens, dont la routine venait d’être convaincue d’impuissance, M. Necker s’offrait comme un moyen terme: il était l’homme de la circonstance : il fut choisi. — (Julie de Quérangal, Philippe de Morvelle, Revue des Deux Mondes, T.2,4, 1833)
- Il n'y a pas de corporation ecclésiastique qui ait plus asservi aux circonstances ses doctrines et sa conduite que le haut clergé anglican. — (Ferdinand Goldschmidt, Histoire politique de Guillaume III, Paris : chez Adolphe Blondeau & au Comptoir des Imprimeurs-Unis, 1847, p. 21)
- Je savais bien que ces protestations ne servaient à rien et que, dans ces circonstances, en appeler au respect de la légalité devant ces brutes était ridicule […]. — (Henri Alleg, La Question, 1957)
-
gouvernance
- (Désuet) Dans le nord de la France (Flandre, Artois), bailliage.
- La gouvernance d’Arras, de Lille, etc.
- (Anglicisme) Mode de gestion des affaires, art du « bien gouverner ». — Note : Cette notion est sujette à controverse, car définie et entendue de manières très diverses, voire opposées.
- Le numérique, comme moteur d'un changement de l'école, ne peut agir que dans le cadre d'une gouvernance éducative renouvelée, qui fait confiance à l’encapacitation des acteurs locaux : l'Australie et le Royaume-Uni illustrent ici cette approche. — (Bernard Cornu & Jean-pierre Véran, « Le numérique et l'éducation dans un monde qui change », dans la Revue internationale d'éducation-Sèvres, n° 67 : Pédagogie et révolution numérique, décembre 2014, page 42)
- La gouvernance est sage et paternaliste, la politique infantile et malpolie. C’est pour ça que les peuples adultes préfèrent la politique à la gouvernance. — (Omar Saghi, « Soyez polis, dites gouvernance », Tel quel, n° 596 (http:/www.telquel-online.com))
- Le président Abdelaziz Bouteflika n'avait, à aucun moment, admis l'idée que l’Algérie et les Algériens étaient prêts, politiquement et culturellement, à vivre sous le régime de la démocratie. Dans la pensée du démocrato-sceptique qu'il était, celle-ci ne saurait fonctionner autrement que selon la mécanique obsolète de la moubayaâ, une gouvernance dirigiste à consonance mystique. — (Badr'eddine Mili, Les présidents algériens à l'épreuve du pouvoir, Casbah Éditions, 2015, page 76)
- (Spécialement) Structure supranationale d'encadrement, d'orientation et de réglementation plus ou moins formelle.
- Le terme gouvernance, l'« art ou la manière de gouverner », était employé en ancien français jusqu'au XIVe siècle comme synonyme de gouvernement. Tombé en désuétude, il réapparut dans les années 1990 par le biais de l'anglais (governance). Bien que ce vocable irrite certains penseurs, comme l'universitaire canadien Alain Deneault, qui le considère comme une façon de travestir la mainmise des entreprises privées sur l'État, l'expression « gouvernance mondiale » désigne aujourd'hui l'ensemble des règles d'organisation des sociétés humaines à l'échelle de la planète. — (Mathieu Ricard, Plaidoyer pour l'altruisme, NiL, Paris, 2013, page 760)
- La gouvernance est intimement liée au cosmopolitisme. Bien qu'il n'existe pas de démocratie mondiale, il existe bien une gouvernance mondiale. Des tribunaux internationaux (Cour pénale), des organisations régulatrices de l'économie (Banque mondiale, Fonds monétaire international), de la culture (UNESCO), du politique (Organisation des Nations unies), le marché, ses entreprises mondialisées et ses organismes régulateurs, les réseaux mondialisés issus de la société civile (organisations non gouvernementales), les diasporas, et j'en passe, constituent effectivement la toile de fond d'une gouvernance mondiale. La gouvernance se différencie d'un gouvernement mondial par le fait qu'elle n'a pas de centre, de frontières précises, n'est pas le lieu d'une souveraineté, mais des lieux où se nouent de multiples souverainetés; elle fonctionne en réseau. Le lieu d'un gouvernement est visible, alors que les lieux de la gouvernance sont invisibles. Le gouvernement renvoie à un démos, à une politie; la gouvernance, pour employer l'expression de Hardt et Negri, renvoie quant à elle à la « multitude ». — (Argument, volume XXII, n° 2, printemps-été 2020, page 161)
- Manière de concevoir et d’exercer l’autorité à la tête d’une entreprise, d’une organisation, d’un État.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
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négligence
- Défaut de soin, d’exactitude, d’application.
- Des prêtres prêchaient que les malheurs du pays étaient la conséquence des hérésies et de la négligence des devoirs religieux. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
- Ce texte a été corrigé avec beaucoup de négligence.
- Il aura peine à se faire pardonner ses négligences.
- (En particulier) Le peu de soin qu’une personne apporte à son vêtement, à son extérieur.
- Ce savant affecte dans sa mise une excessive négligence.
- Faute légère que fait un auteur, lorsqu’il n’apporte pas assez de soin à corriger son style.
- Il y a dans cet ouvrage des négligences qu’il sera facile de corriger.
- (Droit) Faute involontaire qui néanmoins peut donner lieu à des poursuites judiciaires.
- (Psychologie) Problème neurologique qui empêche un patient d’avoir conscience d’une partie de son environnement ou de son corps.
- La négligence ne se limite pas à une modalité sensorielle, mais elle peut affecter l’ensemble de nos sens et toucher notre capacité à agir. Par exemple, un malade négligera aussi bien les informations visuelles, auditives ou tactiles que certaines odeurs. D’autre part, il n’utilisera plus son bras et sa jambe gauche, même si elles ne sont pas paralysées. — (Lionel Naccache, Le Nouvel Inconscient : Freud, le Christophe Colomb des neurosciences, Odile Jacob, 2009, page 85)
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incompétence
- (Droit) Défaut, manque de compétence.
- L’incompétence d’un tribunal.
- L’incompétence est notoire, manifeste.
- Alléguer, soutenir l’incompétence.
- Faire juger l’incompétence.
- Déclaration d’incompétence.
- État de celui, celle qui est incompétent.
- On attendait sa mort avec une certaine délicatesse, puisqu'il n'avait pas saisi les allusions que l'on faisait à son grand âge et à son incompétence que l'on baptisait fatigue, et l'on usait encore de son nom pour éblouir le chaland. — (Daniel Boulanger, Le chemin des caracoles, Laffont, 1966, réédition Le Livre de Poche, page 48)
- Mais personne n’ose dire que le facteur central de l’histoire des années 1920-1939 fut purement et simplement l’incompétence technique des classes dirigeantes et des gouvernements occidentaux. Leurs opposants préfèrent croire au machiavélisme. — (Emmanuel Todd, Le Fou et le Prolétaire, 1979, réédition revue et augmentée, Paris : Le Livre de Poche, 1980, page 154)
- Je ne manquerai pas de respect à l’égard du législateur au point de l’accuser d’incompétence ou de distraction ; mais enfin, s’il ne l’était pas, incompétent ou distrait, que voulait-il faire ? — (François Sureau, Pour la liberté. Répondre au terrorisme sans perdre raison, Tallandier, 2017)
- Et cette catastrophe en cours nous amène inévitablement aux mêmes conclusions : incompétence, inorganisation, absence de vision à long terme, improvisation. En résumé : nullité de nos dirigeants, et en particulier de ceux en charge du système de santé français. — (Riss, « Covid-19 : L’autre « étrange défaite » », le 27 mars 2020, sur le site de Charlie Hebdo (https:/charliehebdo.fr))
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inexistence
- Fait de ne pas exister.
- Finalement, ils défendent l’idée de l’inexistence d’un parti anti-germanique, vu qu’il n’existait pas non plus de parti pro-germanique. — (Carlos G. García Mac Gaw, Le problème du baptême dans le schisme donatiste, 2019, page 186)
- C’était le seul endroit de l’univers où je pouvais m’approcher de ce que je recherchais par-dessus tout : l’inexistence. — (Marie Cliche, Partir en douce, 2003)
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espérance
- Action d’espérer ou résultat de cette action. Se différencie du synonyme "espoir" qui s'inscrit dans le quotidien humain, matériel par sa dimension eschatologique.
- Quoi qu’il en soit, l’espérance de revoir le pauvre baron gai et gaillard m’a bien épargné de la tristesse. — (Lettre de Madame de Sévigné à Madame de Grignan, à Vichi, mardi 28 mai 1676)
- Tels furent les commencemens du règne de Louis XVI. Il y avait une espérance universelle de bonheur public, l’attente d’une sorte de régénération pour le royaume, et une confiance sans bornes dans les intentions du jeune roi. — (Julie de Querangal, Philippe de Morvelle, Revue des Deux Mondes, T.2,4, 1833)
- Jusqu’au dernier moment, tant qu’il avait pu conserver la plus faible lueur d’espérance, il avait caché à Yasmina le malheur qui allait les frapper... — (Isabelle Eberhardt, Yasmina, 1902)
- Et bien des fois, descendu dans la nuit des géhennes sociales, j’ai porté aux moribonds la résignation, l’espérance aux désespérés ; bien des fois j’ai changé en cris de joie les lamentations farouches de ces damnés. — (Octave Mirbeau, Contes cruels : La Chanson de Carmen (1882))
- […]; je ne sache pas qu’ils aient jamais rompu des lances contre les espérances insensées que les utopistes ont continué de faire miroiter aux yeux éblouis du peuple. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, Chap.IV, La grève prolétarienne, 1908, p.169)
- Mais lorsque Aimery mit pied à terre sur le trottoir de la gare, il lui resta encore un peu de doute, c’est à dire une espérance. — (Pierre Louÿs, Psyché, 1927, page 115)
- Le président Biden est un homme de foi, donc d’espérance. Il fut beaucoup question de Dieu lors de la cérémonie au Capitole mercredi. C’est là une différence fondamentale entre les Américains et nous. Mais si l’espérance est une vertu chrétienne, l’espoir est un sentiment humain. — (Denise Bombardier, Comment déradicaliser 40 millions d’Américains, Le Journal de Québec, 22 janvier 2021)
- Personne ou chose sur laquelle on fonde son espérance.
- Vous êtes toute mon espérance. C’est là ma seule espérance.
- (Au pluriel) Biens qu’on attend d’un héritage.
- (Religion) Une des trois vertus théologales, celle par laquelle les chrétiens espèrent posséder Dieu, par les mérites de Jésus-Christ.
- (Probabilités) Nombre réel associé à une variable aléatoire réelle X définie sur un espace probabilisé. Moyenne.
- L'espérance mathématique peut donc être considérée comme le barycentre des valeurs possibles de la variable aléatoire X, pondérées par leurs probabilités de réalisation. — (Claire David, Sami Mustapha, Frederic Viens, Nathalie Capron, Mathématiques pour les sciences de la vie: Exercices et méthodes, éditions Dunod, page 419, 2021)
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ganse
- Cordonnet de laine, de coton, de soie, d’or, d’argent, etc., qui sert ordinairement à border une étoffe ou à former une bride pour attacher un bouton.
- Abraham Knupfer distingue son chapeau à trois cornes, ses aiguillettes de laine rouge, sa cocarde traversée d’une ganse, et sa queue nouée d’un ruban. — (Aloysius Bertrand, Gaspard de la nuit, 1842)
- Louis XVI, […], fit son entrée, […], revêtu du grand manteau royal et portant un chapeau à plumes, dont la ganse étincelait de diamants. — (Alfred Barbou, Les Trois Républiques françaises, A. Duquesne, 1879)
- Mes progrès étonnèrent mes maîtres, et quand vint le jour de l’examen – col rabattu, cravate à ganse, la joue pâle et le cheveu plat – je me tirai fort bien d’affaire. — (Marcel Pagnol, Le château de ma mère, 1958, collection Le Livre de Poche, page 296)
- Et aussi, comme dans les hôtels, un concierge vêtu d’un bel habit orné de ganses et coiffé d’un haut chapeau… il aide à monter mes bagages. — (Nathalie Sarraute, Enfance, Gallimard, 1983, collection Folio, page 68)
- (Par extension) Ces attaches elles-mêmes.
- Dessert typiquement provençal consistant en des lanières de pâtes frites dans l'huile
- (Navigation) (Matelotage) Cordage auquel on donne une forme de U.
- (Provence) Farfalle.
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observance
- Pratique d’une règle, exécution de ce que prescrit une règle, et souvent une règle religieuse.
- Les observances ne sont pas les mêmes pour une paysanne qui moissonne, pour une ouvrière à quinze sous par jour, pour la fille d’un petit détaillant, pour la jeune bourgeoise, pour l’enfant d’une riche maison de commerce, pour la jeune héritière d’une noble famille, …. — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
- Magie des apparences qui me fait parler du train accoutumé de notre vie, alors que le fond même en était changé à jamais ! Étais-je donc la dupe de cette observance de nos habitudes ? Ne savais-je pas qu’au milieu de tant de choses coutumières, j’apportais un cœur nouveau ? — (Julien Green, Le voyageur sur la terre, 1927, Le Livre de Poche, pages 168-169)
- Dans ses discours, il défendit avec force cette thèse que la stricte observance des lois religieuses doit s'accompagner, pour devenir méritoire, de la pratique de la justice et de l'amour du prochain, envers les juifs comme envers les non-juifs. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
- (Médecine) Degré de concordance entre le comportement d’un individu et les prescriptions médicales qu’il a reçues.
- (Par extension) Cette règle, cette loi religieuse.
- (Religion) Observances légales, pratiques ou cérémonies que prescrit la loi de Moïse.
- Je surpris, j'effarouchai en marquant tout de suite, sans ostentation, mais nettement, mon éloignement des observances religieuses. — (Joseph Caillaux, Mes Mémoires, I, Ma jeunesse orgueilleuse, 1942, page 78)
- (Religion) Ordre religieux où la règle monastique s’observe strictement.
- Religieux d’étroite observance, (Religion) religieux d’une maison qui observe la règle plus strictement que les autres maisons du même ordre.
- Observance de saint François.
- Le recueillement, le silence, le calfeutré de cette maison, évoquaient un couvent de stricte observance, mais rendu aimable par un confort qui ne fait pas fi de la terre. — (José Cabanis, Les cartes du temps, Gallimard, 1962, Le Livre de Poche, page 50)
-
coalescence
- (Vieilli) (Rare) (Désuet) Union de parties qui sont normalement séparées.
- Dans la partie conclusive de cet essai: « L’anarchisme et la destinée », et dans l’avant dernier chapitre; « Vue critique des religions », je me suis spécialement attaché à une coalescence (fusion serait trop dire) des thèses modernes de la philosophie scientifique et de la philosophie religieuse,… — (Charles Auguste Bontemps, L’anarchisme et le réel, éd. Les cahiers francs, 1963)
- (Linguistique) Rapprochement fortuit de deux phonèmes se mêlant en un seul, par exemple une diphtongue pour des voyelles.
- (Physique) Phénomène par lequel deux substances identiques, mais dispersées, ont tendance à se réunir.
- La coalescence est un phénomène irréversible.
- (Par analogie) Rapprochement, convergence ou réunion de phénomènes semblables.
- Les fibres sont ajoutées dans la matrice, non pour améliorer la résistance à la traction par flexion du béton, mais surtout dans le but de contrôler la fissuration, d'empêcher la coalescence des fissures et de changer le comportement du matériau renforcé de fibres en cousant les fissures [Aydin 2007]. — (Youcef Fritih, Apport d’un renfort de fibres sur le comportement d’éléments en béton autoplaçant armé, Université de Toulouse, thèse soutenue le 8 juillet 2009.)
- (Médecine) Adhérence de parties auparavant séparées, comme on l’observe dans la guérison des plaies simples ou dans les adhésions contre nature.
- (Astronomie) Phénomène par lequel deux astres fusionnent.
-
transcendance
- Caractère de ce qui est transcendant. Supériorité incontestable d’une personne ou d’une chose sur une autre.
- A-t-on pensé aussi que dès que l’on abandonne la notion de liberté, on accède immédiatement, sans effort, sans tromperie langagière, sans exhortations humanistes, sans transcendance, à la notion toute simple de tolérance ? — (Henri Laborit, Éloge de la fuite, 1976, Le Livre de poche, page 78)
- La transcendance du génie de Pascal, de Leibniz, du Professeur Botul.
- Un air de hauteur, de transcendance, de pédanterie. (Saint-Simon) un air de supériorité désagréable.
- (Mathématiques) Propriété d’un nombre ne pouvant être la racine d’aucun polynôme à coefficients entiers.
- La transcendance de π et e a été prouvée.
- Géométrie transcendante ; Courbe transcendante ; Équations transcendantes.
- (Philosophie) Caractère de ce qui est transcendant. Nom de réalités transcendantes.
- Transcendance de Dieu, du divin, du sacré.
- Soit nous choisissons une transcendance qui nous écrase et ne nous laisse d'autre attitude possible que la prosternation et la soumission, et là, on arrête de rire. Soit on affirme que la liberté humaine est à la hauteur de cette transcendance, on la regarde dans les yeux, et on rit. — (Abdennour Bidar, Pour une réforme de l'islam, Télérama n° 3393, janvier 2015)
- Termes transcendants : les termes ens, unum, verum, bonum, res. (d'Alembert)
- (Phénoménologie) (XXe siècle) Chez Husserl et dans la philosophie de Heidegger. Ce qui est en dehors de la conscience.
- La transcendance…[cet] antérieur à tout comportement. — (Heidegger, Qu'est-ce que la métaphysique?, 1929, trad. H. Corbin, 1951) [1]
- Il faut entendre par transcendance le mode de présentation de l’objet en général. — (Jean-François Lyotard, La phénoménologie, PUF, Quadrige, 2011, page 30)
-
indifférence
- État d’une personne qui n’extériorise pas ses sentiments, ses états d’âme.
- État d’indifférence, état mental qui ne contient ni plaisir ni douleur.
- Liberté d’indifférence, état d’une âme libre de choisir entre deux partis, parce qu’aucun motif ne la fait pencher vers l’un plutôt que vers l’autre.
- Quoique l’huissier affectât cet air d’indifférence que l’habitude des affaires donne aux officiers ministériels, il fit à la cabaretière et à son mari ce clignement d’yeux qui signifie : mauvaise affaire !… — (Honoré de Balzac, Les Paysans, 1845, première partie, chapitre quatrième)
- Sachez qu’aujourd’hui seule l’indifférence est payante. — (Philippe Sollers, Éloge de l’infini, Gallimard, page 700)
- État d’une personne qui n’a aucun intérêt pour ce qui l’entoure.
- Il regardait ce paysage familier avec la même sensation d’indifférence songeuse que l'on éprouve en regardant un port inconnu, où on n'est jamais allé, où on n'ira jamais, du pont d'un navire, lors d'une courte escale. — (Isabelle Eberhardt, Le Major,1903)
- En donnant trop d’importance aux belles actions, on rend finalement un hommage indirect et puissant au mal car on laisse supposer alors que ces belles actions n’ont tant de prix que parce qu’elles sont rares, et que la méchanceté et l’indifférence sont des moteurs bien plus fréquents dans les actions des hommes. — (Albert Camus, La Peste, 1947)
- Faites entrer cette personne, dit péremptoirement M. Camusot dont le mécontentement perça, malgré son apparente indifférence. — (Honoré de Balzac, Splendeurs et misères des courtisanes, 1838-1847, troisième partie)
- (En particulier) État d’une personne qui n’est pas sensible à l’amour.
- J’ai pitié de ceux qui vont deux à deux, enchaînés par l’indifférence. — (Henri Barbusse, L’Enfer, Éditions Albin Michel, Paris, 1908)
- (Par extension) Manque total d'intérêt pour une chose.
- Quand elles se parlaient, c'était avec politesse, mais avec une mutuelle indifférence. — (Marie-Jeanne Riccoboni, Histoire d’Ernestine, 1762, édition Œuvres complètes de Mme Riccoboni, tome I, Foucault, 1818)
- L’indifférence en matière de foi était devenue de règle, car d’hostilité on n’en sentait point trop encore ; à peine sourdait-elle, peut-être, dans quelques propos sacrilèges. — (Louis Pergaud, Le Sermon difficile, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
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mordance
- Première personne du singulier de l’indicatif présent du verbe mordancer.
- Troisième personne du singulier de l’indicatif présent du verbe mordancer.
- Première personne du singulier du subjonctif présent du verbe mordancer.
- Troisième personne du singulier du subjonctif présent du verbe mordancer.
- Deuxième personne du singulier de l’impératif du verbe mordancer.
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.