Dictionnaire des rimes
Les rimes en : descendance
Que signifie "descendance" ?
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- Progéniture, ensemble des individus issus d’une reproduction sexuée ou asexuée.
- M. Leblond, […], a calculé la corrélation entre taux butyreux et teneur en matières azotées pour les descendances des 20 taureaux Frisons et des 21 taureaux Normands […]. — (Revue laitière française: Nos 195 à 205, Association laitière française, 1963, page 254)
- Graines ailées, aigrettées, duvetées, enveloppées de gourmandise et en appelant à l'oiseau ! de quelle ingéniosité fait preuve chaque plante pour éparpiller le plus loin possible d’elle sa descendance ! — (André Gide, Journal 1889-1939, Bibliothèque de la Pléiade, Éditions Gallimard, 1951, page 302)
- Lignée généalogique, lignage.
- Dans les rues se croisaient des Panamaniens bronzés de pure descendance espagnole, des nègres de la Jamaïque, […]. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
- Il prétend qu’il est de cette maison, mais sans établir clairement sa descendance.
Mots qui riment avec "ance"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "descendance".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : ance , ances , anse , anses , ence , ences , ense et enses .
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allégeance
- Obligation de fidélité et d'obéissance envers une nation, une entité.
- Enfin mon père est mort, j'en demande vengeance,Plus pour votre intérêt que pour mon allégeance. — (Corneille, Le Cid, Acte 2, scène 8)
- Lʼallégeance a longtemps été lʼéconomie de la citoyenneté politique dans lʼÉtat-nation moderne. — (Christophe Bertossi, Les frontières de la citoyenneté en Europe, 2001)
- Puisque l’école m’avait fait naître, je lui devais allégeance et je me conformai donc aux intentions de mes éducateurs en devenant avec docilité un être civilisé. — (Muriel Barbery, L’élégance du hérisson, 2006, collection Folio, page 129)
- (Droit féodal) Fait d’être un homme lige d’un suzerain.
- (Vieilli) Soulagement, adoucissement.
- Elle goûte, ce soir, la même allégeance qu’à ses réveils d’alors : à peine un peu de trouble parce que le non-lieu n’était pas encore officiel. — (François Mauriac, Thérèse Desqueyroux, Grasset, 1927)
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virulence
- (Médecine) Aptitude des microbes à se développer dans l’organisme et à y sécréter des poisons.
- Le bacille pesteux aurait-il par hasard perdu sa virulence ? Il ne le semble pas, d’après certaines épidémies survenues dans l’Inde et d’après la cruelle épidémie, qui frappa la Mandchourie en 1910 et fit, en moins de trois mois, 65.000 victimes. — (Jules Guiart, « La peste reviendra-t-elle ? », dans la Revue d’Hygiène, vol. 59, no. 4, avril 1937, page 241)
- (Sens figuré) Qualité de ce qui est virulent.
- La virulence de cette humeur.
- La virulence de ses discours.
- Le président américain Donald Trump s’en est une nouvelle fois pris lundi avec virulence au docteur Anthony Fauci, figure très respectée aux États-Unis et membre de la cellule de crise de la Maison-Blanche sur le coronavirus. — (AFP, COVID-19: Trump s’en prend au Dr Fauci «et tous ces idiots», Le journal de Montréal, 19 octobre 2020)
- Nous voici immergés dans un système qui, par la richesse de son information, par la virulence de sa contamination, par la multiplication de se canaux de propagation, permet l’apparition d’innombrables configurations nouvelles. — (Ollivier Dyens, La Condition inhumaine. Essai sur l’effroi technologique, Flammarion, 2008, page 23)
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dissidence
- Action ou état de ceux qui s’éloignent de la doctrine ou de l’opinion majoritairement admise, surtout en matière religieuse et politique.
- Dissidence d’opinions.
- L’assemblée paraissait unanime, cette proposition y a fait naître une dissidence fâcheuse.
- J’ai eu depuis des maîtres autrement brillants et sagaces ; je n’en ai pas eu de plus vénérables, et voilà ce qui cause souvent des dissidences entre moi et quelques-uns de mes amis. — (Ernest Renan, Souvenirs d’enfance et de jeunesse, 1883, collection Folio, page 18)
- L'organisation basée aux États-Unis affirme qu'un modèle mondial de violence et d'intimidation destiné à étouffer la dissidence peut être observé dans une étude de 31 pays ciblant des centaines de victimes dans 79 autres États. Le rapport nomme six pays qui nuisent à la démocratie : la Chine, le Rwanda, l'Arabie saoudite, l'Iran, la Russie et la Turquie, alliée du Canada à l'OTAN. — (La Presse canadienne, L'ingérence étrangère, une menace à la démocratie, selon un nouveau rapport, radio-canada.ca, 4 février 2021)
- Territoire peuplé de rebelles.
- Ni cette nuit vécue en dissidence et dont le souvenir me revient.Nous étions trois équipages de l'Aéropostale échoués à la tombée du jour sur la côte de Rio de Oro. Mon camarade Riguelle s'était posé d'abord, à la suite d'une rupture de bielle; [...]. — (Antoine de Saint-Exupéry, Terre des hommes (1939), IV, 3.)
- Au cours des premières années de la ligne Casablanca-Dakar, à l'époque où le matériel était fragile, les pannes, les recherches et les sauvetages nous ont contraints d'atterrir souvent en dissidence. — (Antoine de Saint-Exupéry, Terre des hommes (1939), II.)
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rasance
- Rapport entre la hauteur à laquelle s’élève la trajectoire d’un projectile et celle de la cible.
- Au plus près du fond de la vallée, la batterie de Vuhnix sert de fort d’arrêt, grâce à des tirs d’une bonne rasance sur la route nationale. — (Bruno Berthier et Robert Bornecque, Pierres fortes de Savoie, page 222, La Fontaine de Siloë, 2001)
- Or, les formes du terrain commandent la portée, la rasance, la convergence des feux. — (Charles de Gaulle, Le Fil de l'épée, 1932)
- (Rare) Caractère rasant d’une lumière.
- Basé à Biskra, je m’envolais à bord d'un Piper dans les premières lueurs de l’aube si favorables, par leur rasance, à l’observation aérienne. — (François de Clermont-Tonnerre, Michel Costantini et Jean Jacques Mourreau, Les grandes découvertes archéologiques du XXe siècle', page 168, Éditions Famot, 1975)
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tendance
- Action ou force par laquelle un corps tend à se mouvoir d’un côté.
- La tendance des corps vers le centre de la terre.
- Remarquez, d’autre part, cette tendance du tonnerre à choir non sur le clocher vieux, mais sur le clocher neuf ; […]. — (Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale, Plon-Nourrit, 1915)
- (Sens figuré) Inclination ; penchant.
- U se diphtongue en ou dans un grand nombre de cas. […]. Aujourd'hui la tendance est si bien enracinée qu'en récitant le Confiteor, nos enfants disent mea keulpa, mea maxima keulpa. — (E. de Chambure, Glossaire du Morvan, Paris, H. Champion & Autun, Dejussieu père & fils, 1878, p.23)
- Ne désespérons cependant pas de voir un jour le parlement, dans un élan collectif de patriotisme, oser braver certaines tendances funestes, chères à une partie de l’opinion publique, […]. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- L'interlude mahorais permit, par une nécessaire campagne de rectification, de triompher de quelques fâcheuses tendances petit-bourgeoises (indiscipline, alcoolisme, donjuanisme) […]. — (Alain Deschamps, Les Comores d'Ahmed Abdallah - Mercenaires, révolutionnaires et cœlacanthe, Karthala, 2005, p.121)
- Nous, on s’esbigne en souplesse sans seulement qu'elle s'en aperçoive, la chère épicemarde, attentive qu'elle est à sa laitue peu chère qu'a tendance à faner, et dont elle arrache une feuille jaunie de temps en temps, avec une grande détresse de femme qui épluche son capital. — (Frédéric Dard, San Antonio : Sucette boulevard, éd. Fleuve Noir, 1976)
- Pourtant, Sara trouvait que c'étaient les hommes qui, avec le temps, avaient tendance à se décatir. — (Judy Astley, Les Maris des autres, traduit de l'anglais (États-Unis) par Leslie Damant-Jeandel, Éditions Milady, 2013)
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impatience
- Manque de patience, sentiment d’inquiétude ou d’irritation que l’on éprouve, soit dans la souffrance d’un mal, soit dans l’attente de quelque bien.
- Pendant une conversation donner les signes d'impatience.
- Et maintenant, parti dès l'aube par la belle route de Lambèse, il pressait son cheval, pris d'une impatience qui l'étonnait lui-même. — (Isabelle Eberhardt, Yasmina,1902)
- Ainsi pour mon malheur, toujours brûlant des ardeurs de l’impatience, je dois soupirer sans cesse après ma santé, la demander instamment, et ne rien omettre pour l’obtenir. — (Tertullien, De la Patience, traduction anonyme)
- Maintenant, toutes les jeunes filles, romanesques ou non, peuvent imaginer dans quelle impatience vécut Modeste pendant quelques jours ! — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
- (Au pluriel) (Familier) Sorte d’irritation nerveuse que cause l’impatience.
- Cet homme parle avec une lenteur qui donne des impatiences à ceux qui l’écoutent.
- (Au pluriel) (Médecine) Sorte de démangeaison.
- Les impatiences, encore dénommées le syndrome des jambes sans repos, provoquent des manifestations désagréables dans les jambes qui peuvent être modérées ou très invalidantes. Celles-ci surviennent davantage le soir et au cours de la nuit. — (http://sante-medecine.commentcamarche.net/faq/impatiences-155)
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obédience
- Obéissance. Note : il ne se dit ordinairement qu’en parlant des religieux.
- Le supérieur a commandé à ce religieux en vertu de la sainte obédience.
- Ordre ou permission par écrit qu’un supérieur donne à un religieux ou à une religieuse pour aller en quelque endroit ou pour passer d’un couvent à un autre.
- Il ne saurait partir sans obédience, s’il n’a son obédience.
- (Religion) Emploi particulier qu’un religieux ou une religieuse a dans son couvent.
- Cette religieuse est cellérière, c’est son obédience.
- Maison religieuse qui dépend d’une maison principale.
- (Franc-maçonnerie) Groupe de loges partageant (en principe) des orientations communes, et souvent un rite commun.
- La Grande Loge nationale française est actuellement l'une des plus grosses obédiences de France
- La Grande Loge indépendante et souveraine des rites unis est une obédience qui fédère plusieurs rites
- Le Grand Prieuré de Nouvelle France est une obédience basée au Québec, mais qui possède des loges en France.
- (Politique, Religion) Rattachement à une doctrine.
- L'islam était alors divisé en deux obédiences religieuses, en deux « papautés » ennemies. — (René Grousset, Histoire des croisades, 1939)
- Le problème vient plutôt du psychanalysme, théâtre mondain où s’affrontent les obédiences, auquel s’opposent les promoteurs de l’anti-psychanalyse qui récuse l’idée d’inconscient. — (Francis Alföldi, L’analyse des pratiques en travail social, 2017, page 6)
- D’obédience socialiste, pionnier du mouvement coopératif, Turpain était aux antipodes d’un Branly encore présenté en 2012 par l’auteur de sa notice wikipédiesque comme « type même du savant travailleur, passionné, désintéressé et opiniâtre. » — (Marc Olivier Baruch, Des lois indignes ? : Les historiens, la politique et le droit, Tallandier, 2013, page 93)
- Cette secte japonaise, dirigée par Daisaku Ikeda depuis le 3 mai 1960, est le pendant laïque de l’ordre des moines bouddhistes de l’obédience Nichiren Shoshu. — (Bruno Fouchereau, La Mafia des sectes: Du rapport de l’Assemblée nationale aux implications des multinationales, Levallois-Perret : chez Filipacchi, 1996, chapitre 3, § d)
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science
- Activité visant à connaître et expliquer le monde matériel hors de toute hypothèse religieuse.
- J’ai la passion de la philosophie et de la science qui vont cherchant l’inconnu du cœur de l’homme et le pourquoi des lois de la vie. — (Octave Mirbeau, Contes cruels : La Chanson de Carmen (1882))
- Parce que l’astronomie parvenait à calculer les tables de la lune, on a cru que le but de toute science était de prévoir avec exactitude l’avenir; […]. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, chapitre IV, La grève prolétarienne, 1908, p. 190)
- La science, c’est l’art de tenter de comprendre le monde. Là où la politique est l’obéissance aux lois, là où la religion est la soumission à la volonté du grand géant barbu imaginaire et invisible qui surveille tout, la science cherche sans a priori et pose de nouvelles questions. — (Bernard Werber, Demain les chats, Albin Michel, « Le Livre de poche », 2016, pages 159-160)
- Ensemble des connaissances acquises par l’étude ou la pratique.
- Il a beaucoup de science.
- Il a un grand fonds de science.
- Cet homme est un puits de science.
- (Par extension) Connaissance, savoir.
- L'imam Nawawi (mort en 676 du calendrier hégirien) a dit: Le fait d'expliquer le Coran sans science ainsi que le fait de parler sur le sens de ses versets pour celui qui n'en est pas capable sont des choses interdites. Il y a un consensus des savants sur cela. — (« Le fait de parler de la religion d'Allah sans science », www.hadithdujour.com)
- A travers ces versets clairs ordre a été donné au Prophète ainsi qu’à chaque individu de la Oumma de lire et d’apprendre toute science qui pourrait lui être profitable, ou profitable à autrui, dans sa religion ou dans sa vie d’ici-bas. — (« L’importance de la science en Islam », www.islamweb.net)
- Organisation de connaissances spécialisées par des moyens méthodiques et fondés sur l'expérience ou le raisonnement par l'établissement de principes (théories, lois, etc.).
- La chimie agricole est une science appelée à rendre d’immenses services aux cultivateurs. Elle a pour objet l’étude des terrains; […]. — (Pierre Joigneaux, La chimie du cultivateur, page 1, 1850)
- Enfin ne craignons pas de substituer à la science cabalistique ancienne, l’explication du monde par l’observation des phénomènes de la nature. — (Jean Déhès, Essai sur l’amélioration des races chevalines de la France, École impériale vétérinaire de Toulouse, Thèse de médecine vétérinaire, 1868)
- […], mais comme j’écris ici un traité il est nécessaire que je mette le lecteur au courant des principes de la science phytosociologique. — (Henri Gaussen, Géographie des Plantes, Armand Colin, 1933, page 122)
- […] il faut inculquer à l’ouvrier un minimum préventif de doctrines antisocialistes, et, en un mot, organiser en face de la croisade vulgarisatrice de la science révolutionnaire, la croisade vulgarisatrice de la science chrétienne. — (Firmin Van den Bosch, À coté de sa mission sociale, la jeunesse catholique a une mission littéraire, dans La Belgique artistique et littéraire: une anthologie de langue française 1848-1914, page 582, Éditions Complexe, 1997)
- Pavlov ne s’est pas borné à abdiquer simplement la psychologie en tant que science. Il voyait naître en lui le sentiment d’hostilité irréconciliable envers cette « alliée de la physiologie » qui n’a pas fait ses preuves. — (E. Asratian, I. Pavlov : sa vie et son œuvre, Éditions en langues étrangères, Moscou, 1953, page 78)
- L’astrologie judiciaire était alors en vogue. La haute raison du président de L’Alouette condamnait cette science frivole et chimérique. Il écrivit pour la discréditer et en démontrer le vide et la nullité. — (Abbé Prégnon, Histoire du pays et de la ville de Sedan : depuis les temps les plus reculés jusqu’à nos jours, Charleville : Auguste Pouillard, 1856, volume 3, page 351)
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condescendance
- Complaisance qui fait qu’on se rend aux sentiments, aux volontés de quelqu’un. Mais depuis le XIXe siècle, le sens a glissé vers la 2e définition[1].
- Mme de Rênal s’était trouvée assez de sens pour oublier bientôt, comme absurde, tout ce qu’elle avait appris au couvent ; […] Avec l’apparence de la condescendance la plus parfaite, et d’une abnégation de volonté, que les maris de Verrières citaient en exemple à leurs femmes, et qui faisait l’orgueil de M. de Rênal, la conduite habituelle de son âme était en effet le résultat de l’humeur la plus altière. Telle princesse, citée à cause de son orgueil, prête infiniment plus d’attention à ce que ses gentilshommes font autour d’elle, que cette femme si douce, si modeste en apparence, n’en donnait à tout ce que disait ou faisait son mari. Jusqu’à l’arrivée de Julien, elle n’avait réellement eu d’attention que pour ses enfants. — (Stendhal, Le Rouge et le Noir, 1830)
- […], je vais vous remettre les deux lignes ; vous les porterez au grand homme en l’assurant d’une entière condescendance à ses désirs ; mais à une condition. — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844 ; page 337 de l’édition Houssiaux de 1855)
- Delouche nous offre à chacun la goutte, mais il n’y a qu’un verre et nous buvons tous dans le même. On me sert le premier avec un peu de condescendance, comme si je n’étais pas habitué à ces mœurs de chasseurs et de paysans… — (Alain-Fournier, Le Grand Meaulnes, 1913)
- Bienveillance mêlée d’un léger mépris ; comportement distant, presque hautain, arrogant, ou qui pourrait être ressenti comme tel.
- Oh ! l’ignorance ! murmura le savant, et il ajouta tout haut avec ce ton de condescendance doctorale particulier aux disciples d’Esculape : mon ami, je cueille des simples que je collectionne, afin de les classer dans mon herbier ; […]. — (Gustave Aimard, Les Trappeurs de l’Arkansas, 1858)
- Puis, dans la songerie de Clotilde, la figure de sa grand’mère Félicité s’évoquait. Celle-ci venait la visiter de temps à autre, avec une condescendance de parente puissante, qui est d’esprit assez large pour pardonner toutes les fautes, quand elles sont cruellement expiées. — (Émile Zola, Le Docteur Pascal, G. Charpentier, 1893, chapitre XIV)
- Il saluait chapeau bas tous ceux qui appartenaient à une classe sociale supérieure à la sienne, il traitait avec mépris ou condescendance ses inférieurs, […]. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910)
- En Afrique, un Blanc qui adresse la parole à un Noir n’a plus la condescendance raciste des colonisateurs d’antan ; désormais c’est bien plus violent. Désormais, il a le regard apitoyé du prêtre qui administre l’extrême-onction à un condamné à mort. — (Frédéric Beigbeder, 99 francs, Gallimard, 2000, collection Folio, page 141)
- Lorsqu’il gémit et dans mon cou laissa tomber sa tête, porté enfin, sur et dans mon ventre, j’en conçus avec étonnement, une fugitive condescendance. — (Marie Darrieussecq, Claire dans la forêt, nouvelle, supplément au magazine « Elle », 2000, page 13)
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négligence
- Défaut de soin, d’exactitude, d’application.
- Des prêtres prêchaient que les malheurs du pays étaient la conséquence des hérésies et de la négligence des devoirs religieux. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
- Ce texte a été corrigé avec beaucoup de négligence.
- Il aura peine à se faire pardonner ses négligences.
- (En particulier) Le peu de soin qu’une personne apporte à son vêtement, à son extérieur.
- Ce savant affecte dans sa mise une excessive négligence.
- Faute légère que fait un auteur, lorsqu’il n’apporte pas assez de soin à corriger son style.
- Il y a dans cet ouvrage des négligences qu’il sera facile de corriger.
- (Droit) Faute involontaire qui néanmoins peut donner lieu à des poursuites judiciaires.
- (Psychologie) Problème neurologique qui empêche un patient d’avoir conscience d’une partie de son environnement ou de son corps.
- La négligence ne se limite pas à une modalité sensorielle, mais elle peut affecter l’ensemble de nos sens et toucher notre capacité à agir. Par exemple, un malade négligera aussi bien les informations visuelles, auditives ou tactiles que certaines odeurs. D’autre part, il n’utilisera plus son bras et sa jambe gauche, même si elles ne sont pas paralysées. — (Lionel Naccache, Le Nouvel Inconscient : Freud, le Christophe Colomb des neurosciences, Odile Jacob, 2009, page 85)
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somnolence
- État d’inertie, de songe, ou de torpeur, lié à la fatigue, à la chaleur ou au froid.
- Il y eut encore entre ce moment de somnolence et le sommeil réel un intervalle pareil à celui du crépuscule, qui sépare le jour de la nuit, intervalle bizarre et indescriptible pendant lequel la réalité se confond avec le rêve, de manière qu’il n’y a ni rêve ni réalité. — (Alexandre Dumas, Othon l’archer, 1839)
- Et puis, surtout, midi approche, avec sa lassitude, avec son invincible somnolence. — (Pierre Loti, Un pèlerin d'Angkor, 1912)
- Un autre symptôme contre lequel le lieutenant Hobson engageait ses compagnons à réagir, c'était une somnolence opiniâtre, que quelques-uns ne parvenaient pas à vaincre. — (Jules Verne, Le Pays des fourrures, J. Hetzel et Cie, Paris, 1873)
- Je tombai cependant dans cette sorte de somnolence que provoquent les trépidations régulières d’un train en marche, […]. — (Jules Verne, Claudius Bombarnac, chapitre II, J. Hetzel et Cie, Paris, 1892)
- (Sens figuré) — Car Montpellier, hors la session universitaire où la nuée virevoltante des étudiants envahissait et rendait vie et bruyance, rompant avec la somnolence habituelle de ma douce et égocentrique ville, restait figée dans un train-train « pépère ». — (Michel Reynaud, Elles et eux et l'Algérie, Éditions Tirésias, 2004, p. 11)
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nonchalance
- Laisser-aller ; négligence ; apathie.
- Elle était sobre, très propre et n’ayant d’autre défaut que beaucoup de paresse, la nonchalance régnant dans toutes ses actions et dans toute sa personne, malgré l’air de vivacité que ses yeux annonçaient. — (Donatien Alphonse François de Sade, Les Cent Vingt Journées de Sodome, ou l’École du libertinage, 1785, introduction)
- Pour le reste, il avait laissé les choses suivre leur cours, et quand le vieux caissier, le vénérable Savourdin, bonhomme à lunettes d’or et à cravate blanche, le priait chaque soir de vérifier la caisse, il s’acquittait de cette besogne avec une nonchalance véritablement inexplicable. — (Hector Malot, Cara, E. Dentu, 1878, 1re partie, chap. 2)
- Je reconnaissais ce genre de plaisir qui requiert, il est vrai, un certain travail de la pensée sur elle-même, mais à côté duquel les agréments de la nonchalance qui vous fait renoncer à lui, semblent bien médiocres. — (Marcel Proust, À l’ombre des jeunes filles en fleurs, Gallimard, 1919)
- Mollesse ; langueur ; indolence.
- Le soleil des tropiques, en brunissant son visage, ne lui avait point donné cette vivacité de geste et de parole qui s’unit chez les créoles à une nonchalance souvent pleine de grâce. — (Victor Hugo, Bug-Jargal, 1818-1826, chap. 2)
- Penchés comme en une nonchalance de rêve sur les petits murs terreux, les amandiers pleurent leurs larmes blanches sous la caresse du vent... — (Isabelle Eberhardt, Pleurs d’amandiers, 1903)
- C'était un grand Noir filiforme qui semblait plein de nonchalance et de mauvaise volonté, bien qu'il portât une tunique à boutons et des culottes de nègre de maison. — (Jean-Louis Cotte, Les semailles du ciel, Éditions Albin Michel, 1970, chapitre 12)
- (Littéraire) (Au pluriel) Relâchement, insouciance où l’on se complaît.
- Ou je me réveillerai, et les lois et les mœurs auront changé, — grâce à son pouvoir magique, — le monde, en restant le même, me laissera à mes désirs, joies, nonchalances. — (Arthur Rimbaud, Une saison en enfer, M. J. Poot, Bruxelles, 1873, page 25)
- Mais non. Ce qu’il voulut, c’est arracher tous ceuxQui vivaient engourdis, orgueilleux, paresseux,À l’égoïsme obscur, aux mornes nonchalances,Pour les jeter, chantants et fiers, parmi les lances,Ivres de dévouement, épris de mourir loin,Dans cet oubli de soi dont tous avaient besoin ! — (Edmond Rostand, La Princesse lointaine, G. Charpentier et E. Fasquelle, 1895, acte I, scène 2)
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ressemblance
- Conformité approximative entre des personnes ou entre des choses.
- Il serait superflu de rappeler ici le tableau de l'alcoolisme […] ; mais nous voulons appeler l'attention sur la ressemblance que présentent avec lui le caféisme, le théisme, le cocaisme, états pathologiques beaucoup plus rares et beaucoup moins connus, mais pourtant réels. — (Actes de l'Académie nationale des sciences, belles-lettres et des arts de Bordeaux, 3e série, 32e année, Paris, E. Dentu, 1870, page 207)
- L’acheteur d’une paire de chevaux les recherche, souvent à tort, au point de vue de la ressemblance, au lieu d’exiger la qualité ; le marchand est prévenu d’avance, aussi associe-t-il des animaux très-différents quant à leur valeur, pourvu qu’ils aient même taille et même robe ; […]. — (Gabriel Maury, Des ruses employées dans le commerce des solipèdes, Jules Pailhès, 1877)
- La ressemblance entre les mildews duveteux et poudreux, complète jusqu'ici, cesse devant leurs conditions respectives de développement, attendu que l’uncinula, quoique fongoïde, tout comme le mildew duveteux, appartient à une classe absolument distincte de celle à laquelle appartient le précédent. — (Le Messager agricole, vol. 29, 1888, page 11)
- Entre l'obélisque de Paris et son frère resté à Louxor, il n'y a plus de ressemblance aucune, et c'est miracle que le nôtre ait su prendre une beauté nouvelle en abandonnant sur la terre égyptienne tout ce qui lui donnait signification et grandeur. — (Pierre Louÿs, La ville plus belle que le monument, dans Archipel, 1932)
- (En particulier) (Arts plastiques) Conformité entre l’imitation de l’objet et l’objet imité.
- Il n’y a guère de ressemblance de cette copie à son original, entre la copie et l’original.
- Ce portrait est beau, mais la ressemblance n’y est pas.
- Ce peintre ne se soucie nullement de la ressemblance.
- Il sait attraper la ressemblance.
- Ignorant tout de son art, il avait ce don horrible de la ressemblance sans plus, qui est la caractéristique du non-peintre. Il ne lui fallait pas plus d’une demi-heure, pour camper sur une toile un bonhomme de pied en cap — tel qu’en lui-même enfin la banalité le change — au milieu de ses accessoires ou animaux familiers. — (Léon Daudet, Souvenirs des milieux littéraires, politiques, artistiques et médicaux/Salons et Journaux, Grasset, 1917, réédition Le Livre de Poche, page 276)
- auflance
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autosuffisance
- (Philosophie) Qualité de ce qui est évident et suffisant en soi.
- (Économie) État d’une économie, domestique ou nationale, dont les besoins sont couverts par ses propres productions.
- Si l’on prend comme exemple l’approvisionnement alimentaire, on entend par autosuffisance une complète indépendance à l’égard des importations pour répondre aux besoins alimentaires d’une collectivité ou d’une ville, un objectif difficilement atteignable même en vertu du scénario le plus optimiste. — (Luc J. A. Mougeot, Cultiver de meilleures villes : agriculture urbaine et développement durable, 2006, p. 96)
- Selon les données de l’Administration générale des douanes, la Chine a importé 96,5 millions de tonnes de soja l’année dernière tout en produisant 16,4 millions de tonnes, soit un taux d’autosuffisance de moins de 15%. — (Yishuang Liu, Ying Xie, La Chine vise une augmentation spectaculaire de sa production de soja et d’oléagineux, le Quotidien du Peuple en ligne, 4 mars 2022)
- Elle estime que la Chine doit augmenter son taux d’autosuffisance en raison des incertitudes croissantes causées par la pandémie de COVID-19 et des frictions commerciales remontant à 2018. — (Yishuang Liu, Ying Xie, La Chine vise une augmentation spectaculaire de sa production de soja et d’oléagineux, le Quotidien du Peuple en ligne, 4 mars 2022)
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existence
- Fait d’être, état de ce qui existe ; par exemple le fait d’être d’une manière absolue, ou pour la perception, ou encore pour la conscience.
- Je crois confusément à beaucoup de choses ; par dessus tout, à l’existence de Dieu, sinon aux dogmes de la religion ; […]. — (Henri Barbusse, L’Enfer, Éditions Albin Michel, Paris, 1908)
- Il semble donc qu'on est en droit de conclure à l’existence d'un large mouvement humain se dirigeant, vers l'époque quaternaire, de l'Est du vieux monde à l'Ouest du nouveau. — (René Thévenin & Paul Coze, Mœurs et Histoire des Indiens Peaux-Rouges, Payot, 1929, 2e éd., p.15)
- La plus récente causerie de Wambery portait sur l’existence d'un tyran walachien, le Voïvode Drakula (ou Vlad Drakul), réputé buveur de sang humain. Le tout-Londres ne parle bientôt plus que de vampires. — (François Rivière, Dracula, cent ans et toutes ses dents, dans Libération (journal), 31 décembre 1987)
- (En particulier) Vie.
- Les Lettres à l'Étrangère, […], ces lettres contiennent des aveux, voilés, il est vrai, des histoires obscures, sans doute, mais reconnaissables pour qui connaît un peu l’existence secrète de Balzac. — (Octave Mirbeau La Mort de Balzac, 1907)
- Lentement, irrésistiblement, avec ampleur, Bert se rendit compte de l’immense tragédie qui ébranlait l’humanité, et au milieu de laquelle s’écoulait sa petite existence ; […] — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 392 de l’édition de 1921)
- […] Henri Fagerolle, jeté brusquement dans une sorte de tourbillon irrésistible, avait entièrement perdu pied. Il se laissait glisser, ballotter, secouer dans les remous d'une existence qui ne lui accordait aucun répit. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 88)
- La jeune femme était inquiète de ce bouleversement qu'elle sentait envahir son existence. Elle était heureuse cependant, car elle avait une raison de vivre et d'espérer. — (Out-el-Kouloub, Nazira, dans "Trois contes de l'Amour et de la Mort", Édition Corrêa, 1940)
- Voilà une existence qui n'a rien à voir avec celle que j'ai connue dans un bourg morvandiau, au milieu des toucheurs de bœufs et des mineurs. — (Lucien Taupenot, Un médecin d'hier se souvient: Hippocrate en Bourgogne, 2009, page 5)
-
autosubsistance
- Capacité d’un groupe à survivre sans soutien externe.
- La croissance du capitalisme industriel au XIXe siècle n’a été possible qu’au prix du déracinement d’une population agricole, dont la vie matérielle était auparavant surtout assurée par l’autosubsistance. — (Alain Desrosière, « Du budget des familles à l’indice des prix », Mathématiques et économies, Bibliothèque Tangente no 62, janvier 2018, page 52.)
- Dans la société traditionnelle, la polygamie était motivée par le fait de procréer et d’avoir plusieurs enfants, créer une famille nombreuse. D’un côté, cela était perçu comme un signe témoignant de la virilité de l’homme, de l’autre côté, il y avait des raisons socio-économiques, car les différentes femmes jouaient le rôle d’instrument pour l’autosubsistance de la famille. Ce sont elles qui allaient dans les champs pour cultiver, puiser de l’eau à la rivière et faire la cuisine. — (Theotime Kurhengamuzimu, Étude critique sur le rôle de la femme dans Les Soleils des indépendances d’Ahmadou Kourouma, mémoire de licence à l’université de Dalécarlie, 2016, pages 18-19.)
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insolence
- Manque de respect qui se manifeste par de l’effronterie et une hardiesse excessive.
- Ils prirent des femmes parmi eux, et menèrent une vie agréable jusqu’à l’époque où leur insolence et leur cruauté poussèrent les naturels à en massacrer une partie. — (Dillon, Voyage dans la mer du sud, Revue des Deux Mondes, 1830, tome 1)
- Les infirmiers étaient devenus nettement ironiques et, dans leur attitude, au lieu de la bonhomie ragaillardie qu'il avait su leur laisser prendre, il y eut parfois de l'insolence, presque du mépris. — (Isabelle Eberhardt, Le Major,1903)
- Ce sont pour la plupart des hommes de Front-de-Bœuf, détestés par les Anglais pour des milliers d’actes d’insolence et de tyrannie. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
- Aussi n’est-il pas rare de voir une bicoque résister pendant des mois à une armée nombreuse. De là, souvent, cette audace et cette insolence du faible contre le fort et le puissant, cette habitude de la résistance individuelle qui faisait le fond du caractère de la féodalité, […]. — (Eugène Viollet-le-Duc, La Cité de Carcassonne, 1888)
- (Au pluriel) Paroles et actions où il y a de l’insolence.
- Quant à l'autre femme dont tu parles, elle provoqua les propos de madame de Mi. par sa folle jalousie , et même par des insolences. Cela étoit d'autant plus bizarre et impardonnable , qu’elle avoit alors deux ou trois hommes , et que presque certainement elle ne m'a jamais aimé. — (Lettre à Sophie, non datée, probablement début juillet 1779, dans les Lettres originales de Mirabeau, écrites du donjon de Vincennes, pendant les années 1777, 78, 79 & 80, recueillies par P. Manuel, tome 3, Paris : chez J.B. Garnery, Strasbourg : chez Treuttel & Londres : chez Boffe, 1792, p. 323)
- (Parfois) Orgueil offensant.
- L’insolence d’un parvenu.
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préférence
- Action de préférer une personne, une chose ou une situation à une autre.
- Juste préférence.
- Demander, avoir, obtenir la préférence.
- Disputer la préférence.
- Donner, accorder la préférence.
- Cicéron mérite la préférence sur tous les orateurs latins.
- Si vous ne trouvez pas de votre maison plus que je vous en offre, je vous demande la préférence.
- Si je ne trouve pas cette marchandise à meilleur marché que chez vous, je vous donnerai la préférence, vous aurez ma préférence.
- Vous avez certaines préférences que je ne puis approuver.
- (Droit, Finance) Avantages garantis à certains créanciers ou souscripteurs privilégiés.
- Action de préférence.
- (Au pluriel) Marques d’affection ou d’honneur plus particulières qu’on accorde à quelqu’un.
- Vous êtes trop accoutumé aux préférences.
- Vous ambitionnez toujours les préférences.
- (Informatique) Réglage personnalisé d’un logiciel, d’un site web.
-
réjouissance
- Démonstration de joie.
- On fit des réjouissances publiques, et il y eut en Flandre une fête comme on n’en avait point vu depuis que le monde est monde. — (Charles Deulin, « Le Poirier de Misère », in Cambrinus et autres Contes, circa 1847–1875)
- Mais l'artiste et son auditoire sont infatigables, le concert s’éternise, et nous devons fournir une bonne étape demain. Aussi, à une heure déjà avancée, je finis par donner le signal de la cessation des réjouissances […]. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 34)
- Certaines communes, écrivait le préfet, à l'occasion des fêtes patronales, ou de manifestations agricoles, ont, à leur programme de réjouissances, des concours de buveurs de cidre ou autres boissons. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- Quand le roi, informé de l’événement, sut qu’un de ses sujets avait été hissé à la potence le jour où les juifs célébraient, par des réjouissances, le souvenir de la pendaison d’Aman, il entra en fureur. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
- Fatigué du vacarme des réjouissances qui battaient leur plein au château, Sir Trystan Delanyea déambulait sur le chemin de ronde du rempart en humant à pleins poumons l'air frais du dehors. — (Margaret Moore, Le baiser du guerrier, traduit de l’anglais, éditions Harlequin, collection "Les Historiques", 2007, chapitre 1)
- (Boucherie) Certaine portion de basse viande, ou plus souvent d’os, qu’on oblige l’acheteur de prendre avec la bonne viande et au même prix.
- (Lorraine)(Vieilli) Petit morceau de pain que le boulanger donnait en plus des achats.
-
pitance
- (Vieilli) Portion de pain, de vin, de viande, etc., qu’on donne à chaque repas dans les communautés religieuses.
- Elle apportait de temps en temps quelque pitance au misérable pénitent, regardait par le trou s’il vivait encore. — (Victor Hugo, Notre-Dame de Paris, 1831)
- Si on avait permis aux catholiques d’assurer, sous le contrôle de l’État bien entendu, la pitance des curés, beaucoup de difficultés eussent été évitées. — (Joseph Caillaux, Mes Mémoires, I, Ma jeunesse orgueilleuse, 1942)
- (Par extension) Ce qu’il faut pour la subsistance d’une personne.
- Certain chien, qui portait la pitance au logis. — (La Fontaine, Fables, VIII, 7)
- On m’apporta ma pitance, que je commençai à expédier avec beaucoup d’appétit. — (Lesage, Gil Blas)
- Il mangeait une maigre et puante pitance, faite de créton et d’eau sale qu’on lui apportait le matin, dans une écuelle de grès ébréché. — (Octave Mirbeau, « La Mort du chien » dans Lettres de ma chaumière, 1886)
- Chose curieuse que le degré de socialisme déjà établi en France ! L’État vous contraint à des économies, vous associe malgré vous, vous donne par là une pitance congrue quand vous êtes invalide ; vous êtes traité en mineur incapable de pourvoir à votre vieillesse. — (Hippolyte Taine, Carnets de voyage : Notes sur la province, 1863-1865, Hachette, 1897)
- Je ne demande pour tous gages que la niche et la pitance. — (Michel Zévaco, Le Capitan, 1906, Arthème Fayard, collection « Le Livre populaire » no 31, 1907)
- La voiture de Bullit nous porta rapidement jusqu’au pâturage où un bétail misérable cherchait sa pitance dans l’herbe sèche et les épines. — (Joseph Kessel, Le Lion, Gallimard, 1958)
- (Sens figuré) Ce qui est susceptible de satisfaire un besoin.
- D’autres cherchent pitance à travers l’amas des revues en loques et des volumes dépareillés (car la bibliothèque du Torrent ressemble un peu trop à celle d’Alexandrie après l’incendie). — (Samivel, L’amateur d’abîmes, 1940, réédition Le Livre de Poche, page 147)
-
carence
- (Sens propre) Manque crucial de quelque chose.
- La désalinisation de l’eau de mer constituerait-elle une solution durable aux problèmes de carences en eau ? La multiplication des capacités de production d’eau dessalée ( d'un facteur 3 entre 1990 et 2000 ) confirme au moins la compétitivité des différents procédés. — (Alexandre Taithe, Partager l’eau : les enjeux de demain, Éditions TECHNIP, 2006, page 128)
- (Administration, Industrie) Défaut dans la structure ou l’organisation d’un service
- Un exercice public révélerait des carences structurelles et organisationnelles qui devraient être corrigées par la suite. — (Rémi Nadeau, M. Legault, une enquête publique est inévitable, Le Journal de Québec, 18 février 2021)
- (Droit) Absence totale ou presque totale d’effets mobiliers dans une succession ou de meubles dans une saisie d’huissier. → voir procès-verbal de carence
- La confection des inventaires de description et de carence, à l’ouverture des successions n’appartiendra pas aux juges de paix, mais aux notaires […] — (J. J. F. Rolland de Villargues, Dictionnaire du notariat, volume 4, 1832, page 556)
- (Pathologie) Insuffisance d’un élément vital.
- Jusqu’à la fin du XIXe siècle, rappelle le professeur Aurengo, la carence iodée [insuffisance d’iode dans l’alimentation] était un problème majeur de santé publique en Europe occidentale, principalement dans les zones montagneuses éloignées de la mer où cette carence est responsable de nombreux goitres et de crétinisme par hypothyroïdie congénitale. — (Catherine Vincent, Histoire d’une glande : la thyroïde sous toutes les coutures sur LeMonde.fr, Le Monde. Mis en ligne le 27 octobre 2017, consulté le 6 décembre 2017)
- Une carence en carnitine aboutit à un dysfonctionnement mitochondrial, provoquant finalement la faiblesse musculaire. — (Erica F. Verrillo, Syndrome de fatigue chronique: guide de traitement, 2e éd., traduit par Francine Labelle, Babelcube Books, 2017)
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romance
- (Poésie) Poème espagnol en vers généralement octosyllabiques (les vers pairs étant assonancés et les impairs libres) et qui traite de sujets historiques, épiques, amoureux, etc. Note : en ce sens, il peut être masculin, comme le mot espagnol.
- [Corneille] ne nous a fait connaître qu’une très-faible partie des dicts, faits et gestes du Cid contenus dans les quatre ou cinq premières romances. — (Balzac, Œuvres div., t. 1, 1830, page 401)
- […] on voit surgir l’épopée espagnole dans ces fameuses romances, qui forment pour l’Espagne une gloire à part […] où sont enregistrées toutes les luttes et les beautés de son histoire […] et qui ont réfléchi […] l’élégance et la galanterie des Maures, sans jamais perdre ce sévère caractère catholique. — (Montalembert, Sainte Élisabeth, 1836)
- Il y a un romance fameux du romancero espagnol, où un chevalier (…) cherche refuge sous un chêne. « Sur la branche la plus haute, il vit que se tenait une petite infante ». — (Montherland, Pte Inf. Castille, 1929, page 604)
- (Musique) Chanson tendre ou plaintive.
- Les actrices d’opéra-comique de ce temps-là ne se bornaient pas à roucouler un air ou une romance : on voulait encore qu'elles jouassent la comédie; […]. — (Eugène de Planard, « Théâtre : 1772. Mort de madame Favart, actrice », dans les Éphémérides universelles, ou tableau religieux, politique, littéraire, scientifique et anecdotique, tome 4 : Avril, 2e éd., Paris : chez Corby, 1834, page 396)
- Lorsque Julie se leva pour aller au piano chanter la romance de Desdémone, les hommes accoururent de tous les salons pour entendre cette célèbre voix, muette depuis si long-temps, et il se fit un profond silence. — (Honoré de Balzac, La Femme de trente ans, Paris, 1832)
- Ce qu’elle chantait – ah ! la fatale et maudite chanson ! –, c’était une vieille romance larmoyante et tendre, pareille à celles que les aveugles nasillent dans les rues. — (Octave Mirbeau, Contes cruels : La Chanson de Carmen (1882))
- — Tenez, voilà une chanson que j'ai écrite il y a trois ans. Un peu de romance sentimentale, ça ne saurait faire de mal à personne. — (Henry Miller, L’Ancien Combattant alcoolique au crâne en planche à lessive, dans Max et les Phagocytes, traduction par Jean-Claude Lefaure, éditions du Chêne, 1947)
- (Par extension) Air sur lequel se chante une romance.
- Jouer une romance.
- (Sens figuré) Ce qui marque une certaine sensibilité banale.
- Les jeunes lecteurs de romances et de ballades romantiques se rappelleront sans peine que, dans ces siècles obscurs, comme on les appelle, les femmes étaient initiées aux mystères de la chirurgie […] — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
- (Anglicisme) Relation romantique.
- Des histoires, des aventures, des flirts, des romances et des liaisons. Des amourettes sans importance et sans lendemain qui, avec du recul, ne semblaient exister qu’au pluriel. — (Ida Junker, Les Années fastes, chez l’auteur à Asnières, 2007, page 9)
- Je n'ai aucune envie de tricher, d'inventer une romance où j'aurais le rôle flatteur de l'amoureux triomphant ; parallèlement, lui présenter mon idylle comme un foirage complet risquerait de voiler l'image du macho insubmersible à laquelle il est attaché. — (James Fillol, Une autre gloire : Souviens-toi d'où tu es tombé, Société des Écrivains, 2011, page 192)
- Style de littérature consacrée aux aventures amoureuses.
- Après des débuts dans la romance et l’urban fantasy sous le pseudonyme Charlie Genet, elle s’est lancée dans le thriller. — (journal 20 minutes, édition Paris-IDF, 21 octobre 2022, page 9)
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reviviscence
- (Biologie) Propriété de certains êtres vivants d’effectuer un retour aux manifestations de la vie lorsque les conditions extrêmes (sécheresse, climat…) qu’ils ont dû endurer sont terminées.
- La reviviscence des germes, des cellules.
- … ; cette mousse, adaptée à l’aridité sévère de la dune, présente le curieux phénomène de reviviscence.— (Jean-Marie Pelt, La Vie sociale des plantes, 1984)
- Cette capacité à la reviviscence permet aux lichens de supporter sans problème de nombreux stress : sécheresse, froid, chaleur, rayonnement ionisant…— (Jean-Yves Floc’H, Véronique Véto-Leclerc, Les Secrets des algues, 2019, page 67)
- (Par extension) Manifestation d’un retour à la vie.
- Et il s’ingénia aussi à éteindre les flammes qui, parfois, s’allumaient en son cerveau, à étouffer définitivement dans le respect ce maudit esprit dont il s’effrayait de sentir, à de certains jours, les brusques reviviscences et qu’il croyait mort à jamais. — (Octave Mirbeau, Le Journal d’une femme de chambre, 1900, page 239)
- (Psychologie) Répétition ou réapparition d’une scène traumatique.
- Laissé en attente, le souvenir n’est pas en lui-même pathogène, ni traumatisant. Il ne le devient que par sa reviviscence lors d’une seconde scène qui entre en résonance associative avec la première. — (Jean Laplanche, Nouveaux fondements pour la psychanalyse, PUF, 2008, page 112)
- Mais il témoigne aussi d’un désir traumatique. La pointe pourrait en être ce signe d’une reviviscence du désir de maternité chez cette mère, qui brusquement retrouve des geste de « jeune mère ». — (Jean-François Chiantaretto, Anne Clancier, Anne Roche, Autobiographie, journal intime et psychanalyse, Economica, 2005, Paul-Laurent Assoun, page 67)
- (Sens figuré) Rappel d’un souvenir.
- Les images. — Ce sont les reviviscences de la sensation ; on connaît leur rôle extraordinaire dans la vie intérieure à laquelle, contrairement à la sensation, elles appartiennent entièrement. — (Lucien Fabre, Le Rire et les rieurs, Gallimard, Paris, 1929, page 228)
- La renommée, qui l’a contourné, comme un serpent, piquera un jour sa mémoire de son venin de reviviscence. Car il ne faut pas croire que la gloire post mortem soit un plaisir de tout repos. — (Léon Daudet, Souvenirs des milieux littéraires, politiques, artistiques et médicaux/Vingt-neuf mois d’exil, Grasset, réédition Le Livre de Poche, pages 486-487)
-
purulence
- (Médecine) Qualité de ce qui est purulent.
- (Par métonymie) Chose purulente.
- (Sens figuré) — Pendant qu'il se débondait avec rage dans un besoin d'évacuer toute sa purulence, les autres écoutaient, vivement intéressés, presque apitoyés. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 18)
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.