Dictionnaire des rimes
Les rimes en : désespérance
Que signifie "désespérance" ?
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- État d’une âme qui a perdu l’espérance.
- — Nous voici dans les Landes, dit Vitalis ; nous avons vingt ou vingt-cinq lieues à faire au milieu de ce désert. Mets ton courage dans tes jambes.C’était non-seulement dans les jambes qu’il fallait le mettre, mais dans la tête et le cœur ; car, à marcher sur cette route qui semblait ne devoir finir jamais, on se sentait envahi par une vague tristesse, une sorte de désespérance. — (Hector Malot, Sans famille, Dentu E., 1887, pages 1-347)
- Je me demandai : « Que sera-ce de cet enfant ? »« Que sera-ce aussi de sa petite amie, dont la silhouette apparaît, persistante, au bout du chemin ? Qu’y a-t-il de désespérance dans ce tout petit cœur ; qu’y a-t-il d’angoisse, en présence de cet abandon ? » — (Pierre Loti, Le Roman d'un enfant, 1890)
- Il avait fini par s’enfermer, dans des crises de désespérance telles, qu’il pleurait à gros sanglots, pendant des heures, en dehors de tout chagrin immédiat, écrasé sous la seule et immense tristesse des choses. — (Émile Zola, Le Docteur Pascal, G. Charpentier, 1893, chapitre VI)
- […], tout cela lui semblait prenant, tyrannique, hostile jusqu’à la désespérance presque… — (Isabelle Eberhardt, Le Major, 1903)
- La silhouette d’une femme convoitée une heure alternait avec le décor du bar interlope où, un soir de spleen, j’avais grignoté les amandes salées de la désespérance. — (Maurice Dekobra, La Madone des sleepings, 1925, réédition Le Livre de Poche, page 171)
- Rien entre nous, que des souvenirs assez pitoyables, le tas lugubre des dèches quotidiennes, des privations et des désespérances. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 177)
- Nos compatriotes souffrent, l’angoisse, la désespérance sociale sont fortes. — (Motion pour le congrès de Reims du Parti Socialiste, Un monde d’avance, la Gauche décomplexée, 2008)
Mots qui riment avec "ance"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "désespérance".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : ance , ances , anse , anses , ence , ences , ense et enses .
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manse
- (Agriculture, Féodalité) Mesure de terre jugée nécessaire pour faire vivre un homme et sa famille.
- Il y avait des manses appartenant à des hommes libres et des manses serviles.
- (Agriculture, Féodalité) Tenure correspondant à une parcelle agricole suffisamment importante pour nourrir une famille.
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intolérance
- Défaut de tolérance, disposition à violenter, à persécuter ceux avec lesquels on diffère d’opinions ou de culture.
- Il est certain que l’anéantissement de la Société peut procurer à la raison de grands avantages, pourvu que l’intolérance jansénienne ne succède pas en crédit à l’intolérance jésuitique ; […]. — (Jean le Rond d’Alembert, La Suppression des jésuites (éd. populaire abrégée), Édouard Cornély, 1888)
- […] elle n’a conservé de la mère patrie que ses mœurs hospitalières, son intolérance religieuse, ses moines, ses guittareros et ses mendiants armés d’escopettes. — (Gustave Aimard, Les Trappeurs de l’Arkansas, Éditions Amyot, Paris, 1858)
- Pourquoi admettait-il, lui, la différence des êtres, pourquoi eût-il voulu pouvoir prêcher la libre et féconde éclosion des individualités, en favoriser le développement intégral, pourquoi n’avait-il aucun désir de façonner les caractères à son image, d’emprisonner les énergies dans les sentiers qu’il lui plaisait de suivre et pourquoi, chez les autres, cette intolérance, ce prosélytisme tyrannique de la médiocrité ? — (Isabelle Eberhardt, Le Major,1903)
- (Médecine) Inaptitude de l’estomac à digérer tel ou tel aliment, tel ou tel remède.
- Il est évident que, dans ce cas, il n'y a pas intolérance à la caféine, puisque le thé n'a pas cessé d’être ingurgité à la dose de 5 à 6 tasses par jour, mais bien intolérance au café. Il me paraît certain que le café Hag est supporté, non pas parce que décaféiné, mais parce que dépourvu de caféotoxine. — (Revue médicale de la Suisse romande, vol.42, H. Georg, 1922, page 813)
- L’intolérance au lait est liée à une diminution de l'activité de la lactase, l'enzyme qui permet de digérer le sucre du lait (le lactose). — (Louisa Rebih-Jouhet, CAP Petite enfance , (Ouvrage numérique pdf), Nathan, 2012, page 80)
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réordonnance
- Première personne du singulier de l’indicatif présent du verbe réordonnancer.
- Troisième personne du singulier de l’indicatif présent du verbe réordonnancer.
- Première personne du singulier du subjonctif présent du verbe réordonnancer.
- Troisième personne du singulier du subjonctif présent du verbe réordonnancer.
- Deuxième personne du singulier de l’impératif du verbe réordonnancer.
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précellence
- Excellence hors de toute comparaison.
- De la précellence du langage français. — (Titre d'un éloge de la langue française par Henri Estienne, 1579)
- En ce temps j'avais pour les vers une prédilection passionnée; je tenais la poésie pour la fleur et l'aboutissement de la vie. J'ai mis beaucoup de temps à reconnaître – et je crois qu'il n'est pas bon de reconnaître trop vite – la précellence de la belle prose et sa plus grande rareté. — (André Gide, Si ne grain ne meurt, Gallimard, 1976, p.203)
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prévoyance
- Faculté de prévoir.
- L'expédition du Mexique détruit notre effectif, anéantit le matériel de notre marine, dilapide nos finances, […]. Cette expédition, qui nous coûte tant, ne nous apprend rien, pas même la prudence et la prévoyance. — (Émile de Girardin, en préface de Le dossier de la Guerre de 1870 - 23 septembre 1877)
- Action de prévoir et de prendre des précautions pour l’avenir.
- La réputation de ce grand homme reposait principalement sur l’autorité avec laquelle il démontrait que l’éternument était une prévoyance de la nature, au moyen de laquelle les penseurs trop profonds pouvaient chasser par le nez le superflu de leurs idées ; […]. — (Edgar Poe, Eureka, 1848, traduction de Charles Baudelaire, 1864)
- La patience est la principale vertu réclamée à l'explorateur polaire, dit Nansen, mais la prévoyance est la seconde. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
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compense
- Première personne du singulier de l’indicatif présent de compenser.
- Troisième personne du singulier de l’indicatif présent de compenser.
- Ce que l’esprit irlandais perd à se déceltiser, la culture anglaise ne le compense point. — (Joseph Aulneau, Charles Seignobos, Les aspirations autonomistes en Europe, 1913, page 185)
- Première personne du singulier du subjonctif présent de compenser.
- Troisième personne du singulier du subjonctif présent de compenser.
- Deuxième personne du singulier de l’impératif de compenser.
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relance
- (Jeux) Action de relancer, de mettre un enjeu supérieur.
- (Par extension) (Économie, Politique) Politique de dépense publique visant à augmenter l’activité économique dans un contexte de faible croissance ou de récession.
- Québec a plus d’argent que jamais sur la table pour des projets, mais ne doit pas passer à côté de cette opportunité, plaide Steeve Lavoie, grand patron de la Chambre de commerce et d’industrie de Québec, pour qui la relance passe par la collaboration. — (Karine Gagnon, Québec ne doit pas passer à côté, Le Journal de Québec, 14 janvier 2021)
- Il a marqué les esprits durant son deuxième passage au pouvoir, beaucoup plus long (2012-2020) avec sa politique économique audacieuse surnommée les « Abenomics », combinant des relances budgétaires massives avec une politique monétaire ultra-accommodante, une stratégie qui perdure encore au Japon, malgré des résultats inégaux faute de réformes structurelles suffisantes. — (journal Sud-Ouest, édition Charente-Maritime / Charente, 9 juillet 2022, page 5)
- (Commerce) (Familier) Action de recontacter un client pour qu’il achète ou pour qu’il paie ses factures.
- (Relations internationales) Impulsion nouvelle donnée à une action diplomatique.
- (Audiovisuel) Reprise de l’univers ou d’un personnage d’une saga cinématographique ou d’une série dans une nouvelle production ; par extension, cette production elle-même.
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élégance
- Grâce des formes qui se manifeste dans les productions de la nature et de l’art.
- L’élégance des formes, des contours. — L’élégance de la taille. — Cet homme a beaucoup d’élégance.
- Parmi les animaux et les fleurs, il en est qui ont de l’élégance. — L’élégance d’une parure. — Il y a dans sa parure plus d’élégance que de richesse.
- L’élégance d’un meuble, d’un ameublement. — L’élégance est l’opposé de la lourdeur disgracieuse. — Les œuvres de ce sculpteur ont plus d’élégance que de force.
- L’élégance du dessin plaît plus que la régularité. — La simplicité n’exclut pas l’élégance.
- Certaine distinction dans l’habillement et dans les manières.
- On n’eût point dit d’ailleurs, en le voyant, qu’il se passât quelque chose d’insolite par la ville, ni au Louvre ; il était vêtu avec son élégance ordinaire. — (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, volume I, chapitre X)
- Ses cheveux, étalés en frange sur le front, s’y déroulaient avec une élégance foraine du meilleur aloi. — (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
- Il s’était renippé soigneusement des pieds à la tête et, bénéficiant d’une incontestable élégance naturelle, il réussissait complétement à dépouiller le vieil homme. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930)
- Ils remontaient au temps d’une certaine pègre pour qui la suprême élégance consistait à se pourvoir d’un couvre-chef de couleur tendre et de souliers vernis. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
- En vis-à-vis du bâtiment vétuste, l’établissement des jeunes élèves-maîtresses, guindées en leur costume sévère sous le chapeau de feutre sans élégance. Le plupart portent lorgnons. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- S'attendre à ce que les autres soient tous sensibles à notre élégance ou à celle de nos gestes est une erreur. L'élégance est une langue : pour la comprendre, il faut la parler un peu. — (Mustapha Fahmi, La leçon de Rosalinde, éditions La Peuplade, Chicoutimi (Québec), 2018, page 65)
- (En particulier) Choix de mots et de tours, d’où résultent la grâce et la facilité du langage ou du style.
- Parler avec élégance, sans élégance. — Élégance sans affectation. — L’élégance du style.
- Simplicité, beauté, économie de moyens, en parlant de la solution d’un problème mathématique ou scientifique.
- Les mathématiciens attachent une grande importance à l’élégance de leurs méthodes et de leurs résultats ; ce n’est pas par pur dilettantisme. Qu’est-ce-qui nous donne, en effet, dans une solution, dans une démonstration, le sentiment d’élégance ? C’est l’harmonie des diverses parties, leur symétrie, leur heureux balancement ; c’est, en un mot, tout ce qui leur donne de l’unité. — (Henri Poincaré, Science et méthode, Flammarion, 1908, page 25)
- L’idée majeure de quantité fait également une certaine place à l’« élégance » du raisonnement quantitatif, comme celui utilisé par Gauss dans l’exemple suivant. — (Compétences en sciences, lecture et mathématiques : Le cadre d’évaluation de PISA 2006, OCDE, 2006)
- (Au pluriel) Manifestations du bon goût en société.
- — Tu as bien connu le marquis de Ré… À soixante-cinq ans, il avait gardé sa force, sa jeunesse. Il faisait la mode, décidait des élégances et était aimé. Les jeunes gens copiaient sa redingote, son monocle, ses gestes, son insolence exquise, ses manies amusantes. — (Anatole France, Le Lys rouge, 1894, réédition Le Livre de Poche, page 303)
- Il eut surtout des amours retentissantes, des duels fameux, et jusqu’à des aventures louches de tripot et de femmes, qui laissent traîner derrière leurs héros une sorte de respect mystérieux, d’admiration inquiète, et les classent définitivement au premier rang des élégances incontestées. — (Octave Mirbeau, Contes cruels : Gavinard)
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malveillance
- Mauvaise volonté pour les hommes en général ou pour quelqu’un en particulier.
- En me voyant, le colonel parut un peu gêné, et je crus m’apercevoir qu’il baissait la voix pour m’adresser la parole en français. Autour de nous, on chuchotait : « Frantzose… Frantzose… » Je sentais de la malveillance dans tous les yeux. — (Alphonse Daudet, L’empereur aveugle, dans Contes du lundi, 1873, Fasquelle, collection Le Livre de Poche, 1974, pages 233-234)
- Pas la moindre festivité non plus, le 14 Juillet, à VIRIAT (Ain). Mais il ne faut pas y voir la moindre malveillance à l'égard de la République. On a l'habitude, ici, de célébrer le 14 Juillet... le 1er dimanche d'août ! — (Pierre Bonte, Bonjour la France **, Éditions De Borée, 2000 & 2013)
- Tandis que les deux textes des commissaires-ouvriers ménageaient la susceptibilité des marchands-fabricants afin de les amener à négocier, […], Dodieu transpose aux relations industrielles le style politique paranoïde des clubistes, suggérant une malveillance omniprésente autour des ouvriers « que l'incivisme dépourvoit de travail ». — (Alain Cottereau, « La désincorporation des métiers et leur transformation en publics intermédiaires : Lyon et Elbeuf, 1790-1815 », dans La France, malade du corporatisme?: XVIIIe-XXe siècles, sous la direction de Steven L. Kaplan et Philippe Minard, Paris : chez Belin, 2004, page 122)
- Acte criminel ayant pour objectif de nuire à autrui.
- La protection contre la malveillance, et ses formes extrêmes, le sabotage et les actes de terrorisme, a pris depuis quelques années une importance accrue, avec la montée des risques terroristes dans le monde. — (Georges Sapy, Introduction à l'ingénierie des installations nucléaires, EDP Sciences, 2012, page 64)
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amordance
- Première personne du singulier de l’indicatif présent du verbe amordancer.
- Troisième personne du singulier de l’indicatif présent du verbe amordancer.
- Première personne du singulier du subjonctif présent du verbe amordancer.
- Troisième personne du singulier du subjonctif présent du verbe amordancer.
- Deuxième personne du singulier de l’impératif du verbe amordancer.
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litispendance
- (Justice, Législation) Temps durant lequel un procès est pendant en justice, et durant lequel une autre procédure judiciaire ou législative sur la même question est suspendu.
- Il y a litispendance quand deux juridictions également compétentes (pour trancher sur le fond) sont saisies d’un même litige.
- Il n’y a pas litispendance entre une procédure de divorce et une procédure de séparation de conversion de séparation de corps en divorce. Ce n’est pas le même litige même si l’objet est le même. La cause est différente, les mêmes textes ne sont pas visés.
- VIII. Litispendance: (1) Lorsqu’une action ayant le même objet est déjà pendante entre les mêmes parties à l’étranger, le tribunal suisse suspend la cause s’il est à prévoir que la juridiction étrangère rendra, dans un délai convenable, une décision pouvant être reconnue en Suisse.
- De même, le Conseil d’État ne doit pas être saisi de questions soulevées par des litiges pendants devant une juridiction (« litispendance »). — (Secrétariat général du gouvernement et Conseil d’État, Guide de légistique, 3e version, La Documentation française, 2017, ISBN 978-2-11-145578-8 → lire en ligne)
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assonance
- Figure de style qui consiste à répéter une voyelle accentuée à la dernière syllabe de chaque vers.
- Dans la prose, il ne suffit pas d’éviter les rimes à la fin des membres de la période, il faut éviter aussi les assonances.
- Dans les anciens poèmes français, l’assonance tient lieu de rime.
- Ce qui s’est écrit de pièces de théâtre en Espagne, pendant le XVIe et le XVIIe siècle, dépasse l’imagination ; autant vaudrait compter les feuilles des forêts et les grains de sable de la mer : elles sont presque toutes en vers de huit pieds mêlés d’assonances, imprimées en deux colonnes in-quarto sur papier à chandelle, avec une grossière gravure au frontispice, et forment des cahiers de six à huit feuilles. Les boutiques de librairie en regorgent. — (Théophile Gautier, Voyage en Espagne, 1840, édition Charpentier, 1859)
- Faire des vers français passait pour un exercice des plus dangereux et eût entraîné l’exclusion. De là vient en partie mon inaptitude à laisser ma pensée se gouverner par la rime, inaptitude que j’ai depuis bien vivement regrettée ; car souvent le mouvement et le rythme me viennent en vers ; mais une invincible association d’idées me fait écarter l’assonance, que l’on m’avait habitué à regarder comme un défaut, et pour laquelle mes maîtres m’inspiraient une sorte de crainte. — (Ernest Renan, Souvenirs d’enfance et de jeunesse, 1883, collection Folio, page 21.)
- (Sens figuré) Harmonie.
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inductance
- (Physique) (Électricité) Coefficient d’auto-induction ; il a pour unité dans le henry (H) dans le Système international.
- Des diodes de puissance au silicium de ce type connectées en opposition pour former un écrêteur symétrique, ont pu rendre de sécurité des circuits, contenant des inductances atteignant 330 mH, dans lesquelles circulaient des courants de 3,2 A efficaces sous des tensions allant jusqu’à 75 V efficaces. — (Annales des mines de Belgique/Annalen der mijnen van Belgie, Bruxelles : Administration des Mines, 1964, page 320.)
- La société américaine Boonton a réalisé un inductancemètre numérique destiné à la mesure des inductances dont la valeur est comprise entre 2 µH et 2 000 H. — (L’Onde électrique, volume 56, no 1 à 5, édité par Les Amis de la TSF, 1976, page 100.)
- Il existe des inductancemètres ou des « ponts RLC » (Résistance Inductance Capacité) mesurant des inductances ; à part pour satisfaire sa curiosité, le dépanneur n’aura pas besoin (en ce qui concerne les inductances) de tels appareils ; […]. — (Jean Boyer, Réparez vous-même vos appareils électroniques, Éditions Eyrolles, 2014, page 282.)
- (Électrotechnique) (Par métonymie) Tout composant électrique qui crée un flux d’induction magnétique quand un courant le traverse.
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enfance
- Première partie de la vie de l’être humain, précédant l’adolescence.
- Jadis, aux temps lointains de ma jeunesse, aux temps de mon enfance à jamais disparue, je me réjouissais en arrivant pour la première fois dans un endroit inconnu… — (Nicolas Gogol, Les âmes mortes, 1842 ; traduction de Henri Mongault, 1949)
- De ma tendre enfance je ne parlerai pas. […]. Eussé-je autrement décidé que je me garderais du ridicule qui s’attache à quiconque fait un sort aux minuties du premier âge. — (Joseph Caillaux, Mes Mémoires, 1942, page 15)
- Ma grand-mère a des principes, elle est le cadre rigide et clair de mon enfance, celui sur lequel on s'appuie, à l'opposé de l'agitation trouble de l'hôtel. Pas de bruit le dimanche chez mamie, pas de vélo, la table est un lieu de silence, pas une friterie de gare. — (Sylvia Kristel, Nue : Dans l'ombre du fantasme, écrit avec Jean Arcelin, Le Cherche-Midi, 2006)
- État de celui qui est enfant, qui se comporte comme tel.
- De sa bouche lisse, Amédée souriait, repris par l’hébétude de l’enfance. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- être, tomber ou retomber en enfance, se dit d’une personne âgée qui n’a plus l’usage de la raison, se dit aussi d’une personne qui retrouve l’exubérance de sa jeunesse.
- Elle me l’avait écrit en effet, et il fallait que j’eusse perdu un peu la tête pour l’oublier. Ce fut l’opinion du domestique, car il me regarda d’un air qui disait : « Monsieur Bonnard est tombé en enfance », et il se pencha sur la rampe de l’escalier pour voir si je ne me livrerais pas à quelque action extraordinaire. Je descendis raisonnablement les degrés et il se retira désappointé. — (Anatole France, Le crime de Sylvestre Bonnard, Calmann-Lévy ; éd. Le Livre de Poche, 1967, p. 204.)
- Les litanies de saint Antoine de Padoue que sa petite-fille vient lui réciter aux trois Angelus ont seules la vertu de calmer la grand-mère en enfance qu'on ne voit pas, cachée qu’elle demeure dans sa chambre, mais comme l’âme de la maison, on la devine partout présente. — (Marcel Jouhandeau, Chaminadour, Gallimard, 1941 et 1953, collection Le Livre de Poche, page 276)
- (Sens figuré) Commencement, début.
- Les monuments qui nous restent de cette époque lointaine, attestent que les premiers Ardennais étaient des hommes demi-sauvages et appartenant à un peuple encore dans l’enfance de la civilisation. — (François-Xavier Masson, Annales ardennaises, ou Histoire des lieux qui forment le département des Ardennes et des contrées voisines, Mézières : imprimerie Lelaurin, 1861, p.22)
- (Collectivement) Ensemble des enfants.
- Le seul aspect de la femme révèle qu’elle n’est destinée ni aux grands travaux de l’intelligence, ni aux grands travaux matériels. Elle paie sa dette à la vie non par l’action mais par la souffrance, les douleurs de l’enfantement, les soins inquiets de l’enfance ; […]. — (Arthur Schopenhauer, Essai sur les femmes, dans Pensées & Fragments, traduction par J. Bourdeau , Félix Alcan, éditeur, 1900 (16e éd.))
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observance
- Pratique d’une règle, exécution de ce que prescrit une règle, et souvent une règle religieuse.
- Les observances ne sont pas les mêmes pour une paysanne qui moissonne, pour une ouvrière à quinze sous par jour, pour la fille d’un petit détaillant, pour la jeune bourgeoise, pour l’enfant d’une riche maison de commerce, pour la jeune héritière d’une noble famille, …. — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
- Magie des apparences qui me fait parler du train accoutumé de notre vie, alors que le fond même en était changé à jamais ! Étais-je donc la dupe de cette observance de nos habitudes ? Ne savais-je pas qu’au milieu de tant de choses coutumières, j’apportais un cœur nouveau ? — (Julien Green, Le voyageur sur la terre, 1927, Le Livre de Poche, pages 168-169)
- Dans ses discours, il défendit avec force cette thèse que la stricte observance des lois religieuses doit s'accompagner, pour devenir méritoire, de la pratique de la justice et de l'amour du prochain, envers les juifs comme envers les non-juifs. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
- (Médecine) Degré de concordance entre le comportement d’un individu et les prescriptions médicales qu’il a reçues.
- (Par extension) Cette règle, cette loi religieuse.
- (Religion) Observances légales, pratiques ou cérémonies que prescrit la loi de Moïse.
- Je surpris, j'effarouchai en marquant tout de suite, sans ostentation, mais nettement, mon éloignement des observances religieuses. — (Joseph Caillaux, Mes Mémoires, I, Ma jeunesse orgueilleuse, 1942, page 78)
- (Religion) Ordre religieux où la règle monastique s’observe strictement.
- Religieux d’étroite observance, (Religion) religieux d’une maison qui observe la règle plus strictement que les autres maisons du même ordre.
- Observance de saint François.
- Le recueillement, le silence, le calfeutré de cette maison, évoquaient un couvent de stricte observance, mais rendu aimable par un confort qui ne fait pas fi de la terre. — (José Cabanis, Les cartes du temps, Gallimard, 1962, Le Livre de Poche, page 50)
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abstinence
- Action de s’abstenir.
- Certains médecins (Emmanuel Palomino à Jonzac…) qui ont compris depuis longtemps que l’abstinence est la solution la plus efficace et la plus élégante de l’alcoolodépendance, la présentent chaleureusement à leurs patients, sans la moindre gêne, avec une terminologie adaptée (« Zéro alcool »), parce que l’important n’est pas la peau, mais l’entité, la chair qui est dessous. — (Le Papier de Verre, bulletin de l’URSA (Unité pour la recherche et les soins en alcoologie), Centre hospitalier des Quatre-Villes, Saint-Cloud, n° 51, premier semestre 2017, page 5)
- (Absolument) Action de s'abstenir du boire et du manger.
- Rasé, en sabots et rêche tenue verdâtre, avec casquette de cuir coiffant sa calvitie, il passa de l’absinthe à l’abstinence, du péquet au piquet, de l’éthylisme à l’ascétisme. — (Patrick Roegiers, « Verlaine, Paul », dans Le Mal du pays : Autobiographie de la Belgique, Éditions du Seuil, 2003)
- (Par analogie) Abstention de relations sexuelles.
- Il la coquait sans arrêt comme s'il avait hâte de rattraper des années d’abstinence forcée et elle s'amusait plus de ce qu'elle tenait pour des gamineries de bougre trop savant, qu'elle ne jouissait vraiment. — (Raphaël Confiant, Le nègre et l'amiral, Éditions Grasset & Fasquelle, 1988, chapitre 5)
- Bien sûr, il avait connu le désir avant Lindiwe. Quand une des domestiques se penchait devant lui, offerte, tandis que Cornelia en était déjà à son deuxième ou troisième mois d’abstinence et de prières stériles. — (Philippe Morvan, Les Fils du Ciel, Calmann-Lévy, 2021)
- (Spécialement) (Religion) Privations ordonnées par l’Église.
- Pourquoi dans les jours d’abstinence l’Église romaine regarde-t-elle comme un crime de manger des animaux terrestres, et comme une bonne œuvre de se faire servir des soles et des saumons ? — (Voltaire, Dictionnaire philosophique, 1769)
- Guerrier redoutable, bigot ascétique, ses traits maigres et sévères conservaient l’expression farouche du soldat, et ils étaient également remarquables par la maigreur, fruit de l’abstinence, et par l’orgueil religieux du dévot satisfait de lui-même. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
- Il [William Blake] se tournait vers la religion révélée par la Bible, révélée surtout à William Blake ; il la voulait très fortement dosée de théologie, mais sans le mécanisme des cultes établis, sans « le prêtre liant avec des ronces les joies et les désirs de l’homme », car il trouvait odieux qu’on essayât d’entraver l’énergie humaine et de lui faire suivre les voies artificielles et pénibles de l’abstinence. — (Julien Green, William Blake, prophète, dans Suite anglaise, 1972, Le Livre de Poche, page 41)
- (En particulier) (Religion) Privation de viande recommandée par l’Église catholique les vendredis durant le Carême.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
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créance
- Action de croire ou de se fier à.
- Leurs résultats n’ont point obtenu créance et demeurent très-problématiques. — (Auguste Blanqui, L’Éternité par les astres, Librairie Germer Baillière, 1872, chap. III)
- Car il faudrait accuser tous les maîtres les plus grands, et leur biographie étant connue ne nous permet pas de donner créance à de telles calomnies. — (Joséphin Peladan, L’Art idéaliste et mystique, Chamuel, 1894, page 234)
- C’est du moins ce que raconte Arthur Pym dans son récit, et il n’y a pas lieu de lui refuser créance. — (Jules Verne, Le Sphinx des glaces, 1897, 1re partie, chapitre 7)
- L’affaire passionnait déjà l’opinion. Elle se produisait dans des conditions si particulières, le nom d’Arsène Lupin excitait à tel point les imaginations, que les histoires les plus fantaisistes remplissaient les colonnes des journaux et trouvaient créance auprès du public. — (Maurice Leblanc, Arsène Lupin en prison dans Arsène Lupin gentleman-cambrioleur, Pierre Lafitte et Cie, 1907, page 57)
- Pour excuser ma manie d’écrire, je me dis toujours « ces notes peuvent rendre service ». Oui, mais à la condition que leur sincérité ne fasse aucun doute. Or, pour trouver créance, il ne faut pas être trop vrai. — (Léon Frapié, La maternelle, Librairie Universelle, 1908)
- C’est un fait avéré ― puisque le notaire et le curé, personnes dignes de créance, en ont témoigné ― qu’Alonzo Quijano le Bon, plus connu sous le nom de Don Quichotte, décéda naturellement dans son lit, après avoir légué ses biens, meubles et immeubles, à sa nièce Antonia. — (Jean de La Ville de Mirmont, La Mort de Sancho dans Contes, 1923)
- Dette active ; titre ou droit qui rend une personne créancière d’une autre.
- Madame Gabin nous avait raconté qu’il se trouvait simplement de passage à Paris, où il venait recueillir d’anciennes créances de son père, retiré en province et mort dernièrement. — (Émile Zola, La Mort d’Olivier Bécaille, 1879)
- En 1234, Saint Louis accepta que les juifs fussent spoliés d'un tiers de leurs créances. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
- Mais l’Amérique refuse d’annuler ses créances de guerre, aussi bien la créance qu'elle possède sur la Grande-Bretagne que la créance qu'elle possède sur la France. — (Camille Aymard, Devons-nous payer l'Amérique ?, Éditions Ernest Flammarion, 1932, page 178)
- En effet, l'intimée ne peut se prévaloir de la subrogation engendrée par le paiement de la créance chirographaire appartenant à Portronik. L'intimée détenant une créance garantie et Portronik une créance chirographaire, cette compensation aurait directement pour effet de modifier le plan de répartition prévu par l'article 136 L.F.I. en améliorant le rang de la réclamation, éventualité formellement rejetée par quatre arrêts de la Cour suprême. — (Recueils de jurisprudence du Québec : Cour d'appel, Cour supérieure, Cour provinciale, Cour des sessions de la paix, Tribunal de la jeunesse, volume 1, Société québécoise d'information juridique, 2009, page 73)
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signifiance
- (Littéraire) Signification.
- Au final donc, l’argent, pour Simmel, n’est que « le moyen, le matériau ou l’exemple nécessaires pour présenter les rapports qui existent entre d’une part les phénomènes les plus extérieurs, les plus réalistes, les plus accidentels, et d’autre part les potentialités les plus idéelles de l’existence, les courants les plus profonds de la vie individuelle et de l’histoire. Le sens et l’ensemble se résume à ceci : tracer, en partant de la surface des évènements économiques, une ligne directrice conduisant aux valeurs et aux signifiances dernières de tout ce qui est humain ».
- (Linguistique) Fait d'être signifiant, d'avoir une signification ; caractère de ce qui signifie, de ce qui est un signe.
- La signifiance n’est pas forcément inhérente à la forme, et peut résulter de l’absence d’opposition sémantique qui crée la signification : ainsi le subjonctif français serait signifiant toutes les fois qu’on peut l’opposer à l’indicatif […] mais non quand il est régi, c’est-à-dire obligatoire, et qu’aucune autre forme verbale ne saurait figurer à sa place.
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truculence
- Caractère de ce qui est truculent.
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providence
- (Vieilli) Sagesse qui prévoit et qui pourvoit.
- La providence du prince doit s’étendre sur tous ses sujets.
- Suprême sagesse par laquelle Dieu (ou une autre puissance supérieure) conduit toutes choses.
- Le mot providence dérive du latin providentia, qui signifie « prévoyance », un néologisme créé par Cicéron qui provient de pro, « en avant », et videre, « voir ». La providence est ce qui voit d'avance; c'est Dieu pour les chrétiens par exemple. La plupart des courants spirituels ou religieux la décrivent comme une action d'une volonté extérieure, transcendante à l'homme et conduisant à des fins positives, à une possible évolution. — (Christine Michaud et Thomas De Koninck, Le Petit Prince est toujours vivant, Gallimard/Édito, 2020, page 140)
- Le conspirationnisme désigne en effet, selon lui, toute une vision de l'histoire dans laquelle la providence divine a été remplacée par l'action d'autres forces, humaines, qui pilotent tous les événements significatifs du monde ; […]. — (Guillaume Cazeaux, Odyssée 2.0: La démocratie dans la civilisation numérique, Armand Colin, 2014)
- Voilà l'histoire du cruel tyran. Elle se renouvelle régulièrement sur cette planète et explique assez bien pourquoi certains Terriens demeurent sceptiques sur les effets de la divine Providence. — (Pierre Daninos, Despotes cruels et divine Providence, in Daninoscope, 1963)
- (Par extension) Dieu lui-même considéré dans sa providence. — Note : On l’écrit alors avec une majuscule.
- Varlin avait dit, le 29 avril 70, salle de la Marseillaise : « Déjà l’Internationale a vaincu les préjugés de peuple à peuple. Nous savons à quoi nous en tenir sur la Providence qui a toujours penché du côté des millions. Le bon Dieu a fait son temps, en voilà assez ; […] ». — (Louise Michel, La Commune, Paris : P.-V. Stock, 1898, page 21)
- Les décrets de la providence sont ses pensées, lesquelles constituent sa nature même, et ne sont imperscrutables que pour l'esprit fini, pour l'esprit qui ne s'est pas élevé à la pensée. — (« Deuxième introduction du traducteur », dans Philosophie de l'Esprit, tome 2, par Georg Wilhelm Friedrich Hegel, traduit pour la première fois et accompagnée de deux introductions et d'un commentaire perpétuel par Auguste Véra, Paris : chez Germer Baillière, 1869, p. CXIII)
- Ainsi, cet argent que la Providence avait si longtemps tardé à mettre entre mes mains, il fallait à tout prix m'en débarrasser au plus vite sous peine de le voir fondre comme un bloc de glace. — (Pierre Daninos, Fortune, in Daninoscope, 1963)
- (Sens figuré) Chance, bonheur.
- Du reste sa venue avait été un bienfait, et sa présence était une providence. Avant l’arrivée du Père Madeleine, tout languissait dans le pays; maintenant tout y vivait de la vie saine du travail. — (Victor Hugo, Les Misérables, I, 5, 2 ; 1862)
- Celui ou celle qui contribue beaucoup à la fortune ou au bonheur d'autrui ou qui songe pour lui à tout ce qui peut lui être utile ou agréable.
- Écossais jusqu'à la moelle, grand amateur du pibroch dont il joue avec conviction, serviable, jovial, toujours très actif, il est la providence des rares touristes étrangers qui visitent la résidence chérifienne. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 75)
- (Rhône-Alpes) (Vieilli) Établissement congrégationniste destiné à l’hébergement, l’éducation religieuse et la formation à un métier des enfants de familles pauvres, dans le Rhône et la Loire à partir du XVIIIe siècle.
- Les providences sont apparues au xviiie siècle dans le cadre de la lutte contre la mendicité, le vagabondage et la prostitution. La première providence de Lyon apparut en 1711 quand des dames pieuses de la Compagnie de Sainte-Françoise louèrent à Fourvière une « Maison / Hôpital de la Providence » où furent accueillies des filles de huit à vingt ans dans le besoin et risquant de tomber dans la prostitution. — (Gabriel Mas, Internat et travail chrétien au milieu du XIXe siècle in Religion et enfermements, collectif, Presses universitaires de Rennes, 2005, page 93)
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effluence
- Ce qui flue hors, coule hors, s’exhale d’une manière invisible.
- Des effluences de marais.
- Effluences électriques.
- Souvent même, ils avaient été soulevés par l’effluence mystique, par l’émanation même du Moyen Age à jamais perdue. — (Joris-Karl Huysmans, En route, 1895)
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incohérence
- (Didactique) État de ce qui est incohérent.
- Elle se leva, très faible mais l'esprit lucide. Chose singulière ! C'est à peine si elle se rendait compte de ce qui se passait en ces heures d'ivresse. Elle se savait malade seulement, mais les détails, les incohérences de ses paroles, ses syncopes, le scandale de sa conduite, tout cela, elle l'oubliait. — (Jules Mary, La Pocharde, 1898, chap. 1, Paris : chez H. Geoffroy, 1904-1905, page 11)
- — Comprenez, mon enfant, qu’il n’y a aucune incohérence dans ma pensée. Ce qui était inadmissible dans une cérémonie religieuse peut être acceptable dans un dîner. Un dîner est une fête profane. — (Germaine Acremant, Ces dames aux chapeaux verts, Plon, 1922, collection Le Livre de Poche, pages 304-305)
- Aujourd’hui, au-delà du sort des huit prévenus, ce sont les méthodes policières qui sont mises en cause. « Le Canard » (1/9/10) avait révélé les grosses incohérences du procès-verbal relatant la filature d’Yldune Lévy et Julien Coupat par des flics de l’antiterrorisme. — (Dominique Simonnot, « Tarnac qu’à voir ! », Le Canard Enchaîné, 21 mars 2018, page 8)
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résipiscence
- (Littéraire) Reconnaissance de la faute avec retour au bien.
- Mais, Messieurs, la Papauté s’abuse, si elle s’imagine nous amener par ce procédé comminatoire à quelque acte de résipiscence. — (Discours d’Émile Combes à Auxerre, 4 septembre 1904)
- Si elle a bien compris monsieur le Curé, il faut agir auprès des âmes comme un chien de berger, regrouper les brebis égarées sous la houlette du Bon Pasteur, et sans tarder. Plus proche le nuage, plus fort l’effroi, plus prompte aussi doit être la résipiscence. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- Mais à moins de 100 jours du premier tour, Emmanuel Macron a de nouveau dérouté, descendant dans l’arène par une sortie contre les non-vaccinés, confiant dans un entretien avec le quotidien populaire Le Parisien avoir « très envie de les emmerder » pour les amener à résipiscence par la multiplication des restrictions. — (Salim Saheb Ettaba, La France s’engage dans une élection présidentielle hors normes, Le Journal de Québec, 7 janvier 2022)
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désespérance
- État d’une âme qui a perdu l’espérance.
- — Nous voici dans les Landes, dit Vitalis ; nous avons vingt ou vingt-cinq lieues à faire au milieu de ce désert. Mets ton courage dans tes jambes.C’était non-seulement dans les jambes qu’il fallait le mettre, mais dans la tête et le cœur ; car, à marcher sur cette route qui semblait ne devoir finir jamais, on se sentait envahi par une vague tristesse, une sorte de désespérance. — (Hector Malot, Sans famille, Dentu E., 1887, pages 1-347)
- Je me demandai : « Que sera-ce de cet enfant ? »« Que sera-ce aussi de sa petite amie, dont la silhouette apparaît, persistante, au bout du chemin ? Qu’y a-t-il de désespérance dans ce tout petit cœur ; qu’y a-t-il d’angoisse, en présence de cet abandon ? » — (Pierre Loti, Le Roman d'un enfant, 1890)
- Il avait fini par s’enfermer, dans des crises de désespérance telles, qu’il pleurait à gros sanglots, pendant des heures, en dehors de tout chagrin immédiat, écrasé sous la seule et immense tristesse des choses. — (Émile Zola, Le Docteur Pascal, G. Charpentier, 1893, chapitre VI)
- […], tout cela lui semblait prenant, tyrannique, hostile jusqu’à la désespérance presque… — (Isabelle Eberhardt, Le Major, 1903)
- La silhouette d’une femme convoitée une heure alternait avec le décor du bar interlope où, un soir de spleen, j’avais grignoté les amandes salées de la désespérance. — (Maurice Dekobra, La Madone des sleepings, 1925, réédition Le Livre de Poche, page 171)
- Rien entre nous, que des souvenirs assez pitoyables, le tas lugubre des dèches quotidiennes, des privations et des désespérances. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 177)
- Nos compatriotes souffrent, l’angoisse, la désespérance sociale sont fortes. — (Motion pour le congrès de Reims du Parti Socialiste, Un monde d’avance, la Gauche décomplexée, 2008)
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exubérance
- Production excessive.
- L'exploitation des registres paroissiaux de Jerez de la Frontera, ville espagnole située en Andalousie près du port de Cadix, démontre notamment l’exubérance de la vie sous l'Ancien Régime, mais aussi l'omniprésence de la mort. — (L'Europe des XVIIe et XVIIIe siècles : textes et documents, sous la direction de François Cadilhon & Laurent Coste, Presses Universitaires de Bordeaux, 2008, p. 125)
- Exubérance de végétation.
- (Sens figuré) Exubérance de mots, d’images, d’idées.
- Peut-être eût-on pu lui reprocher une exubérance de gestes qui n'était pas du meilleur goût, il avait une façon de se camper qui sentait son matamore. — (Michel Zévaco, Le Capitan, 1906, Arthème Fayard, collection « Le Livre populaire » no 31, 1907)
- (Absolument) Tempérament excessif, en parlant des personnes.
- Cet homme est fatigant par son exubérance.
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.