Dictionnaire des rimes
Les rimes en : désespérance
Que signifie "désespérance" ?
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- État d’une âme qui a perdu l’espérance.
- — Nous voici dans les Landes, dit Vitalis ; nous avons vingt ou vingt-cinq lieues à faire au milieu de ce désert. Mets ton courage dans tes jambes.C’était non-seulement dans les jambes qu’il fallait le mettre, mais dans la tête et le cœur ; car, à marcher sur cette route qui semblait ne devoir finir jamais, on se sentait envahi par une vague tristesse, une sorte de désespérance. — (Hector Malot, Sans famille, Dentu E., 1887, pages 1-347)
- Je me demandai : « Que sera-ce de cet enfant ? »« Que sera-ce aussi de sa petite amie, dont la silhouette apparaît, persistante, au bout du chemin ? Qu’y a-t-il de désespérance dans ce tout petit cœur ; qu’y a-t-il d’angoisse, en présence de cet abandon ? » — (Pierre Loti, Le Roman d'un enfant, 1890)
- Il avait fini par s’enfermer, dans des crises de désespérance telles, qu’il pleurait à gros sanglots, pendant des heures, en dehors de tout chagrin immédiat, écrasé sous la seule et immense tristesse des choses. — (Émile Zola, Le Docteur Pascal, G. Charpentier, 1893, chapitre VI)
- […], tout cela lui semblait prenant, tyrannique, hostile jusqu’à la désespérance presque… — (Isabelle Eberhardt, Le Major, 1903)
- La silhouette d’une femme convoitée une heure alternait avec le décor du bar interlope où, un soir de spleen, j’avais grignoté les amandes salées de la désespérance. — (Maurice Dekobra, La Madone des sleepings, 1925, réédition Le Livre de Poche, page 171)
- Rien entre nous, que des souvenirs assez pitoyables, le tas lugubre des dèches quotidiennes, des privations et des désespérances. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 177)
- Nos compatriotes souffrent, l’angoisse, la désespérance sociale sont fortes. — (Motion pour le congrès de Reims du Parti Socialiste, Un monde d’avance, la Gauche décomplexée, 2008)
Mots qui riment avec "ance"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "désespérance".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : ance , ances , anse , anses , ence , ences , ense et enses .
-
désespérance
- État d’une âme qui a perdu l’espérance.
- — Nous voici dans les Landes, dit Vitalis ; nous avons vingt ou vingt-cinq lieues à faire au milieu de ce désert. Mets ton courage dans tes jambes.C’était non-seulement dans les jambes qu’il fallait le mettre, mais dans la tête et le cœur ; car, à marcher sur cette route qui semblait ne devoir finir jamais, on se sentait envahi par une vague tristesse, une sorte de désespérance. — (Hector Malot, Sans famille, Dentu E., 1887, pages 1-347)
- Je me demandai : « Que sera-ce de cet enfant ? »« Que sera-ce aussi de sa petite amie, dont la silhouette apparaît, persistante, au bout du chemin ? Qu’y a-t-il de désespérance dans ce tout petit cœur ; qu’y a-t-il d’angoisse, en présence de cet abandon ? » — (Pierre Loti, Le Roman d'un enfant, 1890)
- Il avait fini par s’enfermer, dans des crises de désespérance telles, qu’il pleurait à gros sanglots, pendant des heures, en dehors de tout chagrin immédiat, écrasé sous la seule et immense tristesse des choses. — (Émile Zola, Le Docteur Pascal, G. Charpentier, 1893, chapitre VI)
- […], tout cela lui semblait prenant, tyrannique, hostile jusqu’à la désespérance presque… — (Isabelle Eberhardt, Le Major, 1903)
- La silhouette d’une femme convoitée une heure alternait avec le décor du bar interlope où, un soir de spleen, j’avais grignoté les amandes salées de la désespérance. — (Maurice Dekobra, La Madone des sleepings, 1925, réédition Le Livre de Poche, page 171)
- Rien entre nous, que des souvenirs assez pitoyables, le tas lugubre des dèches quotidiennes, des privations et des désespérances. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 177)
- Nos compatriotes souffrent, l’angoisse, la désespérance sociale sont fortes. — (Motion pour le congrès de Reims du Parti Socialiste, Un monde d’avance, la Gauche décomplexée, 2008)
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succulence
- Qualité de ce qui est succulent.
- Des arbres fruitiers qui gagnent en luxe de branches et de feuilles ce qu’ils perdent en succulence de fruits. — (François-René de Chateaubriand, Mémoires d’outre-tombe, éd. de Bruxelles, tome V, livre II, Chemin du Saint-Gothard, 1910)
- Il est vrai que cette graisse ultra-naturelle est aussi délicieuse, et que c’est au moyen de ces pratiques damnables qu’on leur donne cette finesse et cette succulence qui en font les délices de nos meilleures tables. — (Jean Anthelme Brillat-Savarin, Physiologie du Goût, méditation VI, Spécialités, 34, § III — Des volailles, 1825, édition de 1867)
- M. Bergeret n’atteint peut-être pas à la vigueur de ton et à l’éclat de M. Vollon, le maître du genre ; mais il a des délicatesses et des fraîcheurs d’harmonie qui sont bien à lui. Il saisit avec sûreté l’essence propre de chaque animal, poisson ou crustacé ; il rend pour ainsi dire les diversités de succulences de leurs chairs ; il nuance habilement les carapaces et les écailles, avant ou après la cuisson. Son art est là-dessus d’une adresse extrême, mais aussi d’une rare conscience. — (Émile Bergerat, Journal officiel 10 juin 1877, 1877, page 4291, 2e colonne)
- (Sens figuré) Qualité de ce qui plaît à l’esprit.
- Il s’agit d’analyser maintenant les succulences, les facteurs hallucinogènes dont est gorgé ce mythe qui enivra une ville. — (Edgar Morin, La rumeur d’Orléans, Seuil, Paris, 1969, page 42)
- Une enveloppe de chair si exactement remplie, une rondeur qui ne dénonçait rien de sa secrète armature, je n’ai vu cela, porté à un point de succulence extraordinaire, je n’ai vu cela qu’à elle… — (Sidonie-Gabrielle Colette, Le Képi, Fayard, 1943 ; éd. Le Livre de Poche, 1968, p. 77)
-
sapience
- (Vieilli) (Latinisme) Sagesse.
- La raison naturelle, don du Verbe […], ne peut contredire la sapience sacrée des Écritures; […]. — (Louis Rougier, Histoire d’une faillite philosophique: la Scolastique, 1966)
- Il y a différentiabilité de la sentience vers la sapience, mais pas de la sapience vers la sentience. Le continuum quasi différentiable sentience-sapience entre en résonance avec le schéma proposé par Wilfrid Sellars de la réductibilité causale avec irréductibilité logique. — (Reza Negarestani, Accélérer l'humanité, part.1, §.1, dans , Accélération !, sous la direction de Laurent de Sutter, Presses Universitaires de France, 2016)
- Ensemble des savoirs partagés au sein du peuple, de la multitude ou d'une population de microservices.
- Tous les exercices de la classe et les jeux de la récréation doivent fournir prétexte à sapience. On ne l’oublie pas ; il n’est pas jusqu’au modèle d’écriture qui ne porte ses fruits. — (Léon Frapié, La maternelle, Librairie Universelle, 1908)
- électrovalence
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appartenance
- Fait d’appartenir.
- L'important, pour le moment, est de constater que l’identification des musulmans est passée, pour assurer leur sécurité totale, de la désignation vague d’appartenance à un groupe (ahl) à celle, beaucoup plus précise, d'une kabila, symbolisée par un nom qui l’individualise durablement. — (Jean-Pierre Chrétien & Gérard Prunier, Les Ethnies ont une histoire, Karthala, 1989, page 113)
- Le groupe dʼappartenance peut être défini comme celui auquel lʼindividu est reconnu appartenir. — (Nathalie Guichard, Régine Vanheems, Comportement du consommateur et de lʼacheteur, 2004)
- « C’est vrai, je n’éprouve qu’un faible sentiment de solidarité à l’égard de l’espèce humaine… » dit Houellebecq comme s’il avait deviné ses pensées. « Je dirais que mon sentiment d’appartenance diminue un peu tous les jours. » — (Michel Houellebecq, La carte et le territoire, 2010, J’ai lu, page 171)
- On n'est pas un juif, un musulman ou un catholique, on appartient seulement, par un hasard heureux ou non, à un groupe qui partage certaines croyances, certaines habitudes culturelles, certains rituels. Cette appartenance religieuse ne doit en aucune façon pervertir la liberté intellectuelle de chacun de nous.— (Alain Bentolila, Quand l'appartenance dicte sa loi à l'identité, dans La Croix, 13 octobre 2014, page 24)
- En général, les leffs concernent des familles et non des territoires et l’appartenance à un leff résiste à la pérégrination. — (Marie-France Dartois, Agadir et le sud marocain: à la recherche du temps passé, des origines au tremblement de terre du 29 février 1960, Courcelles, 2008, page 337)
- Dépendance d’une propriété foncière, d’un domaine.
- Vendre une maison avec toutes ses appartenances et dépendances.
- Cette métairie est une des appartenances de ma terre.
- Ce village était une appartenance de telle châtellenie.
- (Par analogie) (Équitation) Méronymes de la selle.
- Les appartenances de la selle.
-
outrance
- Excès ; degré qui est au-delà des bornes habituelles.
- Le yé-yé désigne un genre, l’ensemble des exhibitions de mineurs ignares, exhibitions vocales ou instrumentales, individuelles ou collectives, caractérisées par leur outrance sonore et leur indigence d’expression. — (Jean-Louis Gérard, L’imposture Yé-Yé, dans Le Monde libertaire, n° 107, décembre 1964, page 7)
- Mais les outrances de Poutine et les horreurs de la guerre semblent avoir peu à peu insensibilisé l’opinion publique. — (Loïc Tassé, Un prix Nobel scandaleux, Le Journal de Québec, 8 octobre 2022)
- Action ou parole qui est excessive, qui dépasse les bornes ou la mesure.
- C’est un recueil de ses chroniques théâtrales avec une préface de Courteline. J’y rencontre des pages de maître, noyées exprès dans un flot d’outrance volontaire et préméditée. — (Anatole Claveau, Les snobs, dans Sermons laïques, Paris : Paul Ollendorff, 1898, 3e éd., p.38)
- Il est avéré que le Front national a existé d'abord par Jean-Marie Le Pen, comédien patenté de la scène politique, bateleur maniant le calembour aussi bien que l’imparfait du subjonctif, vieux faluchard devenu charismatique par ses outrances mêmes. — (Michel Winock, Nationalisme, antisémitisme et fascisme en France, Éditions du Seuil, 2015, chap. 4)
- Cela explique pourquoi tous les comportements aberrants de Donald Trump, toutes ses déclarations qui oscillent entre l’obscénité et l’outrance, entre le mensonge et la diffamation, donnent à penser chaque fois que le pire est franchi. — (Denise Bombardier, Donald Trump, le monstre, Le journal de Montréal, 7 novembre 2020)
- L’outrance de ses propos, de ses opinions. Il est usité surtout dans ces locutions adverbiales :
- à outrance, à toute outrance, Jusqu’à l’excès.
- Combat à outrance, Duel qui ne devait se terminer que lorsque l’un des deux adversaires était mis par sa blessure hors de combat ou demandait grâce.
- Par extension, il signifie Combat acharné.
- Ces deux troupes ont livré un combat à outrance.
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bienfaisance
- Inclination à faire du bien aux autres, pratique des bienfaits.
- La bienfaisance fut sa plus belle vertu. Acte de bienfaisance. Une bienfaisance éclairée, active. Il n’eut point à se repentir de sa bienfaisance envers eux.
- Le riche, quand il s'associe à une œuvre de bienfaisance, ne donne souvent que son superflu. Le pauvre donne ce dont il a lui-même besoin, et ne craint pas de souffrir pour apaiser une souffrance. — (Xavier Marmier, Histoire d'un pauvre musicien (1770-1793), 1866)
- Bien que l’on fait dans un intérêt social.
- Société de bienfaisance. Bureau de bienfaisance.
-
suppléance
- Action de suppléer, de remplacer.
- L'on organisera la suppléance de tel professeur.
- Fonction de suppléant.
- Il est chargé de la suppléance de tel professeur.
-
élégance
- Grâce des formes qui se manifeste dans les productions de la nature et de l’art.
- L’élégance des formes, des contours. — L’élégance de la taille. — Cet homme a beaucoup d’élégance.
- Parmi les animaux et les fleurs, il en est qui ont de l’élégance. — L’élégance d’une parure. — Il y a dans sa parure plus d’élégance que de richesse.
- L’élégance d’un meuble, d’un ameublement. — L’élégance est l’opposé de la lourdeur disgracieuse. — Les œuvres de ce sculpteur ont plus d’élégance que de force.
- L’élégance du dessin plaît plus que la régularité. — La simplicité n’exclut pas l’élégance.
- Certaine distinction dans l’habillement et dans les manières.
- On n’eût point dit d’ailleurs, en le voyant, qu’il se passât quelque chose d’insolite par la ville, ni au Louvre ; il était vêtu avec son élégance ordinaire. — (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, volume I, chapitre X)
- Ses cheveux, étalés en frange sur le front, s’y déroulaient avec une élégance foraine du meilleur aloi. — (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
- Il s’était renippé soigneusement des pieds à la tête et, bénéficiant d’une incontestable élégance naturelle, il réussissait complétement à dépouiller le vieil homme. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930)
- Ils remontaient au temps d’une certaine pègre pour qui la suprême élégance consistait à se pourvoir d’un couvre-chef de couleur tendre et de souliers vernis. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
- En vis-à-vis du bâtiment vétuste, l’établissement des jeunes élèves-maîtresses, guindées en leur costume sévère sous le chapeau de feutre sans élégance. Le plupart portent lorgnons. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- S'attendre à ce que les autres soient tous sensibles à notre élégance ou à celle de nos gestes est une erreur. L'élégance est une langue : pour la comprendre, il faut la parler un peu. — (Mustapha Fahmi, La leçon de Rosalinde, éditions La Peuplade, Chicoutimi (Québec), 2018, page 65)
- (En particulier) Choix de mots et de tours, d’où résultent la grâce et la facilité du langage ou du style.
- Parler avec élégance, sans élégance. — Élégance sans affectation. — L’élégance du style.
- Simplicité, beauté, économie de moyens, en parlant de la solution d’un problème mathématique ou scientifique.
- Les mathématiciens attachent une grande importance à l’élégance de leurs méthodes et de leurs résultats ; ce n’est pas par pur dilettantisme. Qu’est-ce-qui nous donne, en effet, dans une solution, dans une démonstration, le sentiment d’élégance ? C’est l’harmonie des diverses parties, leur symétrie, leur heureux balancement ; c’est, en un mot, tout ce qui leur donne de l’unité. — (Henri Poincaré, Science et méthode, Flammarion, 1908, page 25)
- L’idée majeure de quantité fait également une certaine place à l’« élégance » du raisonnement quantitatif, comme celui utilisé par Gauss dans l’exemple suivant. — (Compétences en sciences, lecture et mathématiques : Le cadre d’évaluation de PISA 2006, OCDE, 2006)
- (Au pluriel) Manifestations du bon goût en société.
- — Tu as bien connu le marquis de Ré… À soixante-cinq ans, il avait gardé sa force, sa jeunesse. Il faisait la mode, décidait des élégances et était aimé. Les jeunes gens copiaient sa redingote, son monocle, ses gestes, son insolence exquise, ses manies amusantes. — (Anatole France, Le Lys rouge, 1894, réédition Le Livre de Poche, page 303)
- Il eut surtout des amours retentissantes, des duels fameux, et jusqu’à des aventures louches de tripot et de femmes, qui laissent traîner derrière leurs héros une sorte de respect mystérieux, d’admiration inquiète, et les classent définitivement au premier rang des élégances incontestées. — (Octave Mirbeau, Contes cruels : Gavinard)
-
mense
- (Désuet) Table.
- Au moment où les convives alloient s’approcher de la mense hospitalière. — (François-René de Chateaubriand, Les Martyrs, tome 1, 1810, page 165)
- Des capitaines au long cours et des armateurs faisaient quelquefois figure à la mense des patrons. — (Victor Hugo, Les Travailleurs de la mer, 1866)
- (Religion) Revenu d’une abbaye, d’un évêché, etc. affecté à l’entretien de la table d’une communauté religieuse, de l’abbé, de l’évêque.
- Lui ! s’exclama, en riant l’abbé, mais il ne possède aucune fortune ; il touche en tout et pour tout un traitement annuel de dix mille francs car il n’y a pas de mense à Chartres […] — (Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale, Plon-Nourrit, 1915)
- Mense abbatiale, conventuelle, épiscopale.
- (Par extension) Revenu ecclésiastique, sans affectation spécifique.
- Vous auriez part encore à la mense abbatiale et au revenu des pauvres. — (Paul-Louis Courier, Pamphlets politiques, Lettre IX, 1820, page 34)
- Les biens mobiliers et immobiliers des menses, fabriques, conseils presbytéraux, consistoires et autres établissements publics du culte. — (Recueil de textes historiques, Loi de séparation, 1905, page 98)
-
assurance
- Certitude.
- On ne peut plus douter de cette nouvelle, on en a une entière assurance. J’ai l’assurance que cette place me sera donnée.
- Confiance.
- Prenez cette étoffe avec assurance, en assurance, elle est fort bonne. En toute assurance.
- (En particulier) Confiance en soi-même.
- Choyé par les siens, protégé par ses aînés, il avait conquis l’assurance, l’arrogance presque de ceux qui se sentent forts, […]. — (Louis Pergaud, Une revanche, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- (Par extension) Ensemble de paroles, de promesses, de protestations par lesquelles on s’efforce de donner à une personne la certitude de quelque chose, ou de lui inspirer de la confiance.
- Ce ne sont pas là de vaines assurances, des assurances en l’air. — Donner à quelqu’un des assurances de sa fidélité, de son dévouement. — On lui a donné l’assurance qu’il serait nommé. Recevoir l’assurance d’une chose.
- Hardiesse.
- Pour accuser avec une telle assurance, il fallait qu'existât la preuve indéniable de la félonie de François. — (Jean Rogissart, Hurtebise aux griottes, L’Amitié par le livre, Blainville-sur-Mer, 1954)
- C’est un jeune acteur, qui n’a pas encore d’assurance. Prenez de l’assurance.
- Ayez plus d’assurance. Montrez de l’assurance. Perdre son assurance. Une noble assurance.
- (Rare) (Vieilli) Sûreté ; état où l’on est hors de péril.
- Je l’ai mis en lieu d’assurance.
- (Spécialement) Promesse, obligation nantissement, etc., qu’on donne pour servir de sûreté à quelqu’un avec qui l’on traite.
- Je vous donnerai vos assurances, une bonne assurance. C’est un homme dont il est prudent d’exiger des assurances.
- (Spécialement) (Assurance) Contrat par lequel on garantit contre certains risques sa personne ou son bien, ou par lequel, à de certaines conditions, on assure à soi ou à d’autres le paiement d’une somme convenue.
- Les sociétaires soumis à l’assurance obligatoire auront à supporter deux tiers du montant des cotisations, l'autre tiers est à la charge du patron. — (Statut de la Caisse locale générale de secours en cas de maladie pour l'arrondissement de Metz-campagne - Valable à partir du 1er janvier 1914, § 49, imp. H. Jauch, Metz, 1914, page 80)
- […] des observateurs, […] signalent chez les campagnards du Lot comme une tare tout à fait caractéristique un individualisme outrancier, féroce, têtu, rétrograde qui leur a laissé ignorer jusqu'à ce jour les bienfaits de la solidarité, de l'entr’aide et même, dans bien des cas, de l'assurance et du remembrement. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
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rance
- Se dit des corps gras qui, laissés au contact de l’air, ont pris une odeur forte et un goût désagréable.
- Ce lard est rance.
- Cette huile, ce beurre est rance.
- L’eau qu’on essaye d’y boire est-elle toujours aussi rance ? aussi[sic] tiède ? — (Louis-Ferdinand Céline (Louis-Ferdinand Destouches), Voyage au bout de la nuit, Denoël et Steele, Paris, 1932 (réédition Gallimard, Folio #28, 2019, page 203)
- Il faut que mademoiselle Préfère se soit imaginée que j’ai pour le beurre des goûts de Sarmate, car celui qu’elle m’offrit, préparé en fines coquilles, était rance à l’excès. — (Anatole France, Le crime de Sylvestre Bonnard, Calmann-Lévy ; éd. Le Livre de Poche, 1967, page 197)
- (Sens figuré) Qui s’est encore envenimé.
- Bien patient et bien équilibré tel que je l’ai connu, il gardait cependant sur le coeur un vieux reliquat de haine bien rance à l’égard des familles… — (Louis-Ferdinand Céline (Louis-Ferdinand Destouches), Voyage au bout de la nuit, Denoël et Steele, Paris, 1932 (réédition Gallimard, Folio #28, 2019, page 532)
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recommence
- Première personne du singulier du présent de l’indicatif de recommencer.
- Troisième personne du singulier du présent de l’indicatif de recommencer.
- Au-delà de ce domaine de tension, le nombre d’impulsions recommence à croître, mais cela correspond à des impulsions parasites dont nous étudierons la cause dans le paragraphe suivant, consacré au compteur de Geiger. — (Jacques Franeau, Physique, 1963)
- Première personne du singulier du présent du subjonctif de recommencer.
- Troisième personne du singulier du présent du subjonctif de recommencer.
- Deuxième personne du singulier de l’impératif de recommencer.
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résidence
- Séjour permanent ou prolongé ; lieu où l’on séjourne habituellement.
- Ravie de cette réponse, Theodehilde fit charger sur plusieurs voitures les richesses de son mari, et partit pour Châlon-sur-Saône, résidence du roi Gonthramn. — (Augustin Thierry, Récits des temps mérovingiens, 1er récit : Les quatre fils de Chlother Ier — Leur caractère — Leurs mariages — Histoire de Galeswinthe (561-568), 1833 - éditions Union Générale d’Édition, 1965)
- Écossais jusqu’à la moelle, grand amateur du pibroch dont il joue avec conviction, serviable, jovial, toujours très actif, il est la providence des rares touristes étrangers qui visitent la résidence chérifienne. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 75)
- Il n’était pas en voyage, ni même en résidence, en Afrique. Il y était chez lui. — (Georges Simenon, Le Blanc à lunettes, ch. II, Gallimard, 1937)
- Séjour forcé, fait de devoir rester un lieu donné.
- « […] et l’abbé Studer, vicaire de Nouzon, alors en résidence à Annelles, vint plusieurs fois dire la messe et c’est tout » résume après la guerre l’abbé Sauvegrain. — (Philippe Nivet, « Le clergé catholique dans la France occupée (1914-1918) », chap. 9 de Servir Dieu en temps de guerre: Guerre et clergés à l’époque contemporaine (XIXe-XXIe siècles), sous la direction de Séverine Blenner-Michel et Jacqueline Lalouette, Paris : Éditions Armand Colin & Ministère de la Défense, 2013)
- Il a été placé en résidence surveillée depuis le putsch.
- Il sera nécessaire de l’assigner à résidence.
- (Droit) Lieu où habitent en permanence les époux, leurs enfants et les personnes vivant sous le même toit qu’eux.
- Après leur mariage, ils ont élu résidence en centre-ville.
- De nombreux ressortissants britanniques se sont rendus «de bonne foi» au Royaume-Uni pour les fêtes de fin d'année et «éprouvent des difficultés à rejoindre leur pays de résidence», selon le ministère qui a donc décidé d'adresser des «consignes de tolérance» aux effectifs de police aux frontières afin que chacun puisse rejoindre sa résidence. — (Le Figaro avec AFP, «Après deux jours de confusion, les Britanniques à nouveau autorisés à emprunter le tunnel sous la Manche», Le Figaro avec AFP, 30 décembre 2021)
- Lieu d’habitation lié à la charge officielle d’une personne.
- La résidence papale se trouve au Vatican.
- (Architecture) Maison, maison de campagne.
- J’ai investit deux cent mille euros dans ma résidence secondaire.
- Plus d’un, en apercevant ces coquettes résidences, si tranquilles, enviait d’en être le propriétaire. — (Flaubert, Éducation sentimentale, tome 1, 1869)
- Groupe d’immeubles ou d’appartements offrant un certain confort, et souvent gérés par une copropriété.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
- (Québec) (Éducation) Stage de spécialisation suivant le doctorat en médecine
- Après sont doctorat, l’étudiant devra faire sa résidence pour pouvoir exercer la médecine.
- (Politique) Charge, fonction, office de résident. (Par métonymie) Ensemble des services qui l’entourent ou parlent en son nom.
- La Résidence générale [de Tunis] (…) a justifié par les troubles de ces jours derniers les mesures administratives ainsi prises à l’égard de M. Bourguiba. — (Le Monde, 19 janvier 1952)
- Statut d’un artiste, d’un expert, invité à pratiquer son art de manière provisoire dans un endroit prestigieux.
- Le jeune chef voit toutes ses résidences culinaires afficher complet plus vite qu’un concert de Beyoncé au Stade de France.
- Être en résidence à la Villa Médicis est une récompense pour tout écrivain.
- Donc de manière classique, on accompagne dans les différents missionnements les acteurs culturels des principales structures de l’agglomération et évidemment les résidences qu’ils accueillent. — (Nicole Denoit, La résidence d’artiste, 2020, page 29)
-
inclémence
- (Désuet) Défaut de clémence.
- Ce devait être assez, dit Denys d'Halicarnasse, pour que de telles marques d'humanité rendissent les esclaves dociles, attachés à leurs maîtres, et disposés à supporter, pendant tout le reste de l'année, l’inclémence de la fortune à leur égard. — (Robert du Var, Histoire de la classe ouvrière depuis l'esclave jusqu'au prolétaire de nos jours, Paris : Michel, 1850, volume 1, page 73)
- Rigueur excessive.
- L’inclémence de la critique.
- Des navires [...] courent obliquement, puis reviennent ; on dirait qu’ils se trouvent bien dans ce grand port d’eau douce ; ils s’y attardent et jouissent de sa paix au sortir des colères et de l’inclémence de l’Océan. — (Hippolyte Taine, Voyage aux Pyrénées, 3e édition, Hachette, Paris, 1860, page 4)
- (Par extension) Âpreté, dureté, au sujet des saisons.
- Pendant ces deux jours, l’averse ne cessa pas, mais qu’importe ? cette inclémence météorologique n’altéra en rien la grande et profonde impression de l’Océan vu. — (Alphonse Allais, « Le Pavillon des Margâts », Le Chat Noir, Paris, 1887)
- L’habitation n'est pas la seule protection qu’ait cherchée l’Homme. Son corps aussi a besoin d’être protégé, aussi bien de l’inclémence du temps que des autres dangers qui l’environnent. — (Salvator Canals Frau, Préhistoire de l'Amérique, traduit par Marc-R. Sauter, Paris : Payot, 1953, page 157)
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grandiloquence
- Abus des grands mots dans le discours, éloquence boursouflée.
- […] ; et l’on nous a assuré qu’il existe de lui, ou que l’on a connu de lui, à cette lointaine époque, des tragédies d’un mouvement et d’une grandiloquence impétueuses, … — (Victor Serge, Portrait de Staline, 1940)
- Pugnace, grave, solennel jusqu'à la grandiloquence, hyperbolique et redondant. — (Vincent Hugeux, Soupçon de financement libyen: les failles du Sarko-show sur LExpress.fr, Groupe L'Express. Mis en ligne le 23 mars 2018)
-
tolérance
- Capacité à supporter un inconvénient.
- Ne pouvant régler les événements, je me règle moi-même, et m’applique à eux, s’ils ne s’appliquent à moi. Je n’ai guère d’art pour savoir gauchir la fortune et lui échapper ou la forcer, et pour dresser et conduire par prudence les choses à mon point. J’ai encore moins de tolérance pour supporter le soin âpre et pénible qu’il faut à cela. Et la plus pénible assiette pour moi, c’est être suspens ès choses qui pressent, et agité entre la crainte et l’espérance. — (Montaigne, Essais , II, 17, De la présomption, 1595)
- Condescendance, indulgence, action de supporter ce que l’on ne peut empêcher ou que l’on croit ne pas pouvoir empêcher.
- Ce n’est pas un droit, c’est une tolérance. Il ne jouit de cela que par tolérance. Il n’en jouit que par la tolérance de ceux qui le pourraient empêcher.
- (En particulier) (Politique, Religion) Fait de ne pas s’opposer à des idées, à des positions différentes des nôtres.
- Qu’est-ce que la tolérance ? C’est l’apanage de l’humanité. Nous sommes tous pétris de faiblesses et d’erreurs ; pardonnons-nous réciproquement nos sottises, c’est la première loi de la nature — (Voltaire, Dictionnaire philosophique, 1764)
- Nos Prosélytes seront-ils intolérants pour cela ? Au contraire, ils seront tolérants par principe ; ils le seront plus qu’on ne peut l’être dans aucune autre doctrine, puisqu’ils admettront toutes les bonnes Religions qui ne s’admettent pas entre elles, c’est-à-dire, toutes celles qui, ayant l’essentiel qu’elles négligent, font l’essentiel de ce qui ne l’est point. (…) Quant aux Religions qui sont essentiellement mauvaises, qui portent l’homme à faire le mal, ils ne les toléreront point, parce que cela même est contraire à la véritable tolérance, qui n’a pour but que la paix du Genre-humain. Le vrai tolérant ne tolère point le crime, il ne tolère aucun dogme qui rende les hommes méchants. — (Rousseau, Lettres écrites de la montagne, Première Lettre, 1764)
- Un prince qui ne croit pas indigne de lui, de dire qu’il regarde comme un devoir de ne rien prescrire aux hommes dans les choses de religion, mais de leur laisser à cet égard une pleine liberté, et qui par conséquent ne repousse pas le noble mot de tolérance *, est lui-même éclairé et mérite d’être loué par le monde et la postérité reconnaissante, comme celui qui le premier, du moins du côté du gouvernement, a affranchi l’espèce humaine de son état de minorité, et a laissé chacun libre de se servir de sa propre raison dans tout ce qui est affaire de conscience. — (Kant, Qu’est-ce que les Lumières ?,1784 (in Éléments métaphysiques de la doctrine du droit) trad. Durand, 1853) → (voir infra une lecture plus proche du texte de Kant.) [3]
- [Homais] – Je veux seulement dire, répliqua-t-il alors d’un ton moins brutal, que la tolérance est le plus sûr moyen d’attirer les âmes à la religion. — (Flaubert, Madame Bovary, 1857)
- Ces bouffonneries ne sont pas bien prouvées. Ce qui l’est mieux et ce qui fut peut-être plus funeste à Boniface, c’est sa tolérance. Un inquisiteur de Calabre avait dit : « Je crois que le pape favorise les hérétiques, car il ne nous permet plus de remplir notre office. » — (Jules Michelet, Histoire de France : Moyen Âge, tome troisième, Ernest Flammarion, Paris, 1893, p. 132)
- (…) La véritable élégance est moins loin de la simplicité que la fausse ; (…) Un filet de vert sombre s’harmonisait dans le tissu du pantalon à la rayure des chaussettes avec un raffinement qui décelait la vivacité d’un goût maté partout ailleurs et à qui cette seule concession avait été faite par tolérance, tandis qu’une tache rouge sur la cravate était imperceptible comme une liberté qu’on n’ose prendre. — (Proust, À l’ombre des jeunes filles en fleurs, 1919)
- Le pape Innocent III (1193-1216) devait rompre avec cette tradition de tolérance et se faire l’inspirateur d’une politique hostile, qu’il mena avec une vigueur exceptionnelle. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
- Malheureusement, il n’existait aucun attachement philosophique au laïcisme et à ses valeurs de scepticisme, d’expérimentation et de tolérance, si essentielles au pluralisme politique. — (Panayiotis Jerasimof Vatikiotis, L’Islam et l’État, 1987, traduction d’Odette Guitard, 1992)
- La tolérance religieuse s’exprime volontiers aujourd’hui au travers de l’expression « Toutes les religions se valent « ou, en se limitant au champ chrétien, « Toutes les confessions se valent ». — (Olivier Fatio, Pour sortir l’œcuménisme du purgatoire, page 39, Labor et Fides, 1993)
- Affichant non sans panache un athéisme militant, il appelle à en finir avec une certaine tolérance envers les religions monothéistes, intrinsèquement intolérantes et pétries de haine. — (Basile de Koch, Histoire universelle de la Pensée: de cro-Magnon à Steevy, 2005)
- (Administration, Art, Métrologie) Écart toléré dans la dimension, la quantité, etc., des marchandises fournies.
- (Numismatique) Ce que la loi permet de donner aux monnaies d’or et d’argent en plus ou en moins que le titre ou le poids réel.
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balance
- (Métrologie) Instrument de mesure utilisé pour peser des éléments, pour déterminer leur masse.
- Aussi les Mores portent toujours des balances , & rebutent les pièces qui ne sont pas de poids: il faut les remettre à la fonte , ce qui produit des sommes considérables aux Juifs, qui sont les seuls monnoyeurs & fondeurs de ce Pays. — (Histoire des révolutions de l'empire de Maroc, depuis la mort du dernier Empereur Muley Ismael, écrite par John Braithwaite, traduite de l'anglois, Amsterdam : chez Pierre Mortier, 1731, page 461)
- — Messieurs, je suis hésitant par nature, et indécis. Je pèse le moindre de mes actes futurs à des balances de plus en plus fines. La plus fine ne m’assure pas encore. — (Jules Romains, Les Copains, 1922, réédition Le Livre de Poche, page 29)
- (Spécialement) Appareil servant à indiquer le poids d'une personne. → voir pèse-personne
- À cause de son poids (78 kg ce matin sur la balance), elle souffre de la chaleur. — (Pierre Lemaître, Le Serpent majuscule (1985), Albin Michel, 2021, page 20)
- (Par extension) Instrument de mesure utilisé pour déterminer des forces.
- La balance de Cotton sert à mesurer la force électromagnétique.
- Réglage précis.
- La balance audio.
- La balance des blancs est un réglage en photographie.
- La balance des couleurs est un réglage en photographie.
- Filet rappelant la forme d’un plateau de balance pour pêcher les écrevisses, les crevettes.
- (Argot) Dénonciateur, personne donnant des renseignements à la police. → voir cousin, donneuse, indic...
- Les multirécidivistes sont paranos, ils connaissent le travail de la police et font des contre-observations. […]. En plus, ce ne sont pas des poucaves, des balances qui parlent de leurs complices. De bons petits élèves très attentifs. — (Fabio Benoit, Mauvaise personne, Lausanne & Paris : Editions Favre, 2019)
- Je ne dis pas de nom. Je ne suis pas une balance.— (Rachid Laïreche et Amandine Cailhol, Interview Fabien Roussel: «J’en ai marre de cette gauche qui nous culpabilise de tout», Libération, 15 février 2022)
- (Belgique) (Argot) (Éducation) Note non satisfaisante mais qui n’entraîne pas d’échec.
- J’ai eu une balance en chimie.
- (Sens figuré) Équilibre.
- La balance des pouvoirs existe dans le gouvernement constitutionnel.
- (Économie) Montant qui représente la différence entre les comptes débiteur créditeur, entre deux soldes (import / export), etc.
- La balance de son compte, en ma faveur, est de deux mille francs.
- De la balance de chaque compte particulier ouvert au grand livre résulte l’état général de l’actif et du passif.
- Balance commerciale.
- (Vieilli) (Comptabilité) Action d’arrêter, à une certaine époque, les écritures d’une maison de commerce, pour qu’elle se rende compte de sa situation → voir bilan.
- Ce négociant fait sa balance tous les ans.
- (Audiovisuel) Dispositif permettant d’ajuster les niveaux acoustiques de sortie des deux voies d’un ensemble stéréophonique.
- (Héraldique) Meuble représentant l’instrument de mesure du même nom dans les armoiries. Sa représentation est généralement celle de la balance à plateaux tenue à la main.
- De gueules à deux balances d’or, qui est de la commune de Prayssas du Lot et Garonne → voir illustration « armoiries avec deux balances »
- (Héraldique) Attribut donné à certains êtres humains dans les armoiries (archange, femme aveugle…).
- D'azur au saint Michel Archange tenant de sa dextre une épée haute et de sa senestre une balance, le tout d’or, qui est de la commune de Reichstett du Bas-Rhin → voir illustration « armoiries avec un archange tenant une balance »
- (Musique) Étape de la préparation d'un concert au cours de laquelle on vérifie la sonorisation et on ajuste les niveaux d'amplification.
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renaissance
- Seconde, nouvelle naissance.
- La renaissance du phénix est une fable.
- Renouvellement, renouveau.
- La renaissance du printemps.
- (Sens figuré) Réapparition après une interruption, en parlant des choses morales ou intellectuelles.
- Enfin, en pays de droit écrit, au moins après la renaissance du droit de Justinien, la femme pouvait avoir des paraphernaux dont elle gardait la propriété, la jouissance et même l'administration, […]. — (Gabriel Lepointe, La Famille dans l'Ancien droit, Montchrestien, 1947 ; 5e éd., 1956, p.189)
- La renaissance d'un certain patriotisme de clocher se traduisit par la prolifération des sectes manichéennes et millénaristes. — (Panayiotis Jerasimof Vatikiotis, L’Islam et l’État, 1987, traduction d’Odette Guitard, 1992)
- (Vieilli) Nom donnée à des laines issus du recyclage par carbonisage de tissus anciens contenant de la laine et du coton ou par effilochage de vieux vêtements en laine. Laine renaissance
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réordonnance
- Première personne du singulier de l’indicatif présent du verbe réordonnancer.
- Troisième personne du singulier de l’indicatif présent du verbe réordonnancer.
- Première personne du singulier du subjonctif présent du verbe réordonnancer.
- Troisième personne du singulier du subjonctif présent du verbe réordonnancer.
- Deuxième personne du singulier de l’impératif du verbe réordonnancer.
-
incompétence
- (Droit) Défaut, manque de compétence.
- L’incompétence d’un tribunal.
- L’incompétence est notoire, manifeste.
- Alléguer, soutenir l’incompétence.
- Faire juger l’incompétence.
- Déclaration d’incompétence.
- État de celui, celle qui est incompétent.
- On attendait sa mort avec une certaine délicatesse, puisqu'il n'avait pas saisi les allusions que l'on faisait à son grand âge et à son incompétence que l'on baptisait fatigue, et l'on usait encore de son nom pour éblouir le chaland. — (Daniel Boulanger, Le chemin des caracoles, Laffont, 1966, réédition Le Livre de Poche, page 48)
- Mais personne n’ose dire que le facteur central de l’histoire des années 1920-1939 fut purement et simplement l’incompétence technique des classes dirigeantes et des gouvernements occidentaux. Leurs opposants préfèrent croire au machiavélisme. — (Emmanuel Todd, Le Fou et le Prolétaire, 1979, réédition revue et augmentée, Paris : Le Livre de Poche, 1980, page 154)
- Je ne manquerai pas de respect à l’égard du législateur au point de l’accuser d’incompétence ou de distraction ; mais enfin, s’il ne l’était pas, incompétent ou distrait, que voulait-il faire ? — (François Sureau, Pour la liberté. Répondre au terrorisme sans perdre raison, Tallandier, 2017)
- Et cette catastrophe en cours nous amène inévitablement aux mêmes conclusions : incompétence, inorganisation, absence de vision à long terme, improvisation. En résumé : nullité de nos dirigeants, et en particulier de ceux en charge du système de santé français. — (Riss, « Covid-19 : L’autre « étrange défaite » », le 27 mars 2020, sur le site de Charlie Hebdo (https:/charliehebdo.fr))
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survivance
- (Histoire) Droit ou faculté de succéder à une personne dans sa charge après sa mort.
- Il avait un gouvernement, et le roi lui en accorda la survivance pour son fils.
- Il fut reçu en survivance.
- Lettres, brevet de survivance.
- (Courant) Ce qui survit d’un passé révolu.
- Dans une région, n’existent pas uniquement des représentants de la flore caractéristique. D’anciens occupants ont pu laisser des survivances ; […]. — (Henri Gaussen, Géographie des Plantes, Armand Colin, 1933, page 77)
- (Littéraire) Maintien en vie.
- Tant que l’homme ne fut pas capable de produire plus que le strict nécessaire à sa survivance, les vainqueurs ne pouvaient que mettre en fuite et massacrer les vaincus, et s’emparer des aliments récoltés. — (Errico Malatesta, Le Programme anarchiste)
- Pourquoi le floriste s’interdirait-il de songer au milieu qui règle la présence d’une infiltration atlantique ici et la survivance d’une station méditerranéenne là ? — (Henri Gaussen, Géographie des Plantes, Armand Colin, 1933, page 150)
- Survie d'un peuple dans un contexte sociopolitique défavorable. → voir Survivance
- Pour une large part de l’élite cléricale, qui se chargeait de définir les conditions nécessaires à la survivance et à l'épanouissement de la nation canadienne-française, le paysan qui abandonnait sa terre et la campagne, pour émigrer dans les centres urbains, courait le risque de la déchéance personnelle, sur les plans moral et matériel et, du même coup, contribuait au tarissement des forces vives de la nation. — (Jean Hamelin (dir.), Histoire du Québec, Edisem, 1977, page 421)
- Dès le début du XXe siècle, cette menace se précise au point où on commence à parler de survivance. Cependant, et malgré tous les efforts, il est clair que les Canadiens français, dans les années 1920-1930, ont le sentiment d'avoir perdu du terrain, puisque les mouvements visent alors à refranciser; on parle de renaissance, de recouvrer la place qui est due au français, etc. — (Chantal Bouchard, La langue et le nombril, Presses de l'Université de Montréal, 2020, page 84)
- Il a abandonné l’indépendance, pour se contenter de la survivance. — (Patrick Bellerose, Québec solidaire: Manon Massé cède sa place de chef parlementaire, Le Journal de Québec, 17 mai 2021)
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garance
- (Botanique) Plante herbacée à feuilles verticillées, lancéolées et accrocheuses, et à fruits charnus, dont une variété, la garance des teinturiers (Rubia tinctorum), fournit une matière colorante rouge.
- (Botanique) Variété tinctoriale de cette plante, synonyme de garance des teinturiers (espèce de plantes).
- Par surcroît, la garance, devant la concurrence écrasante de l’alizarine artificielle, a perdu 60 % de sa valeur et ne rémunère plus ses frais de culture; […]. — (La ramie, nouveau textile soyeux: communication présentée à la Société des sciences industrielles de Lyon, dans la séance du 14 février 1877, par M. Léger, Lyon : Imprimerie Storck, 1877, page 4)
- La garance est une plante de couleur vert clair aux feuilles effilées, rugueuses et collantes. — (Karin Delaunay-Delfs, Teintures naturelles: Plus de 130 recettes expérimentées et partagées, 2012)
- (Par extension) Couleur rouge vif que l’on tire de la plante du même nom.
- Une étoffe teinte en garance.
- Le jeune homme bouleversait toute une pile de vêtements posée sur les rayons d’une armoire et finissait par atteindre le pantalon de garance qu’il devait revêtir pour arriver en tenue à sa nouvelle garnison. — (Pierre Souvestre et Marcel Allain, Fantômas, L’Agent secret, 1911, Éditions Robert Laffont, Bouquins, tome 1, page 1022)
- Un dur sur la besogne, son garçon ; il posait la garance et les épaulettes, et, en arrivant sur le champ, il s’y mettait plus fort que personne. — (Marcel Aymé, La jument verte, Gallimard, 1933, collection Le Livre de Poche, page 173)
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rémittence
- (Médecine) Caractère des affections qui sont rémittentes, c’est-à-dire qui éprouvent des rémissions, de la diminution, du répit.
- Ces rémittences méritent une attention toute spéciale autant par elles-mêmes que par leurs conséquences médico-légales. — (L. V. Marce, Traité pratique des maladies mentales, 1862)
- À cette fin d’automne, repassent et se marient en une rémittence les souvenirs. C’est le glauque du Rhin se grisant sous les sureaux et les saules ; c’est les botticelliennes aux grâces variantes, enrobantes, emmitonnantes, qu’on sent bouger, refuir. Et les eaux tavelées et lavées du Rhin et les femmes de Botticelli glissent, en leur analogie, entre des ramages et des brises. — (Francis Poictevin, Ombres, Alphonse Lemerre, Éditeur, Paris, 1894)
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désagence
- Première personne du singulier de l’indicatif présent du verbe désagencer.
- Troisième personne du singulier de l’indicatif présent du verbe désagencer.
- Première personne du singulier du subjonctif présent du verbe désagencer.
- Troisième personne du singulier du subjonctif présent du verbe désagencer.
- Deuxième personne du singulier de l’impératif du verbe désagencer.
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.