Dictionnaire des rimes
Les rimes en : désengourdir
Que signifie "désengourdir" ?
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- Faire s’arrêter l’engourdissement de, réveiller.
 - Il parlait avec netteté. Son esprit se désengourdissait. Lentement, la machine à raisonner s’était mise en branle et elle ne s’arrêtait plus. — (François Mauriac, Le Nœud de vipères, Grasset, 1933, réédition Le Livre de Poche, page 115)
 
Mots qui riment avec "ir"
                        Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "désengourdir".
                        Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
                    
Cette liste comprend des mots se terminant par : ir , irs , ire , ires , irre , irres , yr et yrs .
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                                            alanguir
                                                                                            
?- Rendre languissant.
 - [… ], il était facile de voir que nulle souffrance n'alourdissait comme autrefois ses moindres mouvements, n'alanguissait ni ses regards, ni ses paroles, ni ses gestes. — (Honoré de Balzac, La Femme de trente ans, Paris, 1832)
 - Il sentait tout l'infini, tout l'imprécis de cet horizon entrer en lui, le pénétrer, alanguir son âme et comme l'embrumer, elle aussi, de vague et d'indicible. — (Isabelle Eberhardt, Le Major,1903)
 - Parfois même, elle restait seule ici, s’asseyait à portée de ses traits, et la crainte fictive de la blessure de l’enfant pubère l’alanguissait de longues heures durant. — (René Boylesve, La leçon d’amour dans un parc, Calmann-Lévy, 1920, réédition Le Livre de Poche, page 21)
 - Un vent chaud soufflait qui alanguissait le corps et l'âme. — (Out-el-Kouloub, Zaheira, dans "Trois contes de l'Amour et de la Mort", 1940)
 - (Pronominal) Devenir languissant.
 - En prenant de l’âge, il s’est beaucoup alangui.
 - Avec le milieu de la nuit, le vent s’était alangui. — (Jean Giono, « Le hussard sur le toit », 1951, réédition Folio Plus, page 140)
 - Près de la fenêtre entrouverte, les joueurs de bridge se laissent alanguir par les derniers parfums des roses de l’automne. — (Philippe Delerm, La Première Gorgée de Bière et autres plaisirs minuscules, Gallimard, 1997, page 73)
 - (Sens figuré) Son style s’alanguit.
 
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                                            aplatir
                                                                                            
?- Rendre plat.
 - Cette surface est trop bombée, il faudrait un peu l’aplatir.
 - Malgré l'efficacité des mesures imposées dernièrement, le ministre (...) demande aux Québécois d'en faire un petit peu plus pour réussir à aplatir la courbe, en évitant au moins un contact non essentiel additionnel par jour. — (Marc-André Gagnon, Dubé demande un petit effort supplémentaire aux Québécois, Le journal de Montréal, 18 octobre 2020)
 - (Sens figuré) Rendre plat, vider.
 - Ma maladie et le séjour à la clinique ont effroyablement aplati mon porte-monnaie. — (Hugues Panassié, Cinq mois à New-York, Éditions Corrêa, 1947, page 157)
 - (Sens figuré) Terrasser, vaincre.
 - – Comme ils seraient humiliés ces chers amis, aplatis ! Cette rencontre providentielle allait lui donner une autorité incontestée dans son monde. — (Hector Malot, Un mariage sous le Second Empire, 1873)
 - (Rugby) Marquer un essai.
 - (Pronominal) Devenir plat.
 - Il suffit de voir un forgeron à l’ouvrage pour savoir que, plus on tape fort, plus la pièce s’aplatit. — (Georges Coulonges, Le pays des tomates plates, Presses de la Cité, 2002, page 9)
 - La balle vint s’aplatir contre la muraille.
 - (Pronominal) Se mettre à plat.
 - En les apercevant, Bert s’aplatit sur le sol, rampa jusqu’à un creux propice et demeura étendu là à contempler leurs efforts. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 357 de l’édition de 1921)
 
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                                            rire
                                                                                            
?- Marquer un sentiment de gaieté par un mouvement de la bouche accompagné souvent de bruit et par une expression correspondante des regards et des traits du visage.
 - La plus perdue de toutes les journées est celle où l’on n’a pas ri. — (Sébastien-Roch Nicolas de Chamfort, Maximes et pensées, caractères et anecdotes)
 - Le bambin fuyait la chemise ou le bonnet de nuit avec lequel la marquise le menaçait parfois ; il gardait sa collerette brodée, riait à sa mère quand elle l’appelait, en s’apercevant qu’elle riait elle-même de cette rébellion enfantine […] — (Honoré de Balzac, La Femme de trente ans, Paris, 1832)
 - Quand elle fut ivre, son ivresse la parcourait entière, suivait ses nerfs et leur donnait un rire qui la secouait et grinçait comme un ressort serré. Le monde était drôle, les porte-allumettes sur les tables, les becs de gaz, les consommateurs et les banquettes la regardaient avec un air qu’elle ne leur connaissait pas et qui la faisait gesticuler en riant à gros bouillons. — (Charles-Louis Philippe, Bubu de Montparnasse, 1901, réédition Garnier-Flammarion, page 178)
 - L’accueil ne variait point, Mme Bavoil le saluait par l’invariable formule : « voilà notre ami », tandis que le prêtre riait des yeux et lui pressait la main. — (Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale, Plon-Nourrit, 1915)
 - Elle riait de toute sa voix sonore en luttant des bras et des jambes. Désarmée par son rire, elle se défendait à l’aveuglette. — (Pierre Louÿs, Trois filles de leur mère, René Bonnel, Paris, 1926, chapitre II)
 - « Vous riez donc toujours, Octavie ?– Oh ! disait-elle, je ris pour me faire rire. » — (Marcel Arland, Terre natale, 1938, réédition Le Livre de Poche, page 22)
 - Et il se mit à singer le papotage d’une Parisienne, et jusqu’à la mimique, avec tant de gaieté que Zaheira ne put s’empêcher de rire. — (Out-el-Kouloub, Zaheira, dans « Trois contes de l’Amour et de la Mort », 1940)
 - UNE PAYSANNE. – Il faut que je sois contente mais pas trop. Si j’ai envie de rire, Je ris pas fort. Le malheur m'entendrait.UNE AUTRE PAYSANNE. – Je ris. J’oserais pas dire pourquoi. C'est si mesquin, ce qui fait rire. On ne sait même pas si on rit bien pour ce qu'on croit. On ne sait pas pourquoi on rit. On rit sans savoir. On rit peut-être parce qu'on ne sait pas. Si on savait : peut-être qu'on pleurerait. Y a bien quelqu'un qui sait. Par exemple, on sait bien pourquoi on pleure. — (Marcel Jouhandeau, Chaminadour, Gallimard, 1941 et 1953, collection Le Livre de Poche, pages 273-274)
 - (Familier) Se divertir ; se réjouir.
 - Les deux couples riaient, bavardaient, cueillaient des fleurs, se cajolaient et se mignotaient, luttaient et se roulaient sur l’herbe, et les jeunes filles fumèrent des cigarettes. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 55 de l’édition de 1921)
 - Alice, dis-moi que tu ne vas pas épouser ce rabat-joie. Tu ne t’amuseras jamais avec un homme comme lui. Il ne te fera jamais rire. — (Amanda Bayle, Tout ce qui brille, éditions CyPLoG, 2017, chapitre 19)
 - Nous serons en joyeuse compagnie, nous rirons bien. Venez avec nous, nous rirons. C’est un bon garçon qui aime à rire.
 - Railler ; badiner ; ne pas parler ou ne pas agir sérieusement.
 - Soit nous choisissons une transcendance qui nous écrase et ne nous laisse d’autre attitude possible que la prosternation et la soumission, et là, on arrête de rire. Soit on affirme que la liberté humaine est à la hauteur de cette transcendance, on la regarde dans les yeux, et on rit. — (Abdennour Bidar, Pour une réforme de l’islam, Télérama no 3393, janvier 2015)
 - (Sens figuré) Être agréable, plaire, en parlant des choses.
 - La campagne rit sous le soleil. Tout me rit dans ce projet. Cela rit à l’imagination.
 - (Transitif) (indirect) (Rire de quelque chose ou de quelqu’un) Ne pas se soucier de quelque chose ; témoigner qu’on n’en tient pas de compte, qu’on ne s’en soucie pas ; s’en moquer.
 - […] : légère, étourdie, folle même, elle riait de tout, ne s’intéressait à rien ; confondait la tristesse avec l’humeur, et ne voyait dans une personne affligée qu’une personne ennuyeuse. — (Marie-Jeanne Riccoboni, Histoire d’Ernestine, 1762, édition Œuvres complètes de Mme Riccoboni, tome I, Foucault, 1818)
 - La musique enivre et règle le danseur, tandis que le curieux voit le mouvement seul et rit de ce pantin qui s’agite sans raison, car le curieux, lui, n’entend pas la musique. — (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, volume I, chapitre I)
 - Mais il ne faut pas rire de la choléraphobie. Mme de Boigne affirme que quelques personnes, entre autres la comtesse de Montesquiou-Fesenac, sont littéralement mortes de peur, sans aucune maladie. — (Ange-Pierre Leca, Et le choléra s'abattit sur Paris - 1832, Albin Michel, 1982, page 104)
 - (Transitif) (indirect) (Rire à quelqu’un) Être favorable.
 - L’occasion lui rit, la fortune lui rit.
 - (Pronominal) Se divertir.
 - Il a fait cela en se riant.
 - (Pronominal) Se moquer de quelqu’un.
 - Elle se rit de vous. Il se rit de vos vains projets.
 - (Pronominal) Ne pas tenir compte d’une chose, la mépriser.
 - Je me ris de ses menaces.
 
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                                            enchérir
                                                                                            
?- Devenir plus cher.
 - Les blés ont fort enchéri, 'sont fort enchéris.
 - Toutes les marchandises enchérissent.
 - Mettre enchère sur quelqu’un.
 - Il a fait venir des gens pour enchérir.
 - (Sens figuré) Ajouter à ce qu’un autre a dit, a fait ou bien à ce que l’on a dit ou fait soi-même. — Note : Il se prend aussi bien en bonne qu’en mauvaise part.
 - Un tel nous avait traités magnifiquement, mais cet autre a bien enchéri sur lui.
 - Enchérir sur l’éloquence des anciens.
 - Il voulut enchérir sur les éloges qu’on leur avait déjà prodigués.
 - La mère, prompte à enchérir l'humble vérité, affirmait avoir entendu le crâne de l'enfant péter ni plus ni moins qu'une coque de noix sous le talon. — (René Boylesve, La leçon d’amour dans un parc, Calmann-Lévy, 1920, collection Le Livre de Poche, page 79)
 - (Sens figuré) — Ce mot enchérit sur tel autre, Il ajoute à l’idée que tel autre exprime.
 
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                                            réinscrire
                                                                                            
?- Inscrire de nouveau.
 - Ensuite, il est question de réinscrire la production littéraire gibranienne dans la vaste histoire littéraire de sa communauté. — (Daniel S. Larangé, Poétique de la fable chez Khalil Gibran (1883-1931): les avatars d'un genre littéraire et musical : le maqām, Éditions L'Harmattan, 2005, p. 350)
 
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                                            kéfir
                                                                                            
?- Boisson issue de la fermentation du lait ou de jus de fruits sucrés.
 - On peut aussi ajouter de la poudre de lait sec dans les farines maltées ou utiliser kéfirs et yoghourths en cas de troubles intestinaux. — (Paul Chêne, Régimes et santé, Presses universitaires de France, 1941, page 49)
 - Le Dr. Kühne (Wiesbaden) fait connaître le kéfir, liquide alimentaire analogue au koumys. Le kéfir peut être fabriqué avec le lait de vache ; son goût et son arôme sont agréables, ce qui n’est pas le cas du koumys ; sa fabrication est plus simple et moins coûteuse que celle de ce dernier liquide. Il entre ensuite dans d’assez longs développements sur le mode de préparation du kéfir. — (Mœller, Compte-rendu du 3e congrès de médecine interne à Berlin (21 au 24 avril 1884, Suite), Revue médicale, Louvain, 1884, pp. 363–372)
 - Le kéfir est un lait crémeux et mousseux, alcoolisé et acidifié, non coagulé, originaire du Caucase et que l’on trouve en Asie. C’est l’exemple d’une préparation fabriquée partout dans le monde. Il est produit par une association de bactéries lactiques, de bactéries acétiques et de levures présentes dans le grain de képhir, qui produit une fermentation principalement lactique et faiblement alcoolique… Il stimule fortement le système immunitaire… — (Meyer, C., Denis, J.-P. ed. sci., Élevage de la vache laitière en zone tropicale, 314 p., page 280, 1999, Montpellier, Cirad, Collection Techniques)
 - À grands coups de verres de kéfirIvres de joie et sans l'savoirOn reprenait Mers el-Kebir — (Hubert-Félix Thiéfaine, La ruelle des morts, 2011)
 - Grain de micro-organismes servant à ensemencer cette boisson.
 - L’autre type de Kéfir : Le kéfir d’eau est un grain translucide. Il permet de fabriquer une boisson fermentée et riche en pro-biotiques. — (Jemangevivant.com, Articles sur le kéfir d’eau, Blog sur l’alimentation vivante, 2013)
 - Le premier des SCOBY connus est peut être le kéfir, dans lequel plus d'une trentaine de variétés de microbes et de levures on sécrété des polysaccharides formant des grains, qui se maintiennent ensemble et se reproduisent à l'identique. — (Marie-Claire Frédéric, Je mange des aliments fermentés, et ça me fait du bien !, Collection Marabout, Éditions Hachette 2016)
 - Prenez 1 litre d’eau (pauvre en chlore de préférence), ajoutez 20 grammes de sucre, 1 figue séchée (ou un abricot, ou un pruneau, ou des raisins secs), 2-3 rondelles de citron et 20 grammes de "grains" de kéfir… — (Kéfir : la vérité sous ferment, La Recherche, 22 mai 2022)
 
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                                            déconfire
                                                                                            
?- (Vieilli) Défaire entièrement dans une bataille.
 - Car enfin, M. Drumont entrait en héros dans Babylone, après avoir déconfit toutes les nations sémitiques, et les admirateurs de ce conquérant reniflaient sur lui la poussière du saint roi Midas. — (Léon Bloy, Le Salut par les Juifs , Joseph Victorion et Cie, 1906)
 - (Sens figuré) Réduire à ne plus savoir que dire et quelle contenance tenir.
 - Ce discours l’embarrassa, il fut tout déconfit.
 - Un air déconfit.
 
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                                            havir
                                                                                            
?- (Désuet) (Cuisine) Se dit, en parlant de la viande, lorsqu’on la fait rôtir à un grand feu, qui la dessèche et la brûle par-dessus, sans qu’elle soit cuite en dedans.
 - (Sens figuré) — Qu'est l'arraisonnement auprès de la chair labourée de l'envie, la chair en absence, frémillante, qui ne cesse de havir ? — (Marie Laberge, Pierre, ou, La consolation: poème dramatique, Boréal, 1992, p. 61)
 
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                                            avilir
                                                                                            
?- Rendre vil, abject, méprisable.
 - Abandonnez ce projet de revoir Mlle Chantal, vous vous aviliriez en vain, vous seriez écrasée, piétinée… — (Georges Bernanos, Journal d’un curé de campagne, 1936, réédition Le livre de poche, 1968, page 192)
 - Sa conduite l’avilit aux yeux de tout le monde.
 - Avilir son caractère.
 - Il a laissé avilir sa dignité.
 - Rendre de vil prix, déprécier.
 - Il ne faut pas avilir la marchandise.
 - Chaque pinasse pourrait en rapporter des centaines de mille, mais on préfère rester très au-dessous de ce chiffre pour ne pas avilir les prix, comme cela se produit lorsque la pêche est trop abondante. — (Comment on pêche la sardine, in Pierrot, le journal des jeunes, n° 37, 14e année, Paris, 10 septembre 1939)
 - (Pronominal) Devenir vil, abject ou méprisable.
 - Les grands une fois corrompus ne doutent de rien : devenus étrangers à la dignité d’une ame élevée, ils en attendent ce qu’ils ne balanceroient pas d’accorder; et lorsque nous ne nous avilissons pas à leur gré, ils osent nous accuser d’ingratitude. — (Denis Diderot, Essai sur les règnes de Claude et de Néron, livre 1, §. 29, dans les Œuvres de Denis Diderot, publiées par Jacques-André Naigeon, Paris : chez Desray & chez Deterville, an VI, vol. 8, p. 76)
 - Cet homme s’est avili par ses bassesses.
 - S’avilir à ses propres yeux.
 
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                                            instruire
                                                                                            
?- Enseigner quelque chose à quelqu’un, lui apprendre quelque chose, lui donner des leçons, des préceptes pour les mœurs, pour quelque science, etc.
 - Enguerrand Lorien, l'ami intime de mon défunt mari, Perrot Travigny, et l'ancien écuyer des comtes de Vimoutiers, nos voisins, vous instruisirent aux armes, au maniement de la lance et de l'épée, à l'équitation, enfin à toutes les choses de la chevalerie, […]. — (Alexandre Dumas, Les Deux Diane, 1847, chapitre 1)
 - Qui instruit les autres, s’instruit soi-même. Mes chiens m’ont donné autant de leçons qu’ils en ont reçu de moi. J’ai développé leur intelligence, ils m’ont formé le caractère. — (Hector Malot, Sans famille, 1878)
 - Je m’instruis de mon mieux aux dissertations philologiques de Jacques Boulenger, d’André Thérive et des savants alcooliques du Grammaire Club. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
 - Ces enfants sont bien instruits, mal instruits.
 - C’est un homme instruit, fort instruit.
 - Aimer, chercher à s’instruire.
 - Avoir le désir de s’instruire.
 - S’instruire dans un art, dans une science.
 - (Vieilli) (avec « à ») Achille ne m'a point instruit à ces détours. — (Jean-François de La Harpe, Philoctète, acte Ier, scène 1ère, dans le Théâtre des auteurs du second ordre, Tragédies, tome VII ; Imprimerie de Mame Frères, Paris, 1808, page 73)
 - On s’instruit mieux par la pratique que par la théorie.
 - Peut se dire aussi des choses.
 - Il fut instruit par le malheur, par l’expérience.
 - Un tel exemple instruit mieux que tous les préceptes.
 - Nous sommes instruits par la nature à…
 - Informer, avertir, donner connaissance de quelque fait.
 - Une bourgeoise, […] attirée par le désir d’être utile à celles qui gémissaient si haut, fut elle-même s’informer de la cause de leurs clameurs ; on l’en instruisit. — (Marie-Jeanne Riccoboni, Histoire d’Ernestine, 1762, édition Œuvres complètes de Mme Riccoboni, tome I, Foucault, 1818)
 - Il daigna m’instruire qu’il était deux heures de l’après-midi. — (Gaston Leroux, Le Fantôme de l'Opéra, 1910)
 - C’est un homme bien instruit des usages du monde.
 - Instruisez-le de tout ce que vous voulez qu’il fasse.
 - Nous nous instruisons régulièrement l’un l’autre de ce qui se passe aux lieux où nous sommes.
 - Présenter aux acteurs concernés des informations ou des directives relatives à une opération avant le début de celle-ci. Note : Selon le contexte, il est possible de recourir également à des expressions telles que « donner des consignes », « donner des instructions », « mettre au courant ».
 - (Justice) Mettre une cause ou une affaire, civile ou criminelle, en état d’être jugée.
 - Ces sortes d'affaires s'instruisent sans huissiers ni défenseurs. Le ministère de ceux-ci est déclaré n'être pas obligatoire, et le surcroît de frais qu'il eût occasionné être irrépétible. — (Revue pratique de droit français: jurisprudence, doctrine, législation, dirigée par A. Marescq & E. Dujardin, tome 28, 1880, page 208)
 - L’affaire est suffisamment instruite.
 - Le magistrat chargé d’instruire les causes criminelles.
 - instruire le procès de quelqu’un, Lui faire son procès, en matière criminelle.
 - (Absolument) instruire contre quelqu’un.
 - Procéder à l’instruction d’un dossier, d’une démarche.
 - En effet, à partir du 1er janvier 2022, toutes les communes de plus de 3 500 habitants devront recevoir et instruire par voie dématérialisée les demandes de permis de construire, déclarations préalables et certificats d’urbanisme. — (Dorothée Laperche, « L’assistance aux demandes d’autorisation d’urbanisme est opérationnelle », article publié le 9 décembre 2020 sur www.actu-environnement.fr ; consulté le 10 décembre 2020)
 
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                                            assortir
                                                                                            
?- Mettre ensemble deux ou plusieurs choses qui se conviennent.
 - Les jeunes filles tressaient des guirlandes et assortissaient, en chantant, des bouquets ornés de rubans. — (Gérard de Nerval, Les Filles du feu, Sylvie, 1854)
 - À la vue du plaid fleuri qui recouvre sa couche, et qu'elle a assorti aux rideaux et à sa robe de chambre, je réalise soudain le sens de l’expression « border l'insomniaque », de même que l'importance du Viagra dans une vie de couple. — (Julie Wagen, Les aventures de Biquette, Éditions Publibook, 2017, page 133)
 - (Sens figuré) Mettre ensemble des personnes qui se conviennent.
 - Quand on prie des gens à un repas, il faut avoir soin de les assortir.
 - Disons d’ailleurs tout de suite que ces unions désignées dans le monde sous le nom de « mariages d’inclination » pour écarter le mot « amour » considéré comme malséant, sont souvent plus mal assorties que les autres. — (Alfred Naquet, Vers l’union libre, E. Juven, Paris, 1908)
 - Fournir de toutes les choses nécessaires, convenables.
 - Assortir un magasin, une boutique de toute sorte de marchandises.
 - Allez chez tel marchand, il a de quoi vous assortir.
 - Ce libraire s’assortit de tous livres nouveaux.
 - (Intransitif) Convenir.
 - Cette pièce de tapisserie n’assortit pas bien à l’autre.
 - Cette garniture assortit bien à la robe, avec la robe.
 - (Pronominal) (réciproque) Avoir réciproquement une convenance des caractères.
 - En fait de mariage, il faut songer d’abord à bien s’assortir.
 - Leurs caractères ne s’assortissent point.
 
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                                            dépolir
                                                                                            
?- Dépourvoir une surface de son poli.
 - Le feu dépolit le marbre.
 - Une glace, un miroir, qui se dépolit.
 - (Vitrerie) Frotter une pièce de verre avec un autre verre, ou avec un morceau de grès et du sable pour détruire son vernis naturel.
 - Le ciel n’existait plus. C’était un plafond lourd et bas, lumineux comme du verre dépoli. — (Georges Simenon, Le Blanc à lunettes, ch. I, Gallimard, 1937)
 - Les vitres n'étaient pas dépolies. — (André Malraux, La Condition humaine, 1946, réédition Folio Plus Classiques, 2019, page 241)
 - Dépolir les vitres pour rendre la lumière plus douce.
 
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                                            chauvir
                                                                                            
?- (Zoologie) Dresser les oreilles, en parlant des animaux qui ont les oreilles longues et pointues, tels que les chevaux, les mulets ou les ânes.
 - On m'avait destiné une jument appelée l'Heureuse, bête légère, mais sans bouche, ombrageuse et pleine de caprices ; assez vive image de ma fortune, qui chauvit sans cesse des oreilles. — (François-René de Chateaubriand, Mémoires d'Outre-tombe, 1 L 4 Chapitre 9)
 - Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
 
 - 
                                            nordir
                                                                                            
?- (Marine) Tourner au nord.
 - Le vent nordit.
 
 - 
                                            assujettir
                                                                                            
?- (Politique) Rendre sujet, soumettre à sa domination.
 - Quiconque veut assujettir ses égaux est toujours sanguinaire et fourbe. — (Frédéric II & Voltaire, L’Anti-Machiavel, 1739, édition de 1947)
 - « Nous persistons et signons que l’Algérie post 22 février refuse catégoriquement que les magistrats soient assujettis par le biais d’instructions venant d’en haut. L’indépendance de la justice n’est pas un slogan qu’on chante dans les médias, l’indépendance de la justice est avant tout, le résultat de convictions pour lesquelles on est prêt à se sacrifier », peut-on lire dans cette déclaration. — (Massinissa Mansour, Un précieux acquis de révolution blanche / La justice se libère de l’emprise du régime, algerie-focus.com, 21 mars 2019)
 - Le gouvernement Legault compte également assujettir les entreprises privées à charte fédérale, comme les banques, les compagnies de télécommunication, de transport routier, ferroviaire, aérien ou maritime, à la loi 101. — (Geneviève Lajoie, La loi 101 sera réformée en profondeur, Le Journal de Québec, 24 novembre 2020)
 - (Sens figuré) Maintenir sous sa domination.
 - Vos charmes l’ont assujetti. Sa bonté lui assujettit tous les cœurs.
 - (Par extension) Astreindre, obliger à faire habituellement et fréquemment quelque chose.
 - Tandis que sous l’empire des anciennes lois, l’état de perruquier et celui de baigneur étuviste étaient assujettis à une réglementation sévère, l'exercice de la profession de sage-femme était abandonné aux premières venues. — (Jules Mathorez, Les Étrangers en France sous l’Ancien Régime : Les Causes de la pénétration des étrangers en France : Les Orientaux et les extra-Européens dans la population française, E. Champion, 1919, page 27)
 - Il est à peine besoin de faire remarquer que, vu la quantité de taxes et redevances auxquelles on les assujettissait […] les juifs se trouvaient dans une situation matérielle précaire. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
 - (Par analogie) Arrêter, bloquer ou attacher une chose ou une personne de telle sorte qu’elle soit stable et sans mouvement.
 - La fenêtre fut donc close au moyen de fortes barres que le charpentier Mac Nap assujettit solidement […] — (Jules Verne, Le Pays des fourrures, J. Hetzel et Cie, Paris, 1873)
 - Gillonne tira l’échelle à elle, l’assujettit solidement ; et le prince, […], commença l’escalade, qu’il acheva sans accident. — (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, volume I, chapitre II)
 - Ils assujettirent la jugulaire de leur casque sous leur menton, qui débordait devant et derrière. — (Boris Vian, L’Écume des jours, 1947)
 - Le lendemain vers onze heures Camille sortit, assujettit l’enfant dans un siège bébé et démarra, reprenant le pont dans l’autre sens, sa voiture passa à une dizaine de mètres de la salle de restaurant; [...]. — (Michel Houellebecq, Sérotonine, Flammarion, 2019, page 296)
 - (Pronominal) Devenir sujet ; se soumettre à sa domination.
 - S’assujettir aux heures d’autrui.
 - S’assujettir aux fantaisies, aux caprices d’une personne.
 - (Pronominal) Soumettre quelqu'un à sa domination.
 - On sentait une puissante individualité, que la foi s’était assujettie, mais que la règle ecclésiastique n’avait pas domptée. — (Ernest Renan, Souvenirs d’enfance et de jeunesse, 1883, collection Folio, page 137)
 
 - 
                                            enorgueillir
                                                                                            
?- Rendre orgueilleux.
 - Alors les bas et les étoffes de soie enorgueillissaient l’industrie de cette ville. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
 - (Pronominal) Devenir orgueilleux ; s’emplir d’orgueil.
 - La Sapho de M. Daudet n’a pas été lue et achetée par cette clientèle, mais par la bourgeoisie frottée de littérature et qui s’enorgueillit d’aimer les études psychologiques. — (Paul Lafargue, Sapho, paru dans Le Socialiste, 2 janvier 1886)
 - J’avais laissé Reykjavik, un grand village ; les maisons en bois étaient toiturées de tôle ondulée ; les plus importantes s’enorgueillissaient d’un étage surmontant l’entresol ; […]. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
 - La plupart de ces messieurs que tu vois là, autour de nous, s’enorgueillissent de casiers judiciaires confortables... Ils sortent de prison ou vont y entrer. Ce sont les risques du métier, mais le métier a du bon. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, pages 19-20)
 - Le monde musulman put alors s’enorgueillir de quatre États célèbres : L’Égypte des Mamelouks, la Turquie ottomane, la Perse séfévide et l’Inde moghole. — (Panayiotis Jerasimof Vatikiotis, L’Islam et l’État, 1987, traduction d’Odette Guitard, 1992, p.37)
 
 - 
                                            convertir
                                                                                            
?- Changer une chose en une autre.
 - Pour confirmer l’identité du diamant et du carbone pur, M. Hachette avoit proposé à ses amis , MM. Clouet et Welter, de convertir le fer en acier par le diamant; […] — (Extrait de plusieurs Mémoires sur le Diamant; par M. Guyton-de-Morveau, dans la Correspondance sur l'École impériale Polytechnique, Paris : Veuve Courcier, 1814, vol. 2 (janvier 1809-janvier 1813), page 458)
 - Une partie du territoire de Vauclerc était encore inculte, il y a moins d'un siècle. On parvint à convertir en vignes des lieux qui jadis n'offraient que des roches stériles. Ces défrichemens, qu'on doit aux moines de Foigny, donnèrent naissance au village de la Vallée-Foulon. — (J.-B.-L. Brayer, Statistique du département de l’Aisne, Laon, imprim. Melleville, 1825, page 107)
 - Les arbres, tiges et branches que l'on convertit en bois de feu sont découpés, partie en bûches de rondin ou de quartier, partie en rames destinées à entrer dans les fagots. — (Edmond Nivoit, Notions élémentaires sur l’industrie dans le département des Ardennes, E. Jolly, Charleville, 1869, page 163)
 - Les peaux sont exportées ou tannées dans le pays pour être converties en babouches, gibecières, etc. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 229)
 - Le Reichsmark fut converti en francs en deux étapes, introduction d'un « Saarmark » en janvier 1947, conversion en francs en novembre de la même année. — (Gilbert Krebs, L’Allemagne, 1945-1955: de la capitulation à la division, Presses Sorbonne Nouvelle, 1996, page 154)
 - Faire le changement de certaines choses dans le commerce, dans les affaires.
 - Il a converti ses pierreries en vaisselle d’argent. - Convertir des propriétés foncières en biens mobiliers. - La rente à cinq pour cent fut convertie en quatre et demi.
 - (Religion) Diriger quelqu’un vers une autre religion que celle qu’il professait jusqu’alors ou vers une observance plus grande de sa religion.
 - Et, d'autre part, toujours plus intransigeant quant à l'application de ses canons, le clergé exige, au concile de Paris (614), que les juifs qui contreviendraient à l'interdiction d'exercer des fonctions publiques, soient convertis au christianisme. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
 - L'ardeur que mettait John Wesley à convertir des femmes jeunes et jolies tenait à la fois du zèle religieux le plus sincère et d'un désir physique, peut-être inconnu de lui même. — (André Maurois, Histoire de l'Angleterre, Fayard & Cie, 1937, page 600)
 - « David, fit-il, je vais essayer de convertir Terence.– Terence ?– Oui. Terence Mac Falden, le catholique dont je t’ai parlé il y a quelques jours. Cette nuit, j’ai eu la certitude que Dieu me demandait de le sauver. » — (Julien Green, Moïra, 1950, réédition Le Livre de Poche, page 175)
 - (Pronominal) — — Si, y a un cas, un Juif dans mon bâtiment, il s'est marié avec une babtou [toubab : Blanche, française de « souche »] et, en fait, elle s'est convertie pour lui. — (Michel Wieviorka, La tentation antisémite : Haine des Juifs dans la France d’aujourd'hui, Editions Robert Laffont, 2005, chapitre 14)
 - (Par extension) (Familier) Faire changer quelqu’un de résolution ou d’opinion sur quelque chose.
 - J’ai fait tout ce que j’ai pu pour l’attirer à notre parti, mais je n’ai pas réussi à le convertir.
 
 - 
                                            conquérir
                                                                                            
?- Acquérir par les armes.
 - Si vous l’eussiez voulu, pour vous, j’aurais pu conquérir des royaumes. — (Honoré de Balzac, Les Marana, 1834)
 - La ferme Navarin, les buttes de Souain, du mont Muret, de Tahure et du Mesnil, les villages de Tahure, Ripont, Rouvroy, Cernay-en-Dormois, Servon-Melzicourt, organisés en points d'appui et opiniâtrement défendus par l'ennemi, ont été conquis de haute lutte dans la première journée de la bataille. — (L'Économiste français: journal hebdomadaire, publié par Paul Leroy-Beaulieu, tome 46, n° 2, Impr. Centrale des chemins de fer, 1918, page 425)
 - Le Roi des Rois est enfin revenu dans sa capitale. Il a conquis le monde jusqu’aux rives de la mer Rouge, jusqu’aux monts arides du Caucase, jusqu’aux terres inviolées où la neige tombe même en été. — (Renée Dunan, Ces Dames de Lesbos, 1928)
 - (Sens figuré) Gagner par la persuasion, l'exemple, le charme etc.
 - Tu vois : je te livre les secrets de l'état, Capestang, tu as du premier coup conquis ma confiance. — (Michel Zévaco, Le Capitan, 1906, Arthème Fayard, collection « Le Livre populaire » no 31, 1907)
 - Or, cette année-là, comme les élections étaient fixées au 1er mai, il y eut dès le 1er avril, une propagande active et des menées sourdes de part et d’autre pour conquérir les douteux. — (Louis Pergaud, Deux Électeurs sérieux, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
 - Au musée des Arts Anciens du Namurois, la dame du guichet fut instantanément conquise par notre petite fille. « Comme elle est mignonne ! Une vraie arsouille ! » roucoulait-elle. — (Harry Pearson, Un géant au Plat Pays: Séjour chez les Belges, traduit de l'anglais par Sylvain Gilmont & Laure Harmegnies, Avin/Hannut : Editions Luce Wilquin, 2003)
 - Un sandwich enroulé (wrap en anglais) dans une tortilla de blé, voilà l'idée toute simple née en Californie dans les années 1990. Digne descendant du burrito, le wrap n'a pas tardé à conquérir le monde, tant il se prête à toutes les variations. — (Estérelle Payany, Wraps, éd. Variations gourmandes/Solar éditions, 2012, introduction)
 - (Sens figuré) (Rare) Acquérir par l’effort.
 - L’air pur et vivifiant de cette île perdue au milieu de l’océan du Nord m’a paru éminemment favorable au déploiement de l’activité humaine ; j’ai été souvent étonné de la vigueur physique que l’on conquiert sous un rude climat et de la somme de travail qu’on y peut accomplir. — (Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, Paris : E. Plon & Cie, 1883, page 18)
 - Mais si, clamai-je triomphalement, j’ai de l’argent !… Nous avons de quoi vivre deux mois, trois mois, en attendant que je conquière une fortune ! — (Octave Mirbeau, Le Calvaire, 1886, IX)
 - Il n'est point pressé de conquérir les sommets. Si le temps menace, il n'attend pas l’averse, il redescend à l'auberge où il se met à la chotte. — (La Semaine littéraire, 1908, volume 16, page 254)
 - Conquérir sur quelque chose : gagner sur quelque chose par une action comparée à une conquête.
 - – Tout ce que j’ai compris, c’est que ses deux petits enfants sont dans cette chambre au second, où bientôt vont atteindre les flammes ; elles ont conquis l’escalier. — (André Gide, Les Caves du Vatican, 1914)
 - L’arbre qu’on a planté pousse pendant qu'on dort,Et planter, n’est-ce pas conquérir sur la mort ? — (Léonce Mazuyer, Rimes et raison, III: Poésies d’un vieux rural, Planter (second quatrain) ; Victor Palmé - éditeur des bollandistes, Paris, 1887, page 258)
 
 - 
                                            sir
                                                                                            
?- (Linguistique) Code ISO 639-3 du siri.
 
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                                            recuire
                                                                                            
?- Cuire de nouveau.
 - Il faut recuire ces confitures.
 - Recuire du pain.
 - (Spécialement) (Art) Remettre un ouvrage au feu pour sa perfection et sa conservation, pour lui donner une plus grande solidité, etc.
 - On recuit le verre soufflé et façonné pour éviter qu’il ne se casse.
 - On recuit le fer forgé pour le convertir en acier.
 - On recuit le flan des médailles.
 - On recuit le cuivre écroui pour le rendre moins cassant et pouvoir le ployer.
 - (Intransitif) Subir une nouvelle cuisson.
 - Ce verre a recuit.
 - Il faut mettre cette viande à recuire.
 
 - 
                                            attendrir
                                                                                            
?- Rendre tendre et facile à manger.
 - Il faut battre ce gigot pour l’attendrir.
 - Les choux s’attendrissent à la gelée.
 - (Sens figuré) Émouvoir de compassion, de tendresse.
 - Plus d’une fois, je suis resté attendri, songeant à de délicieux moments : soit que je revisse cette délicieuse fille assise près de ma table, occupée à coudre, paisible, silencieuse, recueillie et faiblement éclairée par le jour qui, descendant de ma lucarne, dessinait de légers reflets argentés sur sa belle chevelure noire; soit que j’entendisse son rire jeune, ou sa voix au timbre riche chanter les gracieuses cantilènes qu’elle composait sans efforts. — (Honoré de Balzac, La Peau de chagrin, 1831)
 - (Pronominal) Devenir tendre.
 - Je ne pourrais point m’attendrir et je ne le veux pas, car je n'ai point l'âge ni le goût des récits larmoyants. — (Francis Carco, Maman Petitdoigt, La Revue de Paris, 1920)
 - Son père s’est attendri en voyant son repentir.
 - Un cœur facile à s’attendrir.
 - S’attendrir sur le sort de quelqu’un.
 
 - 
                                            blanchir
                                                                                            
?- Rendre blanc, couvrir d’une couche blanche.
 - Les élégantes composaient les rosés de leur teint à l’aide d’un vermillon habilement nuancé ; le kohl d’Égypte servait à faire ressortir l’éclat des yeux, la pierre ponce calcinée, à blanchir les dents. — (Émile Jonveaux, Curiosités de la toilette - La recherche de la beauté, dans « Musée des familles : lectures du soir » - page 323, 1867)
 - Cette terrible histoire des Vaudois, dois-je en parler ou m’en taire ? En parler ? Elle est trop cruelle ; personne ne la racontera sans que la plume n’hésite, et que l’encre, en écrivant, ne blanchisse de larmes. — (Jules Michelet, Le prêtre, la femme, la famille, Paris : Chamerot, 1862 (8e édition), page 23)
 - Un oratoire (msalla), simple mur en maçonnerie blanchi à la chaux, avait été construit à la hâte sur une colline voisine, toute blanche de pâquerettes. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 132)
 - Action chimique pour qu’une matière reflète un blanc éclatant.
 - L’action de blanchir une matière lui permet d’acquérir la couleur blanche telle que nous la reconnaissons communément.
 - Le textile et le papier sont chimiquement blanchis pour éviter qu’ils soient jaunâtre.
 - Les détergents permettent de blanchir le carrelage.
 - Laver, nettoyer les linges blancs.
 - Blanchir du linge.
 - Donner du linge à blanchir.
 - Blanchir quelqu’un, blanchir son linge.
 - La nuit venue, Jeanne alla au pré ramasser des pièces de toile neuve qu’elle y faisait blanchir, et qu’elle y laissait souvent la nuit impunément. — (George Sand, Jeanne, 1844)
 - Marthe était blanchisseuse et travaillait dans l’atelier où Blanche faisait son apprentissage. Comme elle le disait, on avait voulu que Blanche pût blanchir les autres. — (Charles-Louis Philippe, Bubu de Montparnasse, 1901, réédition Garnier-Flammarion, page 72)
 - (Cuisine) Porter à ébullition une viande ou des légumes dans de l’eau salée, avant de les rafraîchir à l’eau froide et de les cuisiner autrement.
 - Si l’on blanchit trop ce chou , il se réduira en bouillie en le cuisant pour la table : et s’il ne l’est pas suffisamment, on ne pourra le cuire assez pour le rendre mangeable; l’expérience seule apprend le point juste ; […]. — (François Rozier, Cours complet d’agriculture ou Nouveau dictionnaire d’agriculture, Paris: Pourrat Frères, 1834, volume 6, page 361)
 - (Cuisine) Battre des jaunes d’œufs et du sucre pour les faire mousser.
 - Mélanger le sucre et les jaunes d’œufs, sans les blanchir, et ajouter le lait vanillé.
 - (Sens figuré) Mettre hors de cause, disculper.
 - Il a été blanchi de tout soupçon dans le procès.
 - (Pronominal) Il est parvenu à se blanchir.
 - (Sens figuré) Donner une existence légale à de l’argent issu d’une opération frauduleuse.
 - La plus grande banque privée de la confédération risque une pénalité représentant la moitié des sommes blanchies, soit 5 milliards d’euros, selon les calculs des juges d’instruction. — (Mathilde Damgé, Comment la France a raté le coche de la fin du secret bancaire suisse, Le Monde. Mis en ligne le 18 octobre 2018)
 - Un rapport d’Europol de juillet 2013 avait pointé du doigt les investissements de mafias italiennes dans des parcs éoliens pour blanchir leurs revenus illégaux et bénéficier des aides européennes. — (Assemblée nationale, Proposition de résolution n°1166 tendant à la création d’une commission d’enquête sur le coût économique, industriel et environnemental des énergies renouvelables, 13 juillet 2018 → lire en ligne)
 - Les restaurants et hôtels de luxe se sont multipliés dans la ville [d’Anvers] pour blanchir une partie de l’argent sale. — (Guillaume Perrier, Les nouveaux narcos, Le Point, n° 2625, 24 novembre 2022, page 56)
 - Dégrossir, ôter les inégalités les plus saillantes, donner la première façon.
 - Blanchir avec la lime une pièce forcée et dressée.
 - Blanchir à la meule une serpe, une houe, etc.
 - Blanchir la sole d’un cheval.
 - (En particulier) (Menuiserie) Dresser le bois, éliminer au rabot les traces de sciage, les aspérités, etc.
 - Blanchir une planche en la rabotant.
 - (Plomberie) Déposer sur une pièce de plomb une mince couche d’étain.
 - (Imprimerie) Ménager le plus possible de blancs, d’interlignes.
 - Blanchir une page.
 - (Jardinage) Empêcher la photosynthèse.
 - Faire blanchir de la salade, la faire devenir blanche en liant ses feuilles quand elles sont encore vertes et en les couvrant avec de la terre ou du fumier.
 - (Par analogie)
 - Je m’enfuis de la pension où je me blanchissais comme une salade sous une tuile. — (André Gide, Les Caves du Vatican, 1914)
 
 - 
                                            ressentir
                                                                                            
?- Sentir ; éprouver.
 - J'avais les membres roidis et ressentais une si pénible lassitude, que je restai longtemps sans pouvoir trouver le sommeil. — (Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, Paris : E. Plon & Cie, 1883, page 94)
 - Ma myopie renforçait encore l'impression d'irréel, de cauchemar que je ressentais et contre laquelle je m’efforçais de lutter, dans la crainte de voir se briser ma volonté. — (Henri Alleg, La Question, 1957)
 - Le changement des conditions objectives de la lutte, qui imposait la nécessité de passer de la grève à l’insurrection, fut ressenti par le prolétariat bien avant que par ses dirigeants. — (Lénine, Rapport sur la Révolution de 1905, traduit du russe (Pravda du 22 janvier 1925), Moscou : Éditions du Progrès, 1966, page 6)
 - Vous ressentirez une fatigue générale. — (journal Le Télégramme, édition Morlaix, 3 août 2022, pages locales, page 24)
 - Il a ressenti vivement la perte de son ami. — Il est également incapable de ressentir et d’inspirer l’amitié. — Je ressens un grand plaisir, une grande joie de votre retour.
 - (Pronominal) Sentir quelque reste d’un mal qu’on a eu.
 - Il se ressent encore de sa maladie, de sa blessure, de son opération.
 - Dans l’antichambre, je trouvai Wood qui mettait son paletot. Il ne semblait pas se ressentir de sa crise. — (Anatole France, L’Étui de nacre, 1892, réédition Calmann-Lévy, 1923, page 100)
 - (Pronominal) (Sens figuré) Éprouver les suites, les conséquences fâcheuses, l’influence nuisible de quelque chose.
 - Il se ressentira longtemps des désordres de sa jeunesse.
 - Ce pays a été ruiné par la guerre, il s’en ressentira longtemps.
 - Il se ressent de la mauvaise éducation qu’on lui a donnée, de la fréquentation des mauvaises compagnies.
 - Son ouvrage se ressent de la précipitation avec laquelle il l’a composé.
 
 - 
                                            roussir
                                                                                            
?- Rendre roux.
 - Et de son côté, le récent hiver a roussi les oliviers, dépenaillé les grands mimosas, pareils à des mâts dont les haubans sont coupés, et où pendent des paquets de vieilles voilures déralinguées. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
 - La sécheuse idéale doit aussi être sûre pour tous les tissus, sans risque de brûlure, certaines sécheuses roussissent le linge ou l'exposent aux éléments chauffants. — (Sélection du Reader's digest, vol. 33, 1963, p. 85)
 - Le fer chaud a fait roussir ce linge.
 
 - 
                                            éclaircir
                                                                                            
?- Rendre clair, rendre plus clair.
 - Un vent de mer avait écharpé les frondaisons, jonché les sous-bois de bouleaux de feuilles mordorées, éclairci les halliers. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
 - L’atmosphère ne s’était pas éclaircie depuis le matin. Un brouillard captif de la forêt baignait les frondaisons jaunies, […]. — (Alphonse de Châteaubriant, Monsieur des Lourdines, chapitre 2, 1910)
 - (Par extension) …
 - Éclaircir la voix : La rendre plus distincte.
 - Je me relevai le premier et me dirigeai en m’éclaircissant la gorge vers le guichet. — (Patrick Modiano, Livret de famille, Gallimard, collection Folio, 1977, page 19)
 - Éclaircir de la vaisselle, des armes : Les rendre luisantes, plus brillantes.
 - Éclaircir le teint : Le rendre plus net et plus pur.
 - (Teinturerie) Rendre la couleur d’une étoffe moins foncée.
 - Rendre moins épais, en parlant des liquides.
 - Il existe aussi des médicaments (warfarine) dont l'usage est destiné à ralentir la formation du caillot sanguin, à « éclaircir le sang », comme disent certains patients. — (Robert Patenaude, Survivre à la leucémie, Éditions Québec/Amérique, 1997)
 - Éclaircir un sirop.
 - Éclaircir une sauce.
 - Rendre moins serré, diminuer en nombre.
 - Le canon a fort éclairci les rangs.
 - Éclaircir les branches d’un arbre.
 - (Sens figuré) Rendre net, intelligible.
 - Longtemps confuse, la situation s’éclaircit à bord du cargo à mesure que le système de ventilation désenfumait le pont principal. — (Stéphane Desienne, Voyager, tome 2 : Confins , Du 38 Éditions, 2019)
 - Éclaircir un fait.
 - Le temps éclaircit la vérité.
 - Éclaircir une matière, une affaire.
 - Cela demande à être éclairci, a besoin d’être éclairci.
 - Éclaircir un doute, une difficulté : Résoudre un doute, faire disparaître une difficulté.
 - Éclaircir les idées : Rendre claires des idées plus ou moins obscures, confuses.
 - Prenez un peu de repos, cela vous éclaircira les idées.
 - Me trouvant en Andalousie au commencement de l'automne de 1830, je fis une assez longue excursion pour éclaircir les doutes qui me restaient encore. — (Prosper Mérimée, Carmen, 1845 (Pocket, 1990, page 30))
 - (Vieilli) Donner connaissance, d’une façon claire, de quelque chose à quelqu’un et s’emploie avec un nom de personne pour complément direct.
 - Éclaircir quelqu’un de quelque chose.
 - Il ne refusa pas de l’éclaircir sur ce point.
 - Il doutait de la vérité du fait, je l’en ai éclairci.
 - Ceci me semble étrange, je veux m’en éclaircir.
 - Je désire être éclairci de la chose.
 - Je doute de cette nouvelle, je tâcherai de m’en éclaircir.
 - (Pronominal) Devenir clair, plus clair.
 - Le baromètre est en baisse, mais le ciel s'éclaircit vers le Sud où je pressens le beau temps. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
 - D'une lucarne, dans le haut du mur, je voyais la nuit s'éclaircir. J'entendis un coq chanter […]. — (Henri Alleg, La Question, 1957)
 - (Pronominal) (Sens figuré) Sembler devenir moins menaçant, moins inquiétant.
 - L’horizon s’éclaircit, commence à s’éclaircir ; l’avenir s’éclaircit
 - (Pronominal) Devenir moins serré, diminuer en nombre.
 - L’âge vient, les cheveux s’éclaircissent.
 - Sous le feu de l’ennemi, les rangs s’éclaircissaient.
 - En ce temps-là, les guerres de l’empire éclaircissaient singulièrement les rangs des jeunes hommes à marier. — (Émile Zola, La Fortune des Rougon, 1871)
 
 
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.