Dictionnaire des rimes
Les rimes en : décroissance
Que signifie "décroissance" ?
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- Action de décroître ou résultat de cette action.
- La mortalité est en décroissance.
- Il était minuit à peu près ; la lune, échancrée par sa décroissance et ensanglantée par les dernières traces de l’orage, se levait derrière la petite ville d’Armentières, qui détachait sur sa lueur blafarde la silhouette sombre de ses maisons et le squelette de son haut clocher découpé à jour ; […] — (Alexandre Dumas, Les Trois Mousquetaires, 1844, réédition Les Classiques de Poche, page 858)
- Depuis quelques années, et en particulier à l’occasion de la crise récente et de ses manifestations intenses dans le secteur immobilier, le phénomène des Shrinking Cities, ou villes en décroissance, a fait l’objet d’un intérêt croissant, à la fois sur le plan médiatique et dans la recherche urbaine. — (Manuel Wolff, Sylvie Fol, Hélène Roth et Emmanuèle Cunningham-Sabot, Shrinking Cities, villes en décroissance : une mesure du phénomène en France, Cybergeo : revue européenne de géographie, décembre 2013)
- Concept politique, économique et social qui remet en question l'idée selon laquelle la croissance économique est un bienfait à long terme pour l'humanité.
- Le groupe LR au Conseil de Paris recevait le chantre de la décroissance Jean-Marc Jancovici. — (journal 20 minutes, édition Paris-IDF, 19 septembre 2022, page 3)
- La décroissance matérielle de la production et de la consommation, la réorganisation de l’économie selon des critères écosociaux, le potentiel nouveau de technologies et de formes organisationnelles alternatives, impliquent des effets contradictoires sur le PNB. Mais vu qu’il exprime une valeur n'ayant que peu à voir avec la qualité de la vie, la question est en tout cas secondaire. — (Rolf Steppacher, Impératifs et limites de la croissance, Articulo : Journal of Urban Research, 2/2006)
- (Foresterie) Réduction du diamètre d’un arbre à mesure que l’on remonte son tronc.
- Le rendement en scierie est également corrélé à la décroissance des fûts. Les itinéraires du présent guide, en préconisant des premières éclaircies plus tardives qu’auparavant, devraient aboutir à des décroissances bien inférieures à celles données dans les tableaux de classement des bois ronds. Dans les plantations où cette décroissance peut être forte, elle sera corrigée par des élagages artificiels sous certaines conditions […]. — (Thierry Sardin, Massif Vosgien : sapin, épicéa et pin sylvestre, Office national des forêts, 2012, ISBN 978-2-84207-356-5)
Mots qui riment avec "ance"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "décroissance".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : ance , ances , anse , anses , ence , ences , ense et enses .
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opulence
- Abondance de biens, richesse dont on fait étalage.
- Elle vit l’opulence & les richesses succéder à l’aisance ; & son père, avant tout cela, avoit connu le mésaise & presque la pauvreté. — (La mésalliance, dans les Contes moraux dans le goût de ceux de M. Marmontel, recueillis de divers auteurs, publiés par Melle Uncy, Amsterdam & Paris : chez Vincent, 1763, vol.2, p.399)
- Ses concitoyens le regardaient comme un homme d’une grande opulence. Il possédait cinquante feddans de bonne terre; cinq gamousses, dix bœufs mugissaient dans ses étables. — (Out-el-Kouloub, Zaheira, dans « Trois contes de l’Amour et de la Mort », 1940)
- (Sens figuré) Ampleur, développement abondant.
- L’opulence des formes dans les tableaux de Rubens, de Jordaens.
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efflorescence
- (Botanique) Commencement de la floraison.
- (Sens figuré) (Littéraire) Début prometteur.
- Il était alors dans la première efflorescence de son talent.
- […] l’Être, dont nous avons été l’efflorescence passagère, a toujours existé, existera toujours. — (Ernest Renan, L’Avenir de la science, pensées de 1848, préface, page xx, 1890)
- (Sens figuré) Début, apparition.
- Plus tard, sans vouloir admettre qu’elle fût menteuse, il se mettait à croire confusément qu’en elle le mensonge était congénital, l’efflorescence instinctive de son caractère. — (Paul Lévy, Ouragans, 1959, page 68)
- […] les régions mosellanes et rhénanes auxquelles Liége doit sa splendeur précoce aux environs de l’an Mille, ses ivoires, ses émaux, ses évangéliaires, suprême efflorescence des Renaissances carolingienne et othonienne. — (Marguerite Yourcenar, Souvenirs pieux, 1974, collection Folio, page 78)
- L’efflorescence de cultes protestants, prometteurs de « guérisons » et d’autres « miracles » et, en attendant, dispensateurs d’entraide et de moments fusionnels grâce à des liturgies participatives, est souvent résumée dans le terme "révolution charismatique".— (Stephen Smith, La Ruée vers l’Europe, Grasset, 2018, page 85)
- [citation de Margaret Mead] : “il y a efflorescence prématurée de sentiments sexuels dans l’enfant qui est alors incapable de procréation”. — (Jean Laplanche, Nouveaux fondements pour la psychanalyse, PUF, 2008, page 91)
- (Médecine) Légère boursouflure de la peau.
- (Chimie, Minéralogie) Désagrégation d’un corps cristallisé par perte spontanée de son eau de cristallisation.
- Cette mine de cobalt arsénicale ne s'altère pas dans un air humide , l’efflorescence fleur de pêcher qu'on trouve quelquefois à sa surface, est formée d'acide arsénical (I) & de chaux de cobalt, elle n'a pas de saveur. — (François Rozier & al., Observations sur la Physique, sur l'Histoire Naturelle et sur les Arts, Paris : au Journal de Physique & Londres : chez Joseph de Boffe, juillet 1791, vol.39, p.55)
- (Construction, Maçonnerie) Couche de salpêtre ou de calcaire qui se forme sur les murs ou sur le sol.
- Les murs étaient couverts d’efflorescences.
- (Sens figuré) Tout enfant, j’avais fort aimé ces merveilleuses efflorescences de granit que la foi a fait sortir de terre du dixième au seizième siècle, pour couvrir le sol de la France, […]. — (Alexandre Dumas, Les Mille et Un Fantômes)
- (Pêche) Prolifération dans le milieu marin de micro-organismes végétaux dans des conditions hydroclimatiques favorables.
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autosubsistance
- Capacité d’un groupe à survivre sans soutien externe.
- La croissance du capitalisme industriel au XIXe siècle n’a été possible qu’au prix du déracinement d’une population agricole, dont la vie matérielle était auparavant surtout assurée par l’autosubsistance. — (Alain Desrosière, « Du budget des familles à l’indice des prix », Mathématiques et économies, Bibliothèque Tangente no 62, janvier 2018, page 52.)
- Dans la société traditionnelle, la polygamie était motivée par le fait de procréer et d’avoir plusieurs enfants, créer une famille nombreuse. D’un côté, cela était perçu comme un signe témoignant de la virilité de l’homme, de l’autre côté, il y avait des raisons socio-économiques, car les différentes femmes jouaient le rôle d’instrument pour l’autosubsistance de la famille. Ce sont elles qui allaient dans les champs pour cultiver, puiser de l’eau à la rivière et faire la cuisine. — (Theotime Kurhengamuzimu, Étude critique sur le rôle de la femme dans Les Soleils des indépendances d’Ahmadou Kourouma, mémoire de licence à l’université de Dalécarlie, 2016, pages 18-19.)
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photoluminescence
- Luminescence provoquée par l'absorption de photons.
- Spectroscopie pour analyser des matériaux semi-conducteurs ou isolants qui, après excitation, émettent des photons.
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rémittence
- (Médecine) Caractère des affections qui sont rémittentes, c’est-à-dire qui éprouvent des rémissions, de la diminution, du répit.
- Ces rémittences méritent une attention toute spéciale autant par elles-mêmes que par leurs conséquences médico-légales. — (L. V. Marce, Traité pratique des maladies mentales, 1862)
- À cette fin d’automne, repassent et se marient en une rémittence les souvenirs. C’est le glauque du Rhin se grisant sous les sureaux et les saules ; c’est les botticelliennes aux grâces variantes, enrobantes, emmitonnantes, qu’on sent bouger, refuir. Et les eaux tavelées et lavées du Rhin et les femmes de Botticelli glissent, en leur analogie, entre des ramages et des brises. — (Francis Poictevin, Ombres, Alphonse Lemerre, Éditeur, Paris, 1894)
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réassurance
- (Assurance) Contre-assurance ; assurance par laquelle l’assureur se prémunit lui-même contre les risques dont il est chargé.
- L'américain AIG, très présent en Asie, chiffre ainsi à 700 millions de dollars les indemnités qu'il pourrait être amené à verser aux assurés. Sans compter sa participation à un pool de réassurance japonais du risque sismique. — (Le Figaro, 22 mars 2011)
- La « réassurance » est le métier de puissantes sociétés financières qui, en assurant les compagnies d’assurance, leur permettent de se refinancer en cas de gros pépin. — (Jérôme Canard, Vite dit !, Le Canard Enchaîné, 13 septembre 2017, page 8)
- Action de rassurer, de conforter quelqu'un[1].
- Simone, habituée de ces consultations, reconnaît qu'elles deviennent lieu de parole, d'humanité et de réassurance. — (Jocelyne Sauvard, Simone Veil — La force de la conviction, l'Archipel, Paris, 2012, page 51)
- « Il y a une forme d'impatience, diagnostique un conseiller du chef de l'État. Les gens n'attendent pas des choses extraordinaires, mais une très grande rapidité et une efficacité. Ils sont en attente de réassurance de l'État, d'action de l'exécutif. » — (Le Monde, 30 août 2012)
- Il est enfin souvent difficile à cet autre, émotif et très amoureux, d'éviter une émotion qui empêche l'érection lors des premières relations. Avec l'habitude et la réassurance de la partenaire, la confiance revient vite et la sexualité est en général mieux assumée par la suite. — (Le Monde, 1er avril 2011)
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invraisemblance
- Défaut de vraisemblance.
- Cette histoire n’est pas fantastique, elle n’est que romanesque. Faut-il en conclure qu’elle ne soit pas vraie, étant donnée son invraisemblance ? — (Jules Verne, Le Château des Carpathes, J. Hetzel et Compagnie, 1892, pages 1-16)
- Choses invraisemblables.
- Cette tragédie est pleine d’invraisemblances.
- Les invraisemblances de son récit l’ont rendu suspect.
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ramescence
- (Didactique) Disposition en forme de rameaux.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
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reconnaissance
- Action par laquelle on retrouve dans sa mémoire l’idée, l’image d’une chose ou d’une personne quand on vient à la revoir.
- Une lettre fut cause de leur mutuelle reconnaissance. - Il reconnut les meubles qu’on lui avait volés ; et, après que la reconnaissance qu’il en fit eut été vérifiée devant le juge, ils lui furent délivrés.
- Action d’examiner en détail et avec soin certains objets pour en constater l’espèce, le nombre, etc.
- Dans les premières grammaires du français, se pose le problème de la reconnaissance de l’article comme catégorie, ou plutôt celui de la forme que doit prendre son traitement. — (Jean-Marie Fournier, À propos des grammaires françaises des XVIIe et XVIIIe siècles : le traitement des exemples et des parties du discours , dans Histoire Épistémologie Langage, 1998, volume 20, n° 20-2, page 135)
- Faire la reconnaissance des lieux, des meubles, des papiers. - La reconnaissance sera longue.
- Acte par lequel on reconnaît qu’on a reçu quelque chose, soit par emprunt, soit en dépôt, ou pour reconnaître qu’on est obligé à quelque chose.
- Pourtant, tous les actes unilatéraux ne sont pas réceptices alors même qu'ils produisent des effets sur des tiers. Ainsi, la reconnaissance d’enfant naturel, le testament et l'acceptation de succession sont de nature à produire des conséquences sur des tiers. Pourtant ils ne s'adressent à personne. — (Jamal Rbii, « L’acte unilatéral réceptice », dans Métamorphoses de l’acte juridique, sous la direction de Marc Nicod, Presses de l'Université de Toulouse 1 Capitole, 2011, page 98)
- Il me donna ses pierreries en garde, je lui en donnai ma reconnaissance. Il m’a passé une reconnaissance de la rente, de la pension qu’il me doit.
- Aveu ou confession d’une faute.
- Cette prompte reconnaissance de sa faute lui en a mérité le pardon.
- (Diplomatie) Action de reconnaître, d’admettre comme légal un gouvernement étranger.
- La reconnaissance de ce gouvernement par l’Angleterre ne se fit point attendre.
- Gratitude ; souvenir des bienfaits reçus.
- Eh ! Mon cher grand génie, vous êtes un homme supérieur, vous savez bien que la reconnaissance est un mot d’imbécile, on le met dans le dictionnaire, mais il n’est pas dans le cœur humain. — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
- Et ce pauvre hère, ragaillardi lui aussi par le thé et la bonne chère, traduit alors la reconnaissance de son estomac repu par un concert qui porte la satisfaction générale à son comble. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 32)
- Sa santé laissant de plus en plus à désirer il avait refusé le renouvellement de son mandat de T∴ P∴ S∴ G∴ C∴, mais le Sup∴ Cons∴, désireux de lui témoigner sa reconnaissance et de conserver sa précieuse collaboration, lui décerna à l’unanimité le titre de T∴ P∴ S∴ G∴ C∴ d'Honneur. — (Ordre maç∴ mixte international "Le Droit humain", Hommage à nos aînés, Comité d’édition de l’ordre, 1954, page 60)
- (Spécialement) Considération.
- Chez Aviapartner, les syndicats demandent « une juste reconnaissance de leur travail » soit « au moins 200 euros brut ». — (journal Sud-Ouest, édition Charente-Maritime / Charente, 16 juillet 2022, page 6)
- Un troisième ami de la maison, le principal du collège d’Arbois, M. Romanet, exerça une influence décisive sur la carrière de Louis Pasteur. Ce maître, qui se proposait chaque jour d’élever davantage l’esprit et le cœur de ses collégiens, inspirait à Pasteur quelque chose de plus que le respect et la reconnaissance; c’était de l’admiration. — (René Vallery-Radot, La vie de Pasteur, Hachette, 1900, Flammarion, 1941, page 14)
- Raschi, en se cantonnant dans son rôle de commentateur, s'est attiré, lui, la reconnaissance de tous. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
- (Militaire) Action d’examiner la position, la nature d’un terrain et les dispositions de l’ennemi.
- […], et, pour se procurer des renseignements précis en faisant quelques prisonniers, il résolut de lancer une vigoureuse reconnaissance de l'autre coté de Buzancy. Mais cette reconnaissance ne tarda pas à prendre les proportions d'un véritable combat, […]. — (Vicomte Ulric-Guelfe de Civry, Un engagement de cavalerie, le combat de Buzancy, 27 Août 1870, Londres : Arliss Andrews, 1878)
- Le 22 Août, la marche vers le Nord devait être continuée. Mais un épais brouillard couvrait le sol empêchant les reconnaissances. — (Colonel-commandant Gelbert, Historique du 8e Régiment de Chasseurs : Campagne 1914-1918, Luxeuil : chez A.-F. Faivre d'Arcier, s.d (vers 1920), p. 5)
- En résumé, la reconnaissance a pour but de communiquer de l’information au commandant pour qu’il prenne des décisions éclairées. — (Vladimir Kessia, « La reconnaissance blindée : son rôle au sein de l’Armée canadienne », dans Revue militaire canadienne, printemps 2022 [texte intégral])
- (Marine) Action d’apercevoir, de découvrir, d’explorer des côtes, des rades, etc., en naviguant.
- Il fit la reconnaissance d’une baie qui avait échappé à tous les autres navigateurs.
- (Droit féodal) Droit payable en nature.
- Dès 1505, nous voyons le receveur de Saint-Dié adjuger, pour douze années, à un habitant de Plainfaing, la part du prince sur le Rosberg, moyennant un canon de 32 francs et une reconnaissance de 2 fromages. — (Pierre Boyé, Les Hautes-Chaumes des Vosges, Rencontres transvosgiennes, 2019, ISBN 978-2-9568226-0-8)
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accointance
- Liaison, fréquentation.
- Je suis bien aise, en vérité,de cette honorable accointance ;car avec lui, sans vanité,j’ai quelque peu de ressemblance […] — (Voltaire, Épîtres, 1717, Épître 15)
- Et je priai mon oncle de me chercher d’urgence un emploi dans l’enseignement.Mon oncle se flattait justement de quelques accointances au ministère. Il ne tarda pas à rapporter ce déplorable renseignement que je ne serais jamais institutrice primaire : toutes les places étaient promises, plusieurs années à l’avance, et d’ailleurs je n’avais pas le diplôme voulu. — (Léon Frapié, La maternelle, Librairie Universelle, 1908)
- — Le faire suivre ? Il a trop d’accointances avec la police, j’en ai eu la preuve ; il serait averti… — (François Mauriac, Le Nœud de vipères, Grasset, 1933, réédition Le Livre de Poche, page 106)
- Les inimitiés d'un homme en disent souvent plus long que ses accointances. — (Antoine Bello, Roman américain, 2014 ; éditions Gallimard)
- Quand on joue au poker à ce niveau, ce n'est pas avec des perdreaux de l'année. Sans que cela suppose nécessairement des accointances avec le crime organisé. — (David Garcia, Histoire secrète de l’OM, Flammarion, 2013, page 4)
- Relation amoureuse.
- Il a eu des accointances avec cette femme.
- Elle a eu des accointances avec lui.
- Madame de Charmois, étonnée et ravie de ne pas découvrir la moindre accointance entre lui et Jeanne, commença à concevoir de sérieuses espérances. — (George Sand, Jeanne, 1844)
- (Philosophie) Connaissance directe.
- La philosophie de la connaissance contemporaine s'intéresse presque exclusivement à la connaissance des vérités. C’est dommage, parce que l’accointance est une notion à laquelle on fait jouer un rôle important dans d’autres domaines de la philosophie (lorsqu’on discute par exemple s’il faut expérimenter la douleur pour la connaître, ou s’il faut connaître Pierre pour comprendre les affirmations faites à son sujet). — (Julien Dutant, Qu’est-ce que la connaissance, J. Vrin, Paris, 2010, page 17)
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amordance
- Première personne du singulier de l’indicatif présent du verbe amordancer.
- Troisième personne du singulier de l’indicatif présent du verbe amordancer.
- Première personne du singulier du subjonctif présent du verbe amordancer.
- Troisième personne du singulier du subjonctif présent du verbe amordancer.
- Deuxième personne du singulier de l’impératif du verbe amordancer.
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garance
- (Botanique) Plante herbacée à feuilles verticillées, lancéolées et accrocheuses, et à fruits charnus, dont une variété, la garance des teinturiers (Rubia tinctorum), fournit une matière colorante rouge.
- (Botanique) Variété tinctoriale de cette plante, synonyme de garance des teinturiers (espèce de plantes).
- Par surcroît, la garance, devant la concurrence écrasante de l’alizarine artificielle, a perdu 60 % de sa valeur et ne rémunère plus ses frais de culture; […]. — (La ramie, nouveau textile soyeux: communication présentée à la Société des sciences industrielles de Lyon, dans la séance du 14 février 1877, par M. Léger, Lyon : Imprimerie Storck, 1877, page 4)
- La garance est une plante de couleur vert clair aux feuilles effilées, rugueuses et collantes. — (Karin Delaunay-Delfs, Teintures naturelles: Plus de 130 recettes expérimentées et partagées, 2012)
- (Par extension) Couleur rouge vif que l’on tire de la plante du même nom.
- Une étoffe teinte en garance.
- Le jeune homme bouleversait toute une pile de vêtements posée sur les rayons d’une armoire et finissait par atteindre le pantalon de garance qu’il devait revêtir pour arriver en tenue à sa nouvelle garnison. — (Pierre Souvestre et Marcel Allain, Fantômas, L’Agent secret, 1911, Éditions Robert Laffont, Bouquins, tome 1, page 1022)
- Un dur sur la besogne, son garçon ; il posait la garance et les épaulettes, et, en arrivant sur le champ, il s’y mettait plus fort que personne. — (Marcel Aymé, La jument verte, Gallimard, 1933, collection Le Livre de Poche, page 173)
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prégnance
- (Psychologie) Comportement d'une organisation psychologique privilégiée (sa force, sa stabilité, sa fréquence…), parmi toutes celles possibles.
- Quand certains soirs, à la faveur d’une de leurs phrases, d’un de leurs gestes, il m’est donné de constater chez ces deux-là la couleur de mes propres prégnances, je me dis que je serai sans doute en eux jusqu’à leur propre fin, comme une grande chair de clarté, une extrême fable nourricière. — (Geneviève Amyot, Je t’écrirai encore demain, « Lettre de septembre », Éditions du Noroît, Montréal, 1995, page 124)
- La prégnance renvoie à une notion de force, qui impressionne, s'impose à l'esprit. On peut opposer à la notion d'illusion proposée par les mystiques le caractère prégnant de ce monde que l'on peut voir, toucher, sentir, entendre exister.
- (Sens figuré) Idée qui s'impose à l’esprit.
- La prégnance de cette conception chez Freud est si puissante qu’il me semble qu’elle est en partie à l’origine de la seconde topique. — (Lionel Naccache, Le Nouvel Inconscient : Freud, le Christophe Colomb des neurosciences, Odile Jacob, 2009, page 351)
- (Philosophie) Production d'intelligibilité dans le vécu sensible, ne le réduisant pas aux sensations[1].
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inflorescence
- (Botanique) Mode de groupement des fleurs d'une plante, ou groupe de fleurs.
- Nous laisserons de côté l’Asphodeline lutea, le vulgaire Bâton de Jacob, qui rehausse les vieux jardins, qu'il orne de ses longues inflorescences dorées, pour nous arrêter à d'autres espèces pour le moins aussi ornementales […]. — (Jardins de France, Société nationale d'horticulture de France, 1898, page 409)
- Bien des variétés de choux sont cultivées en France: […]— Le chou-fleur et le chou-brocoli (Br. oleracea var. botrytis), dont la partie comestible est l’inflorescence; le chou-fleur est une plante annuelle, le chou-brocoli est bisannuel. — (A. Pouveau, « Production de semences potagères », chap. 10 de Pollinisation et productions végétales, ouvrage collectif dirigé par Paul Pesson & Jean Louveaux, INRA, 1984, page 471)
- La fleur de berce — en réalité une vaste inflorescence — ce jour là recevait. La cour et la ville de l’entomofaune s’y rencontrait, c’était mon impression. — (Gilles Clément, Éloge des vagabondes, p. 16, NiL édition mai 2002)
- L’éthéphon un analogue de l’éthylène, est utilisé pour l’éclaircissage chimique des fleurs ou des très jeunes fruits. Ce produit peut provoquer la nécrose partielle ou totale de l’inflorescence ou de la très jeune grappe. — (Alain Deloire, Le Raisin, fiche n° 5 : Les hormones du raisin, Observatoire viticole/SupAgro Montpellier, màj le 5/12/2007)
- L’involucre, cette collerette de bractées finement découpées qui entourent l’inflorescence chez certaines espèces, chez les ombellifères en particulier, ne constitue jamais, comme chez la nigelle de Damas, l’attrait principal de la plante. — (Pierre Gascar, Un jardin de curé, Éditions Stock, 2015)
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putrescence
- État de ce qui est putrescent, de ce qui se décompose et pourrit.
- Lors de l’autopsie, à l’ouverture, on trouve un épanchement de sérosités très âcres dans le thorax et l’abdomen, tous les viscères livides et dans un état de putrescence avancée.
- Des frissons secouaient ses membres décharnés et faisaient pour un instant lever l’essaim de mouches collé à sa plaie en putrescence. — (Joseph Kessel, Le Lion, Gallimard, 1958)
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silence
- Absence de bruit.
- Si tout est silence et repos dans les savanes de l’autre côté du fleuve, tout ici, au contraire, est mouvement et murmure : […]. — (François-René de Chateaubriand, Atala, ou Les Amours de deux sauvages dans le désert)
- Tout était calme autour de lui ; on était arrivé à cette heure mystérieuse de la nuit où la nature semble dormir, et où tous les bruits sans nom de la solitude s’éteignent pour ne laisser, suivant l’expression indienne, entendre que le silence. — (Gustave Aimard, Les Trappeurs de l’Arkansas, Éditions Amyot, Paris, 1858)
- Et puis le silence , ce grand silence qui plane au-dessus des solitudes islandaises , et que trouble seul le sifflement du vent ou le cri des pluviers dorés. — (Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, Paris : E. Plon & Cie, 1883, page 81)
- Aux arrêts, dans les gares, tous les bruits du dehors – la sonnerie du télégraphe, le clac-clac rythmique du graisseur, […] –, tout cela vous arrive multiplié par le silence, rendu plus net par la nuit. — (Octave Mirbeau, La Chambre close, Ernest Flammarion, Paris, 1920)
- Enfin, en ces temps particulièrement bruyants médiatiquement, de nombreux fans d’Arte y apprécient les silences et chuchotements, et l’absence d'émissions et de jingles criards. — (journal 20 minutes, édition Paris-IDF, 28 septembre 2022, page 10)
- Le silence tombait du haut du ciel comme une cascade vertigineuse, traversant de part en part la Terre, sans rencontrer la plus légère résistance. — (Jules Supervielle, Le voleur d’enfants, Gallimard, 1926, collection Folio, page 125)
- Le cri du gravier sous ses bottines, dans le silence, la fit tressaillir. — (Pierre Louÿs, Psyché, 1927, page 136)
- Tout à coup, deux coups de feu brisent le silence de midi. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- Le fait de se taire, de ne plus faire de bruit.
- […], la jeune fille porta un doigt à sa bouche pour lui commander le silence, et de l’autre main lui fit signe de la suivre. — (Alexandre Dumas, Othon l’archer, 1839)
- Au moindre geste d’improbation, il nous apostrophait et nous imposait silence avec une fureur qui nous touchait sans nous convaincre ; […]. — (Anatole Claveau, Les snobs, dans Sermons laïques, Paris : Paul Ollendorff, 1898, 3e éd., page 36)
- Puisqu’on a lyrisé tous les bruits de la nature, depuis le murmure de l'ouragan jusqu'au beuglement du cricri, je vais mettre, moi, ses silences en musique. — (Karol Beffa, « Bruit et musique », dans Parler, composer, jouer : Sept leçons sur la musique, éditions Le Seuil, 2017)
- (Par extension) Action de ne pas exprimer sa pensée, oralement ou par écrit ; fait de se taire.
- Quoique très instruite, elle n’avoit ni les caprices, ni l’humeur qu’on attribue aux gens de lettres, qui tantôt se livrent à une loquacité importune, tantôt se renferment dans un silence méprisant. — (E.-F. Lantier, Voyages d’Anténor en Grèce et en Asie, Paris : chez Belin & chez Bernard, 2e édition revue, an VI, tome 1er, page 35)
- Il nous semble être retourné au collège, de nouveau nous marchons en rang, nous faisons des devoirs et surtout des pensums, et l’on nous astreint au silence […] — (Jean Heimveh, Question d’Alsace, 1889)
- Et rien en effet dans son langage, pas plus que dans ses silences ni dans son attitude, ne décela à sa bourgeoise qu’il avait les sens aux aguets et faisait bonne garde. — (Louis Pergaud, La Vengeance du père Jourgeot, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Mon passe-temps favori est la conversation coupée de silences. Les autres fournissent la conversation, moi les silences. — (Paul Guth, Le mariage du Naïf, 1957, réédition Le Livre de Poche, page 74)
- Aussi, lorsque, après avoir franchi une porte vitrée immense, donnant sur un vestibule un peu moins vaste que le Square du temple, nous nous engageâmes dans un large escalier aux marches déclives, usées et traîtresses, mais qu’une rampe remarquablement ciselée aidait à gravir sans péril, je me contentai, toujours prudent, d’admirer l’élégante rampe en silence. — (Léo Malet, L’Ours et la Culotte, 1955, chapitre VIII)
- Le silence est l’arme la plus puissante du mal. — (Maurice Magre, Le Sang de Toulouse, 1931)
- Absence de mention d’une chose, du manque de témoignage sur un sujet, sur un fait.
- Mon manuel fait silence sur ce fait. - Le silence des journaux sur cet incident est significatif.
- (En particulier) (Internet) Absence d’un document pertinent dans un moteur de recherche.
- Le moteur de recherche doit fonctionner rapidement et efficacement (en minimisant à la fois le silence — informations pertinentes auxquelles on n’a pas accès — et le bruit — informations non pertinentes auxquelles on accède. — (Jean-Marc Hardy, Gaetano Palermo, Réussir son site web en 60 fiches, 3e édition, page 70)
- (Musique) Interruption du son dans une phrase musicale.
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dominance
- Exercice d’une influence ou d’une action prépondérante ; état qui en résulte.
- Paul Broca est le père de la théorie de la dominance cérébrale de l’hémisphère gauche dans le langage articulé qu’il esquisse dès 1861.
- L’intérêt de la bourgeoisie étant de conserver avant tout ses prérogatives hiérarchiques de dominance [...], elle accepte bien volontiers de diffuser une culture, surtout si elle se vend. — (Henri Laborit, Éloge de la fuite, 1976, Le Livre de poche, page 50)
- Qualité de ce qui domine en importance ou en quantité.
- […] pourtant la dominance toute locale du Genêt à balai ou de la Callune ou même de la Fougère Aigle, espèces sociales de « premier plan », confère à la lande une physionomie particulière. — (Gustave Malcuit, Contributions à l’étude phytosociologique des Vosges méridionales saônoises : les associations végétales de la vallée de la Lanterne, thèse de doctorat, Société d’édition du Nord, 1929, p. 126)
- (Éthologie) Suprématie hiérarchique d’un animal qui exerce une autorité sur les autres.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
- (Biologie) Qualité d’un gène capable de s’exprimer quel que soit l’autre gène de la même paire.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
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interférence
- (Physique) Phénomène dans lequel deux vibrations s’annulent en se superposant.
- Il faut noter aussi que Newton, après avoir découvert le phénomène d’interférences qu'on nomme depuis lors «les anneaux de Newton» avait tenté une fort intéressante synthèse du point de vue des ondes et de celui des corpuscules […]. — (Louis de Broglie; La Physique quantique restera-t-elle indéterministe ? Séance de l'Académie des Sciences, du 25 avril 1953)
- Deux vibrations mécaniques, par interférence, peuvent produire du repos. Le silence peut résulter de l’interférence de deux vibrations sonores. L’obscurité peut résulter de l’interférence de deux vibrations lumineuses.
- (En particulier) (Télécommunications) Phénomène résultant de la superposition d’au moins deux oscillations ou ondes cohérentes de même nature et de fréquences égales ou voisines; ce phénomène se manifeste par une variation dans l’espace ou dans le temps de l’amplitude de la résultante des ondes ou oscillations superposées.
- Intervention d’un élément extérieur dans un problème, une situation, un processus.
- Savez-vous que j'ai, moi, des devoirs envers la France et, qu’en vertu de ces devoirs, je ne puis admettre l’interférence d’aucune puissance étrangère dans l’exercice des pouvoirs français ? — (Charles De Gaulle, Mémoires de guerre, tome 2 : L’Unité, Plon, 1956, page 116)
- Pour nous, jusque là, l’interférence du religieux dans les questions féministes, c’était les courriers d’associations intégristes de lutte contre l’IVG que nous recevions dès que nous traitions du sujet ! — (Valérie Toranian, interview dans Le Point n° 2375, 8 mars 2018)
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providence
- (Vieilli) Sagesse qui prévoit et qui pourvoit.
- La providence du prince doit s’étendre sur tous ses sujets.
- Suprême sagesse par laquelle Dieu (ou une autre puissance supérieure) conduit toutes choses.
- Le mot providence dérive du latin providentia, qui signifie « prévoyance », un néologisme créé par Cicéron qui provient de pro, « en avant », et videre, « voir ». La providence est ce qui voit d'avance; c'est Dieu pour les chrétiens par exemple. La plupart des courants spirituels ou religieux la décrivent comme une action d'une volonté extérieure, transcendante à l'homme et conduisant à des fins positives, à une possible évolution. — (Christine Michaud et Thomas De Koninck, Le Petit Prince est toujours vivant, Gallimard/Édito, 2020, page 140)
- Le conspirationnisme désigne en effet, selon lui, toute une vision de l'histoire dans laquelle la providence divine a été remplacée par l'action d'autres forces, humaines, qui pilotent tous les événements significatifs du monde ; […]. — (Guillaume Cazeaux, Odyssée 2.0: La démocratie dans la civilisation numérique, Armand Colin, 2014)
- Voilà l'histoire du cruel tyran. Elle se renouvelle régulièrement sur cette planète et explique assez bien pourquoi certains Terriens demeurent sceptiques sur les effets de la divine Providence. — (Pierre Daninos, Despotes cruels et divine Providence, in Daninoscope, 1963)
- (Par extension) Dieu lui-même considéré dans sa providence. — Note : On l’écrit alors avec une majuscule.
- Varlin avait dit, le 29 avril 70, salle de la Marseillaise : « Déjà l’Internationale a vaincu les préjugés de peuple à peuple. Nous savons à quoi nous en tenir sur la Providence qui a toujours penché du côté des millions. Le bon Dieu a fait son temps, en voilà assez ; […] ». — (Louise Michel, La Commune, Paris : P.-V. Stock, 1898, page 21)
- Les décrets de la providence sont ses pensées, lesquelles constituent sa nature même, et ne sont imperscrutables que pour l'esprit fini, pour l'esprit qui ne s'est pas élevé à la pensée. — (« Deuxième introduction du traducteur », dans Philosophie de l'Esprit, tome 2, par Georg Wilhelm Friedrich Hegel, traduit pour la première fois et accompagnée de deux introductions et d'un commentaire perpétuel par Auguste Véra, Paris : chez Germer Baillière, 1869, p. CXIII)
- Ainsi, cet argent que la Providence avait si longtemps tardé à mettre entre mes mains, il fallait à tout prix m'en débarrasser au plus vite sous peine de le voir fondre comme un bloc de glace. — (Pierre Daninos, Fortune, in Daninoscope, 1963)
- (Sens figuré) Chance, bonheur.
- Du reste sa venue avait été un bienfait, et sa présence était une providence. Avant l’arrivée du Père Madeleine, tout languissait dans le pays; maintenant tout y vivait de la vie saine du travail. — (Victor Hugo, Les Misérables, I, 5, 2 ; 1862)
- Celui ou celle qui contribue beaucoup à la fortune ou au bonheur d'autrui ou qui songe pour lui à tout ce qui peut lui être utile ou agréable.
- Écossais jusqu'à la moelle, grand amateur du pibroch dont il joue avec conviction, serviable, jovial, toujours très actif, il est la providence des rares touristes étrangers qui visitent la résidence chérifienne. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 75)
- (Rhône-Alpes) (Vieilli) Établissement congrégationniste destiné à l’hébergement, l’éducation religieuse et la formation à un métier des enfants de familles pauvres, dans le Rhône et la Loire à partir du XVIIIe siècle.
- Les providences sont apparues au xviiie siècle dans le cadre de la lutte contre la mendicité, le vagabondage et la prostitution. La première providence de Lyon apparut en 1711 quand des dames pieuses de la Compagnie de Sainte-Françoise louèrent à Fourvière une « Maison / Hôpital de la Providence » où furent accueillies des filles de huit à vingt ans dans le besoin et risquant de tomber dans la prostitution. — (Gabriel Mas, Internat et travail chrétien au milieu du XIXe siècle in Religion et enfermements, collectif, Presses universitaires de Rennes, 2005, page 93)
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médisance
- Action de médire, de dire du mal de quelqu'un ou de quelque chose qui est réel dans le but de lui nuire. Ne pas confondre avec calomnie qui est dire du mal, sans fondements, de quelqu'un dans le but de lui nuire.
- Si l’absinthe est amère, la médisance est douce, — surtout quand la médisance est de la belle et bonne calomnie. — (Alfred Delvau, Les Heures parisiennes, 1865)
- Il fuyait ces longs papotages où tout le monde, par la médisance savamment distillée, était habillé pour l'hiver. — (Georges-Patrick Gleize, La Vie en plus, Albin Michel, 2012)
- Aujourd’hui, vous suivez votre voie, sans vous occuper des médisances. — (journal 20 minutes, édition Paris-IDF, 14 décembre 2022, page 16)
- Si les patriciens du "livre d'Or" ne se réunissent plus sur le Broglio pour causer des affaires de l’État […], ils se rassemblent du moins dans les élégants cafés du voisinage pour y échanger entre eux ces mille bruits du monde, ces menus propos, ces grosses médisances et ces petites calomnies qui partent de tous les coins de Venise pour se rendre à la place Saint-Marc, d'où ils retournent se répandre par la ville, revus, corrigés et augmentés comme une seconde édition. — (Louis Énault, Alba, Librairie L. Hachette & Cie, 1860, p. 4)
- Propos désavantageux.
- Cette histoire est peut-être une médisance, mais elle a tous les caractères de la vraisemblance : nous la rapportons comme on nous l’a racontée. — (Théophile Gautier, Voyage en Espagne, 1840, édition Charpentier, 1859)
- Tout en ouvrant l’oreille aux médisances, la dévote fermait les yeux sur les coquetteries de ses hôtes soigneusement appareillés par le duc, […]. — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
- […] le marquis de Pezay, jouissait à ce titre de toute son amitié; il l’avait gagnée durant la querelle de M. Necker avec Turgot, en lançant contre ce dernier et ses amis, un déluge de plaisanteries, de petits vers, de médisances et de calomnies. — (Julie de Quérangal, Philippe de Morvelle, Revue des Deux Mondes, T. 2, 4, 1833)
- (Sens figuré) (Collectivement) Les gens médisants.
- Faire taire la médisance.
- La médisance ne l’a point épargné.
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occurrence
- Événement, cas, occasion donnée ou présente.
- En l'occurrence, dans ce cas-ci, à cette occasion-ci.
- Je vous avertis franchement, dit-il, mes beaux sires, que vous feriez mieux de vous consulter pour savoir quelle conduite tenir en cette occurrence, que de vous abandonner à une gaieté déplacée. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
- Dès la première page, cette formule « l’accident fatal… » Et, plus bas, « l’arme chargée à son insu… » Assurément, ce fin lettré n’ignore pas qu’en français d’autrefois toute occurrence désastreuse peut noblement être désignée par le mot accident, et pas seulement un coup de feu parti au hasard. — (Marguerite Yourcenar, Souvenirs pieux, 1974, collection Folio, page 187)
- (Liturgie) Se dit de deux fêtes qui tombent le même jour.
- Il y a dans les bréviaires une table des occurrences.
- (Linguistique) Apparition d'une unité linguistique (mot, locution, intonation, etc.) dans un corpus.
- Enfin nous relevons deux occurrences reprenant le schème de la femme dangereuse, un des mythèmes principaux de la construction de l'image de la candidate socialiste, et dont nous avons parlé supra : « Matriarche» et « mère fouettarde ». — (Florence Absolu, Les femmes politiques dans la presse: mythèmes, biographèmes et archétype, Verlag Königshausen & Neumann, 2014, page 424)
- Le nombre des vocables d'un texte et leurs nombres d'occurrences respectifs sont deux caractères quantitatifs qui concourent à la définition de la structure d'un vocabulaire ; en regroupant les vocables qui ont le même nombre d'occurrences, il est possible de former des classes de fréquence ayant chacune un effectif déterminé. — (Lang.1973)
- (Par métonymie) Cette unité linguistique.
- L'occurrence phrase apparaît deux fois dans cette phrase.
- (Par métonymie) Sa fréquence d’apparition.
- Faible occurrence.
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violence
- Impétuosité, force non contenue.
- Se venger, les tuer ! La violence naturelle à son tempérament sanguin lui dicta les pires conseils. — (Louis Pergaud, La Vengeance du père Jourgeot, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Les rafales d’une violence inouïe, accès de colère de Wottan ou de Thor, tombent des hauteurs en sifflant et soulèvent des tourbillons d’embruns qui sillonnent la mer. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- Bien qu’il eût perdu de sa première violence, le vent soufflait encore assez fort pour rendre très dangereux l’atterrissage […]. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 264 de l’édition de 1921)
- Tout n’aura été que violence. Violence contre les médias. Violence contre ses adversaires politiques. Violence contre les Français. Violence entre les Français. Le meeting de Zemmour aura montré ce qu’il est: la haine, la division, le désordre et la violence — (Meeting d’Eric Zemmour : des militants antiracistes agressés par des participants, Le Monde avec AFP, 5 décembre 2021 → lire en ligne)
- (Absolument) Force dont on use contre le droit commun, contre les lois, contre la liberté publique.
- (En particulier) (Politique) Force que l’on use dans la contestation sociale ou dans la répression des conflits sociaux.
- La violence prolétarienne change l’aspect de tous les conflits au cours desquels on l’observe ; car elle nie la force organisée par la bourgeoisie, et prétend supprimer l’État qui en forme le noyau central. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, 1908, page 23)
- La fonction du philosophe consiste exclusivement dans la profanation des idées. Aucune violence n’égale par ses effets la violence théorique. Plus tard, l’action vient… — (Paul Nizan, La Conspiration, 1938, page 44)
- (Spécialement) Action physique ou psychologique accomplie pour obliger autrui à faire ou ne pas faire quelque chose, pour exprimer sa colère ou son désaccord, ou uniquement pour faire du mal.
- Nous entendrons ici par violence l’ensemble des actes et des attitudes hostiles et agressifs entre individus, y compris l'usage de la contrainte et de la force pour obtenir quelque chose contre le gré d'autrui ou pour porter atteinte à son intégrité physique ou mentale. La violence est souvent utilisée par les humains et les animaux pour obtenir de la nourriture, pour se reproduire, pour se défendre, pour conquérir un territoire ou le protéger, pour affirmer son autorité ou son rang hiérarchique. On peut également nuire considérablement à autrui en le torturant mentalement et en lui rendant la vie insupportable sans pour autant avoir recours à la violence physique. — (Mathieu Ricard, Plaidoyer pour l'altruisme, NiL, Paris, 2013, page 389)
- Acte de justice –Suite au délit de violencepsychologique et émotionnelleen parole,vous allez verserun dédommagementà votre…assistant personnel virtuel.— (Cornéliu Tocan, Chutes microscopiques. 50 micronouvelles illustrées, Créatique, Québec, 2020, pages 15-16)
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équivalence
- (Didactique) Égalité de valeur.
- Équivalence des forces.
- L’équivalence des titres de deux candidats, des droits de deux adversaires.
- (Logique) Relation entre deux propositions ou affirmations ayant même valeur de vérité.
- (Mathématiques) Relation réflexive, symétrique et transitive.
- L’égalité est une relation d’équivalence, une équivalence.
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fiance
- Première personne du singulier du présent de l’indicatif de fiancer.
- Troisième personne du singulier du présent de l’indicatif de fiancer.
- Première personne du singulier du présent du subjonctif de fiancer.
- Troisième personne du singulier du présent du subjonctif de fiancer.
- Deuxième personne du singulier de l’impératif de fiancer.
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réticence
- Action de taire à dessein une chose qu’on pourrait ou qu’on devrait dire.
- Indépendamment des causes ordinaires de nullité, […], le contrat d’assurance est nul en cas de réticence ou de fausse déclaration intentionnelle de la part de l’assuré, quand cette réticence ou cette fausse déclaration change l’objet du risque ou en diminue l’opinion pour l’assureur, alors même que le risque omis ou dénaturé par l’assuré a été sans influence sur le sinistre. — (Article L113-8, Code des assurances, France, version 2010)
- Dans le récit qu’il m’a fait, il a mis beaucoup de réticence.
- Il a usé avec moi de réticence.
- Chose même que l’on n’a pas dite.
- Dans ce discours, il n’y a point de mensonge formel, mais il y a bien des réticences.
- Dans cet acte, il y a une réticence frauduleuse.
- Des réticences perfides.
- (En particulier) (Rhétorique) Figure par laquelle l’orateur en s’interrompant fait entendre ce qu’il ne veut pas dire expressément.
- Il y a un tour de Fiction, au moyen duquel la penſée ne doit pas être entendue littéralement comme elle eſt énoncée, mais qui laiſſe apercevoir le véritable point de vûe en le rendant ſeulement plus ſenſible & plus intéreſſant par la Fiction même. De là naissent l'Hyperbole, la Litote, l'Interrogation, la Dubitation, la Prétérition, la Réticence, l'Interruption, le Dialogiſme, l'Épanorthoſe, l'Épitrope, & l'Ironie ; celle-ci ſe ſoudiviſe, à raison des points de vûe ou des tons, en ſix eſpèces ; ſavoir, la Mimèſe, le Chleuaſme ou Perſifflage, l'Aſtéiſme, le Charientiſme, le Diaſirme, & le Sarcaſme. — (Encyclopédie méthodique : Grammaire et Littérature, tome second, Panckoucke / Plomteux, Paris / Liège, 1784)
- La réticence en dit quelquefois plus que les paroles.
- Réserve ou restriction.
- En effet, il n’y a pas si longtemps que la réunion des deux éléments de ce titre — préhistoire et Amérique — aurait suscité beaucoup de réticence chez plus d’un américaniste. — (Marc-R. Sauter, en préface de Préhistoire de l’Amérique, par Salvator Canals Frau, Paris : Payot, 1953, page 5)
- Dans leur ardeur surexcitée, ils morigénaient ceux qui marquaient quelque indécision ou réticence, leur démontrant que dans les circonstances actuelles la meilleure des prudences était d’agir vite.— (Émile Pataud et Émile Pouget, Comment nous ferons la Révolution, 1909)
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.