Dictionnaire des rimes
Les rimes en : craquelure
Que signifie "craquelure" ?
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- Fendillement qui se produit dans un vernis, dans un émail, etc.
- Ce tableau est plein de craquelures.
- Nous aimons la craquelure, les traces de la polychromie effacée, la mutilation de la tête. — (Suzanne Liandrat-Guigues, Les images du temps dans Vaghe stelle dell’Orsa de Luchino Visconti, 1995)
- (Québec) Fissure.
- (…) et tout lui paraissait merveilleusement beau; la maison à façade de briques serrées les unes contre les autres de chaque côté de la rue, un épagneul qui venait de s’arrêter devant lui pour renifler une ordure, une grosse femme en bermuda rose qui exhibait sans vergogne ses mollets variqueux, les craquelures du trottoir, les pelouses rachitiques et même le vent qu’il ne voyait pas. — (Yves Beauchemin, La serveuse du café Cherrier, Éditions Michel Brûlé, 2011, page 257)
- (Chimie) (Polymères) Fissure de petites dimensions qui se forme dans un matériau polymère et dont les parois restent reliées par des filaments.
Mots qui riment avec "ur"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "craquelure".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : ur , urs , ure , ures , ûre et ûres .
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tacheture
- Marques de ce qui est tacheté.
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rancissure
- Caractère, état de ce qui est rance.
- Sa tête bourdonnait, des éclairs lumineux passaient devant ses yeux ; de son ventre noué, douloureux, montaient des borborygmes en chapelets et de méchantes rancissures qui lui escaladaient l’œsophage à grands coups de crampons, pour finir en goût de fer au fond de la bouche. — (Pierre Pelot, Les Mangeurs d’argile, 1981, page 128)
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monoculture
- (Agriculture) Culture d’une seule espèce de plante dans une exploitation ou une région donnée.
- Bien que nous parlions de céréaliculteur , il faut se rappeler que l'exploitant de la Plaine ne pratique aucunement la monoculture des céréales. Si l'essentiel de son revenu est procuré par les grains, le reste provient de cultures industrielles, tel le colza, et de l’élevage rendu possible par l'extension des prairies artificielles. — (Gabriel Désert, Une société rurale au XIXe siècle: les paysans du Calvados, 1815-1895, Arno Press, 1977, p. 619)
- Aux États-Unis, premier producteur mondial, le soja gagne même sur des terres précédemment vouées au maïs. En Amérique latine, il est devenu, avec l’élevage de bétail, la cause déterminante de destruction de la forêt amazonienne. La monoculture galopante y a mis à nu 4 millions d’hectares entre 2001 et 2010, dont 2,6 millions au Brésil qui est le principal exportateur de soja. — (Martine Valo, Burger King, « roi de la déforestation », Le Monde le 7 mars 2017)
- Seule une petite poignée des 134 reportages de France 2 que nous avons regardés évoque la pratique de la monoculture forestière, surtout celle du pin, qui favorise la propagation du feu. — (Emmanuelle Walter et Louison Gasnier, Sur France 2, rideau de fumée sur les causes des mégafeux, Arrêts sur image, 9 août 2022)
- (Sociologie) Culture monolithique, peu ou pas diversifiée.
- Les médias internationaux véhiculent une monoculture axée sur la consommation effrénée.
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allure
- Façon d’aller, de marcher.
- Si, au contraire, la claudication est dans le train postérieur, on débute par l’allure la plus lente, et, au retour, l’on vous gratifie d’un peu de trot. — (Gabriel Maury, Des ruses employées dans le commerce des solipèdes, Jules Pailhès, 1877)
- Apparence
- Il était courtaud, boulot, bedonnant, très laid: l’allure épaisse d'un chantre d'église. — (Octave Mirbeau La Mort de Balzac, 1907)
- Je laisse à la garde d'un lieutenant d'artillerie quatre droguistes à bicyclette, d'allure allemande, qui prétendent aller à Mulhouse, leurs communes manquant d'aspirine. — (Jean Giraudoux, Retour d’Alsace - Août 1914, 1916)
- …et, fort beau gars encore, malgré sa corpulence, présentait dans l'ensemble l'allure d'un écuyer de cirque. — (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
- Mon hôtel, en façade sur l’une des principales voies, a vraiment noble allure : des portiers corrects gardent son huis. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- L’unité physionomique d’un paysage provient de ce que certaines plantes se répétant très fréquemment lui impriment une allure particulière. — (Henri Gaussen, Géographie des Plantes, Armand Colin, 1933, page 101)
- Il a de l’allure avec son collier brun, fin, bien taillé, et ses cheveux courts et brillants. — (Isabelle de Saint Loup, Contes de l’amour ordinaire, 2009)
- Vitesse de déplacement.
- […] mais il est à remarquer qu’invariablement, tous les chevaux destinés aux allures rapides sont ferrés à pince tronquée, en prévision du cas où, à cause de leur faiblesse ou vices de construction, ils battraient le Briquet. — (Gabriel Maury, Des ruses employées dans le commerce des solipèdes, Jules Pailhès, 1877)
- Nous traçons à folle allure. Pour peu que le moteur soit fatigué et bouffe de l’huile, l’échappement doit tracer un sillage bleuté dans les streets. — (Frédéric Dard, San-Antonio : J’ai bien l’honneur… de vous buter, Éditions Fleuve Noir, 1955, chapitre 11)
- Se souvenant de la fatigue qui l'avait assommée, pour ne point y succomber, elle s’injectait de la volonté. Toutefois, pour s’économiser, elle ralentit l’allure. — (Christian Paviot, Les fugitifs, 2006, page 69)
- (Course à pied) Temps mis pour parcourir une distance donnée.
- (Par extension) Vitesse d'exécution.
- Le bois ! Un simple chantier pour eux, où gagner mieux qu'en usine […]. Ceints de soleil, d'air vif, on tâche à sa guise, à son allure, sans surveillants. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- (Marine) Angle d'un bateau par rapport au vent.
- L’allure portante correspond à un vent en arrière du travers du bateau.
- (Sens figuré) Manière dont quelqu’un se conduit, ou tournure que prend une affaire.
- Il faudra bien qu’il change d’allure.
- Cette affaire prend une allure inquiétante.
- (Équitation) Manière d'avancer du cheval, entre le pas, le trot et le galop.
- Au Maroc, le cheval sert surtout de monture, quelquefois de bête de somme. Ses allures sont le pas et le galop; mais on arrive assez facilement à lui enseigner le trot. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 231)
- (Québec) (Louisiane) Bon sens, vraisemblance.
- Ce que tu dis n’a pas d'allure.
- Ça fait pas d'allure.
- Ç'a pas d'allure faire ça. (ce n'est pas une bonne idée de faire ça.)
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pelure
- Peau ou enveloppe de certains fruits, de certains légumes, lorsqu’on les a détachées en pelant ces fruits, ces légumes.
- Venues de 107 pays, ces crèches, tantôt en plâtre, tantôt en paille, en céramique, en pelure de maïs, en bois, en cire, en chocolat, en ébène, en bronze ou en courge, méritent vraiment le détour. — (Le Devoir, 7 janvier 2005)
- Pour illustrer cette situation dramatique, Peer Gynt ramasse un oignon par terre et le pèle. Chaque pelure évoque différents rôles qu’il a joués au cours de sa vie. Il pèle, il pèle, mais il n’arrive jamais à atteindre le cœur. — (Le Devoir, 26 mai 2006)
- Sur le trottoir, les passants dévient quelque peu de lui, de lui sur leur passage, comme s’il n'était qu’une pelure. — (Le Devoir, 25-26 février 2006)
- « On a été habitués à séparer le corps et l'âme, une conception grecque. Mais la conception moderne, c’est comme un oignon : chaque pelure est l’oignon. Si on touche de façon « inappropriée », comme dirait Clinton, on blesse tout, le corps et l'âme aussi! » — (Le Devoir, 25 mars 2005)
- (Sens figuré) Surface d’un objet, en particulier d’une planète, par opposition aux couches profondes.
- Plutôt que de se limiter à la « pelure », Corot permettra d’obtenir des données sur les diverses couches internes des étoiles. — (Le Devoir, 28 décembre 2006)
- (Sens figuré) (Par analogie) Élément qui s’ajoute graduellement à d’autres dans la conception d’une œuvre ou d’une pensée.
- « En fait, le spectacle s’est construit une pelure à la fois, de façon organique, comme un show rock, avec beaucoup d'énergie, quelques chansons aussi et des chorégraphies. À partir du texte écrit, tout est venu s’ajouter une couche à la fois — la bande sonore, la musique… Comme si on faisait ensemble une sorte de sculpture collective. — (Le Devoir, 30-31 décembre 2006)
- (Textile) Laine provenant d'un animal mort et dépilée par un moyen chimique.
- Les laines mortes sont celles qui proviennent d'animaux morts. Dans cette catégorie on distingue : les pelures ou pelades qui sont détachées de la peau du mouton par des procédés chimiques. — (D. de Prat, Nouveau manuel complet de filature; 1re partie: Fibres animales & minérales, Encyclopédie Roret, 1914)
- (Argot) (Péjoratif) Individu sans intérêt, minable.
- Enfin tout ce qu’on bafouille pour se débarrasser d'une pelure… d’un foutu fâcheux… — (Louis-Ferdinand Céline, Bagatelle pour un massacre, Denoël, Paris, 1937)
- Deux pelures en goguette venaient d’offrir ferme dix sacs, première enchère, pour la fin de la noye… — (Albert Simonin, Une balle dans le canon, Série noire, Gallimard, 1958, page 59)
- (Papeterie) Papier très fin autrefois utilisé avec des papiers carbone pour pouvoir avoir plusieurs exemplaires d'un même texte écrit à la main ou à la machine à écrire.
- Celle-ci (la machine à écrire) à permis la reproduction simultanée d'un document en intercalant derrière l'exemplaire original des feuilles de papier pelure et de papier carbone appliquées directement sur celles-ci. — (Michèle Roche, les nouvelles secrétaires, Éd. Marabout, 1984)
- Sans ce lecteur éventuel, pourquoi me donnerais-je le narcissique tintouin de manier le bic, le papier collant, le ciseau, le crayon rouge, et puis le carbone, la pelure ? — (Nicole Vedrès, Paris 6ème, Éd. Seuil, 1966)
- (Par analogie) Pardessus.
- L’agent, qui voit le pardessus. — Sa pelure ! — (Georges Courteline, Le commissaire est bon enfant, 1899)
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dur
- (Linguistique) Code ISO 639-3 du dii.
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enflure
- État de ce qui est enflé.
- Bassia tomba gravement malade et n'était pas tout à fait rétablie à la fin de l'automne 1931 lorsqu'elle découvrit une enflure sur son épaule, due à un rhabdomyosarcome – un cancer qui se propageait dans les muscles du haut de son bras. — (Alexander Waugh, Les Wittgenstein: Une famille en guerre, traduit de l'anglais par Marie d'Origny, éd. Perrin, 2011, chap. 49)
- Une enflure qui vient d’un coup reçu, de la morsure d’une bête venimeuse.
- Une enflure générale.
- (Sens figuré) L’enflure du style, Le vice d’un style enflé.
- (Sens figuré) L’enflure du cœur, L’orgueil et la vanité.
- (Populaire) (Injurieux) Personne méprisable ou importune ; arnaqueur.
- Ce type m’a arnaqué, c’est une enflure .
- La douleur des autres doit toujours être plus émouvante que la mienne n'est-ce pas ? Sans quoi je serais une enflure égocentrique. Mais existe-t-il une échelle de souffrance ? — (Iskender Bilir, L'Écho du plafond, Mon Petit Éditeur, 2014 , p. 79)
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ostréiculture
- (Élevage) Élevage des huîtres.
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palmure
- Nom donné à la membrane reliant les phalanges des palmipèdes qu'elles soient carpiennes ou tarsiennes.
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écriture
- Procédé qui permet de représenter un langage avec des symboles ou des lettres.
- L’écriture transporte d’un sens à l’autre la pensée. La parole communique la pensée de la bouche à l’oreille par le son ; l’écriture saisit le son insaisissable au passage, le transforme en signes ou en lettres, et communique ainsi la pensée de la main aux yeux. — (Alphonse de Lamartine, Gutenberg)
- Sans croire en aucune manière à la divination des âmes par l’écriture, il était sensible à la forme des lettres comme à une sorte de dessin qui peut avoir aussi son élégance. — (Anatole France, Le Lys rouge, 1894, réédition Le Livre de Poche, pages 178-179)
- Il eut tort de citer le mot de Voltaire, qui est beaucoup trop décisif et immodéré : « L’écriture est la peinture de la voix ; plus elle est ressemblante, meilleure elle est », et qui conduirait à l’orthographe individuelle, c’est-à-dire à une confusion telle qu’on ne se comprendrait jamais quand on s’écrirait les uns aux autres. — (Émile Faguet, Simplification simple de l’orthographe, 1905)
- L’écriture est précisément cet acte qui unit dans le même travail ce qui ne pourrait être saisi ensemble dans le seul espace plat de la représentation. — (Roland Barthes. L’empire des signes. Paris, Flammarion, 1980, page 22)
- Toute l'écriture est de la cochonnerie. — (Antonin Artaud, Le Pèse-nerfs, dans Oeuvres complètes, I, Paris, Gallimard, 1954, page 120)
- (Par extension) Manière dont on trace ces caractères.
- Ces textes funéraires sont tous d'une écriture négligée, maigre et anguleuse; et le papyrus trouvé sur la momie de Pétaménoph étant le plus récent, porte encore par cela même des traces plus marquées de la décadence de l’art graphique égyptien sous la domination gréco-romaine. — (Frédéric Cailliaud, Voyage à Méroé, au fleuve Blanc, au-delà de Fâzoql, t. 4, 1827, page 27)
- Il trouvait aux Archives, non pas seulement les papiers administratifs des derniers siècles, mais les chartes du moyen âge. Il les fallait lire, il en fallait déchiffrer l’écriture, distinguer les formules, déterminer les dates, […]. — (Henri Wallon, Notice sur la vie et les travaux de M. Joseph-Natalis de Wailly, membre de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres , dans les Comptes rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 1888, vol.32, n°6 , page 556)
- À propos de Modeste Mignon, il annonce joyeusement à son amie : « Encore soixante-dix feuillets de mon écriture… Ce sera fini demain. » — (Octave Mirbeau La Mort de Balzac, 1907)
- Il trouva des papiers d’un caractère absolument privé, et, entre autres, d’ardentes lettres d’amour tracées d’une grande écriture féminine. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 90 de l’édition de 1921)
- L’écriture retenait l’attention de nos maîtres. Ils nous apprenaient l’anglaise ou cursive, la fine bien sûr, la moyenne et la grosse, la ronde, la bâtarde et même la gothique. Ils voulaient que nous eussions d’abord une écriture régulière et lisible, puis belle et élégante sans fioritures. Nous avions tout un jeu de plumes dans un petit étui. — (Édouard Bled, « Mes écoles », Robert Laffont, 1977, page 50)
- (Par extension) Chose écrite.
- L’amîn est celui dont l’écriture, dans les contrats, actes et autres documents, fait foi. Il doit donc bénéficier de la confiance de toutes les parties. — (Paul Bonnenfant, Sanaa: Architecture domestique et société, CNRS Éditions, 2014, page 92)
- (Par extension) Marque ou une trace qui code une signification.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
- (Philosophie) Ensemble des procédés et des systèmes signifiants par lesquels les hommes ont transcrit matériellement, à travers les âges, leurs paroles et leurs pensées.
- (Par extension) Système d’écriture.
- L’écriture latine, de même origine que la grecque, s’est géométrisée de manière analogue. — (Marcel Samuel Raphaël Cohen, La grande invention de l’écriture et son évolution, volume 1, 1958)
- Ainsi, en dépit du fait que le logogramme chinois est souvent peu informatif quant à sa prononciation, l’information phonologique contenue dans l’écriture est exploitée pour prononcer les caractères rares. — (Ronald Peereman, « La médiation phonologique dans la reconnaissance des mots écrits », dans La reconnaissance des mots dans les différentes modalités sensorielles, sous la direction de Régine Kolinsky, José Morais & Juan Segui, Presses Universitaires de France, 1991)
- (Au pluriel) (Religion) La Bible ; les Écritures.
- Les évangéliques et les catholiques, tout en étant différents, se retrouvent sur de nombreux points, comme les questions d'éthique. La principale différence est l'autorité de la Bible, les évangéliques ont un rapport très personnel aux écritures, ils s'y réfèrent, ils la lisent régulièrement, […]. — (Franck Poiraud, Les évangéliques dans la France du XXIe siècle, Edilivre/Editions APARIS, 2007, page 210 (différant corrigé en différents))
- Dessin et peinture, quand on parle d’une icône religieuse.
- L’écriture de l’icône me procure une telle joie que j’ai eu envie de la partager. — (Anne Truffert)
- L’écriture d’icônes, technique d’art sacré chrétien, a pour vocation de faire participer à la liturgie et à la vie de ’'Église dans la prière. — (Jérôme Lescure)
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encastelure
- (Médecine vétérinaire) État d’un cheval encastelé.
- Ces maladies sont le javart, la seime, la fourchette échauffée, le crapaud, la bleime, l’oignon, le clou de rue, l’encastelure. — (Charles Le Brun-Renaud, Manuel pratique d'équitation, 1886)
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enlevure
- (Vieilli) (Technique) Sculpture se détachant en relief sur un fond → voir ronde-bosse et haut-relief.
- Matière que l'on enlève à la masse.
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échancrure
- (Couture) Coupure en forme de demi-cercle, de V ou de croissant.
- Très attendrie, le cœur chagrin, Clotilde, qui l’avait gardé sur ses genoux, le remit sur la banquette, lorsqu’elle s’aperçut qu’il essayait de glisser la main par l’échancrure de son corsage, dans une poussée précoce et instinctive de petit animal vicieux. — (Émile Zola, Le Docteur Pascal, G. Charpentier, 1893, chapitre IX)
- Il se leva tout à fait, passa la main entre l’échancrure de son gilet et le plastron de sa chemise qui godait, tira les revers de son habit, et s’assura que le nœud de sa cravate n’avait pas été dérangé. — (Octave Mirbeau, Le colporteur, E. Flammarion, 1919, page 32)
- Jusqu’aux cravates, au petit nœud suavement bloqué par une épingle dans l’échancrure du col, jusqu’au feu d’un vrai diam’ et au cuir mat du bracelet-montre, on sentait ces messieurs soucieux de leur mise. — (Francis Carco, Images cachées, Éditions Albin Michel, Paris, 1928)
- Des flocons isolés, annonciateurs de nouvelles chutes de neige, se faufilèrent dans l'échancrure de sa chemise et tracèrent des arabesques glacées sur son cou. — (Pierre Bordage, Wang – I. Les portes d'Occident, « J'ai Lu », 1997, page 43)
- (Par extension) Entaille naturelle ou découpage naturel.
- La seule maison que nous devions rencontrer après celle-là étant distante de trois lieues et située dans l’échancrure même du col de Balme. — (Alexandre Dumas, Impressions de voyage, La Revue des Deux Mondes tome 1, 1833)
- Le large estuaire que le détachement venait d’atteindre, […], formait une échancrure trapézoïdale, nettement découpée dans le continent américain. — (Jules Verne, Le Pays des fourrures, J. Hetzel et Cie, Paris, 1873)
- La congrégation des chanoines du Grand-Saint-Bernard est née pour aider les hommes dans le besoin dans cette échancrure des Alpes. — (Jean Christophe Ploquin, Au Grand-Saint-Bernard, l’accueil à haute altitude, La Croix, 9-10 août 2014, page 9)
- (Par extension) Entaille ou découpage.
- Il n’y avait qu’une fenêtre à peine plus grande que l’échancrure que certaines personnes pratiquaient au bas de leur porte afin que leurs poules puissent passer pour aller pondre sous le lit. — (Joseph Zobel, Joséphine, dans le recueil Le Soleil partagé, 1964, page 89)
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appoggiature
- (Musique) Ornement servant à préparer la note suivante sur laquelle on veut insister.
- Une appoggiature longue, brève, double, barrée, supérieure ou inférieure.
- Il importe donc, pour l’interprétation de leurs œuvres, de faire connaître comment ils comprenaient l’emploi et l’exécution de l’appoggiature, du grupetto et du trille. — (Amédée Méreaux, Les clavecinistes de 1637 à 1790: Histoire du Clavecin - Portraits et biographies de célèbres clavecinistes, 1867)
- Au lieu de se tenir en face de l’œuvre et de la servir du mieux qu’il peut, le voilà qui se met à en faire des tonnes, rajoutant des arpèges par-ci, des mesures par-là, brodant des trilles, des dandinements rythmiques et autres agréments d’exécution que nul ne lui demandait, appoggiatures et gruppetti, [...]. — (Jean Echenoz, Ravel, Éditions de Minuit, Paris, 2006, pages 96-97)
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lavure
- (Vieilli) Eau ayant servi à laver quelque chose.
- De la lavure d’écuelles.
- Je me suis approché pour boire, car j'avais soif; l'onde aussitôt s'est changée en lavure de vaisselle, j'y suis entré jusqu'au ventre. — (Gustave Flaubert, La Tentation de Saint Antoine, 1874)
- (Sens figuré)
- À cette heure-là, les petites vendeuses, dactylos ou précisément coiffeuses colorient de leur débandade les lavures brunes de la foule sur les trottoirs. — (Pascal Lainé, La dentellière, Gallimard, 1974, réédition Folio, page 33)
- (Art) Opération par laquelle on retire l’or ou l’argent des cendres, des terres auxquelles il est mêlé, ou des creusets dans lesquels on l’a fondu.
- Une des principales choses que l'on doive faire dans la préparation d'une lavure c'est de brûler si parfaitement tout ce qui doit passer dans le moulin au vif-argent, que toutes les parties métalliques soient réduites en gouttes ou grains, [...]. — (Article Lavure dans l’Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers, 1772)
- (Au pluriel) Parcelles d’or ou d’argent qui proviennent de cette opération ou qu’on tire des balayures.
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judicature
- (Vieilli) Profession du juge ou de toute personne employée à l’administration de la justice.
- Pour restituer au Sénat son pouvoir, il fallait avant tout lui rendre la judicature. La difficulté était grande. — (Gustave Bloch, La République romaine, Flammarion, 1913)
- Je rappelle que toutes les charges de judicature étaient vénales. Le prix de plusieurs d’entre elles avait beaucoup baissé depuis le commencement du siècle. — (Alfred Franklin, La Vie privée d’autrefois - La vie de Paris sous Louis XV devant les tribunaux, Paris, Plon, 1899, p. 10)
- (Par extension) Territoire sur lequel s’exerce cette administration.
- Un édit donné en 1730 l’érigea en sénéchal et présidial : il ne renfermait d’abord dans ses enclaves que les judicatures royales de Caussade, La Française, Septfonds, Réalville, Montfermier. — (Alexandre Du Mège, Histoire des institutions religieuses, politiques, judiciaires de la ville de Toulouse, éditeur Laurent Chapelle, 1844)
- Pour donner , en effet, un digne apanage à son frère, Louis XI joignit au pays de Guyenne les judicatures du pays toulousain qui se trouvaient sur la rive gauche de la Garonne. — (Abbé Henri-Dominique Larrondo, Monographie de la commune de Merville (Haute-Garonne), dans Monographies de communes, concours ouvert en 1897 par la Société des agriculteurs de France, J. Lefort - A. Taffin-Lefort, successeur, Paris & Lille, 1898, p. 57)
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grenure
- État du cuir grené.
- (Beaux-arts) Action de grener les ombres d’une gravure. Résultat de cette action.
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exclure
- Renvoyer, retrancher quelqu’un d’une société, d’un corps où il avait été admis.
- Tout récemment, le seul groupe lesbien qui demeurait encore affilié au centre LGBT de Paris, les Senioritas, a été exclu — du coup, le centre n'est plus que GBT — au motif qu'il serait « transphobe ». C'est vrai que pour parler d’identité sexuelle, on est mieux entre hommes... — (Gérard Biard, « Le meilleur des mondes trans », dans Charlie Hebdo, n° 1588 du 28 décembre 2022, p.13)
- On voulait l’exclure de cette compagnie.
- On l’a exclu du syndicat dont il faisait partie.
- (Plus courant) Repousser, écarter, ne pas admettre, en parlant des choses comme des personnes.
- Jamais nous n'avons eu l’ineptie de penser que les catholiques dussent être opprimés, qu'ils dussent être vus avec défaveur par le gouvernement, qu'ils dussent être exclus des emplois publics, qu'ils dussent même être exclus du ministère. — (« Quelques mots à nos contradicteurs passionnée et modérés », dans la Revue nationale de Belgique, Bruxelles : Librairie Polytechnique, 1840, vol. 4, page 85)
- Cela, au premier abord, froisse les lois de la raison et de l'équité de la raison, parce qu'il ne peut être rationnel que vous exclussiez d'un débat ceux qui y sont intéressés ; […]. — (Victor Auguste Du Hamel, L'Italie, l'Autriche, et la guerre, Paris : Librairie Amyot, 1859, p. 66)
- Les femmes étaient exclues de nombreux emplois, prétendûment masculins.
- On exclut de la tutelle ceux qui ont une inconduite notoire.
- Ils ont exclu de leurs temples toute espèce d’ornements.
- Les époux peuvent exclure de leur communauté tout leur mobilier présent et futur.
- Les principes qu’il exclut de sa doctrine.
- (En particulier) Rejeter une chose comme incompatible avec une autre.
- Pour qu'il y eût utilité à introduire ces subdivisions dans une étude sur les virus, il faudrait que les propriétés sur lesquelles elles sont établies s’exclussent les unes les autres, c'est-à-dire que les bactériens chromogènes ne fussent, ni zymogènes ni pathogènes et réciproquement. — (Saturnin Arloing, Les virus, chap. 7, Paris : chez Félix Alcan, chap. 7, 1891, p. 60)
- Si vous admettez ceci, vous êtes obligé d’exclure cela.
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bichlorure
- (Chimie) (Vieilli) Produit chimique dont la molécule renferme deux ions chlorure pour un cation.
- La coagulation se fait par passage dans trois bains contenant le premier une solution de soude […], le second une solution d'albumine, et le troisième un bain de bichlorure de mercure (4,5%) qui sert de coagulateur. — (D. de Prat, Nouveau manuel complet de filature; 1re partie: Fibres animales & minérales, Encyclopédie Roret, 1914)
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morsure
- Action de mordre.
- Je faillis poser le pied sur un énorme centipède, à morsure meurtrière; ce n'était partout que mort et désolation. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
- Brusquement, je sentis comme la morsure sauvage d'une bête qui m'aurait arraché la chair par saccades. […]. Ja..... m'avait branché la pince au sexe. — (Henri Alleg, La Question, 1957)
- (Par extension) Meurtrissure, blessure faite en mordant.
- Il faut bassiner la morsure avec la même décoction ; & mettre le marc dessus, après avoir bien graté [sic] la plaie la premiere [sic] fois seulement. — (Noël Chomel, Dictionnaire Œconomique, 1767)
- Il est donc impossible pour le vétérinaire légiste, s'il n'a recueilli aucun renseignement, de pouvoir affirmer, à l'examen d'une morsure, si cette morsure a été faite par un animal sain ou un animal en puissance de rage. — (Alfred Gallier, Médecine légale vétérinaire, 1895)
- Je me mis à courir comme un fou, en pleine nuit, emportant, comme un lambeau du cœur de Madeleine, ce paquet de fleurs où elle avait mis ses lèvres et imprimé des morsures que je savourais comme des baisers. — (Eugène Fromentin, Dominique, L. Hachette et Cie, 1863, réédition Gründ, page 204)
- (Par extension) Meurtrissure, atteinte quelconque.
- On n'échappe pas aux morsures de l’ypérite qui, sournoisement, s'accroche à la peau. — (Victor Méric, La guerre qui revient : Fraiche et Gazeuse, page 161, Sirius, 1932)
- (Sens figuré) — Les morsures de la calomnie.
- (Art) Attaque du support d'impression, en gravure (voir aussi morsure successive), en lithographie, etc.
- […] mais on voyait assez clair pour découvrir, à l'horizon — […] — la ligne ocre des sables. Elle se silhouettait sur le ciel rose, avec une précision, une netteté de morsure à l’eau-forte, […]. — (Francis Carco, Palace-Égypte, Éditions Albin Michel, Paris, 1933)
- Dans la rue Haute, et tout le long, se jettent perpendiculairement des ruelles et affluents misérables, mais de style ancien, et qui appartienent carrément à l’eau-forte, à la morsure du cuivre. — (Léon Daudet, Souvenirs des milieux littéraires, politiques, artistiques et médicaux/Vingt-neuf mois d’exil, Grasset, réédition Le Livre de Poche, page 475)
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acculture
- Première personne du singulier de l’indicatif présent du verbe acculturer.
- Troisième personne du singulier de l’indicatif présent du verbe acculturer.
- Première personne du singulier du subjonctif présent du verbe acculturer.
- Troisième personne du singulier du subjonctif présent du verbe acculturer.
- Deuxième personne du singulier de l’impératif du verbe acculturer.
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plissure
- Manière de faire des plis ; assemblage de plusieurs plis.
- Cette plissure est bien faite.
- Çà et là un ou deux étangs qui, sous un vent faible, développent incessamment le bataillon mouvant de leurs plissures. — (Hippolyte Taine, Carnets de voyage : Notes sur la province, 1863-1865, Hachette, 1897)
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propréture
- Dignité, fonctions de propréteur.
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jodhpurs
- (Habillement) Pantalon d’équitation ajusté du genou à la cheville et qui se porte sans bottes.
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deleatur
- (Imprimerie) Signe par lequel on indique, dans la correction des épreuves, les lettres, les mots ou les lignes à retrancher.
- Et maintenant, après trois heures de corrections passées à griffonner des signes de renvoi ou des deleatur, j'entendais tinter des tasses. Ils étaient rentrés. — (Hervé Bazin, Cri de la chouette, Grasset, 1972, réédition Le Livre de Poche, page 59)
- Le correcteur dit, Oui, ce signe s’appelle un deleatur, nous l’employons quand nous devons supprimer et effacer, le terme s’explique de lui-même et s’applique autant à des lettres isolées qu’à des mots entiers, Il me fait penser à un serpent qui au moment de se mordre la queue se serait ravisé, […] — (José Saramago, Histoire du siège de Lisbonne, 1989 ; traduit du portugais par Geneviève Leibrich, 1992, page 11)
- De tous côtés aboientDes contresens obscurs,Et les marges se noientDans les deleaturs. — (Alfred de Musset)
- Mettre dans la marge un deleatur.
- Ces deleaturs n’ont pas été exécutés.
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.