Dictionnaire des rimes
Les rimes en : commensurable
Que signifie "commensurable" ?
Afficher la définitionMasquer la définitionwiktionary.org
- (Mathématiques) Qui a, avec une autre grandeur, une commune mesure.
- Tous les nombres entiers et fractionnaires sont commensurables entre eux. Lignes commensurables entre elles. Grandeurs commensurables.
Mots qui riment avec "able"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "commensurable".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : able et ables .
-
accordable
?- Qui peut s’accorder, qu’on peut accorder.
- Ce vieux piano n’est plus accordable.
- C'est donc l'idée de laser accordable qui semble primer, avec pour objectif de naviguer d'une longueur d'onde à une autre longueur d'onde sans être encombré de machines différentes. — (Jean-Paul Rocca, Les lasers en odontologie, 2008)
- Stéphane Lannoy revient sur le penalty accordé hier soir en fin de match et le trouve sévère mais pas scandaleux. Il explique notamment la règle et revient point par point sur ce qui est accordable ou non. — (Stéphane Lannoy sur le penalty accordé à Man. United : "C'est sévère mais pas scandaleux", rmcsport.bfmtv.com, 7 mars 2019)
-
inconnaissable
?- Qui ne peut être connu, qui reste inconnu.
- En frappant, de temps à autre, quelques chrétiens qui lui étaient dénoncés (pour des raisons demeurées généralement inconnaissables aux modernes), elle ne croyait pas faire un acte qui fût destiné à occuper jamais la postérité ; […]. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, Chap.VI, La moralité de la violence, 1908, p.260)
- Sous le yeux de ses frères en Mars il voulait accomplir, disait-il ce qui jusqu'ici avait été réservé à la puissance d’OG. (Og est la formule algébrique par laquelle les Martiens désignent l’inconnaissable et l’ineffable CELA, la-chose-qui-gît-derrière tous-les-phénomènes, dont ils admettent l’existence.) — (Benjamin De Casseres, Arcvad le terrible, traduction de Émile Armand, dans Les Réfractaires, n°1, janvier 1914)
- (Religion) — L’essence de Dieu est inconnaissable, non seulement pour nous, mais en soi, parce qu’elle transcende toute catégorie, parce que Dieu est superessentiel. — (Louis Rougier, Histoire d’une faillite philosophique : la Scolastique, 1925, éd. 1966)
-
intouchable
?- Qui ne peut être touché, inaccessible.
- L’image vague d’un univers intouchable et silencieux. — (Paulhan, Fleurs tarbes, 1941)
- Une jeune fille secrète invisible, intouchable, soigneusement gardée pour vous ? Elle est là. Elle vous attendait. — (Jean Anouilh, La Répétition, 1950)
- L'on n'insistera pas trop sur l'identité du « poignardeur » en chef de cette fine équipe, intouchable judiciairement et dont la réputation en matière de lancer du couteau dans le dos des autres n'est plus à faire. — (Robert Grabinszky, Manifeste pour une nouvelle démocratie: devenir parlementaire : pourquoi pas vous ?, Éditions Edilivre/Éditions APARIS, 2007, note 11, page 22)
- Qu’on ne doit pas toucher, inviolable.
- Quant à mon père, je le voyais peu. Il partait chaque matin pour « le Palais », portant sous son bras une serviette pleine de choses intouchables qu’on appelait des dossiers. — (Simone de Beauvoir, Mémoires d’une jeune fille rangée, 1958)
- Hors d’atteinte, impénétrable.
- Des effets de jonction ont été de la sorte obtenus dans tous les développements historiques. Zones de développement, axes de développement, nœuds de trafics sont conquis peu à peu sur les « données » naguère intouchables du théoricien qui, fermant les yeux sur la réalité, s’occupait surtout de la croissance du marché plus que de celle de l’économie. — (François Perroux, Économie du XXe siècle, 1964)
-
actionnable
?- Qui peut être actionné, que l’on peut mettre en action.
- Notre intervention a consisté à équiper sa porte d’appartement d’une gâche électrique munie d’un Interphone situé au milieu de son appartement et actionnable au moyen d’une télécommande infrarouge. — (M. Enjalbert, Robotique, domotique et handicap, 2001)
- Il y a un levier facilement actionnable : faire sauter les plafonds du versement mobilité, qui met à contribution les entreprises. — (journal 20 minutes, édition Paris-IDF, 28 novembre 2022, page 3)
- Par ailleurs, nous avons fait le choix de ne pas mentionner ici les solutions d’optimisation de la situation fiscale personnelle du dirigeant. Cet article liste uniquement les leviers actionnables au niveau de l'entreprise. — (Julien Catanese, Optimisation de la rémunération du dirigeant : outil interactif pour choisir parmi 15 leviers, compta-online.com, 16 juin 2020)
- (Droit) Contre qui ou quoi on peut intenter une action devant une juridiction.
- Permettons à tous ceux qui seront ainsi insultés, ou dont on aura pris, ou voulu prendre par force ou par menaces quelque argent, meubles ou effets, de se défendre & repousser la force par la force, même de tuer les agresseurs, sans que pour ce ils seront responsables ni actionnables en quelque manière que ce soit. — (Ordonnance des trois États représentant le peuple du Duché du Brabant du 19 mars 1790, défendant tous pillages & autres violences & excès, article II)
- Dire : « Il a conseillé à un spadassin de me tuer, » n’est pas actionnable. Sir Edouard Coke dit, dans ses Commentaires : « Le conseil, le projet, l’intention, si aucune action n’en a été la suite, n’est pas répréhensible devant la loi. » — (Thomas Starkie, Traité sur la répression de la licence dans les écrits, les emblèmes et les paroles, extrait de l’anglais par L. Hubert, Paris, 1817, page 11)
- [...] puisqu’un tel bourgeois absent, restoit réellement bourgeois de Gand, comme porte expressément le préambule du placard, il étoit réellement actionnable devant les magistrats de Gand — (Ignace de Coussemaker, Documents inédits relatifs à la ville de Bailleul en Flandre, tome II, Lille, 1878, page 460)
- (Anglicisme) Qui permet et guide l’action.
- Connaissance actionnable.
-
impubliable
?- Qui ne peut pas être publié.
- Au reste, je me suis ordonné d’oser dire tout ce que j’ose faire, et me desplais des pensées mesmes impubliables. La pire de mes actions et conditions ne me semble pas si laide comme je trouve laid et láche de ne l’oser avouer. — (Michel de Montaigne, Essais, Livre troisième, 1595)
- Marie-Laure de Noailles, descendante du « divin marquis » racheta le manuscrit et décida, dans les années 30, de publier sous le manteau ce livre impubliable. — (Du marquis de Sade à Philippe Sollers, sudouest.fr, 24 avril 2015)
- Avant de devenir un monument intouchable de la littérature, le roman de Nabokov a d’abord scandalisé, au point d’être impubliable au pays de la liberté, les États-Unis d’Amérique. — (Christophe Tison, Lolita, ou comment un fantasme pédophile est devenu une icône pop, slate.fr, 7 octobre 2019)
-
exprimable
?- (Rare) Qui peut être exprimé par le langage.
- Il y a certaines choses qui ne sont pas exprimables.
- Cela n’est pas exprimable.
-
fumable
?- Que l’on peut fumer.
- Ce tabac est fumable.
- Les cigarettes de cette marque sont fumables.
-
falsifiable
?- Qui peut être falsifié.
-
distinguable
?- (Plus courant) (Didactique) Qui est susceptible d’être distingué.
- Venons-en à une seconde implication de la nature de l’impression et du phénoménalisme, le principe selon lequel « tout ce qui est différent est distinguable, tout ce qui est distinguable est discernable et vice versa ». — (Les Études philosophiques, vol.28, page 48, Presses universitaires de France, 1973)
- Le grand groupe vertisol a un horizon A pâle difficilement distinguable. — (Classification des sols, dans L’Encyclopédie canadienne, Historica-Dominion, 2001 [1])
-
fable
?- (Sens propre) (Rare) (Vieilli) Ce que l’on dit, ce que l’on raconte.
- Vilquin, dont le désespoir le rendait la fable du Havre, venait de proposer une jolie habitation en toute propriété à Dumay, qui de nouveau refusa. — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
- Sujet de malins récits.
- Être la fable du peuple, la fable de tout le monde, la fable de la ville : être le sujet des propos, des risées populaires.
- Si la science pauvre, affreuse et mespriséeSert au peuple de fable, aux plus grands de risée. — (Mathurin Régnier, Épistres : Discours au Roy, I)
- Il me laisse au milieu d’une terre étrangère,La fable de son peuple et la haine du mien. — (Pierre Corneille, Médée, I, 5)
- Gardez-vous de l’homme malicieux, qui est toujours appliqué à faire le mal, de peur qu’il ne vous rende pour jamais la fable du monde. — (Louis-Isaac Lemaistre de Sacy, Bible, Ecclésiastique, II, 35)
- Nous allons servir de fable et de risée à tout le monde. — (Molière, Les Précieuses ridicules, scène 19)
- Un prince sera la fable de toute l’Europe, et lui seul n’en saura rien. — (Blaise Pascal, Pensées, Première Partie, Article V : Vanité de l’homme, effets de l’amour-propre, VIII)
- Suis-je, sans le savoir, la fable de l’armée ? — (Jean Racine, Iphigénie, II, 7)
- Dieu me préserve de faire le jaloux, ce personnage est odieux ; mais aussi je ne prétends pas qu’une patience ridicule me rende la fable de la ville. — (Antoine Hamilton, Mémoires de la vie du Chevalier de Grammont, 8)
- Par vous la piété devient la fable du monde, le jouet des impies […] — (Jean-Baptiste Massillon, Sermon […] sur l’injustice du Monde envers les gens de bien, Deuxième Partie)
- Non, ça ne peut pas durer ainsi, je n’entends pas que nous redevenions la fable de la ville entière, avec tes histoires… — (Émile Zola, Le Docteur Pascal, G. Charpentier, 1893, chapitre VI)
- Sa liaison sans maire ni curé était la fable de la ville. — (Daniel Boulanger, Le chemin des caracoles, Laffont, 1966, réédition Le Livre de Poche, page 61)
- Récit imaginaire, c’est-à-dire d’imagination.
- […] Si fortune s’en mocque, et s’on ne peut avoirNy honneur, ny crédit, non plus que si nos peinesEstoient fables du peuple inutiles et vaines. — (Mathurin Régnier, Satires, 1608, Satire IV : La Poésie toujours pauvre : À M. Motin)
- Et si l’enfer est fable au centre de la terre, Il est vrai dans mon sein. — (François de Malherbe, V, 21)
- Après y avoir bien pensé, il m’a semblé que cela sent extrêmement sa fable et qu’il n'est pas possible qu’il y ait au monde un homme si petit ni si galant. — (Vincent Voiture, Les Œuvres de Monsieur de Voiture : Lettres, 28)
- En une saison où l’histoire est si brouillée, j'ai cru que je vous pouvais envoyer des fables, et qu’en un lieu où vous ne songez qu’à vous délasser l’esprit, vous pourriez accorder à l’entretien d’Amadis quelques-unes de ces heures que vous donnez aux gentilshommes de votre province. — (Vincent Voiture, Les Œuvres de Monsieur de Voiture : Lettres, 3)
- Tu ne trouveras plus ici, Alexandre, de fables ridicules à conter pour te vanter d’être le fils de Jupiter. — (François de Salignac de La Mothe-Fénelon, tome XIX, page 238)
- (Par extension) Fausseté ; mensonge ; chose controuvée.
- Je me suis amusé à rechercher comment, tel journaliste sérieux et compétent, tel historien, tel psychologue, avaient pu reprendre à leur compte la fable du 80 %; chacun en fait la répétait pour l'avoir trop souvent lue. — (Albert Jacquard, Inventer l'homme, éditions Complexe, 1991, page 139)
- Cette aventure est vraie, ce n’est point une fable.
- Tu veux rendre, Asdrubal, par une pure fable, Le coupable innocent et l’innocent coupable. — (Jean de Mairet, Mort d’Asdrubal, II, 3)
- Sa mort est trop certaine et fut trop remarquablePour craindre un grand effort d’une si vaine fable. — (Pierre Corneille, Héraclius empereur d’Orient, I, 2)
- [Pharnace] […] me troublant par des fables,Grossit, pour se sauver, le nombre des coupables. — (Jean Racine, Mithridate, III, 4)
- (Religion) Récit ayant un caractère mythologique quelconque.
- Rien n’est beau que le vrai : le vrai seul est aimable ;Il doit régner partout, et même dans la fable :De toute fiction l’adroite faussetéNe tend qu’à faire aux yeux briller la vérité. — (Nicolas Boileau-Despréaux, Épitres, IX : Au Marquis de Seignelai)
- Le récit que fait Hérodote des premiers commencements de Cyrus a bien plus l’air d’une fable, que d’une histoire. — (Charles Rollin, Traité des Études, III, 2)
- Les fables sont l’histoire des temps grossiers. — (Voltaire, Mœurs, CXIX)
- Le pic tenait le premier rang dans les auspices ; son histoire, ou plutôt sa fable, mêlée à la mythologie des anciens héros du Latium, présente un être mystérieux et augural. — (Georges Louis Leclerc, Comte de Buffon, Histoire naturelle des oiseaux, tome XIII, page 14, dans Pougens)
- (Antiquité, Religion) Récit relatif aux divinités du paganisme.
- Euripide a laissé entendre dans son théâtre qu’il ne faut pas croire aux mensonges de la fable et trahit parfois dans ses vers un agnosticisme complet. — (Louis Rougier, Histoire d’une faillite philosophique : la Scolastique, 1966)
- Les fables du paganisme, de l’antiquité païenne : Se prend, dans un sens collectif, pour toutes les fables de l’antiquité païenne.
- Les dieux, les divinités de la fable.
- Dictionnaire de la fable.
- (Poésie) En poésie épique et dramatique, la suite des faits qui forment une pièce, en tant qu’elle est un travail d’imagination. Sujet d’un poème épique, d’un poème dramatique, d’un roman.
- (Littérature) Apologue, récit en prose ou en vers dans lequel on exprime une vérité, une moralité sous le voile de quelque fiction. Petit récit qui cache une moralité sous le voile d’une fiction et dans lequel d’ordinaire les animaux sont les personnages.
- Les fables d’Ésope, de Phèdre, de La Fontaine.
- La fable du Loup et de l’Agneau.
- Le Chêne et le Roseau, fable.
- La moralité d’une fable.
- L’apologue est composé de deux parties, dont on peut appeler l’une le corps, l’autre l’âme ; le corps est la fable ; l’âme, la moralité. — (Jean de la Fontaine, Fables : Préface)
- Aristote n’admet dans la fable que les animaux. — (Jean de la Fontaine, Fables : Préface)
- Les fables ne sont pas ce qu’elles semblent être ;Le plus simple animal nous y tient lieu de maître. — (Jean de la Fontaine, Fables : Préface, VI, 1)
- On doute que les fables d’Ésope, telles que nous les avons, soient toutes de lui, du moins pour l’expression ; on en attribue une grande partie à Planude, qui a écrit sa vie, et qui vivait dans le XIVe siècle. — (Charles Rollin, Histoire ancienne, tome II, page 626, dans Pougens)
- Dans la plupart de ses fables il [la Fontaine] est infiniment au-dessus de tous ceux qui ont écrit avant et après lui, en quelque langue que ce puisse être. — (Voltaire, Louis XIV, Écrivains)
-
intraitable
?- (Didactique) Que l'on ne peut pas traiter.
- La fusion de l'acier pour qu'il ait les qualités qu'on recherche ne peut se faire avec un flux où il entre des matières charbonneuses; celles-ci dans la fusion le rendent intraitable. — (RÉSULTAT Des Expériences & Observations de MM. De Ch… & Cl… sur l'Acier fondu, dans le Journal de physique, de chimie, d'histoire naturelle et des arts, juillet 1788, , vol.33, p.46)
- Caractéristique d'une personne avec laquelle il est impossible de négocier.
- Le percepteur est un homme vraiment intraitable dans l'exercice de ses ponctions. — (Serge Mirjean)
- […] elle avait été provisoirement habillée par une des femmes de chambre de madame de Noailles, cette dame d’honneur intraitable que la dauphine appelait madame l’Étiquette. — (Alexandre Dumas, Joseph Balsamo, 1846)
- À qui on ne peut faire entendre raison sur quelque chose.
- Il est intraitable sur ce point.
- (Sens figuré) (Par animisme) Qui semble se refuser de se plier à la volonté humaine.
- Il revoit cet adolescent aux lunettes démodées, aux cheveux intraitables, aux dents grotesques, à qui presque personne ne parlait [...]. — (Patrick Senécal, Hell.com, Éditions Alire, Québec, 2009, p. 024.)
-
impardonnable
?- Qui ne peut être pardonné.
- […], il le faut enterrer dans les murailles de ce Chasteau, & luy renuerser sa maison sur la teste,s'il faict tant soit peu de resistance,pour apprendre au monde ce que c'est que de se rebeller contre la Iustice du Prince, par vn crime impardonnable de leze-Majesté. — (Parthenice ou peinture d'une invincible chasteté : Histoire napolitaine, par M. l'Evesque de Bellay, Paris : chez Claude Chappelet, 1624, livre 2e, p. 103)
- Quant à l'autre femme dont tu parles, elle provoqua les propos de madame de Mi. par sa folle jalousie , et même par des insolences. Cela étoit d'autant plus bizarre et impardonnable , qu’elle avoit alors deux ou trois hommes , et que presque certainement elle ne m'a jamais aimé. — (Lettre à Sophie, non datée, probablement début juillet 1779, dans les Lettres originales de Mirabeau, écrites du donjon de Vincennes, pendant les années 1777, 78, 79 & 80, recueillies par P. Manuel, tome 3, Paris : chez J.B. Garnery, Strasbourg : chez Treuttel & Londres : chez Boffe, 1792, page 323)
- Je suis impardonnable, je le sais, mais il n’y a que l’impardonnable que l’on souhaite se faire pardonner. — (Louise de Vilmorin, Madame de, Gallimard, 1951, réédition Folio, page 20)
- — Le langage du Père Duchesne... Ces ordures que, de sa cellule de l’Abbaye, Manon Roland entendait crier à son sujet. Et les crieurs en remettaient ! C'est impardonnable. Impardonnable. Je ne le pardonne pas. — (Claude Mauriac, Le temps immobile, tome 7 : Signes, rencontres et rendez-vous, Paris : Éditions Bernard Grasset, 1982)
- — Vraiment, Kristina... Ce que je t'ai fait est impardonnable. Il se remémora les événements de ces dernières vingt-quatre heures et frémit de sa goujaterie. — (Fiona McArthur, Un inoubliable chirurgien, traduit de l'anglais, Éditions Harlequin (Série Blanche), 2013, chap. 11 — en recueil avec Inévitable tentation, de Scarlet Wilson & Un remarquable diagnostic de Lucy Clark)
- (Extrêmement rare) Qui refuse le pardon.
- Loin de me corriger, il m'apprit seulement qu'il avait aussi des défauts. Je me mis à les examiner avec soin; et chaque jour, au lieu de l'écouter, je le jugeais avec une sévérité impardonnable. — (Adélaïde de Souza, Adèle de Sénance, ou Lettres de Lord Sydenham, dans les Œuvres complètes, tome 1, Paris : chez Alexis Eymery, 1821, page 67)
- La priorité chez eux était la chute de rein. Le cul quoi ! Et sur ce sujet, leur sévérité était impardonnable. Ils ne supportaient pas la moindre stéatopygie. Fusse[sic]-t-elle légère. — (Laurent Leonard, Les occis-morts, vol.1 : Blanc nocturne, BoD-Books on Demand 2016, page 31)
-
indéfinissable
?- Qu’on ne peut définir.
- Malgré la brièveté de son regard, il put alors admirer l'expression de mélancolie qui donnait à la figure pensive de la comtesse je ne sais quel attrait indéfinissable. — (Honoré de Balzac, La Femme de trente ans, Paris, 1832)
- Les Liméniennes ont toutes de belles couleurs, les lèvres d’un rouge vif, de beaux cheveux noirs et bouclés naturellement, des yeux noirs d’une expression indéfinissable d’esprit, de fierté et de langueur. — (Flora Tristan; Les Femmes de Lima, dans Revue de Paris, tome 32, 1836)
- Il essaya de se persuader qu’il était à l’aise et en sécurité ; mais bientôt, l’indéfinissable inquiétude de l’animal sociable, abandonné dans la solitude, le tourmenta. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 328 de l’édition de 1921)
- Mais c'était l’irrégularité de la couleur de ses iris, l'un bleu pâle et l'autre jaune, qui achevait de conférer à son visage une étrangeté indéfinissable. — (Mélusine Vaglio, Kitty Lord : L'anneau ourovore, Hachette Livres, 2006)
- « C'est pour qui ? » se renseigna le Michel-Ange de l'épiderme, tout en se grattant les roustons à travers son calfouette distendu et d'une couleur indéfinissable. — (Laurent Bettoni, Les Costello, une série mordante, saison 1, éd. les indés, 2016)
- (Sens figuré) Qualifie les choses dont on ne peut se rendre compte.
- Une indéfinissable attraction poussait en avant ces hardis pionniers. — (Jules Verne, Le Pays des fourrures, J. Hetzel et Cie, Paris, 1873)
- Et puis quelque chose d'indéfinissable, mais de troublant et d'enivrant, qui émanait il ne savait d'où, tout cela l'avait bouleversé, avait fait jaillir en lui des sources d'émotion dont il n'eût jamais soupçonné l'existence. — (Isabelle Eberhardt, Le Major, 1903)
- Un sourire d’une expression indéfinissable glissa sur les lèvres pâles et minces du pirate. — (Gustave Aimard, Les Trappeurs de l’Arkansas, Éditions Amyot, Paris, 1858)
-
délectable
?- Qui est propre à délecter.
- Le caviar, pourtant délectable, n'eut pas la vertu de dérider mon homme. J'eus beau lui en faire resservir. — (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
- L'ombre de M. de Lagreau savourait sans doute, entre autres mets délectables, le brochet maître-d’hôtel, les bouchées financière, le poulet à la crème, et louait hautement son confrère de « La Toque Blanche », à Eymet (Dordogne), […]. — (Bulletin de la Société des amis de Montaigne, 1957, page 27)
-
favorable
?- Qui marque une bienveillante attention ou une préférence marquée pour quelqu’un.
- La tenue idéale pour un auto-stoppeur est le short blanc bien repassé, […]. La barbe, le collier et les moustaches ne bénéficient pas d'un préjugé favorable. — (André Halimi, Drôles de vacances, Librairie Hachette, 1961)
- Se rendre quelqu’un favorable.
- Ses dispositions, ses sentiments vous sont très favorables.
- Tout le monde lui a été favorable.
- Qui est avantageux et tel qu’on le désire pour la fin qu’on se propose.
- Profitant d'un rare moment favorable, et non sans témérité, car les brisants étaient violents et la levée dépassait 2 mètres, la baleinière approcha. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- La brise avait été nettement plus favorable et mon estime me donnait 97 milles parcourus vers le Sud en quarante-huit heures. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
- Il obtint une réponse favorable.
- Avoir un temps favorable, un vent favorable.
- Occasion favorable.
- Des circonstances favorables à l’exécution d’un projet.
- Qui est à l’avantage de quelqu’un ou de quelque chose.
- Le système d’hérédité des fiefs était plus favorable au vassal qui consolidait son droit patrimonial, mais le seigneur concédant pouvait en souffrir dans le cas où le fief tombait aux mains d'un héritier mineur. — (Gabriel Lepointe, La Famille dans l'Ancien droit, Montchrestien, 1947 ; 5e éd., 1956, p.224)
- J’ai de ce jeune homme l’opinion la plus favorable.
- On lui présenta la chose du côté favorable.
-
table
?- (Mobilier) Surface plane de bois, de pierre, de marbre, etc., posée sur un ou plusieurs pieds et qui sert à divers usages.
- Chaque soir, les cueilleurs se groupaient dans notre salle commune, autour de la table à six pieds, massive comme un bloc de boucher, pour le dernier verre de kirch de la journée et les comptes. — (Jean Rogissart, Hurtebise aux griottes, L’Amitié par le livre, Blainville-sur-Mer, 1954, p. 32)
- Ce fut, en ce temps de relative splendeur, qu’un soir de bombe, à Montparnasse, il cueillit Geneviève à une table de café. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, pages 29-30)
- Devant une table, encombrée par un chanteau de pain, une demi-meule de gruyère et une innombrable quantité de bouteilles vides, les deux amis qu’on croyait morts devisaient paisiblement comme des sages. — (Louis Pergaud, La Disparition mystérieuse, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Regardez. Brutalement éclairées par une lampe, de vieilles gens autour d’une table vident un litre d’aramon. — (Francis Carco, L’Amour vénal, chapitre I, Éditions Albin Michel, Paris, 1927, page 9)
- L’ameublement était sommaire : un bureau, un fauteuil de cuir, des classeurs métalliques, deux petites tables dont l’une supportait une presse à copier. — (Claude Orval, Un Sursis pour Hilda, Librairie des Champs-Élysées, 1960, première partie, chapitre premier)
- Par le baron Zorn de Bulach, nous savons qu'on jouait gros jeu à Schœnbrun. Il cite le cas d'une femme qui avait perdu près de 30 000 florins, et du mariage d'un haut personnage, où il y avait environ cinquante tables de jeu. — (Louis Hastier, La vérité sur l'affaire du collier, Librairie Arthème Fayard, 1955, chapitre 2)
- (En particulier) Table à manger, et surtout celle servie, couverte de mets. — Note : Il est souvent synonyme de repas en ce sens.
- […], sauf un lopin de terre où le jardinier sème des plants de carottes et de choux pour la table de sa Grandeur, tout le jardin est inculte ; […]. — (Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale, Plon-Nourrit, 1915)
- Marc, au banquet, avait aperçu à la table d’honneur Caribe, sa femme et Le Garrec, faufilés en cette agape comme dans tous les autres spectacles gratis. — (Paul Margueritte, Jouir, 1918, tome 2, page 260)
- Le lendemain, je me rendis à bord du Rochester, où une quarantaine d’officiers, réunis à leur mess autour d’une table immense, me firent une excellente réception. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil ; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
- C’est ainsi qu’en 465 le concile de Vannes interdit aux clercs non seulement de prendre part aux repas de juifs, mais de les inviter à leurs propre table. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
- Terroir de clos honorés jusque sur les tables royales, l’Orléanais se vantait de posséder sa propre « façon de barillerie » qu'on pouvait reconnaître de Jargeau à Beaugency. — (Gérard Boutet, La belle ouvrage, Éditions de Borée, 2003, page 151)
- À Armenonville, à une table voisine de la nôtre, un sous-lieutenant de dragons enlace de son bras le buste de sa trop bruyante compagne et laisse voir ainsi au poignet un tatouage d'escarpe... — (Michel Corday, L'envers de la guerre : journal inédit 1914-1916, Flammarion, 1932, page 145)
- (Par extension) Restaurant.
- Oubliez tous vos a priori sur les cafètes de musées, l'Amber Restaurant de la Scotch Whisky Experience est une véritable table écossaise qui met en avant la tradition nationale et cuisine un excellent haggis. — (Petit Futé Écosse 2016/2017)
- (Par extension) Ce que l’on sert à table, cuisine, bonne chère, mets, gastronomie.
- Il a tant, il dépense tant pour sa table.
- Sa table lui coûte beaucoup.
- Il a retranché, réformé, diminué sa table.
- Aimer la table, aimer la bonne chère.
- Les plaisirs de la table.
- Les arts de la table, la gastronomie.
- (Par analogie) Partie supérieure présentant une surface plane de certains objets.
- Près du hameau de Bellevillotte se trouvait un dolmen dit la Pierre-couverte, dont les supports seuls restent en place. La table, enlevée il y a environ quarante ans, sert de pont sur l’Orvin : largeur, 2m,80; longueur, 2m,90; épaisseur, 0m,50. — (Dictionnaire archéologique de la Gaule: époque celtique, publié par la commission instituée au Ministère de l'Instruction Publique et des Beaux-Arts, tome 1 (A - G), Paris : Imprimerie nationale, 1875, page 186)
- La table de l’autel.
- La table d’une enclume.
- (Musique) Table de guitare, table de piano, d’harmonie.
- Sa table, son chevalet, son manche, son fond en érable, le sillet d’ébène, les chevilles qui sont en buis, tout est magnifique dans cet instrument de musique. — (Jules Grasset, Les violons du diable, éditions Fayard, 2004, chapitre 8)
- (En particulier) (Billard) Châssis de madriers bien joints sur lesquels on applique le tapis.
- (Par analogie) Masse de quelque chose qui est d’une épaisseur notablement moindre à ses autres dimensions.
- Quant aux « mises », ce sont de grandes caisses qui donnent au savon la forme d’un bloc ; au moyen d’un fil, on découpe ce bloc en tables, puis ces tables sont elles-mêmes découpées en « pains » ou morceaux. — (Marcel Hégelbacher; La Parfumerie et la Savonnerie. - 1924, page 167)
- (Anatomie) (Au pluriel) Les deux lames osseuses qui revêtent les os du crâne.
- Lame, plaque ou planche de cuivre, d’argent ou de tout autre matériau plate et unie, sur laquelle on peut écrire, graver, peindre, etc.
- Les Tables de la loi.
- Graver sur une table d’airain, sur une table de plomb.
- Une table de rocher.
- Ces tables de marbre sont destinées à recevoir des inscriptions.
-
increvable
?- (Sens propre) Qui ne peut pas se crever.
- Brevet de quinze ans, 30 septembre 1913; Destriez (J.) & Duthilleul (E.), représentés par Smits, rue Colbrant, n" 23, à Lille (Nord). — Tube à air increvable et inéclatable remplaçant la chambre à air des pneumatiques pour automobiles. — (Bulletin des lois : Partie supplémentaire , 2e partie : Ordonnances, 1er et 2e section, Paris : Imprimerie nationale, 1915, p. 1297)
- (En parlant des personnes) Qui ne peut pas mourir.
- D’autre part j’avais mon roman de tête, je veux dire : un rêve organisé, bien construit, bien enchaîné, interminable comme ces films à épisodes où renaissent miraculeusement d’increvables héros. — (Hervé Bazin, La Mort du petit cheval, Grasset, Paris, 1950)
- (En parlant d’un animé ou d’un inanimé) Très résistant, très solide, robuste ; infatigable.
- Messires les rats jouissent d’une telle notoriété depuis les temps héroïques de la Batrachomyomachie , qu'il est inutile de vous décrire les mœurs et raconter les prouesses de cette increvable race. — (Au Tonkin occidental, pour faire suite au journal de Paris au Tonkin : récits d’un missionnaire, avec la permission des supérieurs, J. Mayet et Cie, Lons-le-Saunier, 1886, page 102)
- La vieille Coccinelle était increvable. — (Éric Neuhoff, La Petite Française, Albin Michel, 1997, page 38)
- (En parlant d’un renseignement) En qui on peut avoir la plus grande confiance.
- Benoit-Migette, qui a toujours un pied dans les journaux de sport et l’autre dans l’antichambre du juge d’instruction, déclara posséder un tuyau admirable, increvable, et l’ignoble Mouchin lui donna deux cents francs à ponter sur Coriolan ! — (A. Roguenant, Un Agitateur, dans La Nouvelle Revue, tome XCVII, Paris, 1er novembre 1895, page 144)
- Il était chargé aussi de remplacer, aussitôt mortes de langueur, les petites tortues caparaçonnées d’argent et de turquoises dont les dames s’ornaient alors ; et de jouer à Auteuil les bons tuyaux, les increvables. — (Paul-Jean Toulet, Mon Amie Nane, 1922)
-
capitalisable
?- Qui peut être capitalisé.
- Qu’est-ce que cela ?... nous venons de créer, nous, le principe de toutes les causes, la cause de tous les principes, l’homme enfin, qui existait depuis longtemps à la vérité, mais auquel nous venons d’assigner une valeur nominale, un produit réel et capitalisable, une nature immobilière et exploitable à l’infini. — (Lubize et Léonce, La Bourse de Pézénas, grrrrande[sic] spéculation industrielle mêlée de vaudevilles, 1838)
- Capitalisables au 31 décembre de chaque année, les intérêts s’ajoutent au capital et génèrent des intérêts supplémentaires. — (Léa Boluze, PEL : taux, intérêts, plafond du Plan Epargne, capital.fr, 11 juin 2019)
- Chaque ministère certificateur précisera, dans les prochains jours, les modalités de passage des examens pour les certifications qui s’acquièrent par unité capitalisable ou pour lesquelles un examen pratique s’avèrerait indispensable. — (Coronavirus : le passage des diplômes en apprentissage réaménagé et assoupli cette année, macommune.info, 16 avril 2020)
-
indésirable
?- Que l’on ne peut pas désirer.
- Sous une royauté, le pouvoir est presque inaccessible ; il peut, sans trop de danger, être environné de séductions ; mais sous une république, c’est autre chose ; une émeute peut le donner à qui le rêve : il faut donc le rendre austère, ennuyeux, pénible, indésirable enfin, pour en dégoûter les rêveurs ambitieux. — (Delphine de Girardin, Lettres Parisiennes, tome V : 1840-1848, Henri Plon, Paris, 1860, page 466)
- Dont la présence ou l’existence est une gêne, un défaut, une nuisance.
- Dans nombre de cas, l’addition de désoxydants à de telles coulées est indésirable. — (F. Oeters & al., Le procédé D.H. de traitement sous vide de l’acier liquide pour le dégazage et l’addition d’éléments d’alliage, dans la Revue de métallurgie, 64e année, n°9, Paris, septembre 1967, page 714)
- L’Ambassadeur du Burkina vient de me demander de lui prêter main forte pour appréhender un étudiant indésirable qui vient d’arriver sur notre sol. Quelqu’un qui est indésirable chez lui ne saurait être désiré en France, aussi ai-je accédé à sa demande. — (Roger Bila Kaboré, Indésirables: roman burkinabé, L'Harmattan, Paris, 1990, page 49)
- Si le médicament se retrouvait sur le marché et si six mois après, des effets indésirables étaient constatés, ces mêmes personnes nous le reprocheraient. — (M. Bergmann, dans Le patient, acteur de la recherche biomédicale: colloque AFRT organisé par la Maison de la chimie, Paris, le 17 mars 1999, John Libbey Eurotext, Montrouge, 1999, page 86)
- Le courrier indésirable est également appelé : spam, pourriel, junk mail, courrier rebut... — (Béatrice Daburon, Microsoft® Windows mail: le logiciel de messagerie de Windows Vista, Éditions ENI, Saint-Herblain, 2007, page 62)
-
épouvantable
?- Qui cause de l’épouvante.
- Deux heures avant midi, la brise déjà si âpre fraîchit encore. La mer devint épouvantable. Fouettées par l’orage, les vagues bouillonnaient et se couvraient d’une écume blanche […]. Quand une lame venait à frôler un peu notre malheureuse barque, le choc suffisait pour arrêter un moment sa course, […]. — (A. Vayssière, Scènes de voyage dans l’Hedjaz et l’Abyssinie, Revue des Deux Mondes, 1850, tome 8, p.150)
- Le feu des fusils Mauser commença ; ce fut un vacarme épouvantable dans lequel on percevait le ronflement des obus à la lydite, le crépitement des fusils Metford, les éclats des mitrailleuses boers et les sifflements des Mauser. — (Le Mémorial d’Aix, du 25 janvier 1900, p.1)
- De fait, René se sentait apaisé plus que ne l'eût été aucun mortel en un lieu moins épouvantable qu'un franc-bord de canal au milieu de la nuit. — (Jean Lahougue, « Un amour de René Descartes », chap. 8, dans le recueil de nouvelles: La Ressemblance et autres abus de langage, Paris : les Impressions nouvelles, 1989)
- (Par hyperbole) Tout ce qui est étonnant, incroyable, étrange, excessif.
- […]; et les bergers conduisant les troupeaux, et les bœufs couchés dans la prairie, redisaient la chanson, l’épouvantable, la suppliciante chanson de Carmen. — (Octave Mirbeau, Contes cruels : La Chanson de Carmen (1882))
- Laideur épouvantable. — Douleurs épouvantables. — Faim épouvantable. — Bruit, fracas épouvantable.
-
inassimilable
?- Qui ne peut être assimilé au propre comme au figuré
- Ses thèses sont inassimilables avec les principes de la démocratie.
- C'est un aliment inassimilable par le corps.
- Boutroux résumait ainsi l’histoire de la philosophie : « En quoi consiste selon l’histoire le progrès de la raison ? Tout d’abord certains aspects des choses lui apparaissent comme inassimilable, tel le non-être chez Parménide, l’ananké chez Platon, le sensible chez Descartes. Mais la raison s’assouplit, s’élargit, et réussit de la sorte à s’assimiler des éléments de l’être qui d’abord la scandalisaient. Elle s’assimile le non-être avec Platon, la liaison synthétique avec Descartes, […] l’évolution avec Hegel. » — (Paul Nizan, Les chiens de garde, 1932, page 19)
-
assurable
?- Qui peut être assuré, admis à recevoir les avantages d’une compagnie d’assurances.
- Le nouveau client est-il reconnu assurable… — (Revue des Deux-Mondes, 1er février 1867, page 569)
-
inconsolable
?- Qualifie une personne que rien ne peut consoler
- Elle restait là où elle était, immobile, inconsolable et comme une chiffe aux mains des bonnes femmes qui s'efforçaient de la réconforter. — (Louis Pergaud, Le retour, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- (Par extension) Qualifie l'affliction qu’on ne peut consoler.
- Douleur inconsolable.
-
inappréciable
?- Qui ne peut être apprécié, être déterminé.
- Très loin, très loin seulement, à d'inappréciables profondeurs d'horizon, on apercevait une déchirure, un jour entre le ciel et les eaux, une longue fente vide, d'une claire pâleur jaune… — (Pierre Loti, Le Roman d'un enfant, 1890)
- Ces deux objets se ressemblent tellement que la différence en est presque inappréciable.
- Un remous la ramena à la surface, un autre l'attira violemment en bas. Cela dura un temps inappréciable. — (Michel Zévaco, Le Capitan, 1906, Arthème Fayard, collection « Le Livre populaire » no 31, 1907)
- Qui est d’un grand prix, de ce qu’on ne saurait trop apprécier, estimer.
- Quel plaisir, saperlipopette, peut-on éprouver à jouer les tyrans, quand on a une haute situation, de la fortune, une intelligence magnifique et le don inappréciable d’y voir clair ! — (Léon Daudet, Souvenirs littéraires – Devant la douleur, Grasset, 1915, réédition Le Livre de Poche, page 104)
- « Tu es un homme ; par le fait de ta simple humanité, pour les autres, tu es encore inappréciable. » — (Pierre Drieu La Rochelle, Le Feu follet (1931))
- « C’est un portrait du maître, et, ce qui en fait une pièce d’une valeur inappréciable, c’est qu’il est non seulement signé, mais daté de 1669, année de la mort du peintre. — (Georges Simenon, Les 13 Mystères, Fayard, 1932, réédition Le Livre de Poche, page 97)
- Et comme il advient toujours que nous ne reconnaissons qu'après les avoir perdus, la valeur de certains avantages, rien de tel qu'un séjour en U.R.S.S. (ou en Allemagne, il va sans dire) pour nous aider à apprécier l'inappréciable liberté de pensée dont nous jouissons encore en France, et dont nous abusons parfois.
- Dans une chambre meublée d’Aurillac, je l’affirme, aux environs de 1945, cette course aura d’inappréciables conséquences. — (Jean-Paul Sartre, Les mots, 1964, collection Folio, page 206)
-
insupportable
?- Qu’il est impossible ou très difficile de supporter, d’endurer.
- Au contraire, le roi Hilperik, sorte d’esprit fort à demi sauvage, n’écoutait que sa propre fantaisie, même lorsqu’il s’agissait du dogme et de la foi catholique. L’autorité du clergé lui semblait insupportable, […]. — (Augustin Thierry, Récits des temps mérovingiens, 1er récit : Les quatre fils de Chlother Ier — Leur caractère — Leurs mariages — Histoire de Galeswinthe (561-568), 1833 - éd. Union Générale d’Édition, 1965)
- Mais qu'à l'époque tu étais maladivement pudibond. Inconcevable l'idée de comparaître tout nu sous les yeux du conseil de révision. Inimaginable, pour toi, l'idée de te faire examiner. Reluquer. Palper. Insupportable. — (Gerold Späth, Barbarville, traduit de l'allemand par Claude Chenou, Lausanne : L’Âge d’Homme, 1993, page 83)
- Cette manière d’aborder les choses n’aide pas à accepter la présente épreuve. Au contraire. Elle la rend insupportable et réactive une forme de conflit social (…). — (Mathieu Bock-Côté, Couvre-feu: rien de tout cela n’est normal, Le Journal de Québec, 13 janvier 2021)
- Il sent des douleurs insupportables.
- (Par extension) Qui est extrêmement désagréable ; exaspérant.
- Mais alors la vie casanière des miens m'était insupportable et j'avais beau refréner mon premier mouvement de révolte, tout, aussitôt en moi, la dénonçait. — (Francis Carco, Maman Petitdoigt, La Revue de Paris, 1920)
- Té ! Boudiou ! s’écrie notre insupportable voisin qui n’a cessé de dire des insanités et de faire des calembours (et quels calembours, grands dieux !). — (Gustave Fraipont, Les Vosges, 1923)
- Comment ose-t-il, ce bouffi plein de courants d'air, aussi malodorant qu'un pet de bouc, ce... cet insupportable merdailleur, plus nuisible que nuée de pigeons ? M'empêcher de quitter Cahors ! À moi ! — (Jean-Louis Marteil, La chair de la Salamandre: boires et déboires d'un usurier cahorsin au XIIIe siècle, L'Hydre éditions, 2002, p. 205)
- (Emploi substantivé) — Moi, à quarante-cinq ans, ça en fait déjà vingt-sept que je suis mariée avec un insupportable qui m’a volé ma jeunesse. — (Pierre Lucas, Taupe-là, 2014)
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.