Dictionnaire des rimes
Les rimes en : combattue
Que signifie "combattue" ?
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- Participe passé féminin singulier de combattre.
- À noter que les prix « Carriquirri », meilleur toro et meilleur lot ont été attribués à « Forajido », no 113, le 2e cornu de Victoriano Del Rio et la la ganaderia de Jandilla, combattue le 12 juillet. — (journal Sud Ouest, édition Charente-Maritime, 15 juillet 2023, page 8 (s ajouté à attribué))
Mots qui riment avec "u"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "combattue".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : u , us , ut , uts , ûs , ût , ûts , ue et ues .
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anus
- (Anatomie) Orifice du rectum par lequel se termine l’intestin.
- Avoir une fistule à l’anus.
- Lʼanus est un segment de 3 à 4 cm de long réunissant le rectum au périnée. — (Owen Epstein, David P. de Bono, G. David Perkin, Examen clinique: éléments de sémiologie médicale, 1999)
- Son cancer du rectum avait connu une aggravation subite, il avait des pertes de matière maintenant, avait-il annoncé avec une délectation masochiste, il allait falloir lui poser un anus artificiel. — (Michel Houellebecq, La carte et le territoire, 2010, J’ai lu, page 204)
- (Zoologie) Dépression qu’offre assez souvent, en avant du sommet, la partie dorsale de la face externe d’une valve de coquille bivalve, quand on l’envisage sur les deux valves à la fois.
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tendue
- (Chasse) Action de tendre un filet, un piège.
- (Chasse) (Par extension) Lieu où l’on a tendu ce filet, ce piège.
- Le lendemain matin, après un délicieux café au lait, je m’étais installé sur la terrasse, dans une chaise longue, pour attendre neuf heures et demie, et le départ pour la tournée de la grande tendue. — (Marcel Pagnol, Le temps des secrets, 1960, collection Le Livre de Poche, page 81)
- (Côte d'Or) Cloison en briques.
- Fort probablement les murs de la pièce devaient être recouverts d'une tendue de briques qui ne devait toucher le mur qu'en ses parties saillantes. — (Mémoire de la Commission des antiquités du département de la Côte-d'Or, 1947)
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lupus
- (Nosologie) Ulcère rongeant, maladie tuberculeuse de la peau.
- Le traitement de choix du lupus érythémateux, c'est la cryothérapie, moyen simple; celui qui a fréquenté le service de Lorlat-Jacob, Le cryothérapeute par excellence, a constaté la fréquence des guérisons relativement esthétiques qu'il obtient. — (Archives d'électricité médicale et de physiothérapie du cancer, 1926, volume 34, page 77.)
- En 2001, une équipe du CNRS découvre qu’un peptide (un fragment de protéine) pourrait soigner le lupus, pathologie frappant le système immunitaire. — (Isabelle Barré, « Le CNRS a vanté un médicament bidon à coups de ‹ fake news › », Le Canard enchaîné, 20 juin 2018, page 4.)
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convenue
- Participe passé féminin singulier de convenir.
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concourut
- Troisième personne du singulier du passé simple du verbe concourir.
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comparu
- Participe passé masculin singulier de comparaître (ou comparaitre).
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émue
- Féminin singulier de ému.
- Et Wioletta, émue, caressait doucement la longue tresse châtaine. — (Diane Meur, Les Vivants et les Ombres, Sabine Wespieser éditeur, 2007, chapitre III-10)
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maintenue
- (Droit) Confirmation, par jugement, dans la possession d’un bien ou d’un droit litigieux.
- On voulait m’obliger à déguerpir, mais j’ai eu arrêt de maintenue.
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jésus
- Sorte de saucisson de grand diamètre, produit en particulier à Lyon (jésus de Lyon) et en Franche-Comté (jésus ou jésu de Morteau).
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
- (Par ellipse) (Papeterie, Imprimerie) Papier jésus.
- Il porta la main à sa ceinture, y fit sauter le bouton d’une courte poche de cuir qui ressemblait à une cartouchière, et en tira trois petits volumes du format in-trente-deux jésus.
- source
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indue
- Féminin singulier de indu.
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habitue
- Première personne du singulier du présent de l’indicatif de habituer.
- Troisième personne du singulier du présent de l’indicatif de habituer.
- Une femme d’un certain âge, qui veut s’attacher à jamais un homme, commence par en diviniser les défauts, afin de rendre impossible toute rivalité ; car une rivale n’est pas de prime abord dans le secret de cette superfine flatterie à laquelle un homme s’habitue assez facilement. — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
- Première personne du singulier du présent du subjonctif de habituer.
- Troisième personne du singulier du présent du subjonctif de habituer.
- Deuxième personne du singulier de l’impératif de habituer.
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disconvenue
- Participe passé féminin singulier du verbe disconvenir.
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insinue
- Première personne du singulier du présent de l’indicatif de insinuer.
- Troisième personne du singulier du présent de l’indicatif de insinuer.
- « Lorsque les scies peuvent parvenir directement, c’est-à-dire, parcourir toute la longueur de l’espace dans lequel elles doivent agir, on les insinue, si l’on peut, la lame étant de suite montée sur champ, ou dans le cas contraire, droite, pour la tourner, quand elle est parvenue au collet de la dent, où l’espace est toujours plus grand, surtout en avant ; s’il était impossible que cette lame pénétrât ainsi, on la démonterait pour la faire arriver par une de ses extrémités, sa dentelure regardant le côté opposé à la gencive ; puis on la tournerait et on la monterait ainsi dans la bouche ; mais il est rare qu’on en vienne là, parce que la dent que l’on veut déchapeler, suivant l’expression des anciens, devant être sacrifiée, on ne craint pas de frayer avec la lime, à ses dépens, une voie par laquelle la scie pénétrera jusqu’à son collet » (Nouveaux éléments complets de la science et de l’art du dentiste, par M. Désirabode et ses fils, tome IIe, page 417.) — (Jacques Lisfranc, Précis de médecine opératoire, 1845)
- L’Esprit visiteur, qui s’insinue en elle et commence à la spiritiser y lui apparaît donc avec les privilèges d’un familier, jusque dans la chambre qu’elle habite ; et là, ni son mari, ni les ouvriers qu’il occupe ne parviennent à l’apercevoir ou à l’entendre lorsqu’au contraire elle l’entend ou l’aperçoit. — (Gougenot des Mousseaux, Mœurs et pratiques des démons ou des esprits visiteurs du spiritisme ancien et moderne)
- Première personne du singulier du présent du subjonctif de insinuer.
- Troisième personne du singulier du présent du subjonctif de insinuer.
- Deuxième personne du singulier de l’impératif de insinuer.
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haïku
- (Poésie) Petit poème japonais de trois vers comportant respectivement 5, 7 et 5 mores (ou syllabes en français) et contenant un kigo (mot de saison).
- Il y a deux formes de poésie moderne dans le Japon : le haïku et le tanka.
- André Duhaime est un pionnier du haïku au Québec et par son écriture, et par ses initiatives pour encourager cette forme d'écriture. Dès 1981, il publie le premier de plusieurs recueils de haïkus, puis en 1990 un recueil de tankas. — (Nuit blanche n° 167, été 2022, p. 25)
- Ne décrivant ni ne définissant, le haïku (j’appelle ainsi finalement tout trait discontinu, tout événement de la vie japonaise, tel qu’il s’offre à ma lecture), le haïku s’amincit jusqu’à la pure et seule désignation. C’est cela, c’est ainsi, dit le haïku, c’est tel. — (Roland Barthes, L’empire des signes, Éditions du Seuil, 1970, page 114)
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battue
- (Chasse) Action de plusieurs personnes qui battent les bois et les taillis pour en faire sortir le gibier.
- Le directeur de battue, Laurent L., un Lotois de 52 ans, affirme qu’il a bien énoncé les règles, mais « certains n’écout[aient] pas ». — (journal 20 minutes, édition Paris-IDF, 18 novembre 2022, page 4)
- Les gazelles et les outardes ne manquent pas non plus, mais il faudrait organiser des battues pour s’en emparer. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 123)
- Les messieurs se déplacent en majestueux arroi pour les grandes battues. — (Marguerite Yourcenar, Souvenirs pieux, 1974, collection Folio, page 137)
- Dans ce cas, le préfet peut limiter l’étendue de la battue : en juin 1840, « une battue est nécessaire sur les communes de Bouesse et Mosnay, mais en raison de l’avancement de la saison, ces chasses doivent être restreintes aux bois qui sont entourés de brandes ou de chemins publics, afin de n’exposer les récoltes à aucun dommage. » — (Daniel Bernard, La fin des loups en Bas-Berry: XIXe-XXe siècles : histoire et tradition populaire, Badel, 1977, page 134)
- (Manège) Bruit que produit le pied du cheval, en frappant sur le sol, dans la marche.
- (Phonétique) (Génériquement) Type de consonne dont le mode d’articulation est le battement.
- (Phonétique) (Spécifiquement) (Par ellipse) Consonne battue.
- (Soierie) Opération par laquelle, dans les magnaneries, on sépare les fils de soie des cocons.
- La construction du tour peut bien donner à la soie toutes les qualités que je viens de lui assigner ; mais la netteté & l’égalité dans le fil, dépendront toujours de trois manutentions antécédentes; la première est de tirer chaque qualité de cocon séparément; la seconde de les purger exactement & en petite quantité à chaque battue; la troisième de ne jamais jeter qu’un seul brin à la fois, pour entretenir l’égalité de grosseur dans le fil de soie.— (Histoire de l’Académie royale des sciences: avec les Mémoires de mathématique et de physique, pour la même année, tirés des registres de cette Académie, G. Martin, 1773, page 445)
- (Zoologie) Trous que se creusent certains poissons dans la vase ou le sable pour y séjourner l’hiver.
- (Musique) Mouvement fait avec la main, le pied ou une baguette pour indiquer les temps.
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conçut
- Troisième personne du singulier du passé simple de concevoir.
- Quoiqie l’abbé recommandât continuellement à son élève d’être d’autant plus gracieuse et modeste, que son savoir était plus étendu, Mlle de Nègrepelisse prit une excellente opinion d’elle-même, et conçut un robuste mépris pour l’humanité. — (Honoré de Balzac, Illusions perdues, première partie : Les Deux Poètes)
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vertu
- (Au singulier) Disposition ferme, constante de l’âme, qui porte à faire le bien et à fuir le mal.
- La vertu est un effort fait sur nous-mêmes pour le bien d'autrui, dans l'intention de plaire à Dieu seul. — (Jacques-Henri Bernardin de Saint-Pierre, Paul et Virginie, 1788)
- Supposez maintenant un demi-criminel, comme Lucien qui, sauvé d’un premier naufrage de sa vertu, pourrait s’amender et devenir utile à son pays, il périra dans les traquenards de l’instruction. — (Honoré de Balzac, Splendeurs et misères des courtisanes, 1838-1847, troisième partie)
- Qu’est-ce que la vertu ? Au sens où l’entend son restaurateur, c’est sans doute la probité et le désintéressement, c’est ce genre d’intégrité qui rend un fonctionnaire ou un mandataire inaccessible à toutes les tentations, à toutes les corruptions […]. — (Anatole Claveau, « La Vertu », dans Sermons laïques, Paris : Paul Ollendorff, 1898, 3e édition, page 43)
- Oscar Wilde n’inspire plus de colère, même aux sectaires de la vertu. Tous n’ont plus, pour lui et pour son martyre, que de la pitié douloureuse. — (Octave Mirbeau, La Mort de Balzac, 1907)
- Le texte exact de Platon est : « Dans l’ordre des vertus, la sagesse est la première; la tempérance vient ensuite; le courage occupe la dernière place. » Platon entend ici par courage […] l’aptitude de l’homme à affronter la mort. — (Julien Benda, La trahison des clercs, 1927, édition revue et augmentée, Grasset, 1946, p. 205, note 1)
- Privé de tout accommodement, de ses fards, de ses sourires et de ses ruses, le vice a peu de chance de séduire la vertu la plus chancelante. — (Francis Carco, Images cachées, Éditions Albin Michel, Paris, 1928 ; Préface de la 3e édition de 1929)
- (Par extension) Personne vertueuse.
- Les vertus farouches n’aiment pas les demi-périls. — (Léon Frapié, La Boîte aux gosses, 1907, page 63)
- — Les qualités morales, n’est-ce pas ? Est-ce que c’est par là que M. de Sainte-Austreberthe brille ? Je vous demande pardon de n’avoir pas pensé à cela, mais je ne me doutais pas que M. de Sainte-Austreberthe avait de légitimes prétentions au prix de vertu. — (Hector Malot, La Belle Madame Donis, 1873)
- Dispositions particulières propres à telle ou telle sorte de devoirs ou de bonnes actions.
- J’avais fixé à huit heures le moment du départ. Mais si l’exactitude est la politesse des rois, elle n’est pas assurément une vertu des caravaniers marocains. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 26)
- La patience est la principale vertu réclamée à l’explorateur polaire, dit Nansen, mais la prévoyance est la seconde. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- M. Fabre représentait l’Honneur, la Loyauté, la Probité, la vie régulière et laborieuse, le livret de Caisse d’Épargne, le pain gagné à la sueur d’un front d’exploité, — bref tout ce que les bourgeois proclament des lèvres comme des vertus civiques. — (Émile Armand, La revanche des « bandits tragiques », dans Les réfractaires, no 2, février-mars 1914)
- Les vertus peuvent être trafiquées, les dépravations, elles, sont réelles. — (Klaus Kinski)
- Cette trahison se colore de grands mots. Aimer son pays c’est toujours, selon l’opinion régnante, aimer la gloire, la richesse, et le pouvoir. Cette vertu est un peu trop facile. — (Alain, Souvenirs de guerre, Hartmann, 1937, page 236)
- Chasteté, pudicité, surtout en parlant des femmes.
- Au milieu d’un monde corrupteur, cette femme a su conserver sa vertu.
- Comme il affectait un profond mépris pour la vertu des femmes, il ne voulait point se persuader qu’aucune pût lui résister. — (George Sand, Jeanne, 1844)
- Pouvoir de produire un certain effet.
- Il est de fait que le mercure sur lequel on fait bouillir de l’eau, communique à ce liquide la vertu la plus vermifuge ; […]. — (Jean Antoine Chaptal, Élémens de chimie, volume 2, Deterville à Paris, 2e édition, an III (1794 ou 1795), page 373)
- Puis nous passons à l’histoire naturelle et étudions les mœurs des abeilles, des fourmis, des sauterelles et les vertus de certaines plantes médicinales. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 123)
- Ces messieurs étaient attablés autour de vichy-fraise et de vittel-cassis, innocents breuvages qui, […], jouissent d’une rassurante vertu, laissant le cerveau lucide quand on se voit obligé de boire souvent et qu’on ne veut pas courir le risque de s’enivrer. — (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
- L’usage du cresson de fontaine est bien vieux, et de tout temps cette crucifère à goût poivré a passé pour avoir des vertus spéciales, dépuratives et antiscorbutiques, […]. — (Cultivez le cresson de fontaine : la santé du corps, dans Almanach de l’Agriculteur français - 1932, éditions La Terre nationale, page 28)
- (Religion) Un des chœurs de la hiérarchie des anges.
- Je sais que vous gardez une place au PoèteDans les rangs bienheureux des saintes Légions,Et que vous l'invitez à l'éternelle fête,Des Trônes, des Vertus, des Dominations. — (Charles Baudelaire, Les Fleurs du mal, 1857, extrait du poème Bénédiction)
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cunnilinctus
- (Sexualité) Excitation buccale des organes génitaux féminins.
- L’action, le geste lui-même, l’hommage buccal au sexe de la femme est le cunnilinctus (authentifié par Krafft-Ebing, Moll, George Legman, etc), terme correct formé d’après linctus (léchage) que l’on trouve, par exemple, dans Pline l’ancien. — (Gérard Zwang, Éloge du con, 2001)
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abattu
- Affaibli physiquement.
- Il est encore très abattu: cette maladie a été très virulente.
- Affaibli moralement.
- Il est très abattu depuis la mort de sa soeur.
- (Sens figuré) Qui dénote la fatigue, la lassitude.
- Un visage abattu.
- Abaissé.
- Courir à bride abattue, en relâchant toute la bride au cheval.
- (Architecture) Se dit d'un angle dont l'arête a été adoucie.
- (Aviation, Militaire) Détruit en vol par un tir.
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canut
- (Lyonnais) (Soierie) Ouvrier tisserand de soie travaillant sur un métier à tisser, au XIXe siècle.
- Les canuts n’ayant pas de vinAux Charpennes courent soudain. — (Complainte historique sur le triste événement arrivé dans la ville de Lyon au mois d’août 1786, occasionné par une révolte faite par les ouvriers en soye et garçons chapeliers, manuscrit, août-septembre 1786, Bibliothèque municipale de Lyon)
- Un canut travaille tout le jour dans le mauvais air, gagne vingt sous, et meurt de faim. […]. Un canut est libre direz-vous ? Libre de quoi, s'il vous plait ? Libre de se promener, s'il a le temps ; de boire, manger ? s'il a de quoi de vivre ? pas toujours ; de se tuer ? davantage, si on ne l'empêche pourtant : c'est un esclave lié, garrotté par la misère, la faim, le froid, la loi, les gendarmes, tous maîtres qui ont la main rude et d'entrailles peu, sans compter le fabricant, qui par métier les a de bronze. — (R. T. (anonyme), « Variétés : Boutade », dans la Bibliothèque universelle des sciences, belles-lettres et arts, rédigée à Genève. 1832 - tome 1 : Littérature, Genève : Imprimerie de la Bibliothèque universelle & Paris : chez Rossance père, page 420)
- Je suis entré chez un canut pour demander mon chemin ; l’homme dormait sur son métier — pauvre figure jaunâtre, maigre, avec une barbiche noire, des yeux battus. — Beaucoup de ces ouvriers doivent travailler debout ou courbés, ce qui est malsain. Ils ne font pas d’économies, et les chômages sont terribles. — (Hippolyte Taine, Carnets de voyage : Notes sur la province, 1863-1865, Hachette, 1897)
- Le bruit des métiers semblait être la respiration de maisons vivantes, les grandes maisons de canuts, avec rien d’autre que les fenêtres et cette respiration. — (Elsa Triolet, Le premier accroc coûte deux cents francs, 1944, réédition Cercle du Bibliophile, page 73)
- Mais, tenez, il y bien plus grave. Vous pensez amadouer le correspondant de quartier d’un grand quotidien, au détour d’un zinc, en vous disant que deux grands blancs l’apprivoiseront et que le communiqué que vous souhaitez voir publier le lendemain est sur les bons rails — ouf, merci Robert ! — et vous voilà embarqué dans une discussion où les canuts débaroulent en armes de la colline, où Laurent Mourguet rive son clou à Érasme en personne et où vous vous demandez si votre interlocuteur ne serait pas, si ça se trouve, le prochain lauréat du prix de l’Association des Écrivains lyonnais. — (Robert Luc, Contes du gros caillou, Éditions Lyonnaises d’arts et d’histoire, 2000, page 3)
- (Par extension) Personne très pauvre.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
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émoulu
- Jeune homme qui a terminé son temps de formation professionnelle.
- Eh quoi, se dit le jeune émoulu, vais-je devoir passer mes jours derrière ces bureaux vitrés au lieu de m’aller promener dans les prés fleuris, vais-je me surprendre plein d’espoir les veilles de promotions, vais-je supputer, vais-je intriguer, vais-je mordre mon frein, moi qui rêvais de poésie, de trains de nuit, de sables chauds ? — (Georges Perec, Les Choses, Julliard, 1965, réédition 1984, page 72)
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guru
- Variante orthographique de gourou.
- Mais revenons au guru de Parvati qui, lui aussi, a fondé un sanctuaire au dieu Dharmo, fréquenté surtout par les basses castes et les Santal. — (Marine Carrin, Enfants de la déesse: Dévotion et prêtrise féminines au Bengale, 1997)
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fichu
- Fait, arrangé.
- On disait dans le village : – C’est clair que le diable a fait quelque apparition. Boulatruelle l’a vu, et cherche. Au fait, il est fichu pour empoigner le magot de Lucifer. — (Victor Hugo, Les Misérables, Albert Lacroix et Cie, Paris, 1862)
- (Populaire) Qui est mal tourné, déplaisant, fâcheux, critique.
- Mais ils m’ont répondu qu’elle avait une fichue caboche, et qu’elle ne voulait pas en entendre parler ; […]. — (Émile Thirion, La Politique au village, Fischbacher, 1896, page 321)
- Voilà un fichu compliment. – Quel fichu caractère !
- Il est dans une fichue situation. - Fichu métier.
- – Fichu imbécile !– Ce fichu, Madame, ferait mieux sur vos épaules que dans votre bouche. — (Marguerite Yourcenar, Archives du Nord, Gallimard, 1977, page 185)
- Je ramassai la robe de chambre et la chemise de nuit en question, qui gisaient en vrac et en fichu état sur le tapis. — (Léo Malet, M’as-tu vu en cadavre ? , Robert Laffont, Paris, 1956)
- Qui est perdu, car hors d’usage, cassé, ruiné.
- Ce pauvre Robineau est fichu, il a une figure d’homme qui se noie. — (Émile Zola, Au Bonheur des Dames, 1883)
- Mais en ce qui concernait la voiture, tout était fichu. Il faudrait l’abandonner, elle aussi, dans un coin tranquille et sauter dans le premier autobus. — (André Héléna, L’Article de la mort, Fleuve Noir, Paris, 1965)
- Entre autres fines fleurs, je compte, sur ma listeRose, un bon nombre de femmes de journalistesQui, me pensant fichu, mettent toute leur foiÀ me donner du bonheur une dernière fois. — (Georges Brassens, Le Bulletin de santé, in Supplique pour être enterré à la plage de Sète, 1966)
- (Familier) Capable, susceptible de quelque chose.
- Il est fichu de lui claquer la porte au nez.
- Et Protos, en s’en allant, murmurait :– On t’en donnera, du cardinal !… C’est que, tout seul, il était fichu d’aller trouver le vrai ! — (André Gide, Les Caves du Vatican, 1914)
- Il y a un type qui est bien fichu de clamser dans la soirée. — (Louis Aragon, Les Beaux Quartiers, Denoël, Paris, 1936)
- (Employé comme épithète) Antéposé, sert à donner plus de force à des termes d’injure ou d’admiration ironique. — Note : Il s’utilise, dans ce sens, aussi bien péjorativement que méliorativement.
- – Hassan Ibn Abbou m’a l’air d’un fichu rigolo, dit Amaury un instant plus tard. — (Georges Perec, La Disparition, Gallimard, Paris, 1969)
- Antoine regarde sa mère ouvrir la barre de nougat tandis qu'il finit son chocolat chaud. C'est vraiment interminable de dégager de son emballage en plastique ce fichu nougat ! — (Anne Jansen, Quelques jours en hiver, Éditions Le Manuscrit, 2003, page 43)
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cossue
- Féminin singulier de cossu.
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hiatus
- (Linguistique) Succession immédiate de deux voyelles qui appartiennent à des syllabes différentes du même mot (héroïque), ou à la frontière de deux mots (Nous sommes à Avignon).
- Il faut continuer, il est vrai, par : « J’ai z’un coquin de frère… », ou risquer un hiatus terrible ; mais pourquoi aussi la langue a-t-elle repoussé ce z si commode, si liant, si séduisant […] ? — (Gérard de Nerval, « Les Filles du feu », in Chansons et légendes du Valois, 1854)
- Il faut bien se garder de confondre diphtongue et voyelles en hiatus. Deux phonèmes vocaliques peuvent se suivre dans un mot sans former pour autant une diphtongue si, n’appartenant pas à la même syllabe, ils n’ont aucune chance d’entrer dans la même tenue. — (Gaston Zink, Phonétique historique du français, Presses universitaires de France)
- L’hiatus d’un mot à un autre a été interdit dans notre poésie par Malherbe.
- En français, l’hiatus n’effraye qu’en vers, encore est-il constant dans le corps même des mots. Quoi qu’il en soit, en prose il ne nous fait pas peur. — (Louis de Beaufront, Commentaire sur la grammaire de la Langue Internationale « Esperanto », 1900)
- Les livrets de Scribe, comme celui de La Juive, sont souvent d’une paresse honteuse ; je me demande comment les chanteurs ont accepté d’avoir des hiatus aussi grossiers à prononcer. — (Charles Dantzig, Encyclopédie capricieuse du tout et du rien, Grasset, 2009, page 450)
- (Concret) Ouverture.
- L’iris est tout strié de fentes de direction radiaire, et l’une de ces fentes, cédant sans doute à l’action traumatique, s’est élargie, forme un hiatus séparé de la pupille par le sphincter, allant jusqu’à l’insertion de l’iris, et laissant passer la lumière au travers du bord du cristallin et au travers de la zonule de Zinn, en dehors de ce bord. — (« Société vaudoise de médecine : Séance du 4 novembre 1869 », in Bulletin de la Société médicale de la Suisse romande, troisième année, Librairie Rouge et Dubois, Éditeurs, Lausanne, 1869)
- Après une assez longue station sur le seuil, nous entendîmes, à l’intérieur de la maison, des bruits de pas, des grincements de verrou et des tours de clef de bon augure ; un battant s’entre-bâilla avec précaution : dans l’hiatus se modelait une bonne vieille petite tête ridée et grisonnante, sculptée en casse-noisette de Nuremberg, et dont la lueur d’une lampe tenue haut faisait ressortir par de vives lumières et de fortes ombres la laideur fantastiquement bizarre. — (Théophile Gautier, Ce qu’on peut voir en six jours, 1858, réédition Nicolas Chadun, pages 128-129)
- (Abstrait) Écart, manque de continuité entre deux notions, principes, idées...
- Entre l'intention qui nous anime et celle que nos gestes laissent supposer, il y a toujours un hiatus que rien ne peut combler. — (Nicolas Grimaldi, Traité des solitudes, éd. PUF, 2003 (ISBN 2-13-053793-6), page 60)
- Le hiatus est de plus en plus grand entre les concepts concluant que le monde va mal et les réalisations pratiques pour qu'il aille mieux. — (Olivier Le Naire, Pierre Rabhi semeur d'espoir, éd. Actes Sud, 2013 (ISBN 978-2-330-02357-7), page 60)
- Elles constituent une évolution, pas une révolution, un hiatus entre objectifs et outils. — (René Souchon, cité dans Réforme de la PAC : l’enjeu d’une régionalisation, Localtis.info)
- Hiatus entre la théorie et les faits. — (Le petit Larousse)
- D’où j’étais assis, je ne détectais pas de hiatus dans le récit d’Asa. — (Glen Cook, Le Château noir, 1984)
- (Spécialement) Espace de temps séparant deux événements.
- L'auteur de Pourquoi Boulogne fait son grand retour sur la scène littéraire, après un hiatus qui aura duré près de huit ans. — (Impact Campus, Université Laval, volume 6, n° 3, décembre 2021, page 66)
- Couvrant la période 1271-1306, les cinq livres des Mémoires de Nijô forment deux série de tableaux séparées par un hiatus de plusieurs années. — (Dame Nijō, Splendeurs et misères d’une favorite, traduit par Alain Rocher, édition Picquier, 2004, introduction, page 10)
- Le 27 février sera diffusé sur la [chaîne] Fox le quatorzième épisode de la saison 8 de Dr House, dernier épisode avant un hiatus de quelques semaines et la reprise de la diffusion en avril. — (Dr House, saison 8, épisode 14 : trois vidéos en VOST, site house-fr.com)
- La littérature « musicologique » (au sens large) abonde en ouvrages sur la musique dite « classique », comme sur celle qualifiée de « populaire » — la « haute musique » et le « prêt-à-l’écoute ». Mais entre les deux, il y a hiatus. — (Herman Sabbe, La Musique et l’Occident : démocratie et capitalisme (post-)industriel : incidences sur l’investissement esthétique et économique en musique, Éditions Mardaga, Sprimont, 1998, page 5)
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.