Dictionnaire des rimes
Les rimes en : cohérence
Mots qui riment avec "ance"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "cohérence".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : ance , ances , anse , anses , ence , ences , ense et enses .
- briolance
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providence
- (Vieilli) Sagesse qui prévoit et qui pourvoit.
- La providence du prince doit s’étendre sur tous ses sujets.
- Suprême sagesse par laquelle Dieu (ou une autre puissance supérieure) conduit toutes choses.
- Le mot providence dérive du latin providentia, qui signifie « prévoyance », un néologisme créé par Cicéron qui provient de pro, « en avant », et videre, « voir ». La providence est ce qui voit d'avance; c'est Dieu pour les chrétiens par exemple. La plupart des courants spirituels ou religieux la décrivent comme une action d'une volonté extérieure, transcendante à l'homme et conduisant à des fins positives, à une possible évolution. — (Christine Michaud et Thomas De Koninck, Le Petit Prince est toujours vivant, Gallimard/Édito, 2020, page 140)
- Le conspirationnisme désigne en effet, selon lui, toute une vision de l'histoire dans laquelle la providence divine a été remplacée par l'action d'autres forces, humaines, qui pilotent tous les événements significatifs du monde ; […]. — (Guillaume Cazeaux, Odyssée 2.0: La démocratie dans la civilisation numérique, Armand Colin, 2014)
- Voilà l'histoire du cruel tyran. Elle se renouvelle régulièrement sur cette planète et explique assez bien pourquoi certains Terriens demeurent sceptiques sur les effets de la divine Providence. — (Pierre Daninos, Despotes cruels et divine Providence, in Daninoscope, 1963)
- (Par extension) Dieu lui-même considéré dans sa providence. — Note : On l’écrit alors avec une majuscule.
- Varlin avait dit, le 29 avril 70, salle de la Marseillaise : « Déjà l’Internationale a vaincu les préjugés de peuple à peuple. Nous savons à quoi nous en tenir sur la Providence qui a toujours penché du côté des millions. Le bon Dieu a fait son temps, en voilà assez ; […] ». — (Louise Michel, La Commune, Paris : P.-V. Stock, 1898, page 21)
- Les décrets de la providence sont ses pensées, lesquelles constituent sa nature même, et ne sont imperscrutables que pour l'esprit fini, pour l'esprit qui ne s'est pas élevé à la pensée. — (« Deuxième introduction du traducteur », dans Philosophie de l'Esprit, tome 2, par Georg Wilhelm Friedrich Hegel, traduit pour la première fois et accompagnée de deux introductions et d'un commentaire perpétuel par Auguste Véra, Paris : chez Germer Baillière, 1869, p. CXIII)
- Ainsi, cet argent que la Providence avait si longtemps tardé à mettre entre mes mains, il fallait à tout prix m'en débarrasser au plus vite sous peine de le voir fondre comme un bloc de glace. — (Pierre Daninos, Fortune, in Daninoscope, 1963)
- (Sens figuré) Chance, bonheur.
- Du reste sa venue avait été un bienfait, et sa présence était une providence. Avant l’arrivée du Père Madeleine, tout languissait dans le pays; maintenant tout y vivait de la vie saine du travail. — (Victor Hugo, Les Misérables, I, 5, 2 ; 1862)
- Celui ou celle qui contribue beaucoup à la fortune ou au bonheur d'autrui ou qui songe pour lui à tout ce qui peut lui être utile ou agréable.
- Écossais jusqu'à la moelle, grand amateur du pibroch dont il joue avec conviction, serviable, jovial, toujours très actif, il est la providence des rares touristes étrangers qui visitent la résidence chérifienne. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 75)
- (Rhône-Alpes) (Vieilli) Établissement congrégationniste destiné à l’hébergement, l’éducation religieuse et la formation à un métier des enfants de familles pauvres, dans le Rhône et la Loire à partir du XVIIIe siècle.
- Les providences sont apparues au xviiie siècle dans le cadre de la lutte contre la mendicité, le vagabondage et la prostitution. La première providence de Lyon apparut en 1711 quand des dames pieuses de la Compagnie de Sainte-Françoise louèrent à Fourvière une « Maison / Hôpital de la Providence » où furent accueillies des filles de huit à vingt ans dans le besoin et risquant de tomber dans la prostitution. — (Gabriel Mas, Internat et travail chrétien au milieu du XIXe siècle in Religion et enfermements, collectif, Presses universitaires de Rennes, 2005, page 93)
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immanence
- (Philosophie) Le fait d’exister d’une manière immanente.
- Les panthéistes professent l’immanence de Dieu dans le monde. - Philosophie de l’immanence.
- L'autour est l'oiseau de l'immanence, une foudre horizontale, capable de sauts ascendants, de quasi-voltes en l'air, d'une promptitude magnifique. — (Alain Damasio, La Horde du Contrevent, 2004)
- Dans l’immanence pure de cet instant où je suis une fille de bientôt dix-neuf ans qui photographie le lieu qu'elle quitte, elle le sait, pour toujours. — (Annie Ernaux, Mémoire de fille, Folio, 2016)
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audiofréquence
- (Télécommunications) Fréquence appartenant à la partie de la bande des fréquences audibles utilisée pour la transmission ou la reproduction des sons.
- Dans ce livre, l’auteur examine systématiquement et de façon approfondie les applications des transistors aux amplificateurs d’audiofréquence. — (Mécanique-électricité, volume 50, 1966)
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redondance
- Abondance de répétitions, de développements, d’ornements, généralement considérée comme excessive, critiquée pour sa lourdeur, son obscurité, son emphase.
- Il faut éviter les redondances dans ce qu’on écrit.
- — À considérer leur capacité crânienne, leur angle facial, et telles autres caractéristiques, énonça-t-il avec sa redondance habituelle, […] — (Arthur Conan Doyle, Le Monde perdu)
- (Communication) Caractère d’un message, d’un code, présentant des répétitions, des éléments excédentaires par rapport au nombre de signes strictement nécessaires à la transmission de l’information et permettant ainsi une compréhension et une fiabilité meilleures.
- La correction de ce type d’erreurs nécessite une redondance plus importante, qui peut être obtenue par l’usage de codes correcteurs d’erreurs ou par répétition du message.
- (Industrie) Doublement (ou plus) d’un système de contrôle, de pilotage, etc. pour améliorer sa fiabilité.
- (Sécurité nucléaire) Mise en place de plusieurs moyens techniques indépendants, identiques ou non, qui assurent la même fonction et sont destinés à se substituer les uns aux autres en cas de besoin.
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paissance
- (Droit forestier) Action de paître, de mettre en pâturage des animaux.
- Puis c’est la fuite éperdue, ou l’assaut donné à l’intrus (s’il est faible), ou la reprise des occupations, de la paissance, de la rumination, de l’amour, des gambades. — (Samuel Beckett, Mercier et Camier, 1946. p. 23.)
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malchance
- Mauvaise chance, suite de mésaventures, revers dus à un hasard malheureux.
- Quelle ne fut pas notre malchance: le générateur de notre poste, qui est escamotable, […], lorsqu'il n'est pas nécessaire de recharger les accumulateurs, se coinça sur son rail de sortie: […]. — (Dieudonné Costes & Maurice Bellonte, Paris-New-York, 1930)
- Quelle malchance persistante! — C’est une malchance d’être arrivé ce jour-là.
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mense
- (Désuet) Table.
- Au moment où les convives alloient s’approcher de la mense hospitalière. — (François-René de Chateaubriand, Les Martyrs, tome 1, 1810, page 165)
- Des capitaines au long cours et des armateurs faisaient quelquefois figure à la mense des patrons. — (Victor Hugo, Les Travailleurs de la mer, 1866)
- (Religion) Revenu d’une abbaye, d’un évêché, etc. affecté à l’entretien de la table d’une communauté religieuse, de l’abbé, de l’évêque.
- Lui ! s’exclama, en riant l’abbé, mais il ne possède aucune fortune ; il touche en tout et pour tout un traitement annuel de dix mille francs car il n’y a pas de mense à Chartres […] — (Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale, Plon-Nourrit, 1915)
- Mense abbatiale, conventuelle, épiscopale.
- (Par extension) Revenu ecclésiastique, sans affectation spécifique.
- Vous auriez part encore à la mense abbatiale et au revenu des pauvres. — (Paul-Louis Courier, Pamphlets politiques, Lettre IX, 1820, page 34)
- Les biens mobiliers et immobiliers des menses, fabriques, conseils presbytéraux, consistoires et autres établissements publics du culte. — (Recueil de textes historiques, Loi de séparation, 1905, page 98)
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malveillance
- Mauvaise volonté pour les hommes en général ou pour quelqu’un en particulier.
- En me voyant, le colonel parut un peu gêné, et je crus m’apercevoir qu’il baissait la voix pour m’adresser la parole en français. Autour de nous, on chuchotait : « Frantzose… Frantzose… » Je sentais de la malveillance dans tous les yeux. — (Alphonse Daudet, L’empereur aveugle, dans Contes du lundi, 1873, Fasquelle, collection Le Livre de Poche, 1974, pages 233-234)
- Pas la moindre festivité non plus, le 14 Juillet, à VIRIAT (Ain). Mais il ne faut pas y voir la moindre malveillance à l'égard de la République. On a l'habitude, ici, de célébrer le 14 Juillet... le 1er dimanche d'août ! — (Pierre Bonte, Bonjour la France **, Éditions De Borée, 2000 & 2013)
- Tandis que les deux textes des commissaires-ouvriers ménageaient la susceptibilité des marchands-fabricants afin de les amener à négocier, […], Dodieu transpose aux relations industrielles le style politique paranoïde des clubistes, suggérant une malveillance omniprésente autour des ouvriers « que l'incivisme dépourvoit de travail ». — (Alain Cottereau, « La désincorporation des métiers et leur transformation en publics intermédiaires : Lyon et Elbeuf, 1790-1815 », dans La France, malade du corporatisme?: XVIIIe-XXe siècles, sous la direction de Steven L. Kaplan et Philippe Minard, Paris : chez Belin, 2004, page 122)
- Acte criminel ayant pour objectif de nuire à autrui.
- La protection contre la malveillance, et ses formes extrêmes, le sabotage et les actes de terrorisme, a pris depuis quelques années une importance accrue, avec la montée des risques terroristes dans le monde. — (Georges Sapy, Introduction à l'ingénierie des installations nucléaires, EDP Sciences, 2012, page 64)
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survivance
- (Histoire) Droit ou faculté de succéder à une personne dans sa charge après sa mort.
- Il avait un gouvernement, et le roi lui en accorda la survivance pour son fils.
- Il fut reçu en survivance.
- Lettres, brevet de survivance.
- (Courant) Ce qui survit d’un passé révolu.
- Dans une région, n’existent pas uniquement des représentants de la flore caractéristique. D’anciens occupants ont pu laisser des survivances ; […]. — (Henri Gaussen, Géographie des Plantes, Armand Colin, 1933, page 77)
- (Littéraire) Maintien en vie.
- Tant que l’homme ne fut pas capable de produire plus que le strict nécessaire à sa survivance, les vainqueurs ne pouvaient que mettre en fuite et massacrer les vaincus, et s’emparer des aliments récoltés. — (Errico Malatesta, Le Programme anarchiste)
- Pourquoi le floriste s’interdirait-il de songer au milieu qui règle la présence d’une infiltration atlantique ici et la survivance d’une station méditerranéenne là ? — (Henri Gaussen, Géographie des Plantes, Armand Colin, 1933, page 150)
- Survie d'un peuple dans un contexte sociopolitique défavorable. → voir Survivance
- Pour une large part de l’élite cléricale, qui se chargeait de définir les conditions nécessaires à la survivance et à l'épanouissement de la nation canadienne-française, le paysan qui abandonnait sa terre et la campagne, pour émigrer dans les centres urbains, courait le risque de la déchéance personnelle, sur les plans moral et matériel et, du même coup, contribuait au tarissement des forces vives de la nation. — (Jean Hamelin (dir.), Histoire du Québec, Edisem, 1977, page 421)
- Dès le début du XXe siècle, cette menace se précise au point où on commence à parler de survivance. Cependant, et malgré tous les efforts, il est clair que les Canadiens français, dans les années 1920-1930, ont le sentiment d'avoir perdu du terrain, puisque les mouvements visent alors à refranciser; on parle de renaissance, de recouvrer la place qui est due au français, etc. — (Chantal Bouchard, La langue et le nombril, Presses de l'Université de Montréal, 2020, page 84)
- Il a abandonné l’indépendance, pour se contenter de la survivance. — (Patrick Bellerose, Québec solidaire: Manon Massé cède sa place de chef parlementaire, Le Journal de Québec, 17 mai 2021)
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existence
- Fait d’être, état de ce qui existe ; par exemple le fait d’être d’une manière absolue, ou pour la perception, ou encore pour la conscience.
- Je crois confusément à beaucoup de choses ; par dessus tout, à l’existence de Dieu, sinon aux dogmes de la religion ; […]. — (Henri Barbusse, L’Enfer, Éditions Albin Michel, Paris, 1908)
- Il semble donc qu'on est en droit de conclure à l’existence d'un large mouvement humain se dirigeant, vers l'époque quaternaire, de l'Est du vieux monde à l'Ouest du nouveau. — (René Thévenin & Paul Coze, Mœurs et Histoire des Indiens Peaux-Rouges, Payot, 1929, 2e éd., p.15)
- La plus récente causerie de Wambery portait sur l’existence d'un tyran walachien, le Voïvode Drakula (ou Vlad Drakul), réputé buveur de sang humain. Le tout-Londres ne parle bientôt plus que de vampires. — (François Rivière, Dracula, cent ans et toutes ses dents, dans Libération (journal), 31 décembre 1987)
- (En particulier) Vie.
- Les Lettres à l'Étrangère, […], ces lettres contiennent des aveux, voilés, il est vrai, des histoires obscures, sans doute, mais reconnaissables pour qui connaît un peu l’existence secrète de Balzac. — (Octave Mirbeau La Mort de Balzac, 1907)
- Lentement, irrésistiblement, avec ampleur, Bert se rendit compte de l’immense tragédie qui ébranlait l’humanité, et au milieu de laquelle s’écoulait sa petite existence ; […] — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 392 de l’édition de 1921)
- […] Henri Fagerolle, jeté brusquement dans une sorte de tourbillon irrésistible, avait entièrement perdu pied. Il se laissait glisser, ballotter, secouer dans les remous d'une existence qui ne lui accordait aucun répit. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 88)
- La jeune femme était inquiète de ce bouleversement qu'elle sentait envahir son existence. Elle était heureuse cependant, car elle avait une raison de vivre et d'espérer. — (Out-el-Kouloub, Nazira, dans "Trois contes de l'Amour et de la Mort", Édition Corrêa, 1940)
- Voilà une existence qui n'a rien à voir avec celle que j'ai connue dans un bourg morvandiau, au milieu des toucheurs de bœufs et des mineurs. — (Lucien Taupenot, Un médecin d'hier se souvient: Hippocrate en Bourgogne, 2009, page 5)
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clairance
- (Transport aérien, Transport maritime) Autorisation donnée à un navire ou un aéronef de faire mouvement.
- (Biologie) Paramètre biologique désignant la capacité d'un tissu, organe ou organisme à éliminer une substance donnée d'un fluide (le sang, la lymphe, etc.).
- Il y a sans cesse une nette diminution du filtrat glomérulaire avec forte diminution de la clairance de l’urée et de la créatinine, pour atteindre le zéro dans les phases les plus avancées de l’urémie. — (Luigi Catizone, Guide de la dialyse, 1982)
- (Médecine) Coefficient d’épuration plasmatique brute d’un corps, par voie extra-rénale aussi bien que rénale.
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obligeance
- (Soutenu) Disposition à se montrer obligeant, serviable.
- Il eut le soin de se faire donner, par le Directeur-général des Postes, un mot qui recommandait silence et obligeance au directeur du Havre. — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
- Ne me raccompagnez pas, je trouverai bien le chemin. Il le trouva, en effet, grâce à l’obligeance d’une sœur souriante et muette qui l’extrayit des cuisines, où il s’était fourvoyé, pour le conduire jusqu’à la lourde porte bardée de ferrures. — (Alain Demouzon, La Pêche au vif, 1977, chapitre 6)
- Sa générosité n’est pas faiblesse ; son obligeance ne dépasse pas les obligations normales et naturelles ; aucune arrière-pensée en son comportement. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
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décadence
- Dégradation, abaissement général des valeurs, des comportements que reconnait une société, un peuple ou un pouvoir politique comme étant la norme à devoir respecter.
- … ouvrez vos cellules de marbre et laissez partager votre repos à un frère fatigué, qui aimerait mieux avoir à combattre cent mille païens que d’être témoin de la décadence de notre ordre sacré ! — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
- Cependant, le caractère vraiment ornemental et architectural des armoiries, qui ne tolérait pas une représentation des objets sous leur forme parfaitement naturelle, se conserva […] jusqu’au milieu du 16e [siècle]. Depuis, les bonnes traditions allèrent s’affaiblissant, jusqu’au 19e qui a été témoin de la décadence complète de cet art vénérable, dont il semble qu’on eût oublié même les principes les plus élémentaires. — (Johannes Baptist Rietstap, Armorial général : précédé d’un Dictionnaire des termes du blason, tome 1 (A–K), G. B. van Goor Zonen, Gouda, 1884)
- Sommes-nous donc dans une époque d’irrémédiable décadence ? Plus nous approchons de la fin de ce siècle, plus notre décomposition s’aggrave et s’accélère, et plus nos cœurs, nos cerveaux, nos virilités vont se vidant de ce qui est l’âme, les nerfs et le sang même d’un peuple. — (Octave Mirbeau, Le Tripot aux champs, Le Journal, 27 septembre 1896)
- Bismark jugea tout autrement. La République devait causer, à son avis, la décadence définitive des Gaules alors que le quasi-absolutisme germanique maintiendrait la prééminence allemande. Les événements de 1914 ont tranché le différend. — (Joseph Caillaux, Mes Mémoires, I, Ma jeunesse orgueilleuse, 1942, p. 27)
- Le pays des terribles Cadets de Gascogne, le pays de madrés, des malins, des finauds, des habiles, […] ce pays là ne serait plus qu’un pays de hongres, voué à la décadence et à la destruction ? — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- (Sens figuré) Dégradation, disparition, offense.
- L’humanité avait-elle les moyens de prévenir ce désastre de la guerre dans les airs ? Question oiseuse, aussi oiseuse que de demander si elle aurait pu empêcher la décadence qui transforma l’Assyrie et Babylone en des déserts arides. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 409 de l’édition de 1921)
- On s’accorde à signaler la décadence progressive de l’élevage du mouton en Russie. — (D. de Prat, Nouveau manuel complet de filature ; 1re partie : Fibres animales & minérales, Encyclopédie Roret, 1914)
- (En particulier) (Histoire) Derniers siècles de l’empire romain.
- Les Romains de la décadence.
- Les poètes latins de la décadence.
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ignorance
- État de celui qui est ignorant ; celui qui ne connaît rien.
- Sa connaissance des livres, quoique superficielle, suffisait à imposer à l’ignorance un certain respect pour le savoir qu’on lui supposait. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
- Pour un spectateur instruit, ce contraste entre la complète ignorance des uns et la palpitante attention des autres eût été sublime. — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
- Durandus eut beau exciper de son ignorance, il ne fut libéré qu'après s'être vu condamner à une amende. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
- La raison d'État n'est le plus souvent qu'un manteau commode pour couvrir l’ignorance, la bêtise ou la scélératesse d'une oligarchie... — (Maurice Paléologue, Journal de l'Affaire Dreyfus 1894-1899 : L'affaire Dreyfus et le Quai d'Orsay, Paris : Librairie Plon, 1955, p. 91)
- Un système aussi injuste ne peut se maintenir qu’en tenant la population dans l’ignorance et la vulnérabilité. — (Louis Dubé, La sagesse du dalaï-lama : Préceptes et pratique du bouddhisme tibétain, dans Le Québec sceptique, n°66, p.5, été 2008)
- (Par extension) Fautes qui marquent une ignorance grossière.
- Ce livre est plein d’ignorances impardonnables.
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croyance
- Connaissance considérée comme irréfutable sans qu’elle soit basée sur des preuves.
- C’est donc à l’acheteur […] à ne pas s’endormir sur la croyance d’une ophtalmie extérieure ou motivée par un semblant de lésion, car dans ce temps pourrait se dissiper la vraie fluxion, […]. — (Gabriel Maury, Des ruses employées dans le commerce des solipèdes, Jules Pailhès, 1877)
- Un des aspects courants de la sottise humaine est cette croyance, que l’on découvre chez tant d’honnêtes imprévoyants, que tout durera, à peu de chose près, comme nous voyons les institutions et les choses aujourd’hui. — (Louis Thomas, Arthur de Gobineau, inventeur du racisme (1816-1882), Paris : Mercure de France, 1941, page 123)
- Au Québec, depuis les années cinquante, la croyance en la réincarnation est passée d’un petit 5 % à plus de 30 %. — (Pierre Cloutier, À la recherche de l’âme, dans Le Québec Sceptique, n° 35, automne 1995, page 38)
- (Plus ordinairement) (Religion) Une telle connaissance affirmée dans une religion.
- Le livre de M. Charles Baudelaire intitulé Les Fleurs du Mal est un défi jeté aux lois qui protègent la religion et la morale. […]. A côté de ces pièces et de quelques autres où l’immortalité de l’âme les plus chères croyances du christianisme sont mises à néant, il en est d’autres qui sont l’expression de la lubricité la plus révoltante: […]. — (Rapport de la Direction Générale de la Sûreté publique du 7 juillet 1857, au Ministre de l’Intérieur)
- Non, je n’ai plus d’illusions ; mais j’ai mieux : j’ai des croyances et une religion. — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
- Au point de vue religieux les Berbères sont des musulmans de surface, dont le vernis islamique ne recouvre que très imparfaitement leurs croyances primitives. — (Frédéric Weisgerber, Au seuil du Maroc Moderne, Institut des Hautes Études Marocaines, Rabat : Les éditions de la porte, 1947, page 43)
- Oui, l’agonisant est plutôt esprit que matière ; voilà pourquoi, à l’heure suprême, les hommes les plus athées sont revenus aux croyances éternelles et aux vérités de révélation. — (Hubert Lauvergne, Les Forçats, J.-B. Baillière, 1841, édition Jérôme Millon, 1991, page 60)
- (Par extension) Opinion, dans tous domaines, ayant le caractère d’une conviction intime.
- […]; ce champignon parasite est réputé une maladie contagieuse par les cultivateurs , et sa persistance dans les champs où il s’est montré une première fois, vient à l’appui de leur croyance. — (Louis Graves, Précis statistique sur le canton d’Auneuil, arrondissement de Beauvais (Oise), Beauvais : chez Achille Desjardins, 1831, page 80)
- Mais la géniale synthèse de Maxwell, si elle a changé lʼidée que l’on se faisait de la nature des ondes lumineuses, a laissé intacte la croyance, commune dès lors à tous les physiciens, que la lumière est formée d’ondes où l’énergie est répartie de façon continue. — (Louis de Broglie; La Physique quantique restera-t-elle indéterministe ? Séance de l'Académie des Sciences, du 25 avril 1953)
- Il convient cependant de se montrer prudent dans la mesure où une croyance ancestrale faisait de ces haches des « pierres de tonnerre » tombées du ciel les soirs d’orage. Souvent découvertes à l’occasion des labours, elles étaient précieusement conservées et déposées sous le seuil des maisons ou à la base des toits. — (Pierre-Louis Augereau, Angers mystérieux, Éditions Cheminements, 2000, page 77)
- En tant que sceptiques, nous avons observé qu’en général les gens tiennent à leurs croyances pour des raisons liées à certains besoins émotionnels. — (Louis Dubé, L’argument déterminant et les théories du complot, dans Le Québec sceptique, n° 67, automne 2008, page 5)
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appartenance
- Fait d’appartenir.
- L'important, pour le moment, est de constater que l’identification des musulmans est passée, pour assurer leur sécurité totale, de la désignation vague d’appartenance à un groupe (ahl) à celle, beaucoup plus précise, d'une kabila, symbolisée par un nom qui l’individualise durablement. — (Jean-Pierre Chrétien & Gérard Prunier, Les Ethnies ont une histoire, Karthala, 1989, page 113)
- Le groupe dʼappartenance peut être défini comme celui auquel lʼindividu est reconnu appartenir. — (Nathalie Guichard, Régine Vanheems, Comportement du consommateur et de lʼacheteur, 2004)
- « C’est vrai, je n’éprouve qu’un faible sentiment de solidarité à l’égard de l’espèce humaine… » dit Houellebecq comme s’il avait deviné ses pensées. « Je dirais que mon sentiment d’appartenance diminue un peu tous les jours. » — (Michel Houellebecq, La carte et le territoire, 2010, J’ai lu, page 171)
- On n'est pas un juif, un musulman ou un catholique, on appartient seulement, par un hasard heureux ou non, à un groupe qui partage certaines croyances, certaines habitudes culturelles, certains rituels. Cette appartenance religieuse ne doit en aucune façon pervertir la liberté intellectuelle de chacun de nous.— (Alain Bentolila, Quand l'appartenance dicte sa loi à l'identité, dans La Croix, 13 octobre 2014, page 24)
- En général, les leffs concernent des familles et non des territoires et l’appartenance à un leff résiste à la pérégrination. — (Marie-France Dartois, Agadir et le sud marocain: à la recherche du temps passé, des origines au tremblement de terre du 29 février 1960, Courcelles, 2008, page 337)
- Dépendance d’une propriété foncière, d’un domaine.
- Vendre une maison avec toutes ses appartenances et dépendances.
- Cette métairie est une des appartenances de ma terre.
- Ce village était une appartenance de telle châtellenie.
- (Par analogie) (Équitation) Méronymes de la selle.
- Les appartenances de la selle.
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sapience
- (Vieilli) (Latinisme) Sagesse.
- La raison naturelle, don du Verbe […], ne peut contredire la sapience sacrée des Écritures; […]. — (Louis Rougier, Histoire d’une faillite philosophique: la Scolastique, 1966)
- Il y a différentiabilité de la sentience vers la sapience, mais pas de la sapience vers la sentience. Le continuum quasi différentiable sentience-sapience entre en résonance avec le schéma proposé par Wilfrid Sellars de la réductibilité causale avec irréductibilité logique. — (Reza Negarestani, Accélérer l'humanité, part.1, §.1, dans , Accélération !, sous la direction de Laurent de Sutter, Presses Universitaires de France, 2016)
- Ensemble des savoirs partagés au sein du peuple, de la multitude ou d'une population de microservices.
- Tous les exercices de la classe et les jeux de la récréation doivent fournir prétexte à sapience. On ne l’oublie pas ; il n’est pas jusqu’au modèle d’écriture qui ne porte ses fruits. — (Léon Frapié, La maternelle, Librairie Universelle, 1908)
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cadence
- Suite régulière de sons, de gestes, de mouvements, d’événements, etc., rythme.
- Sur chaque navire, […], les hommes […] font basculer les quatre cents kilos du mât trapu sur son emplanture, le couchent, sortent les avirons, les empoignent de leurs mains crispées par le froid, prennent la cadence de nage. Les Vikings remontent vers Rouen. — (Patrick Louth, La civilisation des Germains et des Vikings, Genève : éd. Famot, 1976, page 141)
- Le glissant est généralement apporté par une addition d’érucamide dont le pourcentage dépend de la cadence de la machine. — (Jean-Paul Pothet, Aide-Mémoire : Les Matériaux d'emballage, éd. Dunod, 2008, page 279)
- Mme Bédard demande également au ministre Dubé de résister à la tentation d’utiliser ce décret pour augmenter la cadence des blocs opératoires pendant l’été. — (Charles Lecavalier, COVID-19 au Québec: l’urgence sanitaire tout l’été, Le journal de Québec, 22 mai 2021)
- Airbus a décidé d’abaisser légèrement pour l’instant ses objectifs de cadence de production d’avions en raison de la crise financière et économique.
- Chute, terminaison d’une période, d’une phrase ou d’un membre de phrase.
- Ce prologue le fatiguait, mais il ne pouvait l’écourter. L’éloquence fait partie de la fonction ; et il en avait trop complaisamment composé les périodes pour se priver de la satisfaction de s’entendre les phraser et de jouir de ces cadences étudiées. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- (Danse) Mesure qui règle le mouvement de celui qui danse.
- La cadence bientôt s’accélère. Le balancement devient déhanchement saccadé, qu’accompagnent de violents coups de reins. Le visage de la danseuse se contracte. — (Out-el-Kouloub, Nazira, dans Trois contes de l’Amour et de la Mort, 1940)
- Et voici que des guirlandes de jeunes filles, fleurs rieuses dans leurs corolles couleur de ciel, couleur d'eau, couleur de feuille, essaient la cadence des rondes dont le cornemusiste joufflu guidera aigrement les temps. — (Marcel Brion, La reine Jeanne, Éditions Robert Laffont, 1944, chap. 1)
- (Militaire) Mouvement réglé du pas.
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belligérance
- Action d’être belligérant.
- – Foin de Philomachie, poursuivit, imperméable, Karamagnole, trêve de belligérance ; je n’aime pas la guerre, je ne veux pas aller me battre ; […] — (Georges Perec, Quel petit vélo à guidon chromé au fond de la cour ?, Denoël, 2000, collection Folio, page 19.)
- Le Congrès des États-Unis approuverait la requête jordanienne, expliquèrent les diplomates à Hussein, s’il déclarait la fin de l’état de belligérance avec Israël. — (Michael Bar-Zohar, Shimon Peres et l’histoire secrète d’Israël, 2008)
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déhiscence
- (Médecine) Ouverture et destruction de la zone pélucide qui permet la libération du blastocyte dans l’utérus et sa fixation à l’endomètre.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
- (Botanique) Ouverture qui se produit dans un organe clos le long de la suture d’union de ses parties distinctes.
- C’est l’époque de la déhiscence, le fruit s’ouvre et les graines sautent. — (Duhamel)
- (En particulier) Ouverture spontanée des anthères pour laisser sortir le pollen, ou du péricarpe pour laisser échapper les graines, les semences.
- Déhiscence de l’anthère d’une étamine.
- (Par extension) Dissémination des membres d’une communauté.
- À la fin de ces études, il fallait affronter le brevet supérieur, dont les résultats prouvaient que la « promotion » était parvenue à maturité.Alors, par une sorte de déhiscence, la bonne graine était projetée aux quatre coins du département, pour y lutter contre l'ignorance, glorifier la République, et garder le chapeau sur la tête au passage des processions. — (Marcel Pagnol, La gloire de mon père, 1957, collection Le Livre de Poche, page 27)
- (Par extension) (Littéraire) Séparation.
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déchéance
- Action de faire déchoir ou état de celui qui est déchu.
- J’ai appelé l’attention sur le danger que présentent pour l’avenir d'une civilisation les révolutions qui se produisent dans une ère de déchéance économique; […]. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, Chap.IV, La grève prolétarienne, 1908, p.183)
- Les bancs, malgré le froid, avaient leurs dormeurs recroquevillés, leurs miséreux, leurs ivrognes de chaque nuit. Cette déchéance m’emplit de pitié, de tristesse, […]. — (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
- Plus de deux siècles plus tard, Constant Coquelin, ému par la déchéance de quelque ancienne gloire des tréteaux, crée une maison de retraite pour comédiens. — (Christophe Barbier, Dictionnaire amoureux du théâtre, Plon, 2015)
- Dès le 2 avril, le Sénat leur communique son intention de proclamer la déchéance de Napoléon. Un acte en bonne et due forme est rédigé le lendemain : il multiplie les attendus, presque tous inspirés du rapport Lainé de décembre 1813. — (Jean-Claude Berchet, Chateaubriand, Éditions Gallimard, 2014)
- (Administration, Droit) Perte d’un droit.
- À peine de déchéance. – Déchéance de privilège. – Prononcer une déchéance.
- Si l'acheteur ne fournit pas dans les délais impartis les garanties exigées aux articles 25 ou 26 des présentes clauses générales des ventes, la déchéance de l'acheteur est prononcée en application notamment de l’article L. 213-8 du Code forestier. — (Office national des forêts, Clauses générales des ventes de bois en bloc et sur pied, en vigueur à compter du 1er juillet 2014 → lire en ligne)
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subsidence
- (Géologie) Enfoncement lent de la lithosphère.
- Mais on en oublie un : l’affaissement du fond de la mer (subsidence). — (R. Assouly, courrier des lecteurs, La Recherche, novembre 2012)
- (Météorologie) Déplacement d’air vers le sol.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
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défervescence
- (Chimie) (Rare) Absence ou diminution d’effervescence.
- (Médecine) Décroissance ou disparition de la fièvre.
- Au cours de la crise, telle défervescence peut annoncer l’entrée en convalescence, comme tout aussi bien elle peut être suivie le lendemain d’une nouvelle poussée inflammatoire. — (Georges Demangeat, Attitude de l’homéopathie dans le rhumatisme articulaire aigu)
- Diminution de l'activité d'un phénomène.
- Le Temps annonçait que le fléau était en pleine défervescence. Le carnivorisme s’éteignait. — (J.-H. Rosny aîné, La Force mystérieuse, 1913)
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abstinence
- Action de s’abstenir.
- Certains médecins (Emmanuel Palomino à Jonzac…) qui ont compris depuis longtemps que l’abstinence est la solution la plus efficace et la plus élégante de l’alcoolodépendance, la présentent chaleureusement à leurs patients, sans la moindre gêne, avec une terminologie adaptée (« Zéro alcool »), parce que l’important n’est pas la peau, mais l’entité, la chair qui est dessous. — (Le Papier de Verre, bulletin de l’URSA (Unité pour la recherche et les soins en alcoologie), Centre hospitalier des Quatre-Villes, Saint-Cloud, n° 51, premier semestre 2017, page 5)
- (Absolument) Action de s'abstenir du boire et du manger.
- Rasé, en sabots et rêche tenue verdâtre, avec casquette de cuir coiffant sa calvitie, il passa de l’absinthe à l’abstinence, du péquet au piquet, de l’éthylisme à l’ascétisme. — (Patrick Roegiers, « Verlaine, Paul », dans Le Mal du pays : Autobiographie de la Belgique, Éditions du Seuil, 2003)
- (Par analogie) Abstention de relations sexuelles.
- Il la coquait sans arrêt comme s'il avait hâte de rattraper des années d’abstinence forcée et elle s'amusait plus de ce qu'elle tenait pour des gamineries de bougre trop savant, qu'elle ne jouissait vraiment. — (Raphaël Confiant, Le nègre et l'amiral, Éditions Grasset & Fasquelle, 1988, chapitre 5)
- Bien sûr, il avait connu le désir avant Lindiwe. Quand une des domestiques se penchait devant lui, offerte, tandis que Cornelia en était déjà à son deuxième ou troisième mois d’abstinence et de prières stériles. — (Philippe Morvan, Les Fils du Ciel, Calmann-Lévy, 2021)
- (Spécialement) (Religion) Privations ordonnées par l’Église.
- Pourquoi dans les jours d’abstinence l’Église romaine regarde-t-elle comme un crime de manger des animaux terrestres, et comme une bonne œuvre de se faire servir des soles et des saumons ? — (Voltaire, Dictionnaire philosophique, 1769)
- Guerrier redoutable, bigot ascétique, ses traits maigres et sévères conservaient l’expression farouche du soldat, et ils étaient également remarquables par la maigreur, fruit de l’abstinence, et par l’orgueil religieux du dévot satisfait de lui-même. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
- Il [William Blake] se tournait vers la religion révélée par la Bible, révélée surtout à William Blake ; il la voulait très fortement dosée de théologie, mais sans le mécanisme des cultes établis, sans « le prêtre liant avec des ronces les joies et les désirs de l’homme », car il trouvait odieux qu’on essayât d’entraver l’énergie humaine et de lui faire suivre les voies artificielles et pénibles de l’abstinence. — (Julien Green, William Blake, prophète, dans Suite anglaise, 1972, Le Livre de Poche, page 41)
- (En particulier) (Religion) Privation de viande recommandée par l’Église catholique les vendredis durant le Carême.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.