Dictionnaire des rimes
Les rimes en : cafard
Que signifie "cafard" ?
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- Qui est faux dévot, hypocrite, bigot, mécréant
- « Si mes camarades savent ceci, se dit Lucien, gare au deuxième duel ; les épithètes de cafard vont pleuvoir sur moi. Mais comment le sauraient-ils ? ils ne voient pas ce monde-ci ; tout au plus le colonel par ses espions ; et, ma foi, tant mieux : cafard vaut mieux que républicain. » — (Stendhal, Lucien Leuwen, 1834)
- — Un grand artiste, aujourd’hui, c’est un prince qui n’est pas titré. C’est la gloire et la fortune, les deux plus grands avantages sociaux, après la vertu, ajouta-t-il d’un petit ton cafard. — (Honoré de Balzac, La Cousine Bette, 1846)
- Elle s’excusa un instant sur son ignorance de toutes choses ; Montgenays parut prendre cette timidité pour une admirable modestie ou pour une méfiance dont il se plaignait d’une façon cafarde. — (George Sand, « Pauline », 1839-1840, in Nouvelles, Paris, des femmes-Antoinette Fouque, 1986, 2018, page 391)
- Il avait dit cela sur le petit ton cafard que M. de la Ferté connaissait bien, et qui lui donnait chaque fois envie de s’emporter. — (Pierre Benoit, Monsieur de la Ferté, Albin Michel, 1934, réédition Cercle du Bibliophile, page 284)
- Cet homme du XVIIe siècle […], qui a publié en 1808 un livre où il proposait un plan audacieux de nouvelles relations sexuelles et où il jetait les bases du féminisme moderne, va s'apercevoir qu'il était encore loin d'imaginer le degré de dévergondage que certains milieux pouvaient atteindre, que ses propres nièces, sous des dehors cafards, forment une bande de partouzardes fieffées, qui se gaussent de sa naïveté. — (Émile Lehouck, Vie de Charles Fourier, Éditions Denoël & Gonthier, 1978, page 151)
Mots qui riment avec "ar"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "cafard".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : ar , ars , art , arts , ard , ards , are , ares , arre , arres , oir , oirs , oire et oires .
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musoir
- Extrémité d’une jetée, d’une digue, etc.
- Tous les jours donc, du matin au soir, les quais, les musoirs et les jetées du port de Toulon étaient couverts d’une quantité d’oisifs et de badauds. — (Victor Hugo, Les Misérables, 1862)
- L’Argèlès, ses premiers feux allumés, sa cheminée expectorant un tourbillon de fumée noirâtre, était amarré à l’intérieur du vieux bassin, le long de la jetée de Frontignan à l’est. Au nord se dessine, dans sa forme triangulaire, le nouveau bassin auquel vient aboutir le canal maritime. A l’opposé est établie la batterie circulaire qui défend le port et le môle Saint-Louis. Entre ce môle et le musoir de la jetée de Frontignan, une passe, d’un abord assez facile, donne accès dans le vieux bassin. — (Jules Verne, Clovis Dardentor, 10/18, no1308, 1979, p. 35)
- (Sens figuré) — Impuissante à s'étaler au travers de la digue lorraine et de ses rudes musoirs, la marée allemande, glissant vers le Nord, y cherchera donc passage. — (Victor Margueritte, Au bord du Gouffre, 1919)
- (Transport routier) Pointe extrême située à la séparation de deux voies de circulation de même sens.
- Les portes Maillot, d’Orléans, de la Villette, de Sèvres ou encore de Pantin : 12 musoirs vont être sécurisés cette année. — (Île-de-France, no35, page 3, juin 2011, Conseil régional)
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épaulard
- (Zoologie) Grand mammifère marin du sous-ordre des cétacés et de la famille des delphinidés, souvent appelé orque. (Orcinus orca)
- L’épaulard a une réputation de tueur, en fait, il a surtout un solide appétit.
- L’épaulard a glissé sous notre canot ses huit ou dix tonnes, qu’il manœuvre avec une curiosité intelligente. — (L’Express, numéros 1395 à 1407, 1978)
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barbare
- (Antiquité) Qualifie les peuples non gréco-romains.
- Au Ve siècle, l’empire romain, miné par les luttes intestines, tombe en déliquescence. Des invasions de peuples barbares désolent et bouleversent aussi bien Rome que les Gaules. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
- L’empire romain, centralisé, indiscuté et unique a ébaudi les barbares par une architecture colossale de pierre, donc incorruptible. — (Bulletin de la Commission royale des monuments et des sites, tome 3, 1973, page 152)
- (Sens figuré) Qui est sauvage, grossier, ignorant ; qui manque de civilisation.
- Le gros des troupes était une horde de barbares dans toute la force du terme. C’était de ces figures étranges qui avaient parcouru la Gaule au temps d’Attila et de Chlodowig. — (Augustin Thierry, Récits des temps mérovingiens, 2e récit : Suites du meurtre de Galeswinthe — Guerre civile — Mort de Sighebert (568-575), 1833 - éd. Union Générale d’Édition, 1965)
- Il n’y a point de sentiment plus inséparable de notre être que celui de la liberté ; depuis l’homme le plus policé jusqu’au plus barbare, tous en sont pénétrés. — (Frédéric II & Voltaire, L’anti-Machiavel, 1739, édition de 1947)
- Être prudemment barbare et exercer la tyrannie conséquemment signifie, selon ce politique abominable, exécuter tout d’un coup toutes les violences et tous les crimes que l’on juge utiles à ses intérêts. — (Frédéric II & Voltaire, L’anti-Machiavel, 1739, édition de 1947)
- Se dit des mots et des tours du langage contraires à l’usage ou à l’analogie.
- En latin si l’on disait, dator pecuniam pour signifier celui qui donne ou qui donnera de l’argent, certainement ce serait une tournure barbare et inintelligible. — (Journal des savants, 1857, page 310)
- Ajoutons que la prononciation du grec est au moins aussi incertaine que celle du latin : la prononciation érasmienne est barbare et n’a aucune valeur historique ; et la prononciation moderne est insupportable avec son iotacisme et les équivoques sans nombre qu’il produit. — (Louis Couturat, Histoire de la langue universelle, 1903, page 516)
- Qui est cruel, inhumain.
- Un vainqueur qui fait mourir ses ennemis captifs est appelé barbare ! — (Robespierre, Discours sur la peine de mort, le 30 mai 1791 au sein de l’Assemblée constituante)
- L’anarchie marocaine, l’application de lois semi-barbares, la corruption du chérif étaient autant d’arguments pouvant justifier une intervention de l’extérieur. — (Franco Arese, La politique africaine des États-Unis, 1945)
- Qui manque d’harmonie, de style.
- Un style barbare.
- Une musique barbare.
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dossard
- Morceau de tissu que portent les participants d'une compétition sportive par-dessus leur tenue, sur lequel est inscrit dans le dos, et souvent sur la poitrine, leur numéro d'ordre ou d'identification.
- Liane rajusta son dossard de coton, qui portait le numéro 9. — (Christine Féret-Fleury, Un cœur de glace, 2010)
- La date a été fixée au 30 août. La remise des dossards et brassards aura lieu à 4 heures du matin sur la place du Capitole, café de la paix — (L'Auto-vélo : automobilisme, cyclisme, athlétisme, yachting, aérostation, escrime, hippisme, Toulouse-Luchon - et retour, Paris, 8 aout 1903)
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discrétoire
- Assemblée de religieuses ou de religieux qui forment le conseil de la supérieure ou du supérieur.
- Depuis janvier 1903, le discrétoire de Montréal discutait dʼune éventuelle fondation à Trois-Rivières. — (Guy Laperrière, Les congrégations religieuses, de la France au Québec 1880-1914, Tome 2: Au plus fort de la tourmente 1901 - 1904, 1999)
- Lieu ou se tient ce conseil.
- Le discrétoire, qui, primitivement, était la salle où se réunissait le conseil du supérieur ou de la supérieure, avait fini par s'appliquer au conseil lui-même. — (Vie et Langage, Numéros 190 à 201, 1968)
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gloire
- Renommée brillante, universelle et durable, éclat que les vertus, le mérite, les grandes qualités, les grandes actions ou les grandes œuvres attirent à quelqu’un.
- Dire, publier quelque chose à la gloire de quelqu’un, dire, publier une chose qui lui fait honneur.
- Rendre gloire à la vérité, rendre témoignage à la vérité.
- Se faire gloire de quelque chose, s’en faire honneur, ou en tirer vanité.
- Ce n’est pas par gloire qu’il a dit cela, qu’il a fait cela, ce n’est pas par ostentation.
- La gloire du monde passe vite.
- Ainsi passe la gloire du monde (sic transit gloria mundi)
- Pourquoi restaurer les histoires vermoulues et poudreuses du moyen-âge, lorsque la chevalerie s’en est allée pour toujours, accompagnée des concerts de ses ménestrels, des enchantements de ses fées et de la gloire de ses preux ? — (Aloysius Bertrand, Gaspard de la nuit, 1842)
- Les gens de lettres, quand ils en reparlent, citent avec convoitise la somme qu’il a rapportée à son auteur. Le succès monétaire est la forme bourgeoise la plus élevée de la gloire, celle que prisent et que préfèrent les artistes et les écrivains modernes. — (Paul Lafargue, « Sapho », paru dans Le Socialiste, 2 janvier 1886)
- Quand je revins avec une gloire si chèrement payée, au prix de tant de fatigues et de sang, je la trouvai mariée à un petit seigneur gascon dont le nom ne fut jamais cité au-delà des limites de son mesquin domaine. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
- Il n’y a pas à dire, mais quand les dieux ou les destins, comme vous voudrez, ont décidé qu’ils vous feraient trébucher sur la route de la gloire ou de la fortune, il est inutile de regimber. — (Louis Pergaud, « La Chute », dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- L’anecdote est flatteuse pour la gloire de Raschi. Il ne lui manque que d’être vraie. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
- (Par extension) Personne dont les actions, les talents, les œuvres, etc., sont célèbres.
- Plus de deux siècles plus tard, Constant Coquelin, ému par la déchéance de quelque ancienne gloire des tréteaux, crée une maison de retraite pour comédiens. — (Christophe Barbier, Dictionnaire amoureux du théâtre, Plon, 2015)
- (Plus rare) Chose unique et remarquable.
- Mais à trente yards, à peu près à l’est de cet arbre se dressait la gloire de la vallée, l’arbre le plus magnifique, sans aucun doute, que j’aie vu de ma vie. — (Edgar Poe, « Le Cottage Landor », dans Histoires grotesques et sérieuses, traduction de Charles Baudelaire, 1871)
- (Religion) Hommage rendu à Dieu.
- Rendre gloire à Dieu.
- Toutes nos actions tendent à la plus grande gloire de Dieu.
- (Religion) Éclat ; splendeur.
- Vous me l’aviez donné, vous me le reprenez :Gloire à vous ! J’oubliais beaucoup trop votre gloireDans la langueur d’aimer mieux les trésors donnésQue le Munificent de toute cette histoire. — (Paul Verlaine, « Lucien Létinois », dans Amour, 1888, Paris : Éd. Vanier, 1905)
- (Religion) Béatitude dont on jouit dans le paradis.
- Ce martyre ne seroit-il pas plutôt un très grand honneur pour nous ? Et plût à Dieu que nous méritassions la gloire que vous nous donnez sans y penser! — (Pierre Bayle, « Avis aux Réfugiez sur leur prochain retour en France », 1690, dans les Œuvres diverses de Pierre Bayle, tome 2, La Haye : chez P. Husson, etc., 1725, p. 628)
- Il faut songer qu’à cette époque il y avait en Afrique un assez grand nombre de montanistes qui exaltaient beaucoup la gloire du martyre et n’admettaient point que l’on eût le droit de fuir la persécution. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, chap. VI, La Moralité de la violence, 1908, p. 258)
- (Peinture religieuse) Cercle de lumière, auréole qui se met autour de la tête des saints ou des personnes illustres par leurs vertus.
- (Peinture religieuse) Représentation du ciel ouvert, avec les personnes divines, les anges et les bienheureux.
- Le lustre du vestibule, allumé derrière elle, lui faisait une gloire de volubilis en verre bleu et d’arceaux chromés. — (Sidonie-Gabrielle Colette, Le Képi, Fayard, 1943 ; éd. Le Livre de Poche, 1968, p. 141)
- C’est là plus qu’une métaphore. Hippocrate fut représenté à l’époque byzantine comme un Christ en gloire tenant ouvert son livre des Aphorismes. — (Jacques Jouanna, Hippocrate, Fayard, 1992)
- (Sculpture religieuse) Assemblage de rayons divergents, entourés de nuages, et au centre desquels on figure ordinairement la trinité sous la forme d’un triangle.
- On y voit : au-dessus du maître-autel, une gloire en bois peint et doré, rappelant le prodige dit : le Saint-Sacrement de miracle. — (Guide Diamant, Lille, Roubaix, Tourcoing, Champs de bataille, Éd. Hachette, 1921)
- (Théâtre) Machine suspendue et entourée de nuages, sur laquelle se placent les personnages surhumains qui doivent descendre du ciel ou y monter.
- On fait descendre et monter les gloires au moyen de contrepoids.
- (Sens figuré) La matinée était déjà très chaude : les cigales grésillaient éperdument, et une large buse rousse planait là-haut, au milieu d’une gloire dorée. — (Marcel Pagnol, Le Temps des secrets, 1960, collection Le Livre de Poche, page 83)
- (Météorologie, Optique) Phénomène optique de rétroréflexion où l’on voit son ombre projetée sur un nuage et entourée d’un halo irisé.
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gabarre
- Variante orthographique de gabare.
- Passionné dès l’enfance pour les voyages, M. Caillié, âgé de 16 ans, et ne possédant que 60 fr., s’embarque sur la gabarre la Loire, qui allait au Sénégal de conserve avec la Méduse. — (Revue littéraire, 1830)
- Un jour, en buvant le verre de goutte chez nous, avec Sandrot, un grand canalou avait annoncé une drôle de nouvelle : des bateaux à moteur allaient être mis en service ! Non pas des gabarres halées par un tracteur à moteur comme on en avait vu passer quelques-unes déjà, mais des péniches équipées d’un moteur et d’une hélice. — (Henri Vincenot, La Billebaude, 1978, page 150)
- Le fleuve aidait à les porter ensuite jusqu'à Bordeaux : une aquatinte de Louis Burgade, vers 1830, nous montre un portefaix qui décharge une gabarre venue de Langon et empile du faissonnat face au quai Louis XVIII. — (Jacques Sargos, Histoire de la forêt landaise: du désert à l'âge d'or, éditions L’Horizon chimérique, 1997, page 148)
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couloir
- (Architecture) Passage long et étroit allant d’un point à un autre, dans un bâtiment, un train, etc.
- Par un manque de chance pervers, il apparut à l'autre bout du couloir à l’instant où elle s’y précipitait, et il s'en fallut de peu qu'elle le percutât. — (Kathryn Ross, Dans les bras d’Alexi Demetri, traduit de l'anglais, Éditions Harlequin, 2010, chapitre 5)
- (Par extension) Passage long et étroit
- Huguenin fit pénétrer son cheval au sein d'une épinaie. Le passage emprunté constituait une sorte d'étroit couloir dont on ne pouvait s'écarter sans se faire douloureusement griffer. — (Jean d'Aillon, L’Évasion de Richard Cœur de Lion: et autres aventures, Éditions Flammarion, 2015, chapitre 7)
- (Par analogie) (Géographie) Bande étroite de territoire enclavé.
- Nous laissons beaucoup trop les Alsaciens « cuire dans leur jus », nous les abandonnons trop à l'horizon confiné de ce couloir d'entre Vosges et Rhin où la fermentation d'un particularisme fanatique finit par exhaler une agressive odeur de renfermé. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- (Urbanisme) Voie particulière, voire réservée.
- Le couloir de bus est réservé au bus et au taxi.
- (Sport) Bande délimitée et réservée à un participant.
- Le couloir en natation.
- (Sport) Zone latérale d'un terrain de sports où évolue un joueur assigné à un poste tel que celui d'ailier.
- Des fenêtres de la cuisine, qui donnent sur le terrain de jeux de l’école, je peux le voir tenir le rôle d’ailier gauche. C’est à lui que je dois d’aimer, depuis, les joueurs de couloir. — (Mona Ozouf, Composition française, Gallimard, 2009, collection Folio, page 120)
- (Aviation) Trajectoire possible pour un avion.
- Un couloir aérien.
- On me réveilla pour m'annoncer que la situation était sensiblement meilleure, que l'horizon s'était éclairci et que nous pourrions très probablement trouver un couloir entre Le Havre et Le Crotoy. — (Dieudonné Costes & Maurice Bellonte, Paris-New-York, 1930)
- Petite pelle de pesée utilisée pour prélever.
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hagard
- le vieil anglais hauke, aujourd'hui hawk, « faucon », avec le suffixe péjoratif -ard ;
- le scandinave hak-r, « tête chaude », avec le même suffixe.
- Huet[3] avait proposé l'allemand Hag, ancien français hague[1] (d'où haie), « lieu propre à rendre fier celui qui l'a pour défense » ; l'explication est mauvaise, mais l'étymologie est bonne[3], car un auteur du XIVe siècle dit que le faucon hagard est celui qui est de mue de haie :N'est mestiers c'om m'apaie [apaise]Par tels discours ; ne sui muiers de haie — (Ménagier, II, 317).Le faucon hagard est le faucon qui mue de haie, c'est-à-dire dans les haies, et non en domesticité[3]. Mais il s'agit vraisemblablement d'une étymologie populaire[1].
- Apparenté[1] à l’anglais haggard, lui-même issu du français mais à rapprocher de hag (« sorcière, vieille femme ») ; étymologie avancée[1] par Kluge pour l'allemand hager (« maigre, hâve ») mais non retenue par la suite[1].
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héligare
- (Transport aérien) Gare destinée aux passagers d’hélicoptères.
- Et c’est à peu près la seule héligare existante en France. — (L’Architecture d’aujourd’hui, volume 34, numéros 112 à 115, 1964)
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dinar
- (Numismatique) Monnaie d’or arabe copiée à partir du denier d’or de l’empire romain d’orient.
- Monnaie de divers pays.
- Le dinar algérien.
- Centième partie du rial, en Iran.
- (Métrologie) Ancienne unité de poids en usage dans divers pays arabe et qui équivalait à une drachme et demi, soit approximativement 5,8 grammes.
- (Argot), (Au singulier) Argent.
- Tu viens manger avec nous ? -Non désolé j’ai pas de dinar sur moi.
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eurodollar
- (Économie) Dépôts en dollars détenus par une banque établie hors des États-Unis (en particulier en Europe, à Londres).
- L'expérience des « eurodollars » (dollars créés par des opérations de crédit sur des comptes en dehors des États-Unis), acquise dans les années 1960 sous le regard bienveillant des autorités britanniques, facilitera la montée des « zinzins » (« investisseurs institutionnels » : fonds de pension, fonds de placement, compagnies d'assurances…). — (Philippe Légé , "La mondialisation est un phénomène inéluctable et sans précédent", dans Les Éconoclastes : Petit bréviaire des idées reçues en économie, La Découverte, 2003, p.59)
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essart
- Terre qu’on a déboisée pour la défricher.
- Les clairières des forêts calcaires ont la flore des essarts; celles des forêts marneuses ont la flore des ruz marneux. A cette dernière viennent s'ajouter les sceaux de Salomon et les prêles des forêts, le chèvrefeuille à fruits bleus. — (Bulletin de la Société neuchâteloise de géographie, vol. 18-19, Neuchâtel, 1907, page 38)
- Il semble, d'après les exemples ci-dessus, que le régime juridique de l’essart ne soit pas le même que celui des rizières.— (André-Georges Haudricour, La technologie, science humaine: recherches d'histoire et d'ethnologie des techniques, 1988, page 239)
- L’essart ne permet d'obtenir que quelques récoltes, avant de disparaître sans que l'on ait pu réellement prévoir sa durée de vie ou ses résultats agronomiques. — (Pascale de Robert, Apprivoiser la montagne: portrait d'une société paysanne dans les Andes (Venezuela), IRD Éditions, 2001, page 200)
- Taillis qu’on défriche après chaque coupe.
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gars
- (Familier) Garçon.
- Il était mort. On n’en disait pas davantage.Félicité tomba sur une chaise, en s’appuyant la tête à la cloison, et ferma ses paupières, qui devinrent roses tout à coup. Puis, le front baissé, les mains pendantes, l’œil fixe, elle répétait par intervalles :— Pauvre petit gars ! pauvre petit gars ! — (Gustave Flaubert, Trois Contes : Un cœur simple, 1877)
- D’un coup d’œil scrutateur, le père l’examinait et le gars, craignant d’être fouillé, commençait à n’en pas mener large. — (Louis Pergaud, L’Argument décisif, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- […] et, fort beau gars encore, malgré sa corpulence, présentait dans l’ensemble l’allure d’un écuyer de cirque. — (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
- C’est un type. Mais que j’te prévienne, pas fortiche du tout, ni mariole. Un gars quoi ! Un bon gars. — (Francis Carco, Images cachées, Éditions Albin Michel, Paris, 1928)
- Tu as pourtant l’air d’un gars costaud, un gars à qui on ne la fait pas, avec ton blouson, tes santiags et ta banane. Un vrai rocker… — (Didier Kiefer, Le Cri du baby-foot au fond du sous-marin, Éditions Publibook, 2010, page 74)
- (Familier) Fils.
- Le père Jouen tomba la face contre terre, et le gars de la mère Alison le porta dans la barque. — (Charles-Philippe de Chennevières-Pointel, Contes normands par Jean de Falaise, 1e édition 1869, 2018, La Piterne)
- (Familier), (au pluriel) Individus quelconques, sans rendre visible la diversité de genre du groupe.
- Un vieillard aux cheveux gris, le gardien de nuit, entonna une vieille chanson qu’aimaient chanter, avant la révolution, les gars de l’usine française, à Tsaritsyne. — (Vassili Grossman, Vie et destin, traduction de Alexis Berelowitch, L’Âge d’Homme, 1995)
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manoir
- (Vieilli) Demeure, lieu où l’on habite.
- L'idée seule du domicile présuppose une attention singulière sur soi-même ; ensuite le choix du lieu, l'art de faire son manoir, de le rendre commode, d'en dérober l'entrée, sont autant d'indices d'un sentiment supérieur. — (Georges-Louis Leclerc de Buffon, Histoire naturelle des animaux, « Le Renard », in Œuvres, Bibliothèque de la Pléiade, 2007, page 779.)
- Petit château ; petite maison ancienne, de style, surtout à la campagne.
- Front-de-Bœuf, répliqua Jean, est plutôt homme à avaler trois manoirs comme celui d’Ivanhoé que d’en dégorger un seul. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
- Combien durent être rapportées sous le toit natal et redites au foyer rustique ou sous la cheminée du manoir, qui avaient été contées la première fois au désert, sous les tentes, près des fontaines ! — (Jean-Jacques Ampère, La Littérature française dans ses rapports avec les littératures étrangères au Moyen Âge, Revue des Deux Mondes, 1833, tome 1)
- Selon Viollet-Le-Duc il s’agissait autrefois de la demeure d'un propriétaire de fief qui toutefois n'avait pas les droits nécessaires pour faire construire des tours et un donjon fortifié.
- (Par extension) Aristocrate qui dirige un fief ; propriétaire d’un manoir.
- Les réformes de Henry II, en affaiblissant les nobles, les avaient rapprochés de leurs tenants. Entre le manoir et le village, les conflits devenaient plus rares. — (André Maurois, Histoire d'Angleterre, A. Fayard & Cie, 1937, p.158)
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fermoir
- Sorte de fermeture, serrure ou ressort s’appliquant à certains objets, tels que livres, colliers, bracelets, médaillons, coffrets, etc.
- Mettre des fermoirs à un in-folio.
- Des fermoirs d’or.
- Des fermoirs d’argent.
- Le fermoir de ce collier, de ce bracelet est usé, risque de s’ouvrir.
- Sur un fauteuil, devant lui, était posé un vieux coffret recouvert en peau et fermé de fermoirs en cuivre brillant. — (Hector Malot, Un mariage sous le Second Empire, 1873)
- Il tenait à la main un petit sac de voyage en toile cirée. Ses mains tremblantes en cherchaient le fermoir, comme s’il eût voulu l’ouvrir. — (Pierre Benoit, Mademoiselle de la Ferté, Albin Michel, 1923, réédition Cercle du Bibliophile, page 134)
- Noémi n’est plus la Doña Sol des familles : correcte et quelconque dans sa robe de taffetas à corsage montant, ses lèvres sèchement closes comme le fermoir d’un sac de dame nous renseignent seules sur son manque de bonté. — (Marguerite Yourcenar, Archives du Nord, Gallimard, 1977, page 197)
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fossoir
- (Vieilli) Houe ou hoyau pour cultiver la vigne.
- La fousserée (ou fosserée, ou fessorée), c’est la surface de vigne qui peut être fossoyée, c'est à dire travaillée avec un fossoir par un homme en une journée.
- (Par extension) Outil symbolique.
- Mais lorsque la confiance s'établit entre partenaires, alors là on peut vraiment construire et se mettre d'accord ; en bons vaudois, "retrousser nos manches et saisir le fossoir". Je me sens cette énergie de poursuivre mon travail avec conviction, attention et réalisme. — (Jean-Claude Mermoud, conseiller d'Etat)
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blafard
- Qui est d’une couleur ou d’un éclat pâle, terne.
- Et vainement ai-je feuilleté pendant trois jours et trois nuits, aux blafardes lueurs de la lampe, les livres hermétiques de Raymond Lulle. — (Aloysius Bertrand, Gaspard de la nuit, 1842)
- Une lune trouble, à demi noyée dans la brume humide, s'élevant à peine de quelques degrés au- dessus du sombre horizon, jetait une lueur blafarde sur tout cet ensemble. — (Jules Verne, Le Pays des fourrures, J. Hetzel et Cie, Paris, 1873)
- Un jour blafard éclairait les dorures de la salle dont la partie inférieure restait plongée dans la pénombre. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
- Et de le brosser, et de l’inonder d’eau glacée ! Riquet pleurait, claquait des dents en s’agrippant à la brosse et, à la fin, quand tante Mimi s’est arrêtée, il était si blafard que j’ai eu peur. — (Colette Vivier, La maison des petits bonheurs, 1939, réédition Casterman Poche, page 215)
- Il chancelle et son visage est blafard. Horreur ! Comme c'est laid, un homme qui meurt. — (Jean-Paul Sartre, Les Mouches, 1943)
- Mercredi rejoint la cohorte des héros gothiques burtoniens au teint blafard, qui ne se sentent à leur place nulle part, sauf dans les cimetières. — (journal 20 minutes, édition Paris-IDF, 23 novembre 2022, page 18)
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connard
- (Vulgaire) (Injurieux) Insulte désignant quelqu’un qui se comporte de façon déplaisante ou déplacée, par manque d’intelligence, de savoir-vivre ou de scrupules.
- On cria haro sur un figurant qui n’y pouvait mais, un connard qui n’avait pas compris ; quant aux gros, aux puissants, aux politicards, on n’y toucha pas… — (Georges Perec, La Disparition, Gallimard, Paris, 1969)
- J'opine dans son sens : « On peut s'empêcher au moins d'être un vieillard ». Comment ? En secouant la sécheresse et l'ankylose du corps par une gymnastique des arpions ; la stagnation de l'âme et de l'esprit par d'autres exercices. L’âge vert a horreur des connards. — (Franz Hellens, Cet âge qu'on dit grand, Jacques Antoine, Bruxelles, 1970, page 66)
- De se foutre en l'air, connard ! Hé quoi, pas même damné, pensais-je, revenant assez vite à moi-même… — (Maurice Clavel, Le tiers des étoiles, 1972)
- Connard ! Tu t'étonnes d'avoir la chiasse ? Boire l'eau de la voierie à un robinet rouillé… Ici ! — (Paul Smaïl, Casa, la casa, 1998)
- « Je suis un imbécile, ai-je songé. Maintenant c'est sûr, je suis vraiment empoisonné. Quel connard ! » - Connard ! s'est exclamée sa voix qui résonnait de chaque côté de mes oreilles. Connard ! Tu as merdé ! — (Rodolfo Enrique Fogwill et Isabelle Gugnon, Muchacha punk, 2006, page 130)
- — Eh, connard, tire tes sales paluches de là ou je me fâche ! — (Retour vers le futur, 1985)
- Il fallait l'avouer, les connards de prolos, les neuneus de cassos, il y avait des jours où j'en avais plein le dos ! — (Frédéric Jacob, Vers un Eden..., TheBookEdition, 2011,)
- Moyennant quoi rien ne réfrénait sa connardise que le manque d'imagination. Il ne faisait de doute pour personne que le connard n’était pas réformable. — (François Bégaudeau, Vers la douceur, Gallimard, 2009, page 59)
- Le gérant, un peu jaloux, s'abstient de féliciter Pierre et lui dit : — Alors, ces connards de Frouzes se sont calmés ! Pierre, qui n'apprécie pas cette remarque raciste, répond du tac au tac : — Il n'y a pas de connards de Frouzes dans ce magasin, mais il y aurait eu deux connards de Suisses si nous n'avions pas éliminé les fauteurs de troubles. — (Michel Wirz, Les Dernières noces alchimiques, Mon Petit Éditeur, 2014, page 191)
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esquarre
- (Héraldique) Pièce honorable constituée par une équerre qui isole du champ un des coins de l’écu.
- D’argent à une croix de gueules accostée de quatre filets d’azur en esquarre.
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évaporatoire
- (Art) Qui a rapport à l’évaporation ou qui sert à l’évaporation.
- Appareil, procédé évaporatoire.
- Est-ce que les appareils évaporatoires fonctionneraient, s’il n’était pas à son poste ? — (Jules Verne, P’tit Bonhomme, chapitre 2-13, J. Hetzel et Cie, Paris, Illustrations par Léon Benett, 1891)
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étendoir
- Ce qui sert à étendre.
- Corde tendue entre deux points d’attache, ou système comprenant de fines baguettes, sur laquelle on fait sécher le linge.
- La machine à laver le linge, le séchoir, la planche à repasser, l’étendoir sont autant d'éléments parfois bruyants, volumineux, qu'il faut ranger dans l'appartement. — (Monique Eleb & al., L'Habitation en projets: de la France à l'Europe : Europan France 1989, Éditions Mardaga, 1989, page 90)
- J’ai horreur d’étendre du linge car il n’y a jamais assez de place sur l’étendoir. — (David Abiker, Le musée de l’homme, 2005)
- Pour la première fois depuis sa prestation de serment, une impression de solitude le glaça : celle d’être un aveugle tâtonnant parmi les voyants, si cordiaux, si prévenants, alors que, tout autour de lui, s’exhibaient ironiquement les letchis maraudés, les tourterelles braconnées, les chars en surcharge, les bœufs en divagation, les bébélés cueillis sur l’étendoir de la voisine, les cacas déposés en lieux interdits. — (Jypé Carraud, Tim-Tim-Bois-Sec, éditions Payot et Rivages, 1996, collection Rivages/Mystère, page 40)
- Endroit où l’on étend.
- Enfin le grenier à claire-voie constitue le séchoir ou étendoir où seul l'air est utilisé au séchage du papier, sans jamais aucun apport de chauffage quelconque, qui briserait, dit-on, la fibre du papier. — (Arts et métiers graphiques Paris, n° 51 à 55, 1936, page 64)
- Il entendit un bruit curieux. C’était comme un claquement de draps à l’étendoir. — (Jean Giono, Le hussard sur le toit, 1951, réédition Folio Plus, pages 312-313)
- Dans notre usine, l’étendoir des cuirs ne se trouvait pas dans un bâtiment séparé : « Le contremaître avait bien déjeuné ; la chaleur le suffoquait. Il alla prendre l'air à l’étendoir des cuirs. C'était comme une immense volière perchée tout en haut de l'usine. […]. » — (Rémy Cazals, Les révolutions industrielles à Mazamet: 1750-1900, Éditions La Découverte-Maspéro/Privat, 1983)
- (Typographie) (Vieilli) Espèce de petite pelle à long manche, qui servait à placer sur l’étendage les feuilles imprimées ; ferlet.
- L’étendoir ou ferlet sert à placer les feuilles sur des tringles en bois, ou des cordes tendues vers le haut de l'atelier et aussi près que possible du plafond, pour les faire sécher. — (Émile Bosquet, Guide manuel théorique et pratique de l'ouvrier ou praticien doreur sur cuir et sur tissus à la main et au balancier Librairie polytechnique Ch. Béranger éditeur, 1903, page 227)
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ars
- (Linguistique) Code ISO 639-3 de l’arabe najdi.
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illusoire
- (Didactique) Qui est captieux, qui tend à tromper sous une fausse apparence.
- Une proposition illusoire. - Contrat illusoire.
- (Plus courant) Qui relève de l’illusion, qui est sans effet, qui ne repose sur rien.
- Il suffira d’exposer en bref ici comment, ayant constamment établi pour principe de tous ses arguments, que l’acte du 1er avril est inepte, insensé, faux, illusoire et nul, une fausse apparence, en un mot rien, mon adversaire écharpe à plaisir ce pauvre acte ; et cela tant que le peuvent endurer soixante-douze pages in-quarto, bien serrées, sans interlignes. On sent que dans sa colère il donnerait beaucoup pour que tous les contraires pussent être vrais en même temps contre ce pauvre acte. — (Saint Marc Girard, Œuvres complètes de Beaumarchais, précédées d’une notice sur sa vie et ses ouvrages, 1837, p. 376)
- Notre foyer s'équipait, se suréquipait de tous les appareils et gadgets qui simplifient la vie domestique. Grille-pain, brosse à dents électrique, chaîne 2 x 100 watts et autres remparts illusoires contre le vide de l'existence. — (Jean-Marie Callens, « Morituri te salutant », dans Des nouvelles de Palaiseau, HB éditions, 1994)
- Au moment où le Kremlin réprime toute critique, la superstar de la chanson russe Alla Pougatcheva a dénoncé, dimanche, le conflit en Ukraine, évoquant la mort de soldats « pour des objectifs illusoires ». — (journal 20 minutes, édition Paris-IDF, 19 septembre 2022, page 14)
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encart
- (Cartographie, Imprimerie) Document isolé ou fraction de document, carte ou imprimé quelconque, inséré dans un ouvrage, libre ou relié avec les cahiers[1].
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.