Dictionnaire des rimes
Les rimes en : brunir
Que signifie "brunir" ?
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- Rendre brun.
- Le soleil l'a bruni.
- Polir un métal.
- Brunir de l'or.
- Brunir la tranche d’un livre.
- (Métallurgie) Donner à l’acier une certaine préparation qui le rend plus brun.
- (Intransitif) Devenir brun.
- Il a les cheveux qui brunissent.
- Son visage a bruni au soleil.
- « Madeleine est très-bien… Et toi aussi, tu es très-bien, ma petite Julie, dit-il à sa cousine avant même d’avoir examiné sa toilette. Seulement, reprit-il sur le même ton de lassitude ennuyée, tu as là des nœuds roses qui te brunissent un peu trop. » — (Eugène Fromentin, Dominique, L. Hachette et Cie, 1863, réédition Gründ, pages 153-154)
- (Pronominal) Devenir brun.
- À mesure que le rhum vieillit, il se colore, se brunit ; il prend, avec une odeur piquante, une saveur acre & desséchante, dont la nuance empyreumatique huileuse fait dire, à ceux qui n’y sont point accoutumés, que cette liqueur sent le vieux cuir. — (Antoine-François Fourcroy et Louis-Nicolas Vauquelin, Encyclopédie méthodique: Chimie et métallurgie, volume 6, 1815, page 51)
Mots qui riment avec "ir"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "brunir".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : ir , irs , ire , ires , irre , irres , yr et yrs .
-
dégauchir
- (Art, Taille de pierre) Rendre unie, droite la surface d’une pierre, d’une pièce de métal ou de menuiserie.
- Dégauchir une poutre.
- (Sens figuré) (Familier) (Vieilli) Corriger la gaucherie.
- Il arrive de sa province, le commerce du monde ne l’a pas encore dégauchi.
- (Argot) Trouver.
- Je fouinasse dans l'appartement de ma cocotte pour dégauchir un annuaire. — (San-Antonio, Bas les pattes!, Éditions Fleuve noir, 1954, chap. XVII)
-
noircir
- Rendre noir, passer au noir.
- Dès qu'il fait beau, la moindre brise soulève une fine poussière basaltique qui noircit tous les objets et pénètre dans les habitations les mieux closes. — (Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, Paris : E. Plon & Cie, 1883, page 47)
- (Pronominal) — Elle dérobait du kohl à sa mère pour s’en noircir les cils et donner à ses yeux agrandis la langueur du regard des gazelles. — (Out-el-Kouloub, « Zariffa », dans Trois Contes de l’Amour et de la Mort, 1940)
- (Sens figuré) Faire naître, dans l’esprit, des pensées tristes, sombres.
- Cette lecture m’a noirci l’esprit.
- (Sens figuré) Diffamer, faire passer pour méchant, pour infâme.
- La calomnie peut noircir l’homme le plus innocent, la conduite la plus pure.
- Noircir la réputation de quelqu’un.
- (Intransitif) Devenir noir.
- Un teint, une peau qui noircit.
- Ce bois ne brûle pas, il ne fait que noircir, il noircit au feu.
- (Pronominal) (Sens figuré) Se rendre odieux, infâme par quelque mauvaise action.
- Voudrait-il se noircir d’un tel crime ?
- (Pronominal) Devenir noir.
- Cela s’est noirci à la fumée.
- (Pronominal) (En particulier) (Météorologie) Devenir obscur, se couvrir de nuages épais, en parlant du ciel.
- Le temps se noircit, le ciel se noircit.
- (Pronominal) (Populaire) (Sens figuré) S’enivrer.
- Elle ne veut pas comprendre que je vis là des journées confiantes et préservées, que si-je-n’en-fais-jamais-d’autres, du moins je ne fais rien de mal ; elle a peur que je me noircisse pendant qu’elle se brunit. — (Antoine Blondin, Monsieur Jadis ou l'École du soir, 1970, réédition Folio, 1972, page 111)
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redevenir
- Devenir de nouveau, recommencer à être ce qu’on était auparavant.
- Si l'on organisait, en 1930, un plébiscite pour demander aux Alsaciens s'ils veulent redevenir Allemands, les neuf dixièmes voteraient négativement. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- Le lendemain, à l'aube, nous nous mettons en marche — en marche est ici une façon de parler — car nous nous faisons tout bourgeoisement transporter en chemin de fer jusqu'à La Neuveville, où nous redeviendrons piétons. — (Gustave Fraipont, Les Vosges, 1895, 1923)
- Pitié pour nous, forçats de guerre qui n’avions pas voulu cela, pour nous tous qui étions des hommes et qui désespérons de jamais le redevenir. — (Maurice Genevoix, La Boue, Flammarion, 1921)
- Tu veux que je te dise ma coquine, déjà quand tu avais dix ans, tu étais la plus rigolote des mistinguettes ! Ch'suis si heureuse que tu redeviennes comme ça ! — (Ch. Prat, Bruissements d’ailes, Éditions Publibook, 2006, p. 221)
- Ce soir, le bas-ventre en feu dans son lit, il redevenait le petit scout hypocrite et libidineux hanté par l'envie de se tirer sur la nouille. — (Raphaël Somal, Le crépuscule des cadres, Publishroom, 2019, chap. 5, §. 5)
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sentir
- Recevoir quelque impression par le moyen des sens, éprouver en soi quelque chose d’agréable ou de pénible.
- Sentir le chaud, le froid.
- Je sentais battre mon cœur.
- Sentir la faim, la soif.
- Elle ne sentait pas son ridicule, mais perdait cependant de sa contenance. Elle me rappelait les brebis imbéciles qui s’agitent au milieu des buissons, et, sans sentir les ronces, laissent cependant un flocon de laine à chacune. — (Jean Giraudoux, Provinciales, Grasset, 1922, réédition Le Livre de Poche, page 47)
- Zaheira sentait grandir son antipathie pour elle. Elle sentait aussi que la jeune femme n’était pas aimée dans la maison […] — (Out-el-Kouloub, Zaheira, dans « Trois contes de l’Amour et de la Mort », Édition Corrêa, 1940)
- (En particulier) Action qui résulte de l’utilisation de son odorat.
- Je sens une odeur bizarre tout à coup.
- (En particulier) Action qui résulte de l’utilisation du toucher.
- J’ai senti sa main sur mon épaule.
- (Par extension) (Pronominal) Avoir une impression, ressentir.
- Je ne me sens pas bien aujourd’hui.
- Rêvé-je ? Est-ce que je sommeille ? Ai-je l’esprit troublé par des transports puissants ?Ne sens-je pas bien que je veille ?Ne suis-je pas dans mon bon sens ? — (source à préciser)
- Être ému, touché, affecté de quelque chose d’extérieur.
- Il ne sent point les affronts.
- Je sens toute l’horreur de votre situation.
- Sentir la poésie, la musique, etc., en être ému, touché.
- Avoir un sentiment, aimer, être disposé à aimer.
- Je ne sens rien pour elle.
- Ce que je sens pour lui ne saurait s’exprimer.
- Discerner, connaître directement, par intuition.
- Zaheira sentait grandir son antipathie pour elle. Elle sentait aussi que la jeune femme n’était pas aimée dans la maison […] — (Out-el-Kouloub, Zaheira, dans « Trois contes de l’Amour et de la Mort », Édition Corrêa, 1940)
- Les affaires de banque je n'y comprends peut-être pas grand-chose, mais les mauvais coups, je les sens et je dis que cette affaire n'est pas catholique. — (Jacqueline Mirande, Étranger, d'où viens-tu ?, Éditions Casterman, 1974, chapitre 2)
- Je ne me sentais pas la force de lui en dire davantage.
- Sentir de loin, découvrir, prévoir les choses de loin.
- Flairer.
- Sentir une tubéreuse.
- (Sens figuré) (Familier) Avec la négation, avoir de la répugnance, de l’aversion.
- Trop heureux de ne pas recevoir mon beau-père et son fils qui, entre nous, ne peuvent pas me sentir. — (Jo Barnais, Mort aux ténors, chapitre XI, Série noire, Gallimard, 1956, page 101)
- Exhaler, répandre une certaine odeur.
- Il a eu la vie plus belle que ceux qui sentent, jusqu’à leur mort, l’odeur des ministères, le moisi des commandes. — (Jules Vallès, Courbet, dans Le Réveil, 6 janvier 1878)
- Les oignons de l’Église, ça devait être, sans doute, pour le général, les sacristies sentant le moisi, les nonciatures, les pastorales d'ensemble, et tout notre bazar extérieur. — (Guy Gilbert, La Rue est mon église, Stock, 1980)
- S’emploie absolument dans cette acception avec les mots bon, mauvais, fort, etc.
- Cela sent bon.
- Cette chose sent mauvais.
- Ce poisson sent fort.
- Exhaler une mauvaise odeur, puer.
- Cette viande commence à sentir.
- Ça pue, ça sent.
- Avoir du goût, de la saveur, en parlant d’un aliment ou d’une boisson.
- Cette soupe ne sent rien.
- Ce vin sent la framboise, sent le fût, le terroir.
- Ce cidre sent le moisi.
- (Sens figuré) Avoir le caractère, les manières, l’air, l’apparence de.
- Sentir le terroir se dit de même des ouvrages de l’esprit, quand ils ont le caractère qu’on attribue au pays d’où l’auteur est, où il a vécu.
- [À Gravesend], les rues plus étroites que larges, et bâties en brique, étaient encombrées sur plusieurs points d’une population qui sentait son marin d’une lieue à la ronde. — (François-Xavier Garneau, Voyage en Angleterre et en France dans les années 1831, 1832 et 1833, 1855)
- — La petite aurait pu nous prévenir qu'elle allait à Segré !Puis coupée en deux par une quinte, elle s'était réfugiée dans l'ombre et Marthe n'avait plus trouvé que moi devant elle pour souffler :— Ça sent le galant ! — (Hervé Bazin, Cri de la chouette, Grasset, 1972, réédition Le Livre de Poche, page 233)
- (En particulier) à propos du climat.
- Un petit vent sec les saisit. Un de ces vents froids d'été, qui sentent déjà l'automne. — (Guy de Maupassant, Une Vie, 1883, p. 59)
- Dehors, il faisait presque nuit, sans doute à cause des nuages d'un gris jaune qui sentait la neige. — (Jacques Decrest, Six bras en l'air, 1954)
- (Pronominal) Connaître, percevoir en quel état, en quelle disposition on est.
- Il y a présentement ce qu’on appelle une crise dans le monde. […] Cette crise est arrivée au moment même où le monde se sentait de nouveau prospère et confiant […] — (Paul Nizan, Les Chiens de garde, 1932)
- Des chut ! s’élevèrent aussitôt, mais les deux acrobates avaient compris l’allusion et ils se sentirent mal à l’aise. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
- Vous vous sentez rebelle. — (journal Sud-Ouest, édition Charente-Maritime / Charente, 13 août 2022, page 36)
- Et l’estomac lesté, tonifiés par quelques verres de thé bouillant, nous nous sentons prêts pour une nouvelle étape, quelle qu'elle soit. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 41)
- Il ne se sent pas de joie, il ne se sent pas d’aise : il est si pénétré de sa joie qu’elle lui ôte tout autre sentiment.
- Se sentir de quelque chose : sentir, éprouver quelque chose.
- Se sentir de quelque mal, de quelque bien : En avoir quelque reste.
- – Est-ce qu’elle a beaucoup souffert ? […]« Non, elle ne s’est guère sentie. C’est une attaque qui l’a prise. — (Marcel Arland, Terre natale, 1938, réédition Le Livre de Poche, page 85)
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enlaidir
- Rendre laid.
- […]; c'est sur cette même place où son union avec Marie-Antoinette d'Autriche fut célébrée par une fête qu’enlaidirent des présages sinistres. — (Christophe Félix L. Ventre de la Touloubre, Éloge historique et funèbre de Louis XVI, roi de France et de Navarre, à Paris, chez Lebègue, chez Crapart, chez Petit & chez Plancher, avril 1814, page 293)
- Alors que Denny se demandait comment Mitch avait pu lui mettre le grappin dessus, elle découvrit qui se tenait sur son perron et ses traits s’enlaidirent aussitôt d'une expression mauvaise. — (James Patterson, Tirs croisés, J.-C. Lattès, 2014, § 60)
- Le soudain tutoiement, la violence des mots, enlaidissent Hugues aussitôt. Ce n'est plus qu'un petit voyou, plein de haine. — (Laure Angélis, Le lys écarlate, Editions Pierre Téqui, 1998, page 130)
- Telle fut la légende de sainte Énimie, fille de Clotaire II et sœur de Dagobert : Sollicitée au mariage, bien qu'ayant fait vœu de chasteté, cette fervente Mérovingienne avait prié Dieu de l’enlaidir pour écarter les prétendants. Dieu l'exauça : une lèpre horrible dévora son corps, rongea son visage. — (Louis Barron, Le Nouveau Voyage de France, Tours : chez Alfred Mame & fils, 1899, p. 164)
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désengourdir
- Faire s’arrêter l’engourdissement de, réveiller.
- Il parlait avec netteté. Son esprit se désengourdissait. Lentement, la machine à raisonner s’était mise en branle et elle ne s’arrêtait plus. — (François Mauriac, Le Nœud de vipères, Grasset, 1933, réédition Le Livre de Poche, page 115)
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éblouir
- Frapper la vue par un éclat très vif que les yeux ne peuvent soutenir.
- …à 1 heure du matin, je pénétrais dans le port de Colon. Entre les deux jetées j'étais ébloui par de nombreuses lumières et j'évitais de justesse un vapeur qui sortait. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
- (Absolument) — L’éclat des diamants éblouit. - La neige, la blancheur de la neige éblouit.
- (Sens figuré) Toucher la vue par quelque chose de remarquable.
- Je suis incapable de rassembler deux idées ; votre vue m’a ébloui. Je ne pense plus, j’admire. — (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, volume I, chapitre IV)
- (Sens figuré) Surprendre par quelque chose de vif, de brillant ou de spécieux.
- Sur deux pages, la spécialiste internationale du jupon nous éblouit de son savoir encyclopédique et de son sabir savant. — (François-Xavier Ajavon, Comment se libérer de ce foutu... Libé !, sur RING : News, culture & société (www.surlering.com), le 27 mars 2010)
- (Par extension) Fasciner ; séduire.
- Je ne me laisse pas éblouir par les bobards : je suis pour les actes, moi, mon cher monsieur. — (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
- Les grandeurs l’ont ébloui.
- Être ébloui de l’éclat des richesses, par les richesses.
- Les promesses qu’on lui a faites l’ont ébloui.
- Il est tout ébloui de sa fortune.
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venir
- Se rendre sur le lieu où se trouve celui qui parle ou dont on parle.
- venez ici, mon enfant. — (1854, Gustave Chouquet, Easy Conversations in French, page 9)
- Il serait bon encore d’invoquer la protection du grand thaumaturge vers qui des milliers et des milliers de pèlerins venaient de toutes les provinces, de toutes les nations. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- Un léger souffle l’avertissait de ces présences. Geisha le comparait à ces vagues vents coulis traversant certaines pièces bien closes sans qu’on puisse découvrir d’où ils viennent. — (Francis Carco, Brumes, Éditions Albin Michel, Paris, 1935, page 53)
- Le pain était arrivé, non sans peine et sans perte : en venant de Grandpré, où se trouvait la boulangerie, plusieurs chariots étaient restés embourbés, d’autres étaient tombés dans les mains de l’ennemi ; […]. — (Johann Wolfgang von Goethe, Campagne de France, 1822 ; traduction française de Jacques Porchat, Paris : Hachette, 1889, page 79)
- L’empressement des envoyés des puissances pour venir adresser leurs félicitations à la cour des Tuileries avait été extrême. — (Albert Mansfeld, Napoléon III, Paris, 1861, volume 2, page 301)
- S’étendre jusqu’à un point précis, atteindre une limite.
- La marée vient jusqu’à la falaise.
- Votre fils me vient à l’épaule.
- Survenir, arriver, se produire inopinément ou fortuitement.
- Le vent vient brutalement.
- Un malheur ne vient jamais seul.
- Se déplacer en sens inverse, quand celui qui parle invite un autre à l’accompagner.
- Nous allons nous promener, venez avec nous.
- Parvenir à la connaissance de quelqu’un.
- Cette rumeur est venue jusqu’ici.
- Il me vint à l’esprit de lui faire cette proposition.
- Ce goût lui est venu naturellement.
- Arriver par succession, échoir.
- Les biens qui viennent du côté du père, de la mère.
- Succéder.
- Le printemps vient après l’hiver.
- Un jour viendra ou vous perdrez tout.
- Provenir de ; trouver son origine dans.
- Les produits viennent surtout naturellement des grandes régions de l’industrie textile : Mulhouse pour les tissus de coton et la mercerie, le Nord pour les lainages, Troyes pour la bonneterie. — (Jean Pierre Fruit, Vexin normand ou Vexin parisien?: Contribution à l'étude géographique de l’espace rural, Presse Universitaires de France, 1974, page 158)
- Ce mot vient du latin. — Mon aversion pour les chiens vient d’une vieille morsure.
- Naître → voir venir au monde.
- Cet enfant est venu à terme.
- Pousser ; croître ; être produit.
- Le métis ayant le salvelin pour mère et la truite pour père et vice versa est également d’un développement remarquable et vient dans les eaux moins profondes que celles qu’exige le premier. — (Jean-Pierre Joseph Koltz, Traité de Pisciculture pratique, 4e édition revue & augmentée, Paris : G. Masson, 1883, page 105)
- Les arbres n’y viennent pas, il est vrai, si ce n’est dans les jardins abrités; mais c’est moins à cause du froid excessif qu’à cause des grands vents qui soufflent constamment de la mer. — (Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, Paris : E. Plon & Cie, 1883, page 36)
- De même le chasseur, quand il intervint pour guider les migrations naturelles des troupeaux, qu’il se contentait au début de suivre, devint un pasteur ; puis éleveur, quand il fit venir artificiellement, « agriculturalement », une partie du fourrage. — (René Dumont, Voyages en France d’un agronome, Librairie de Médicis, 1951, note no 1 page 13)
- Semi-auxiliaire du passé récent. → voir venir de.
- Et ce qu’il y a de certain, c’est que l’Esprit que nous venons de voir chez les idolâtres pythoniser la statue, la matière inerte et l’animal, c’est-à-dire les médiums de pierre, de bois ou de chair vive, communique à chacun d’eux une partie de ses propres facultés, sa vie, son intelligence, sa science et son mouvement au sein de l’air, où il règne en prince ; principes aeris hujus […] — (Roger Gougenot des Mousseaux, Les hauts phénomènes de la magie, 1864)
- Si l'un des pèlerins venait à mourir sur le bateau, le capitaine devrait ne point pratiquer aussitôt l’immersion, mais bien atterrir quelque part et faire ensevelir le défunt dans un cimetière. — (« Pèlerinage en Terre Sainte au temps jadis », dans Jérusalem, tome 4, 1911, page 368)
- Forme impersonnelle, voir aussi revenir.
- Entre plage et campagne, la vie est ici si douce et la nourriture si variée et délicieuse que l’envie d’aller visiter les autres régions ou sites touristiques, de Messine à Agrigente, ne nous vient pas. — (Abdourahman Waberi, « En Sicile, l’été, je rencontre des migrants qui me ressemblent trait pour trait », Le Monde. Mis en ligne le 18 août 2019)
- Il me vient une idée !
- Il vient un moment où il faut savoir faire preuve de tempérance.
- (Intransitif) Jouir.
- Tandis que l’un haletait : « Encore » d’une voix faussement féminine, l’autre cria un « Je viens ! » qui me plaqua contre le mur. — (Gérard Mordillat, Vive la Sociale !, 1981, page 81)
- Alors, il ne put plus se retenir, venant en elle en de longs spasmes douloureux. — (Philippe Morvan, Ours, Calmann-Lévy, 2018)
- Il s’enfonça dans le sillon humide, et profond comme un fleuve millénaire, et il se mit à bouger en elle. Lentement au début, puis accélérant au rythme de leurs souffles mêlés, courts et saccadés. Il vint en hurlant, impatient. — (Philippe Morvan, Les Fils du Ciel, Calmann-Lévy, 2021)
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affermir
- Rendre stable.
- […]; le sol s'affaisse en s’asséchant. Pour l’affermir, il faut d'abord brûler les choins, massettes, roseaux, et, pour cela, tenir le marais le plus à sec possible, […]. — (François Rozier, Cours complet d’agriculture ou Dictionnaire universel d’agriculture, tome 11, 1805, page 480)
- Il y eut un silence pendant lequel l’homme affermit son lorgnon, fouilla dans la poche intérieure de sa veste et en retira son passeport. — (Julien Green, Le voyageur sur la terre, 1927, Le Livre de Poche, page 227)
- Rendre consistant.
- Affermir sa voix.
- La gelée affermit les chemins.
- Les chemins s’affermiront bientôt.
- Des piqûres propres à affermir les gencives.
- Ce poisson s’est affermi en cuisant. Dans ce sens on dit plus souvent « raffermir ».
- (Sens figuré) Rendre plus assuré, plus difficile à ébranler.
- Le noyau d’une kabila est constitué par des bonda reliées entre elles : leur relation se fonde sur la parenté et un lien qui s’est affermi au fil du temps. — (Jan Jansen, Épopée, histoire, société : le cas de Soundjata: Mali et Guinée, Karthala, 2001, page 73)
- Nous devons nous affermir mutuellement. — (Timothy Radcliffe, Que votre joie soit parfaite, 2002)
- Ce mot d’« ami » venant d’un homme d’expérience affermissait mon courage. — (Stefan Zweig, traduit par Alzir Hella (2002), La pitié dangereuse, Grasset, Paris, 1939, page 297)
- (Droit) Rendre ferme ce qui était optionnel ou conditionnel.
- Le marché doit comporter une tranche ferme et une ou plusieurs tranches conditionnelles, que le pouvoir adjudicateur peut ou non affermir, chaque tranche devant former un ensemble cohérent. — (Direction des affaires juridiques, Les marchés à tranches conditionnelles, site economie.gouv.fr, consulté le 19 juin 2020)
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enforcir
- Rendre plus fort.
- La bonne nourriture a enforci ce cheval.
- (Intransitif) Devenir plus fort.
- Le grand air a fait du bien à cet enfant, il a beaucoup enforci.
- (Pronominal) Devenir plus fort.
- Cet enfant s'enforcit au grand air.
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gauchir
- Détourner tant soit peu le corps pour éviter quelque coup.
- Il aurait été blessé de ce coup, s’il n’eût un peu gauchi.
- (Sens figuré) (Familier) Ne pas agir ou ne pas parler avec franchise.
- On n’aime point à traiter avec les gens qui gauchissent dans les affaires.
- Au lieu de me répondre nettement, il a gauchi.
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cinétir
- Procédé d’entraînement au tir pour la chasse par lequel on tire sur un écran projetant des scènes de chasse filmées en conditions réelles.
- Calvet est en outre un véritable inventeur qui mit au point le cinétir consistant à projeter sur une cible des images que le tireur s’entraîne à atteindre. — (Françoise Lemaire, Établissement cinématographique et photographique des armées (France), Les films militaires français de la première guerre mondiale: catalogue des films muets d’actualité réalisés par le Service cinématographique de l’Armée, 1997)
- Local permettant de s’adonner à cette activité.
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démolir
- Abattre un bâtiment, une construction.
- La veille du jour où il arrêta Eugène sur le cours Sauvaire, il avait publié, dans l’Indépendant, un article terrible sur les menées du clergé, en réponse à un entrefilet de Vuillet, qui accusait les républicains de vouloir démolir les églises. — (Émile Zola, La Fortune des Rougon, G. Charpentier, Paris, 1871, ch. III ; réédition 1879, p. 99)
- L’église fut démolie pendant le dernier siècle ; elle était de construction romane. — (Eugène Viollet-le-Duc, La Cité de Carcassonne, 1888)
- Après le « mur murant » de 1786, les fortifications de 1840 ont été démolies pierre par pierre, et la terre de leurs glacis à servi à combler les fossés de défense dont on l'avait tirée. — (Jean Valmy-Baysse, La curieuse aventure des boulevards extérieurs, Éditions Albin-Michel, 1950, p.243)
- Nous étions trop grands, nous dis-tu, pour démolir des Rubik's Cubes et nous débarrasser de queues de cheval dans les toilettes et tu en avais plein le dos de tout ça – de nous. — (Siri Hustvedt, Un monde flamboyant, traduit de l'américain par Christine Le Bœuf, Actes Sud, 2014)
- Détruire le crédit, le respect ou la réputation.
- Le maquignon de bas étage […] refait une jeunesse, farde, corrige, embellit ; mais avec un peu d’attention on peut démolir l’échafaudage, et mettre à nu les défauts que l’on voulait cacher. — (Gabriel Maury, Des ruses employées dans le commerce des solipèdes, Jules Pailhès, 1877)
- Démolir une réputation.
- (Échecs) Démontrer qu'un problème d'échecs est insoluble dans la configuration proposée par le problémiste.
- Mais démoli par 1. Th3!. Une correction facile consiste à ajouter un Pbh3. — (Claude Wiedenhof, « Le Coin du problème », Europe Échecs no383, novembre 1990, p. 66)
- (Sens figuré) Dégrader la santé ou l'entrain.
- – C'est de jouer au 421 avec toi qui me démolit. Dis, tu va les jeter, ces dés ?... — (Pierre Lucas, Police des mœurs, n°61 : Les tueuses, Vauvenargues, 2014, chap.20)
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
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rapointir
- (Serrurerie) Refaire une pointe émoussée ou cassée.
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kéfir
- Boisson issue de la fermentation du lait ou de jus de fruits sucrés.
- On peut aussi ajouter de la poudre de lait sec dans les farines maltées ou utiliser kéfirs et yoghourths en cas de troubles intestinaux. — (Paul Chêne, Régimes et santé, Presses universitaires de France, 1941, page 49)
- Le Dr. Kühne (Wiesbaden) fait connaître le kéfir, liquide alimentaire analogue au koumys. Le kéfir peut être fabriqué avec le lait de vache ; son goût et son arôme sont agréables, ce qui n’est pas le cas du koumys ; sa fabrication est plus simple et moins coûteuse que celle de ce dernier liquide. Il entre ensuite dans d’assez longs développements sur le mode de préparation du kéfir. — (Mœller, Compte-rendu du 3e congrès de médecine interne à Berlin (21 au 24 avril 1884, Suite), Revue médicale, Louvain, 1884, pp. 363–372)
- Le kéfir est un lait crémeux et mousseux, alcoolisé et acidifié, non coagulé, originaire du Caucase et que l’on trouve en Asie. C’est l’exemple d’une préparation fabriquée partout dans le monde. Il est produit par une association de bactéries lactiques, de bactéries acétiques et de levures présentes dans le grain de képhir, qui produit une fermentation principalement lactique et faiblement alcoolique… Il stimule fortement le système immunitaire… — (Meyer, C., Denis, J.-P. ed. sci., Élevage de la vache laitière en zone tropicale, 314 p., page 280, 1999, Montpellier, Cirad, Collection Techniques)
- À grands coups de verres de kéfirIvres de joie et sans l'savoirOn reprenait Mers el-Kebir — (Hubert-Félix Thiéfaine, La ruelle des morts, 2011)
- Grain de micro-organismes servant à ensemencer cette boisson.
- L’autre type de Kéfir : Le kéfir d’eau est un grain translucide. Il permet de fabriquer une boisson fermentée et riche en pro-biotiques. — (Jemangevivant.com, Articles sur le kéfir d’eau, Blog sur l’alimentation vivante, 2013)
- Le premier des SCOBY connus est peut être le kéfir, dans lequel plus d'une trentaine de variétés de microbes et de levures on sécrété des polysaccharides formant des grains, qui se maintiennent ensemble et se reproduisent à l'identique. — (Marie-Claire Frédéric, Je mange des aliments fermentés, et ça me fait du bien !, Collection Marabout, Éditions Hachette 2016)
- Prenez 1 litre d’eau (pauvre en chlore de préférence), ajoutez 20 grammes de sucre, 1 figue séchée (ou un abricot, ou un pruneau, ou des raisins secs), 2-3 rondelles de citron et 20 grammes de "grains" de kéfir… — (Kéfir : la vérité sous ferment, La Recherche, 22 mai 2022)
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resservir
- (Transitif) Servir (quelque chose) à nouveau.
- Le Père resservit le punch. — (Jypé Carraud, Tim-Tim-Bois-Sec, éditions Payot et Rivages, 1996, collection Rivages/Mystère, page 108)
- Le caviar, pourtant délectable, n'eut pas la vertu de dérider mon homme. J'eus beau lui en faire resservir et inviter le sommelier à ne jamais laisser les verres vides. — (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
- (Intransitif) Servir à nouveau, être à nouveau utilisé.
- Ne jette pas cet emballage, il pourra resservir.
- (Pronominal) Reprendre (de la nourriture ou de la boisson).
- Il se resservit des légumes, reposa son assiette, s’essuya la bouche d'un grand revers de serviette et se tourna vers le photographe tout en saisissant son verre. — (Didier Cornaille, Le vol de la buse)
- La femme du couple usé buvait, et chaque fois qu’elle se resservait un verre, toute la salle éclatait de rire. — (Christine Angot, Les Désaxés, éditions Stock)
- Elle se resservit et ne laissa rien dans son assiette. — (Éric Neuhoff, La Petite Française, Albin Michel, 1997, page 67)
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partir
- (Vieilli) Diviser en plusieurs parts. On ne l’emploie plus, en ce sens, que dans cette phrase :
- Avoir maille à partir avec quelqu’un : Avoir avec lui quelque démêlé. → voir maille
- Tirer son origine, avoir son commencement, avoir pour point de départ.
- Et pourquoi au seul endroit où ça aurait été intéressant que ça gonfle et que ça déchire les vêtements, ça ne marche pas ? Ça part de trop petit ? — (Maëster, Sœur Marie-Thérèse des Batignolles, La Guère Sainte, Drugstore, 2008, ISBN 978-2226175601)
- Tous les nerfs partent du cerveau.
- Toutes les artères partent du cœur.
- C’est de cette montagne que part la source du fleuve.
- Il est parti de rien : Il est d’une basse origine.
- Émaner.
- Ainsi, Constantin V, successeur de Léon III, en partant des mêmes principes christologiques que les iconophiles, arrive à des conclusions opposées aux leurs. — (Carole Talon-Hugon, Une histoire personnelle et philosophique des arts : Moyen Âge et Renaissance, Presses Universitaires de France, 2014)
- Ce conseil ne part pas de lui.
- Cet avis est parti de bon lieu.
- Cela part d’un bon naturel.
- Cela part d’un mauvais principe.
- Partant de là, je conclus que…
- Quitter un lieu pour un autre.
- Partir ! Il y avait dans ce seul mot partir un avenir plein de promesses. Non, non, c'était impossible cet abandon. Elle le quitterait, elle le lâcherait, elle, qui l'avait fait heureux [...]! — (Rodolphe Girard, Marie Calumet, Montréal, 1904, chapitre XVI)
- En partant de la place Drouaise, on arrivait à un petit pont, là où se réunissaient les deux bras de l’Eure […] — (Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale, Plon-Nourrit, 1915)
- Quelques jeunes clubmen, dont l’imagination aventureuse s’était enflammée de patriotisme, s’entassèrent dans cinq ou six automobiles et partirent clandestinement pour Beacon Hill. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 234 de l’édition de 1921)
- Jim et Jimmy, qui devaient débuter le surlendemain à Genève, avaient craint qu’on ne les empêchât de partir. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
- Chaque matin à heure fixe, avant de refermer derrière lui la porte d’entrée, mon père disait à la cantonade : « Je suis parti ». Pas « je pars », mais « Je suis parti »… comme s’il craignait d’être retenu, comme s’il voulait être déjà loin d’ici, là-bas, dans une autre vie… — (Nathalie Sarraute, Enfance, Gallimard, 1983, collection Folio, page 165)
- Quand je pars, je m’accroche à la joie anticipée du retour. Je me redis ce mot de Talleyrand à Louis XVIII. Napoléon venait de débarquer en France et remontait irrésistiblement vers Paris. Talleyrand dit au roi : « Sire, si vous voulez revenir, il faut partir ! » — (Michel Tournier, Journal extime, 2002, Gallimard, collection Folio, pages 204-205)
- L’Afrique du Sud, avec la fin de l’apartheid a vu ainsi affluer des migrants venus du Mozambique, de Zambie ou d’Angola quand les Afrikaners partaient vers l’Australie ou l’Amérique. — (Christian Pradeau et Jean-François Malterre, Migrations et territoires, dans Les cahiers d'Outre-Mer n° 234/volume 59, Presses Universitaires de Bordeaux, 2006)
- La nuit, il réparait son vieux fourgon qui pissait l’huile de partout, puis il partait avant le lever du jour pour Rungis. — (Margot D. Marguerite, La vieille dame qui ne voulait pas mourir avant de l'avoir refait, La Manufacture de livres - 12/21, 2017)
- Se mettre à courir et, en parlant des animaux, des oiseaux, prendre sa course, s’envoler.
- Au moindre signe, il part comme l’éclair.
- Dès que le signal a été donné, il est parti comme un trait.
- Le chien a fait partir la perdrix.
- Sortir avec impétuosité.
- Le bouchon est parti tout seul. (Sens figuré)
- Ce mot est parti plus vite que je n’aurais voulu.
- Commencer ; démarrer ; Se mettre à fonctionner.
- La rue de la République, à Nouméa, partait d’une jetée de bois sur la mer et gagnait, après le palais blanc du gouverneur, une autre rue, que des maisons […] flanquaient à droite. — (Francis Carco, Maman Petitdoigt, La Revue de Paris, 1920)
- Le moteur ne part pas.
- Bush l’avait annoncé depuis longtemps : il partirait en guerre quand bien même devrait-il être tout seul. — (Pour un autre monde ; Un autre chemin, motion pour le congrès socialiste de Dijon du 16 au 18 mai 2003)
- Ceci explique qu'une pente déjà skiée sans encombre puisse partir en avalanche au passage du skieur suivant. — (G. Chambon, S. Morin & D. Goetz, « Le déclenchement des avalanches : une histoire de forces » , dans Les risques naturels en montagne, coordonné par Florence Naaim-Bouvet & Didier Richard, Éditions Quæ, 2015, page 85)
- Les violons ne sont pas partis en mesure.
- Les chœurs sont partis en retard.
- Partir d’un éclat de rire, d’un grand éclat de rire : Rire tout à coup avec éclat.
- Partir à rire, à crier, à pleurer : Commencer à rire, à crier, à pleurer.
- Julien partit à rire :– Ça devait être drôle ! — (Richard Jorif, Le Burelain, éditions François Bourin, 1989, page 202)
- Cela la fait partir d'un rire sans joie... — (Sandrine Collette, Ces orages-là, J-C Lattès, 2021)
- Il partit d’un rire tonitruant et Morange préféra ignorer ce que le Norvégien sous-entendait, ou même s’il sous-entendait quelque chose. — (Philippe Morvan, Ours, Calmann-Lévy, 2018)
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amincir
- Rendre plus mince.
- Amincir une pièce de bois.
- Cette lame s’est amincie en passant au laminoir.
- Abattre une arête, tailler un surplus, biseauter un rebord, amincir localement représentent autant d’actions propres aux percussions de ce type. — (Jean-Claude Dupont, Jacques Mathieu, Les Métiers du cuir, 1981)
- Faire paraître plus mince.
- Un vêtement qui amincit la taille.
- Le noir amincit.
- (Pronominal) Devenir plus mince.
- La Thève bruissait de nouveau parmi les grès et les cailloux, s'amincissant au voisinage de sa source, où elle repose dans les prés, formant un petit lac au milieu des glaïeuls et des iris. — (Gérard de Nerval, Les Filles du feu, Sylvie, 1854)
- Ses lèvres serrées s’amincissaient déjà sous le doigt de la mort. — (Émile Zola, La Fortune des Rougon, 1871)
- Ses souliers particulièrement s’étaient si bien amincis que la semelle fléchissait sous le doigt quand elle la tâtait : il n’était pas difficile de calculer le moment où elle se détacherait de l’empeigne. — (Hector Malot, En famille, 1893)
- L'exposition en adret provoque la disparition du pergélisol et celui-ci s'y réduit comme une peau de chagrin et s’amincit. — (Jean-Noël Salomon & Marian Pulina, Les karsts des régions climatiques extrêmes, Presses universitaires de Bordeaux, 2005, page 59)
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invertir
- (Didactique) Renverser symétriquement ; inverser.
- Invertir le sens d’un courant électrique.
- Le passage du temps invertit d’ailleurs nos rapports. J’ai plus de deux fois l’âge qu’elle [sa mère] avait ce 18 juin 1903, et me penche vers elle comme vers une fille que j’essayerais de mon mieux de comprendre sans y réussir tout à fait. — (Marguerite Yourcenar, Souvenirs pieux, 1974, collection Folio, page 67)
- (Biochimie) (Vieilli) Hydrolyser de façon à inverser le pouvoir rotatoire, en parlant d'un glucide.
- Les disaccharides sont invertis par les ferments invertissants, les monoses résultants subissent alors la fermentation alcoolique. — (Récents progrès dans la chimie des sucres, dans Le Moniteur scientifique du docteur Quesneville: journal des sciences pures et appliquées, 1911, volumes 74-75, page 224)
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honnir
- Blâmer quelqu’un en lui faisant honte, en le vouant au mépris public.
- Il fera certainement de bons ouvrages, moyennant quoi il mourra de faim, sera honni et persécuté ; mais il faut que chacun remplisse sa destinée. — (Voltaire, Lettre à Monsieur de Cideville, Ferney, 31 auguste 1765, dans Œuvres complètes de Voltaire : Correspondance, Paris, Lefebvre & Cie, 1830, volume 10, page 29)
- Elle honnit le carton-pâte et l’ornement en staff, l’orviétan des charlatans littéraires, le tarabiscotage des épithètes, qui sont trop souvent l’essentiel d’un livre consacré aux splendeurs factices d’un climat africain. — (Pierre Mannoni, Les Français d’Algérie : Vie, Mœurs, Mentalité, 1993)
- Je ne vomirai pas sur les chaussures de l'ancêtre que je honnis d'avoir voulu me faire valser. — (Wendy Delorme, Insurrections en territoire sexuel, éditions Au diable Vauvert, 2009, page 140)
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dépérir
- S’affaiblir graduellement jusqu’à l’anéantissement total.
- La langue est dure, déformée et relevée à la pointe : c'est la « langue de bois » des paysans allemands. La mastication est difficile, la salive n'est plus retenue dans la bouche et l’animal dépérit considérablement. — (J. Cruzel & François Peuch, Traité pratique des maladies de l'espèce bovine, Éditions Asselin et Houzeau, 1892, page 104)
- L’enfant dépérissait, la mère et la grand-mère se dévoraient d’inquiétude. — (Out-el-Kouloub, Zaheira, dans « Trois contes de l'Amour et de la Mort », 1940)
- (Par hyperbole) — Si une semaine s'écoulait sans escapade, on le voyait s'ennuyer, dépérir et fureter dans le logis pour trouver une issue. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
- (Sens figuré) Se détériorer graduellement jusqu’à la ruine totale.
- […], depuis la Seconde Guerre mondiale, les nations d'Europe occidentale ont laissé dépérir leur industrie charbonnière, tant il était facile de se procurer, en abondance et à bas prix, le pétrole du Proche et du Moyen-Orient. — (Panayiotis Jerasimof Vatikiotis, L’Islam et l’État, 1987, traduction d’Odette Guitard, 1992, p.178)
- (Droit) Les effets de la succession dépérissent. - Il ne faut pas laisser dépérir les biens de l’absent.
- (Droit) Devenir plus faible avec le temps.
- Les preuves dépérissent par la longueur du temps.
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ragaillardir
- (Familier) Redonner de la gaieté, de l’entrain.
- Germain, que la bonne humeur de son maître ragaillardissait, faisait son service d'un pas plus léger. — (Paul et Victor Margueritte, Les tronçons du glaive, 1900)
- L’air nouveau, les plaisirs du voyage te ragaillardiront. — (Paul Lafargue, Pie IX au Paradis, 1890)
- Et ce pauvre hère, ragaillardi lui aussi par le thé et la bonne chère, traduit alors la reconnaissance de son estomac repu par un concert qui porte la satisfaction générale à son comble. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 32)
- Comme si tout le Québec avait écouté la suggestion du maire Régis Labeaume qui veut éclairer les nuits pour ragaillardir la population blasée du confinement, les décorations de Noël sont apparues immédiatement après l’Halloween un peu partout dans nos villes. — (Gilles Proulx, Le Noël des « cassés », Le Journal de Montréal, 5 novembre 2020)
- Redevenir gaillard, solide, vaillant, puissant ; se renforcer.
- Le soleil s’était également ragaillardi, la chaleur devenait déjà telle, dans la salle, qu’il fallait parfois clore à demi les volets. — (Émile Zola, Le Docteur Pascal, G. Charpentier, 1893, chapitre VI)
- Ragaillardi, son chef parlementaire Gabriel Nadeau-Dubois prendra encore plus plaisir à reprendre son rôle de «vrai» chef de l’opposition. — (Josée Legault, La victoire de QS est un cadeau du ciel, Le Journal de Québec, 15 mars 2023)
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récrire
- Variante de réécrire.
- S’appuyant sur les résultats acquis ces quarante dernières années par cette archéologie de sauvetage, il récrit l’histoire de France. — (É. Crubézy, Le livre du mois, La Recherche, juillet-août 2012)
- On n'a rien inventé, et je ne sais pas si on peut récrire l'histoire, réinventer des scénarii inscrits dans le cœur humain depuis toujours. — (Wendy Delorme, La mère, la sainte et la putain, Au diable vauvert, 2012, page 84)
- Parce qu’il ne traduisait pas, il récrivait. Parfois c’était mieux que l’original. — (Réjean Tremblay, Les droits de Bobby Orr, dans Le journal de Montréal, 3 novembre 2020)
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ramollir
- Amollir, rendre mou et maniable.
- J’haïssais la St-Valentin, jusqu’à cette année. Je ne sais pas si c’est la pandémie qui m’a fait ramollir le cœur ou si c’est le manque de chaleur humaine qui me fait soudainement avoir le goût de passer une soirée digne d’une finale de télé-réalité, mais j’ai vraiment hâte à dimanche. — (Geneviève Pettersen, Je hais la St-Valentin, mais pas cette année, Le Journal de Québec, 12 février 2021)
- La chaleur ramollit la cire.
- Les pluies ramollissent la terre.
- La cire se ramollit dès qu’on l’approche d’une flamme.
- Dans certaines maladies les os se ramollissent, le cerveau se ramollit.
- (Fauconnerie) Redresser son pennage avec une éponge trempée, en parlant d'un oiseau.
- (Pronominal) (Sens figuré) (Familier) Perdre peu à peu ses facultés mentales.
- (voix passive) Avoir perdu ses facultés mentales.
- Il est complètement ramolli.
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appointir
- Tailler en pointe.
- Appointir des aiguilles.
- (Sens figuré) Précipitamment elle tire son mouchoir, frotte sa joue et fait deux petits pas en tendant sa figure appointie. — (Léon Frapié, La conquête de Rose, dans Les contes de la maternelle, éditions Self, 1945, page 14)
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.