Dictionnaire des rimes
Les rimes en : boulette
Que signifie "boulette" ?
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- Petite boule de cire, de papier, de mie de pain, etc.
- Pendant tout le cours, ces deux écoliers se sont lancé des boulettes de pain à la figure.
- Il en arracha un peu de mie pour faire une boulette et la lança railleusement par le vasistas d’une fenêtre sur laquelle il s’appuyait. — (Honoré de Balzac, Le Colonel Chabert, 1844)
- Le sénateur Loyer roulait dans ses doigts des boulettes de mie de pain. Antique habitué des brasseries, c’est en pétrissant des miettes ou en taillant des bouchons qu’il trouvait des idées. Il leva sa face couperosée d’où pendait une barbe sale. — (Anatole France, Le Lys rouge, 1894, réédition Le Livre de Poche, page 325)
- (En particulier) Boulette de haschich.
- Il m’a fallu deux heures pour trouver ma bouletteElle était tombée dans le fond de ma chaussette — (Billy Ze Kick et les Gamins en Folie, OCB sur l’album Billy Ze Kick et les Gamins en Folie, 1993)
- Je suis bien dans la rueJe suis bien dans ma têteEt dans mes sweat-shirts et mes pullsJe n’ai plus d’trou d’boulette — (Stupeflip, Je fume pu d’shit sur l’album Stupeflip, 2003)
- (Cuisine) Petite boule de pâte ou de chair hachée.
- Ah ! Quelques aubergines farcies bien dorées ! soupirait-il en s’éventant, une bonne tranche de ménina, un monumental couscous aux boulettes, une pyramide de bricks toutes chaudes avec une larmichette de citron !… — (Claude Kayat, La synagogue de Sfax, 2006, page 69)
- Un petit roquet, assis sur le perron de la pharmacie, aboyait avec tant d’insistance, que chaque visiteur avait l’air d’entrer acheter des boulettes. — (Jean Giraudoux, Provinciales, Grasset, 1922, réédition Le Livre de Poche, page 167)
- (Sens figuré) (Familier) Bévue, sottise, bourde.
- Redillon. — Ah ! bien ! nous allions en faire une jolie boulette !… — (Georges Feydeau, Le Dindon, 1896)
- Quand on est capable de pareilles boulettes, on ferme la bouche. — (Maurice Leblanc, La Comtesse de Cagliostro, 1924)
- [Titre] Un retrait des troupes en Irak ? L’incroyable boulette des États-Unis qui transmet une lettre par erreur — (La Rédaction avec AFP, Un retrait des troupes en Irak ? L'incroyable boulette des États-Unis qui transmet une lettre par erreur, La Dépêche. Mis en ligne le 7 janvier 2020)
- Toute sa vie, Sarah devait commettre les mêmes « boulettes ». — (Marie Colombier, Les Mémoires de Sarah Barnum, 1883)
- Je ne puis négliger de signaler une autre grosse boulette qu’avait commise mon prédécesseur, M. Albert Gigot. — (Touchatout, Mémoires d’un préfet de police, 1885)
- (Nouvelle-Calédonie) Pleine forme.
- Avoir la boulette Christine Pauleau, Le français de Nouvelle-Calédonie, EDICEF, 1995, ISBN 9782841290239, page 43..
Mots qui riment avec "ette"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "boulette".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : aite , aites , ept , ète , ètes , ette , ettes , aîte , ête et êtes .
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gosette
- (Belgique) (Boulangerie) Chausson (spécialité pâtissière faite d’une feuille de pâte à tarte repliée sur des fruits cuits : pommes, abricots, cerises).
- Elle adore sa grand-mère qui lui prépare des gosettes aux pommes.
- Votre rissole doit avoir la forme d’un chausson ou d’une gosette, mais en plus petit. — (Myriam Esser-Simons, Balade culinaire à travers les siècles illustrée de nombreuses recettes: Depuis l’antiquité jusqu’à nos jours. Volume 2 (deuxième partie) – Les entrées (suite), 2019)
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ablette
- (Ichtyologie) Espèce de petit poisson osseux d'eau douce, de la famille des cyprinidés, souvent argenté et comestible pour l’homme.
- Les poissons qu'on trouve dans la Charente sont la tanche, la truite, l’anguille, la plie, le barbeau, le chabot, l’âton, le dard, la brème, le goujon, l’ablette et l’écrevisse. Ceux qui remontent de la mer sont la lamproie, le meuil, qui s'arrêtent le plus ordinairement à Jarnac; la gathe, et rarement l’alose. — (J.-P. Quénot, Statistique du département de la Charente, Paris : chez Deterville & Angoulème : chez Trémeau & Cie & chez J. Broquisse, 1818, page 6)
- Nous eûmes bientôt dépassé Cacin, où nous traversâmes à gué un joli torrent de quelques pouces de profondeur, dont les eaux claires papillotaient sur le sable comme des ventres d’ablettes, et se précipitaient comme une avalanche de paillettes d’argent sur le penchant rapide de la montagne. — (Théophile Gautier, Voyage en Espagne, Charpentier, 1859)
- L’imitation de la perle se fabrique avec les écailles de l’ablette, pilées et réduites en une sorte de bouillie qu’un ouvrier tourne et retourne sans trêve. — (Joris-Karl Huysmans, Marthe, histoire d’une fille, 1877)
- Les poissons commençaient à sortir. Ils arrivaient dans « la poêle », un petit réservoir peu profond et barré à son extrémité par un grillage assez fin. Les premiers qui vinrent furent les ablettes ; elles arrivaient vivement par bandes nombreuses et puis, une fois dans cette eau déjà trouble de la poêle, elles semblaient reconnaître qu’elles avaient pris un faux chemin et s’efforçaient de remonter par le bondon. Mais le courant, trop fort, les ramenait et elles se mettaient à circuler éperdument. Après elles, vinrent les gardons, puis les brèmes. — (Ernest Pérochon, Nêne, 1920)
- L’essence d’orient qui servait à fabriquer de la fausse nacre et des fausses perles, était extraite des écailles des Ablettes. Il en fallait environ 40 kg pour extraire un quart de litre d’essence ! — (Site du Strasbourg Université Plongée)
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balayette
- Petit balai, souvent sans manche.
- Pour fourguer une balayette à chiotte, il faisait une tragédie shakespearienne. Il vendait en poète. C'était un artiste. — (Franz Bartelt, Le Jardin du bossu, Gallimard, 2004)
- Au moins, si je passais un coup de balayette, je garderais mes mains occupées. — (Jenna Black, Péchés Capitaux: Morgane Kingsley - Volume 5, 2010)
- Verena, qui a saisi une balayette et une pelle, ramasse le verre brisé. — (Sarai Walker, (In)visible, traduit de l’anglais américain par Alexandre Guégan, Gallimard, 2017, page 278.)
- (Soierie) Petit balai de bruyère utilisé dans le filage des cocons de soie.
- (Familier) Coup de pied sec porté au niveau de la cheville ou du tibia dans le but de faire chuter quelqu'un.
- (Vulgaire) Pénis.
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imparfaite
- Féminin singulier de imparfait.
- Autrement dit, les programmeurs essaient de dé-numériser la capacité rigide et limitée de perception, d’action et d’expression de la plupart des avatars numériques pour arriver à une sorte de conscience numérique imparfaite. — (Katia Arfara, Théâtre et intermédialité, 2016, page 67)
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paupiette
- (Cuisine) Tranche de viande roulée, farcie d’un hachis et ficelée.
- Il y a eu des paupiettes de veau à la cantine.
- Elle connaissait une excellente recette pour faire les paupiettes de veau avec une sauce à la farine brûlée. — (Maurice Dekobra, La Madone des sleepings, 1925, réédition Le Livre de Poche, page 119)
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toilette
- (Désuet) À l'origine, petite nappe en toile qui une fois étendue sur une table servait à y poser ce que l'on utilisait pour la parure.
- Une toilette en dentelle.
- (Par extension) Flacons, boites, ustensiles, etc, servant à se parer, se maquiller.
- C'est en ce sens que Visconti a pris le mot niello, dans sa description de la toilette en argent, d'une dame romaine, appelée Projetta. — (Duchesne, Essaisur les nielles, in Revue encyclopédique, 1826, volume 32, page 98)
- (Par extension) Meuble garni de ce qui sert pour se laver, se coiffer, se parer.
- Leur chambre […] n’était meublée que de vieilles choses ternes, avec […] dans un coin, un paravent qui cachait la toilette et le bidet. — (Georges Simenon, La Fuite de Monsieur Monde, La Jeune Parque, 1945, chapitre 5)
- Le miroir d’une toilette.
- Action de se laver.
- Après avoir fait une toilette soignée, c’est-à-dire une toilette de propreté, la seule que nous pussions nous permettre puisque nous n’avions pas d’autres vêtements que ceux que nous portions sur notre dos, nous prîmes nos instruments, Mattia son violon, moi ma harpe, et nous nous mîmes en route pour nous rendre chez M. Espinassous. — (Hector Malot, Sans famille, 1878)
- Tout en procédant à sa toilette, elle parle toute seule, bavarde, gaie, animée, à cause qu’on est encore au printemps de la journée. — (Henri Barbusse, L’Enfer, Éditions Albin Michel, Paris, 1908)
- Pour fabriquer le savon proprement dit utilisé dans la toilette et en blanchisserie, on traite une huile ou une graisse par la soude ou la potasse. — (Marcel Hégelbacher, La Parfumerie et la Savonnerie, 1924, page 157)
- Après une toilette sommaire et difficultueuse, je monte sur le pont. — (Frédéric Weisgerber, Au seuil du Maroc Moderne, Institut des Hautes Études Marocaines, Rabat : Les éditions de la porte, 1947, page 12)
- Déjà, autour du cadavre, les voisins s’affairaient pour sa dernière toilette. À terre, une bassine d’eau rougie, ses vêtements maculés. — (Jean Rogissart, Hurtebise aux griottes, L’Amitié par le livre, Blainville-sur-Mer, 1954, p. 19)
- Ensemble des vêtements et accessoires d’une femme.
- Si je n’ai jamais vu de femme plus hideuse, jamais, jamais je ne vis de plus coquette personne. Une toilette, un bijou aperçu à travers des vitrines éblouissantes, la faisaient tomber en pâmoison. — (Octave Mirbeau, La Tête coupée)
- Quelque matinale que fût cette heure, plusieurs femmes, qui toutes avaient voulu se montrer en toilette, revenaient du château. — (Honoré de Balzac, La Femme de trente ans, Paris, 1832)
- Sous une toilette criarde, ton corps mouvant laisse derrière lui flotter un sillage embaumé. — (Francis Carco, L’Amour vénal, Éditions Albin Michel, Paris, 1927, page 16)
- L’adoption des toilettes portées dans les villes, c’est déjà le prodrome de cette tentation qui finit par aboutir à la désertion des campagnes. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- Zaheira, à la dérobée, la regardait. Elle la trouvait belle et savante dans sa toilette et ses gestes calculés dans leur spontanéité même. — (Out-el-Kouloub, Zaheira, dans Trois contes de l’Amour et de la Mort, 1940)
- (Belgique) (Canada) (Suisse) Appareil sanitaire servant à recueillir et à évacuer les besoins naturels.
- Sur place, Mme Stevens a senti le besoin de soulager et s’est rendue à la toilette extérieure, à une cinquantaine de mètres de la yourte. — (Radio-Canada, Un ours attaque une femme par le trou d’une toilette extérieure, site radio-canada.ca, 21 février 2021)
- (Belgique) (Canada) (Suisse) (Construction) (souvent pluriel) Pièce où se trouvent des installations sanitaires pour faire ses besoins naturels.
- Il entra dans un bistrot, commanda un café, descendit à la toilette. — (Georges Simenon, La Fuite de Monsieur Monde, La Jeune Parque, 1945, chapitre 2)
- En moi-même, j’étais tourmenté par deux besoins pressants : visiter derechef une “toilette” suisse et lire longuement un journal local. — (Henri Calet, Rêver en suisse, Éditions de Flore, Paris, 1948)
- Morceau de toile dont les marchands d’étoffes, les tailleurs, les libraires, etc., enveloppent les marchandises pour les livrer.
- Il portait sous son bras une toilette verte qu’il posa sur une chaise ; puis, défaisant les quatre oreilles de la toilette, il découvrit un tas de petits livres jaunes. — (Anatole France, Le crime de Sylvestre Bonnard, Calmann-Lévy, 1881 ; réédition Le Livre de Poche, page 9)
- Dans son sac d’orateur, il a de la fantaisie et du solide, de même qu’il porte, dans sa « toilette » de serge, des mules de marquise et des socques de maçon. — (Jules Vallès, L’Insurgé, G. Charpentier, 1908)
- Son plaisir à elle, quand le travail ne pressait pas, c’était, sur le pas de la porte, d’entendre une voisine lui raconter, le panier ou la « toilette » au bras, de belles misères, et de pleurer de compagnie. — (Jean Guéhenno, Journal d’un homme de 40 ans, Grasset, 1934, réédition Le Livre de Poche, page 63)
- Le Planteur de Caïffa, coiffé d’une magnifique casquette marron, passait à jour fixe. Sa voiturette ressemblait à un grand coffre monté sur trois roues. Elle renfermait une foule d’articles d’alimentation et de ménage. Son café était excellent. À la manière des colporteurs, il emplissait une toilette de quelques-uns de ses produits et montait les proposer dans les étages. Ma mère était une cliente fidèle. — (Édouard Bled, « Mes écoles », Robert Laffont, 1977, pages 22-23)
- (Par analogie) (Cuisine) Crépine ; péritoine de porc dont on entoure les pâtés, pieds de porc, etc., avant de les cuire au four.
- Préparer également une pâte faite de farine et d’eau pour le lutage des couvercles et découper les surfaces carrées de 20 cm sur 20 cm dans la toilette de porc. — (Albin Marty, Fourmiguetto : Souvenirs, contes et recettes du Languedoc, 2003, page 44)
- Toilette marseillaise : Sorte de vanity case en osier, destiné à transporter les produits.
- Beaux habits, habits du dimanche.
- Ma mère me contemple avec plus de pitié que de colère.« Tu n’es pas fait pour porter la toilette, mon pauvre garçon ! »Elle en parle comme d’une infirmité et elle a l’air d’un médecin qui abandonne un malade. — (Jules Vallès, L’Enfant, G. Charpentier, 1889)
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caillette
- (Zoologie) Le quatrième compartiment de l’estomac des animaux ruminants qui secrète la présure et dans lequel caille le lait.
- La présure ou chymosine ou encore lab-ferment est une enzyme sécrétée par les glandes gastriques des Mammifères jeunes. Extraite de la caillette de veau, la présure, en présence d’ions calcium coagule la caséine. — (Claude Audigié & François Zonszain, Biochimie structurale, 1991, page 121)
- Sur le podium des célébrités du genre, les fameuses tripes à la mode de Caen. Chacun connaît, au moins de nom, cette spécialité normande, mais savez-vous qu’elle est réalisée à partir de bonnet, de caillette et de panse, de pied de bœuf, de cidre et de calvados ? — (Petit Futé : Produits du terroir 2016/2017)
- Masse de lait caillé qui sert à faire des fromages.
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conquête
- Action de conquérir ; la chose conquise elle-même.
- Avant la conquête française, la Kabylie ne connaissait pas d'autre mode de répression que la vengeance privée et les Kabyles n'étaient pas de mauvaises gens. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, Chap.VI, La moralité de la violence, 1908, p.256)
- Depuis sa conquête par César et jusqu'à la fin du Ve siècle, la Gaule n'a été qu'une terre romaine, entièrement latinisée et son histoire se confond avec celle de Rome. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours - Avant-propos, 1937)
- Je tirai sur la manette des gaz; le moteur répondit avec une docilité touchante, et nous voici partis à la conquête du ciel. — (Dieudonné Costes & Maurice Bellonte, Paris-New-York, 1930)
- À l'état naturel, les résineux comme les feuillus ont une grande puissance de conquête et une grande longévité. — (Henri Gaussen, Géographie des Plantes, Armand Colin, 1933, p.16)
- En mai 1925, Amundsen était parti en avion à la conquête du Pôle Nord, et la plus grande inquiétude régnait sur son sort. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- Avant que le califat omeyyade de Damas n'eût cédé la place aux Abbassides de Bagdad, en 750, les conquêtes arabes avaient unifié politiquement une grande partie du monde, de l'Espagne à l'Inde. — (Panayiotis Jerasimof Vatikiotis, L’Islam et l’État, 1987, traduction d’Odette Guitard, 1992)
- (Sens figuré) — D'abord réservées aux scientifiques, les Pyrénées ont ensuite accueilli un tourisme prudent en attendant les pyrénéistes, ivres de conquêtes. — (André Lasserre, Petite histoire de la Bigorre, Éditions Cairn, 2015)
- Alors, vous, monsieur Antoine, que pensez-vous de la conquête de l'espace ? Antoine, la bouche pleine de croissant : — Conquête de l'espace... quézaco ? — Comment ça quézaco ? Vous n'ignorez tout de même pas que des hommes se sont baladés en jeep sur la lune ! — (Pierre Dudan, Antoine et Robert: Saint-Exupéry, Brasillach, Éditions Antagnes, 1981, p. 38)
- (Spécialement) (Histoire) (Canada) Prise de possession, par les armes (1759-1760) puis par traité (1763), du territoire de la Nouvelle-France par l'Empire britannique. → voir Conquête
- Doit-on parler d'une « conquête » pour décrire les événements de 1754-1760 ou encore de 1763?Dans la perspective des Canadiens, le terme conquête n'est pas trop fort. Les Français ne l'aiment pas. Je ne sais pas quel mot ils préfèrent, d'ailleurs. Je pense qu'ils n'aiment tout simplement pas le souvenir du traité de Paris de 1763. — (Denis Vaugeois et Stéphane Savard, Entretiens, Boréal, Montréal, 2019, page 133)
- (En particulier) Action de séduire, en parlant de l’amour, de la sympathie, voire, comme dans le sens 1, la personne séduite elle-même.
- […] ; mais vous avez certainement fait sa conquête, car ce n'est probablement pas pour moi qu'il passe sous nos fenêtres deux fois par jour depuis que vous êtes ici... Certes, il vous aime. — (Honoré de Balzac, La Femme de trente ans, Paris, 1832)
- Certes Casanova n'est pas impie, n'est pas un démon, ne provoque ni Dieu ni les hommes. […]. Enfin il se contente de conquêtes faciles. — (Denis de Rougemont, Comme toi-même : Essais sur les Mythes de l'Amour, Albin Michel, 1961, note n°1, p.114)
- Décidément, on s’y perdait avec les conquêtes de ce Don Juan de l’opérette. — (Jo Barnais, Mort aux ténors, chapitre XIX, Série noire, Gallimard, 1956, page 174)
- Le coureur de jupons ne sait plus se tenir : En sa ligne de mire, une femme, messires ! Courant comme un heureux vers sa douce conquête On le soupçonne d’être un as de la quéquette ! Un mythe qui pourrait bien vite s’écrouler […]. — (Cassiopée M.D., Profilage (Portraits professionnels): Sociologie du monde du travail, Mon Petit Éditeur, 2013, page 26)
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baquette
- (Histoire) Monnaie du Béarn, sur laquelle était représentée une vache.
- ares que pergudes sont les mies bingt et quouatre baquettes. — (Rabelais, Pantagruel)
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lopette
- (Vulgaire) ou (Péjoratif) Homosexuel, pédéraste.
- (Par extension) (Injurieux) Homme efféminé, peu viril.
- Peut-être que vous vous dites que l’angliche, Henri VIII, c’était un vrai mâle parce qu’il avait six femmes, mais comparé à Salomon, c’est rien qu’une pâle lopette. — (Peter Cheyney, Les femmes s’en balancent, traduction de Michelle et Boris Vian, Gallimard, 1949, page 199)
- (Par extension) (Injurieux) Homme lâche, sans caractère.
- Je n’étais décidément qu’une lopette, une triste et insignifiante lopette, vieillissante de surcroît. — (Michel Houellebecq, Sérotonine, Flammarion, 2019, page 238)
- (Par plaisanterie) (Désuet) Personne favorable aux idées de Ferdinand Lop (→ voir Lop).
- Pour ce faire, la jeunesse parisienne a choisi l’originalité et opte pour la tendance philosophique que prônent Sartre, Camus et Simone de Beauvoir au cœur du Quartier Latin. Là, l’existentialisme s’en donne à cœur joie. Sans oublier les farfelus utopistes tels que Ferdinand Lope[sic], assisté de ses « Lopettes ». — (Jacques Lévêque, Croque-notes: Une autobiographie musicale, Publishroom, 2016, chap. 2)
- « Il faut au char de l'État la roue d’un Lop », affirmaient ses partisans, les « lopettes » ; ils avaient pour ennemis les « anti-Lop ». Les tièdes et les indécis étaient les « inter-Lop ». — (Bruno Fuligni, L’Évêque Cauchon et autres noms de l’Histoire, Paris : Éditions des Arènes, 2017)
- Le Quartier Latin se partageait en deux camps : les partisans de Lop ou lopistes (lopettes pour leurs ennemis) et les opposants ou antilopes ; les tièdes ou indécis étaient les interlopes. — (Roland Bauchot, « Portraits », dans L'Amour des mots, Éditions du Panthéon, 2018)
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fleurette
- Petite fleur.
- Parfois, pour se distraire, elle cueillait au fond de l'oued desséché quelques fleurettes bizarres, épargnées du soleil, et chantait des mélopées arabes. — (Isabelle Eberhardt, Yasmina,1902)
- Dans ma tente même, aux endroits qui ne sont pas constamment piétinés, sous mon lit, dans les coins, il y a maintenant tout un jardinet d'herbes vertes et de fleurettes multicolores. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, p. 110)
- La chambre vibrait, claire et simple, avec ses murs tapissés d’un papier gris pâle à fleurettes roses.— (Octave Mirbeau, La Chambre close, Ernest Flammarion, Paris, 1920)
- Elle fixa sur ses cheveux relevés un de ces délicieux chapeaux qu'on ne trouve qu'à Paris, sorte de tambourin de paille noir discrètement orné de fleurettes roses et d'une voilette. — (Régine Deforges, La Bicyclette bleue: 1939-1942, éditions Fayard, 1994)
- (Sens figuré) Propos galant ; dans l’expression conter fleurette.
- (Pêche) Petit morceau de peau découpé sur un poisson pour servir d’appât.
- Pour une bonne tenue à l’hameçon, la fleurette est piquée côté peau et, avant de repasser la pointe de l’hameçon, cette languette est tordue en spirale afin d'obtenir une nage encore plus active. — (André Péjouan, Toutes les Pêches Côtières en Petit Bateau, Editions Jean-Paul Gisserot, 1997, page 117)
- (Par ellipse) Crème fleurette.
- La première qualité de fromages se fait de deux manières : 1° après la traite, on ajoute au lait de la fleurette (première crème du lait); 2° le lait pur, tel que l'a donné la traite , est employé sans addition de crème. — (Annuaire des cinq départements de l'ancienne Normandie, Caen : Association normande, 1878, page 63)
- La crème qui se sépare la première et que l'on désigne sous le nom de « fleurette » est la meilleure pour les préparations culinaires. — (Georges Pennetier, Histoire naturelle agricole du gros et petit bétail, Baudry, 1893, page 131)
- Notre beurre dit de fleurette, c’est-à-dire, fait avec la pellicule qui se dépose sur le lait non encore caillé, pourrait seul en rapprocher; mais c’est là un beurre très exceptionnel. — (E. Ferville, L’industrie laitière: le beurre, le fromage, Bibl. des connaissances utiles, 1888, page 99)
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frisquette
- (Imprimerie) (Vieilli) Châssis que les imprimeurs mettent sur la feuille blanche, afin d’empêcher que les marges et tout ce qui doit demeurer blanc ne soient maculés.
- Abattre la frisquette sur le tympan.
- Découper la frisquette.
- Arts graphiques
- Feuille de papier ou de matière plastique, adhésive ou non, que l'on découpe pour protéger certaines parties d'un dessin quand on y applique de l'encre ou de la peinture, notamment au moyen d'un aérographe. Le terme anglais Frisket tend à remplacer le mot français.
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coquette
- Femme qui use de coquetterie.
- Variété de laitue.
- Boîte à herborisation.
- (Zoologie) Synonyme de zeuzère du poirier (papillon).
- Substantivement, par ellipse, pour une mouche coquette, grain de beauté factice placé sur la lèvre.
- En France , la mouche passionnée se plaçait au coin de l’œil , la majestueuse au milieu du front, l’enjouée sur les plis que fait la joue en souriant, la galante au milieu de la joue, la baiseuse au coin de la bouche, l’effrontée sur le nez, la coquette auprès des lèvres : la recluse cachait quelque bouton.— (Isidore Lebrun, La Bonne ville, 1826)
- La coquette est modeste. Une jeune femme qui plaçait alors une mouche sur les lèvres avait bonne envie de se la voir enlever par tout autre ravisseur que par le vent ou par les doigts de sa femme-de-chambre. — (L’esprit des journaux, 1805)
- On ne doit point semer son visage de mouches, deux ou trois suffisent. La mouche effrontée se campe sur le nez, la coquette auprès des lèvres. La receleuse est celle qui recele quelque rougeur ou quelque tache. Il y en a plusieurs autres: la mouche du Signal, du Rendez-vous, la précieuse, la mouche de débauche, l’assassine, la fripone, la gourgandine, les inséparables.— (François Gayot de Pitaval, Bibliothèque des gens de cour, ou Mélange curieux des bons mots d'Henry IV, de Louis XIV, de plusieurs princes et seigneurs de la cour, et autres personnes illustres, avec un choix de traits naïfs, gascons et comiques, de plusieurs petites pièces de poésies et de pensées, 1725)
- Testicule.
- Chang part en arrière, pousse un gémissement atroce et roule sur le plancher, les mains crispées sur ses « coquettes ». — (F. H. Ribes, KB-09 Section « K », éditions Fleuve Noir, 1973, chapitre XXI)
- (Ornithologie) Nom normalisé donné à deux genres de très petits oiseaux nectarivores de la sous-famille des trochilinés (colibris véritables, etc.) totalisant seize espèces caractérisées par leur taille souvent minuscule, et surtout par leurs plumes ornementales souvent spectaculaires telles huppes érectiles touffues, aigrettes, hackles, raquettes, filoplumes caudales très longues, etc., souvent grégaires, et propres aux forêts tropicales de l'écozone néotropicale (genres Lophornis et Discosura).
- Il y en a sur un buisson appelé la « coquette ; » au-dessus planent les colibris, rouges eux-mêmes sur la poitrine: on dirait des flammes. Ce sont les plus jolis petits êtres qu'on puisse se figurer; gras comme des bouvreuils, ils semblent pour ainsi dire assis sur l’air. La coquette et ses courtisans ailés présentent un spectacle ravissant. — (Frédérika Bremer, La Vie de famille dans le Nouveau-Monde: lettres écrites pendant un séjour de deux années dans l'Amérique du Sud et à Cuba, Traduit du suédois par Mlle R. Du Puget, Tome III, Association pour la propagation et la publication des bons livres, Paris, 1854, page 138)
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lichette
- (Familier) (Absolument) Petite lèche de pain.
- En pleine miche il nous taillait des lichettes à tremper dans un doigt de vin d'Irancy. — (Jacqueline Gavet-Sénès, Jeannette et Paulo : Un amour fou, page 184, 2004)
- Mes deux compagnons n'étaient pas oubliés : j'aimais tellement mon Papillon que parfois je lui mettais un « soupçon » de beurre sur sa lichette ; je crois qu'il me remerciait avec ses bons yeux. — (Alexandre Andraud, Paysan et maître d'école: mémoires d'un pays au pied du Puy Mary, page 77, 1995)
- (Par extension) Petite quantité d’un liquide, d’un aliment.
- Bon ! (Voyant qu'elle reboit une lichette de vodka) D'abord molo avec la vodka hein ? — (Monique Lachère, Les harengs de la rue Nikolskaïa, page 33, 1997)
- On fait revenir un oignon en rondelles, on ajoute un demi verre d'eau de mer et un verre d'eau douce, du Cheddar coupé en lamelles, une lichette de vin ou de rhum, des épices, au gré de notre fantaisie, […]. — (Jean-Louis Vincent, Quatre mers et deux océans, page 100, 2009)
- (Québec) Action de sucer fortement la peau ou résultat de cette action ; suçon.
- Mise en application : viens là que j'te fasse une lichette, coquin !
- (Belgique) Petite attache, faite de tissu, d'une serviette ou chaînette métallique dans le col d'un vêtement (de pluie), servant à les suspendre.
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bûchette
- Petit morceau de bois sec et menu, notamment utilisé dans les écoles pour l'apprentissage du calcul.
- J’appris à compter avec un boulier. Utilisions-nous des bûchettes ? Je ne le crois pas. Nous n’avions certainement pas comme les jeunes écoliers d’aujourd’hui un petit sac à coulisse, contenant tout un matériel à compter : bûchettes, jetons, dés, pièces de monnaie et billets… — (Édouard Bled, « Mes écoles », Robert Laffont, 1977, page 46.)
- Ces petits apprenaient à compter avec des bûchettes, des bouts d’allumettes, des boutons, des cailloux. — (Édouard Bled, « Mes écoles », Robert Laffont, 1977, page 256.)
- (Par analogie) Bouton ayant une forme de bâtonnet, notamment pour fermer un brandebourg.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
- (En particulier) Décoration en forme de bâtonnet, utilisé comme symbole et signe honorifique scout.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
- (Par analogie) Fromage ayant une forme de bâtonnet, en particulier du fromage de chèvre.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
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musiquette
- (Familier) Petite musique.
- La radio avait repris son train-train de musiquettes. — (Alain Demouzon, Section rouge de l’espoir, 1979, chapitre 9)
- Une horde d’anciens combattants, drapeaux et musiquette en avant, remontaient les Champs-Elysées pour aller donner du feu à leur malheureux pote. — (René Fallet, Le triporteur, Éditions Denoël, Paris, 1951, page 242.)
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houlette
- Bâton que porte un berger et au bout duquel est une plaque de fer faite en forme de gouttière, pour jeter des mottes de terre aux moutons qui s’écartent et les faire revenir.
- En parlant ainsi, il fit tourner sa lourde hallebarde pardessus sa tête, avec autant de facilité que l’eût fait un berger avec sa houlette. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
- Il lui semblait voir et entendre la Pucelle dans toute la rudesse du langage rustique qu’elle devait avoir avant de quitter la houlette pour le glaive. — (George Sand, Jeanne, 1844)
- La Guerliche, qui ramassa prestement chapeau, panetière, houlette et manteau, s’en affubla, rassembla les moutons et revint au village. — (Charles Deulin, Les Muscades de la Guerliche)
- Mademoiselle, rondelette et nantie d'une houlette à rubans, ne sort jamais qu’avec son père par les sentiers où les précèdent l'âne, la chèvre et les chiens, tandis que la mère ivre morte dort dans la cuisine où se tiennent les maîtres. — (Marcel Jouhandeau, Chaminadour, Gallimard, 1941 et 1953, collection Le Livre de Poche, page 338)
- (Sens figuré) Symbole de l’état de berger, de pasteur.
- Vous vous promenez dans le monde avec votre pauvre humble sourire, qui demande grâce, une torche au poing, que vous semblez prendre pour une houlette. — (Georges Bernanos, Journal d’un curé de campagne, 1936, réédition Le livre de poche, 1968, page 161)
- Si elle a bien compris monsieur le Curé, il faut agir auprès des âmes comme un chien de berger, regrouper les brebis égarées sous la houlette du Bon Pasteur, et sans tarder. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- (Jardinage) Ustensile dont on se sert pour lever de terre les oignons de fleurs.
- (Par analogie) (Art) Instrument en forme de pelle ou de spatule.
- (Vieilli) (Liturgie) Crosse d'un évêque[3].
- (Prestidigitation) Tour de prestidigitation où une carte semble se lever seule d’un paquet de cartes égalisées.
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échevette
- (Tissage) Petit écheveau.
- Les échevettes sont enfilées par l'ouvrier dans deux crochets disposés sur deux disques montés sur un arbre horizontal tournant et entraînant dans sou mouvement les crochets et l’échevette qui y est mise à la main ; […]. — (Bulletin de la Société industrielle de Mulhouse, vol.34, 1864, page 126)
- Notre méthode de numérotage consiste à […], et enfin, à procéder aux opérations de pesage des échevettes de conditionnement et de calcul que vous connaissez dans les détails. — (D. de Prat, Nouveau manuel complet de filature; 1re partie: Fibres animales & minérales, Encyclopédie Roret, 1914)
- (En particulier) (Tissage) Désigne dans les filatures de coton le 10e d'un écheveau, c'est-à-dire 100 mètres. Certaines échevettes vendues dans le commerce ont néanmoins des longueurs différentes.
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chemisette
- (Vieilli) (Désuet) Vêtement qui se portait sur la chemise.
- (Vieilli) Sorte de corsage ou de guimpe que portent les femmes et les jeunes filles.
- L’enfant s’assit patiemment. Là était le petit fauteuil d’osier, marqué de son corps, et le tabouret qu’elle aimait, et la petite glace plus chérie parce qu’elle était cassée, et la dernière chemisette qu’elle avait cousue, la chemisette « qui s’appelait Monelle », dressée, un peu gonflée, attendant sa maîtresse. — (Marcel Schwob, Le Livre de Monelle, Mercure de France, 1895)
- Et Pausole observait debout les révélations successives d’un corps teinté, ferme, vivace, tandis qu’elle ouvrait tour à tour la chemisette bossue, la jupe monastique, le difforme pantalon blanc. — (Pierre Louÿs, Les aventures du roi Pausole, 1901)
- Mimi Pinson chante. Sa romance jolie est sentimentale. En son cœur fleurit la fleur bleue. Et sa chemisette a des faveurs roses qu’on la supplie d’accorder. Qu’elle les accorde ou qu’elle les refuse, elle éclate de rire. — (Germaine Acremant, Ces dames aux chapeaux verts, Plon, 1922, réédition Le Livre de Poche, page 342)
- Elle ôte sa robe et va en chercher une autre : une jupe sombre et une chemisette. — (Henri Barbusse, L’Enfer, Éditions Albin Michel, Paris, 1908)
- La jeune personne de quinze ans […] portait des cheveux très noirs noués en catogan, une chemisette agitée, une jupe de son âge, une ceinture de cuir. — (Pierre Louÿs, Trois filles de leur mère, René Bonnel, Paris, 1926, chapitre I)
- Chemise à manches courtes.
- Il préférait la musique classique et les chemisettes à carreaux mais, pour attirer les concupiscences, il devait avoir la tenue wesh-wesh, l'allure racaille, la casquette Nike, visière retournée en prime. — (Antoine Gouguel, Chifoumi !, Éditions du Frigo, 2011, page 77)
- (Belgique) (Suisse) Vêtement ou sous-vêtement sans col ni manches.
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mouflette
- Moufle, système de plusieurs poulies dans la même chape.
- Mouflettes à poulies inégales et à cordons parallèles. — (Cours de mécanique appliquée aux machines, Jean Victor Poncelet, 1826)
- Crotte de nez.
- Dans le jargon des enfants, on appelle une crotte de nez une mouflette.
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montagnette
- (Familier) Petite montagne.
- (Alpes) (Construction) Espèce d’habitation temporaire de montagne, mieux aménagée qu’un chalet et comportant des aménagements pour le bétail.
- La montagne et le village peuvent se dédoubler. À la partie inférieure de la zone pastorale, parfois même au-dessous de cette zone, existe alors la montagnette. Toujours occupée par les animaux au printemps et à l’automne, la montagnette est essentiellement un habitat pastoral, mais parfois elle possède des cultures, de sorte qu’elle doit être définie tantôt comme une montagnette pastorale, tantôt comme une montagnette pastorale agricole. Sous l’une comme sous l’autre forme, la montagnette n’est pas particulière aux Alpes françaises ; elle n’est autre, en effet, que le mayen du Valais, le Vorsass ou Voralm de la Suisse allemande, le Maiensass allemand, la casolare italienne du Tyrol, le fourest du Val Pellicce, la casina du Valcamonica, le stavolo des Alpes carniques. — (Philippe Arbos, La Vie pastorale dans les Alpes françaises : étude de géographie humaine, A. Colin, 1922)
- Le bas de l’étage pastoral, parfois même la bande située au-dessous, tôt débarrassés de neige, reçoivent le bétail au printemps et à l’automne : la montagnette des Alpes françaises, le mayen du Valais, le Vorsass ou Voralm de la Suisse allemande, le Maïensass allemand, la casolare italienne du Tyrol, la casina du Val camonica, le stavolo des Alpes carniques, autant de noms pour désigner cette station, — nous négligeons les nuances d’exploitation entre la montagnette pastorale et la montagnette agricole. — (Maximilien Sorre, Les Fondements biologiques de la géographie humaine, A. Colin, 1950)
- Une difficulté se présente quand on recherche où se trouvent les montagnettes dans les diverses régions des Alpes françaises du Nord. Les bâtiments dont le rôle est celui que nous venons de rappeler ne portent pas toujours le nom de montagnette et il faut éviter de les confondre avec des remues ou des petites montagnes. Dans le Chablais, à Montriond et à Morzine, on utilise les pâturages du milieu, véritables montagnettes, puisque l’on y conduit le bétail au printemps et que le troupeau y revient pendant une quinzaine de jours en automne après l’inalpage. Dans la vallée d’Abondance (Chablais), et à Samoëns (Giffre) on emploie l’expression basse-montagne. Or certaines d’entre elles sont de véritables montagnettes, fréquentées du 20 mai au 21 juillet et, après l’inalpage, en septembre. Dans la vallée du Doron de Bozel, Saint-Bon, Pralognan, Saint-Jean, Saint-Martin possèdent des montagnettes mais, aux Allues, on a des mandes, à Planay et à Champagny-le-Bas, des hameaux ou métairies. En Maurienne, le paysan ne fait pas toujours de différences entre montagnette et petite montagne. Dans la commune de Valmeinier, les uns appellent montagnettes ce que d’autres désignent sous le nom de remue.II. — Les types de bâtiments : Les caractères générauxLa montagnette, intermédiaire entre le village et la montagne, tient également le milieu entre la maison permanente et le chalet. C’est une véritable habitation, plus petite, et d’un aménagement plus simple que celle du village, mais possédant l’essentiel pour permettre à un ménage de vivre pendant plusieurs semaines et, dans le cas des montagnettes agricoles et pastorales, plusieurs mois. Le plus souvent, une seule pièce à la fois cuisine, salle à manger et chambre à coucher. Pour le bétail, une ou deux écuries, parfois une porcherie, si possible isolée tout en s’accolant au bâtiment. Pour les récoltes, une grange. Pour le beurre et le fromage, comme il s’agit toujours de la tomme familiale, la cuisine suffit pour la fabrication. Un caveau à lait, parfois une cave à fromage complètent l’installation. Comparée au chalet de montagne, la montagnette est certainement plus vaste. La grange, destinée à contenir le fourrage réservé au bétail et celui que l’on descendra au village en automne et en hiver, ne ressemble pas à l’étroit grenier des chalets de montagne. La montagnette est aussi mieux construite. Grâce à des chemins relativement aisés, on peut apporter à pied d’œuvre des matériaux que l’on ne trouve pas toujours sur place, et la bâtisse dépendra moins que le chalet, plus difficilement accessible, des conditions du milieu. Enfin, la montagnette doit abriter humains et troupeau au printemps et en automne, à ces saisons intermédiaires où le climat capricieux peut connaître de brusques coups de froid, des chutes de neige tardives ou précoces. Alors que le chalet, demeure estivale, n’aura guère besoin de se protéger contre le mauvais temps, le bâtiment-étape devra se montrer plus prudent. — (Mélanges géographiques offerts au doyen Ernest Bénévent, professeur de géographie à la Faculté des lettres d’Aix, 1920–1953, Éditions Ophrys, 1954)
- Ainsi va le troupeau, de remue en remue. Après un séjour d’un mois à la montagnette juste le temps de faire quelques tommes pour les besoins du ménage, on donne le signal de l’emmontagnée, vers le 10 juin. Bêtes et hommes entament la longue marche vers les hauts alpages, proches des neiges éternelles qui narguent les blancs nuages. À la Saint-Michel (29 septembre), on prend doucement le chemin du retour, en s’accordant une étape généreuse à la montagnette, où le troupeau consomme la réserve de foin engrangée sur place au long de l’été.[…]Remue : déplacement des troupeaux, des hommes et du matériel d’un chalet à l’autre à l’alpage, ou entre le village et la montagnette.Montagnette : petite montagne [sic : Sens erroné !].Emmontagnée : la montée à l’alpage des troupeaux, des hommes et du matériel. — (Roger Loyet, Les Sentiers du petit bonheur, La Fontaine de Siloé, Montmélian, 2001, illustrations de Véronique Foltran et Jean-Luc Sollero, ISBN 2-842206-180-2 ISBN invalide)
- (Sens figuré) Petit tas.
- Je suis alors obligé par ma seule force psychique de dématérialiser cette montagnette de bois rouge, de la vaincre par les associations qui lui sont corrélées, tels le souvenir de parties effrénées ou la poésie que le jeu contient en lui-même avec ses caractères, ses bambous et ses dragons qui m’avaient tant plus que j’avais écrit à 20 ans 1 nouvelle intitulée 1 partie de mah-jong que je dois posséder dans mes archives, et qui racontait, autant qu’il m’en souvienne, le destin croisé de divers joueurs dans l’ambiance à la Duras et à la Paul Morand. — (Thomas Clerc, Intérieur, Gallimard, Paris, 2013)
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répète
- (Apocope) Répétition.
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jette
- Première personne du singulier du présent de l’indicatif de jeter.
- Troisième personne du singulier du présent de l’indicatif de jeter.
- Nous abordâmes afin d’assister aux derniers coups de filet, et nous nous plaçâmes tous trois à l’ombre d’un bouillard, espèce de peuplier dont l’écorce est blanche, qui se trouve sur le Danube, sur la Loire, probablement sur tous les grands fleuves, et qui jette au printemps un coton blanc soyeux, l’enveloppe de sa fleur. — (Honoré de Balzac, Le Lys dans la vallée, 1836)
- Le vilain brochet se jette sur la petite vandoise, mais, l’un comme l'autre, ils y passent. — (Alain Demouzon, La Pêche au vif, 1977, chapitre 14)
- Première personne du singulier du présent du subjonctif de jeter.
- Troisième personne du singulier du présent du subjonctif de jeter.
- Deuxième personne du singulier de l’impératif de jeter.
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moufette
- Petit mammifère omnivore américain qui peut projeter un liquide malodorant sécrété par ses glandes anales.
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obsolète
- (Grammaire) Qui n’est plus utilisé, en parlant d’un mot, d’une locution.
- « Écornifleur » se compose du verbe « écorner » (dévaluer l’intégrité de) et du verbe obsolète « nifler », certes moins connu que son dérivé « renifler », mais de même sens. — (Bernie de Tours, Le Mauvais Tour de Babel : Pérégrinations ludiques au royaume des mots, Scali, 2007, page 263)
- (Par extension) Ancien ou suranné ; qui n’est plus utilisé, qui n’a plus cours.
- Les entreprises, en particulier, risquent aujourd’hui de conserver une organisation obsolète si elles n’investissent pas sur la capacité de chacun à se poser comme porteur à part entière des projets qu’elles défendent. — (Denis Pansu, « Les Réseaux d’échanges réciproques de savoirs, nouveau modèle de communication en France ? », dans L’Idiot du village mondial : les citoyens de la planète face à l’explosion des outils de communication : subir ou maîtriser ?, Paris: Charles Léopold Mayer & Bruxelles : Luc Pire, 2004, page 191)
- Et elle repose, selon le père Émile Shoufani, grec catholique, sur un concept erroné ou tout au moins obsolète : les chrétiens de Terre sainte. Un mythe. — (Catherine Dupeyron, Chrétiens en Terre sainte : Disparition ou mutation, chap. 2, Albin Michel, 2007)
- Il est toujours possible, aujourd’hui, de dessiner et de produire des plans corrects avec une version 2000, c’est plus l’évolution de l’informatique (matériels et systèmes d’exploitation) qui rend le logiciel obsolète. — (Patrick Diver, Les Secrets du dessinateur AutoCAD, Paris : Pearson Education France, 2010, page 294)
- Formé sur le participe présent du latin obsolescere, le substantif obsolescence et son dérivé adjectival obsolescent sont des néologismes créés d’après l’anglais. Ils désignent tout ce qui est tombé en désuétude. Leur emprunt s’explique par le fait que l’adjectif obsolète, ayant le même sens et venu lui aussi de l’anglais d’après le latin obsoletus, a un champ d’application sémantique limité. Terme littéraire et vieilli, il se dit, non exclusivement mais surtout, de ce qui se rapporte à la langue, au vocabulaire, à la grammaire. Est obsolète ce qui est dépassé, suranné, désuet, vieillot, bref, ce qui ne fait plus partie des normes actuelles du langage. — (« obsolescence / obsolescent, ente / obsolète », Juridictionnaire, Centre de traduction et de terminologie juridiques (CTTJ), Faculté de droit, Université de Moncton & Bureau de la traduction du Gouvernement du Canada, 2015)
- (Histoire naturelle) Peu apparent ; presque effacé.
- Sur ces sillons descendent obliquement de petites côtes longitudinales obsolètes, presque effacées, et dont plusieurs individus manquent tout-à-fait. — (Gérard Paul Deshayes, Description des coquilles fossiles des environs de Paris, vol. 2 : Mollusques, Paris : Béchet jeune, Baudouin frères & Treuttel et Wurtz, 1824, p. 652)
- Dessous des inférieures d’un jaune-ochracé plus ou moins pâle, avec la bordure d’un brun pâle, précédée de deux raies maculaires plus ou moins obsolètes, de la même couleur […] — (Jean-Baptiste Alphonse Dechauffour de Boisduval, Species Général des Lépidoptères, volume 1 (volume 9 de l’Histoire naturelle des insectes), Paris : Roret, 1836, page 496)
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.