Dictionnaire des rimes
Les rimes en : bouffetance
Que signifie "bouffetance" ?
Afficher la définitionMasquer la définitionwiktionary.org
- (Populaire) Nourriture abondante.
- Mais vous auriez pu organiser quelque chose qui nous change un peu de la bouffetance et des gaudrioles. — (Bertolt Brecht, L'Opéra de quat'sous, 1928 ; acte I, scène 2. Traduit de l’allemand par Jean-Claude Hémery, 1959)
Mots qui riment avec "ance"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "bouffetance".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : ance , ances , anse , anses , ence , ences , ense et enses .
-
adolescence
- Période de la vie où l’être humain approche la puberté jusqu’à passer dans la vie adulte, et sa plus grande autonomie après les études. En Occident, elle s'est étendue pour être actuellement en moyenne entre l'âge de dix ans et celui de vingt-cinq.
- Il y a six degrés d’âges ; savoir : l’enfance proprement dite, infantia ; la seconde enfance, pueritia ; l’adolescence, la virilité, la vieillesse et la décrépitude. — (Dictionnaire des sciences médicales, volume 52, page 415, Charles-Louis-Fleury Panckoucke à París, 1821)
- Cependant Emma avait treize ans et Albert dix-huit ; leur cœur, comme une rose en bouton, allait s’ouvrir au premier souffle de l’adolescence. — (Alexandre Dumas, Othon l’archer, 1839)
- Ce n’était en somme que le vide de son cœur à peine sorti des limbes enchantés de l’adolescence. — (Isabelle Eberhardt, Yasmina, 1902)
- L’adolescence ne laisse un bon souvenir qu’aux adultes ayant mauvaise mémoire. — (François Truffaut)
- (Sens figuré) Les premiers temps.
- L’adolescence de l’art est élégante, sa virilité pompeuse, et sa vieillesse riche, mais surchargée d’ornements qui en dissimulent le dépérissement. — (Joseph Joubert, Pensées, tome 2. Paris, Librairie Vve Le Normant, 1850, page 7-8)
-
souffrance
- Douleur physique ou morale, état de celui, de celle qui souffre.
- Simplement une douleur infinie, une souffrance continue, sans trêve ni repos, la souffrance cruelle et injuste des êtres inconscients, enfants ou animaux, qui n’ont même pas l’amère consolation de comprendre pourquoi et comment ils souffrent… — (Isabelle Eberhardt, Yasmina, 1902)
- Car il n’était pas fait pour la vie de collège. Pour lui, elle était un supplice renouvelé tous les jours. On comprenait, en l’observant, qu’il avait tellement pris l’habitude de souffrir que la souffrance était devenue sa meilleure amie. — (Valery Larbaud, Fermina Márquez, 1911, réédition Le Livre de Poche, page 163)
- Ne plus s’aimer, c’est pire que de se haïr, car, on a beau dire, la mort est pire que la souffrance. — (Henri Barbusse, L’Enfer, Éditions Albin Michel, Paris, 1908)
- Les jours qui suivirent furent pour la malheureuse fillette, qui découvrait à la fois l’amour et la souffrance, un supplice de tous les instants. — (Out-el-Kouloub, Zaheira, dans « Trois contes de l'Amour et de la Mort », 1940)
- — Moi, dit Pierson, il me semble que j’essaierais de supporter mes souffrances.— Oh ! toi, naturellement ! Vous vénérez la souffrance, vous autres chrétiens !— Nous ne la vénérons pas, nous essayons de l’accepter.— Ça revient au même. — (Robert Merle, Week-end à Zuydcoote, 1949, réédition Le Livre de Poche, page 148)
- Elle allait mourir dans des souffrances atroces, sans que rien pût la soulager. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- Un des effets les plus immédiats de la souffrance est le repliement, pour ne pas dire l'enfermement sur soi. — (Bruno Chenu, Disciples d'Emmaüs, Bayard, Paris, 2003, page 124)
- (Droit) Tolérance en vertu de laquelle on accepte certaines choses que l’on pourrait empêcher.
-
accoutumance
- Habitude que l’on prend de faire ou d’éprouver quelque chose.
- Mauvaise accoutumance.
- L’accoutumance rend tout facile.
- (Médecine) Phénomène d’adaptation d’un organisme au contact d’un agent externe, menant ainsi à une atténuation des effets de ce dernier à la suite de l'administration de quantités progressivement croissante de celui-ci.
- L’accoutumance à un poison, à un médicament.
- L’overdose est parfois une conséquence de l’accoutumance à la drogue, qui amène à augmenter les doses pour atteindre l’effet initial.
- Nous savons que l'accoutumance à la drogue se traduit par une diminution progressive de ses effets. — (Jean-Didier Vincent, Biologie des passions, 1986)
- (Par extension) Conséquence pathologique de l’absorption régulière de certaines drogues, tout comme la dépendance.
-
défense
- Action de défendre, de se défendre.
- Pourquoi porter des chapeaux et des vêtements, quand la pigmentation de la peau est la meilleure défense contre le soleil des tropiques […]? — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
- Et l’avarice, considérée comme un péché par l’Église catholique, est devenue le signe d’une défense intelligente contre la surconsommation. — (Alain Rey, Les radins savent gérer leur argent, dans 60 millions de consommateurs, hors-série n° 151, octobre-novembre 2010)
- S’armer pour la commune défense, pour sa propre défense.
- Être dans le cas de légitime défense.
- (Militaire) Action ou manière de défendre une place, un poste, etc., de s’y défendre.
- Belgrade est une ville ouverte, car son ancienne forteresse turque ne peut pas être considérée comme un ouvrage de défense moderne. — (Rodolphe Archibald Reiss, Comment les Austro-Hongrois ont fait la guerre en Serbie, 1915)
- La ville avait la réputation d’être imprenable ; son château s’élevait à l’est et la ceinture de murailles qui entourait la cité venait s’y attacher; des portes, des bastions, des fossés formaient un respectable appareil de défense. — (Gustave Fraipont, Les Vosges, 1895)
- Nos grandes places de guerre, Strasbourg et Metz, les véritables boulevards de notre défense, n'avaient été ni armées, ni approvisionnées. — (Général Ambert, Récits militaires : L’invasion (1870), Bloud & Barral, 1883, page 124)
- Après le « mur murant » de 1786, les fortifications de 1840 ont été démolies pierre par pierre, et la terre de leurs glacis à servi à combler les fossés de défense dont on l'avait tirée. — (Jean Valmy-Baysse, La curieuse aventure des boulevards extérieurs, Éditions Albin-Michel, 1950, page 243)
- Faire une belle défense, résister longtemps à quelque proposition, à quelque sollicitation, etc.
- (Politique) Gestion de l’armée et de la marine.
- Le ministère de la Défense.
- Dépenses de défense.
- (Au pluriel) Fortifications, ce qui sert à garantir, à couvrir une place.
- Les bases des tours visigothes sont carrées ou ont été grossièrement arrondies pour recevoir les défenses du Ve siècle. — (Eugène Viollet-le-Duc, La Cité de Carcassonne, 1888)
- Démolir les défenses d’une place.
- (Eaux et forêts) Ce bois est en défense: Il est en tel état de force qu’on n’a plus besoin d’empêcher les bestiaux d’y aller.
- (Droit) Action de défendre quelqu’un contre une accusation soit en justice, soit dans les rapports sociaux.
- La défense de sa cause.
- Prendre la défense de l’accusé.
- Qu’avez-vous à dire pour votre défense ?
- On ne voulut point écouter ma défense.
- (Droit) Ce qu’on répond, par écrit et par ministère d’avoué, à la demande de sa partie.
- Donner, fournir, faire signifier ses défenses.
-
subconscience
- (Psychologie) Conscience obscure, région de l’âme où s’accumulent les sensations qui ne touchent pas la conscience distincte.
- Par contre, à la limite entre conscience et inconscient se trouve la couche de la subconscience, qui est essentiellement affectivité et émotivité. Cette couche relationnelle constitue le centre de l’individualité. — (Gilbert Simondon, L’individuation à la lumière des notions de forme et d’information, page 248, 2005, Éditions Jérôme Millon)
- (Par extension) Ensemble des phénomènes subconscients.
-
incompétence
- (Droit) Défaut, manque de compétence.
- L’incompétence d’un tribunal.
- L’incompétence est notoire, manifeste.
- Alléguer, soutenir l’incompétence.
- Faire juger l’incompétence.
- Déclaration d’incompétence.
- État de celui, celle qui est incompétent.
- On attendait sa mort avec une certaine délicatesse, puisqu'il n'avait pas saisi les allusions que l'on faisait à son grand âge et à son incompétence que l'on baptisait fatigue, et l'on usait encore de son nom pour éblouir le chaland. — (Daniel Boulanger, Le chemin des caracoles, Laffont, 1966, réédition Le Livre de Poche, page 48)
- Mais personne n’ose dire que le facteur central de l’histoire des années 1920-1939 fut purement et simplement l’incompétence technique des classes dirigeantes et des gouvernements occidentaux. Leurs opposants préfèrent croire au machiavélisme. — (Emmanuel Todd, Le Fou et le Prolétaire, 1979, réédition revue et augmentée, Paris : Le Livre de Poche, 1980, page 154)
- Je ne manquerai pas de respect à l’égard du législateur au point de l’accuser d’incompétence ou de distraction ; mais enfin, s’il ne l’était pas, incompétent ou distrait, que voulait-il faire ? — (François Sureau, Pour la liberté. Répondre au terrorisme sans perdre raison, Tallandier, 2017)
- Et cette catastrophe en cours nous amène inévitablement aux mêmes conclusions : incompétence, inorganisation, absence de vision à long terme, improvisation. En résumé : nullité de nos dirigeants, et en particulier de ceux en charge du système de santé français. — (Riss, « Covid-19 : L’autre « étrange défaite » », le 27 mars 2020, sur le site de Charlie Hebdo (https:/charliehebdo.fr))
-
échéance
- (Commerce, Finance) Terme où échoit le paiement d’une chose due.
- Qu'on se rappelle les nécessités terribles, les terribles échéances où chaque fin de mois l'accule ; l'huissier à ses trousses, sa mère qui le harcèle, l'avenir engagé. — (Octave Mirbeau La Mort de Balzac, 1907)
- (Sens figuré) — Nous verrons bien la valeur de vos promesses quand elles seront arrivées à échéance.
- (Justice) Terme d’un délai quelconque.
- Le délai d’un ajournement ne comprend pas le jour de l’échéance.
- Montant dont le règlement doit être fait à une date donnée.
- Faire face à une lourde échéance.
- Je te dis que j'ai une échéance dont je n'ai pas le premier sou. — (Blaise Cendrars, Bourlinguer, 1948)
-
séquence
- Suite ordonnée d’éléments.
- Ces suites étaient des séries en mouvement qui s'auto-généraient avec des séquences de signes similaires, mais appliquées à des contextes en expansion. Pour mémoire, voici quelques exemples de dyades, de triades et de tétrades : […]. — (Jean-Jacques Glassner, Le Devin historien en Mésopotamie, chap. 8 : L'axe paradigmatique : l'art des listes, Leiden & Boston : Brill, 2019, p. 143)
- Une semaine est une séquence des sept jours : lundi, mardi, mercredi, jeudi, vendredi, samedi et dimanche.
- Une phrase est une séquence de mots ordonnés en fonction des règles de la grammaire.
- (Mathématiques) Suite de longueur finie. Note : En mathématiques, l’adjectif ordonné a une définition propre, et le sens donné à l’expression suite ordonnée est ambigu.
- Un octet est une séquence de huit bits, permettant de représenter 256 valeurs ou combinaisons de 0 à 255.
- (Jeux de Cartes) Réunion de trois cartes au moins de la même couleur et dont les valeurs se suivent.
- J’ai une séquence à carreau !
- (Cinéma) Série de plans continus qui forment une unité narrative.
- Si par la suite, Jeander donne pour quelques paragraphes dans la vulgarisation vampirologique à l'adresse du lecteur, celui-ci livre une description d'une séquence clef du film qui ne manque pas d'interpeller : […]. — (Nicolas Stanzick, Dans les griffes de la Hammer: la France livrée au cinéma d'épouvante, éd. Scali, 2008, p. 74)
- (Liturgie) Pièce en vers mesurés et rimés, que l’on chante aux messes solennelles après le graduel et l’alléluia.
- Le Stabat mater, le Dies irae sont des séquences.
-
violence
- Impétuosité, force non contenue.
- Se venger, les tuer ! La violence naturelle à son tempérament sanguin lui dicta les pires conseils. — (Louis Pergaud, La Vengeance du père Jourgeot, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Les rafales d’une violence inouïe, accès de colère de Wottan ou de Thor, tombent des hauteurs en sifflant et soulèvent des tourbillons d’embruns qui sillonnent la mer. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- Bien qu’il eût perdu de sa première violence, le vent soufflait encore assez fort pour rendre très dangereux l’atterrissage […]. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 264 de l’édition de 1921)
- Tout n’aura été que violence. Violence contre les médias. Violence contre ses adversaires politiques. Violence contre les Français. Violence entre les Français. Le meeting de Zemmour aura montré ce qu’il est: la haine, la division, le désordre et la violence — (Meeting d’Eric Zemmour : des militants antiracistes agressés par des participants, Le Monde avec AFP, 5 décembre 2021 → lire en ligne)
- (Absolument) Force dont on use contre le droit commun, contre les lois, contre la liberté publique.
- (En particulier) (Politique) Force que l’on use dans la contestation sociale ou dans la répression des conflits sociaux.
- La violence prolétarienne change l’aspect de tous les conflits au cours desquels on l’observe ; car elle nie la force organisée par la bourgeoisie, et prétend supprimer l’État qui en forme le noyau central. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, 1908, page 23)
- La fonction du philosophe consiste exclusivement dans la profanation des idées. Aucune violence n’égale par ses effets la violence théorique. Plus tard, l’action vient… — (Paul Nizan, La Conspiration, 1938, page 44)
- (Spécialement) Action physique ou psychologique accomplie pour obliger autrui à faire ou ne pas faire quelque chose, pour exprimer sa colère ou son désaccord, ou uniquement pour faire du mal.
- Nous entendrons ici par violence l’ensemble des actes et des attitudes hostiles et agressifs entre individus, y compris l'usage de la contrainte et de la force pour obtenir quelque chose contre le gré d'autrui ou pour porter atteinte à son intégrité physique ou mentale. La violence est souvent utilisée par les humains et les animaux pour obtenir de la nourriture, pour se reproduire, pour se défendre, pour conquérir un territoire ou le protéger, pour affirmer son autorité ou son rang hiérarchique. On peut également nuire considérablement à autrui en le torturant mentalement et en lui rendant la vie insupportable sans pour autant avoir recours à la violence physique. — (Mathieu Ricard, Plaidoyer pour l'altruisme, NiL, Paris, 2013, page 389)
- Acte de justice –Suite au délit de violencepsychologique et émotionnelleen parole,vous allez verserun dédommagementà votre…assistant personnel virtuel.— (Cornéliu Tocan, Chutes microscopiques. 50 micronouvelles illustrées, Créatique, Québec, 2020, pages 15-16)
-
garance
- (Botanique) Plante herbacée à feuilles verticillées, lancéolées et accrocheuses, et à fruits charnus, dont une variété, la garance des teinturiers (Rubia tinctorum), fournit une matière colorante rouge.
- (Botanique) Variété tinctoriale de cette plante, synonyme de garance des teinturiers (espèce de plantes).
- Par surcroît, la garance, devant la concurrence écrasante de l’alizarine artificielle, a perdu 60 % de sa valeur et ne rémunère plus ses frais de culture; […]. — (La ramie, nouveau textile soyeux: communication présentée à la Société des sciences industrielles de Lyon, dans la séance du 14 février 1877, par M. Léger, Lyon : Imprimerie Storck, 1877, page 4)
- La garance est une plante de couleur vert clair aux feuilles effilées, rugueuses et collantes. — (Karin Delaunay-Delfs, Teintures naturelles: Plus de 130 recettes expérimentées et partagées, 2012)
- (Par extension) Couleur rouge vif que l’on tire de la plante du même nom.
- Une étoffe teinte en garance.
- Le jeune homme bouleversait toute une pile de vêtements posée sur les rayons d’une armoire et finissait par atteindre le pantalon de garance qu’il devait revêtir pour arriver en tenue à sa nouvelle garnison. — (Pierre Souvestre et Marcel Allain, Fantômas, L’Agent secret, 1911, Éditions Robert Laffont, Bouquins, tome 1, page 1022)
- Un dur sur la besogne, son garçon ; il posait la garance et les épaulettes, et, en arrivant sur le champ, il s’y mettait plus fort que personne. — (Marcel Aymé, La jument verte, Gallimard, 1933, collection Le Livre de Poche, page 173)
-
purulence
- (Médecine) Qualité de ce qui est purulent.
- (Par métonymie) Chose purulente.
- (Sens figuré) — Pendant qu'il se débondait avec rage dans un besoin d'évacuer toute sa purulence, les autres écoutaient, vivement intéressés, presque apitoyés. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 18)
-
répugnance
- Opposition naturelle, éloignement ou répulsion pour quelqu’un ou pour quelque chose.
- Ce fut donc le clergé qui, à Plassans, mena la réaction. La noblesse devint son prête-nom, rien de plus ; il se cacha derrière elle, il la gourmanda, la dirigea, parvint même à lui rendre une vie factice. Quand il l’eut amenée à vaincre ses répugnances au point de faire cause commune avec la bourgeoisie, il se crut certain de la victoire. — (Émile Zola, La Fortune des Rougon, G. Charpentier, Paris, 1871, ch. III ; réédition 1879, p. 88)
- L’iguane est un plat médiocre, disent les uns, cela sent le reptile. Mais si l'on peut vaincre sa répugnance, cela constitue un plat de résistance et qui vaut bien le singe rouge. Quant à moi, j'en suis très friand ; […]. — (Henri Anatole Coudreau, Chez nos indiens : quatre années dans la Guyane Française, 1887-1891, Librairie Hachette et Cie, 1895, p. 399)
- Il est vrai, […], que le juifs, plus versés que les prêtres chrétiens dans la connaissance des Écritures, étaient de redoutables controversistes, à ce point que Saint Louis manifesta sa répugnance pour les discussions entre les juifs et les chrétiens insuffisamment instruits : […]. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
- Sa nuit de noce n'avait pas été pour elle une nuit d'amour. Elle avait subi son époux sans ardeur et sans répugnance. — (Out-el-Kouloub, Zaheira, dans "Trois contes de l'Amour et de la Mort", 1940)
- Un problème d’incontinence peut ne pas être reconnu étant donné la répugnance de la personne à parler de quelque chose d'aussi privé et d'aussi intime que la fonction urinaire. — (Patricia Gauntlett Beare & Mickey Stanley, Soins infirmiers en gériatrie: Vieillissement normal et pathologique, traduit par Françoise Hallet, De Boeck, 2005, p. 224)
-
créance
- Action de croire ou de se fier à.
- Leurs résultats n’ont point obtenu créance et demeurent très-problématiques. — (Auguste Blanqui, L’Éternité par les astres, Librairie Germer Baillière, 1872, chap. III)
- Car il faudrait accuser tous les maîtres les plus grands, et leur biographie étant connue ne nous permet pas de donner créance à de telles calomnies. — (Joséphin Peladan, L’Art idéaliste et mystique, Chamuel, 1894, page 234)
- C’est du moins ce que raconte Arthur Pym dans son récit, et il n’y a pas lieu de lui refuser créance. — (Jules Verne, Le Sphinx des glaces, 1897, 1re partie, chapitre 7)
- L’affaire passionnait déjà l’opinion. Elle se produisait dans des conditions si particulières, le nom d’Arsène Lupin excitait à tel point les imaginations, que les histoires les plus fantaisistes remplissaient les colonnes des journaux et trouvaient créance auprès du public. — (Maurice Leblanc, Arsène Lupin en prison dans Arsène Lupin gentleman-cambrioleur, Pierre Lafitte et Cie, 1907, page 57)
- Pour excuser ma manie d’écrire, je me dis toujours « ces notes peuvent rendre service ». Oui, mais à la condition que leur sincérité ne fasse aucun doute. Or, pour trouver créance, il ne faut pas être trop vrai. — (Léon Frapié, La maternelle, Librairie Universelle, 1908)
- C’est un fait avéré ― puisque le notaire et le curé, personnes dignes de créance, en ont témoigné ― qu’Alonzo Quijano le Bon, plus connu sous le nom de Don Quichotte, décéda naturellement dans son lit, après avoir légué ses biens, meubles et immeubles, à sa nièce Antonia. — (Jean de La Ville de Mirmont, La Mort de Sancho dans Contes, 1923)
- Dette active ; titre ou droit qui rend une personne créancière d’une autre.
- Madame Gabin nous avait raconté qu’il se trouvait simplement de passage à Paris, où il venait recueillir d’anciennes créances de son père, retiré en province et mort dernièrement. — (Émile Zola, La Mort d’Olivier Bécaille, 1879)
- En 1234, Saint Louis accepta que les juifs fussent spoliés d'un tiers de leurs créances. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
- Mais l’Amérique refuse d’annuler ses créances de guerre, aussi bien la créance qu'elle possède sur la Grande-Bretagne que la créance qu'elle possède sur la France. — (Camille Aymard, Devons-nous payer l'Amérique ?, Éditions Ernest Flammarion, 1932, page 178)
- En effet, l'intimée ne peut se prévaloir de la subrogation engendrée par le paiement de la créance chirographaire appartenant à Portronik. L'intimée détenant une créance garantie et Portronik une créance chirographaire, cette compensation aurait directement pour effet de modifier le plan de répartition prévu par l'article 136 L.F.I. en améliorant le rang de la réclamation, éventualité formellement rejetée par quatre arrêts de la Cour suprême. — (Recueils de jurisprudence du Québec : Cour d'appel, Cour supérieure, Cour provinciale, Cour des sessions de la paix, Tribunal de la jeunesse, volume 1, Société québécoise d'information juridique, 2009, page 73)
-
coïncidence
- (Géométrie) État de deux figures géométriques qui s’ajustent l’une sur l’autre.
- Un vernier indiquait l’inclinaison par la coïncidence de ses divisions avec celles d’une règle fixe portant un arc de dix degrés, divisé de cinq minutes en cinq minutes. — (Jules Verne, Aventures de trois Russes et de trois Anglais - 1872)
- (Sens figuré) État des choses qui arrivent en même temps.
- On évalue aux trois quarts de l'île les fonds dont le niveau n'est pas plus élevé, et qui, par conséquent, pourraient être submergés par une très-forte marée, favorisée par des vents impétueux ; mais cette coïncidence est fort rare dans sa plus grande intensité, et des digues connues sous le nom de lévadons suffisent presque toujours pour en arrêter les ravages. — (M. de Rivière, « Mémoire sur la Camargue », dans les Annales de l'agriculture française, 2e série, tome 34, Paris : chez Madame Huzard, avril 1826, p. 71)
- Je loue toutes ces coïncidences, je m’émerveille de cette tuerie perpignanaise, j’ai envie de rire. — (Hervé Commère, Les Ronds dans l’eau, Fleuve Noir, 2011, chapitre XXIX)
- L'efficacité parasitaire des adultes peut se trouver limitée par la rupture de la coïncidence spatio-temporelle entre le stade réceptif des hôtes (œufs en cours d’embryogenèse) et le stade agressif du parasitoïde (Nenon, 1974). — (Annales de zoologie, écologie animale, vol.10, Institut national de la recherche agronomique, 1978, page 539)
- À propos de Shakespeare et Cervantès, les dictionnaires nous apprennent une étonnante coïncidence : ils seraient morts l’un et l’autre le même jour : 23 avril 1616. Mais l’Angleterre et l’Espagne de cette époque n’obéissaient pas au même calendrier. La rectification a-t-elle été faite ? — (Michel Tournier, Il y a quatre siècles, Don Quichotte enfourchait Rossinante, dans Les vertes lectures, collection Folio, 2007, page 34, note 1)
- La convergence et la coïncidence de quatre crises mondiales majeures bouleversent les principes sur lesquels les sociétés occidentales fondaient leur prospérité et leur développement. — (Motion pour le congrès de Reims du Parti Socialiste, Un monde d’avance; la Gauche décomplexée, 2008)
- Ceci ne signifie cependant pas que l’exercice fiscal coïncide nécessairement avec l’année civile. Si cette coïncidence est très fréquente en pratique, elle n'est obligatoire que pour les exploitations agricoles soumises au régime du forfait et les micro-entreprises. — (Daniel Gutmann, Droit fiscal des affaires 2017-2018, LGDJ/Lextenso, 2017, page 563)
-
convenance
- Conformité, accord d’une chose avec une autre.
- Ces choses-là n’ont point de convenance l’une avec l’autre, entre elles.
- Il y a entre ces deux fiancés une parfaite convenance de fortune, de condition.
- Il y a convenance d’humeur, de caractère, de goût entre ces deux amis.
- Quand la directrice siège dans le préau et qu’il ne s’agit pas de faits très graves, les parents conversent avec elle, sur place, au-dessus de la barrière, au lieu d’aller dans son cabinet. Si je me trouve occupée à attifer des enfants, je ne me dérange pas ; car, — par l’excès même de mon anxiété observatrice, — j’ai pris un visage mort, un air de stupidité laborieuse, tout à fait en convenance avec ma fonction, — aussi puis-je, sans indiscrétion, rester près de la directrice : « Je n’existe pas ». — (Léon Frapié, La maternelle, Librairie Universelle, 1908)
- Commodité ; utilité particulière.
- On sentait qu’il ne demandait rien à personne, qu’il travaillait à sa convenance, et que, dans ce monde, sa philosophie ne pouvait être ni étonnée ni troublée. — (Jules Verne, Voyage au centre de la Terre, chapitre 11, 1867)
- Mais il y a folkloristes et folkloristes. J'en ai vu de singuliers, quelques-uns d’effarants. On se fait un folklore à sa convenance. On attend des fées. On part à leur rencontre, le bâton de pèlerin à la main. — (Charles Le Goffic, Brocéliande, avec la collaboration de Auguste Dupouy, La Renaissance du Livre, 1932, page 98)
- (Spécialement) (Au pluriel) Ce qui est conforme aux règles, aux usages de la société.
- Il alla remercier le lieutenant-colonel Filloteau et s’informer des petits devoirs de convenance qui doivent occuper la première journée d’un sous-lieutenant arrivant au régiment. — (Stendhal, Lucien Leuwen, 1834)
- Croyez-moi, pour une fille, comme pour une femme, la gloire sera toujours d’enfermer dans la sphère des convenances les plus serrées, ses ardents caprices. — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
- — M. de Sainte-Austreberthe est ici pour me plaire, dit-elle ; il ne me plaît point, je le lui montre.— Encore faut-il le faire avec convenance.— En quoi ai-je manqué aux convenances ? — (Hector Malot, La Belle Madame Donis, 1873)
- Ce fut la veuve qui nous tira d’embarras ; elle parlait d’une voix vive, légère, qui baissait parfois par décence, puis, les convenances satisfaites, reprenait avec un nouvel entrain. — (Marcel Arland, Terre natale, 1938, réédition Le Livre de Poche, page 223)
- Mais le maître des Hautes Héez dédaigne toute convenance. Qu'il garde sa barbe toute entière, mais qu'il la cultive. Elle lui donne l'air d'un Robinson, d'un homme des cavernes, voire d'un hors-la-loi: — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- De même que les enfants flairent sous l’écorce des convenances la vraie étoffe dont sont faits les êtres, mon radar interne, s’affolant subitement, m’apprenait que M. Ozu me considérait avec une patiente attention. — (Muriel Barbery, L’élégance du hérisson, 2006, collection Folio, page 180)
- Un mec qui ne s'encombrera pas des convenances et de la séduction à deux balles, qui rentrera, posera le kébab et sans dire un mot, m'embrassera fougueusement en me disant de ne pas m'inquiéter pour toutes les histoires de couple pourries […]. — (Laura Bernard, Football, amour, kébab, Éditions Publibook, 2012, page 49)
-
persévérance
- Qualité ou action de celui qui persévère.
- Ce principe de la philosophie cartésienne « je pense, donc je suis », est ce que les adversaires du cartésianisme ont attaqué avec le plus de persévérance ; et cela se conçoit, car ce principe admis, l'autorité de la conscience et de la raison s'ensuit nécessairement. — (Jules Simon, Introduction de : « Œuvres de Descartes », édition Charpentier à Paris, 1845)
- Une telle persévérance, sans garantie de succès, forçait le respect. — (Antoine Bello, Les Producteurs, 2015 ; édition Blanche, 2015, p. 226)
- Car ce que la persévérance nous aide à atteindre à la fin, ce qu'elle nous aide à atteindre toujours, c'est l'estime de soi. — (Mustapha Fahmi, La leçon de Rosalinde, éditions La Peuplade, Chicoutimi (Québec), 2018, p. 98)
-
inclémence
- (Désuet) Défaut de clémence.
- Ce devait être assez, dit Denys d'Halicarnasse, pour que de telles marques d'humanité rendissent les esclaves dociles, attachés à leurs maîtres, et disposés à supporter, pendant tout le reste de l'année, l’inclémence de la fortune à leur égard. — (Robert du Var, Histoire de la classe ouvrière depuis l'esclave jusqu'au prolétaire de nos jours, Paris : Michel, 1850, volume 1, page 73)
- Rigueur excessive.
- L’inclémence de la critique.
- Des navires [...] courent obliquement, puis reviennent ; on dirait qu’ils se trouvent bien dans ce grand port d’eau douce ; ils s’y attardent et jouissent de sa paix au sortir des colères et de l’inclémence de l’Océan. — (Hippolyte Taine, Voyage aux Pyrénées, 3e édition, Hachette, Paris, 1860, page 4)
- (Par extension) Âpreté, dureté, au sujet des saisons.
- Pendant ces deux jours, l’averse ne cessa pas, mais qu’importe ? cette inclémence météorologique n’altéra en rien la grande et profonde impression de l’Océan vu. — (Alphonse Allais, « Le Pavillon des Margâts », Le Chat Noir, Paris, 1887)
- L’habitation n'est pas la seule protection qu’ait cherchée l’Homme. Son corps aussi a besoin d’être protégé, aussi bien de l’inclémence du temps que des autres dangers qui l’environnent. — (Salvator Canals Frau, Préhistoire de l'Amérique, traduit par Marc-R. Sauter, Paris : Payot, 1953, page 157)
-
dissonance
- (Musique) Faux accord, relation d’un son à un autre avec lequel il n’est pas consonant.
- La septième est une dissonance.
- (Sens figuré) Disparité de ton, de style, de comportement, etc.
- Depuis sept ans, jamais il ne lui est échappé une parole, un sentiment, un geste, qui pussent produire une dissonance avec la divine harmonie de ses discours, de ses caresses et de son amour. — (Honoré de Balzac, La Femme de trente ans, Paris, 1832)
- Moi, mille fois plus petit que lui, ne puis-je avoir des dissonances de caractère qui rendent la vie déplaisante, et qui font de l’amitié le fardeau le plus difficile ? — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
- Sauver une dissonance, c’est la faire suivre d’un accord convenable qui empêche qu’elle ne blesse l’oreille.
- Après que nos fiançailles nous eurent révélé à chacun les côtés les plus aimables de nos deux natures, les premiers jours de notre union semblèrent s’arranger pour nous montrer tout ce que notre couple pouvait former de dissonances. — (Maurice Constantin-Weyer, Un homme se penche sur son passé, 1928, réédition Nelson, page 184)
- Et tel est, jusqu'à maintenant tout au moins, le mode sur lequel a évolué le pays : celui de la dissonance, c'est-à-dire celui des proximités distantes, des interdépendances contraintes, des unions séparées, des dominations ambiguës, des offensives perdantes, des défaites victorieuses, des conflits inaboutis, des concordes litigieuses, des fidélités parjures, des révolutions tranquilles, des souverainetés-associations, et quoi encore? — (Jocelyn Létourneau, « S'il te plaît, dessine-moi le passé de ton pays! », in Argument, volume 19, n° 2, printemps-été 2017, page 156)
-
valence
- (Chimie) Nombre maximum de liaisons chimiques qu’un atome peut former avec un autre atome donné.
- Edward Frankland (1825-1899) se demandait : Au lieu de parler de radicaux, de types, de capacités de saturation, ne peut-on tout résumer et tout simplifier en faisant de l’atomicité (ou valence) une propriété des atomes eux-mêmes ?
- (Linguistique) Nombre d’actants qu’un terme (le plus souvent verbe) peut recevoir ou qu’il doit recevoir pour être saturé, c’est-à-dire fournir un syntagme grammaticalement correct.
-
becquetance
- Nourriture, aliment.
- Deux fois par jour, Dorgius se chargeait d’aller aux cuisines chercher notre becquetance, escorté par un homme de garde, jugulaire au menton. — (Jean Galtier-Boissière, Mémoires d’un Parisien - Volume 1, 1960)
-
condescendance
- Complaisance qui fait qu’on se rend aux sentiments, aux volontés de quelqu’un. Mais depuis le XIXe siècle, le sens a glissé vers la 2e définition[1].
- Mme de Rênal s’était trouvée assez de sens pour oublier bientôt, comme absurde, tout ce qu’elle avait appris au couvent ; […] Avec l’apparence de la condescendance la plus parfaite, et d’une abnégation de volonté, que les maris de Verrières citaient en exemple à leurs femmes, et qui faisait l’orgueil de M. de Rênal, la conduite habituelle de son âme était en effet le résultat de l’humeur la plus altière. Telle princesse, citée à cause de son orgueil, prête infiniment plus d’attention à ce que ses gentilshommes font autour d’elle, que cette femme si douce, si modeste en apparence, n’en donnait à tout ce que disait ou faisait son mari. Jusqu’à l’arrivée de Julien, elle n’avait réellement eu d’attention que pour ses enfants. — (Stendhal, Le Rouge et le Noir, 1830)
- […], je vais vous remettre les deux lignes ; vous les porterez au grand homme en l’assurant d’une entière condescendance à ses désirs ; mais à une condition. — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844 ; page 337 de l’édition Houssiaux de 1855)
- Delouche nous offre à chacun la goutte, mais il n’y a qu’un verre et nous buvons tous dans le même. On me sert le premier avec un peu de condescendance, comme si je n’étais pas habitué à ces mœurs de chasseurs et de paysans… — (Alain-Fournier, Le Grand Meaulnes, 1913)
- Bienveillance mêlée d’un léger mépris ; comportement distant, presque hautain, arrogant, ou qui pourrait être ressenti comme tel.
- Oh ! l’ignorance ! murmura le savant, et il ajouta tout haut avec ce ton de condescendance doctorale particulier aux disciples d’Esculape : mon ami, je cueille des simples que je collectionne, afin de les classer dans mon herbier ; […]. — (Gustave Aimard, Les Trappeurs de l’Arkansas, 1858)
- Puis, dans la songerie de Clotilde, la figure de sa grand’mère Félicité s’évoquait. Celle-ci venait la visiter de temps à autre, avec une condescendance de parente puissante, qui est d’esprit assez large pour pardonner toutes les fautes, quand elles sont cruellement expiées. — (Émile Zola, Le Docteur Pascal, G. Charpentier, 1893, chapitre XIV)
- Il saluait chapeau bas tous ceux qui appartenaient à une classe sociale supérieure à la sienne, il traitait avec mépris ou condescendance ses inférieurs, […]. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910)
- En Afrique, un Blanc qui adresse la parole à un Noir n’a plus la condescendance raciste des colonisateurs d’antan ; désormais c’est bien plus violent. Désormais, il a le regard apitoyé du prêtre qui administre l’extrême-onction à un condamné à mort. — (Frédéric Beigbeder, 99 francs, Gallimard, 2000, collection Folio, page 141)
- Lorsqu’il gémit et dans mon cou laissa tomber sa tête, porté enfin, sur et dans mon ventre, j’en conçus avec étonnement, une fugitive condescendance. — (Marie Darrieussecq, Claire dans la forêt, nouvelle, supplément au magazine « Elle », 2000, page 13)
-
incontinence
- Difficulté de se contenir, particulièrement dans l’ordre de la chasteté, de la continence.
- Du reste, les fils de Chlother Ier, à l’exception de Sighebert qui était le plus jeune, avaient tous à un très haut degré le vice de l’incontinence, ne se contentant presque jamais d’une seule femme, […]. — (Augustin Thierry, Récits des temps mérovingiens, 1er récit : Les quatre fils de Chlother Ier — Leur caractère — Leurs mariages — Histoire de Galeswinthe (561-568), 1833–1837)
- C’est ce qui a fait dire à Bayle : « Si la première fois qu’il débaucha la fille ou la femme de son prochain, on l’eût traité comme Pierre Abélard, il seroit devenu capable de conquérir toute l’Europe, et il auroit pu effacer la gloire des Alexandre et des César… Ce fut son incontinence prodigieuse qui l’empêcha de s’élever autant qu’il auroit pu le faire. » — (Gédéon Tallemant des Réaux, Henri IV, dans Les Historiettes, texte établi par Monmerqué, de Chateaugiron, Taschereau, Paris : chez A. Levavasseur, 1834 , tome 1, note 2)
- (Par extension) Manque de sobriété dans les paroles.
- Incontinence verbale.
- La fin de l'incontinence sexuelle — dont se réjouissait tant Sophocle, fait le lit de l'incontinence verbeuse.
- — Hier je me trouvais chez un savant docteur en théologie que je consulte quelquefois pour mes études… (…)— Ah! elle a un carrosse, la nièce du docteur ? interrompit Porthos, dont un des défauts était une grande incontinence de langue ; belle connaissance, mon ami.— Porthos, reprit Aramis, je vous ai déjà fait observer plus d'une fois que vous êtes fort indiscret, et que cela vous nuit près des femmes. — (Dumas, Les Trois Mousquetaires, 1844)
- (Médecine) Émission involontaire d’urine par la vessie ou de matières fécales par l’anus.
- Un problème d’incontinence peut ne pas être reconnu étant donné la répugnance de la personne à parler de quelque chose d'aussi privé et d'aussi intime que la fonction urinaire. — (Patricia Gauntlett Beare & Mickey Stanley, Soins infirmiers en gériatrie: Vieillissement normal et pathologique, traduit par Françoise Hallet, De Boeck, 2005, page 224)
- La prévalence de l’incontinence fécale en institution gériatrique était de 33 à 54 % selon la durée de l'étude. Elle était liée à l'existence d'une incontinence urinaire et à la dépendance psycho-motrice des malades. — (Philippe Chassagne, Incontinence fécale en institution gériatrique : étude épidémiologique, physiologique et thérapeutique, 1996)
- (Par analogie) — Ils sont dus à l'existence d'une pathologie valvulaire orificielle par symphyse acquise ou congénitale des valves (rétrécissement orificiel aortique, pulmonaire, mitral ou tricuspidien), ou à une incontinence valvulaire par défaut de la coaptation des valves […]. — (Loïc Guillevin, Sémiologie médicale, 2e éd., Librairie Lavoisier, 2011, p. 65)
-
suppléance
- Action de suppléer, de remplacer.
- L'on organisera la suppléance de tel professeur.
- Fonction de suppléant.
- Il est chargé de la suppléance de tel professeur.
-
prééminence
- Avantage, prérogative, supériorité qu’on a sur les autres, en ce qui regarde la dignité et le rang.
- Maintenant qu'est passée la période loquace où la facilité de langage et les attitudes impressionnantes étaient une condition nécessaire pour atteindre à la prééminence politique, le contrôle tombe de plus en plus entièrement dans les mains d'une classe d'avocassiers et d'intrigants, à l'esprit souple et tenace. — (H. G. Wells, Anticipations, 1901, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Société du Mercure de France, Paris, 1904)
- Bismark jugea tout autrement. La République devait causer, à son avis, la décadence définitive des Gaules alors que le quasi-absolutisme germanique maintiendrait la prééminence allemande. Les événements de 1914 ont tranché le différend. — (Joseph Caillaux, Mes Mémoires, I, Ma jeunesse orgueilleuse, 1942, page 27)
- Note : se dit aussi en parlant des objets.
- Au cœur de l'islam, la bataille fit rage quelque temps entre ceux qu'attirait le rationalisme grec d'un côté et, de l'autre, ceux qui mettaient l'accent sur la prééminence de la Parole révélée de Dieu comme seule explication des phénomènes humains et naturels. — (Panayiotis Jerasimof Vatikiotis, L’Islam et l’État, 1987, traduction d’Odette Guitard, 1992)
- Les droits de propriété intellectuelle constituent en effet des droits exclusifs pouvant être utilisés de manière discrétionnaire, sans justification. Ils ne sont limités que par l’existence d’exceptions au droit d’auteur que les tribunaux ont pour consigne d’interpréter restrictivement afin de conserver la prééminence du droit d’auteur. — (Lionel Maurel, La propriété de l’Etat et le crépuscule du Léviathan intellectuel, 29 octobre 2018 → lire en ligne)
-
litispendance
- (Justice, Législation) Temps durant lequel un procès est pendant en justice, et durant lequel une autre procédure judiciaire ou législative sur la même question est suspendu.
- Il y a litispendance quand deux juridictions également compétentes (pour trancher sur le fond) sont saisies d’un même litige.
- Il n’y a pas litispendance entre une procédure de divorce et une procédure de séparation de conversion de séparation de corps en divorce. Ce n’est pas le même litige même si l’objet est le même. La cause est différente, les mêmes textes ne sont pas visés.
- VIII. Litispendance: (1) Lorsqu’une action ayant le même objet est déjà pendante entre les mêmes parties à l’étranger, le tribunal suisse suspend la cause s’il est à prévoir que la juridiction étrangère rendra, dans un délai convenable, une décision pouvant être reconnue en Suisse.
- De même, le Conseil d’État ne doit pas être saisi de questions soulevées par des litiges pendants devant une juridiction (« litispendance »). — (Secrétariat général du gouvernement et Conseil d’État, Guide de légistique, 3e version, La Documentation française, 2017, ISBN 978-2-11-145578-8 → lire en ligne)
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.