Dictionnaire des rimes
Les rimes en : avance
Que signifie "avance" ?
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- Fait d’avancer.
- L’avance rapide d’un magnétophone.
- Ce qu’on a mis en avant.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
- Partie de bâtiment qui anticipe sur une rue, sur une cour, et qui sort de l’alignement du reste du bâtiment.
- L’agent voyer fera abattre cette avance.
- Espace de chemin qu’on a devant quelqu’un.
- Il a tant de lieues, tant de journées d’avance sur nous.
- Il court mieux que lui, il lui donnera dix pas d’avance sur cent.
- Prendre de l’avance.
- Ce qui se trouve déjà fait dans une affaire, dans un ouvrage.
- C’est une grande avance, quand on veut composer un livre, que d’avoir des matériaux préparés.
- Si vous avez les mémoires qu’il vous faut pour écrire cette histoire, c’est autant d’avance.
- (Finance) Sommes que l’on prête, d’un paiement anticipé, d’un déboursé que l’on fait pour quelqu’un.
- Pour rappel, l’acheteur doit accorder une avance au titulaire d’un marché public lorsque le montant initial du marché est supérieur à 50 000 euros hors taxes et dans la mesure où le délai d'exécution est supérieur à deux mois. — (« Le maître d’ouvrage peut demander le remboursement des avances consenties à un sous-traitant en cas de résiliation d’un marché de travaux, même si le décompte général n’a pas encore été établi », Lettre de la DAJ, 5 juillet 2023 ; page consultée le 15 novembre 2023)
- Faire une avance de mille francs.
- Il a fait pour eux des avances considérables.
- C’est moi qui ai fait toutes les avances, tous les frais de cette entreprise.
- Fournir une somme à titre d’avance.
- Être en avance, avoir fait une avance de quelque somme.
- Je suis avec eux en avance de deux mille francs.
- (Vieilli) (Économie) Somme que l'on investit à court et moyen terme dans une activité économique.
- On a remarqué plus haut (note 2, page 13) que les avances primitives étoient d'environ cinq fois plus fortes que les avances annuelles : dans l'hypothèse actuelle où les avances annuelles sont de deux milliards, les avances primitives sont donc de dix milliards, …. — (François Quesnay, Analyse de la formule arithmétique du tableau économique de la distribution des dépenses annuelles d'une nation agricole, 1766)
- (Belgique) (Familier) (Surtout dans des locutions interrogatives ou négatives) Avantage, intérêt.
- Quelle avance de travailler dur toute sa vie ?
- Tu n'as pas d'avance à te brouiller avec tes parents.
- Il n'y a pas d'avance de le punir, il recommencera.
Mots qui riment avec "ance"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "avance".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : ance , ances , anse , anses , ence , ences , ense et enses .
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présence
- Existence d’une personne dans un lieu donné.
- Nous nous étions abstenus de faire du feu dans la crainte que la fumée ne révélât notre présence, mais voyant que nous étions découverts, nous fîmes la cuisine. — (Voyage au pays des Mormons relation, géographie, histoire naturelle, histoire, théologie mœurs et coutumes, par Jules Remy, Éditions E. Dentu, 1860, p. 93)
- Grande donc fut sa surprise lorsque, […], il se vit appréhender vigoureusement par deux douaniers qui s’étaient dissimulés dans l’intérieur du taillis et dont il n’avait naturellement pu soupçonner la présence. — (Louis Pergaud, L’Évasion de Kinkin, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Si l'on signale, en 350, la présence à Metz d'un évêque du nom de Siméon, qui aurait été un juif converti, cela ne signifie pas qu'il y ait déjà eu des juifs dans cette ville. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
- J'avais pu constater, parmi cette cinquantaine de squales presque noirs, la présence d'un énorme requin blanc sale. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
- (Sens figuré) — Elle était désormais indispensable. Elle seule emplissait la maison de sa discrète présence. — (Out-el-Kouloub, Zaheira, dans "Trois contes de l'Amour et de la Mort", 1940)
- Qu’ai-je besoin de demander aux choses d’autres jouissances que celle de leur présence, c’est-à-dire leur beauté et leur parfum ? — (Octave Mirbeau, Ma chaumière, dans Lettres de ma chaumière, 1885)
- (Droit) Existence d’une personne au lieu de son domicile.
- (En particulier) (En matière de prescription) Résidence habituelle d’une personne dans le ressort d’une cour d’appel.
- Manifestation ou sentiment de la présence de quelqu'un ou de quelque chose.
- Un léger souffle l'avertissait de ces présences. Geisha le comparait à ces vagues vents coulis traversant certaines pièces bien closes sans qu'on puisse découvrir d'où ils viennent. — (Francis Carco, Brumes, Éditions Albin Michel, Paris, 1935, page 53)
- (Spécialement) (Religion) Ubiquité de Dieu.
- Dieu remplit l’univers de sa présence. — Se mettre, se tenir en la présence de Dieu.
- (Sens figuré) Ce qui semble nous accompagner, en parlant des choses.
- La présence de la mort. - Montrer du sang-froid en présence du danger.
- (En particulier) (Chimie, Médecine) Existence dans un corps d’une substance que l’on découvre par l’examen ou l’analyse.
- Les arômes contribuent à rendre le produit agréable au palais, ce qui dépend essentiellement de la présence de produits laitiers ou de la matière édulcorante dans la formule. — (Germain Ménard et al., « La Biscuiterie industrielle », dans Armand Boudreau & Germain Ménard (coordonnateurs), Le Blé: éléments fondamentaux et transformation, Presses de l’Université Laval, Québec (QC), 1992, page 305)
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déshérence
- (Droit) Défaut d’héritiers naturels par suite duquel une succession revient à l’État.
- Les biens civils acquis par le condamné depuis la mort civile encourue et dont il se trouvera en possession au jour de sa mort naturelle, appartiendront à la nation par droit de déshérence. — (Code civil des Français, Livre Premier - Des Personnes, Titre Premier - De la jouissance et de la privation des droits civils)
- Une étrange contagion, en ces contrées, s’était emparée des esprits. Pas d’enfants ! Aujourd’hui, tous les biens, ici, tombent en déshérence ! — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- (Sens figuré) Disparition de la continuité d’une organisation.
- Paul Faure disait que ces révolutions avaient été faites par des armées en déroute. C'est une vue incomplète. Il y a eu, à ce moment là une sorte de déshérence du pouvoir bourgeois. L'état capitaliste s’est effondré sous le poids de ces fautes, de ses crimes. — (Ludovic-Oscar Frossard; Pour la IIIe Internationale, discours prononcé au XVIIIe Congrès de la S.F.I.O. à Tours en décembre 1920)
- Cela est particulièrement vrai en milieu rural, mais aussi dans les banlieues totalement laissées en déshérence par un gouvernement qui a eu l’audace de proposer, à grand renfort de publicité médiatique, un plan Marshall pour les quartiers sans accorder aucun moyen financier : tant pis pour la rigueur de la référence historique. — (Motion pour le congrès de Reims du Parti socialiste, Un monde d’avance ; la Gauche décomplexée, 2008)
- Pline, en prenant son poste, découvre que la religion civique est en déshérence, les temples vides, que personne ne veut plus acheter au marché de viandes immolées aux dieux, et à ce qu'on lui dit la principale raison de cette situation désolante est le succès d’une secte dont il n’a jamais entendu parler : les disciples de Christus. — (Emmanuel Carrère, Le Royaume, 2014, p. 199)
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licence
- Permission :
- Permission.
- Ah ! cette ville imbécile et mortelle […]. Elle prend des aspects de nécropole où les macchabées folâtres auraient licence de grimacer et de gesticuler sous un ciel putride, gonflé comme un égout. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 10)
- Pour ce soir, je te donne licence de débiter tes sornettes. — (Michel Zévaco, Le Capitan, 1906, Arthème Fayard, collection « Le Livre populaire » no 31, 1907)
- Il lui était sans limites donné licence de mettre en pièces et en sang la modestie, la pureté, la pudeur et les avilir sous lui à sa guise. — (Joseph Kessel, Les Cavaliers, Gallimard, 1967)
- Permission spéciale, accordée par le gouvernement, pour exporter ou pour vendre certaines marchandises.
- Il obtint une licence pour expédier du vin en pays étranger.
- Licence pour le débit du tabac en détail.
- Un nouveau cabaret ne peut ouvrir sans une licence.
- Je vous affirme que je pense aux licences d'importation et à la prime de transport. La question vitale pour cette région. — (Georges Simenon, Le Blanc à lunettes, chapitre III, Gallimard, 1937)
- Document exprimant officiellement cette permission.
- Lors de l'importation effective, l'importateur est tenu de produire sa licence d'importation approuvée ou une copie de ladite licence.
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démence
- Aliénation mentale.
- Le XVe siècle apparaît affolé, dès sa naissance. Il semble que la démence de Charles VI se propage. — (Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale, Plon-Nourrit, 1915)
- Voici les signes avant-coureurs de la mort : dans les accès de folie, la phase du rire, fatale ; dans la démence, le geste répétitif d'effranger et de froisser les draps du lit. — (Pline l'Ancien, Histoires de la nature, traduction de Danielle Sonnier, Éditions Jérôme Millon, 1994, p.86)
- (Par hyperbole) Démarche, action, conduite qui indique de la déraison, de l’extravagance.
- Je vous avais recommandé de ne jamais dormir deux à deux afin d'éviter les occasions de vous égarer en certaines démences que je ne suis pas autorisé par le Roi lui-même à vous interdire, mais que je déclare néanmoins, de mon chef, abominables. — (Pierre Louÿs, Les aventures du roi Pausole, 1901)
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méconnaissance
- État de mal connaître, de méconnaître.
- Ainsi, la volonté de correction des premières années, face aux échecs répétitifs maintes fois constatés d'hommes idémistes, se trouve noyée dans l’inertie. Paris dicte à Cayenne des mesures qui témoignent de sa souveraineté, et reflète aussi la méconnaissance de la réalité. — (Marion F. Godfroy, Bagnards, éd. Tallandier,, 2008, page 18)
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déhiscence
- (Médecine) Ouverture et destruction de la zone pélucide qui permet la libération du blastocyte dans l’utérus et sa fixation à l’endomètre.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
- (Botanique) Ouverture qui se produit dans un organe clos le long de la suture d’union de ses parties distinctes.
- C’est l’époque de la déhiscence, le fruit s’ouvre et les graines sautent. — (Duhamel)
- (En particulier) Ouverture spontanée des anthères pour laisser sortir le pollen, ou du péricarpe pour laisser échapper les graines, les semences.
- Déhiscence de l’anthère d’une étamine.
- (Par extension) Dissémination des membres d’une communauté.
- À la fin de ces études, il fallait affronter le brevet supérieur, dont les résultats prouvaient que la « promotion » était parvenue à maturité.Alors, par une sorte de déhiscence, la bonne graine était projetée aux quatre coins du département, pour y lutter contre l'ignorance, glorifier la République, et garder le chapeau sur la tête au passage des processions. — (Marcel Pagnol, La gloire de mon père, 1957, collection Le Livre de Poche, page 27)
- (Par extension) (Littéraire) Séparation.
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béance
- État de ce qui est béant.
- Parmi les clientes dont mon m’avait plus spécialement confié la garde, les plus baveuses me donnaient un foutu tintouin. […]. Leurs petits vices, sévices; et leurs grandes béances à tenir toujours propres… — (Louis-Ferdinand Céline, Voyage au bout de la nuit, Denoël et Steele, Paris, 1932 (réédition Gallimard, Folio #28, 2019, page 529)
- La béance du col de l’utérus peut entraîner une fausse couche.
- C’est ce que fait la psychanalyse quand elle rattache un symptôme à une béance dans la structure. — (Claude Olievenstein, L’Homme parano, Odile Jacob, 1992, page 202)
- Devant l’horreur de ces béances, mon esprit s’engourdissait et devenait silence et informe magma… — (Patrick Declerck, La psychanalyse sans illusion, par Patrick Declerck, lemonde.fr, 21 avril 2010)
- Dans un octobre, un novembre, un février mental, c’est comme si l’on retrouvait un espace inespéré, une béance. — (Philippe Delerm, Le trottoir au soleil, Gallimard, 2011, collection Folio, page 84)
- Les impressionnistes cherchaient la matière de la neige et non sa béance. — (Sylvain Tesson, Blanc, Gallimard, 2022, page 33)
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pharmacodépendance
- (Nosologie) État de dépendance psychique ou physique, résultant de la prise périodique ou continue d’un médicament ou de tout autre produit psychoactif.
- En prolongeant l’usage de ces médicaments, le médecin fait lentement entrer son malade en pharmacodépendance. — (Claude Meyers, Mythologies, histoires, actualités des drogues, éditions L’Harmattan, 2007)
- L’usage prolongé de nombreux produits peut entrainer une pharmacodépendance ou dépendance physique, celle-ci n’allant pas forcément de pair avec un potentiel toxicomanogène de ceux-ci … — (M. Dierick, J. Peuskens, M. Ansseau, H. D'Haenen, P. Linkowski, Manuel de psychopharmacothérapie, Academia Press)
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évanescence
- (Didactique) Diminution graduelle jusqu’à la disparition.
- C’était sans âge et sans mémoire, une évanescence de présent, des flagrances de tendresse. — (Serge Heughebaert, Cat’s bay, 1997)
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intermittence
- (Didactique) Sporadicité ; qualité de ce qui est intermittent.
- Freind, en parlant de Petrus Salimis, rapporte plusieurs exemples où, par l’intermittence du pouls, ce médecin prédisait certaines syncopes, dont il prévenait les paroxysmes par la saignée et par d'autres remèdes […]. — (Dictionaire des sciences médicales, tome 44, Paris : chez Charles-Louis-Fleury Panckoucke, 1820, p. 417)
- Une fois l’intermittence des signaux quantifiée, il est possible de séparer l’influence de cette disparition sur la fluctuation de fréquence. — (José Martinez, Pierre Gajan & Alain Strzelecki, Analyse Temps-frequence. Ondelettes, Techniques de l'Ingénieur, brochure AF 4 511, s.d. (avril 2002), p. 9)
- Une des lois de l’âme humaine est l’intermittence. — (Dai Sijie, Le Complexe de Di, Gallimard, p. 341)
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confiance
- Sentiment de sécurité vis-à-vis de quelqu’un ou quelque chose.
- J’éprouvai pour cet officier une sympathique confiance qui s’accentua, dans la suite de nos rapports. La fréquentation des Danois a toujours provoqué chez moi des sentiments de même nature. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- Depuis son départ de Rejkjavik en Islande, le 9 août, on en est sans nouvelles, et malgré ma grande confiance en lui, je suis fort inquiet. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
- C’est avec de telles calembredaines que les prêtres s’imaginent piper la confiance des enfants à l’âge où, précisément, ils commencent à discerner qu’ils n’ont pas poussé dans les choux. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 247)
- J’ai connu l’Amérique de la prospérité. J’ai connu cette confiance, cette certitude, cet orgueil. J’ai connu ce peuple qui croyait, de bonne foi, monter tout entier vers une stratosphère paradisiaque. — (André Maurois, Chantiers américains, 1933)
- Nous les hommes des douars lointains, des hauts djebels, des larges vallées, nous savions que l’on ne bâtit pas sa maison si l’on n’a pas confiance dans la solidité du sol. — (Bachaga Boualam, Les Harkis au service de la France, page 26, France-Empire, 1963)
- Les véritables écrivains (s’il en reste) jouent leur existence au jour le jour, ils ne peuvent faire confiance à personne, l’absence de futur assuré est leur loi. — (Philippe Sollers, Éloge de l’infini, Gallimard, page 549)
- L’amîn est celui dont l’écriture, dans les contrats, actes et autres documents, fait foi. Il doit donc bénéficier de la confiance de toutes les parties. — (Paul Bonnenfant, Sanaa: Architecture domestique et société, CNRS Éditions, 2014, page 92)
- Assurance, hardiesse.
- Aborder quelqu’un avec confiance.
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obsolescence
- Désuétude ; vieillissement.
- Au « régime normal » de la fiscalité anglaise, correspond, aux États-Unis, « l’amortissement pour dépréciation », mais entendu d’une façon plus large en ce sens qu’il couvre la dépréciation physique et l’obsolescence. — (Statistiques & études financières, n° 1–12, Imprimerie nationale, Paris, 1949, page 234)
- Cette tendance à l’obsolescence est maximale chez nous en matière de vêtements, surtout féminins mais aussi masculins, et en matière d'automobiles de tourisme ou de ville. — (Annales de l’Institut de philosophie, Éditions de l’Université de Bruxelles, 1982, page 114)
- Les mutants, cette minorité créatrice source de toutes les grandes aventures humaines, méritent une attention particulière. Mais celle-ci ne saurait toutefois conduire à oublier les autres, menacés par une inertie qui risque de les condamner à l’obsolescence à quarante ans, mi-temps de leur vie active. — (Silvère Seurat, « La Coévolution créatrice », dans la Revue des deux Mondes, juillet-août 1988, p. 120)
- À l’obsolescence technique s’adjoint donc une obsolescence psychologique : un téléphone de deux ans est ringard, un vêtement de six mois est démodé, un écran plat est déjà bien triste face à une télévision 3D. — (Christophe Sempels & Jonas Hoffmann, Les Business models du futur : créer de la valeur dans un monde aux ressources limitées, Pearson Education France, 2012, p. 120)
- Formé sur le participe présent du latin obsolescere, le substantif obsolescence et son dérivé adjectival obsolescent sont des néologismes créés d’après l’anglais. Ils désignent tout ce qui est tombé en désuétude. Leur emprunt s’explique par le fait que l’adjectif obsolète, ayant le même sens et venu lui aussi de l’anglais d’après le latin obsoletus, a un champ d’application sémantique limité. Terme littéraire et vieilli, il se dit, non exclusivement mais surtout, de ce qui se rapporte à la langue, au vocabulaire, à la grammaire. Est obsolète ce qui est dépassé, suranné, désuet, vieillot, bref, ce qui ne fait plus partie des normes actuelles du langage.Dans la langue usuelle, obsolescence, ayant une aire sémantique plus large, offre l’avantage de se dire de tout ce qui n’a plus cours, de ce qui est périmé, aussi bien en matière de langage (notions frappées d’obsolescence) que de toute activité humaine (obsolescence d’un produit, d’une machine, d’un équipement, d’une pratique, d’une technique).Dans la langue spécialisée, obsolescence fait partie du vocabulaire de l’économie. Le Trésor de la langue française lui assigne un sens restreint : « Diminution de la valeur d’usage d’un bien de production due non à l’usure matérielle, mais au progrès technique ou à l’apparition de produits nouveaux. » Aujourd’hui, le sens d’obsolescence s’est élargi; il en est venu à s’étendre au cas de l’usure matérielle d’un bien. — (« obsolescence / obsolescent, ente / obsolète », Juridictionnaire, Centre de traduction et de terminologie juridiques (CTTJ), Faculté de droit, Université de Moncton & Bureau de la traduction du Gouvernement du Canada, 2015)
- (Médecine) Sorte d’atrophie avec induration ; racornissement.
- Mais il y a plus : lorsque la tuberculisation pulmonaire passe à guérison, l’on rencontre en général les tubercules à l’état d’obsolescence, enveloppés d’une espèce de capsule qui les isole des parties environnantes : c’est un tissu noir induré […] — (Bulletin de l’Académie royale de médecine de Belgique, vol. 7, 1864, page 240)
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ordonnance
- Disposition des choses selon l’ordre, la convenance.
- […], le narrateur, momentanément interrompu, n’en avait pas moins continué son récit, comprenant cette nécessité dans laquelle se trouve un maître de maison de suivre des yeux l’ordonnance de la fête qu’il donne, afin que rien ne manque de ce qui peut la rendre agréable aux convives invités. — (Alexandre Dumas, Othon l’archer, 1839)
- Galatée vérifiait de la main l'ordonnance de sa coiffure. — (Pierre Louÿs; Les aventures du roi Pausole, 1901)
- Le portail encadré dans une ordonnance de colonnes ioniques est surmonté d'un fronton, […] — (Gustave Fraipont; Les Vosges, 1923)
- Depuis longtemps déjà j’étais soucieux de ma mise, attachant une importance presque maniaque à l’ordonnance de mon vêtement. — (Michel Leiris, L’âge d’homme, 1939, réédition Folio, page 183)
- Elle vaqua, seule, à l’ordonnance du petit repas, demanda par téléphone du vin, du pain et de la glace à la brasserie voisine. — (Colette, Le toutounier, 1939)
- Maman quitta le petit salon, gagna sa chambre et en poussa le verrou selon un scénario immuable, dont j’étais résolu, ce soir-là, à rompre l’ordonnance : je n’irais pas, comme d’habitude, frapper à la porte et supplier : « Maman ouvre-moi ! » — (François Mauriac, Un adolescent d’autrefois, Flammarion, 1969, page 163)
- Prescription, règlement fait par une ou plusieurs personnes qui ont droit et pouvoir de le faire.
- La Chambre ordonne les poursuites. […]. Mais la justice n'est pas cruelle aux panamistes : le juge d'instruction Franqueville rend une ordonnance de non-lieu en faveur de Jules Roche, d'Emmanuel Arène et de Thévenet ; la Chambre des mises en accusation met hors de cause Rouvier, Devès, Albert Grévy et Léon Renault. — (Alexandre Zévaès, Histoire de la Troisième République 1870 à 1926, Éditions Georges-Anquetil, 1926, page 350)
- En 1539, François ier promulgua l'ordonnance de Villers-Cotterêts. — (Anne-Marie Beaudouin-Bégin, La langue affranchie, se raccommoder avec l’évolution linguistique, Québec, Éditions Somme toute, 2017, page 51)
- (Droit) Décision judiciaire qui soit tend à mettre fin précocement à la procédure, soit règle une question de procédure, soit présente un caractère urgent et provisoire.
- Ordonnance de référé.
- L’ordonnance de non-lieu ne peut être rendue, il y a un fait nouveau. — (François Mauriac, Thérèse Desqueyroux, Grasset, 1927)
- Le président de la section du contentieux, les présidents adjoints de cette section, les présidents de chambre, le président de la formation spécialisée et les autres conseillers d’État que le président de la section du contentieux désigne à cet effet peuvent, par ordonnance, régler les affaires dont la nature ne justifie pas l’intervention d’une formation collégiale. — (Code de justice administrative, art. L.122-1)
- Lorsque une question posée à titre préjudiciel est identique à une question sur laquelle la Cour a déjà statué, [...] la Cour peut à tout moment [...] décider de statuer par voie d’ordonnance motivée. — (Règlement de procédure de la Cour de justice de l’Union européenne, art. 99)
- (Droit, Histoire) Règlement et acte qui était fait par le roi pour l’exécution des lois ou pour des objets d’administration qui ne doivent pas être la matière d’une loi.
- En cas d'infraction aux lois réglementaires, les bénéficiers étaient condamnés par les archidiacres à aumôner de grosses sommes à la boete des pauvres, expression souvent employée dans les ordonnances des rois de France et les arrêts du parlement. — (Jacques-Paul Migne, Encyclopédie théologique, tome 6, 1855, page 559)
- Le Recueil authentique des anciennes ordonnances de Lorraine, par François de Neufchâteau (Nancy, C. S. Lamort. 1784. In-4°), mentionne, à la page 77, une ordonnance ducale du 27 octobre 1599, qui a dû être imprimée par Blaise Andréa. Elle porte défense aux papetiers de s'expatrier, et, à toutes personnes, d’exporter les drapeaux, frapouilles, drilles, etc. — (M. Beaupré, « Nouvelles recherches de bibliographie lorraine : 1550-1600 » dans les Mémoires de l'Académie de Stanislas, année 1853, Nancy : chez Grimblot & Veuve Brabois, 1854, note 1 page 285)
- […], certainement il sera puni comme banqueroutier frauduleux, parce qu'il y a dans son fait un divertissement véritable, et que par cette raison il se trouve littéralement compris dans l'art. 10 du tit. II de l’ordonnance de 1673. — (Philippe Antoine Merlin, Répertoire universel et raisonnée de jurisprudence, 1812, volume 5, page 74)
- Le pauvre n'est plus tout à fait l'image du Christ sur terre mais un profiteur sans vergogne et paresseux, dont la paresse est fortement combattue ; une ordonnance de 1351 de Jean II condamne les vagabonds qui refusent de poursuivre une activité salariée. — (Dominique Ancelet-Netter, La Dette, la dîme et le denier: Une analyse sémantique du vocabulaire économique et financier au Moyen Âge, Presses Univ. du Septentrion, 2010, page 82)
- (Législation) (France) Acte législatif pris par le gouvernement, sous habilitation du Parlement et ratifié par ce dernier.
- Depuis le début des années 2000, la législation par ordonnances contribue pour une part très importante à la production législative. — (Secrétariat général du gouvernement et Conseil d’État, Guide de légistique, 3e version, La Documentation française, 2017, ISBN 978-2-11-145578-8 → lire en ligne)
- Attendu qu’ayant souverainement estimé que la communication commerciale et la publicité via un site Internet n’entraient pas dans le champ de l’activité principale de Mme X., architecte, la cour d’appel n’a pu qu’en déduire que celle-ci bénéficiait du droit de rétractation prévu par l’article L. 121-21 du code de la consommation, dans sa rédaction antérieure à celle issue de l’ordonnance n° 2016-301 du 14 mars 2016 ; que le moyen n’est pas fondé ;[1]
- Acte législatif du Comité français de libération nationale puis du Gouvernement provisoire de la République française (1943-1945).
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prévalence
- (Soutenu) Qualité de ce qui prévaut.
- La prévalence de la coutume.
- La prévalence de l’autorité de l’État sur la liberté personnelle.
- Au bonheur, je voulais préférer l'amour. Et surtout pas l'amour que j'éprouvais pour Rébecca, l'amour exclusif, cette prévalence furieuse. — (Eric-Emmanuel Schmitt, L'Évangile selon Pilate, Albin Michel, 2000. Prologue)
- (Épidémiologie) Nombre de maladies ou de malades présents à un moment donné dans une population, que le diagnostic ait été porté anciennement ou récemment.
- La prévalence de l'incontinence fécale en institution gériatrique était de 33 à 54 % selon la durée de l'étude. — (Philippe Chassagne, Incontinence fécale en institution gériatrique : étude épidémiologique, physiologique et thérapeutique, 1996)
- Cependant, ces dernières décennies, la prévalence de l’édentement à âge constant diminue, mais, en raison de l’augmentation de l’espérance de vie, le nombre de personnes édentées reste constant. — (Xavier Hébuterne, Emmanuel Alix & Agathe Raynaud-Simon, Traité de nutrition de la personne âgée: nourrir L'homme malade, Paris : Springer Verlag France, 2009, page 75)
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séance
- Droit de prendre place dans une compagnie.
- Prendre séance.
- Réunion, assemblée des membres d’un tribunal, d’un corps, d’une compagnie.
- En ouvrant la séance, M. Hibon, président sortant, adresse ses remerciements pour le grand honneur, qui, dit-il, fut fait à un amateur de présider les travaux de la Société en 1936, puis il prie M. Allorge de lui succéder au fauteuil présidentiel. — (Bulletin de la Société botanique de France, tome 84, page 1, séance du 8 janvier 1937)
- Il s'agissait de conférences et de parlottes défaitistes, au cours desquelles il était donné lecture de fragments de séances parlementaires en comité secret, considérés comme aptes à démoraliser les auditeurs, et aussi de tracts et de brochures progermaniques. — (Léon Daudet, La Guerre totale, 2016)
- Temps qu’on passe à table, dans une partie de jeu, dans une visite, etc.
- Bien que ce passage chez sa mère ait débuté par une séance d’engueulade en bonne et due forme, c'est tout revigoré que papa en repart. — (Yan Ge, Une famille explosive, traduit du chinois (RPC) par Alexis Brossollet, Presses de la Cité, 2017)
- Ils ont fait une longue séance à table.
- Cet homme s’est ruiné au jeu en une seule séance.
- (Cinéma, théâtre :) Tu veux y aller a quelle séance ? À celle de 22 heures
- Il se dit encore du temps pendant lequel une personne pose devant un sculpteur, un dessinateur, un peintre, un photographe.
- Il a fallu pour exécuter ce portrait plusieurs séances.
- Une séance de pose.
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survivance
- (Histoire) Droit ou faculté de succéder à une personne dans sa charge après sa mort.
- Il avait un gouvernement, et le roi lui en accorda la survivance pour son fils.
- Il fut reçu en survivance.
- Lettres, brevet de survivance.
- (Courant) Ce qui survit d’un passé révolu.
- Dans une région, n’existent pas uniquement des représentants de la flore caractéristique. D’anciens occupants ont pu laisser des survivances ; […]. — (Henri Gaussen, Géographie des Plantes, Armand Colin, 1933, page 77)
- (Littéraire) Maintien en vie.
- Tant que l’homme ne fut pas capable de produire plus que le strict nécessaire à sa survivance, les vainqueurs ne pouvaient que mettre en fuite et massacrer les vaincus, et s’emparer des aliments récoltés. — (Errico Malatesta, Le Programme anarchiste)
- Pourquoi le floriste s’interdirait-il de songer au milieu qui règle la présence d’une infiltration atlantique ici et la survivance d’une station méditerranéenne là ? — (Henri Gaussen, Géographie des Plantes, Armand Colin, 1933, page 150)
- Survie d'un peuple dans un contexte sociopolitique défavorable. → voir Survivance
- Pour une large part de l’élite cléricale, qui se chargeait de définir les conditions nécessaires à la survivance et à l'épanouissement de la nation canadienne-française, le paysan qui abandonnait sa terre et la campagne, pour émigrer dans les centres urbains, courait le risque de la déchéance personnelle, sur les plans moral et matériel et, du même coup, contribuait au tarissement des forces vives de la nation. — (Jean Hamelin (dir.), Histoire du Québec, Edisem, 1977, page 421)
- Dès le début du XXe siècle, cette menace se précise au point où on commence à parler de survivance. Cependant, et malgré tous les efforts, il est clair que les Canadiens français, dans les années 1920-1930, ont le sentiment d'avoir perdu du terrain, puisque les mouvements visent alors à refranciser; on parle de renaissance, de recouvrer la place qui est due au français, etc. — (Chantal Bouchard, La langue et le nombril, Presses de l'Université de Montréal, 2020, page 84)
- Il a abandonné l’indépendance, pour se contenter de la survivance. — (Patrick Bellerose, Québec solidaire: Manon Massé cède sa place de chef parlementaire, Le Journal de Québec, 17 mai 2021)
- bocquence
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impatience
- Manque de patience, sentiment d’inquiétude ou d’irritation que l’on éprouve, soit dans la souffrance d’un mal, soit dans l’attente de quelque bien.
- Pendant une conversation donner les signes d'impatience.
- Et maintenant, parti dès l'aube par la belle route de Lambèse, il pressait son cheval, pris d'une impatience qui l'étonnait lui-même. — (Isabelle Eberhardt, Yasmina,1902)
- Ainsi pour mon malheur, toujours brûlant des ardeurs de l’impatience, je dois soupirer sans cesse après ma santé, la demander instamment, et ne rien omettre pour l’obtenir. — (Tertullien, De la Patience, traduction anonyme)
- Maintenant, toutes les jeunes filles, romanesques ou non, peuvent imaginer dans quelle impatience vécut Modeste pendant quelques jours ! — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
- (Au pluriel) (Familier) Sorte d’irritation nerveuse que cause l’impatience.
- Cet homme parle avec une lenteur qui donne des impatiences à ceux qui l’écoutent.
- (Au pluriel) (Médecine) Sorte de démangeaison.
- Les impatiences, encore dénommées le syndrome des jambes sans repos, provoquent des manifestations désagréables dans les jambes qui peuvent être modérées ou très invalidantes. Celles-ci surviennent davantage le soir et au cours de la nuit. — (http://sante-medecine.commentcamarche.net/faq/impatiences-155)
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pertinence
- Qualité de ce qui est pertinent.
- En cas de doute sur la pertinence de l'exorcisme, mieux vaut alors faire appel aux chérifs détenteurs d'une baraka reconnue pour sa puissance thérapeutique. — (Inversion sociale et pouvoir thérapeutique au Maroc, dans Convocations thérapeutiques du sacré, Karthala, 2002, page 256)
- Chacun de nous put acquérir pour une modique somme une K7 contant le reportage et vingt minutes de rush qu'il eut la gentillesse de rendre intelligentes, ce qui dut lui donner beaucoup de mal, car, honnêtement, nos déplacements rugbystiques n'ont jamais vraiment brillé ni par leur originalité, ni par la pertinence de nos pensées. — (Patrice Obert, Ovalie, une vie de rugby et d'amitié: Un très beau récit de vie, Publishroom, 2016)
- L'origine onomatopéique d'un lexème est une question diachronique, sans pertinence en tant que telle pour la sémantique de la parole : ainsi, il n'est pas fondamental pour nous de trancher parmi les nombreux cas qui peuvent faire débats (quid de gong, flaque, grogner, grommeler, siffler, claquer, vrombir... ?) — (Rudolf Mahrer, Phonographie: La représentation écrite de l’oral en français, éd. Walter de Gruyter, 2017, page 166)
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carence
- (Sens propre) Manque crucial de quelque chose.
- La désalinisation de l’eau de mer constituerait-elle une solution durable aux problèmes de carences en eau ? La multiplication des capacités de production d’eau dessalée ( d'un facteur 3 entre 1990 et 2000 ) confirme au moins la compétitivité des différents procédés. — (Alexandre Taithe, Partager l’eau : les enjeux de demain, Éditions TECHNIP, 2006, page 128)
- (Administration, Industrie) Défaut dans la structure ou l’organisation d’un service
- Un exercice public révélerait des carences structurelles et organisationnelles qui devraient être corrigées par la suite. — (Rémi Nadeau, M. Legault, une enquête publique est inévitable, Le Journal de Québec, 18 février 2021)
- (Droit) Absence totale ou presque totale d’effets mobiliers dans une succession ou de meubles dans une saisie d’huissier. → voir procès-verbal de carence
- La confection des inventaires de description et de carence, à l’ouverture des successions n’appartiendra pas aux juges de paix, mais aux notaires […] — (J. J. F. Rolland de Villargues, Dictionnaire du notariat, volume 4, 1832, page 556)
- (Pathologie) Insuffisance d’un élément vital.
- Jusqu’à la fin du XIXe siècle, rappelle le professeur Aurengo, la carence iodée [insuffisance d’iode dans l’alimentation] était un problème majeur de santé publique en Europe occidentale, principalement dans les zones montagneuses éloignées de la mer où cette carence est responsable de nombreux goitres et de crétinisme par hypothyroïdie congénitale. — (Catherine Vincent, Histoire d’une glande : la thyroïde sous toutes les coutures sur LeMonde.fr, Le Monde. Mis en ligne le 27 octobre 2017, consulté le 6 décembre 2017)
- Une carence en carnitine aboutit à un dysfonctionnement mitochondrial, provoquant finalement la faiblesse musculaire. — (Erica F. Verrillo, Syndrome de fatigue chronique: guide de traitement, 2e éd., traduit par Francine Labelle, Babelcube Books, 2017)
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féculence
- (Didactique) État des liqueurs qui sont chargées de lie, de sédiment.
- J’ai à vous dire que je vous abandonne à votre mauvaise constitution, à l’intempérie de vos entrailles, à la corruption de votre sang, à l’âcreté de votre bile, et à la féculence de vos humeurs. — (Molière, Le Malade Imaginaire, 1673, Monsieur Purgon, acte III, scène 6)
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naissance
- (Famille) Venue d’un être à la vie.
- On avait bien enregistré trois décès, occasionnés par l’influenza, mais les naissances compensaient les décès. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- Le système de raréfaction des naissances est ici tellement ancré dans les esprits, qu’il finit par être jugé comme le signe d’une vie raisonnable. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- Quoi qu’il en fût, ma naissance fut pénible. Je déchirai ma mère si cruellement que le contact de son mari lui devint un supplice. — (Jean Rogissart, Hurtebise aux griottes, L’Amitié par le livre, Blainville-sur-Mer, 1954, p. 24)
- J’ai demandé une autorisation qui me permît de prendre le nom de ma mère, une femme excellente et respectable dont le souvenir, car je l’ai perdue trop tôt, vaut mieux que celui de mon père, à qui je dois seulement l’accident de ma naissance. — (Eugène Fromentin, Dominique, L. Hachette et Cie, 1863, réédition Gründ, page 185)
- (Famille) Origine ; extraction.
- Être de grande, d’illustre naissance.
- Naissance illégitime.
- — Mais, ma chère, un inconnu ! un homme sans naissance, un ouvrier peut-être ! dit-il d’un air suppliant à sa belle moitié. — (Stendhal, Lucien Leuwen, 1834)
- (Absolument) (Vieilli) Noblesse.
- Trois jours auparavant, à la même heure, il était heureux et fier, faisant les honneurs du château de Godesberg à la chevalerie la plus noble des environs, et maintenant, […] il se trouvait […] mêlé parmi une troupe d’hommes braves et loyaux sans doute, mais sans naissance et sans avenir. — (Alexandre Dumas, Othon l’archer, 1839)
- – Il y a dans ce pays, cinq ou six petites filles à marier, avec un million dans leur tablier : c'est de l'argent gagné dans la manufacture..., mais gagné honnêtement. Croyez-vous que ces filles sans naissance ne seraient pas fort heureuses que vous acceptassiez leurs écus ? Vous leur feriez encore beaucoup d'honneur ; vous y mettriez du vôtre, mon neveu. — (Gaston de Raousset-Boulbon, Une Conversion (1855).)
- (Par extension) Commencement.
- Et si le cyclone descend jusqu’à la terre, se forment des tornades, quelle que soit la façon dont leur naissance a lieu selon le mouvement du vent ; s’il descend jusqu’à la mer, ce sont des tourbillons qui se constituent. — (Épicure, Lettre à Pythoclès, traduction anonyme.)
- Le XVe siècle apparaît affolé, dès sa naissance. Il semble que la démence de Charles VI se propage. — (Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale, Plon-Nourrit, 1915)
- Point, endroit où apparaît pour la première fois une chose qui se prolonge ensuite dans une certaine direction.
- Ce fleuve, à sa naissance, reçoit plusieurs ruisseaux qui le grossissent.
- La naissance d’une tige, d’un rameau.
- Couper une branche à sa naissance.
- La naissance de l’épaule, du mollet.
- (Architecture) Commencement, là où prend appui un objet.
- La naissance d’une colonne, le commencement du fût.
- La naissance d’une voûte, le commencement de sa courbure.
-
silence
- Absence de bruit.
- Si tout est silence et repos dans les savanes de l’autre côté du fleuve, tout ici, au contraire, est mouvement et murmure : […]. — (François-René de Chateaubriand, Atala, ou Les Amours de deux sauvages dans le désert)
- Tout était calme autour de lui ; on était arrivé à cette heure mystérieuse de la nuit où la nature semble dormir, et où tous les bruits sans nom de la solitude s’éteignent pour ne laisser, suivant l’expression indienne, entendre que le silence. — (Gustave Aimard, Les Trappeurs de l’Arkansas, Éditions Amyot, Paris, 1858)
- Et puis le silence , ce grand silence qui plane au-dessus des solitudes islandaises , et que trouble seul le sifflement du vent ou le cri des pluviers dorés. — (Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, Paris : E. Plon & Cie, 1883, page 81)
- Aux arrêts, dans les gares, tous les bruits du dehors – la sonnerie du télégraphe, le clac-clac rythmique du graisseur, […] –, tout cela vous arrive multiplié par le silence, rendu plus net par la nuit. — (Octave Mirbeau, La Chambre close, Ernest Flammarion, Paris, 1920)
- Enfin, en ces temps particulièrement bruyants médiatiquement, de nombreux fans d’Arte y apprécient les silences et chuchotements, et l’absence d'émissions et de jingles criards. — (journal 20 minutes, édition Paris-IDF, 28 septembre 2022, page 10)
- Le silence tombait du haut du ciel comme une cascade vertigineuse, traversant de part en part la Terre, sans rencontrer la plus légère résistance. — (Jules Supervielle, Le voleur d’enfants, Gallimard, 1926, collection Folio, page 125)
- Le cri du gravier sous ses bottines, dans le silence, la fit tressaillir. — (Pierre Louÿs, Psyché, 1927, page 136)
- Tout à coup, deux coups de feu brisent le silence de midi. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- Le fait de se taire, de ne plus faire de bruit.
- […], la jeune fille porta un doigt à sa bouche pour lui commander le silence, et de l’autre main lui fit signe de la suivre. — (Alexandre Dumas, Othon l’archer, 1839)
- Au moindre geste d’improbation, il nous apostrophait et nous imposait silence avec une fureur qui nous touchait sans nous convaincre ; […]. — (Anatole Claveau, Les snobs, dans Sermons laïques, Paris : Paul Ollendorff, 1898, 3e éd., page 36)
- Puisqu’on a lyrisé tous les bruits de la nature, depuis le murmure de l'ouragan jusqu'au beuglement du cricri, je vais mettre, moi, ses silences en musique. — (Karol Beffa, « Bruit et musique », dans Parler, composer, jouer : Sept leçons sur la musique, éditions Le Seuil, 2017)
- (Par extension) Action de ne pas exprimer sa pensée, oralement ou par écrit ; fait de se taire.
- Quoique très instruite, elle n’avoit ni les caprices, ni l’humeur qu’on attribue aux gens de lettres, qui tantôt se livrent à une loquacité importune, tantôt se renferment dans un silence méprisant. — (E.-F. Lantier, Voyages d’Anténor en Grèce et en Asie, Paris : chez Belin & chez Bernard, 2e édition revue, an VI, tome 1er, page 35)
- Il nous semble être retourné au collège, de nouveau nous marchons en rang, nous faisons des devoirs et surtout des pensums, et l’on nous astreint au silence […] — (Jean Heimveh, Question d’Alsace, 1889)
- Et rien en effet dans son langage, pas plus que dans ses silences ni dans son attitude, ne décela à sa bourgeoise qu’il avait les sens aux aguets et faisait bonne garde. — (Louis Pergaud, La Vengeance du père Jourgeot, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Mon passe-temps favori est la conversation coupée de silences. Les autres fournissent la conversation, moi les silences. — (Paul Guth, Le mariage du Naïf, 1957, réédition Le Livre de Poche, page 74)
- Aussi, lorsque, après avoir franchi une porte vitrée immense, donnant sur un vestibule un peu moins vaste que le Square du temple, nous nous engageâmes dans un large escalier aux marches déclives, usées et traîtresses, mais qu’une rampe remarquablement ciselée aidait à gravir sans péril, je me contentai, toujours prudent, d’admirer l’élégante rampe en silence. — (Léo Malet, L’Ours et la Culotte, 1955, chapitre VIII)
- Le silence est l’arme la plus puissante du mal. — (Maurice Magre, Le Sang de Toulouse, 1931)
- Absence de mention d’une chose, du manque de témoignage sur un sujet, sur un fait.
- Mon manuel fait silence sur ce fait. - Le silence des journaux sur cet incident est significatif.
- (En particulier) (Internet) Absence d’un document pertinent dans un moteur de recherche.
- Le moteur de recherche doit fonctionner rapidement et efficacement (en minimisant à la fois le silence — informations pertinentes auxquelles on n’a pas accès — et le bruit — informations non pertinentes auxquelles on accède. — (Jean-Marc Hardy, Gaetano Palermo, Réussir son site web en 60 fiches, 3e édition, page 70)
- (Musique) Interruption du son dans une phrase musicale.
-
florence
- Taffetas léger qu’on tirait autrefois de la ville de Florence.
- Pour faire une saya ordinaire, il faut de douze à quatorze aunes de satin ; elle est doublée en florence ou en petite étoffe de coton très légère. — (Flora Tristan; Les Femmes de Lima, dans Revue de Paris, tome 32, 1836)
-
anse
- Partie saillante, souvent de forme annulaire, servant à saisir ou à porter certains récipients ou objets.
- Les ollas d’époque califale sont des pièces globulaires à deux anses et fond convexe, présentant un décor incisé sur le haut de panse composé d’une ligne de stries parallèles et de vaguelettes (ollas 1, 2, 4, 5, 6). — (Philippe Sénac, Un « village » d’al-Andalus aux alentours de l’an Mil, 2020, page 72)
- L’anse est soigneusement soudée et lissée. — (Fanette Laubenheimer, Institut des sciences et techniques de l’antiquité, Les amphores en Gaule - II: production et circulation, 1998)
- Faire danser (sauter) l’anse du panier, majorer indûment, à son bénéfice, le prix des achats que l’on est amené à faire pour son employeur ou pour son ménage.
- On comprendrait, au besoin, que nos adversaires aient marchandé, quoique ceci sente furieusement une cuisinière qui va au marché et qui se débat tant qu’elle peut pour mieux faire sauter l’anse du panier. — (Champfleury, Les Bourgeois de Molinchart, 1855)
- (Par analogie) Forme ou objet recourbé.
- L’occlusion intestinale est parfois due à l’étranglement d’une anse par son incarcération dans l’orifice d’une hernie.
- L’anse d’un cadenas bloquait l’ouverture du portail.
- La parade mondaine sur la digue est particulièrement brillante en ces « saisons » où le gratin étranger se mélange aux gens du monde, aux financiers et aux belles de l’entourage de Léopold II : Berthe et Gabrielle y participent aux heures à la mode dans leurs fragiles toilettes blanches aux écharpes et aux jupes agitées par la brise de mer, le grand chapeau de paille retenu par l’anse du bras levé. — (Marguerite Yourcenar, Archives du Nord, Gallimard, 1977, page 351)
- (Mathématiques) Assemblage géométrique, ressemblant à une moitié d’ellipse, construit par juxtaposition d'un nombre impair d’arcs de cercles (souvent trois) de centres différents.
- Il est plus facile de dessiner une anse de panier qu’une ellipse, car on peut utiliser un compas.
- (Architecture) Voûte surbaissée réalisée suivant le dessin d’une anse de panier.
- L’architecte a choisi une anse pour couronner la porte du château.
- (Marine) Petite baie peu profonde.
- L’embarquement et le débarquement s'opèrent à l'aide de barcasses d'un faible tirant d’eau, pouvant pénétrer dans une petite anse où les vagues viennent mourir au pied même des murs de la ville. — (Frédéric Weisgerber, Trois Mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Ernest Leroux, Paris, 1904, page 21)
- La colonie, déployant au vent ses voiles d’or, va aborder endormie dans quelque anse retirée du fleuve. — (François-René de Chateaubriand, Atala, ou Les Amours de deux sauvages dans le désert)
- L’anse où nous mouillons est évidemment un ancien cratère dans l’intérieur duquel la mer a fait irruption ; de tous côtés surgissent des cônes de cendres qui dénotent une récente activité volcanique. — (Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, E. Plon & Cie, Paris, 1883, page 40)
- Anse : Petite baie. — (Anse, Dictionnaire hydrographique (S-32) de l’Organisation hydrographique internationale (OHI), 2010)
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.