Dictionnaire des rimes
Les rimes en : ascendance
Que signifie "ascendance" ?
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- (Famille) (Nom collectif) Série des ascendants paternels et maternels de tout individu.
- Comme les chorfa descendent du Prophète, ils appartiennent à la plus pure noblesse musulmane, et leur illustre ascendance, par un usage spécial au Maghreb, leur vaut les plus extraordinaires avantages. — (Eugène Aubin, Le Maroc dans la tourmente : 1902-1903, Librairie Armand Colin, 1904, rééd. Éditions Paris-Méditérannée, 2004, page 322)
- (Astronomie) Marche ascendante d’un astre sur l’horizon.
- (Mathématiques) Nature d’une progression dont les termes vont croissant.
- (Psychologie) Autorité, supériorité de quelqu'un.
- (Météorologie) Zone de l'atmosphère où l'air s'élève. Utilisé dans le contexte du vol à voile.
Mots qui riment avec "ance"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "ascendance".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : ance , ances , anse , anses , ence , ences , ense et enses .
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gérance
- Fonctions de gérant.
- Paganini tenait la bourse, il avait la gérance du fonds social ce qui n’étonnera personne. — (Charles Baudelaire, Du vin et du haschisch, 1851)
- Horreur des gérances, des régences féminines. — (Marcel Jouhandeau, Chaminadour, Gallimard, 1941 et 1953, collection Le Livre de Poche, page 468)
- Après épuration des dettes, Mumbach a laissé la gérance de la boîte à sa fille, pour un salaire mensuel de 3 000 euros. — (C. L., Le petit empire familial d’un élu alsacien, Le Canard Enchaîné, 1er novembre 2017, page 4)
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élégance
- Grâce des formes qui se manifeste dans les productions de la nature et de l’art.
- L’élégance des formes, des contours. — L’élégance de la taille. — Cet homme a beaucoup d’élégance.
- Parmi les animaux et les fleurs, il en est qui ont de l’élégance. — L’élégance d’une parure. — Il y a dans sa parure plus d’élégance que de richesse.
- L’élégance d’un meuble, d’un ameublement. — L’élégance est l’opposé de la lourdeur disgracieuse. — Les œuvres de ce sculpteur ont plus d’élégance que de force.
- L’élégance du dessin plaît plus que la régularité. — La simplicité n’exclut pas l’élégance.
- Certaine distinction dans l’habillement et dans les manières.
- On n’eût point dit d’ailleurs, en le voyant, qu’il se passât quelque chose d’insolite par la ville, ni au Louvre ; il était vêtu avec son élégance ordinaire. — (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, volume I, chapitre X)
- Ses cheveux, étalés en frange sur le front, s’y déroulaient avec une élégance foraine du meilleur aloi. — (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
- Il s’était renippé soigneusement des pieds à la tête et, bénéficiant d’une incontestable élégance naturelle, il réussissait complétement à dépouiller le vieil homme. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930)
- Ils remontaient au temps d’une certaine pègre pour qui la suprême élégance consistait à se pourvoir d’un couvre-chef de couleur tendre et de souliers vernis. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
- En vis-à-vis du bâtiment vétuste, l’établissement des jeunes élèves-maîtresses, guindées en leur costume sévère sous le chapeau de feutre sans élégance. Le plupart portent lorgnons. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- S'attendre à ce que les autres soient tous sensibles à notre élégance ou à celle de nos gestes est une erreur. L'élégance est une langue : pour la comprendre, il faut la parler un peu. — (Mustapha Fahmi, La leçon de Rosalinde, éditions La Peuplade, Chicoutimi (Québec), 2018, page 65)
- (En particulier) Choix de mots et de tours, d’où résultent la grâce et la facilité du langage ou du style.
- Parler avec élégance, sans élégance. — Élégance sans affectation. — L’élégance du style.
- Simplicité, beauté, économie de moyens, en parlant de la solution d’un problème mathématique ou scientifique.
- Les mathématiciens attachent une grande importance à l’élégance de leurs méthodes et de leurs résultats ; ce n’est pas par pur dilettantisme. Qu’est-ce-qui nous donne, en effet, dans une solution, dans une démonstration, le sentiment d’élégance ? C’est l’harmonie des diverses parties, leur symétrie, leur heureux balancement ; c’est, en un mot, tout ce qui leur donne de l’unité. — (Henri Poincaré, Science et méthode, Flammarion, 1908, page 25)
- L’idée majeure de quantité fait également une certaine place à l’« élégance » du raisonnement quantitatif, comme celui utilisé par Gauss dans l’exemple suivant. — (Compétences en sciences, lecture et mathématiques : Le cadre d’évaluation de PISA 2006, OCDE, 2006)
- (Au pluriel) Manifestations du bon goût en société.
- — Tu as bien connu le marquis de Ré… À soixante-cinq ans, il avait gardé sa force, sa jeunesse. Il faisait la mode, décidait des élégances et était aimé. Les jeunes gens copiaient sa redingote, son monocle, ses gestes, son insolence exquise, ses manies amusantes. — (Anatole France, Le Lys rouge, 1894, réédition Le Livre de Poche, page 303)
- Il eut surtout des amours retentissantes, des duels fameux, et jusqu’à des aventures louches de tripot et de femmes, qui laissent traîner derrière leurs héros une sorte de respect mystérieux, d’admiration inquiète, et les classent définitivement au premier rang des élégances incontestées. — (Octave Mirbeau, Contes cruels : Gavinard)
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clémence
- Vertu qui consiste à pardonner les offenses et à modérer les châtiments en parlant de ceux qui disposent de l’autorité souveraine et par extension, de toute personne ayant un certain pouvoir.
- Des actes de clémence.
- Implorer la clémence du juge.
- Traiter avec clémence.
- Il me semble que si Maripier Morin peut sortir du purgatoire après avoir admis elle-même qu’elle avait posé des gestes déplacés envers Safia Nolin, Caroline Néron devrait avoir droit à la même clémence, non ? — (Sophie Durocher, « Maripier Morin et Caroline Néron », Le journal de Québec, 14 décembre 2020)
- Douceur, modération.
- La clémence de la température : La douceur de la température.
- Les Parisiens profitaient de la clémence relative de la température pour se rendre au Bois. — (Pierre Souvestre et Marcel Allain, Fantômas, L’Agent secret, 1911, Éditions Robert Laffont, Bouquins, tome 1, page 932)
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gouvernance
- (Désuet) Dans le nord de la France (Flandre, Artois), bailliage.
- La gouvernance d’Arras, de Lille, etc.
- (Anglicisme) Mode de gestion des affaires, art du « bien gouverner ». — Note : Cette notion est sujette à controverse, car définie et entendue de manières très diverses, voire opposées.
- Le numérique, comme moteur d'un changement de l'école, ne peut agir que dans le cadre d'une gouvernance éducative renouvelée, qui fait confiance à l’encapacitation des acteurs locaux : l'Australie et le Royaume-Uni illustrent ici cette approche. — (Bernard Cornu & Jean-pierre Véran, « Le numérique et l'éducation dans un monde qui change », dans la Revue internationale d'éducation-Sèvres, n° 67 : Pédagogie et révolution numérique, décembre 2014, page 42)
- La gouvernance est sage et paternaliste, la politique infantile et malpolie. C’est pour ça que les peuples adultes préfèrent la politique à la gouvernance. — (Omar Saghi, « Soyez polis, dites gouvernance », Tel quel, n° 596 (http:/www.telquel-online.com))
- Le président Abdelaziz Bouteflika n'avait, à aucun moment, admis l'idée que l’Algérie et les Algériens étaient prêts, politiquement et culturellement, à vivre sous le régime de la démocratie. Dans la pensée du démocrato-sceptique qu'il était, celle-ci ne saurait fonctionner autrement que selon la mécanique obsolète de la moubayaâ, une gouvernance dirigiste à consonance mystique. — (Badr'eddine Mili, Les présidents algériens à l'épreuve du pouvoir, Casbah Éditions, 2015, page 76)
- (Spécialement) Structure supranationale d'encadrement, d'orientation et de réglementation plus ou moins formelle.
- Le terme gouvernance, l'« art ou la manière de gouverner », était employé en ancien français jusqu'au XIVe siècle comme synonyme de gouvernement. Tombé en désuétude, il réapparut dans les années 1990 par le biais de l'anglais (governance). Bien que ce vocable irrite certains penseurs, comme l'universitaire canadien Alain Deneault, qui le considère comme une façon de travestir la mainmise des entreprises privées sur l'État, l'expression « gouvernance mondiale » désigne aujourd'hui l'ensemble des règles d'organisation des sociétés humaines à l'échelle de la planète. — (Mathieu Ricard, Plaidoyer pour l'altruisme, NiL, Paris, 2013, page 760)
- La gouvernance est intimement liée au cosmopolitisme. Bien qu'il n'existe pas de démocratie mondiale, il existe bien une gouvernance mondiale. Des tribunaux internationaux (Cour pénale), des organisations régulatrices de l'économie (Banque mondiale, Fonds monétaire international), de la culture (UNESCO), du politique (Organisation des Nations unies), le marché, ses entreprises mondialisées et ses organismes régulateurs, les réseaux mondialisés issus de la société civile (organisations non gouvernementales), les diasporas, et j'en passe, constituent effectivement la toile de fond d'une gouvernance mondiale. La gouvernance se différencie d'un gouvernement mondial par le fait qu'elle n'a pas de centre, de frontières précises, n'est pas le lieu d'une souveraineté, mais des lieux où se nouent de multiples souverainetés; elle fonctionne en réseau. Le lieu d'un gouvernement est visible, alors que les lieux de la gouvernance sont invisibles. Le gouvernement renvoie à un démos, à une politie; la gouvernance, pour employer l'expression de Hardt et Negri, renvoie quant à elle à la « multitude ». — (Argument, volume XXII, n° 2, printemps-été 2020, page 161)
- Manière de concevoir et d’exercer l’autorité à la tête d’une entreprise, d’une organisation, d’un État.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
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connivence
- Complicité par tolérance et dissimulation d’un mal qu’on doit ou qu’on peut empêcher.
- Plus la lutte contre les schismatiques s’aggrave, plus l’Église s’acharne contre les juifs, qu’elle soupçonne d’être de connivence avec les hérétiques. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
- C’est vrai qu’il [Napoléon Bonaparte] a eu une légende. C’est vrai qu’il y avait le chauvinisme qui se satisfaisait, en pensant à toute la gloire que la France avait conquise… C’est vrai aussi que cette légende s’appuyait sur de sombres profondeurs humaines, avec cette connivence qui est en nous à l’égard de la guerre et de la mort. — (Henri Guillemin, Les Dossiers de l'Histoire : Napoléon, 17e épisode, « Bilan », Radio Télévision Suisse, réalisé par Maurice Huelin, 3 août 1968)
- (Par extension) Entente secrète ou tacite, intelligence avec quelqu’un.
- Il se douta que la mère et la fille étaient de connivence, mais comme il n’aimait point les querelles de ménage, il ne souffla mot et sortit pour dissiper sa colère. — (Charles Deulin, « Martin et Martine » in Cambrinus et autres contes, circa 1847-1875)
- Elle m’adressa avec les sourcils, les paupières clignées, la bouche avancée, un langage de complicité que je n’espérais pas et qui m’enchanta. Je la vis destinée à la dissimulation, la connivence défendue, enfin le péché. — (Sidonie-Gabrielle Colette, Le Képi, Fayard, 1943 ; réédition Le Livre de Poche, 1968, page 80)
- Il disparaissait dans le salon, et j’avais surpris un geste de connivence qu’il faisait à l’intention du notaire, et ce geste – mais peut-être avais-je l’esprit mal intentionné – voulait dire :— Essaie de le persuader. — (Patrick Modiano, Livret de famille, Gallimard, collection Folio, 1977, page 167)
- Cette séance fut donc la dernière à rendre compte de cette intime connivence entre Monk et Rollins ; on ne peut s’empêcher de regretter qu’ils n’aient pas plus souvent associé leur destin sur disque ; mais c’est comme ça, alors on imagine… — (Laurent de Wilde, Monk, 1996, collection Folio, page 192)
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incompétence
- (Droit) Défaut, manque de compétence.
- L’incompétence d’un tribunal.
- L’incompétence est notoire, manifeste.
- Alléguer, soutenir l’incompétence.
- Faire juger l’incompétence.
- Déclaration d’incompétence.
- État de celui, celle qui est incompétent.
- On attendait sa mort avec une certaine délicatesse, puisqu'il n'avait pas saisi les allusions que l'on faisait à son grand âge et à son incompétence que l'on baptisait fatigue, et l'on usait encore de son nom pour éblouir le chaland. — (Daniel Boulanger, Le chemin des caracoles, Laffont, 1966, réédition Le Livre de Poche, page 48)
- Mais personne n’ose dire que le facteur central de l’histoire des années 1920-1939 fut purement et simplement l’incompétence technique des classes dirigeantes et des gouvernements occidentaux. Leurs opposants préfèrent croire au machiavélisme. — (Emmanuel Todd, Le Fou et le Prolétaire, 1979, réédition revue et augmentée, Paris : Le Livre de Poche, 1980, page 154)
- Je ne manquerai pas de respect à l’égard du législateur au point de l’accuser d’incompétence ou de distraction ; mais enfin, s’il ne l’était pas, incompétent ou distrait, que voulait-il faire ? — (François Sureau, Pour la liberté. Répondre au terrorisme sans perdre raison, Tallandier, 2017)
- Et cette catastrophe en cours nous amène inévitablement aux mêmes conclusions : incompétence, inorganisation, absence de vision à long terme, improvisation. En résumé : nullité de nos dirigeants, et en particulier de ceux en charge du système de santé français. — (Riss, « Covid-19 : L’autre « étrange défaite » », le 27 mars 2020, sur le site de Charlie Hebdo (https:/charliehebdo.fr))
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gourance
- (Familier) Erreur.
- Pour faire une gourance de cet ordre, il faut quand même y mettre du sien... ou mon parrain d’enquête me mène en bateau comme La Rousse. — (Jean-Louis Vigla, Les Poulets de Caen montrent les dents, 2015)
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assistance
- Présence. — Note : Il est surtout usité en parlant de la présence d’un officier public ou d’un ecclésiastique dans quelqu’une des fonctions de leur ministère.
- On lui donne tant pour son droit d’assistance, pour son assistance. Les chanoines ont un droit d’assistance aux enterrements, aux offices, etc.
- (Courant) Public ou ensemble des personnes assemblées en un lieu.
- Les musiciens tirèrent de leurs instruments un air brutal et voluptueux qui, aussitôt, pénétra l'assistance d'une fiévreuse pâmoison. — (Francis Carco, Images cachées, Éditions Albin Michel, Paris, 1928)
- Dans la rue, un son de cor a éclaté, un air de chasse… Apparemment, quelque piqueur de grande maison, debout près d’un comptoir de cabaret, les joues gonflées, la bouche impérieusement serrée, l’air féroce, émerveille et fait taire l’assistance. — (Henri Barbusse, L’Enfer, Éditions Albin Michel, Paris, 1908)
- S'accompagnant de son gimbri, il nous chante, d'une voix tantôt gutturale, tantôt nasillarde, d’interminables mélopées, que l’assistance reprend aux refrains avec des battements rythmiques des mains. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 33)
- Aide, secours.
- Le conseil général du Gard […] est toujours « allé de l’avant ». Il institua l’assistance aux familles nombreuses avant même le vote d’aucune loi en ce sens. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- (Religion) Dans quelques ordres religieux, état ou province où se trouve celui qui assiste le général ou le provincial de son ordre.
- L’ordre des jésuites a tant de provinces sous l’assistance d’Italie.
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appartenance
- Fait d’appartenir.
- L'important, pour le moment, est de constater que l’identification des musulmans est passée, pour assurer leur sécurité totale, de la désignation vague d’appartenance à un groupe (ahl) à celle, beaucoup plus précise, d'une kabila, symbolisée par un nom qui l’individualise durablement. — (Jean-Pierre Chrétien & Gérard Prunier, Les Ethnies ont une histoire, Karthala, 1989, page 113)
- Le groupe dʼappartenance peut être défini comme celui auquel lʼindividu est reconnu appartenir. — (Nathalie Guichard, Régine Vanheems, Comportement du consommateur et de lʼacheteur, 2004)
- « C’est vrai, je n’éprouve qu’un faible sentiment de solidarité à l’égard de l’espèce humaine… » dit Houellebecq comme s’il avait deviné ses pensées. « Je dirais que mon sentiment d’appartenance diminue un peu tous les jours. » — (Michel Houellebecq, La carte et le territoire, 2010, J’ai lu, page 171)
- On n'est pas un juif, un musulman ou un catholique, on appartient seulement, par un hasard heureux ou non, à un groupe qui partage certaines croyances, certaines habitudes culturelles, certains rituels. Cette appartenance religieuse ne doit en aucune façon pervertir la liberté intellectuelle de chacun de nous.— (Alain Bentolila, Quand l'appartenance dicte sa loi à l'identité, dans La Croix, 13 octobre 2014, page 24)
- En général, les leffs concernent des familles et non des territoires et l’appartenance à un leff résiste à la pérégrination. — (Marie-France Dartois, Agadir et le sud marocain: à la recherche du temps passé, des origines au tremblement de terre du 29 février 1960, Courcelles, 2008, page 337)
- Dépendance d’une propriété foncière, d’un domaine.
- Vendre une maison avec toutes ses appartenances et dépendances.
- Cette métairie est une des appartenances de ma terre.
- Ce village était une appartenance de telle châtellenie.
- (Par analogie) (Équitation) Méronymes de la selle.
- Les appartenances de la selle.
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impénitence
- (Théologie) État de celui qui est impénitent.
- Vivre, mourir dans l’impénitence.
- Impénitence finale, l’impénitence dans laquelle on meurt.
- Familièrement et par manière de plaisanterie,
- Mourir dans l’impénitence finale, persister dans une opinion, dans une habitude auxquelles on est fort attaché et qui d’ailleurs ne sont point blâmables.
- Ils y trouvent leur gloire, fût-ce dans l’impénitence ou dans le mal. — (Colette Becker, Jean-Louis Cabanès, Le Roman au XIXe siècle, 2001)
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outrecuidance
- Confiance excessive en soi ; orgueil, présomption.
- Ceci est une grande imprudence, ou bien une outrecuidance rare, dit sévèrement le Cœur-Loyal. — (Gustave Aimard, Les Trappeurs de l’Arkansas, Éditions Amyot, Paris, 1858)
- Pouvons-nous sans folle outrecuidance croire que l’avenir ne nous jugera pas comme nous jugeons le passé ? — (Ernest Renan, Souvenirs d’enfance et de jeunesse, 1883, collection Folio, page 50)
- Mme de Châteaubedeau ne put s'empêcher de pouffer, quels que fussent et son essoufflement et l’outrecuidance nouvelle de l'action commise par son fils. — (René Boylesve, La leçon d’amour dans un parc, Calmann-Lévy, 1920, collection Le Livre de Poche, page 82)
- C’est avec retenue que les grands d’Europe se sont consultés [lors du Conseil européen des 24-25 octobre] à Bruxelles sur les écoutes du téléphone d’Angela Merkel. Mais derrière leur pragmatisme se dissimulaient des bouffées de colère. Colère face aux Etats-Unis et leurs services obsessionnels. Colère face à l’outrecuidance du président Obama. — (Stefan Kornelius, Diplomatie. Obama doit se faire tirer les oreilles sur Courrier International.com, Süddeutsche Zeitung. Mis en ligne le 30 octobre 2013)
- M. Trump est coutumier du fait de s’attribuer les mérites de situations dont il n’est en rien responsable mais rarement avec une telle outrecuidance. — (Le Monde.fr avec Reuters, Donald Trump moqué après s’être attribué le mérite de la sécurité aérienne, Le Monde. Mis en ligne le 3 janvier 2018)
- Désinvolture impertinente envers autrui ; audace, effronterie.
- Il est bien temps, dit de Bracy, que l’outrecuidance de ces paysans soit réprimée par quelque exemple signalé. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
- Mais dans un cas comme dans l’autre, l’audace, que dis-je, l’outrecuidance pestilentielle du BAN d’exempter les députés traduit une mentalité élitiste, un relativisme moral indigne d’une démocratie. — (Nathalie Elgrably-Lévy, Les aristocrates, Le Journal de Montréal, 8 octobre 2021)
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jurisprudence
- (Droit) (Désuet) Science du droit et des lois.
- La section de jurisprudence de l’Académie des Sciences morales et politiques.
- Enseigner la jurisprudence.
- Termes de jurisprudence.
- (Droit) Ensemble des décisions rendues par les différentes juridictions, dans chaque pays ou sur une matière, constituant une source de droit.
- Ces dépenses injustifiées et excessives sont communément appelées, reprenant ainsi le terme de la jurisprudence des juridictions du contentieux de la tarification, abusives. — (Jean-Pierre Hardy, Financement et tarification des établissements et services sociaux et médico-sociaux, Éditions Dunod, 5e édition, 2018, page 101)
- Ce principe n’est point admis dans notre jurisprudence.
- Jurisprudence criminelle.
- (Droit) Ensemble des décisions rendues par un tribunal ; par extension, manière dont le tribunal juge habituellement telle ou telle question conformément à cet ensemble de décisions.
- Compte tenu de la jurisprudence du Conseil constitutionnel, qui a refusé l’extension de la TGAP à l’électricité, je ne vois pas comment pourrait être accepté un système dans lequel on créerait une taxe carbone dont seraient exonérés les principaux émetteurs de CO2 !— (Commission des Finances, de l’économie générale et du contrôle budgétaire, Mercredi 14 octobre 2009, Séance de 21 heures 30, Compte rendu n° 8, France)
- La jurisprudence a précisé que les usoirs appartiennent au domaine public communal et ne peuvent en aucun cas être considérés comme faisant partie du domaine public routier (…). — (Ugo Chauvin, Quel est le régime juridique des usoirs après des travaux réalisés par une commune ? dans La Gazette des communes (www.lagazettedescommunes.com), le 16/09/2015)
- Un courant de jurisprudence existe en ce sens aux États-Unis, notamment avec la très controversée décision Citizen United rendue par la Cour suprême en 2010, qui a autorisé les entreprises à financer les candidats des campagnes électorales sans plafonnement au nom de leur « liberté d’expression ». — (Lionel Maurel, La propriété de l’Etat et le crépuscule du Léviathan intellectuel, 29 octobre 2018 → lire en ligne)
- (Sens figuré) Principe validé ou établi par un premier événement qui justifie les événements similaires suivants.
- Je ne suis pas étonné par le grand écart qu’il y a parfois chez des philosophes qui ne pratiquent pas ce qu’ils enseignent – des philosophes ou des professeurs de philosophie... C’est la jurisprudence Rousseau en vertu de laquelle on peut abandonner cinq enfants à l’assistance publique mais écrire tout de même L’Émile pour dire comment il faut élever les enfants. — (Michel Onfray, La vengeance du Pangolin, Robert Laffont, 2020, page 259)
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inconvenance
- Action qui blesse les convenances ou les usages du monde.
- Cet Allemand nouvellement présenté ne se mit-il pas à attaquer la messe, en parlant à une bourgeoise de la cour de Louis-Philippe ? (Ces Allemands sont les rois de l’inconvenance.) — (Stendhal, Lucien Leuwen, 1834)
- De Guiche espérait que le duc de Buckingham retournerait avec l’amiral en Angleterre ; mais Buckingham parvint à prouver à la reine que ce serait une inconvenance de laisser arriver Madame presque abandonnée à Paris. — (Alexandre Dumas, Le Vicomte de Bragelonne, 1847, Michel Lévy frères, page 253)
- Gargaret – Le guano, ce sont des inconvenances d’oiseaux… qu’on réduit en poudre pour l’agriculture. — (Eugène Labiche, Doit-on le dire ?, 1872)
- L’Ecclésiaste seul fut un sage quand il dit : « Va donc, mange ton pain en joie avec la femme que tu as une fois aimée. » Mes idées à cet égard survécurent à mes croyances religieuses, et c’est ce qui me préserva de la choquante inconvenance qu’il y aurait eue, si l’on avait pu prétendre que j’avais quitté le séminaire pour d’autres raisons que celles de la philologie. — (Ernest Renan, Souvenirs d’enfance et de jeunesse, 1883, réédition Folio, page 20)
- — As-tu vu les façons que Swann se permet maintenant avec nous ? dit Mme Verdurin à son mari quand ils furent rentrés. J’ai cru qu’il allait me manger, parce que nous ramenions Odette. C’est d’une inconvenance, vraiment ! — (Marcel Proust, Un amour de Swann, 1913, réédition Le Livre de Poche, page 128)
- – Oui, contait ma mère, des mariés de quatre jours ! Quelle inconvenance ! des mariés de quatre jours, cela se cache, ne traîne pas dans les rues, ne s’étale pas dans des salons, ne s’affiche pas avec une mère de la jeune mariée ou du jeune marié… Tu ris ? Tu n’as aucun tact. — (Colette, Sido, 1930, Fayard, page 12)
- Quelle inconvenance ! — Des propos remplis d’inconvenances.
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quintessence
- (Philosophie) Cinquième élément, qui s’ajoute chez les philosophes anciens aux quatre premiers (la terre, le feu, l’air, l’eau) et qui en assure la cohésion ou la vie.
- Posidonius, Cléanthe, la tiennent [l’âme] pour la chaleur, Hippocrate pour un esprit répandu dans tout l’être […] Zénon pour la quintessence des quatre éléments, Héraclide de Pont pour la lumière. — (François-René de Chateaubriand, Mémoires d’outre-tombe, tome 1, 1848, page 623)
- (Alchimie) Partie la plus subtile extraite de quelques corps, essence, éther.
- Ce sont le soleil et la lune de source mercurielle et origine sulfureuse qui, par le feu continuel, s’ornent d’habillements soyeux, pour vaincre étant unis, et puis changés en quintessence, toute chose métallique, solide, dure et forte. — (Caron, Hutin, Alchimistes, 1959, page 22)
- Toutes les formes d'amour, de souffrance, de folie ; il cherche lui-même, il épuise en lui tous les poisons, pour n'en garder que les quintessences. — (Rimbaud, Lettre de Rimbaud à Paul Demeny - 15 mai 1871)
- Quintessence d’absinthe.
- Abstracteur de quintessence.
- (Chimie) Essence, concentré.
- Jetez dans le restant de la sauce […] un peu de quintessence de jambon. — (Grandes heures de la cuisine française, Grimod de La Reynière, 1838, page 160)
- (Sens figuré) Ce qu’il y a de principal, de plus précieux, de plus caché dans une affaire, dans un discours, dans un livre.
- J’ai tiré la quintessence de cet ouvrage.
- (Par extension) Ce qu’il y a de plus fin, d’essentiel, de meilleur dans une chose ou chez une personne.
- L’amour est la quintessence de la réalité, de Dieu, de la matière.
- Forme subtile, épurée, abstraite, éthérée.
- Le néo-impressionniste sublime la sensation recueillie pour en éliminer les détails accessoires […] ; il ne reste qu’une quintessence. — (Barlet, Lejay, Art de demain, 1897, p. 117)
- (Astronomie) Forme hypothétique d’énergie noire, proposée comme explication aux observations de l’accélération de l’expansion de l’univers.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
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faïence
- Poterie de terre ordinairement vernissée ou émaillée de bleu sur fond blanc.
- Elle y plaça deux chandeliers dont elle alluma les chandelles, et une jatte de faïence où trempait dans l’eau bénite une branche de buis. — (Anatole France, La Rôtisserie de la reine Pédauque, 1893)
- Où, avec génie, du reste, avez-vous caché le bouquetier de faïence qui sera pour votre chambre ? Je le cherche depuis quelques heures, dans la commode, le petit placard, l'office, en vain : et le plateau à thé ? — (Stéphane Mallarmé, Correspondance : 1862-1871, édité par Bertrand Marchal, Gallimard, 1959, volume 9, page 163)
- La porte s'ouvrit sur un corridor qui sentait le linoléum, avec un portemanteau en bambou à droite, des plantes vertes, dans des cache-pot de faïence. — (Georges Simenon, Les vacances de Maigret, Presses de la cité 1948, Place des éditeurs, 2012, chapitre 4)
- Objet, vaisselle de faïence.
- Cependant les murs de Montreuil et la faïence du déjeuner me rappelèrent tout à fait l'Angleterre. — (Stendhal, Souv. égotisme, 1832, page 69)
- Après leur soupe, ils vidèrent un verre de vin dans leur assiette et firent chabrot, levant la lourde faïence brune jusqu'à leurs lèvres qu'ils essuyèrent ensuite d'un rapide coup de poignet. — (Pierre Gamarra, L'Or et le Sang, Éditeurs français réunis, 1970, page 16)
- Bleu, en parlant de l’iris.
- Des femmes couleur de café brûlé (…) ouvrant tout ébahis leurs grands yeux de faïence. — (Flaubert, Correspondance, 1850, page 166)
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indifférence
- État d’une personne qui n’extériorise pas ses sentiments, ses états d’âme.
- État d’indifférence, état mental qui ne contient ni plaisir ni douleur.
- Liberté d’indifférence, état d’une âme libre de choisir entre deux partis, parce qu’aucun motif ne la fait pencher vers l’un plutôt que vers l’autre.
- Quoique l’huissier affectât cet air d’indifférence que l’habitude des affaires donne aux officiers ministériels, il fit à la cabaretière et à son mari ce clignement d’yeux qui signifie : mauvaise affaire !… — (Honoré de Balzac, Les Paysans, 1845, première partie, chapitre quatrième)
- Sachez qu’aujourd’hui seule l’indifférence est payante. — (Philippe Sollers, Éloge de l’infini, Gallimard, page 700)
- État d’une personne qui n’a aucun intérêt pour ce qui l’entoure.
- Il regardait ce paysage familier avec la même sensation d’indifférence songeuse que l'on éprouve en regardant un port inconnu, où on n'est jamais allé, où on n'ira jamais, du pont d'un navire, lors d'une courte escale. — (Isabelle Eberhardt, Le Major,1903)
- En donnant trop d’importance aux belles actions, on rend finalement un hommage indirect et puissant au mal car on laisse supposer alors que ces belles actions n’ont tant de prix que parce qu’elles sont rares, et que la méchanceté et l’indifférence sont des moteurs bien plus fréquents dans les actions des hommes. — (Albert Camus, La Peste, 1947)
- Faites entrer cette personne, dit péremptoirement M. Camusot dont le mécontentement perça, malgré son apparente indifférence. — (Honoré de Balzac, Splendeurs et misères des courtisanes, 1838-1847, troisième partie)
- (En particulier) État d’une personne qui n’est pas sensible à l’amour.
- J’ai pitié de ceux qui vont deux à deux, enchaînés par l’indifférence. — (Henri Barbusse, L’Enfer, Éditions Albin Michel, Paris, 1908)
- (Par extension) Manque total d'intérêt pour une chose.
- Quand elles se parlaient, c'était avec politesse, mais avec une mutuelle indifférence. — (Marie-Jeanne Riccoboni, Histoire d’Ernestine, 1762, édition Œuvres complètes de Mme Riccoboni, tome I, Foucault, 1818)
- L’indifférence en matière de foi était devenue de règle, car d’hostilité on n’en sentait point trop encore ; à peine sourdait-elle, peut-être, dans quelques propos sacrilèges. — (Louis Pergaud, Le Sermon difficile, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
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remontrance
- Discours par lequel on remontre à quelqu’un les inconvénients de ce qu’il a fait ou qu’il est sur le point de faire.
- Malgré les sages remontrances de M. Le baron Roger, il part de nouveau avec quelques marchandises, pour le pays de Brakuas, dans l’intention d’apprendre l’arabe, ainsi que la pratique du culte des Maures. — (Anonyme, Revue littéraire, 1830, Revue des Deux Mondes, 1830, tome 1)
- Sans adresser à l’infracteur de la paix jurée ni remontrances, ni sommation préalable, Gonthramn fit marcher contre Chlodowig des troupes conduites par le meilleur de ses généraux, Eonius Mummolus, […]. — (Augustin Thierry, Récits des temps mérovingiens, 2e récit : Suites du meurtre de Galeswinthe — Guerre civile — Mort de Sighebert (568-575), 1833 - éd. Union Générale d’Édition, 1965)
- (Au pluriel) Discours adressé aux rois par un parlement et dans lequel il exposait les inconvénients d’un édit, d’une loi fiscale, etc.
- Tous les ordres de l'empire vinrent faire à Nabussan des remontrances. — (Voltaire, Zadig ou la Destinée, XXI. Les yeux bleus, 1748)
- Aussi, les harangues des princes, les remontrances des ministres, y tiennent-elles une grande place. — (Jean-Jacques Ampère, La Chine et les travaux d'Abel Rémusat, Revue des Deux Mondes, 1832, tome 8)
- (Par extension) Revendications d'une assemblée au gouvernement.
- Elles adressèrent au gouvernement les remontrances les plus énergiques, et lui recommandèrent d’assumer lui-même le patronage du clergé. — (Anonyme, Mexique.- Situation des partis, Revue des Deux Mondes, 1829, tome 1)
- alrance
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contredanse
- Sorte de danse composée de figures qui s’exécute ordinairement à huit personnes.
- — Monsieur Leuwen, lui dit-elle de loin, je vous demande de danser avec moi la première contredanse.« C’est charmant, se dit Lucien, et voilà ce qu’on n’oserait pas se permettre à Paris. Réellement, ces pays étrangers ont du bon ; ces gens-ci sont moins timides que nous. » — (Stendhal, Lucien Leuwen, 1834)
- La soirée se termine par un petit bal improvisé, où l’on ne danse, hélas ! ni jota, ni fandango, ni bolero, ces danses étant abandonnées aux paysans, aux servantes et aux bohémiens, mais bien la contredanse et le rigodon, et quelquefois la valse. — (Théophile Gautier, Voyage en Espagne, Charpentier, 1859)
- Le dimanche, dans l’après-midi, on se réunissait sous un petit berceau de vignes qui touchait la maison ; j’allais prendre ma harpe au clou où elle restait accrochée pendant toute la semaine, et je faisais danser les deux frères et les deux sœurs. Ni les uns ni les autres n’avaient appris à danser, mais Alexis et Benjamin avaient été une fois à un bal de noces aux Mille-Colonnes, et ils en avaient rapporté des souvenirs plus ou moins exacts de ce qu’est la contredanse ; c’étaient ces souvenirs qui les guidaient. — (Hector Malot, Sans famille, 1878)
- La contredanse havanaise est issue en droite ligne des contredanses anglaise et française. Assaisonnée à la sauce locale par Noirs, Blancs et mulâtres, elle a pris le nom de habanera. Ces danses de figures nous arrivèrent par diverses voies, dès le XVIIIe siècle, mais en particulier par les pièces légères de la scène espagnole. — (Raphaël Lam ; Habaneras à La Havane pour Granma international -16 novembre 2007)
- Air de contredanse.
- Jouer une contredanse.
- Entre huit et neuf heures, une sorte de rumeur joyeuse éclata dans le fond de la plaine, et fit aboyer subitement tous les chiens de ferme des environs ; c’était la musique aigre et cadencée des cornemuses jouant un air de contredanse. — (Eugène Fromentin, Dominique, L. Hachette et Cie, 1863, réédition Gründ, pages 18-19)
- Pour leur plaire, il faudrait les mener au bal, les régaler, faire des calembours, parler beaucoup, les faire parler davantage, leur faire écouter des contredanses ou de la musique de régiment. — (Hippolyte Taine, Carnets de voyage : Notes sur la province, 1863-1865, Hachette, 1897)
- (Familier) Contravention.
- Lâche encore ce volant et je te colle une contredanse. — (Tito Topin, 55 de fièvre, Série noire, Gallimard, 1983, page 142)
- Infliger une contredanse, même peu salée, à Bernard Arnault pour mouillage irrégulier aurait fait mauvais genre… — (Odile Benyahia-Kouider, Des plongeurs de la marine au service secret de Sa Majesté Bernard Arnault !, Le Canard Enchaîné, 19 juillet 2017, page 3)
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nuisance
- Trouble, dérangement, gêne persistante, calamité, fléau, pollution. Cause de perturbation pour le bon fonctionnement d'une entreprise, d'un projet.
- Hitler, Staline, Mussolini, tout le monde connaît leurs crimes et leurs capacités de nuisance sur leurs congénères. — (France Mutuelle Magazine, n° 174, octobre-novembre-décembre 2022, page 63)
- Les astres ne nous font pas de nuisance : ils sont donc pleins de bonté. — (Montaigne, Essais , II, 12 – Apologie de Raymond Sebond, 1595)
- La tour lyonnaise UAP est déconstruite étage par étage, sous une coiffe, pour limiter les nuisances de ce chantier situé en périphérie immédiate des halles de Lyon et d’une école notamment. — (Vincent Charbonnier, La déconstruction inédite d'une tour lyonnaise, dans l'Usine nouvelle du 22 mars 2012, page 24)
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désespérance
- État d’une âme qui a perdu l’espérance.
- — Nous voici dans les Landes, dit Vitalis ; nous avons vingt ou vingt-cinq lieues à faire au milieu de ce désert. Mets ton courage dans tes jambes.C’était non-seulement dans les jambes qu’il fallait le mettre, mais dans la tête et le cœur ; car, à marcher sur cette route qui semblait ne devoir finir jamais, on se sentait envahi par une vague tristesse, une sorte de désespérance. — (Hector Malot, Sans famille, Dentu E., 1887, pages 1-347)
- Je me demandai : « Que sera-ce de cet enfant ? »« Que sera-ce aussi de sa petite amie, dont la silhouette apparaît, persistante, au bout du chemin ? Qu’y a-t-il de désespérance dans ce tout petit cœur ; qu’y a-t-il d’angoisse, en présence de cet abandon ? » — (Pierre Loti, Le Roman d'un enfant, 1890)
- Il avait fini par s’enfermer, dans des crises de désespérance telles, qu’il pleurait à gros sanglots, pendant des heures, en dehors de tout chagrin immédiat, écrasé sous la seule et immense tristesse des choses. — (Émile Zola, Le Docteur Pascal, G. Charpentier, 1893, chapitre VI)
- […], tout cela lui semblait prenant, tyrannique, hostile jusqu’à la désespérance presque… — (Isabelle Eberhardt, Le Major, 1903)
- La silhouette d’une femme convoitée une heure alternait avec le décor du bar interlope où, un soir de spleen, j’avais grignoté les amandes salées de la désespérance. — (Maurice Dekobra, La Madone des sleepings, 1925, réédition Le Livre de Poche, page 171)
- Rien entre nous, que des souvenirs assez pitoyables, le tas lugubre des dèches quotidiennes, des privations et des désespérances. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 177)
- Nos compatriotes souffrent, l’angoisse, la désespérance sociale sont fortes. — (Motion pour le congrès de Reims du Parti Socialiste, Un monde d’avance, la Gauche décomplexée, 2008)
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pestilence
- (Désuet) Peste répandue dans un pays.
- (Vieilli) Corruption de l’air.
- […] tandis qu’Aix a toute les apparence d’une ville seigneuriale éloignée de ces remous, de ces agglomérations qui engendrent la pestilence. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- (Sens figuré) Ce qui est funeste ou pernicieux.
- Cette pestilence des pestilences, le nationalisme, a empoisonné la fleur de notre culture européenne. — (Stefan Zweig, Le Monde d’hier. Souvenirs d’un Européen, 1934–1942)
- Puisqu’il faut tout avouer, je descendrai en moi jusqu’au tréfonds, j’en remuerai la lie et j’en étalerai la pestilence. — (Jean Rogissart, Hurtebise aux griottes, L’Amitié par le livre, Blainville-sur-Mer, 1954, p. 48)
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impudence
- Manque de pudeur, effronterie extrême.
- Ces rustres n’eussent pas osé agir avec une impudence aussi inconcevable s’ils ne se sentaient appuyés par quelque forte bande. — (Walter Scott, Ivanhoé, ch. XXV, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
- Le Truculentus représente la vie et les gestes d'une gueuse, qui, par sa rapacité, ses éhontements et l’impudence de sa mauvaise foi, révolterait même les blasés de nos petits théâtres. — (Edelestand Pontas Du Méril, Histoire de la comédie ancienne, Paris : chez Didier & Cie, 1869, volume 2, page 285)
- Ce mouvement était inimitable; il avait la canaillerie, l’impudence, la persuasion d’un dresseur, d’un tombeur de femmes. — (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
- En effet, je n'en ai pas, et cela m'est égal, mais je ne désire pas supporter une nouvelle impudence de votre part ! — (Jean Ray, Harry Dickson, La Chambre 113, 1933)
- (Par extension) Action et parole impudentes.
- Il mérite d’être châtié pour ses impudences.
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assurance
- Certitude.
- On ne peut plus douter de cette nouvelle, on en a une entière assurance. J’ai l’assurance que cette place me sera donnée.
- Confiance.
- Prenez cette étoffe avec assurance, en assurance, elle est fort bonne. En toute assurance.
- (En particulier) Confiance en soi-même.
- Choyé par les siens, protégé par ses aînés, il avait conquis l’assurance, l’arrogance presque de ceux qui se sentent forts, […]. — (Louis Pergaud, Une revanche, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- (Par extension) Ensemble de paroles, de promesses, de protestations par lesquelles on s’efforce de donner à une personne la certitude de quelque chose, ou de lui inspirer de la confiance.
- Ce ne sont pas là de vaines assurances, des assurances en l’air. — Donner à quelqu’un des assurances de sa fidélité, de son dévouement. — On lui a donné l’assurance qu’il serait nommé. Recevoir l’assurance d’une chose.
- Hardiesse.
- Pour accuser avec une telle assurance, il fallait qu'existât la preuve indéniable de la félonie de François. — (Jean Rogissart, Hurtebise aux griottes, L’Amitié par le livre, Blainville-sur-Mer, 1954)
- C’est un jeune acteur, qui n’a pas encore d’assurance. Prenez de l’assurance.
- Ayez plus d’assurance. Montrez de l’assurance. Perdre son assurance. Une noble assurance.
- (Rare) (Vieilli) Sûreté ; état où l’on est hors de péril.
- Je l’ai mis en lieu d’assurance.
- (Spécialement) Promesse, obligation nantissement, etc., qu’on donne pour servir de sûreté à quelqu’un avec qui l’on traite.
- Je vous donnerai vos assurances, une bonne assurance. C’est un homme dont il est prudent d’exiger des assurances.
- (Spécialement) (Assurance) Contrat par lequel on garantit contre certains risques sa personne ou son bien, ou par lequel, à de certaines conditions, on assure à soi ou à d’autres le paiement d’une somme convenue.
- Les sociétaires soumis à l’assurance obligatoire auront à supporter deux tiers du montant des cotisations, l'autre tiers est à la charge du patron. — (Statut de la Caisse locale générale de secours en cas de maladie pour l'arrondissement de Metz-campagne - Valable à partir du 1er janvier 1914, § 49, imp. H. Jauch, Metz, 1914, page 80)
- […] des observateurs, […] signalent chez les campagnards du Lot comme une tare tout à fait caractéristique un individualisme outrancier, féroce, têtu, rétrograde qui leur a laissé ignorer jusqu'à ce jour les bienfaits de la solidarité, de l'entr’aide et même, dans bien des cas, de l'assurance et du remembrement. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
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malchance
- Mauvaise chance, suite de mésaventures, revers dus à un hasard malheureux.
- Quelle ne fut pas notre malchance: le générateur de notre poste, qui est escamotable, […], lorsqu'il n'est pas nécessaire de recharger les accumulateurs, se coinça sur son rail de sortie: […]. — (Dieudonné Costes & Maurice Bellonte, Paris-New-York, 1930)
- Quelle malchance persistante! — C’est une malchance d’être arrivé ce jour-là.
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.