Dictionnaire des rimes
Les rimes en : armature
Que signifie "armature" ?
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- (Art) Ensemble des pièces de bois ou de métal qui servent à maintenir les parties d’un ouvrage, en construction ou achevé :
- L’armature d’une voûte, d’un vitrail, d’une statue.
- La campagne française défilera. Ils regarderont en silence les grands champs de blé mûr, les armatures écorchées des pylônes de haute tension. — (Georges Perec, Les Choses, Julliard, 1965, réédition 1984, page 157)
- (Art) Ces mêmes pièces qui servent à garnir un appareil et à en assurer le fonctionnement.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
- (Fontainerie) Mécanisme en cuivre servant à fermer l'orifice d'une cuvette de garde-robe à l'anglaise, qui est composé d'un piston et de sa bonde, d'une traverse à trois branches et son coulisseau, d'une poignée et sa rosette.
- Le châssis en fer, le balancier et la tringle ou verge de piston font partie de l’armature d’une pompe.
- (Sens figuré) Ce qui structure une chose.
- L'armature de la nouvelle majorité, c'était la résistance à la poussée démocratique, c'était, sous roche, le cléricalisme. — (Joseph Caillaux, Mes Mémoires, I, Ma jeunesse orgueilleuse, 1942)
- De réels efforts ont été poursuivis par l'État pour mener à bien l'œuvre du reboisement. C'est seulement par la restauration des anciennes forêts qu'on rendrait à ce pays sa naturelle armature […]. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : Le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- Le pasteur […] est Juge de Paix et se retrouve sur le banc des magistrats avec son oncle et ses cousins. Ainsi l’armature religieuse du pays souligne et double l’armature politique. — (André Maurois, Histoire de l'Angleterre, Fayard & Cie, 1937, page 597)
- (Physique) Plaques métalliques qui font partie des condensateurs électriques.
- (Musique) Série des dièses et bémols placés à la clef, qui indique le ton et le mode du morceau.
- (Construction) Barre ou fil incorporé dans un ouvrage en béton pour améliorer la résistance à la traction ou, éventuellement, à la compression ou au cisaillement.
Mots qui riment avec "ur"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "armature".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : ur , urs , ure , ures , ûre et ûres .
-
pur
- Qui est sans mélange, en parlant d’un produit, d’une émotion.
- Le sirop, ainsi concentré, ne renferme plus que 1/6 de son poids d'eau ; le reste est du sucre à peu près pur. — (Edmond Nivoit, Notions élémentaires sur l’industrie dans le département des Ardennes, E. Jolly, Charleville, 1869, page 127)
- Boire de l’eau pure, du vin pur.
- Ce pain est fait de pur froment.
- Goûter une félicité pure.
- Jouir d’un bonheur pur.
- Éprouver une joie pure.
- Un zèle pur et désintéressé.
- Aimer Dieu d’un amour pur.
- Qui n’est pas altéré, vicié, corrompu ou souillé, en parlant d'un élément physique ou en parlant d'une personne, de ses émotions ou de ses attributs.
- On respire ici un air pur.
- Une source d’eau pure.
- On ne devait offrir aux dieux que des victimes pures.
- Une lumière pure, une clarté pure, un jour pur, une lumière, une clarté nette et vive, que rien n’altère, n’obscurcit.
- Un ciel pur, un ciel sans nuages.
- Un cœur pur.
- Une âme pure.
- Un amour pur.
- C’est une vertu bien pure que la sienne.
- Tous ses sentiments sont purs.
- Ses intentions sont droites et pures.
- Il s’est conservé pur au milieu de la corruption du siècle.
- Dans cette place, il a manié des millions, et ses mains sont restées pures.
- – Mais peux-tu vraiment être aussi pur que ça?[...] Il n'arrive pas à déterminer si, pour Charlotte [...], la pureté est une qualité positive ou négative. [...]– Je sais pas. C'est quoi, être pur?– On dirait que je suis pas capable de t'imaginer te fâcher ou je sais pas : manigancer.Alexandre n'est pas très différent des autres mâles : lorsqu'une femelle le décrit comme pur en lui précisant qu'elle n'arrive pas à l'imaginer fâché ou en train de se venger, il comprend immédiatement qu'on remet sa masculinité en doute. [...] – Être pur, c'est... (Charlotte réfléchit très sérieusement, à la recherche d'une définition acceptable) c'est de jamais avoir de mauvaises intentions envers les autres. — (Thomas O. St-Pierre, Charlotte ne sourit pas, Leméac, 2016, pages 109-110)
- Désigne l’état de l’homme tel qu’on le suppose antérieurement à toute civilisation.
- Être en état de pure nature, être tout nu, sans aucun vêtement.
- Abstrait, fondamental. Antonyme : appliqué.
- L’esprit pur, l’esprit considéré sans égard à son union avec la matière.
- Mathématiques pures, celles qui considèrent la grandeur d’une manière abstraite, comme purement susceptible d’accroissement et de diminution.
- Absolu, sans mélange, s’emploie pour donner plus de force à la signification des mots auxquels on l’associe. Alors il précède ordinairement le nom mais il le suit, quand il est précédé lui-même du mot tout qui ajoute encore à son énergie.
- Suivant Descartes, les bêtes sont de pures machines.
- Les anges sont de purs esprits.
- C’est la pure vérité.
- Il a agi en cela par pure bonté, par bonté pure.
- C’est un pur motif de générosité qui le fait parler.
- Pur entêtement.
- Pure malice.
- Un pur hasard.
- Ce que vous dites là est une calomnie toute pure.
- Ce latin est du Cicéron tout pur.
- Il est quelquefois suivi de la particule de, tant au sens propre qu’au figuré.
- Une liqueur pure de tout mélange.
- Elle a rendu à Dieu une âme pure de toute souillure.
- (Art) Propre, régulier, bien construit, en parlant de style.
- Style pur.
- Langage pur.
- C’est un écrivain très pur.
- (Art) Net, exact, correctement tracé, en parlant de dessin.
- Un trait pur.
- Des contours purs.
- (Héraldique) Qui ne consiste que dans le seul émail du champ de l’écu, sans aucune pièce héraldique. Synonyme : plein.
- Il porte d’argent pur, de gueules pur.
- (Par extension) (Sylviculture) Qui est composé à au moins 80 % d’une seule essence.
- Ces données de nombre de tiges et de surface terrière à l’hectare ne doivent pas être comprises comme la recherche de peuplements purs en chêne sessile, le mélange devant être toujours recherché dès lors qu’il peut être présent naturellement. — (Thierry Sardin, Chênaies continentales, Office national des forêts, 2008, ISBN 978-2-84207-321-3 → lire en ligne)
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grenure
- État du cuir grené.
- (Beaux-arts) Action de grener les ombres d’une gravure. Résultat de cette action.
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panure
- (Cuisine) Miettes de pain dont on saupoudre certains aliments (escalopes, par exemple), avant de les faire cuire.
- (Ornithologie) Genre d'oiseaux passereaux de la famille des panuridés.
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future
- (Désuet) (Par ellipse) Future épouse.
- Dans le contrat de 1650, la future a reçu « pour frais nuptiaux non restituables, une couverte de layne, deux linceuls bons et suffisants, […]. » — (Marcel Saby, Allègre et sa région au fil des siècles, Société académique du Puy et de la Haute-Loire, 1976, page 171)
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roulure
- Action de rouler, état de ce qui est roulé.
- (Foresterie, Menuiserie) Défaut de grume apparaissant lorsque des cernes n’adhèrent pas l’une à l’autre ; sur bois vif, ce défaut se remplit de fluide.
- La roulure peut être provoquée par des efforts mécaniques (vent) qui tendent à plier l’arbre dont les cernes sont d’épaisseurs irrégulières. — (Emmanuelle Brunin, Christophe Heyninck et Delphine Arnal, Carnet d’assistance pour l’évaluation qualitative des bois sur pied et abattus, Forêt wallonne, 2012, ISBN 2-9600251-6-4)
- (Populaire) Femme de mauvaise vie, prostituée.
- C’était Satin, avec un chapeau et une voilette, prenant des airs de dame en visite. Une jolie roulure ! murmura Prullière. — (Émile Zola, Nana, 1881)
- Entre parenthèses on assure que j’ai lâché ignominieusement ma femme pour aller vivre aux crochets d’une roulure. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 207)
- La fille de bar dont je fus amoureux à quinze ans, parce qu'elle était lesbienne, qu'elle avait une voix éraillée et que je l`avais entendue geindre durant une rage de dents, – vague roulure qui purement et simplement m’entôla, ne couchant même pas avec moi et s`enfuyant avec l`argent que, comme un jobard, je lui avais donné, ce qui inimaginablement m`humilia. — (Michel Leiris, L’âge d’homme, 1939, collection Folio, page 144.)
- Raphaële, une Marseillaise, roulure des ports de mer, jouait le rôle indispensable de la belle Juive, maigre, avec des pommettes saillantes plâtrées de rouge. — (Guy de Maupassant, La Maison Tellier, 1881)
- (Populaire) (Par extension) (Péjoratif) (Injurieux) Personne méprisable.
- Eh bien, toutes ces gonzesses, c’est rien. T’as pas idée ! C’est moins que rien : des ordures, des roulures, bonnes à t’entuber comme personne, si peu qu’tu lâches la main. — (Francis Carco, Images cachées, Éditions Albin Michel, Paris, 1928)
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oxysulfure
- (Chimie) Combinaison d'un sulfure avec un oxyde.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
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noircissure
- Tache de noir.
- D’où vient cette noircissure ?
-
râblure
- (Marine) Rainure en forme de triangle pratiquée dans la longueur de la quille, de l’étambot ou de l’étrave, pour y placer l’extrémité des bordages.
- La râblure est le point délicat de tout bateau en bois.
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enrayure
- (Agriculture) Premier sillon tracé dans un champ.
- Ce qui sert à enrayer une roue.
- L’enrayure cassa au milieu de la descente.
- (Rare) (Charpenterie) Pièce qui s’oppose au mouvement d'une autre pièce.
- Un second rang de moises, posé en L à 1m,80 du premier rang, formait l’enrayure des arbalétriers M du comble. — (Eugène Viollet-le-Duc, La Cité de Carcassonne, 1888)
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contexture
- Organisation de plusieurs parties qui forment un tout.
- Du sud-ouest avait commencé à se lever une masse compacte, un continent de nuages menaçants ; ici et là, à travers les fentes de sa contexture, le soleil continuait de déverser sur la mer des gerbes de rayons. — (Robert Louis Stevenson, Les Gais Lurons, 1881, traduction Jean-Pierre Naugrette, 2004)
- Les nuages cessaient de ressembler à des cimes neigeuses ; ils devenaient immatériels et révélaient dans leur contexture un tourbillonnement immense et silencieux. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 96 de l’édition de 1921)
- Le seul déchet consiste dans les « vestes » ou couches supérieures formées d’un fil de contexture irrégulière que l’on enlève au moment du dévidage. — (D. de Prat, Nouveau Manuel complet de filature ; 1re partie : Fibres animales & minérales, Encyclopédie Roret, 1914)
- (Linguistique) Liaison des différentes parties d’un texte.
- Par-ci, par-là, comme je l’ai déjà dit plus haut, me reviennent en même temps que des parcelles du rêve des souvenirs très vifs de la contexture même du récit. — (Henry Miller, Lire aux cabinets, 1952 ; traduit de l’anglais américain, 1957 ; édition de 2008, page 37)
- La contexture d’un discours.
- (Histoire) Collecte des différents éléments formant un tout (dans un ouvrage, une historiographie).
- La contexture de l’histoire juive, du rite. En dressant une contexture des faits dans l’ordre chronologique. — (Charles-Augustin Sainte-Beuve, Port-Royal, tome III, 1848,, page 523)
- (Théologie) Réunion des composants qui forment un tout.
- La contexture invariable des rites — (Christian Gouyaud, L’Église instrument du salut, Éditions Pierre Téqui, 2005)
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dentelure
- Bord dentelé.
- lorsqu’on regarde en arrière, on aperçoit la dentelure des Alpes Bernoises, couronnées par la neige d’un éternel diadème d’argent. — (Théophile Gautier, Ce qu’on peut voir en six jours, 1858, réédition Nicolas Chadun, page 64)
- Bientôt après, les flèches de la cathédrale développèrent sur le ciel leurs dentelures de plus en plus distinctes. — (Théophile Gautier, Voyage en Espagne, Charpentier, 1859)
- Je commençai par arracher d’un coup sec, trois pages du cahier : j’obtins ainsi les dentelures irrégulières que je désirais. — (Marcel Pagnol, Le château de ma mère, 1958, collection Le Livre de Poche, page 192)
- Faire des dentelures à un morceau de cuir, à une bande de linge.
- (Anatomie) — Les dentelures d’un muscle, d’un ligament.
- (Botanique) — Les dentelures d’une feuille.
- Sous le microscope, nous remarquons, à part une diminution des feuilles de la tige qui sont deux fois plus longues chez la forme d’entrée que chez la forme des lampes, une différence très nette dans la dentelure des feuilles. — (Annales de spéléologie, volume 25, 1970)
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brisure
- Partie brisée, cassée.
- Il y a des brisures dans ce parquet, dans cette boiserie.
- Enfin, elle n’avait qu’une corne, celle de gauche. L’autre était cassée tout près du crâne, si bien que dans la laine, seule se devinait la ligne de brisure. — (Joseph Kessel, Les Cavaliers, Gallimard, 1967)
- Rupture de quelque chose d'abstrait.
- Je sers le thé et nous le dégustons en silence. Nous ne l’avons jamais pris ensemble le matin et cette brisure dans le protocole de notre rituel a une étrange saveur. — (Muriel Barbery, L’élégance du hérisson, 2006, collection Folio, page 106)
- (Menuiserie, Serrurerie) Partie d'un ouvrage de menuiserie ou de serrurerie qui se replie les unes sur les autres au moyen de charnières.
- La brisure d’un volet.
- (Architecture, Militaire) Ligne pour couvrir le flanc d'une fortification.
- (Héraldique) Toute pièce d’armoiries qui modifie l’écu pour distinguer les cadets, les bâtards.
- Il est aisé d’en déduire une brisure par rapport à un état initial de l’écu garni de quatre roses. — (Philippe Lamarque, La figure héraldique du cheval, 2002)
- (Couture) Petite bande d’étoffe qui borde une encolure, un poignet.
- (Bijouterie) Charnière de l'apprêt d'une boucle d'oreille.
- On passe la tige par le trou de perçage afin qu’elle vienne se loger dans une partie mobile située à l’arrière de l’oreille et que l’on referme à l’aide d’une charnière, appelée brisure par les bijoutiers. — (site du bijoutier-joailler Vuillermoz, 2022)
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morsure
- Action de mordre.
- Je faillis poser le pied sur un énorme centipède, à morsure meurtrière; ce n'était partout que mort et désolation. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
- Brusquement, je sentis comme la morsure sauvage d'une bête qui m'aurait arraché la chair par saccades. […]. Ja..... m'avait branché la pince au sexe. — (Henri Alleg, La Question, 1957)
- (Par extension) Meurtrissure, blessure faite en mordant.
- Il faut bassiner la morsure avec la même décoction ; & mettre le marc dessus, après avoir bien graté [sic] la plaie la premiere [sic] fois seulement. — (Noël Chomel, Dictionnaire Œconomique, 1767)
- Il est donc impossible pour le vétérinaire légiste, s'il n'a recueilli aucun renseignement, de pouvoir affirmer, à l'examen d'une morsure, si cette morsure a été faite par un animal sain ou un animal en puissance de rage. — (Alfred Gallier, Médecine légale vétérinaire, 1895)
- Je me mis à courir comme un fou, en pleine nuit, emportant, comme un lambeau du cœur de Madeleine, ce paquet de fleurs où elle avait mis ses lèvres et imprimé des morsures que je savourais comme des baisers. — (Eugène Fromentin, Dominique, L. Hachette et Cie, 1863, réédition Gründ, page 204)
- (Par extension) Meurtrissure, atteinte quelconque.
- On n'échappe pas aux morsures de l’ypérite qui, sournoisement, s'accroche à la peau. — (Victor Méric, La guerre qui revient : Fraiche et Gazeuse, page 161, Sirius, 1932)
- (Sens figuré) — Les morsures de la calomnie.
- (Art) Attaque du support d'impression, en gravure (voir aussi morsure successive), en lithographie, etc.
- […] mais on voyait assez clair pour découvrir, à l'horizon — […] — la ligne ocre des sables. Elle se silhouettait sur le ciel rose, avec une précision, une netteté de morsure à l’eau-forte, […]. — (Francis Carco, Palace-Égypte, Éditions Albin Michel, Paris, 1933)
- Dans la rue Haute, et tout le long, se jettent perpendiculairement des ruelles et affluents misérables, mais de style ancien, et qui appartienent carrément à l’eau-forte, à la morsure du cuivre. — (Léon Daudet, Souvenirs des milieux littéraires, politiques, artistiques et médicaux/Vingt-neuf mois d’exil, Grasset, réédition Le Livre de Poche, page 475)
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injure
- Insulte, outrage, ou de fait, ou de parole, ou par écrit.
- Louer les princes des vertus qu’ils n’ont pas, c’est leur dire impunément des injures. — (François de La Rochefoucauld, Maximes et Réflexions morales (320), 1664)
- La veille du jour où il arrêta Eugène sur le cours Sauvaire, il avait publié, dans l’Indépendant, un article terrible sur les menées du clergé, en réponse à un entrefilet de Vuillet, qui accusait les républicains de vouloir démolir les églises. Vuillet était la bête noire d’Aristide. Il ne se passait pas de semaine sans que les deux journalistes échangeassent les plus grossières injures. — (Émile Zola, La Fortune des Rougon, G. Charpentier, Paris, 1871, chapitre III ; réédition 1879, page 99)
- Il cracha une injure, s’élança et réempoigna la jeune femme qui, cette fois, se débattit en vain. — (Claude Orval, Un Sursis pour Hilda, Librairie des Champs-Élysées, 1960, première partie, chapitre V)
- J'aurais voulu qu'ils se missent en colère, qu'ils me dissent des injures ou qu'ils me montrassent le poing, car c'était leur impassibilité qui me rendait fou. — (Jacques Boucher de Perthes, Voyage a Constantinople par l'Italie, la Sicile et la Grèce, 1855, vol.2, chap.68, p.494)
- (En particulier) Parole offensante, outrageante.
- […] les discussions avec les camarades se réglaient toujours à la manière antique, par des bordées d’injures qui précédaient le crêpage en règle des tignasses. — (Louis Pergaud, Une revanche, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Et elle me bombarde, d’une voix mauvaise, avec un accent crapuleux, d’une bordée d’injures grasses. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 159)
- Ainsi, lorsque l’injurieur (celui qui prononce l’injure) s'adresse à un injuriaire (celui à qui s'adresse l’injurieur) à propos d'un injurié (celui dont parle l’injure) : c'est l’injure référentielle, car l’injurié dans le discours est le référent, et l’injurieur ne s'adresse pas directement à lui mais à l’injuriaire. La relation est, schématiquement de type triangulaire.Ou bien , lorsqu'un injurieur s'adresse à un injuriaire qui est en même temps l’injurié : c'est l’injure interpellative. La relation est ici duelle. — (Évelyne Larguèche, L’injure, la société, l’islam. Une anthropologie de l’injure, dans la Revue des mondes musulmans et de la Méditerranée, Aix-en-Provence : Édisud, 2004, n° 103-104, page 31)
- (Sens figuré) Dégradation, la ruine, la perte de certaines choses par l’effet des intempéries, de la durée, de l’âge.
- Ces monuments, ces édifices ont éprouvé, ont ressenti l’injure du temps.
- Cette statue est exposée aux injures de l’air, du temps.
- L’injure de l’âge.
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grivelure
- Coloration en gris et en blanc.
- Si ce n’est que la grivelure de la pénombre se déplace subtilement, à la manière d’un voile, ce qui permet à la voyageuse de supposer que la femme est obnubilée par ces impondérables fluctuations. — (Silvia Baron Supervielle, Le livre du retour, 1993)
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législature
- Assemblée élue qui fait les lois.
- Deux décrets vous obligent à vous renfermer dans ce principe; l'un est un article de la Constitution, dans lequel vous avez dit que les législatures suivantes pourrons changer l'ordre judiciaire. — (Antoine Barnave, Sur l'organisation judiciaire et le jury - Assemblée constituante du 6 avril 1790)
- Le peuple mexicain ne voulut plus entendre parler de concordat avec la cour de Rome; les législatures de plusieurs états s’y opposèrent formellement, et celles de Durango et de Zacatécas se firent particulièrement remarquer par leur opposition. — (Anonyme, Mexique.- Situation des partis, Revue des Deux Mondes, 1829, tome 1)
- Période de temps qui s’écoule depuis l’installation d’une assemblée législative jusqu’à l’expiration de ses pouvoirs.
- Commencée le 14 octobre 1877, la deuxième législature prend constitutionnellement fin le 13 octobre 1881. On n'envisage donc pas les élections générales avant l’automne. — (Alexandre Zévaès, Histoire de la Troisième République 1870 à 1926, Éditions Georges-Anquetil, 1926, page 199)
- Le Président de l'Assemblée Nationale est élu pour la durée de la législature. — (Article 32 de la Constitution de la Cinquième République française → lire en ligne)
- Les propositions de loi transmises au Sénat par l’Assemblée nationale ne sont jamais caduques, même lorsqu’elles ont été examinées par les députés lors d’une législature passée […]. Quant aux propositions de loi transmises par le Sénat à l’Assemblée nationale et non adoptées par elle en fin de législature, le Sénat doit confirmer auprès de l’Assemblée nationale la transmission de ces propositions de loi pour que la discussion puisse se poursuivre devant cette dernière. — (Secrétariat général du gouvernement et Conseil d’État, Guide de légistique, 3e version, La Documentation française, 2017, ISBN 978-2-11-145578-8 → lire en ligne)
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piqûre
- Petite blessure que fait une chose ou un animal qui pique.
- Une piqûre d’épingle.
- La piqûre d’une abeille, d’un scorpion.
- Il y a des piqûres ou des morsures d’insectes (abeilles, guêpes, frelons, scorpions) qui donnent des réactions graves, avec des gonflements importants. Les chevaux réagissent souvent fortement. — (Bill Forse, Christian Meyer, et al., Que faire sans vétérinaire ?, Cirad / CTA / Kathala, 2002, page 327)
- Piqûre anatomique : Blessure légère reçue en disséquant ou en faisant une opération chirurgicale, et qui produit souvent les accidents les plus graves et même la mort, par infection ou empoisonnement sanguin.
- (Médecine) Injection sous-cutanée intraveineuse ou intramusculaire d’un médicament à l’aide d’une seringue.
- M. D…, à Jarville; paralysie de la paupière supérieure gauche. — Se rend à l’hôpital, où on lui fait des piqûres à la suite desquelles la paupière se soulève, mais l’œil gauche était dévié de 45° vers l’extérieur. — (Émile Coué, La Maîtrise de Soi-même par l’autosuggestion consciente, 1922, édition 1935, page 41)
- On nous a fait à tous deux des piqûres antitétaniques, qui nous donneront, paraît-il, de l’urticaire dans deux ou trois jours. Pierre, très abattu, est resté à la clinique. — (Claude Lévi-Strauss, « Chers tous deux » : Lettres à ses parents 1931-1942, Éditions du Seuil, 2015)
- Avez-vous été obligée de pratiquer à nouveau des piqûres de palfium sur le conseiller Baudet ? — (Bernard de Fligny, Le tiercé de la mort, Librairie des Champs-Élysées, 1981, chapitre I)
- Blessure que le maréchal fait accidentellement au pied d’un cheval qu’il ferre, en enfonçant un clou jusqu’au vif.
- Trous que font des insectes dans les fruits, le bois, les étoffes, le papier, etc.
- Piqûre de vers.
- Cette boiserie, cette robe est pleine de piqûres.
- Petites taches d’humidité sur le papier.
- Ce livre, cette gravure a des piqûres.
- Coutures visibles, habituellement faites aujourd’hui à la machine, soit pour unir deux ou plusieurs étoffes mises l’une sur l’autre, soit pour orner certaines parties d’un vêtement.
- La piqûre d’une jupe, d’une couverture, d’un matelas.
- (Sens figuré) Légère offense que l’on reçoit.
- Il s’irritait à la moindre piqûre.
- Soudain enthousiasme pour quelque chose.
- «Un peu plus tard, il m'a dit "si t'es si bon que ça, pourquoi tu ne te pars pas un groupe de débutants?" C'est ce que j'ai fait et dans ces débutants-là, il y avait un petit gars qui s'appelle Stéphane Ouellet qui est devenu assez bon rapidement, a-t-il expliqué. Ça m'a aussi donné la piqûre. [...].» — (TVA Sports, De Jonquière au sommet du monde de la boxe, Le Journal de Québec, 19 février 2021)
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chamarrure
- (Sens propre) (Vieilli) Manière de chamarrer, (assemblage d’ornements sur des habits, des meubles...)
- Je ne puis pas supporter les nombreuses réunions mondaines, les cohues d’habits, de chamarrures et de bijoux, où les vieilles dames, décolletées jusqu’aux reins, me font mal au cœur et les vieux messieurs, chargés de récits et d’honneurs, mal au ventre. — (Léon Daudet, Souvenirs des milieux littéraires, politiques, artistiques et médicaux/Salons et Journaux, Grasset, 1917, réédition Le Livre de Poche, page 272)
- Cela commença par un petit livre bleu de nuit avec des chamarrures d’or un peu noircies, dont les feuilles épaisses sentaient le cadavre et qui s’intitulait : « L’Enfance des hommes illustres ». — (Jean-Paul Sartre, Les mots, 1964, collection Folio, page 170)
- Il est revêtu du même uniforme, étincelant des mêmes chamarrures et des mêmes croix. Ce contraste inspire à Octave de sombres réflexions dont il fera part à José. Pulvis et Umbra. — (Marguerite Yourcenar, Souvenirs pieux, 1974, collection Folio, page 207)
- À l'origine, « être cousu d'or », c'est « avoir de l'or sur toutes les coutures », par allusion aux chamarrures et aux fils d'ors sur les vêtements des gens de cour. — (Geneviève Peillon, Cousu d’or, journal La Croix, 1-2 août 2015, page 24)
- (Par extension) (Sens figuré) (par dénigrement, moquerie) Assemblage de couleurs éclatantes et disparates.
- Quelle chamarrure que son accoutrement!
- La chamarrure de son style.
- Peut-être pensaient-ils qu'en changeant de prénom ils changeraient le sens de ce qui était écrit au livre de leur destin, qu'en s'appelant Charles, comme M. l'ambassadeur de France, ils verraient les taches et les reprises de leur veston se changer en chamarrures […]. — (Maurice Bedel, Zulfu, 1932)
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bouture
- (Horticulture) Branche d’un arbre ou d’une plante vivace que l’on sépare de la tige et qui, étant plantée en terre, y prend racine.
- Trembley trouvait donc ici deux grands phénomènes, jusque-là regardés comme appartenant exclusivement aux végétaux, la reproduction par boutures et la multiplication par bourgeons ; mais en même temps il voyait ces prétendues plantes se nourrir à la façon des animaux chasseurs, […]. — (Jean Louis Armand de Quatrefages de Bréau, Les Métamorphoses et la généagénèse, Revue des Deux Mondes, 2e période, tome 3, 1856 (pp. 496-519))
- Malgré son excessive floribondité, elle donne rarement des graines, et on en est réduit à la multiplier de boutures et de couchages. — (Le Bon jardinier: nouvelle encyclopédie horticole, Maison rustique, 1882, page 175)
- La bouture, fragment de végétal apte à donner naissance à un végétal de même nature, reproduit l’individu dont elle dérive avec tous ses caractères. — (O. Bussard, Cultures légumières, 1943)
- La vigne, le cognassier, le groseillier, se multiplie facilement par boutures. — (Julien-Alexandre Hardy, Traité de la taille des arbres fruitiers, 1884)
- Pour cela nous allâmes couper une bouture d’un jeune saule, et nous la plantâmes sur la terrasse, à huit ou dix pieds de l’auguste noyer. — (Jean-Jacques Rousseau, Les Confessions, 1782-1789, Livre I)
- Italienne qui pique un géranium rouge dans chaque canon de fusil, méthodiquement, comme si elle faisait des boutures. — (Jean Giraudoux, Retour d’Alsace - Août 1914, 1916)
- (Bijouterie) (Vieilli) (Désuet) Liquide pour blanchir les monnaies[1].
- (Travail du cuir) (Désuet) Partie filamenteuse[1]. On les enlèvent avec une étire ou un butoir, c'est l'opération du butage.
-
aviculture
- Élevage des oiseaux, des volailles.
- L’aviculture n’existerait pas actuellement sans les programmes de vaccination systématique. — (Anne-Marie Moulin, L’Aventure de la vaccination, 1996)
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battitures
- Pluriel de battiture.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
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biture
- (Marine) Longueur de chaîne filant avec l’ancre au mouillage. [1]
- L'ancre de veille de tribord, empennelée d'une ancre à jet, fut mouillée par bâbord-arrière pour servir d'ancre d’évitage ; elle avait une biture de 80 brasses. — (Frédéric Zurcher et Élie-Philippe Margollé, Les Naufrages célèbres, Hachette, Paris, 1873, 3e édition, 1877, p. 156)
- (Populaire) État d’ivresse ; cuite.
- La biture du week-end progresse chez les jeunes Suisses. — (Le Temps du 01/11/2018 [1])
- En échange de ce paradis, en échange de toutes ces liches, en échange de toutes ces bitures, tu me turlupines comme un gogo. — (Joris-Karl Huysmans, Marthe, histoire d’une fille, 1877)
- J’ai la tête qui tourne et l’envie de gerber qui va avec. Tendu ! Je ne me remets pas de ma biture. Faut dire qu'avec les potes, hier, on ne s'est vraiment pas respectés. — (Johann Zarca, Le Boss de Boulogne, Don Quichotte éditions, 2014, chap. 1)
- (Argot) Vitesse.
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ébavure
- Première personne du singulier de l’indicatif présent du verbe ébavurer.
- Troisième personne du singulier de l’indicatif présent du verbe ébavurer.
- Première personne du singulier du subjonctif présent du verbe ébavurer.
- Troisième personne du singulier du subjonctif présent du verbe ébavurer.
- Deuxième personne du singulier de l’impératif du verbe ébavurer.
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roture
- (Histoire, Moyen Âge) (Vieilli) Défrichement, puis terre défrichée, puis le sens glissa vers celui de petite culture.
- (Histoire) État d’une personne ou d’un héritage qui n’est pas noble.
- Les récits ne disent pas clairement si sa fortune est en rapport avec celle de Barbe-Bleue, ce silence suggère qu'il est ostensiblement riche, mais qu'il a une tare cachée, la roture. — (Catherine Velay-Vallantin, L’Histoire des contes, Fayard, 1992)
- Terre en roture.
- Ce n’était pas un fief, une seigneurie, c’était une roture, ce n’était qu’une roture.
- Posséder en roture.
- (Collectivement) (Au singulier) Ensemble des roturiers, en tant que classe sociale.
- Si la noblesse peut revendiquer dans le passé les hauts faits d'armes et le renom militaire, il y a aussi une gloire pour la roture, celle de l'industrie et du talent. — (Augustin Thierry, Lettres sur l'histoire de France, 1e lettre, 1820, dans Philosophie des sciences historiques, publié par Marcel Gauchet, Presses Univ. Septentrion, 1988, p.57)
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allure
- Façon d’aller, de marcher.
- Si, au contraire, la claudication est dans le train postérieur, on débute par l’allure la plus lente, et, au retour, l’on vous gratifie d’un peu de trot. — (Gabriel Maury, Des ruses employées dans le commerce des solipèdes, Jules Pailhès, 1877)
- Apparence
- Il était courtaud, boulot, bedonnant, très laid: l’allure épaisse d'un chantre d'église. — (Octave Mirbeau La Mort de Balzac, 1907)
- Je laisse à la garde d'un lieutenant d'artillerie quatre droguistes à bicyclette, d'allure allemande, qui prétendent aller à Mulhouse, leurs communes manquant d'aspirine. — (Jean Giraudoux, Retour d’Alsace - Août 1914, 1916)
- …et, fort beau gars encore, malgré sa corpulence, présentait dans l'ensemble l'allure d'un écuyer de cirque. — (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
- Mon hôtel, en façade sur l’une des principales voies, a vraiment noble allure : des portiers corrects gardent son huis. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- L’unité physionomique d’un paysage provient de ce que certaines plantes se répétant très fréquemment lui impriment une allure particulière. — (Henri Gaussen, Géographie des Plantes, Armand Colin, 1933, page 101)
- Il a de l’allure avec son collier brun, fin, bien taillé, et ses cheveux courts et brillants. — (Isabelle de Saint Loup, Contes de l’amour ordinaire, 2009)
- Vitesse de déplacement.
- […] mais il est à remarquer qu’invariablement, tous les chevaux destinés aux allures rapides sont ferrés à pince tronquée, en prévision du cas où, à cause de leur faiblesse ou vices de construction, ils battraient le Briquet. — (Gabriel Maury, Des ruses employées dans le commerce des solipèdes, Jules Pailhès, 1877)
- Nous traçons à folle allure. Pour peu que le moteur soit fatigué et bouffe de l’huile, l’échappement doit tracer un sillage bleuté dans les streets. — (Frédéric Dard, San-Antonio : J’ai bien l’honneur… de vous buter, Éditions Fleuve Noir, 1955, chapitre 11)
- Se souvenant de la fatigue qui l'avait assommée, pour ne point y succomber, elle s’injectait de la volonté. Toutefois, pour s’économiser, elle ralentit l’allure. — (Christian Paviot, Les fugitifs, 2006, page 69)
- (Course à pied) Temps mis pour parcourir une distance donnée.
- (Par extension) Vitesse d'exécution.
- Le bois ! Un simple chantier pour eux, où gagner mieux qu'en usine […]. Ceints de soleil, d'air vif, on tâche à sa guise, à son allure, sans surveillants. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- (Marine) Angle d'un bateau par rapport au vent.
- L’allure portante correspond à un vent en arrière du travers du bateau.
- (Sens figuré) Manière dont quelqu’un se conduit, ou tournure que prend une affaire.
- Il faudra bien qu’il change d’allure.
- Cette affaire prend une allure inquiétante.
- (Équitation) Manière d'avancer du cheval, entre le pas, le trot et le galop.
- Au Maroc, le cheval sert surtout de monture, quelquefois de bête de somme. Ses allures sont le pas et le galop; mais on arrive assez facilement à lui enseigner le trot. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 231)
- (Québec) (Louisiane) Bon sens, vraisemblance.
- Ce que tu dis n’a pas d'allure.
- Ça fait pas d'allure.
- Ç'a pas d'allure faire ça. (ce n'est pas une bonne idée de faire ça.)
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.