Dictionnaire des rimes
Les rimes en : aristophanesque
Que signifie "aristophanesque" ?
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- Qui rappelle la manière des satires d'Aristophane, qui a le caractère de ses comédies où règne la fantaisie la plus hardie. Pour ce qui relève d'Aristophane, on utilise plutôt aristophanien.
- [L]a prose française [était] assez forte pour résister au commerce des génies les plus différents, [dont] la plaisanterie aristophanesque de Voltaire[.] — (Victor Cousin, « Rapport à l'Académie française sur la nécessité d’une nouvelle édition des Pensées de Pascal » (1842), in Des Pensées de Pascal, 1843, nouvelle édition revue et augmentée, 1844, éditions Didier/Ladrange, page 7)
- [Il y a dans La philosophie positive de M. Auguste Comte], pour quelqu’un qui voudrait faire des charges au théâtre, dans le goût aristophanesque, sur les théories sociales, des californies de rire[.] — (Gustave Flaubert, Correspondance, éditions Louis Conard, Paris, 1926-1933 (9 volumes), tome III (« 1852-1854 », 1927), no 405, Lettre du [2 juillet 1853] à Louise Colet, page 259)
- Ce caractère aristophanesque du Mariage de Figaro […] — (Louis de Loménie, Beaumarchais et son temps : étude sur la société en France au XVIIIe siècle d'après des documents inédits, 1856 (2 volumes), éditions Lévy Frères, tome II, chapitre XXVIII (« Le Mariage de Figaro devant la critique [etc.] »), p. 332)
- L’ensemble de la nation, hommes et femmes, devant les événements publics, est plus frivole encore que chez nous, où cependant règne une légèreté, une mobilité aristophanesque d’assemblées d’oiseaux. Mais l’Anglais est un oiseau migrateur, au lieu que la majorité des Français est sédentaire, attachée à son arbre intime, à son paysage familier. — (Léon Daudet, Souvenirs des milieux littéraires, politiques, artistiques et médicaux/Vingt-neuf mois d’exil, Grasset, réédition Le Livre de Poche, page 498)
- [Nous sommes] prêts comme aucun temps ne le fut jamais […] à la raillerie aristophanesque de l'univers. — (Friedrich Nietzsche, Par-delà bien et mal : prélude à une philosophie de l'avenir (trad. Angèle Kremer-Marietti de l'orig. de 1866), éd. L'Harmattan, 2006 ISBN 2-296-00041-X, chapitre VII (« Nos vertus »), aphorisme 223, page 178)
Mots qui riment avec "esque"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "aristophanesque".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : esque et esques .
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cauchemardesque
?- Horrible, pénible, lourd, oppressant comme un cauchemar.
- Éviter aussi que les tensions dans le Golfe provoquent une flambée des prix du pétrole, scénario cauchemardesque pour une Europe financièrement mal en point, ainsi que pour le président américain, Barack Obama, qui veut se faire réélire en novembre. — (Natalie Nougayrède, Nucléaire : les grandes puissances veulent relancer les négociations avec l’Iran, Le Monde, 2012-05-22)
- Visiblement, Babbo marinait depuis des années dans ce scénario cauchemardesque. — (Daniel Nayeri, Coco et Cloclo, dans Brigade des crimes imaginaires et autres histoires fantastiques et déglinguées, traduit de l’anglais par Valérie Le Plouhinec, Hélium, 2008, page 327)
- Visage fermé, épaules légèrement rentrées, Donald Trump semble bien seul samedi sur son parcours de golf, près de Washington. À l’image d’un week-end cauchemardesque marqué par la victoire de Joe Biden et par la joie de l’Amérique démocrate jusque sous les fenêtres de la Maison-Blanche. — (AFP, «Pour Trump, un week-end cauchemardesque de défaite », Le journal de Montréal, 9 novembre 2020)
- fesques
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grotesque
?- (Art) Très orné, voire ampoulé, à la manière des fresques romaines découvertes à la Renaissance.
- Dans la grande salle qui précède, il y a des boiseries grotesques représentant des métiers, des masques, des dominos, tout un carnaval en bois. — (Jules Michelet, Journal, 1838, page 269)
- (Par analogie) Bizarre ; extravagant ; invraisemblable.
- Armé d’un chalumeau, le gnome absorbait à même le ruisseau la boisson répandue. C’était grotesque, révoltant. — (Francis Carco, Brumes, Éditions Albin Michel, Paris, 1935, page 56)
- (Par hyperbole) Bouffon, excentrique, burlesque, caricatural, cocasse ou risible.
- Modeste avait surnommé ce grotesque premier clerc le nain mystérieux. — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
- Il a noté avec une ironie sans amertume les gestes gauches de l’ouvrier endimanché, les silhouettes grotesques des petits bourgeois, en réalisant une galerie d’un intérêt sociologique très réel. — (Camille Mauclair, L’Impressionnisme, son histoire, son esthétique, ses maîtres, Libraire de l’Art Ancien et Moderne, 1904, page 169)
- Appuyé à la cheminée, il s’exprime d’un ton grave, tire un papier de sa poche, le consulte. Thérèse n’a plus peur ; elle a envie de rire ; il est grotesque ; c’est un grotesque. — (François Mauriac, Thérèse Desqueyroux, Grasset, 1927)
- Le nain Ilioucha était parmi eux, hilare, effréné, grotesque, se livrant à un kozatchok endiablé. — (Louis Dumur, Les loups rouges, 1932, page 22)
- Outrancier et de mauvais goût.
- Si vous voulez voir le vrai Karel du Jardin, regardez ces Charlatans italiens, ce Polichinelle, qui passe la tête à travers les toiles de la baraque, et ce Scaramouche faisant la parade et se démanchant [sic : déhanchant] en poses grotesques sur des tréteaux que supportent des barriques, pendant qu’Arlequin au bas de l’estrade chatouille le ventre d’une guitare pour la faire rire. — (Théophile Gautier, Guide de l’amateur au Musée du Louvre, 1872, page 153)
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aristophanesque
?- Qui rappelle la manière des satires d'Aristophane, qui a le caractère de ses comédies où règne la fantaisie la plus hardie. (Pour ce qui relève d'Aristophane, on utilise plutôt aristophanien.)
- (1842) [L]a prose française [était] assez forte pour résister au commerce des génies les plus différents, [dont] la plaisanterie aristophanesque de Voltaire[.] (Victor Cousin, « Rapport à l'Académie française [etc.] », 1842)[fr 1]
- (1853) [Il y a dans La philosophie positive de M. Auguste Comte], pour quelqu'un qui voudrait faire des charges au théâtre, dans le goût aristophanesque, sur les théories sociales, des californies de rire[.] (Flaubert, Correspondance, 1853)[fr 2]
- (1856) Ce caractère aristophanesque du Mariage de Figaro [...] (Louis de Loménie, Beaumarchais et son temps, 1856)[fr 3]
- L’ensemble de la nation, hommes et femmes, devant les événements publics, est plus frivole encore que chez nous, où cependant règne une légèreté, une mobilité aristophanesque d’assemblées d’oiseaux. Mais l’Anglais est un oiseau migrateur, au lieu que la majorité des Français est sédentaire, attachée à son arbre intime, à son paysage familier. — (Léon Daudet, Souvenirs des milieux littéraires, politiques, artistiques et médicaux/Vingt-neuf mois d’exil, Grasset, réédition Le Livre de Poche, page 498)
- (2006) [Nous sommes] prêts comme aucun temps ne le fut jamais [...] à la raillerie aristophanesque de l'univers. (Friedrich Nietzsche, Par-delà le bien et le mal, trad. 2006 de 1866)[fr 4]
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somnambulesque
?- Qui a l’apparence, certaines des caractéristiques du somnambulisme.
- Huit heures de délire somnambulesque.
- Comme les vrais ivrognes, ceux pour lesquels la médecine ne peut rien, elle connaissait sa mesure et entretenait, chez elle, un état déterminé, cette sorte d’indifférence somnambulesque qui intriguait à première vue. — (Georges Simenon, Maigret et le corps sans tête, ch. 3, Presses de la Cité, 1955 ; rééd. Le Livre de poche no 14238, 2002, ISBN 978-2-253-14238-6, p. 53)
- premesques
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clownesque
?- Relatif aux clowns.
- Bientôt, tous deux paraissaient dans l’arène, en tête du bataillon clownesque, vêtus de costumes à la fois singuliers et coquets, et Nello jetant, ma foi, en fort bon anglais au public la phrase consacrée des clowns :« Here we are again — all of a lump ! How are you ? » — (Edmond de Goncourt, Les Frères Zemganno, 1879, page 168)
- (Sens figuré) Qui rappelle la drôlerie des clowns.
- A de telles époques, où peuvent trouver place les formidables goinfreries de gaieté du vieux Breughel ? Où le rire net et chantant de Jacques Callot ? Où la brutalité puissante d’Hogarth ? Où le débordement clownesque de Rowlandson ? — (Arsène Alexandre, L’Art du rire et de la caricature, Librairies-imprimeries réunies, Paris, 1892, pages 307-308)
- (Sens figuré) (Péjoratif) Dont le ridicule fait penser aux clowns.
- J’ai passé une heure à farfouiller dans mes archives vestimentaires pour dénicher une cravate clownesque d’avant la nationalisation des hydrocarbures. — (Yasmina Khadra, Morituri, éditions Baleine, 1997, page 22)
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charlatanesque
?- Qui tient du charlatan ; qui tient de la charlatanerie.
- Vous aviez raison d’être sévères pour les procédés charlatanesques d’une théologie aux abois, cherchant les applaudissements par des procédés tout mondains. — (Ernest Renan, Souvenirs d’enfance et de jeunesse, 1883, collection Folio, page 128.)
- On pourrait remplir des pages entières avec l’exposé sommaire des thèses contradictoires, cocasses et charlatanesques qui forment le fond des harangues de nos grands hommes ; rien ne les embarrasse […]. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, Chap.IV, La grève prolétarienne, 1908, p.159)
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pédantesque
?- Qui tient du pédant, qui sent le pédant.
- La troisième est une ère prosaïque et pédantesque; à elle la dernière partie du Roman de la Rose, recueil de science aride, dans lequel il n'y a de remarquable que la satire, la satire toujours puissante contre une époque qui approche de sa fin. — (Jean-Jacques Ampère, La Littérature française au moyen-âge, Revue des Deux Mondes, 1839, tome 19)
- On n’a baptisé aucun gâteau du nom de Lavater ; mais la mémoire de cet homme angélique vivra encore parmi les chrétiens, quand les braves bourgeois eux-mêmes auront oublié le Brillat-Savarin, espèce de brioche insipide dont le moindre défaut est de servir de prétexte à une dégoisade de maximes niaisement pédantesques tirées du fameux chef-d’œuvre. — (Charles Baudelaire, Du vin et du haschisch, 1851)
- Il imposa à tous les moines de l’Empire la règle de saint Benoît. Combien cette réforme minutieuse et pédantesque fut inférieure à l’institution première, c’est ce que M. Guizot a très-bien montré — (Jules Michelet, Histoire de France, tome I, A. Lacroix et Cie, Paris, 1880, p. 350)
- […]Swann ne put trouver les plaisanteries de Brichot que pédantesques, vulgaires et grasses à écœurer. — (Marcel Proust, Un amour de Swann, 1913, réédition Le Livre de Poche, page 87)
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chaplinesque
?- Relatif à la vie et l’œuvre de Charlie Chaplin.
- D’emblée, ces derniers considèrent Charlie Chaplin comme un des leurs et son (indissociable) personnage comme l’incarnation de l’homme moderne aux prises avec les transformations du siècle naissant. Dès lors, peintres, sculpteurs, photographes, écrivains interrogent, reprennent, prolongent l’œuvre chaplinesque. — (Véronique Cauhapé, Peintres, sculpteurs, photographes… Comment l’œuvre de Charlie Chaplin a inspiré de nombreux artistes, Le Monde. Mis en ligne le 31 octobre 2019)
- Qui peut être rapproché de l’humour ou de la manière de faire de Charlie Chaplin.
- À titre d’exemple, nous consignons ci-dessous quelques-unes des attestations orales […] qui nous sont tombées sous les oreilles : […] une interprétation chaplinesque, presque charlotesque du mythe de Landru […] — (Jakob Jud, Arnald Steiger, Vox romanica : Annales helvetici explorandis linguis romanicis, Volumes 47-48, 1988)
- Cela dura peu, tourna au mode chaplinesque lorsque frère Grégoire, s’arrachant à l’étreinte enivrante tant chantée par Tino, se rua sur la passerelle. Mirabelle, panique, le religieux dérapa sur la planche et, comme à sa première visite, chut dans le canal. — (René Fallet, Le braconnier de Dieu, 1974, Bibliothèque du temps présent, page 62.)
- […] charlotesque et chaplinesque sont faits sur le surnom (Charlot) et le nom (Chaplin) du représentant-type de l’invention comique […] — (Albert Dauzat, Le Français moderne, Volume 26, 1958)
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gigantesque
?- Qui dépasse considérablement la taille ordinaire.
- Isaac […] partit accompagné de deux gigantesques forestiers, qui devaient lui servir à la fois de guides et de protecteurs à travers la forêt. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
- C’est une verrière diaprée, une filigrane gigantesque, une parure de fête, aussi ouvragées que celles d’une reine et d’une fiancée. — (Hippolyte Taine, Philosophie de l’art, Germer Baillière, Paris, 1865, page 131)
- À ce tronc si court sont attachés des membres d’une longueur gigantesque : l’enjambée faite est ainsi profitable à une marche fort rapide ; […]. — (Étienne Geoffroy Saint-Hilaire, Quelques Considérations sur la Girafe, 1827)
- Des azalées, des rhododendrons aux dimensions sénégaliennes donnent une note gaie à ce triste parc où les couleurs éclatantes étonnent, où leur taille gigantesque semble lutter de force avec les vieux remparts toujours solides. — (Gustave Fraipont; Les Vosges, 1895, 1923)
- […] et le porteur de pancarte, qui indiquait les rounds, se mis à promener dans le parterre un gigantesque numéro un. — (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
- (Sens figuré) Qui excède beaucoup les proportions ordinaires.
- Il y a un an, il avait accusé le Maroc, le Mouvement pour l’autonomie de la Kabylie (MAK) et le mouvement islamiste Rachad, deux organisations classées comme terroristes en Algérie, d’être à l’origine des incendies gigantesques qui ont frappé le pays. — (journal Sud-Ouest, édition Charente-Maritime / Charente, 20 août 2022, page 5)
- En examinant avec soin, en étudiant scrupuleusement, et dans les moindres détails, les ouvrages défensifs de ces temps, on comprend ces récits d’attaques gigantesques que nous sommes trop disposés à taxer d’exagération. — (Eugène Viollet-le-Duc, La Cité de Carcassonne, 1888)
- […], un récif au large, dragon gigantesque, la gueule terrifiante, l’épine dorsale et la longue queue hérissées de pointes, semble en interdire l’accès; […]. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- D’énormes blocs de corail éblouissants de blancheur sortaient de l’eau et semblaient les débris d’une gigantesque convulsion. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
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fourbesque
?- Argot italien.
- Le fourbesque a donné naissance à des mots d’argot français.
- Oui, le fourbesque, parce qu'il a cours en Italie où je suis né. — (Robert Massin, La cour des miracles, 1991)
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funambulesque
?- Relatif aux funambules et, par extension, aux tours et procédés de comique des farceurs populaires.
- […] ; c'était une semaine après cette nuit alcoolisée, et Camila était en train de travailler son art funambulesque, vêtue d'un bermuda marron qui laissait voir la blancheur presque transparente de ses mollets. […]. Elle descendit de la corde, m'embrassa et m'obligea à monter sur le banc. — (Joao Tordo, Le Domaine du Temps, traduit du portugais par Dominique Nédellec, éditions Actes Sud, 2010)
- (Par extension) Qui est burlesque, grotesque ou extravagant.
- Un projet, un programme, un discours funambulesque.
- À la vue de ces têtes funambulesques, de ces bouches ébréchées, de ces yeux ouverts comme des bondes de tonneaux, de ces chefs vermoulus qui oscillent sous d’interminables casquamèches, ma colère tombe, je me tords de rire, Pardon suffoque, les infirmiers sont ébahis, il n’y a que la sœur qui garde son sérieux et parvienne, à force de prières et de menaces, à rétablir l’ordre dans la chambrée. — (Joris-Karl Huysmans, Sac au dos, in L’Artiste, Bruxelles, 1877)
- Du funambulesque professeur éméché de tout à l’heure plus rien ne subsistait dans le grand gaillard vert et dru, en qui Lafcadio n’hésitait plus à reconnaître Protos. — (André Gide, Les Caves du Vatican, 1914)
- […] je la revois à seize ans, à dix-huit… dans notre tapin funambulesque quand on portait la parole pour la Mission propagatrice, de lieux-dits en fermes et bourgades… — (Louis-Ferdinand Céline, Version B de “Féérie pour une autre fois”, Gallimard, Paris, 1993)
- La majorité, il faut la stigmatiser, la culpabiliser et l’humilier. Il faut qu’elle aille plus loin que la reconnaissance de l’existence du racisme. Elle doit reconnaître le « racisme systémique »... C’est funambulesque. — (Maka Kotto, Lettre à Boucar Diouf, Le Journal de Québec, 22 février 2021)
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caméléonesque
?- Qui a la forme d’un caméléon, ou qui concerne les caméléons, ou se comporte comme les caméléons.
- Flavie admira cet être caméléonesque : un genou en terre, les mains en croix sur la poitrine et les yeux levés vers le ciel, dans une extase religieuse, il récitait une prière, il était le catholique le plus fervent, il se signa. — (Honoré de Balzac, Les Petits Bourgeois, 1844, version écrite par Balzac d’un roman inachevé, repris ensuite par un autre auteur)
- Qui d’ailleurs démêlera le véritable caractère, qui osera tenter une définition de l’idéal caméléonesque de notre dix-neuvième siècle finissant ? — (Gazette des beaux-arts, 1885)
- Même pour les problèmes éthiques, il faudrait suivre alors un paradigme de pensée, caméléonesque et prudente, pour naviguer entre les écueils dans la mer de la précarité, dans la transition d’un ordre à l’autre, dans la médiation d’une culture à l’autre, dans les négociations entre un monde d’intérêts et un autre, pour résoudre un problème après l’autre. — (Franco Volpi, Chapitre VII : « Le Paradigme perdu » : L’Éthique contemporaine face à la technique, dans Gilbert Hottois (éditeur), Aux fondements d’une éthique contemporaine : H. Jonas et H. T. Engelhardt, Librairie philosophique J. Vrin, 1993)
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moliéresque
?- Relatif à l’œuvre de Molière.
- Et elle lança gaiement ce « plus » en faisant l’s, comme il est de tradition à la Comédie-Française quand on annonce le crocodile de l’usurier moliéresque. — (Pierre Louÿs, Trois Filles de leur mère chapitre 15)
- Je me souvenais de la famille de M. de Charlus citant tant de traits de bonté admirables, de la part du baron, à l'égard de cette vieille bonne dont il venait de rappeler le patois moliéresque et je me disais que les rapports, peu étudiés jusqu'ici, me semblait-il, entre la bonté et la méchanceté dans un même cœur, pour divers qu'ils puissent être, seraient intéressants à établir. — (Marcel Proust, Le Côté de Guermantes, 1921)
- L’éminent professeur, dit Brichot, s’exprime, Dieu me pardonne, dans un français aussi mêlé de latin et de grec qu’eût pu le faire M. Purgon lui-même, de moliéresque mémoire ! — (Marcel Proust, À la recherche du temps perdu, Sodome et Gomorrhe, tome II)
- Toujours victime de ses migraines, elle prie Monsieur et Mademoiselle d’acheter pour elle à la pharmacie des spécialités aux noms rébarbatifs et aux effets moliéresques ; elle fournit innocemment à leur comédie romantique l’indispensable élément cocasse. — (Marguerite Yourcenar, Souvenirs pieux, 1974, collection Folio, page 337)
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vaticanesque
?- (Péjoratif) Relatif au Vatican, vatican.
- Ainsi les hommes d’affaires s’habituèrent-ils à voir en Arnheim Jr. une sorte de vaticanesque représentant de leurs intérêts. — (Robert Musil, L’Homme sans qualités, 1930-1932 ; traduction de Philippe Jaccottet, 1956, tome 1, page 242)
- Sinon, le leader de la succursale française de la secte vaticanesque va-t-il pondre un discours le 15 août contre l’enlacement des deux athlètes. — (Le Kenyan Kemboi dans les bras de Mekhissi : la plus belle image des JO ?, site rue89.com, 6 aout 2012)
- monesque
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chevaleresque
?- Qui est relatif à la chevalerie, qui en a le caractère.
- Précisons que les règles chevaleresques qui jouaient bel et bien au XIIIe siècle un rôle de contrainte absolue, n’interviennent dans le roman qu’à titre d’obstacle mythique et de figures rituelles de rhétorique. — (Denis de Rougemont, L'amour et l'occident, 1938)
- On les entendait dire : « Grâce pour le royalisme ! il a rendu plus d’un service. Il a rapporté la tradition, le culte, la religion, le respect. Il est fidèle, brave, chevaleresque, aimant, dévoué. […] » — (Victor Hugo, Les Misérables)
- L’urbanité, l’esprit chrétien et un je ne sais quoi d’antique et de chevaleresque qui régnait à sa cour, m’avaient fait désirer de la mieux connaître; […]. — (Arnauld d'Abbadie, Douze ans de séjour dans la Haute-Éthiopie, 1868)
- S’il a des goûts relevés et chevaleresques, il prend une femme qui ne fait pas passer la rue par son lit. — (Paul Lafargue, Sapho, paru dans Le Socialiste, 2 janvier 1886)
- Sire Réginald Front-de-Bœuf, avec ses nobles et chevaleresques alliés et compagnons, n’accepte point de défi de la part d’esclaves, de serfs ou de fugitifs. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
- « Kevin contre la GroKo », cela pourrait être le titre d'une épopée enfantine et chevaleresque où un jeune héros finit par terrasser le monstre et réveiller la belle princesse endormie. Mais c'est bien autre chose. — (Thomas Schnee, Kevin contre la GroKo, dans Marianne, n° 1092 du 16 au 22 février 2018, page 44)
- ronesque
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tudesque
?- (Histoire) Relatif aux anciens Germains.
- L’effet produit par le latin sur la langue celtique, qu’il a transformée en roman et en wallon, s’est aussi fait sentir sur la langue tudesque, dans les pays situés en deçà du Rhin et voisins de la France. — (François-Xavier Masson, Annales ardennaises, ou Histoire des lieux qui forment le département des Ardennes et des contrées voisines, Mézières : imprimerie Lelaurin, 1861, page 568)
- Les Romans appelaient « tudesque » tout ce qui était germanique et les Germains nommaient « welche » tout ce qui était roman.
- (Vieilli) Germanique ; allemand ancien.
- Je tiens à la fois et de l’Allemagne et du midi de la France, j’ai dans la pensée la rêverie tudesque, et dans le sang la vivacité provençale. — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
- Il parlait couramment anglais, mais avec un fort accent tudesque, qu’on remarquait spécialement dans la prononciation des lettres v et b ; il adoucissait ses th jusqu’à faire entendre le son dz très doux, et il articulait le nom supposé de Bert avec un bruit de détonation : Pouteraidge. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 153 de l’édition de 1921)
- (Péjoratif) Par dénigrement, qualifie des expressions, un comportement, des manières grossières.
- C’est un rustre avec des manières tudesques.
- En homme qui ne sait rien faire légèrement, il était bien assis à la table du banquier, mangeait avec ce tudesque appétit si célèbre en Europe, et disait un adieu consciencieux à la cuisine du grand CARÊME. — (Honoré de Balzac, L'Auberge rouge, 1831)
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ingresque
?- Qui se rapporte à Ingres, peintre français du XIXe siècle.
- Le siècle passe, entre le regard apaisé que porte Ingres sur le dos placide de la Baigneuse dite «de Valpinçon», forme ingresque de l'harmonie, et le regard scrutateur de Bonnard qui traque, jour après jour, son épouse Marthe dans sa salle de bain. — (Michèle Haddad, La Divine et L'Impure: Le nu au XIXè, 1990)
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hippopotamesque
?- (Par plaisanterie) Énorme comme pourrait l'être un hippopotame.
- Je range les quelques journaux féminins, outils de fantasmes, où il y a des femmes minces et même malingres à l'opposé de Sarah qui a un corps hippopotamesque aux mille replis. — (Angeline Solange Bonono, Marie-France l'orpailleuse, L'Harmattan, 2012, page 78)
- L’Antonin ouvrit son hippopotamesque gueule, j'oserais dire son hippopotamesque bouche, et pesta dans son hippopotamesque langage. — (Gilbert Hennevic, Le Papetier des enfers, Éditions Publibook, page 50)
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courtisanesque
?- Qui est empreint de courtisanerie.
- Ce grand seigneur a la prétention d’avoir à lui seul Josépha, tout le monde courtisanesque en parle, et le baron n’en sait rien ; car il en est au treizième arrondissement comme dans tous les autres : l’amant est, comme les maris, le dernier instruit. — (Honoré de Balzac, La Cousine Bette, 1846)
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mirlitonesque
?- (Péjoratif) (Musique, Poésie) Qualifie une œuvre musicale ou poétique de peu de valeur.
- Très tôt, Jarry s'est préoccupé de ce qu'il appelait le théâtre mirlitonesque, c'est-à-dire un spectacle léger, extrêmement conventionnel, fait de mauvais vers, par définition. — (Henri Béhar, Jarry: le monstre et la marionnette, Librairie Larousse, 1973, p. 209)
- Une nouvelle et formidable détonation lui fit oublier la rime en âtre subtile qu’il avait espéré amener : découragé, il essaya un début mirlitonesque :Croyez pas que je moralise,Si je vous envoie ces bobards,C’est que notre mess analyseCe soir la question du hasard… — (André Maurois, Les Silences du colonel Bramble , Éditions Grasset, 1918, p. 202)
- Robert dansait, en chantant, sur un air improvisé, et d'une voix outrageusement fausse, ce mirlitonesque couplet de sa composition : J'ai trouvé, j'ai trouvé : Le secret, je le possède ; J'ai trouvé, j'ai trouvé : — (Léon Groc, La maison des morts, Éditions Ferenczi, 1923 & Les Moutons Électriques, 2016)
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turlupinesque
?- (Rare) (Péjoratif) Qui tient du turlupin, bassement comique.
- Les mois passèrent, et les années ; la fatigue vint, et le dégrisement ; on se frotta les yeux : on avait devant soi ce spectacle turlupinesque : des jockeys de Grand Prix en train de chevaucher des limaces. — (Julien Gracq, La Littérature à l’estomac, 1989, Bibliothèque de la Pléiade, Gallimard, ISBN 2-07-011162-8, page 524)
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.