Dictionnaire des rimes
Les rimes en : arable
Mots qui riment avec "able"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "arable".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : able et ables .
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dédaignable
- Qui mérite d’être dédaigné.
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distribuable
- Qui peut, qui doit être distribué.
- En moyenne, depuis 1990, le surplus de productivité distribuable aux salariés a été de 0,7 point de PIB par an, alors qu’au cours des années 80 il atteignait plus de 2 points de PIB l’an. — (INSEE, Partage de la valeur ajoutée, partage des profits et écarts de rémunérations en France, mai 2009)
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indémaillable
- (Couture) Dont les mailles ne peuvent se défaire.
- Les bas Gui faisaient les jambes jolies. On tressait des louanges aux tricots tulle, à la gaine Charmereine. Décades éblouissantes ! Femmes indémaillables ! — (Jean Vautrin, Pour solde de tout cœur, dans le recueil Baby Boom, 1985, page 148)
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adoptable
- Que l’on peut adopter.
- Le caractère sociable de ces chiens en font une race très adoptable.
- Certes, le droit français réglemente l'âge de l'enfant adoptable. — (Jean-Jacques Choulot, Hélène Diribarne-Somers, Le guide de l'adoption, 2007)
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immanquable
- Inévitable. Qui ne peut manquer d’être, qui ne peut manquer d’arriver.
- La piété, les vertus, la libéralité et les mérites de l’étranger furent bientôt connus de toute la ville de Berlin, et, comme cela était immanquable, le bruit de sa réputation parvint aux oreilles de l’électeur. — (E. T. A. Hoffmann, Le Diable à Berlin, 1820, traduit par Henry Egmont)
- Infaillible, inratable. Qui ne peut ou qu’on ne peut manquer de réussir.
- Certes, la vertu du saint ne peut être qu’immanquable quand on sait quel extraordinaire miracle fut le sien, aux temps lointains où il était en vie. — (Lucie Delarue-Mardrus, El Arab, l’Orient que j’ai connu, Lugdunum, 1944, page 245)
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immuable
- Qui n’est pas sujet à changer, en parlant des choses éternelles.
- Le prêtre, toujours assis, chanta le premier verset de l’immuable psaume Dixit Dominus Domino meo. — (Joris-Karl Huysmans, En route, 1895)
- La prière, c’est […] une sorte de tapage doublé de flagornerie. Ainsi en jugent […] les rationalistes qui affirment que rien n’est aussi absurde que de s’adresser à un Dieu immuable pour lui demander de bouleverser les lois de son univers en notre faveur. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 248)
- S’il a changé deux fois, il n’est pas immuable. Et s’il n’est pas immuable, il n’est pas Dieu, il n’existe pas. L’Être immuable ne peut avoir créé. — (Sébastien Faure, Douze preuves de l'inexistence de Dieu, conférence de 1908)
- Mais il vint une nuit frapper le grand écueilDans l’Océan trompeur où chantait la Sirène,Et le naufrage horrible inclina sa carèneAux profondeurs du Gouffre, immuable cercueil.— (Émile Nelligan, Le vaisseau d'or (poème), 1903)
- Qu’on suppose à l’abri du changement.
- […] le progrès est un perpétuel devenir, nulle méthode ne saurait être considérée comme immuable, tout est en mouvement, tout est continuellement améliorable, tout ce qui existe aujourd’hui sera demain mieux encore… — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- Il élargissait à l’infini les moindres propos de cette femme, leur prêtait une valeur fixe, et une signification immuable, lorsqu’ils n’exprimaient que l’humeur d’une seconde… — (François Mauriac, Le Mystère Frontenac, 1933, réédition Le Livre de Poche, page 206)
- Par avance, il sait ce qu’il trouvera d’imparfait, de médiocre, de mal, d’immuable, en dépit des conseils, des admonestations ou reproches qu’il prodigue et ressasse à chaque inspection. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- (Par extension) Dont le caractère est très ferme, dont les résolutions ne changent pas.
- Il est immuable dans ses volontés.
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filable
- Qui peut être filé.
- Il faut ensuite nettoyer la précieuse fibre, la rendre filable, puis la filer et la tisser. — (10 entreprises qui allient luxe et développement durable, lexpress.fr, 6 décembre 2013)
- Après avoir isolé et déshydraté les protéines, on obtient une sorte de farine qui sera transformée en collodion filable que l’on extrudera par voie humide. — (Daniel Weidmann, Technologies des textiles, 4e édition, Dunod, Paris, 2020, page 29)
- Qui peut filer.
- La réparation est un pied de nez à l’obsolescence programmée dans la mode : c’est la fin du bas en Nylon créé pour être filable. — (Alexia Tronel, citée dans Rien ne se jette, tout se répare, lemonde.fr, 31 août 2020)
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détectable
- Que l’on peut détecter ou découvrir.
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inexplorable
- Qu'il n'est pas possible d'explorer.
- Cette séparation, dont les phénomènes étonnent, provient d’un mystère inexploré, peut-être inexplorable. — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
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inguérissable
- Qui n’est pas guérissable.
- […] : cette folie furieuse et inguérissable de l’alcool qui, parfois, fait ressembler les marins à des brutes déchaînées. — (Octave Mirbeau, Les eaux muettes)
- Malade inguérissable. — Une plaie inguérissable.
- (Sens figuré) Une douleur inguérissable.
- C’était pour satisfaire l’inguérissable soif du Prince, son attente épuisante ; […]. — (Jean de La Varende, Versailles, édition Henri Lefebvre, 1959, page 101)
- Peut-être Marie me haïssait-elle tout à coup pour tout ce qu’elle avait adoré en moi : cette faiblesse, cette enfance inguérissable. — (François Mauriac, Un adolescent d’autrefois, Flammarion, 1969, page 241)
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fable
- (Sens propre) (Rare) (Vieilli) Ce que l’on dit, ce que l’on raconte.
- Vilquin, dont le désespoir le rendait la fable du Havre, venait de proposer une jolie habitation en toute propriété à Dumay, qui de nouveau refusa. — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
- Sujet de malins récits.
- Être la fable du peuple, la fable de tout le monde, la fable de la ville : être le sujet des propos, des risées populaires.
- Si la science pauvre, affreuse et mespriséeSert au peuple de fable, aux plus grands de risée. — (Mathurin Régnier, Épistres : Discours au Roy, I)
- Il me laisse au milieu d’une terre étrangère,La fable de son peuple et la haine du mien. — (Pierre Corneille, Médée, I, 5)
- Gardez-vous de l’homme malicieux, qui est toujours appliqué à faire le mal, de peur qu’il ne vous rende pour jamais la fable du monde. — (Louis-Isaac Lemaistre de Sacy, Bible, Ecclésiastique, II, 35)
- Nous allons servir de fable et de risée à tout le monde. — (Molière, Les Précieuses ridicules, scène 19)
- Un prince sera la fable de toute l’Europe, et lui seul n’en saura rien. — (Blaise Pascal, Pensées, Première Partie, Article V : Vanité de l’homme, effets de l’amour-propre, VIII)
- Suis-je, sans le savoir, la fable de l’armée ? — (Jean Racine, Iphigénie, II, 7)
- Dieu me préserve de faire le jaloux, ce personnage est odieux ; mais aussi je ne prétends pas qu’une patience ridicule me rende la fable de la ville. — (Antoine Hamilton, Mémoires de la vie du Chevalier de Grammont, 8)
- Par vous la piété devient la fable du monde, le jouet des impies […] — (Jean-Baptiste Massillon, Sermon […] sur l’injustice du Monde envers les gens de bien, Deuxième Partie)
- Non, ça ne peut pas durer ainsi, je n’entends pas que nous redevenions la fable de la ville entière, avec tes histoires… — (Émile Zola, Le Docteur Pascal, G. Charpentier, 1893, chapitre VI)
- Sa liaison sans maire ni curé était la fable de la ville. — (Daniel Boulanger, Le chemin des caracoles, Laffont, 1966, réédition Le Livre de Poche, page 61)
- Récit imaginaire, c’est-à-dire d’imagination.
- […] Si fortune s’en mocque, et s’on ne peut avoirNy honneur, ny crédit, non plus que si nos peinesEstoient fables du peuple inutiles et vaines. — (Mathurin Régnier, Satires, 1608, Satire IV : La Poésie toujours pauvre : À M. Motin)
- Et si l’enfer est fable au centre de la terre, Il est vrai dans mon sein. — (François de Malherbe, V, 21)
- Après y avoir bien pensé, il m’a semblé que cela sent extrêmement sa fable et qu’il n'est pas possible qu’il y ait au monde un homme si petit ni si galant. — (Vincent Voiture, Les Œuvres de Monsieur de Voiture : Lettres, 28)
- En une saison où l’histoire est si brouillée, j'ai cru que je vous pouvais envoyer des fables, et qu’en un lieu où vous ne songez qu’à vous délasser l’esprit, vous pourriez accorder à l’entretien d’Amadis quelques-unes de ces heures que vous donnez aux gentilshommes de votre province. — (Vincent Voiture, Les Œuvres de Monsieur de Voiture : Lettres, 3)
- Tu ne trouveras plus ici, Alexandre, de fables ridicules à conter pour te vanter d’être le fils de Jupiter. — (François de Salignac de La Mothe-Fénelon, tome XIX, page 238)
- (Par extension) Fausseté ; mensonge ; chose controuvée.
- Je me suis amusé à rechercher comment, tel journaliste sérieux et compétent, tel historien, tel psychologue, avaient pu reprendre à leur compte la fable du 80 %; chacun en fait la répétait pour l'avoir trop souvent lue. — (Albert Jacquard, Inventer l'homme, éditions Complexe, 1991, page 139)
- Cette aventure est vraie, ce n’est point une fable.
- Tu veux rendre, Asdrubal, par une pure fable, Le coupable innocent et l’innocent coupable. — (Jean de Mairet, Mort d’Asdrubal, II, 3)
- Sa mort est trop certaine et fut trop remarquablePour craindre un grand effort d’une si vaine fable. — (Pierre Corneille, Héraclius empereur d’Orient, I, 2)
- [Pharnace] […] me troublant par des fables,Grossit, pour se sauver, le nombre des coupables. — (Jean Racine, Mithridate, III, 4)
- (Religion) Récit ayant un caractère mythologique quelconque.
- Rien n’est beau que le vrai : le vrai seul est aimable ;Il doit régner partout, et même dans la fable :De toute fiction l’adroite faussetéNe tend qu’à faire aux yeux briller la vérité. — (Nicolas Boileau-Despréaux, Épitres, IX : Au Marquis de Seignelai)
- Le récit que fait Hérodote des premiers commencements de Cyrus a bien plus l’air d’une fable, que d’une histoire. — (Charles Rollin, Traité des Études, III, 2)
- Les fables sont l’histoire des temps grossiers. — (Voltaire, Mœurs, CXIX)
- Le pic tenait le premier rang dans les auspices ; son histoire, ou plutôt sa fable, mêlée à la mythologie des anciens héros du Latium, présente un être mystérieux et augural. — (Georges Louis Leclerc, Comte de Buffon, Histoire naturelle des oiseaux, tome XIII, page 14, dans Pougens)
- (Antiquité, Religion) Récit relatif aux divinités du paganisme.
- Euripide a laissé entendre dans son théâtre qu’il ne faut pas croire aux mensonges de la fable et trahit parfois dans ses vers un agnosticisme complet. — (Louis Rougier, Histoire d’une faillite philosophique : la Scolastique, 1966)
- Les fables du paganisme, de l’antiquité païenne : Se prend, dans un sens collectif, pour toutes les fables de l’antiquité païenne.
- Les dieux, les divinités de la fable.
- Dictionnaire de la fable.
- (Poésie) En poésie épique et dramatique, la suite des faits qui forment une pièce, en tant qu’elle est un travail d’imagination. Sujet d’un poème épique, d’un poème dramatique, d’un roman.
- (Littérature) Apologue, récit en prose ou en vers dans lequel on exprime une vérité, une moralité sous le voile de quelque fiction. Petit récit qui cache une moralité sous le voile d’une fiction et dans lequel d’ordinaire les animaux sont les personnages.
- Les fables d’Ésope, de Phèdre, de La Fontaine.
- La fable du Loup et de l’Agneau.
- Le Chêne et le Roseau, fable.
- La moralité d’une fable.
- L’apologue est composé de deux parties, dont on peut appeler l’une le corps, l’autre l’âme ; le corps est la fable ; l’âme, la moralité. — (Jean de la Fontaine, Fables : Préface)
- Aristote n’admet dans la fable que les animaux. — (Jean de la Fontaine, Fables : Préface)
- Les fables ne sont pas ce qu’elles semblent être ;Le plus simple animal nous y tient lieu de maître. — (Jean de la Fontaine, Fables : Préface, VI, 1)
- On doute que les fables d’Ésope, telles que nous les avons, soient toutes de lui, du moins pour l’expression ; on en attribue une grande partie à Planude, qui a écrit sa vie, et qui vivait dans le XIVe siècle. — (Charles Rollin, Histoire ancienne, tome II, page 626, dans Pougens)
- Dans la plupart de ses fables il [la Fontaine] est infiniment au-dessus de tous ceux qui ont écrit avant et après lui, en quelque langue que ce puisse être. — (Voltaire, Louis XIV, Écrivains)
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acidifiable
- (Chimie) Qui peut se convertir en acide.
- Les sels, résultat de la combinaison d'un ion acidifiable avec un ion métallique, justifient, par leur rôle commun, leur dénomination commune. — (Géraud Tournadre, Le principe d'homogénéité: recherches logiques, 1988)
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incapable
- Qui n’est pas capable ou qui n’est pas en état de faire une chose.
- Point besoin de souligner que cette brigade de spahis, […], serait incapable de s’opposer aux chars de la 1re Panzer, quand ceux-ci déboucheraient de la vallée de la Bar et se répandraient dans la dépression de Vendresse au cours de l’après-midi du 14 mai. — (Pierre Rocolle, La guerre de 1940, tome 2 : La défaite - 10 mai-25 juin, Editions Armand Colin, 1990, chapitre 2)
- — Je suis au fond du trou, dit–il au capitaine. Je suis en manque, je n'ai plus d'argent et je suis bien incapable de trouver un boulot pour en gagner. — (Philippe Kleinmann & Sigolène Vinson, Substance, Éditions du Masque, 2014, chap. 22)
- Il est incapable de se tenir debout, de marcher, de courir.
- Il est incapable de porter un si lourd fardeau.
- Qui est dans une disposition ou dans une situation qui ne lui permet pas certaines choses.
- Je suis incapable de rassembler deux idées ; votre vue m’a ébloui. Je ne pense plus, j’admire. — (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, volume I, chapitre IV)
- Sa mauvaise santé le rend incapable de toute attention.
- (Péjoratif) Qui n’a pas la capacité, le talent, l’aptitude, l’adresse nécessaire pour certaines choses.
- Il est absolument incapable d’exercer son emploi.
- Cet écolier est incapable d’application. Absolument,
- C’est un homme incapable, tout à fait incapable.
- C’est l’homme du monde le plus incapable.
- (En particulier) Qualifie une personne qui est tellement fortifiée dans une habitude qu’elle ne peut rien faire qui y soit contraire.
- C’est un homme incapable de manquer à sa parole.
- Il est incapable d’une mauvaise action.
- Il est incapable de bassesse, de lâcheté.
- (Droit) Celui que la loi prive de certains droits ou qu’elle exclut de certaines fonctions.
- Un mineur est incapable de disposer de son bien entre vifs.
- On l’a déclaré incapable de remplir aucune fonction publique.
- Être incapable de tutelle et de curatelle.
- Qui n’a pas les qualités et les conditions nécessaires pour quelque chose.
- Son estomac est incapable de digérer les aliments les plus légers.
- Une terre incapable de rien produire.
- Cet arbre est incapable de porter de bons fruits.
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insalissable
- Qui ne peut pas être sali.
- La reliure pégamoïdée est insalissable, inattaquable par les insectes, enfin exempte de tout durcissement ou fendillement. — (J. Dantzer, Le pégamoïd, dans le Bulletin technologique de la Société des anciens élèves des Écoles nationales d’arts et métiers, Chaix, février 1898, page 147)
- Ces employés de voirie sont laids, sales et le plus souvent infirmes. Non qu’on les choisisse ainsi par souci d’harmonie avec les immondices dont ils semblent sortir, mais parce que les parias seuls acceptent ce métier ; à les voir ainsi vêtus d’une sombre guellabia de couleur insalissable, on pense à ces lépreux de l’antiquité passant à travers la foule au son fêlé d’une crécelle. — (Henry de Monfreid, La cargaison enchantée, Grasset, 1962)
- Les fibres étaient ainsi resserrées, le coton devenait rigide, brillant et insalissable, la crasse ne pouvait s’accrocher. — (Christine Puel, Le Lézard regardait l’étoile, Auzas, 2011)
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guéable
- Que l’on peut passer à gué.
- Voilà pourquoi il faut franchir les rivières sous la conduite d'un guide local qui connaisse les points guéables. — (Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, Paris : E. Plon & Cie, 1883, page 11)
- Son embouchure, à 32 ou 33 kilomètres au sud de Safi, est bloquée par une barre guéable à marée basse pendant presque toute l'année. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 185)
- […]; mais la colonne resta bloquée à Dar El-Caïd Hafed par l’impraticabilité des pistes et des oueds. Ce ne fut que le 23, le Zegotta et le Mekkès étant devenus guéables, qu’elle put enfin quitter le territoire des Cherarda. — (Frédéric Weisgerber, Au seuil du Maroc Moderne, Institut des Hautes Études Marocaines, Rabat : Les éditions de la porte, 1947, page 215)
- […] sans s’informer si l'ondeÉtait ou guéable ou profonde. — (J.-B.-A. Clédon, Poésies diverses, tome Ier, Fables, livre Ier, V: Les deux enfans, Delaunay libraire, Paris, 1811, page 8)
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impayable
- Qui ne peut être payé.
- J'eus un vague sentiment que sa visite désespérée, la traite impayable de la fin du mois, la lettre de Janine, tout cela n'avait eu d'autre but que de m'extorquer la somme nécessaire à l'achat du lustre et peut-être d'autres objets. — (Edmond Jaloux, Le pouvoir des choses, 1941, page 125)
- Qui ne peut trop se payer.
- Tu nous rends un service impayable.Mais quand s'acquittera le compte général,Je ne t'oublîrai [sic] point ; tu seras caporal ! — (Victor Hugo, Cromwell, acte IV, scène 4)
- (Sens figuré) Qui est extraordinaire, très bizarre, très drôle.
- J'offris de le tirer de peine à l'aide de ma science du blason, et je lui fis, vous pouvez m'en croire, des armoiries impayables. Il y avait une tête de nègre tirant la langue, deux brochettes de goujons, trois canards, et un cochon de Siam; le tout en champ d'azur avec timbre et cimier. — (Julie de Quérangal, Philippe de Morvelle, Revue des Deux Mondes, t. 2, 4, 1833)
- Sa poupée, ce grand gamin aux mines de fille, lui semblait impayable. — (Émile Zola, La Curée, 1871)
- « Tu sais, tu ne le diras pas au moins ! » me recommandait-elle, avec un clignement impayable de ses yeux si fins (et je le dis, à présent que les années ont passé, que l’herbe d’une vingtaine d’étés a fleuri sur sa tombe). — (Pierre Loti, Le Roman d'un enfant, 1890)
- L’oncle Gustave est impayable… je n’oublierai jamais ce qu’il a dit au curé qui me baptisait… — (André Franquin, Gaston 8 — Lagaffe nous gâte, éditions J.Dupuis Fils, 1970, page 7)
- Ces Anglais sont décidément impayables ! — (Philippe Besson, Vivre vite, 2015)
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évaluable
- Qui peut être évalué.
- Sans doute la chose est possible, puisque tout risque étant évaluable en argent, peut être garanti au moyen d’une certaine valeur en argent ; mais je demande à quel prix? — (Encyclopédie méthodique, Commerce, tome premier, Pancoucke, Paris, 1783, page 597)
- Dans ce cas précis, des éléments locaux de la police des chemins de fer et de la police des mines prélèvent une part, évaluable à la moitié du profit du trafic. — (Gérard Heuzé, Ouvriers d'un autre monde: L'exemple des travailleurs de la mine en Inde contemporaine, Éditions de la Maison des Sciences de l’Homme, Paris, 1989, page 207)
- Il peut s’avérer difficile d’assurer son emprunt, lorsqu’on présente des affections dorsales répétées. Car les assureurs sont globalement réticents à l’idée de couvrir un risque qui est difficilement évaluable par un médecin. — (Thomas Chemel, Crédit immobilier : les conséquences de maux de dos répétés sur l’obtention et le coût de votre assurance, capital.fr, 21 août 2020)
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imbattable
- Que l'on ne peut pas battre, toujours victorieux, invincible.
- Elle est imbattable à la crapette.
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imperdable
- Qu’on ne peut pas perdre, égarer.
- Qu’on ne peut perdre, dont le gain est sûr.
- Un procès, une cause, une partie imperdable.
- Une bataille imperdable.
- « Faut-il qu’elle soit détestée, cette droite, pour avoir réussi à perdre des élections réputées imperdables pour elle », s’exclame-t-elle. — (« Sénat : Copé admet une “défaite” mais annonce un “combat” », LeParisien.fr, 26 septembre 2011)
- Une vis imperdable.
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comprimable
- Compressible
- Sans entrer maintenant dans la discussion, si l’eau pure n’est point comprimable elle-même, comme il se trouve qu’elle est dilatable quand elle évapore, cependant je suis dans le fond du sentiment de ceux qui croient que les corps sont parfaitement impénétrables, et qu’il n’y a point de condensation ou raréfaction qu’en apparence. — (Gottfried Wilhelm Leibniz, Nouveaux essais sur l'entendement humain, 1705, livre 2, chap.4 , dans les Œuvres de Leibnitz, Paris : Charpentier, 1842, vol.1, p.72)
- La syntaxe moderne nous a déjà habitués à considérer la proposition comme un nexus, un noyau, fonctionnant à la manière d'un accordéon dont les éléments sont extensibles ou comprimables à volonté. — (Cahiers de lexicologie, 1961, vol.2, page 48)
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insoupçonnable
- Qui ne peut être soupçonné, être l’objet d’un soupçon.
- Attendu 5°. le manque évident de délicatesse que le sieur Barbald affiche hautement, en se présentant dans de telles circonstances, pour remplir le ministere auguste de Juge, qui demande la plus évidente & la plus insoupçonnable impartialité. — (Honoré-Gabriel Riqueti de Mirabeau, Premier mémoire à consulter pour M. le comte de Mirabeau contre M. le marquis de Monnier, 1782, page 56)
- Être insoupçonnable, ce n’est pas seulement n’avoir pas commis de faute grave ; c’est ne pas prêter le flanc à un quelconque soupçon de défaillance. — (Alain Peyrefitte, C'était de Gaulle, tome 2, éditions De Fallois, 1997)
- Cette exigence de pureté avait valeur de marque personnelle, elle le rendait insoupçonnable, ainsi quand il éclairait la détresse d’un couple par une solution non conventionnelle, quand il se proposait d’agir au sein de son cabinet comme dans les limites d’une loi autre, d’emblée il leur apparaissait irréprochable. — (Serge Joncour, In vivo, Éditions Flammarion, 2013, chap.6)
- Que l’on ne peut deviner, pressentir.
- Vivès écrivait en 1990 que la composition nominale du français s’avérait un domaine d’une complexité insoupçonnable à première vue. — (Pierre J. L. Arnaud, Les composés Timbre-poste, Presses Universitaires Lyon, 2003, page 1)
- Certes, il est tout cela. Mais, si on encourage ce qu’il a à dire, en lui prêtant attention, on voit se déployer un monde, à première vue insoupçonnable, d’événements, de sentiments, de difficultés qui émaillent son existence. — (Édouard de Perrot, La psychothérapie de soutien, De Boeck, Bruxelles, 2006, page 53)
- L’annonce d’une maladie dont on sait qu’elle va bouleverser une vie est d’une difficulté insoupçonnable. — (Lydie Violet et Marie Desplechin, La Vie sauve, éditions du Seuil, 2006)
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épuisable
- (Rare) Qui peut être épuisé.
- L’ensemble de l'appareil productif (industrie, agriculture) doit être fondé sur un développement « économe en ressources naturelles épuisables ». — (Le PS dessine les contours d'un « nouveau modèle », nouvelobs.fr, 29 avril 2010)
- La voiture électrique est actuellement très à la mode. Mais, pour faire de l’électricité, on utilise du charbon ou du gaz. Et les réserves de charbon ou de gaz sont, comme les réserves de pétrole, épuisables. — (Le prix de l’essence augmente et ça va durer, www.les4verites.com, 18 janvier 2011)
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arrosable
- Qui peut être arrosé.
- Sur ce principe, Leiser, dans son Jus georgicum, lib.3, cap.9, n° 18, décide d'après la loi 3, § 2, ff aqu pluv. arcend., que l'inférieur ne peut se plaindre de ce que le supérieur a converti une terre semable en un pré arrosable. — (Joseph Dubreuil, Charles Joseph Barthélémy Giraud, Analyse raisonnée de la législation sur les eaux, volume 1, page 374, 1842)
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irrecevable
- Qui ne peut être accepté.
- Proposition irrecevable.
- Le 1" octobre 1991, ce tribunal a jugé la plainte des demandeurs irrecevable, et les demandeurs se sont pourvus en cassation. — (Daniel Borrillo, Homosexualités et droit: de la tolérance sociale à la reconnaissance juridique, 1998)
- (En particulier) (Droit, Législation) Dénué de rapport avec l’objet des débats.
- Mercredi 31 mars, les députés écologistes se sont heurtés à l’obstacle systématique de « l’irrecevabilité » : [u]n amendement est considéré comme irrecevable dès lors qu’il propose des mesures jugées sans lien avec le projet de loi en cours. « Le Parlement a jugé irrecevable l’ensemble des amendements (déposés par 117 députés dont 45 LREM) concernant la responsabilité des entreprises dans le changement climatique », constate ainsi l’association Oxfam. À titre d’exemple, l’amendement porté par Delphine Batho sur la participation des entreprises, à hauteur de leur chiffre d’affaires, au financement de la transition écologique – selon la proposition PT3.2 de la Convention Citoyenne – a été jugé irrecevable par le gouvernement. — (Léa Dang, Loi Climat : ce qu’a décidé l’Assemblée durant la première semaine de débats, Reporterre, 3 avril 2021 → lire en ligne)
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inconciliable
- Qui ne peut se concilier avec une autre chose.
- À peu près en même temps que Bonnet faisait ses curieuses observations, les naturalistes découvraient d’autres phénomènes bien autrement inconciliables avec les idées qu’on regardait alors comme les fondemens de la science. — (Jean Louis Armand de Quatrefages de Bréau, Les Métamorphoses et la généagénèse, Revue des Deux Mondes, 2e période, tome 3, 1856 (pp. 496-519))
- Loin de paraître comme inconciliables avec la piété, les commentaires nouveaux pouvaient sembler à certains mystiques parisiens un compromis heureux entre le néoplatonisme augustinien, l’abélardisme aristotélicien et l’esprit positif des savants ou des astrologues. — (Matthieu-Maxime Gorce, L' essor de la pensée au moyen âge : Albert le Grand - Thomas d'Aquin, Paris : Letouzey et Ané, 1933, Slatkine Reprint, 1978, p. 55)
- Religion et philosophie ayant été inconciliables face au pouvoir de la révélation, les mouvements réformistes de ces derniers temps ont échoué. — (Panayiotis Jerasimof Vatikiotis, L’Islam et l’État, 1987, traduction d’Odette Guitard, 1992, p.54)
- Qui ne peut se concilier avec une autre personne.
- Ces deux plaideurs sont inconciliables.
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.