Dictionnaire des rimes
Les rimes en : antihéros
Que signifie "antihéros" ?
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- (Moins courant) Personnage principal d’une œuvre de fiction dénué des caractéristiques positives du héros traditionnel.
- Le héros déceptif est un antihéros plus ancien et figure dans nombre de contes populaires ; c’est un héros qui, par sa propre faute ou du fait des circonstances, ne parvient pas à accomplir sa quête.
- Ce n’est pas parce que le roman est moderne qu’il se définit nécessairement comme un antihéros mais, rappelle G. Durand, c’est bien parce qu’il est au fond un antihéros que l’on parlera de roman moderne. — (Cécile Narjoux, Le Mythe, ou, La représentation de l’autre dans l’œuvre romanesque d’Aragon, 2001)
- Antihéros par excellence, il ne choisit pas la liberté : c’est elle, la garce, qui fait de lui son jouet, jusqu’à une improbable rédemption. — (F. C., La Voie aux Chapitres : Personne ne gagne, Le Canard enchaîné, 31 mai 2017, page 6)
Mots qui riment avec "o"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "antihéros".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : o , os , ot , ôt , ots , ôts , au , aux , aut , auts , eau , eaux et ho .
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boyaux
- Pluriel de boyau.
- J’y ai vu passer des types que j’ai pas souvent rencontrés dans les boyaux, tiens ! Tous ceux qui n’en ont jamais foutu une secousse défilaient, et au complet, et pas abîmés ! — (Roger Vercel, Capitaine Conan, Albin Michel, 1934, page 37 dans la collection Le Livre de Poche)
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ado
- (Familier) Adolescent.
- Car le risque est que l’ado s’identifie plus tard à son parent alcoolo-dépendant, en adoptant une conduite de dépendance similaire, imaginant inconsciemment que c’est le seul domaine où il pourra le « retrouver » adulte. — (Stéphane Clerget, Guide de l'ado à l'usage des parents, 2008)
- Ça hurle dans les magasins de vêtements pour ados comme dans leur sang, jusque dans la rue, pour les racoler : les corps de cet âge-là brûlent de se vêtir pour se dévêtir avec d'autres, et prennent de l'avance en ne se vêtant qu'à demi. La mode a compris cela : voyez le pantalon à demi baissé du gars, le chandail bedaine de la fille. — (François Hébert, Dans le noir du poème: les aléas de la transcendance, Fides, 2007, page 105)
- Les chanteurs que nous écoutions lorsque nous étions ados nous paraissent un peu nian-nian, nous sommes passées à autre chose tout en les conservant dans notre cœur. — (Sioux Berger, Ma to-do list pour bien m'organiser : 100 listes pour aller à l'essentiel, éditions Marabout, 2013)
- L'autre jour, un ado, dans les clichés de la mode débile des banlieues, parlait à base de « yo » et de « wesh », ne sachant exprimer sa douleur abdominale : le nouveau beauf en quelque sorte ! — (Patrick Pelloux, On ne vit qu’une fois, Le Cherche Midi, 2014)
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bitos
- (Argot) Chapeau d’homme.
- — Oh ! je sais très bien que c'est un beau bitos, et ça m'étonne pas qu'il aille chercher dans les quarante-huit balles. — (Marcel Pagnol, La Prière aux étoiles, 1941, dans les Œuvres complètes de Marcel Pagnol, vol.6, Club de l'honnête homme, 1977)
- Lorsque Bérurier prend place dans l'embarcation, il le fait avec tant de vigueur que la gondole décrit une embardée inattendue. Le gondolier avant se retrouve au jus et son bitos part à la dérive sur le Grand Canal. — (San-Antonio, Béru-Béru, Éditions Fleuve noir, 1970, chap. 6)
- À propos de gapettes et de bitos, on avait récemment lu un article dans lequel il était dit que les Texans avaient la manie de flinguer les zigs aux cheveux longs. — (Thierry Léger, Avant la fête, Robert Laffont, 1976, p. 209)
- hugo
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ammoniacaux
- Masculin pluriel de ammoniacal.
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abricot
- (Botanique) (Cuisine) Fruit charnu de l’abricotier de couleur variant du jaune au orange et de forme arrondie, qui se consomme principalement frais ou en confiture.
- La ſaveur d’un Abricot d’eſpalier n’eſt pas comparable à celle du plein-vent, il n’y acquiert jamais cette couleur d’un rouge de brique, tiquetée de points plus foncés, qui déſigne une maturité parfaite. — (Jacques Joseph Juge de St. Martin, Notice des arbres et arbustes du Limousin, 1790, page 3)
- L’eau d’abricot se fait avec le ſirop d’abricot confit : lorsque l’on tire les abricots confit de leur sirop pour les faire sécher, on a soin de prendre tout de suite le sirop , sans mélange d’autre : […]— (Antoine Hornot, Traité raisonné de la distillation, ou La distillation réduite en principes, 1778, page 288)
- Les abricots de Damas, et ceux même du midi de la France, sont supérieurs, en qualité, aux abricots qui viennent près de Paris. — (Nouveau dictionnaire d’histoire naturelle, volume 1, 1803, page 55)
- On fait la confiture d’abricot avec le fruit parfaitement mûr et moitié ou tiers de sucre. L’abricot ouvert et le noyau séparé, on le met dans une terrine de gré, les lobes renversés de manière à pouvoir en saupoudrer l’intérieur de sa quantité de sucre que l’on a rappé à cet effet.— (Antoine-Alexis Cadet-de-Vaux, Le ménage ou l’emploi des fruits dans l’économie domestique, 1810, page 66)
- La pitagra (également appelée pistil, du turc pestil) est une confiserie que l’on trouve dans les épiceries orientales ; elle est à base de pulpe d’abricots séchés […] — (Évelyne Nahmias, La robe couleur abricot: El fostan de pitagra - Enfances sépharades Éditions L’Harmattan 2008 page 12)
- Mélangez la crème avec la compote d’abricots et les pistaches. — (Valéry Drouet, Soufflés, 2011, page 62)
- Essayez cette tarte aux abricots et sa somptueuse crème pâtissière à la cardamome.— (Niki Segnit, Le répertoire des saveurs, 2012)
- Elle découpe ce qui ressemble à une tarte aux abricots. Evana se lève en jetant un œil timide dans ma direction. — (Jena Rose Lanabellia, Intouchable, 2016)
- (Argot) Vulve.
- Je me fais remplir le vestibule, je me fais ramoner l’abricot — (Guy Breton, Les Nuits d’une demoiselle chanson chantée par Colette Renard, 1963)
- « Quant un moribond l’appelaitNarguant la mort à son chevetElle la collait comme un défiLa bouche édentée de l’ancêtreÀ son abricot en folieEt le papi était guéri. » — (Pierre Perret, La belle fermière, Chansons éroticoquines, 2002)
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animaux
- Masculin pluriel de animal.
- L’activité anti-œdémateuse et anti-inflammatoire de la bromélaïne a été mise en évidence sur modèles animaux. — (Sabrina Boutefnouchet, Pierre Champy, Corine Girard, Pharmacognosie, 2020, page 221)
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agio
- (Vieilli) (Finance) Plus-value ou prime des monnaies métalliques sur les monnaies de compte ou de banque.
- Si l’argent est abondant sur une place, l’agio est nul.
- La somme de toutes ces commissions s’appelle l'agio. — (Oscar Assoumou Menye, Mathématiques financières, 2010)
- Note : C’est aussi, dans les pays à double étalon monétaire, la prime de l’une des monnaies par rapport à l’autre.
- Change.
- Frais d'agio, frais de change, de conversion.
- (Par extension) (Rare) Espèce de prime qui était demandée à chaque renouvellement de bien en plus de l’intérêt et des droits de courtage.
- (Par extension) Bénéfices faits par la spéculation sur la hausse et la baisse du taux de change de la monnaie.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
- (Banque) Frais retenus par les banques sur les commissions, les intérêts et le change, ou seulement une de ces trois opérations.
- L’argent sur un compte en banque est menacé par une facture imprévue, un PV, un découvert inattendue qui conduit à des agios.— (Interview de Denis Colombi par Romarik Le Dourneuf, Allocation de rentrée scolaire : "les pauvres gèrent leur argent de manière rationnelle", Actu.fr, 5 septembre 2021)
- (Bourse) Spéculation déloyale, escroquerie sur la hausse et la baisse des effets publics.
- (Marine) Prime donnée au port variable en fonction des conditions de la mer, de l’importance géographique du lieu et des taux des monnaies. Note : s’emploie uniquement dans la locution agio d’assurance.
- Quelques-uns appellent agio d’assurance, ce que d’autres nomment Prime ou Coût d’assurance — (Jacques Savary Des Bruslons et Philemon-Louis Savary, Dictionnaire universel de commerce, vol 1, 1741, page 51)
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cachot
- (Prison) Cellule basse et obscure.
- Quand Napoléon III fut empoigné à Boulogne pour avoir donné une seconde représentation du débarquement à Cannes, on le jeta au cachot et on l'emmena à Paris sans lui donner le temps de changer de chemise. — (Arsène Houssaye, Les Confessions, tome IV : Souvenirs d'un demi-siècle 1830-1880, tome 4, Paris : chez E. Dentu, 1885-1891, chap. 4)
- Le dix-septième jour de la seconde année de sa prévention, Jacques Errant fut extrait de son cachot et conduit entre deux gendarmes dans une grande salle où la lumière l'éblouit au point qu'il manqua défaillir. — (Octave Mirbeau, La vache tachetée, 1918)
- […], puis mon geôlier m'enferma dans une petite pièce obscure. C'était un cachot, presque un placard, où la lumière du jour n'entrait jamais. — (Henri Alleg, La Question, 1957)
- – La prochaine fois que tu parleras dans ton dialecte, ce sera le cachot!Un sentiment de peur traversa les yeux de Wanda. Elle ne connaissait pas ce mot, « cachot », mais le ton menaçant lui faisait imaginer le pire. — (Madeleine Mansiet-Berthaud, Wanda, Presses de la Cité, 2017, p. 45)
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calot
- (Désuet) Petite calotte.
- Calot d’enfant de chœur.
- Coiffure des soldats, de forme allongée, sans bords.Calot des troupes coloniales
- Or j’eus comme voisin de lit un aumônier du genre fier et silencieux, qui s’équipait en musulman pour les tirailleurs marocains. Le croissant sur son calot était un beau sujet de plaisanterie. — (Alain, Souvenirs de guerre, Hartmann, 1937, page 43)
- Un edelweiss séché glissa d’une des enveloppes de rhodoïd et M. Abel le replaça avec des gestes précautionneux sur la photo aux vilaines couleurs qui lui servait de support : sur un vague fond de mosquée, trois militaires en calot et treillis se tenaient par l’épaule. — (Alain Demouzon, Monsieur Abel, 1979, section Dimanche, 16 heures)
- Coiffure plate de drap portée par les étudiants, les conscrits, les anciens combattants, les membres de divers corps ou de diverses associations.
- L’adolescent se tenait debout, son calot à la main. Il avait l’air songeur, préoccupé : une ride lui sillonnait douloureusement le front. — (Francis Carco, Les Hommes en cage, Éditions Albin Michel, Paris, 1936, page 121)
- Coiffe féminine en forme de bonnet ou de toque.Petit calot noir.
- Sa petite silhouette de gargouille, coiffée jusqu’aux sourcils d’un de ces calots « à la mode ». — (Colette, La Vagabonde, 1910)
- (Argot) (Désuet) Teigneux.
- Callots sont ceux qui sont teigneux, véritables ou contrefaits.
- Daignez me recevoir au moins en qualité de monstre, de phénomène, de calot propre à faire amasser la foule. — (Gérard de Nerval, Les Filles du feu, Dédicace à Alexandre Dumas, 1854)
- (Nouvelle-Calédonie) (Familier) Testicule[3].
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accot
- Ce qui sert à accoter.
- (En particulier) (Jardinage) Paillage sur le côté des couches.
- Les accots sont des amas de feuilles, de paille, de mousse, de vieux fumier, formés autour des coffres pour empêcher le froid d'y pénétrer. (O. Bussard, Cultures légumières -1943)
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bonneteau
- Jeu de trois cartes pratiqué par des filous qui provoquent les gens à jouer pour escamoter leur argent.
- Le bonneteau est donc le fait de bandes plus ou moins nombreuses, où chacun joue un rôle bien défini, de manière à plumer les gogos de la manière la plus efficace. — (Liaisons - Numéros 276 à 290, 1986)
- Il a fait ses classes, bonneteau aux puces de Saint-Ouen, baron d’une bande d’arcandiers de son espèce, pas des mauvais gars, des mectons qui pensent à plat, autant que les biftons qui les obsèdent. — (Jean-Luc Blanchet, Marée blanche en Atlantique, Geste éditions, 2010, chapitre 2)
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caecaux
- Masculin pluriel de caecal.
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mot
- (Linguistique) Code ISO 639-3 du barí.
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capitaux
- Masculin pluriel de capital.
- Plus loin, dans le chapitre III de la deuxième partie, nous verrons comment Gabriela eut besoin d’éprouver des liens fiables, stables, consistants avant d’accepter la proposition de consultations thérapeutiques en compagnie d’Esteban et de se procurer un espace psychique nécessaire, où non seulement elle put exprimer ses ressentis en relation à des événements capitaux de son existence, mais aussi les déployer, les dé-condenser et les élaborer. — (Alberto Konicheckis, De génération en génération : la subjectivation et les liens précoces, 2015)
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coaxiaux
- Masculin pluriel de coaxial.
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capot
- (Jeu de cartes) Ne faire aucune levée.
- Être capot, (Jeu de cartes) N’avoir fait aucune levée.
- Faire quelqu’un capot, (Jeu de cartes) Ne lui laisser aucune levée à faire.
- Mettre quelqu’un capot, (Jeu de cartes) Ne lui laisser aucune levée à faire.
- – Je n'ai jamais eu une guigne pareille. La petite vient de me faire capot trois fois d'affilée. — (Pierre Benoit, Le Soleil de minuit, Albin Michel, 1930, réédition Le Livre de Poche, page 140)
- Demeurer capot, (Sens figuré) Demeurer confus et interdit auprès de quelqu’un.
- (Sens figuré) (Familier) Se voir frustré de son espérance.
- Il a été bien capot de se voir reconnu.
- Elle est demeurée capot.
- Deux hommes de la patrouille emmenèrent les prisonniers qui, maintenant, étaient capots. — (Jean Giono, Le hussard sur le toit, 1951, réédition Folio Plus, page 243)
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collégiaux
- Masculin pluriel de collégial.
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annaux
- Masculin pluriel de annal.
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bateau
- (Navigation) Construction, ouvrage flottant, parfois submersible, destiné à la navigation fluviale et maritime, et pouvant transporter des personnes ou des marchandises, souvent muni d’un gouvernail, et propulsé par la force humaine (barque, canoë…), le vent (bateau à voile) ou par propulsion mixte ou motorisée.
- Le mât de flèche plie sous l’effort et à sec de toile, le bateau roule terriblement. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
- La viticulture auvergnate fut à son apogée vers le milieu du XIXe siècle. […] Les bateaux qui descendaient l’Allier emportaient des vins d’Auvergne jusqu’à Paris. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- Pour changer d’atmosphère, le bateau libère des poignées de croisiéristes dès son arrivée, pressés par le temps pour visiter La Rochelle. — (journal Sud-Ouest, supplément C’est l’été au n° du 11 juillet 2022, page 4)
- J’étais un grand bateau descendant la GaronneFarci de contrebande et bourré d’EspagnolsLes gens qui regardaient saluaient la MadoneQue j’avais attachée en poupe par le col. — (Léo Ferré, Le Bateau espagnol)
- (Par métonymie) Son contenu, sa cargaison.
- Bateau de sel, de foin, de bois, etc.
- Partie surbaissée d’une bordure de trottoir destinée à faciliter son franchissement par des véhicules.
- S. se gara sur le bateau, empêchant les voitures d’entrer ou de sortir. — (Katherine Pancol, Les Yeux jaunes des crocodiles, LdP, page 123)
- La VW était garée sur un bateau. — (Éric Neuhoff, La Petite Française, Albin Michel, 1997, page 183)
- Chaussures larges, faites pour supporter la pluie.
- Les pieds nageant dans des bateaux cuirassés de clous formidables, et les yeux ensevelis sous un chapeau tromblon rougi par les années et les outrages des éléments : voilà ma tenue. — (Hippolyte de Villemessant, Mémoires d'un journaliste, tome 1, 1867)
- C’est le contrefort qui m’a écorché le talon… Mes autres souliers s’en allaient, et j’ai eu la bêtise, à Reims, d’acheter ceux-ci, qui me chaussaient bien. J’aurais dû choisir des bateaux. — (Émile Zola, La Débâcle, 1892)
- (Héraldique) Meuble représentant une embarcation dans les armoiries. Il s’agit d'un terme générique dont la représentation n’est pas vraiment fixée. Il est généralement représenté de profil, proue à dextre. Il se blasonne comme le navire. À rapprocher de drakkar, flobard, gabarot, galère, navire, nef et vaisseau.
- Écartelé : au premier d’or au manteau gonfaloné d’azur chargé d’une épée du champ, au deuxième de gueules à la chapelle campanée d’argent, ouverte et ajourée de sable, au troisième de gueules au bateau de sable, habillé et flammé d’argent, au quatrième d’or à la grappe de raisin de gueules, tigée et feuillée de sinople, qui est de la commune de Brem-sur-Mer de Vendée → voir illustration « armoiries avec un bateau »
- Plat utilisé pour présenter et servir les hors-d'œuvre.
- Auguste, suant, soufflant, mettait le couvert, courait pour avoir de l’eau fraîche pour rafraîchir le vin, pour embellir l’aspect du couvert avec des bateaux de radis, de cornichons, de sardines, d’olives. — (Comtesse de Ségur, Mémoires d’un âne, 1860)
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calo
- (Vieilli) (Rare) (Familier) Calorifère.
- Joie de trouver M. à la villa. Il avait allumé le calo, préparé le thé, et, en m’attendant, lisait « Les Cinq Sens » de Delteil. — (André Gide, Journal, 5 décembre 1924 ; Éditions Gallimard, collection Bibliothèque de la Pléiade, Paris, 1948, page 797)
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bitonaux
- Masculin pluriel de bitonal.
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argot
- Langage de convention utilisé à l’origine par les voleurs, les malfaiteurs.
- Dans l’argot du temps on appelait M. Louis un homme spécial ; sa spécialité financière l’avait conduit à entasser l’argent des contribuables dans le trésor, pour le faire prendre par Bonaparte. — (François-René de Chateaubriand, Mémoires d'outre-tombe, tome III, livre IV, Garnier, 1910, page 502)
- C'est un garçon fort agréable que Bernard. Soigné, rasé de près, le teint clair, il s'exprime dans une langue choisie et ne fait usage de l’argot qu'en d'exceptionnelles circonstances. — (Francis Carco, Images cachées, Éditions Albin Michel, Paris, 1928)
- Et, tout à l'heure, quand il s'était adressé à la prostituée enceinte, il avait usé d'un terme dont la grossièretéTirant son origine d'une langue moins noble et moins enveloppée que l’argotMe choquait encore secrètement. — (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
- Après une vie exemplaire de vigilance et d’autorité, il paraît que le pauvre homme est tombé en enfance, qu’il se promène par les chemins de Claquebue en disant des vilains mots d’argot et en prêchant la fraternité. — (Marcel Aymé, La jument verte, Gallimard, 1933, collection Le Livre de Poche, page 231.)
- Il convient de savoir qu'un « coq », dans l’argot d’avant guerre, signifiait un louis, car mon récit repose sur cette explication, […]. — (Francis Carco, Histoire sans titre, dans Pages choisies, Albin Michel, 1935, p.37)
- Les jeunes Français parlent un mélange de français, de verlan, d’arabe, de tzigane, d’anglais, de vieil argot et d'expressions inventées. « J'ai le seum » tiré de l'arabe, veut dire « Je suis en colère ». — (Isabel Rivero Vila, L’interculturel à travers le multimédia dans l’enseignement du français langue étrangère, Ediciones Universidad de Salamanca, 2014, page 370)
- Si l’on met à part les simples témoignages d’argotiers proprement dits ou de personnes les fréquentant professionnellement (policiers, magistrats), ce qui frappe c’est le caractère relativement tardif des études consacrées aux argots. — (Jacques Dargaud, Les argots, réunion du 22 janvier 2011, La Lettre de la DLF Champagne-Ardenne, Reims, lettre n° 84 de février 2011)
- (Par extension) Jargon ou sociolecte ; vocabulaire (et parfois autres traits de langage) utilisé au sein d'une profession ou bien d'un milieu ou classe sociale particulière.
- L’argot des peintres, des écoliers.
- L’argot des coulisses.
- L’argot de la Bourse.
- L’argot des cités.
- Langage populaire, non académique.
- En argot français, si le hareng saur est appelé gendarme, c'est peut-être parce qu'on pense qu'un gendarme est raide comme un hareng saur. — (Pierre Avenas & Henriette Walter, La fabuleuse histoire du nom des poissons, Robert Laffont, 2011)
- La cuisine était la préfecture de police dans l’argot des voleurs qui redoutaient sans doute de s'y retrouver pour être cuisinés. — (Philippe Normand, Langue de keufs sauce piquante, Cherche midi, 2014)
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couteau
- (Génériquement) Outil tranchant qui possède une arête effilée, utilisé par exemple en tant qu’arme ou pour couper la viande.
- L’écuyer tranchant s’avance pour couper les viandes avec un grand couteau qui ressemble à un sabre. — (Charles-Simon Favart, Les trois sultanes ou Soliman second, comédie en trois actes et en vers, Paris, Barba & Hubert, 1817, page 44)
- Céraunies[1], pierres de foudre semblables aux pierres dont les Amériquains faisaient leurs haches et leurs couteaux. — (Louis Capitan, Le couteau de pierre à sacrifices humains de l’ancien Mexique dans deux livres du XVIIe siècle citant Joseph François Lafitau, (1724), In : Comptes rendus des séances de l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 60ᵉ année, n° 5, 1916, page 370)
- Mais le couteau, plus étroit que la masse qui sert à en assurer la chute, offre l'apparence dérisoire d'un taille-crayons; mieux, d'un chicot tranchant qui meublerait à lui seul la mâchoire d'un requin. — (Georges Arnaud, Prisons 53, Paris : Éditions R. Julliard, 1953, page 57)
- La possession d’un outil tranchant, ancêtre du couteau et compagnon inséparable de l’homme bien avant le feu et le chien, lui permet également de tailler des bâtons, de façonner des massues, de travailler l’os, la corne, les bois des cervidés, l’ivoire. — (l’histoire du couteau)
- Couteaux et racloirs ainsi produits servent à la découpe de la viande et l’apprêt des peaux. — (les outils de l’homme préhistorique)
- La morphologie très variée des faces planes leur confère de multiples possibilités, telles que celles du coupoir, du couteau, parfois aussi de la pointe à main. — (L. Pradel, De la face plane à la pointe à cran solutréenne : transition morphologique, In : Bulletin de la Société préhistorique française, tome 79, n° 4, 1982, page 115)
- Il est probable que le harpon devait s’enfoncer en coupant comme un couteau plutôt qu’en piquant. — (Anne Lavondès, Note sur les harpons polynésiens, In : Journal de la Société des océanistes, n° 74-75, tome 38, 1982, Hommage au R. P. Patrick O'Reilly, page 148)
- Du dehors, à la clarté brutale de l’électricité, je pus apercevoir […] plusieurs individus se défaire, avec un geste brusque, de couteaux ou de revolvers. — (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
- Ça tranche comme un damas, dit-il. Que veux-tu en faire ? C’est un couteau d’homme. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- Benjamin ne m’oublia pas davantage, et il voulut aussi me faire un cadeau ; il me donna son couteau et en échange il exigea un sou « parce que les couteaux coupent l’amitié. » — (Hector Malot, Sans famille, 1878)
- C’était un couteau qu’elle venait de lui acheter, pour en remplacer un qu’il avait perdu et qu’il pleurait, depuis quinze jours. Il s’exclamait, le trouvait superbe, ce beau couteau neuf, avec son manche en ivoire et sa lame luisante. Tout de suite, il allait s’en servir. Elle était ravie de sa joie ; et, en plaisantant, elle se fit donner un sou, pour que leur amitié ne fût pas coupée. — (Émile Zola, La bête humaine, 1890, chapitre I)
- Tombe 4, couteau-rasoir-précelles en fer. — (André Rapin, Étude du mobilier métallique, In : Revue archéologique de Picardie, n° 3-4, 1986, page 73)
- Contrairement à d’autres couteaux de barbier, les lames de rechange sont disponibles à des prix très corrects. — (les meilleurs coupe-choux)
- couteau large et courbé, à l’aide duquel le cordonnier découpe les semelles et les talons. — (Al. Graur, Notes d’étymologie roumaine, In : Romania, tome 53 n° 211, 1927, p. 384)
- Cerner c'est pratiquer une incision peu profonde, à l’aide d’un couteau d’office, dans la peau ou l’enveloppe d’un fruit. — (termes de cuisine)
- En 1959 la découverte d’un premier couteau-scie à quatre encoches dans la station néolithique du plateau de Saint-Lambert à Amay (Hesbaye Liégeoise) était signalée. — (Louis Eloy Louis, Le couteau-Scie néolithique à quatre encoches de la Hesbaye Brabançonne, In : Bulletin de la Société préhistorique française. Comptes-rendus des séances mensuelles, tome 66, n° 2, 1969, page 44)
- Born semble sortir son portefeuille de sa poche, mais c’est un couteau à cran d’arrêt. — (Alain Billault, Paul Auster et Lycophron : à propos d’Invisible, In : Bulletin de l’Association Guillaume Budé, n° 1, 2010, page 236)
- Pour taper dans un roncier il faut éviter à tout prix les outils qui tournent car les ronces coupées s’entourent autour des couteaux et bonjour la galère. — (Débroussailler des ronces)
- Avec un couteau éplucheur, telle ménagère gagne 10 mn par jour en épluchant les pommes de terre. — (Institut d’organisation scientifique du travail en agriculture, Terre et Méthode, 1958, page 46)
- A cette tête sont aussi attachés deux couteaux mobiles et à mouvement alternatif qui sont mis en jeu par un pignon […] — (Le technologiste ou archives du progrès de l’industrie française et étrangère, tome XXVI, à Paris à la Librairie Encyclopédique de Roret, 1865, page 487)
- (Agriculture) Instrument pour moissonner, désherber, élaguer, greffer ou aérer la terre.
- Il est très probable que ce couteau ait servi de couteau à moissonner les céréales. — (Pierre Pétrequin et Dominique Baudais, Les Sites littoraux néolithiques de Clairvaux-les-Lacs (Jura), à Paris aux éditions de la Maison des Sciences de l’Homme, 1989, page 351)
- (Imprimerie) Instrument pour découper les feuilles d’un livre.
- Avant de glisser le couteau d’ivoire entre les feuillets du premier chapitre, prenez la mesure de vos forces. — (Charles Ladvocat, Paris ou Le livre des cent-et-un, volume 6, 1832, page 140)
- (Industrie, Mécanique) Lame coupante montée sur un plateau, un arbre ou un cylindre rotatif pour découper, broyer, déchiqueter : → voir broyeur et épareuse.
- Ce couteau est armé d’une saillie intérieure qui s’engage dans une rainure longitudinalement pratiquée dans l’arbre. — (Ministère de l’Agriculture, du commerce et des Travaux Publics, Description des machines et procédés de brevets d’invention, à Paris Imprimerie Impériale, 1889, page 157)
- Avec un couteau à lame circulaire, tranchant, on enlève la chair et les impuretés qui restent attachées à la peau. — (M. Dumas, Traité de chimie appliquée aux arts, à Paris chez Béchet Jeune, 1844, Volume 7, page 531)
- (Peinture) Outil emmanché à lame large ou souple non coupante : → voir couteau à peindre et couteau à enduire.
- Pour peindre au couteau, il est important de travailler dans l’empâtement des couleurs. Différentes solutions de travail peuvent être explorées. — (les bases de la peinture)
- (Conchyliologie, Malacologie) Espèce de coquillage bivalve (nom latin : solen).
- La présence du couteau arqué est observée des côtes de Norvège au nord jusqu’à la péninsule ibérique au sud. — (Données d’Observations pour la Reconnaissance et l’Identification de la faune et la flore Subaquatiques, Ensis magnus)
- (Métrologie) Dans une balance de précision, prisme pointu qui supporte le fléau.
- Dans les balances à couteau, la sensibilité se trouve limitée par les conditions mécaniques bien connues. — (V. Crémieu, Sur une balance très sensible, sans couteau. Ses applications à diverses mesures électriques., J. Phys. Théor. Appl., 1902, 1, page 441)
- (Ski) Dispositif placé sur le ski, en avant de la fixation pour permettre une traversée sur une neige glacée.
- Ils se fixent à l’avant de la fixation et chaque modèle de fixation possède son propre type de couteau. — (ESF, hors piste, les couteaux)
- Quand la pente dépassait 40° d’inclinaison, il fallait fixer des couteaux sous les skis, lames d’aluminium qui cramponnaient la neige. J’avais l’impression de rayer la porcelaine. — (Sylvain Tesson, Blanc, Gallimard, 2022, page 30)
- (Sciage) Séparateur des parties sciées par une scie circulaire : → voir couteau diviseur
- S’il n’empêche pas cette déformation, le couteau diviseur garantit une largeur du trait de scie telle que le passage des dents de la lame à l’arrière soit assuré. — (Philippe Lamoureux, fiche pratique de sécurité ED 101, DÉPARTEMENT INGÉNIERIE DES ÉQUIPEMENTS DE TRAVAIL, INRS, CENTRE DE LORRAINE)
- (Mécanique) (Tournage) Outil placé perpendiculairement à l’axe d’une pièce pour charioter : → voir couteau à charioter.
- outil couteau à droite et même pour être puriste : outil couteau ravageur. Il va bien pour les ébauches par ce que le copeau « roule » mais il va bien aussi pour les finitions il est fait pour usiner les cylindres […] — (forum usinage)
- (Sens figuré) Symbole de la querelle violente.
- Les deux clans opposés ont laissé tomber les couteaux, le temps de la campagne, mais ils risquent maintenant de les reprendre et de les affûter pour se disputer le contrôle du gouvernail idéologique du parti. — (Richard Martineau, Le Journal de Montréal, 5 avril 2014)
- (Rare) (Franche-Comté), (Canton de Fribourg)[2] Rayon de miel.
- […] ce qui est très important pour les abeilles, pour pouvoir ôter les boîtes latérales, sans endommager les couteaux ou rayons de miel, […]. — (Pierre Anne, Jean Alfred Gillet de Grandmont et Charles Lasteyrie, Journal des connaissances usuelles et pratiques, à Paris au bureau du Journal, 1834, page 277)
- (Héraldique) Meuble représentant l’arme ou l’outil du même nom dans les armoiries. Il est généralement représenté en pal, pointe vers le chef mais il n’y a pas règle stricte et il est préférable de toujours préciser la position et l’orientation. À rapprocher de badelaire, coutelas, cimeterre, épée, kriss, rapière et sabre.
- De gueules aux deux roues de moulin d’or, rangées en fasce, surmontées d’un couteau d’argent posé en fasce, qui est de Buethwiller du Haut-Rhin → voir illustration « armoiries avec un couteau »
-
chérot
- (Populaire) D’un prix élevé.
- Et cette préservation qui n’en est pas une nous coûte rudement chérot ! On sue des millions tous les ans pour engraisser toute la racaille justiciarde — (Émile Pouget, Faramineuse consultation sur l’avenir, 1896)
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.