Dictionnaire des rimes
Les rimes en : altesse
Que signifie "altesse" ?
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- Titre d’honneur qui se donne à différents princes, en parlant et en écrivant.
- Altesse royale, impériale. Altesse sérénissime. Traiter d’altesse.
- – Comment ne serais-je pas pénétrée des bontés de Votre Altesse ?– Laisse là ton Altesse, et appelle-moi comme tu m’appelles quelquefois. — (Prosper Mérimée, Le Carrosse du Saint-Sacrement, 1829)
- Une altesse royale en visite passant la revue de la milice à lʼAncresse n'eût pas mieux vidé la ville. — (Victor Hugo, Les travailleurs de la mer, 1866)
Mots qui riment avec "esse"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "altesse".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : esse , esses , aisse , aisses , èce , èces et ess .
- vieillespesse
-
justesse
?- Qualité de ce qui est juste, exact, convenable, tel qu’il doit être.
- Existe-t-il un type de preuves incontournables qu’il suffirait d’évoquer pour persuader de la justesse de sa position ses opposants les plus tenaces ? — (Louis Dubé, L’argument déterminant et les théories du complot, dans Le Québec sceptique, n° 67, p.5, automne 2008)
- Cette balance est d’une extrême justesse.
- La justesse d’une arme à feu.
- La justesse de la voix.
- La justesse d’une expression.
- La justesse d’une idée, d’une observation, d’un raisonnement.
- Des réflexions pleines de justesse.
- Manière de faire une chose avec exactitude, avec précision, sans faute ni écart.
- Faisons aimer aux jeunes les justesses et délicatesses grammaticales en les initiant au grotesque et au ridicule des expressions incorrectes. — (Henri Pradel, Du plaisant au sérieux, Siloe, 1948, page 58)
- Il joue du violon, il chante avec justesse.
- Il écrit, il pense, il parle avec beaucoup de justesse.
- Répondre avec justesse.
- Ce récit a été fait avec une parfaite justesse d’inflexions. — (Jules Verne, Claudius Bombarnac, chapitre XXII, J. Hetzel et Cie, Paris, 1892)
- Qualité qui fait apprécier les choses d’une manière exacte.
- La justesse de l’oreille.
- La justesse du coup d’œil.
- La justesse de l’esprit.
-
grandesse
?- (Histoire) Dignité du grand d’Espagne.
- — Les spécialistes vous le diront : aucune aristocratie n’arrive à la cheville de l’espagnole. C’est si vrai que nous avons dû inventer un nouveau mot pour désigner la noblesse de notre pays.— La grandesse. — (Amélie Nothomb, Barbe bleue, Albin Michel, Paris, 2012, p. 26)
-
aînesse
?- Priorité d’âge entre frères et sœurs.
- Ésaü vendit son droit d’aînesse à Jacob pour un plat de lentilles.
- Divers passages de la Genèse, premier livre du Pentateuque, constatent l’existence du droit d’aînesse chez les Hébreux à l’époque des Patriarches. — (Elkaïm Haïm, Le Droit d’aînesse: d’après la Bible et la législation rabbinique, son application au Maroc, 1952)
- En l'absence de Fred, l'aîné, c'est moi et je n'aime pas assez les lentilles pour avoir vendu mon droit. Il n'y a point de cordons : l'aînesse, donc, se marque à droite. — (Hervé Bazin, Cri de la chouette, Grasset, 1972, réédition Le Livre de Poche, page 53)
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altesse
?- Titre d’honneur qui se donne à différents princes, en parlant et en écrivant.
- Altesse royale, impériale. Altesse sérénissime. Traiter d’altesse.
- Une altesse royale en visite passant la revue de la milice à lʼAncresse n'eût pas mieux vidé la ville. — (Victor Hugo, Les travailleurs de la mer, 1866)
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pécheresse
?- (Religion) Celle qui commet des péchés, qui est sujet au péché, qui est enclin au péché, qui est dans l’habitude du péché.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
- lucrèce
-
caisse
?- Contenant rigide, de forme cubique ou parallélépipédique, constitué par l'assemblage de panneaux pleins ou à claire-voie, dans lequel on peut mettre des objets, pour les stocker ou les transporter.
- Ces pierres factices […] sont composées d’un mortier parfaitement dur, mêlé de cailloux concassés de la grosseur d’un œuf, et ont dû être façonnées dans des caisses de bois. — (Eugène Viollet-le-Duc, La Cité de Carcassonne, 1888)
- Lors de mon déménagement, j'ai mis toutes mes affaires dans des caisses.
- (En particulier) Coffret dans lequel on serre argent et valeurs.
- […], Rinaldi expliquait si gaiement comme quoi, son père le destinant à la moinaille, on l'avait enfermé en un couvent d'où il s'était enfui, un beau jour, avec la caisse de l’économe, la nièce de l’abbé et une douzaine de mots latins dans la cervelle pour tout bagage, […]. — (Adrien Paul, Les Malvivants, ou le Brigandage moderne en Italie, Paris : Librairie centrale, 1866, page 131)
- (En particulier) (Commerce) Machine dans laquelle le marchand enregistre les transactions et place l'argent qu'il reçoit du client lors d'un achat.
- Les courses sont faites ! Passons à la caisse maintenant.
- (Par métonymie) Comptoir où les transactions au comptant se déroulent.
- David, le vendeur fier comme un p'tit banc, l'accompagna à la caisse où une fausse blonde – […] – ramassa, avec un doigté qui n'avait rien à envier à un proctologue, prestement les trois talbins de cinquante euros dont Triquard se fendit. — (Georges Hudiné, Les Coquelicots de Chaville, Société des Écrivains, 2013, page 20)
- Fonds dont dispose un banquier, un négociant, une administration, etc.
- Les coopératives ont été longtemps dénoncées comme n'ayant aucune utilité pour les ouvriers ; depuis qu'elles prospèrent, plus d'un politicien fait les yeux doux à leur caisse […]. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, Chap.V, La grève générale politique, 1908, page 208)
- Sa caisse est de six cent mille francs.
- Livre de caisse. Registre de la caisse.
- Établissement où l’on dépose des fonds pour différentes destinations.
- Caisse d’amortissement.
- Caisse d’épargne.
- Caisse des dépôts et consignations.
- (Par extension) Système où les fonds servent soit ultérieurement, soit sont répartis.
- Les affaires courantes de la Caisse, en tant qu’elles ne sont pas expédiées par les employés de la Caisse, pourront, par décision du Conseil d’administration, être confiées à des commissions spéciales […]. — (Statut de la Caisse locale générale de secours en cas de maladie pour l'arrondissement de Metz-campagne - Valable à partir du 1er janvier 1914, § 90, imp. H. Jauch, Metz, 1914, page 44)
- (En particulier) (fr) (Loire) Caisse primaire d’assurance maladie.
- (Par métonymie) (fr) (Loire) Arrêt maladie, arrêt de travail.
- Être en caisse.
-
presse
?- Action de presser.
- La noblesse d’Auch demande l’exemption de la milice en faveur des laboureurs et cultivateurs, hors le temps de presse, et que le tirage se fasse, lorsqu’il aura lieu, sous la direction des militaires commis à cet effet par les Etats de la province, p. 95, art. 16. — (Archives parlementaires de 1787 à 1860: recueil complet des débats législatifs & politiques des chambres françaises imprimé par ordre du Sénat et de la Chambre des députés sous la direction de J. Mavidal et de E. Laurent, Première série (1787 à 1799), Tome 7, Table des cahiers des États Généraux, Librairie administrative de Paul Dupont, 1875, page 537)
- Mécanisme qui, à l’aide d’un effort minime, permet d’exercer une pression considérable.
- Presse à vis.
- Or comment voulez-vous qu’on vienne prendre tous les détenteurs de presses à copier pour leur faire un procès ? — (revue La Céramique, volume 17, 1914 page 64)
- Les relieurs se servent de plusieurs sortes de presses.
- Mettre du linge, des étoffes à la presse.
- (En particulier) (Agriculture) Machine destinée à presser et mettre en balles ou ballots le foin, la paille.
- Le ramasseur fonctionne à la manière d’un râteau rotatif qui soulève le fourrage ou la paille en andain sur le sol et l’élève vers les organes internes de la presse. — (Fiches sécurité machines agricoles et forestières: fonctions, conception, utilisation, Cemagref Éditions, nov. 2002, page 99)
- (Imprimerie) Machine au moyen de laquelle on imprime soit les feuilles d’un livre, soit des gravures, etc.
- Je converse avec Homère et Cicéron, les Homères et Cicérons des siècles à naitre converseront avec nous, en sorte qu’on peut hésiter à prononcer si une presse n’est pas autant un véritable sens intellectuel, révélé à l’homme par Gutenberg, qu’une machine matérielle. — (Lamartine, Gutenberg)
- Dans la nuit du 9 au 10, les sectionnaires et les fédérés, dont le principal centre d’impulsion semble avoir été le club électoral siégeant à l’Évêché, brisent les presses des imprimeries girondines — (Jean Poperen, Introduction du tome II des textes choisis de Robespierre, Éditions sociales, 1957)
- (Sens figuré) (Collectif) (Journalisme) Ensemble des journaux.
- La presse aussi ne laissait pas échapper une occasion de les dépopulariser. Des articles de journaux, conçus dans les termes les plus virulens, des pamphlets satiriques, et enfin tout ce que peut inventer l’esprit de parti fut mis en œuvre pour attirer la vengeance sur les nouveaux parias politiques. — (Anonyme, Mexique.- Situation des partis, Revue des Deux Mondes, 1829, tome 1)
- Une presse complaisante jusqu’à la servilité répandait dans le public, depuis les salons jusqu’aux mansardes, les idées les plus fausses et les plus dangereuses. — (Général Ambert, Récits militaires : L’invasion (1870), page 240, Bloud & Barral, 1883)
- La presse se réjouit ouvertement de ces manifestations et félicite le peuple du fait que les juifs « ne peuvent plus maintenant comploter contre l’État sous couvert de services religieux ». — (Livre blanc anglais no 2 - « Documents concernant les traitements infligés en Allemagne aux nationaux allemands » ; présenté au Parlement par le secrétaire d’État aux Affaires étrangères, traduction officielle, 1939)
- Tous les gouvernements le tolèrent parce qu’ils y trouvent leur compte - et certains le favorisent parce que, grâce à des presses salariées et à des majorités vénales, ils sont pratiquement asservis aux Rois de la Haute Banque et de la Grande Métallurgie. — (Victor Margueritte, Debout les vivants !, 1932)
- Oui, mon petit… la presse indépendante… la presse d’idées… À peu près morte… dès sa naissance… C’est ce salaud de Girardin qui l’a zigouillée le jour où il a tué Armand Carrel… — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930)
- N’est-il pas invraisemblable que le prince de Bismarck, qui manœuvrait sa presse comme un régiment, ait été étranger à cette campagne ? — (Joseph Caillaux, Mes Mémoires, I, Ma jeunesse orgueilleuse, 1942)
- Une immense joie s’empare de toute l’Italie, alimentée par les reportages dithyrambiques des journalistes embeded, comme on dirait aujourd’hui. La presse chante la victoire de la civilisation européenne sur l’obscurantisme des musulmans […]. — (Tewfik Farès, 1911 : la Libye en guerre, déjà, dans Libération (journal) du 18 mars 2011, page S12)
- Foule, multitude de personnes qui se pressent les unes les autres dans un espace plus ou moins limité.
- Le roi a passé tous les jours gras à la Muette, et, le jeudi gras, il est venu au bal de l'Opéra. Il y avait tant de monde qu'il a été expressément (note: C'est-à-dire positivement, en termes exprès) pressé, sans pouvoir aller, ni venir. Toute sa compagnie était en bergers et bergères, et lui en chauve-souris. Cette presse l'a un peu dégoûté de ce bal. — (Edmond Jean François Barbier, Avocat au Parlement de Paris, Journal anecdotique du règne de Louis XV, édition de 1847, note de l'édition de 1849, p. 5 février 1739)
- Tous ces gens, serrés les uns contre les autres […], se bousculaient […]. Si la presse devenait plus étouffante, des cris s’élevaient : « Ne poussez pas ! » — (Anatole France, Les Dieux ont soif, 1912, page 70)
- L’aubergiste avait dressé ses tables dans la grange ; à l’entrée, il y avait presse. — (Ernest Pérochon, Nêne, 1920)
- C’est un des orchestres les plus appréciés du moment, aussi y a-t-il une grosse affluence – trop grosse même : la presse est telle qu’on transpire à grosses gouttes et qu’on entend mal l’orchestre au milieu du bruit des conversations, des danseurs. — (Hugues Panassié, Cinq mois à New-York, Éditions Corrêa, 1947, page 78)
- Hâte, action de se hâter, fait d’être pressé, impatience.
- Je ne suis pas plus avancé pour de Maistre : pas un document de ceux que j’attendais ne m’est venu […] Un beau jour, de guerre lasse, je décrocherai ; mais il n’y a pas de presse. — (Charles-Augustin Sainte-Beuve, Correspondance, t. 4, 1841, page 105)
- Aux moments de presse, les patrons de bar savent ce que leur coûte le vol au rendez-moi, car s’ils refusent de s’exécuter, l’agent qu’on appelle donne forcement raison au voleur. — (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
- Elle admettait au temps de grande presse une femme de journée pour les lessives, plus abondantes à cette époque de l’année. — (Jean Rogissart, Hurtebise aux griottes, L’Amitié par le livre, Blainville-sur-Mer, 1954, p. 22)
- Méthode d’enrôlement forcé dans les forces armées.
- Le résident supérieur du Tonkin organisa la presse, c’est-à-dire l’enrôlement forcé, à la fin de janvier 1916, quand on exigea de lui un contingent dans les trois jours ; la collaboration totale des hauts mandarins lui facilita grandement la tâche. — (Mireille Le Van Ho, Des Vietnamiens dans la Grande Guerre : 50 000 recrues dans les usines françaises, 2014, pages 57–58)
- vacheresse
- grèce
- gargilesse
-
négresse
?- (Désuet) (Injurieux) Femme à la peau noire. Note : jusque vers 1920-1930 ce terme n’est pas perçu comme injurieux. Référence nécessaire
- Il en est des métisses comme des négresses, des niakouées et des crouilles : sous leurs airs de mijaurées, ce sont quand même de bonnes bourreuses à qui il ne faut pas en promettre. — (Bertrand Dicale, Maudits métis, Éditions Jean-Claude Lattès, 2011, chap. 3, note nº 1)
- Une négresse de quatorze ou quinze ans, d’une beauté extraordinaire, vint nous ouvrir la barrière d’une maison qui tenait à la fois de la ferme d’un Anglais et de l’habitation d’un colon. — (Œuvres de Chateaubriand, Volume 3, François-René de Chateaubriand, 1852-1854)
- Avez-vous aperçu quelque part la belle négresse ? — (Mémoires de Mme Du Barri sur la ville, la cour et les salons de Paris sous Louis XV, Jeanne Bécu Du Barry, 1857)
- Elle se tourna vers moi, et je fus étrangement surpris en apercevant une négresse ! — (Ourika, Claire de Duras, 1823)
- Mais elles ont beau être aimables naturellement, et richement vêtues, elles ne font tout au plus que partager les regards des hommes avec les filles indiennes de leur suite qu’elles font marcher aux portières de leurs carrosses : ces négresses sont si jolies et si-mignonnes, que souvent on les préfère à leurs maîtresses. — (Œuvres de A.-René Le Sage, Alain-René Lesage, 1828)
- (Esclavagisme) (Emploi à manier avec précaution) Esclave noire.
- Il est établi que toute femme peut sortir seule ; la plupart se font suivre par une négresse, mais ce n’est pas d’obligation. — (Flora Tristan, Les Femmes de Lima, dans Revue de Paris, tome 32, 1836)
- (Cuisine) Ustensile de cuisine désignant un bac à friture.
- À ses narines surgissent ici et là, à quoi qu’il soit occupé, des croches de parfums surannés, l’odeur des pelures de reinettes ou des zestes de peaux d’orange que sa grand-mère laissait brûler sur le dessus de la cuisinière pour chasser les miasmes microbiens et les esprits malins ou pour embaumer la pièce, et celle, puissante, corsée, qui excite et dilate à y penser son organe olfactif, du café, acheté vert en Belgique, le jour qu’elle le torréfiait, sur sa négresse d’où elle avait ôté trois des cercles du foyer, dans un brûloir cylindrique, pourvu de quatre pieds en fourche comme un tournebroche, dont elle tournait patiemment la manivelle, dans un sens et puis dans l’autre, autant de temps qu’il fallait, alimentant son feu de pallées de boulets, avant de pouvoir épardre les grains fumants, noirs et huileux, sur la feuille de papier fort, marron, étalé sur le sol, qu’elle repliait, une fois le café refroidi transvidé dans sa boîte en fer blanc. — (Patryck Froissart, La Mise à nu)
- (Argot) Puce.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
- (Argot) Bouteille de vin.
- Dans un coin de la boutique, le tas des négresses mortes grandissait, un cimetière de bouteilles sur lequel on poussait les ordures de la nappe. — (Émile Zola, L’Assommoir, G. Charpentier, Paris, 1879, page 276)
- (Argot) Caisse entourée de toile noire.
- Eh ! eh ! eh !… c’est seulement pas si lourd que la négresse de la femme noyée du canal Saint-Martin… n’est-ce pas, mon homme ? — (Eugène Sue, Les Mystères de Paris, Librairie de Charles Gosselin, 1842, page 251)
- pataugeaisse
- candresse
-
annesse
?- Troisième personne du singulier du passé simple de annettere.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
-
ogresse
?- (Mythologie) (Fantastique) Ogre femelle.
- Ces petites Ogresses avoient toutes le tein fort beau — (Charles Perrault, Le Petit Poucet, dans Histoires, ou Contes du temps passé, page 210. 1697)
- (Sens figuré) Femme avide de jeunes gens.
- — Oui, dis-je, mais selon Simon, elle le mange des yeux pendant que lui mange son « quatre-heures ». Peut-être qu’un jour ça ne lui suffira plus…— Qu’est-ce que tu veux insinuer ? Mais qui t’a appris…— C’est vrai, dit à mi-voix le Doyen, qu’il y a des ogresses… — (François Mauriac, Un adolescent d’autrefois, Flammarion, 1969, page 21)
- (Désuet) (Argot) Femme qui louait aux prostituées tout ou partie de leur toilette.
- Les filles publiques nomment ainsi les revendeuses qui leur louent la pièce qui manque à leur toilette, au besoin même la toilette tout entière ; elles ne pouvaient vraiment choisir un nom plus caractéristique, et qui exprimât mieux l’idée qu’elles voulaient rendre ; rien, en effet, ne peut être comparé aux ogresses [...]. — (Eugène-François Vidocq, Dictionnaire argot-français, réédition : Éditions du Boucher, 2002, page 99)
- (Vieilli) (Argot) Tenancière de tapis-franc ou de maison close ; femme proxénète, maquerelle.
- Les dispensés, les vieilles bêtes, les ogresses du trottoir et les femmes du monde sur le retour contemplent d’un œil béat ce spectacle nauséabond. Le départ de la classe fait baver d’aise les catins et les bistros. — (Laurent Tailhade, Discours pour la Paix, Lettre aux conscrits, L’Idée libre, 1928, pages 21-30)
- Un repris de justice, qui, dans cette langue immonde, s’appelle un ogre, ou une femme de même dégradation, qui s’appelle une ogresse, tiennent ordinairement ces tavernes, hantées par le rebut de la population parisienne ; forçats libérés, escrocs, voleurs, assassins y abondent. — (Eugène Sue, Les Mystères de Paris, § 1, 1842-1843)
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décesse
?- Première personne du singulier de l’indicatif présent de décesser.
- Troisième personne du singulier de l’indicatif présent de décesser.
- Ce carillon est le plus parfait qui existe ; aussi tous les carillons de Flandre ont-ils, depuis long-tems, reconnu sa suprématie ; mais comme il est situé dans le centre des cafés et des estaminets, et qu’il ne décesse de faire entendre sa vigoureuse harmonie, les étrangers, qui ne peuvent le souffrir, jurent d’une façon bien diabolique contre tous les bourdons du monde. — (Guillaume-Marie-Anne Brune, Voyage pittoresque et sentimental, dans plusieurs des provinces occidentales de la France, 1788, page 165)
- Première personne du singulier du subjonctif présent de décesser.
- Troisième personne du singulier du subjonctif présent de décesser.
- Deuxième personne du singulier de l’impératif de décesser.
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poétesse
?- (Poésie) Femme qui fait des vers, qui se consacre à la poésie.
- Il faut dire cette femme est poète, est philosophe, est médecin, est auteur, est peintre ; et non poétesse, philosophesse, médecine, autrice, peintresse, etc. — (Nicolas Andry de Boisregard, 1689, cité dans Éliane Viennot, « “Mme le Président” : l’Académie persiste et signe… mollement », dans Libération, 23 octobre 2014 [texte intégral])
- L’un d’eux, qui porte comme titre le nom d’une poétesse de la fin du ixe siècle à la vie sentimentale mouvementée, Izumi Shikibu, raconte d’un ton enjoué comment celle-ci a fait l’amour avec son propre fils, sans savoir, il est vrai, qui il était. — (traduit par André Geymond, L’Aube au printemps, Éditions Philippe Picquier, collection « Le pavillon des corps curieux », 2012, page 9)
- Il faudrait beaucoup se raidir pour ne pas tomber sous le charme de cette extraordinaire poétesse [Anna de Noailles] au cerveau bouillant et au sang froid. — (André Gide, Journal 1889-1939, Éditions Gallimard, collection « Bibliothèque de la Pléiade », 1951, page 292)
- Sapho est une poétesse illustre.
-
duchesse
?- (Noblesse) Épouse d’un duc.
- Quoique la comtesse aspirât à régner sur Paris et qu’elle essayât de marcher de pair avec mesdames les duchesses de Maufrigneuse, de Chaulieu, les marquises d’Espard et d’Aiglemont, les comtesses Féraud, de Montcornet, de Restaud, madame de Camps et mademoiselle Des Touches, elle ne céda point à l’amour du jeune vicomte de Portenduère qui fit d’elle son idole. — (Honoré de Balzac, Le Bal de Sceaux, 1830)
- Elle raconta son entrevue avec la duchesse en parlant à l’oreille de son mari, tant elle craignait que sa femme de chambre n’écoutât à la porte. — (Honoré de Balzac, Splendeurs et misères des courtisanes, 1838-1847, troisième partie)
- William et son épouse, la duchesse Catherine, ont fait leur premier déplacement en tant que prince et princesse de Galles, à Anglesey, où ils ont vécu leur première année de mariage, indique leur compte Instagram. — (journal 20 minutes, édition Paris-IDF, 30 septembre 2022, page 15)
- Femme possédant un duché, ou la même dignité que si elle était l’épouse d’un duc.
- En 1555, Anne de Pisseleu, duchesse d'Étampes, comparut à la rédaction de la coutume de Sens pour sa châtellenie de Bransles. — (E. H. Félix Pascal, Histoire topographique, politique, physique et statistique du département de Seine-et-Marne, Crété à Corbeil & Thomas à Melun, 1836, t.2, page 532)
- (Désuet) Sorte de ruban.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
- (Désuet) (Mobilier) Siège en lit de repos, à dossier.
- Quand sa femme de chambre l'eut déshabillée et l'eut laissée prête à se coucher, elle resta devant le feu, plongée dans une duchesse de velours jaune, meuble antique, aussi favorable aux affligés qu'aux gens heureux ; …. — (Honoré de Balzac, La Femme de trente ans, Paris, 1832)
- Duchesse brisée : siège identique au précédent mais composé de deux éléments séparables, un fauteuil et une partie pour reposer les jambes.
-
hôtesse
?- Femme qui reçoit dans sa demeure ou un lieu dont elle est responsable.
- Nous dormîmes honteusement jusqu'à huit heures, et je ne sais combien de temps nous aurions prolongé cette grasse matinée, si l’hôtesse n'était venue nous apporter le café, […]. — (Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, Paris : E. Plon & Cie, 1883, page 94)
- Le Régiment des Gardes de retour à Paris, je ne pus loger chez mon hôtesse, parce que son mari s’était bien gardé de me réserver une chambre. — (Gatien de Courtilz de Sandras, Mémoires de Monsieur d’Artagnan, 1700, VII)
- Femme qui accueille et prend en charge des visiteurs, des clients. → voir hôtesse d’accueil, bar à hôtesses, hôtesse de caisse et hôtesse de l’air
- La voix languide d’une hôtesse qui avait l’air de sortir à l’instant d’un orgasme dévastateur annonça l’embarquement immédiat dans l’avion de Malone — (Michel Rio, La Statue de la Liberté, Seuil (1997), coll. « Points », 2000, p. 172)
- rouesse
-
fesse
?- (Anatomie) Chacune des deux masses charnues situées à la partie postérieure du bassin, chez l’être humain et certains mammifères.
- C'est la plus jolie des trois. Ses cheveux tombent jusqu’aux talons. Elle a des seins et des fesses de statue. — (Pierre Louÿs, Trois filles de leur mère, René Bonnel, Paris, 1926, chapitre II)
- Je pensai que « de ma vie » je n’étais monté dans un fiacre, et je courus m’y installer sans plus de façons ; les coussins en étaient moelleux, et je regrettais de n’avoir pas les fesses de l’oncle Jules pour en profiter plus largement. — (Marcel Pagnol, Le temps des secrets, 1960, collection Le Livre de Poche, page 36)
- — Et mes fesses, tu les aimes mes fesses ? — (Jean-Luc Godard, Le Mépris, 1963)
- La victime, face contre terre, était coincée dans la ruelle du lit, fesses en l’air. Pas besoin d’être diplômé de la faculté Xavier-Bichat pour comprendre qu’il était raide mort. — (Patrick de Funès, Médecin malgré moi, 2008)
- Il possédait un corps d’apollon qu’elle rêvait d’étudier afin d’en absorber chaque détail, afin de les graver dans sa mémoire. Et ses fesses... Que dire de ses fesses ? — (Debbi Rawlins et Lisa Renee Jones, La Tentation faite homme, Harlequin, 2014)
- (Marine) (Au pluriel) En parlant d’un voilier, la partie arrière qui s’arrondit, s’élevant au-dessus de la flottaison.
- La poupe, les fesses d’un voilier.
- (Familier) (Au pluriel) (Par métonymie) La vie ou le corps d’une personne.
- Ordinateur de bord d’une capsule de sauvetage : Merci d’avoir choisi la compagnie Autobot pour sauver vos fesses. — (Nico et Matt, Adoprixtoxis, épisode 15, Phase 2, 2007 → lire en ligne)
- (Vulgaire) Activité sexuelle.
- C’était un brav’ gnièreQui ne mouftait guèreQu’avait depuis sa jeunesseLe goût d’la cambrousseLes jetons d’la rousseEt un faible pour la fesse— (Boris Vian, Ballade de la chnouf, 1957)
-
bouillabaisse
?- (Cuisine) Soupe provençale au poisson avec des tranches de pain.
- À l'origine, la bouillabaisse était un plat de pêcheur cuisiné sur la plage retour de la pêche dans un grand chaudron posé sur un feu de bois. Elle est faite de poissons de roche bouillis avec des tomates et des épices, que l'on sert avec le bouillon sur des tranches de pain. — (Magali Favre, Si la langue française m'était contée, Fides, 2021, page 288)
- Est-ce Vénus, une abbesse ou un matelot? L'inventeur de la bouillabaisse change d'une histoire à l'autre. La déesse aurait créé cette soupe pour régaler Vulcain et lui permettre de bien dormir puisqu'il était communément admis autrefois que le safran (et il y en a dans ce plat) avait des vertus soporifiques. D'autres prétendent que c'est l'abbesse d'un couvent phocéen qui est à l'origine de ce mets, idéal pour les vendredis maigres. — (Le Devoir, 10 mai 2002)
- Celui-ci sembla prendre son parti, déboucha bravement les bouteilles et attaqua la bouillabaisse et la morue gratinée à l’ail et à l’huile. — (Alexandre Dumas, Le Comte de Monte-Cristo, édition de G. Sigaux, 1981 (date de l’édition), volume 2, page 1010)
- (Sens figuré) Mélange confus d’éléments disparates.
- Grotesque bouillabaisse de pieds, de torses et de mains, que colorait, sous un réverbère, le safran des imprécations. — (Léon Daudet, Souvenirs des milieux littéraires, politiques, artistiques et médicaux/Vers le roi, Grasset, 1920, réédition Le Livre de Poche, page 381)
- Ce fut une ère de suicide qui débuta par les blattes et les sandwiches chauds au pastrami, pour se terminer en bouillabaisse, dans une tanière de Riverside Drive où Mme Kronski 2 entreprit la tâche ingrate d'illustrer un vaste appendice cycloramique au dictionnaire des aliénations mentales. — (Henry Miller Sexus, Buchet-Chastel, 1968 (collection "J'ai Lu") tome 1 : 350 pages ISBN 978-2-2772-1283-6 page 215)
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acquéresse
?- (Droit) (Vieilli) Celle qui acquiert quelque chose.
- Il est intéressant de noter que certains féminins sortis de l’usage courant sont cependant conservés dans la langue juridique, comme demanderesse, défenderesse, venderesse, acquéresse et bailleresse. — (Michaël Lessard, Suzanne Zaccour, « Quel genre de droit ? Autopsie du sexisme dans la langue juridique », dans Revue de droit de l'Université Sherbrooke, no 47, 2017, page 227-298 [texte intégral])
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.