Dictionnaire des rimes
Les rimes en : ajustable
Mots qui riment avec "able"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "ajustable".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : able et ables .
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indéniable
- Que l’on ne peut dénier, que l’on ne peut refuser de reconnaître sans être taxé de mauvaise foi.
- Là, en faisant saler l’eau de sa baignoire […] en consultant une exacte photographie du casino et en lisant ardemment le guide Joanne décrivant les beautés de la plage où l’on veut être […] en écoutant enfin les plaintes du vent engouffré sous les arches et le bruit sourd des omnibus roulant, à deux pas, au-dessus de vous, sur le pont Royal, l’illusion de la mer est indéniable, impérieuse, sûre. — (Joris-Karl Huysmans, À Rebours, 1884)
- Les croyances ne sont dangereuses que quand elles se présentent avec une sorte d’unanimité ou comme le fait d’une majorité indéniable. — (Renan, Souvenirs d’enfance et de jeunesse, 1897)
- Quelle qu’ait été l’importance pratique de la surexcitation populaire, il est indéniable que le gouvernement des États-Unis a agi avec vigueur, avec science et intelligence en face de cette invasion tout à fait inattendue. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 215 de l’édition de 1921)
- Il siégeait, au fond, sur une banquette, et fumait un cigare. Une indéniable sérénité se reflétait sur ses traits. Peut-être était-ce l’apaisante influence du cigare. — (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
- À ce point de vue le peuplement d'une partie de l'Amérique par les Malayo-Polynésiens est démontré par des preuves anthropologiques, ethnologiques et surtout linguistiques absolument indéniables. — (René Thévenin et Paul Coze, Mœurs et Histoire des Indiens Peaux-Rouges, 1929)
- Pour accuser avec une telle assurance, il fallait qu’existât la preuve indéniable de la félonie de François. — (Jean Rogissart, Hurtebise aux griottes, L’Amitié par le livre, Blainville-sur-Mer, 1954)
- Il est certain qu’ésotéristes et amateurs de mystère préféreront toujours continuer à considérer la question comme insoluble de façon technique. Car le mystère est une forme indéniable de plaisir, et qui s'autoexcite indéfiniment. — (Éric Guerrier, Pyramides: ou le principe de l'escalier, éditions L'Harmattan, 2012, page 13)
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inoculable
- Qui peut être inoculé.
- La rage est inoculable.
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déraisonnable
- Qui n’est pas raisonnable.
- — Voyons, Macquart, est-ce déraisonnable et ignoble de se mettre dans un état pareil !… — (Émile Zola, Le Docteur Pascal, G. Charpentier, 1893, chapitre IX)
- Il est vrai que les hannetons et les chauves-souris, par exemple, ont une façon de voler qui nous semble déraisonnable ; mais elle ne le semble ainsi qu’à nous autres dont ce n’est pas la fonction de voler. — (Franc-Nohain [Maurice Étienne Legrand], Guide du bon sens, Éditions des Portiques, 1932)
- Pourtant je tiens jalousement à l’avertissement lancé par Homère aux Grecs dans L’Iliade et par Tyrtée dans les Élégies: « C’est une faiblesse déraisonnable que de se décharger sur la divinité de la responsabilité d’une morale et d’un ordre public » — Dieu, Allah ou quel qu’il soit. — (Panayiotis Jerasimof Vatikiotis, L’Islam et l’État, 1987, traduction d’Odette Guitard, 1992)
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indécelable
- Qui n’est pas décelable, qui ne peut être décelé ou perçu.
- Le programme fut vite arrêté : avec un poison inconnu et indécelable, il empoisonnerait, dans son château, son beau-frère, et annoncerait qu’il avait été frappé d’une attaque d’apoplexie. — (Ernest Barillot, Traité de chimie légale: analyse toxicologique, recherches spéciales, Gauthier-Villars et fils, Paris, 1894, page 29)
- Cette pourriture interne se développe au verger et en entrepôt ; elle est indécelable à la cueillette. — (Etienne Laville, La protection des fruits tropicaux après récolte, CIRAD, 1994, page 52)
- Beaucoup de psychiatres allemands et autrichiens approuvèrent les conceptions d’Oppenheim, en faveur de l’action conjuguée de la commotion et de l’émotion, et de l’existence dans tous les cas d'une perturbation cérébrale objective, quoique « fonctionnelle » et anatomiquement indécelable. — (Louis Crocq, Les Traumatismes psychiques de guerre, Odile Jacob, Paris, 1999, page 226)
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amiable
- (Vieilli) Doux, gracieux.
- (Droit) Qui agit ou qui se fait par les voies de la douceur et de la conciliation.
- Vente, partage, transaction amiable.
- Conventions de séparation amiable avant ou pendant le divorce. — (Michel de Juglart, Cours de droit civil, 1990)
- Le message envoyé aux victimes est catastrophique, soupire un avocat des parties civiles. Elles se disent que la justice des puissants ne passe pas et qu'il vaut mieux accepter des règlements amiables au ras des pâquerettes. — (Isabelle Barré, Servier a une potion pour endormir la justice, Le Canard enchaîné, 18 mai 2016)
- (Mathématiques) (Vieilli) Qualifie des nombres dont l’un est égal à la somme des parties aliquotes de l’autre.
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excusable
- Qui peut être excusé.
- Or, on sait bien qu’un homme est reconnu comme plus excusable en violant les lois morales, qu’en paraissant ignorer la moindre minutie des lois de l’étiquette. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
- Ils étaient d’ailleurs excusables, car ils se trouvaient dans les conditions particulièrement terrifiantes à 780 kilomètres au Nord-Ouest de l’Islande […]. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- C’est drôle qu’il se fût plutôt entiché de la gamine… Céline Thiébault pourtant était plus en rapport d’âge avec lui. Ce n’eût été ni moins décent, ni moins excusable. — (Jean Rogissart, Hurtebise aux griottes, L’Amitié par le livre, Blainville-sur-Mer, 1954, p. 92)
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inexplorable
- Qu'il n'est pas possible d'explorer.
- Cette séparation, dont les phénomènes étonnent, provient d’un mystère inexploré, peut-être inexplorable. — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
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intraitable
- (Didactique) Que l'on ne peut pas traiter.
- La fusion de l'acier pour qu'il ait les qualités qu'on recherche ne peut se faire avec un flux où il entre des matières charbonneuses; celles-ci dans la fusion le rendent intraitable. — (RÉSULTAT Des Expériences & Observations de MM. De Ch… & Cl… sur l'Acier fondu, dans le Journal de physique, de chimie, d'histoire naturelle et des arts, juillet 1788, , vol.33, p.46)
- Caractéristique d'une personne avec laquelle il est impossible de négocier.
- Le percepteur est un homme vraiment intraitable dans l'exercice de ses ponctions. — (Serge Mirjean)
- […] elle avait été provisoirement habillée par une des femmes de chambre de madame de Noailles, cette dame d’honneur intraitable que la dauphine appelait madame l’Étiquette. — (Alexandre Dumas, Joseph Balsamo, 1846)
- À qui on ne peut faire entendre raison sur quelque chose.
- Il est intraitable sur ce point.
- (Sens figuré) (Par animisme) Qui semble se refuser de se plier à la volonté humaine.
- Il revoit cet adolescent aux lunettes démodées, aux cheveux intraitables, aux dents grotesques, à qui presque personne ne parlait [...]. — (Patrick Senécal, Hell.com, Éditions Alire, Québec, 2009, p. 024.)
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inéquitable
- Qui n'est pas équitable.
- La politique salariale de la compagnie n'est pas équitable.
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injectable
- Que l’on peut injecter.
- À partir de 1850, une utilisation massive de la morphine contre la douleur, sous sa forme injectable sur les champs de bataille (guerre de Sécession aux États-Unis, guerre de Crimée en Russie, guerre austro-prussienne, guerre franco-allemande de 1870 en Europe…) notamment pour les amputations qu’elle rend supportables, va être à l’origine de la morphinomanie.
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fable
- (Sens propre) (Rare) (Vieilli) Ce que l’on dit, ce que l’on raconte.
- Vilquin, dont le désespoir le rendait la fable du Havre, venait de proposer une jolie habitation en toute propriété à Dumay, qui de nouveau refusa. — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
- Sujet de malins récits.
- Être la fable du peuple, la fable de tout le monde, la fable de la ville : être le sujet des propos, des risées populaires.
- Si la science pauvre, affreuse et mespriséeSert au peuple de fable, aux plus grands de risée. — (Mathurin Régnier, Épistres : Discours au Roy, I)
- Il me laisse au milieu d’une terre étrangère,La fable de son peuple et la haine du mien. — (Pierre Corneille, Médée, I, 5)
- Gardez-vous de l’homme malicieux, qui est toujours appliqué à faire le mal, de peur qu’il ne vous rende pour jamais la fable du monde. — (Louis-Isaac Lemaistre de Sacy, Bible, Ecclésiastique, II, 35)
- Nous allons servir de fable et de risée à tout le monde. — (Molière, Les Précieuses ridicules, scène 19)
- Un prince sera la fable de toute l’Europe, et lui seul n’en saura rien. — (Blaise Pascal, Pensées, Première Partie, Article V : Vanité de l’homme, effets de l’amour-propre, VIII)
- Suis-je, sans le savoir, la fable de l’armée ? — (Jean Racine, Iphigénie, II, 7)
- Dieu me préserve de faire le jaloux, ce personnage est odieux ; mais aussi je ne prétends pas qu’une patience ridicule me rende la fable de la ville. — (Antoine Hamilton, Mémoires de la vie du Chevalier de Grammont, 8)
- Par vous la piété devient la fable du monde, le jouet des impies […] — (Jean-Baptiste Massillon, Sermon […] sur l’injustice du Monde envers les gens de bien, Deuxième Partie)
- Non, ça ne peut pas durer ainsi, je n’entends pas que nous redevenions la fable de la ville entière, avec tes histoires… — (Émile Zola, Le Docteur Pascal, G. Charpentier, 1893, chapitre VI)
- Sa liaison sans maire ni curé était la fable de la ville. — (Daniel Boulanger, Le chemin des caracoles, Laffont, 1966, réédition Le Livre de Poche, page 61)
- Récit imaginaire, c’est-à-dire d’imagination.
- […] Si fortune s’en mocque, et s’on ne peut avoirNy honneur, ny crédit, non plus que si nos peinesEstoient fables du peuple inutiles et vaines. — (Mathurin Régnier, Satires, 1608, Satire IV : La Poésie toujours pauvre : À M. Motin)
- Et si l’enfer est fable au centre de la terre, Il est vrai dans mon sein. — (François de Malherbe, V, 21)
- Après y avoir bien pensé, il m’a semblé que cela sent extrêmement sa fable et qu’il n'est pas possible qu’il y ait au monde un homme si petit ni si galant. — (Vincent Voiture, Les Œuvres de Monsieur de Voiture : Lettres, 28)
- En une saison où l’histoire est si brouillée, j'ai cru que je vous pouvais envoyer des fables, et qu’en un lieu où vous ne songez qu’à vous délasser l’esprit, vous pourriez accorder à l’entretien d’Amadis quelques-unes de ces heures que vous donnez aux gentilshommes de votre province. — (Vincent Voiture, Les Œuvres de Monsieur de Voiture : Lettres, 3)
- Tu ne trouveras plus ici, Alexandre, de fables ridicules à conter pour te vanter d’être le fils de Jupiter. — (François de Salignac de La Mothe-Fénelon, tome XIX, page 238)
- (Par extension) Fausseté ; mensonge ; chose controuvée.
- Je me suis amusé à rechercher comment, tel journaliste sérieux et compétent, tel historien, tel psychologue, avaient pu reprendre à leur compte la fable du 80 %; chacun en fait la répétait pour l'avoir trop souvent lue. — (Albert Jacquard, Inventer l'homme, éditions Complexe, 1991, page 139)
- Cette aventure est vraie, ce n’est point une fable.
- Tu veux rendre, Asdrubal, par une pure fable, Le coupable innocent et l’innocent coupable. — (Jean de Mairet, Mort d’Asdrubal, II, 3)
- Sa mort est trop certaine et fut trop remarquablePour craindre un grand effort d’une si vaine fable. — (Pierre Corneille, Héraclius empereur d’Orient, I, 2)
- [Pharnace] […] me troublant par des fables,Grossit, pour se sauver, le nombre des coupables. — (Jean Racine, Mithridate, III, 4)
- (Religion) Récit ayant un caractère mythologique quelconque.
- Rien n’est beau que le vrai : le vrai seul est aimable ;Il doit régner partout, et même dans la fable :De toute fiction l’adroite faussetéNe tend qu’à faire aux yeux briller la vérité. — (Nicolas Boileau-Despréaux, Épitres, IX : Au Marquis de Seignelai)
- Le récit que fait Hérodote des premiers commencements de Cyrus a bien plus l’air d’une fable, que d’une histoire. — (Charles Rollin, Traité des Études, III, 2)
- Les fables sont l’histoire des temps grossiers. — (Voltaire, Mœurs, CXIX)
- Le pic tenait le premier rang dans les auspices ; son histoire, ou plutôt sa fable, mêlée à la mythologie des anciens héros du Latium, présente un être mystérieux et augural. — (Georges Louis Leclerc, Comte de Buffon, Histoire naturelle des oiseaux, tome XIII, page 14, dans Pougens)
- (Antiquité, Religion) Récit relatif aux divinités du paganisme.
- Euripide a laissé entendre dans son théâtre qu’il ne faut pas croire aux mensonges de la fable et trahit parfois dans ses vers un agnosticisme complet. — (Louis Rougier, Histoire d’une faillite philosophique : la Scolastique, 1966)
- Les fables du paganisme, de l’antiquité païenne : Se prend, dans un sens collectif, pour toutes les fables de l’antiquité païenne.
- Les dieux, les divinités de la fable.
- Dictionnaire de la fable.
- (Poésie) En poésie épique et dramatique, la suite des faits qui forment une pièce, en tant qu’elle est un travail d’imagination. Sujet d’un poème épique, d’un poème dramatique, d’un roman.
- (Littérature) Apologue, récit en prose ou en vers dans lequel on exprime une vérité, une moralité sous le voile de quelque fiction. Petit récit qui cache une moralité sous le voile d’une fiction et dans lequel d’ordinaire les animaux sont les personnages.
- Les fables d’Ésope, de Phèdre, de La Fontaine.
- La fable du Loup et de l’Agneau.
- Le Chêne et le Roseau, fable.
- La moralité d’une fable.
- L’apologue est composé de deux parties, dont on peut appeler l’une le corps, l’autre l’âme ; le corps est la fable ; l’âme, la moralité. — (Jean de la Fontaine, Fables : Préface)
- Aristote n’admet dans la fable que les animaux. — (Jean de la Fontaine, Fables : Préface)
- Les fables ne sont pas ce qu’elles semblent être ;Le plus simple animal nous y tient lieu de maître. — (Jean de la Fontaine, Fables : Préface, VI, 1)
- On doute que les fables d’Ésope, telles que nous les avons, soient toutes de lui, du moins pour l’expression ; on en attribue une grande partie à Planude, qui a écrit sa vie, et qui vivait dans le XIVe siècle. — (Charles Rollin, Histoire ancienne, tome II, page 626, dans Pougens)
- Dans la plupart de ses fables il [la Fontaine] est infiniment au-dessus de tous ceux qui ont écrit avant et après lui, en quelque langue que ce puisse être. — (Voltaire, Louis XIV, Écrivains)
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dénombrable
- Que l’on peut compter, dénombrer.
- (Mathématiques) Se dit d’un ensemble infini qui peut être mis en relation bijective avec l’ensemble des nombres entiers naturels. Se dit parfois également d'un ensemble fini.
- (Grammaire) Que l’on peut compter sans unité de mesure. En français, les noms dénombrables peuvent être précédés de déterminants indiquant le nombre comme un et des. Comptable.
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insupportable
- Qu’il est impossible ou très difficile de supporter, d’endurer.
- Au contraire, le roi Hilperik, sorte d’esprit fort à demi sauvage, n’écoutait que sa propre fantaisie, même lorsqu’il s’agissait du dogme et de la foi catholique. L’autorité du clergé lui semblait insupportable, […]. — (Augustin Thierry, Récits des temps mérovingiens, 1er récit : Les quatre fils de Chlother Ier — Leur caractère — Leurs mariages — Histoire de Galeswinthe (561-568), 1833 - éd. Union Générale d’Édition, 1965)
- Mais qu'à l'époque tu étais maladivement pudibond. Inconcevable l'idée de comparaître tout nu sous les yeux du conseil de révision. Inimaginable, pour toi, l'idée de te faire examiner. Reluquer. Palper. Insupportable. — (Gerold Späth, Barbarville, traduit de l'allemand par Claude Chenou, Lausanne : L’Âge d’Homme, 1993, page 83)
- Cette manière d’aborder les choses n’aide pas à accepter la présente épreuve. Au contraire. Elle la rend insupportable et réactive une forme de conflit social (…). — (Mathieu Bock-Côté, Couvre-feu: rien de tout cela n’est normal, Le Journal de Québec, 13 janvier 2021)
- Il sent des douleurs insupportables.
- (Par extension) Qui est extrêmement désagréable ; exaspérant.
- Mais alors la vie casanière des miens m'était insupportable et j'avais beau refréner mon premier mouvement de révolte, tout, aussitôt en moi, la dénonçait. — (Francis Carco, Maman Petitdoigt, La Revue de Paris, 1920)
- Té ! Boudiou ! s’écrie notre insupportable voisin qui n’a cessé de dire des insanités et de faire des calembours (et quels calembours, grands dieux !). — (Gustave Fraipont, Les Vosges, 1923)
- Comment ose-t-il, ce bouffi plein de courants d'air, aussi malodorant qu'un pet de bouc, ce... cet insupportable merdailleur, plus nuisible que nuée de pigeons ? M'empêcher de quitter Cahors ! À moi ! — (Jean-Louis Marteil, La chair de la Salamandre: boires et déboires d'un usurier cahorsin au XIIIe siècle, L'Hydre éditions, 2002, p. 205)
- (Emploi substantivé) — Moi, à quarante-cinq ans, ça en fait déjà vingt-sept que je suis mariée avec un insupportable qui m’a volé ma jeunesse. — (Pierre Lucas, Taupe-là, 2014)
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inviolable
- Que l’on ne peut profaner ou pénétrer (en parlant d’un lieu, d’un monument, etc.).
- Peut-être s’est-il jeté dans le lac, dont les eaux sont le plus discret et inviolable des tombeaux. — (Sylvie Germain, Magnus, Fragment 5 (notule), Albin Michel, Paris, 2005, page 36)
- Qu’on ne doit jamais violer, auquel on ne doit jamais attenter.
- […], elle lui assurerait une existence tranquille, à la condition de garder un secret inviolable sur le service réclamé. — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
- (Très rare) Qu’il est impossible de violer (au sens sexuel).
- Je vois alors, et quoi qu’on ose tenter, que la majesté royale est décidément… inviolable !!! — (Eugène Scribe, Potemkin (dernière phrase de la pièce))
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incroyable
- Qui ne peut pas être cru, ou qui est difficile à croire. — Note : Il se dit surtout des choses.
- L’effondrement, bien qu’il se produisît de toutes parts, demeurait inimaginable, incroyable. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 394 de l’édition de 1921)
- Cet auteur rapporte des faits incroyables.
- Il est incroyable combien cet homme-là fait de choses.
- (Par hyperbole) Qui est excessif, extraordinaire, qui passe la croyance.
- Une incroyable activité.
- Une joie incroyable.
- Un plaisir incroyable.
- Des douleurs, des maux, des peines incroyables.
- (Familier) Qui est étrange, ridicule.
- Cet homme est incroyable avec ses prétentions.
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increvable
- (Sens propre) Qui ne peut pas se crever.
- Brevet de quinze ans, 30 septembre 1913; Destriez (J.) & Duthilleul (E.), représentés par Smits, rue Colbrant, n" 23, à Lille (Nord). — Tube à air increvable et inéclatable remplaçant la chambre à air des pneumatiques pour automobiles. — (Bulletin des lois : Partie supplémentaire , 2e partie : Ordonnances, 1er et 2e section, Paris : Imprimerie nationale, 1915, p. 1297)
- (En parlant des personnes) Qui ne peut pas mourir.
- D’autre part j’avais mon roman de tête, je veux dire : un rêve organisé, bien construit, bien enchaîné, interminable comme ces films à épisodes où renaissent miraculeusement d’increvables héros. — (Hervé Bazin, La Mort du petit cheval, Grasset, Paris, 1950)
- (En parlant d’un animé ou d’un inanimé) Très résistant, très solide, robuste ; infatigable.
- Messires les rats jouissent d’une telle notoriété depuis les temps héroïques de la Batrachomyomachie , qu'il est inutile de vous décrire les mœurs et raconter les prouesses de cette increvable race. — (Au Tonkin occidental, pour faire suite au journal de Paris au Tonkin : récits d’un missionnaire, avec la permission des supérieurs, J. Mayet et Cie, Lons-le-Saunier, 1886, page 102)
- La vieille Coccinelle était increvable. — (Éric Neuhoff, La Petite Française, Albin Michel, 1997, page 38)
- (En parlant d’un renseignement) En qui on peut avoir la plus grande confiance.
- Benoit-Migette, qui a toujours un pied dans les journaux de sport et l’autre dans l’antichambre du juge d’instruction, déclara posséder un tuyau admirable, increvable, et l’ignoble Mouchin lui donna deux cents francs à ponter sur Coriolan ! — (A. Roguenant, Un Agitateur, dans La Nouvelle Revue, tome XCVII, Paris, 1er novembre 1895, page 144)
- Il était chargé aussi de remplacer, aussitôt mortes de langueur, les petites tortues caparaçonnées d’argent et de turquoises dont les dames s’ornaient alors ; et de jouer à Auteuil les bons tuyaux, les increvables. — (Paul-Jean Toulet, Mon Amie Nane, 1922)
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incapable
- Qui n’est pas capable ou qui n’est pas en état de faire une chose.
- Point besoin de souligner que cette brigade de spahis, […], serait incapable de s’opposer aux chars de la 1re Panzer, quand ceux-ci déboucheraient de la vallée de la Bar et se répandraient dans la dépression de Vendresse au cours de l’après-midi du 14 mai. — (Pierre Rocolle, La guerre de 1940, tome 2 : La défaite - 10 mai-25 juin, Editions Armand Colin, 1990, chapitre 2)
- — Je suis au fond du trou, dit–il au capitaine. Je suis en manque, je n'ai plus d'argent et je suis bien incapable de trouver un boulot pour en gagner. — (Philippe Kleinmann & Sigolène Vinson, Substance, Éditions du Masque, 2014, chap. 22)
- Il est incapable de se tenir debout, de marcher, de courir.
- Il est incapable de porter un si lourd fardeau.
- Qui est dans une disposition ou dans une situation qui ne lui permet pas certaines choses.
- Je suis incapable de rassembler deux idées ; votre vue m’a ébloui. Je ne pense plus, j’admire. — (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, volume I, chapitre IV)
- Sa mauvaise santé le rend incapable de toute attention.
- (Péjoratif) Qui n’a pas la capacité, le talent, l’aptitude, l’adresse nécessaire pour certaines choses.
- Il est absolument incapable d’exercer son emploi.
- Cet écolier est incapable d’application. Absolument,
- C’est un homme incapable, tout à fait incapable.
- C’est l’homme du monde le plus incapable.
- (En particulier) Qualifie une personne qui est tellement fortifiée dans une habitude qu’elle ne peut rien faire qui y soit contraire.
- C’est un homme incapable de manquer à sa parole.
- Il est incapable d’une mauvaise action.
- Il est incapable de bassesse, de lâcheté.
- (Droit) Celui que la loi prive de certains droits ou qu’elle exclut de certaines fonctions.
- Un mineur est incapable de disposer de son bien entre vifs.
- On l’a déclaré incapable de remplir aucune fonction publique.
- Être incapable de tutelle et de curatelle.
- Qui n’a pas les qualités et les conditions nécessaires pour quelque chose.
- Son estomac est incapable de digérer les aliments les plus légers.
- Une terre incapable de rien produire.
- Cet arbre est incapable de porter de bons fruits.
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encastrable
- Que l’on peut encastrer ; se dit d'un objet, en général un meuble ou un appareil électro-ménager, susceptible d'être utilisé tel quel ou inséré dans un logement prévu à cet effet et dont la carrosserie ou l'habillage de finition peut facilement être retiré.
- Nos fours à encastrer sont livrés sans carrosserie, nos fours encastrables avec une carrosserie amovible.
- L'avantage des appareils encastrables dans une cuisine est d'offrir un plan de travail vaste.
- Toute la galerie est équipée de caméras de surveillance encastrables.
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indémontrable
- Qui ne peut être démontré.
- Nous sommes arrivés, de critique en critique, à cette triste conclusion : […] ; que tous ces mots Droit, Devoir, Morale, Vertu, etc., dont la chaire et l'école font tant de bruit, ne servent à couvrir que de pures hypothèses, de vaines utopies, d’indémontrables préjugés; […]. — (Joseph Proudhon, De la Justice dans la Révolution et dans l’Église, tome I, p.70)
- Malgré sa corpulence excessive, l'autorité de M. Hector sur ses subordonnés n'est guère contestable. Il la doit surtout […], à cette indémontrable apparence de bonhomie qui dérobe son intransigeance absolue, son despotisme maniaque, la secrète satisfaction d'être redouté. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
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extirpable
- Que l’on peut extirper.
- Alors je ne balançai pas, je décidai que cette Tumeur étoit extirpable, mais que pour éviter l’hémorragie, ou même pour la faire cesser, il falloit prendre le parti de la ligature, sauf à la desserrer en cas de nécessité absolue d’aller à la selle. — (André Levret, Observations sur la cure radicale de plusieurs polypes de la matrice, de la gorge et du nez, Delaguette, Paris, 1749, page 170)
- Pour ma part, je pense qu’une fois la boutonnière faite, il est rationnel d’enlever une partie du mal si celui-ci n’est pas tout à fait extirpable. — (Jules Thiriar, Tumeur de la vessie- Ablation - Guérison, dans le Journal de médecine, de chirurgie et de pharmacologie, volume 84, Librairie médicale H. Lamertin, Bruxelles, 1887, page 263)
- L’avantage de ce raisonnement est de poser que l’égoïsme, l’individualisme est une anomalie morale qui sera aisément extirpable, la cause une fois supprimée : le mal social tient à une passion contre-nature. — (Marc Angenot, La démocratie, c’est le mal, Presses de l’Université Laval, Québec, 2004, page 22)
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implacable
- Qui ne peut être apaisé.
- L’œuvre de l’Industriel français qui pousse à l’association des petits contre l’implacable et mortelle concurrence des monopoleurs n’en est pas moins fort encourageable. — (Benoît Malon, La Revue socialiste, volume 1, page 560, 1885)
- La mort de Marat ne servit qu’à rendre les haines plus implacables. — (Alfred Barbou, Les Trois Républiques françaises, A. Duquesne, 1879)
- Il lut et relut l’ordre implacable, sans autre sens pour lui que celui-ci, partir, quitter Yasmina. — (Isabelle Eberhardt, Yasmina, 1902)
- […] ; mais le Bureau de Santé était implacable et livrait sans merci aux autorités administratives et judiciaires ceux qui débarquaient clandestinement, avec la complicité des terriens, des marchandises suspectes ; […]. — (Étienne Dupont, Le vieux Saint-Malo - Les Corsaires chez eux, p. 93, éd. Honoré Champion, 1925)
- En vain l’ambassadeur de France tenta de fléchir les négociateurs américains. Ils se montrèrent implacables. Il fallait se soumettre ou faire banqueroute. — (Camille Aymard, Devons-nous payer l'Amérique ?, Éditions Ernest Flammarion, 1932, page 119)
- Le délire déporte le tortionnaire : implacable pouvoir, ineffable jouissance de donner la mort. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- Dont la rigueur est inflexible. (définition tirée du tlfi, consulté le 14 août 2017)
- Nous n'avons pas pu le contredire, son raisonnement était implacable.
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indiscernable
- (Didactique) Qui ne peut être distingué d’une chose de même nature.
- 16 novembre 41 – Le punch aux éléments indiscernables qu’on nous a servi ensuite m’a achevée. — (Benoîte et Flora Groult, Journal à quatre mains, Denoël, 1962, page 194)
- Les frontières sont souvent indiscernables entre la réalité historique et les mythologisations qui la prennent pour matière première, notamment à partir de rumeurs. Mais l'équivoque n'a cessé d'être alimentée par l'une des dénominations courantes des « Illuminés de Bavière » : Illuminati germaniae - d’où par abréviation, « Illuminati ». — (Pierre-André Taguieff, La foire aux illuminés : Ésotérisme, théorie du complot, extrémisme, chap. 3 : « Illuminati » & Cie Origines et figures du mythe, Éditions des Mille et une nuits, 2005)
- Pour les manuels en usage dans mon école primaire – comme pour ceux dont j’ai par la suite étudié le contenu –, la République et la France étaient indiscernables : « République et France, disaient-ils, en s’adressant à nous, les enfants, tels sont les deux noms qui doivent rester gravés au profond de nos cœurs. » — (Mona Ozouf, Composition française, Gallimard, 2009, collection Folio, page 214)
-
inconsommable
- Que l'on ne peut consommer.
- Tout produit qu'une abondance excessive rend inconsommable, devient, pour la quantité non consommée, inutile, sans valeur, non-échangeable. — (Proudhon, Propriété, 1840, page 256)
- Impropre à la consommation.
- Denrée avariée, inconsommable.
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injustifiable
- Qui ne saurait être justifié.
- [...] la persécution, l’oppression des consciences est injustifiable aux yeux de la raison, de la liberté civile, & de la religion bien entendue : [...] — (William Blackstone, Commentaire sur le code criminel d'Angleterre, traduction de l’abbé Coyer, tome premier, Knapen, Paris, 1776, page 46)
- Certes, l’Allemagne avait violé la neutralité de la Belgique, et, en 1871, avait annexé l’Alsace et une partie de la Lorraine [...]. La guerre n’en avait pas moins été une boucherie inutile et injustifiable, une monstruosité. — (Laurent Schwartz, Un mathématicien aux prises avec le siècle, Odile Jacob, 1997, page 99)
- Au moment où doivent s’amorcer les consultations publiques sur le projet de loi 66, cette coalition éclectique plaide que celui-ci est irresponsable et injustifiable en pleine crise climatique. — (Projet de loi 66 : Une coalition dénonce une relance «axée sur le béton», lapresse.ca, 20 octobre 2020)
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imprenable
- Qui ne peut être pris, en parlant de villes, de forteresses, etc., que l'on ne peut pas conquérir.
- Pendant tout le cours du moyen âge, cette forteresse fut considérée comme imprenable. Le fait est qu’elle ne fut point attaquée et n’ouvrit ses portes au prince Noir, Édouard, en 1355, que quand tout le pays du Languedoc se fut soumis à ce conquérant. — (Eugène Viollet-le-Duc, La Cité de Carcassonne, 1888)
- La ville avait la réputation d'être imprenable ; son château s'élevait à l'est et la ceinture de murailles qui entourait la cité venait s'y attacher; des portes, des bastions, des fossés formaient un respectable appareil de défense. — (Gustave Fraipont; Les Vosges, 1923)
- La garnison se composait de trente-deux Suisses et de quatre-vingt-deux invalides. La Bastille n'était-elle pas imprenable ? — (Alfred Barbou, Les Trois Républiques françaises, A. Duquesne, 1879)
- C’est une des raisons qui me font chérir mon masque, mon incognito, mon imprenable forteresse. — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
- (Didactique) Que l'on ne peut prendre, saisir ou attraper.
- Mais les propriétaires du domaine craignent que le no-kill aboutisse à une population de truites "éduquées", qui deviennent imprenables et se comportent finalement comme des parasites, au détriment des autres poissons. — (Yves Mahieu · Histoire vraie d'un pêcheur à la ligne, tome 3 : 1993-2000, Société des Ecrivains, 2018, p. 31)
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.