Dictionnaire des rimes
Les rimes en : évidence
Que signifie "évidence" ?
Afficher la définitionMasquer la définitionwiktionary.org
- Chose immédiatement perceptible.
- Puis brochant sur le tout vient l’héréticité de Dante démontrée, mais démontrée contre l’évidence. — (La divine comédie de Dante Alighieri, Le Paradis, t.1, traduction nouvelle en vers français par Hippolyte Topin, 1862, page 43)
- Dieu ne se manifeste pas aux hommes avec toute l'évidence qu'il pourrait faire. — (Pascal, Pensées, VIII, 556)
- […] c’est l’histoire du petit homme qui se baisse pour passer sous l’Arc de Triomphe : ici l’illogisme est accompagné d’une vanité également risible et rendue pleinement et instantanément sensible par l’évidence, qui nous apparaît immédiate et absolue. — (Lucien Fabre, Le Rire et les rieurs, Gallimard, Paris, 1929, page 228)
- (Sens figuré) (Par analogie) Chose immédiatement compréhensible.
- Si vous êtes venu uniquement pour expliquer des évidences comme celles-là, vous feriez tout aussi bien de repartir.
Mots qui riment avec "ance"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "évidence".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : ance , ances , anse , anses , ence , ences , ense et enses .
-
transcendance
- Caractère de ce qui est transcendant. Supériorité incontestable d’une personne ou d’une chose sur une autre.
- A-t-on pensé aussi que dès que l’on abandonne la notion de liberté, on accède immédiatement, sans effort, sans tromperie langagière, sans exhortations humanistes, sans transcendance, à la notion toute simple de tolérance ? — (Henri Laborit, Éloge de la fuite, 1976, Le Livre de poche, page 78)
- La transcendance du génie de Pascal, de Leibniz, du Professeur Botul.
- Un air de hauteur, de transcendance, de pédanterie. (Saint-Simon) un air de supériorité désagréable.
- (Mathématiques) Propriété d’un nombre ne pouvant être la racine d’aucun polynôme à coefficients entiers.
- La transcendance de π et e a été prouvée.
- Géométrie transcendante ; Courbe transcendante ; Équations transcendantes.
- (Philosophie) Caractère de ce qui est transcendant. Nom de réalités transcendantes.
- Transcendance de Dieu, du divin, du sacré.
- Soit nous choisissons une transcendance qui nous écrase et ne nous laisse d'autre attitude possible que la prosternation et la soumission, et là, on arrête de rire. Soit on affirme que la liberté humaine est à la hauteur de cette transcendance, on la regarde dans les yeux, et on rit. — (Abdennour Bidar, Pour une réforme de l'islam, Télérama n° 3393, janvier 2015)
- Termes transcendants : les termes ens, unum, verum, bonum, res. (d'Alembert)
- (Phénoménologie) (XXe siècle) Chez Husserl et dans la philosophie de Heidegger. Ce qui est en dehors de la conscience.
- La transcendance…[cet] antérieur à tout comportement. — (Heidegger, Qu'est-ce que la métaphysique?, 1929, trad. H. Corbin, 1951) [1]
- Il faut entendre par transcendance le mode de présentation de l’objet en général. — (Jean-François Lyotard, La phénoménologie, PUF, Quadrige, 2011, page 30)
-
acense
- (Vieilli) (Désuet) (Histoire) Terre tenue à cens, à ferme.
- Peu après, le 21 mars 1447, il prit en acense des biens importants de la même collégiale, lesquels avait tenu auparavant le dit Ernould de Bertinhiers.(…). Franckot de Heuseux est obligé de payer pour cette acense des rentes au plusieurs institutions ecclésiastiques. — (Bruno Gerardy, Dossier GERARDY)
-
stridence
- Caractère de ce qui est strident, d’une sonorité stridente.
- Il suffisait cependant de s'éloigner de quelques pas pour que la stridence de la meule fut atténuée par sa confusion avec les sons provoqués par les autres outils. — (Jean-Pierre Marin - Au forgeron de Batna)
- [...] pas le moindre grondement de machines à bielles et à volants, pas le plus mince sifflement de vapeur, mais la stridence continue des sauterelles, l'appel bref d'un roitelet des murs, le chant d'un coq. — (Maurice Bedel, La nouvelle Arcadie, 1934)
- Un ululement suraigu retentit et un autre et un autre encore. Ils semblaient venir de tous côtés en même temps et emplir tout l’espace de leur stridence. — (Joseph Kessel, Le Lion, Gallimard, 1958)
- Chaque fois qu'il venait au Palladium, il y restait une heure tandis que les orchestres et les chanteurs se succédaient sur l'estrade – adolescents de la banlieue ou jeunes employés du quartier. Et leur rêve était si fort, si violent leur désir d'échapper par la musique à ce qu'ils pressentaient de leur vie, que Bellune percevait souvent les stridences des guitares et les voix qui s'éraillaient comme des appels au secours. — (Patrick Modiano, Une jeunesse, Gallimard, collection Folio, 1981, pages 27-28)
- On tire vers l’aigu. Les profondeurs cuivrées font place à une stridence conquérante (a-t-on jamais écrit aussi haut pour sax soprano ? Il fallait bien Lacy pour tenir un pupitre aussi difficile). — (Laurent de Wilde, Monk, 1996, collection Folio, page 261)
- (Propulsion spatiale) Son aigu, d’une fréquence de quelques kilohertz, caractérisant une instabilité de combustion, en particulier dans un moteur à ergols liquides.
- (Propulsion spatiale) (Par extension) Cette instabilité elle-même.
-
résonance
- Propriété de résonner que possèdent certains objets, certains milieux.
- […] elle croyait percevoir des sonneries de clairon, le vacarme que son père faisait, le matin, en se levant, la résonance de ses éperons dans le corridor, la porte qu’il n’avait jamais pu s’habituer à refermer doucement — (Georges Simenon, La Fenêtre des Rouet, La Jeune Parque, 1945)
- Tu veux essayer ? dit Harry Mitchell, en abattant son verre XXL de martini sur une table basse dotée d'une belle résonance et en s'efforçant de prendre un air de bouledogue – très convaincant, je l'admets. — (Jack Douglas, Manuel érotico-culinaire judéo-japonais et Comment élever des loups, traduit de l'anglais, Éditions Wombat, 2016, chapitre 18)
- (Physique) Propriété d’un corps d’entrer en vibration quand il est soumis à une excitation convenable.
- Les supports élastiques peuvent être constitués par des lames vibrantes dont on connaît la période propre, ce qui permet de préestimer la vitesse de rotation à laquelle sera observée la résonance. — (Eugène F. Giboin, Aide-mémoire Martinenq des constructions navales, 1958)
- (Chimie) Méthode ayant pour objet de décrire mathématiquement la répartition des électrons dans une entité moléculaire à liaisons délocalisées par une combinaison des répartitions électroniques dans des structures hypothétiques à liaisons localisées.
- (Musique) Prolongation de la durée d’un son.
- Effet qui se répercute dans les esprits collectivement.
- Il évitait de donner trop de résonance à une affaire criminelle.
- Je lui ai parlé de son père, cette fameuse Jambe de bois qui eut sa minute de résonance dans l’histoire intime des événements de Février. — (Jules Vallès, L’Insurgé, G. Charpentier, 1908)
- Effet qui se répercute dans l'être d'une personne.
- Au moment où ces suicides ont eu lieu, cette vision politique ou philosophique du passage à l’acte l’a parfois emporté sur le reste. Plus tard, d’aucuns se sont interrogés sur la manière dont ces désillusions étaient entrées en résonance, pour chacun d’eux, avec des failles infiniment plus intimes. — (Delphine de Vigan, Rien ne s’oppose à la nuit, J.-C. Lattès, 2011)
- Être ému par la souffrance de l'autre, ressentir soi-même de la souffrance parce qu'il souffre, être joyeux lorsqu'il est en joie et triste lorsqu'il est affligé relèvent de la résonance émotionnelle. — (Mathieu Ricard, Plaidoyer pour l'altruisme, NiL, Paris, 2013, page 40)
-
connaissance
- Exercice de la faculté par laquelle on connaît et on distingue les objets.
- Perdre toute connaissance.
- Il est resté longtemps sans connaissance.
- Elle se trouva mal en rentrant dans sa maison : on s’efforça vainement de la secourir, de la ranimer ; elle expira sans avoir repris ses sens, ni laissé apercevoir aucune marque de connaissance. — (Marie-Jeanne Riccoboni, Histoire d’Ernestine, 1762, édition Œuvres complètes de Mme Riccoboni, tome I, Foucault, 1818)
- Son mari était mourant et elle-même était très-gravement malade, n’ayant pas sa connaissance et ne sachant rien de ce qui se passait autour d’elle. — (Hector Malot, Sans famille, 1878)
- Idée, notion, concept qu’on a de quelque chose, de quelqu’un ; le fait de le connaître.
- La connaissance abstraite qui porte sur des notions générales est une connaissance confuse. — (Louis Rougier, Histoire d’une faillite philosophique : la Scolastique, 1925, éd. 1966)
- Ayant une suffisante connaissance des taudis de Marseille, je m’imaginais que leur misère n’était guère dépassable. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- Il est vrai […] que les juifs, plus versés que les prêtres chrétiens dans la connaissance des Écritures, étaient de redoutables controversistes, à ce point que Saint Louis manifesta sa répugnance pour les discussions entre les juifs et les chrétiens insuffisamment instruits. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
- Claudel a rapproché, avec raison et magnifiquement, connaissance et naissance. Toute connaissance est une naissance, une naissance du monde en nous, une naissance de nous dans les autres ou des autres en nous. Et cette naissance dans la connaissance est quelque chose d'admirable parce que c'est par là que nous devenons un être nouveau, c'est par là que nous devenons libres. — (Maurice Zundel, Silence, parole de vie, éditions Anne Sigier, 1990, page 104)
- (Droit) En parlant d'un tribunal ou d'un juge, droit de traiter certaines affaires.
- La connaissance de ce crime appartient au tribunal pénal.
- Attribuer à un juge, à un tribunal la connaissance de certaines causes.
- Juger, se prononcer en connaissance de cause.
- Personne connue, avec laquelle on a des liaisons ou des relations.
- De n’pas danser, on mord les autres, n’est-ce pas ? et j’ai justement vu — quand tu m’interrogeais — une connaissance avec qui j’suis en affaire et qui, en douce, m’a fait signe de rappliquer. — (Francis Carco, Images cachées, Éditions Albin Michel, Paris, 1928)
- Des amis, des connaissances de Justine Vayrac, rejoints par des anonymes, ont participé, dimanche, à une marche blanche en hommage à la jeune femme de 20 ans, tuée après une sortie en discothèque. — (journal 20 minutes, édition Paris-IDF, 7 novembre 2022, page 4)
- On a pu déambuler un peu plus tranquillement, Lewis, l'arabe et le chauffeur Sélim s'arrêtant à chaque pas pour saluer des connaissances enturbannées ou entarbouchées, Mabel et moi devisant sabir. — (Jacques Darribehaude, La grande vadrouille, Éditions de La Table Ronde, 1956, chapitre 4)
- (Au pluriel) (Absolument) Savoir, instruction, lumières acquises.
- Nous sommes si éloignés de connaître tous les agens de la nature, et leurs divers modes d’action ; qu’il ne serait pas philosophique de nier les phénomènes, uniquement parce qu’ils sont inexplicables dans l’état actuel de nos connaissances. — (Pierre-Simon de Laplace, Essai philosophique sur les probabilités, Mme Ve Courcier, Paris, 1814 (2e édition))
- Il n'est de véritable savoir que celui qui peut se changer en être et en substance d'être, c'est-à-dire en acte. Les connaissances les plus vaines sont celles qui se réduisent en pures paroles et qui ne peuvent sortir de ce cycle verbal. — (Paul Valéry, Tel Quel, Gallimard, édition 1943, page 277)
- Les premiers livres des peuples contiennent la masse entière de leurs connaissances, sous une enveloppe poétique ou religieuse, dans une vaste et confuse unité. — (Jean-Jacques Ampère, La Chine et les travaux d’Abel Rémusat, Revue des Deux Mondes, 1832, tome 8)
- (Au singulier) Relation privilégiée avec les choses de la sorcellerie.
- Elle avait eu, dès son enfance, l’esprit trop nourri de croyances merveilleuses, pour ne pas compter sur la connaissance que sa mère lui avait donnée à l’effet de repousser les méchants fadets et les follets pernicieux. — (George Sand, Jeanne, 1844)
-
luisance
- Qualité de ce qui luit.
- Dans un sonnet plein de grâce, le prisonnier [le Tasse] supplie une chatte de lui prêter la luisance de ses yeux pour remplacer la lumière dont on l’a privé. — (François-René de Chateaubriand, Mémoires d’outre-tombe, tome VI, Le Tasse)
- Rien ne me troublait plus que de voir mes pattes de mouche échanger peu à peu leur luisance de feux follets contre la terne consistance de la matière : c’était la réalisation de l’imaginaire. — (Jean-Paul Sartre, Les mots, 1964, collection Folio, page 121)
- Ils s’arrêtaient devant chaque antiquaire, collaient leurs yeux aux devantures obscures, distinguaient, à travers les grilles, les reflets rougeâtres d’un canapé de cuir, le décor de feuillage d’une assiette ou d’un plat en faïence, la luisance d’un verre taillé ou d’un bougeoir de cuivre, la finesse galbée d’une chaise cannée. — (Georges Perec, Les Choses, Julliard, 1965, réédition 1984, pages 96-97)
- Évitant de mettre en avant l’éclat des métaux et le caractère menaçant des formes, Jed avait utilisé un éclairage neutre, peu contrasté, et photographié les articles de quincaillerie sur un fond de velours gris moyen. Écrous, boulons et clefs à molette apparaissaient ainsi comme autant de joyaux, à la luisance discrète. — (Michel Houellebecq, La carte et le territoire, 2010, J’ai lu, page 48)
-
équidistance
- Qualité de ce qui est équidistant.
- Le traité avait pour objectif de délimiter « les régions sous-marines » du golfe de Paria qui sépare Trinité-et-Tobago, alors colonie britannique, du Venezuela. L'accord fixait ainsi trois segments depuis les bouches du Dragon jusqu'aux bouches du Serpent. Les surfaces délimitées respectaient vaguement ce qu'aurait pu donner une ligne d’équidistance. — (Atlas géopolitique des espaces maritimes : frontières, énergie, transports, piraterie, pêche et environnement, coordonné par Didier Ortolland, 2010, page 108)
- (Cartographie) Valeur dont les multiples définissent les altitudes des courbes de niveau d'une carte dans un système où ces altitudes sont régulièrement espacées. Nota : une même carte peut utiliser diverses équidistances selon la région[1].
-
appétence
- Tendance de tout être vers ce qui peut satisfaire ses instincts et ses besoins, surtout physiques.
- Un taux d’humidité élevé entraîne une trop grande production d’acide butyrique, ce qui risque de réduire l’appétence du fourrage, d’accroître les pertes et de provoquer une cétose subclinique chez les vaches laitières. — (Joël Bagg, Tassement et protection du fourrage dans les silos-couloirs, 2003)
- (Par extension) Attirance pour ce qui peut satisfaire un besoin ou une envie.
- [...] une femme bien plus jeune que lui, aux appétences bien au-delà de ses moyens. — (Glen Cook, Le Château noir, 1984)
- Il sentait couler dans ses veines toute la sanie des rêves impuissants, des appétences infécondes, et sur son échine s'appesantissait le fardeau de la résignation et de la timidité. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 27)
- Ce faisant, plane la menace du psychologisme : les moins combatifs feraient preuve d’une moindre « appétence » pour la formation, se laisseraient porter par le fil de l’eau et récolteraient au final les fruits amers de leur désinvestissement.Aussi est-il nécessaire de bien cerner l’origine du « manque d’appétit » apparent de nombreux salariés pour la formation afin de dissiper tout malentendu. — (Christine Fournier, Aux origines de l'inégale appétence des salariés pour la formation, Céreq, n° 209 juin 2004)
- Ayant passé d’une débauche presque infantile à la continence absolue datant du jour où il avait pensé au quai d’Orsay et voulu faire une grande carrière, il avait l’air d’une bête en cage, jetant dans tous les sens des regards qui exprimaient la peur, l’appétence et la stupidité. — (Marcel Proust, Sodome et Gomorrhe, in À la recherche du temps perdu, t. III, Gallimard, « Bibliothèque de la Pléiade », 1988, p. 44)
- (Commerce, Marketing) Désir d’usage ou d’achat ressenti par l’individu pour un produit ou une marque.
- Comment la connaissance client est-elle réellement exploitée par les forces de ventes du CCF dans leur action quotidienne? La création de scores d’attrition et de scores d’appétence client, associée aux alertes d’opportunités commerciales permet aujourd’hui de mieux cibler les contacts et d’optimiser l’efficacité des chargés de clientèle. — (Catherine Hazart, Au CCF, la connaissance client au service de l'action commerciale, dans BiMagazine, n°144, Juin 2004)
-
convalescence
- État d’une personne qui relève de maladie et qui revient à la santé.
- Pendant la convalescence qui suivit une longue maladie, le médecin ordonna à Pompée de manger une grive ; mais ce volatile était alors fort rare. — (« Sobriété » , dans le Petit dictionnaire historique et chronologique d'éducation, Paris : chez Ledentu, 1819, p. 507)
- La convalescence du petit enfant se faisait bien. Le 20 février, il sortit pour la première fois, après quarante jours de maladie. — (Jules Verne, Le Pays des fourrures, J. Hetzel et Cie, Paris, 1873)
- Depuis ce moment, je fus traité avec un intérêt et des attentions infinis; j'eus cependant beaucoup de peine à me rétablir, et l'on dut me transporter à une annexe de l’hospice, dans l'intérieur de l'île, au quartier de Flic-en—Flac, pour y achever ma longue convalescence. — (Joseph de Villèle, Mémoires et correspondance, vol. 1, Paris : chez Perrin, 1888, p. 104)
- […] ils s'étaient connus et aimés sur la Côte d'Azur, un printemps que Jacques, malade, était venu à Nice, en congé de convalescence. — (Isabelle Eberhardt, Yasmina, 1902)
- Quand le malade ne succombe pas, la convalescence est ordinairement longue. […]. L'albuminurie peut continuer pendant des mois. — (Charles-Albert Vibert, Précis de toxicologie clinique et médico-légale, Paris, Baillière, 1907, page 225)
- (Médecine) (Par métonymie) Période de transition comprise entre la fin d’une maladie et la complète rémission.
- (Sens figuré) (Par analogie) Période de transition comprise entre la fin de troubles (politiques, sociaux, économiques, etc.) et le retour complet à la situation normale.
- Dans cette région de l’Afrique des Grands Lacs, encore en convalescence des guerres meurtrières en République démocratique du Congo, du génocide des Tutsi au Rwanda en 1994 et des violences des mouvements politico-militaires, M. Museveni a pris part à la plupart des conflits, tout en préservant une certaine stabilité dans son pays, où il a militairement écrasé les rébellions. — (Joan Tilouine, « Réélu président, Museveni veut éviter une contestation en Ouganda », dans Le Monde, 19 janvier 2021)
- byzance
-
intransigeance
- Caractère d’une personne intransigeante.
- Cette intransigeance et cette hauteur sont dans l’ordre. M. Téclé Hawariaté ne serait pas diplomate (et il l'est au superlatif) s'il ne faisait le renchéri et l’irréductible à l'heure où semblent s'amorcer des négociations. — (« Opérations militaires : De part et d’autre beaucoup de mouvement et peu d'action », dans le Journal des débats politiques et littéraires, n° 303/147e année du vendredi 1er novembre 1935, p. 2)
- Ils savent combiner, dans leurs discours pompeux, fougueux et nébuleux, l’intransigeance la plus absolue avec l'opportunisme le plus souple. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, Chap.IV, La grève prolétarienne, 1908, p.159)
- Malgré sa corpulence excessive, l'autorité de M. Hector sur ses subordonnés n'est guère contestable. Il la doit surtout […], à cette indémontrable apparence de bonhomie qui dérobe son intransigeance absolue, son despotisme maniaque, la secrète satisfaction d'être redouté. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
-
potence
- Assemblage de trois pièces de bois ou de fer, dont une est dressée verticalement, une autre est posée horizontalement sur la première, et la troisième soutient l’extrémité de celle-ci.
- Zarzavadjian avait appris à aimer l'univers enchevêtré des arrière-gares et des voies de triage. Tous les poteaux, les potences et les portiques et leurs signalisations suspendues. […]. Et bien entendu l'infinie arborescence des rails. — (Ian Manook, Les Temps sauvages, Paris : Éditions Albin Michel, 2015)
- Les potences de fer servent principalement à porter des balcons, des poulies, des lanternes, etc.
- Les enseignes des aubergistes sont ordinairement soutenues par des potences de fer ou de bois.
- Gibet, instrument servant au supplice de ceux que l’on pend.
- Dans la logique mentale de leur temps, les magistrats l'accusent et la condamnent de « sorcellerie », crime pour lequel le bourreau l’énuque avec la « hart » de la potence (corde d'infamie). — (Michel Porret, L'ombre du diable: Michée Chauderon, dernière sorcière exécutée à Genève (1652), Éditions Georg, 2009, p. 64)
- Pendaison.
- On l’a condamné à la potence.
- Il mérite la potence.
-
assonance
- Figure de style qui consiste à répéter une voyelle accentuée à la dernière syllabe de chaque vers.
- Dans la prose, il ne suffit pas d’éviter les rimes à la fin des membres de la période, il faut éviter aussi les assonances.
- Dans les anciens poèmes français, l’assonance tient lieu de rime.
- Ce qui s’est écrit de pièces de théâtre en Espagne, pendant le XVIe et le XVIIe siècle, dépasse l’imagination ; autant vaudrait compter les feuilles des forêts et les grains de sable de la mer : elles sont presque toutes en vers de huit pieds mêlés d’assonances, imprimées en deux colonnes in-quarto sur papier à chandelle, avec une grossière gravure au frontispice, et forment des cahiers de six à huit feuilles. Les boutiques de librairie en regorgent. — (Théophile Gautier, Voyage en Espagne, 1840, édition Charpentier, 1859)
- Faire des vers français passait pour un exercice des plus dangereux et eût entraîné l’exclusion. De là vient en partie mon inaptitude à laisser ma pensée se gouverner par la rime, inaptitude que j’ai depuis bien vivement regrettée ; car souvent le mouvement et le rythme me viennent en vers ; mais une invincible association d’idées me fait écarter l’assonance, que l’on m’avait habitué à regarder comme un défaut, et pour laquelle mes maîtres m’inspiraient une sorte de crainte. — (Ernest Renan, Souvenirs d’enfance et de jeunesse, 1883, collection Folio, page 21.)
- (Sens figuré) Harmonie.
-
protubérance
- (Didactique) Éminence, saillie.
- Quant à Thomas Black, il ne causait que lorsqu’on lui parlait de sa mission spéciale. Cette question de la couronne lumineuse et des protubérances rougeâtres de la lune le passionnait. — (Jules Verne, Le Pays des fourrures, J. Hetzel et Cie, Paris, 1873)
- Il y aura toujours des gens pour penser que « ondée » est plus joli que « pluie », qui préféreront « opuscule » à « petit livre », « missive » à « lettre », « expliciter » à « expliquer », « pinacothèque » à « musée », « céphalalgie » à « mal de tête » et trouveront plus distingué d'avoir une protubérance qu'une bosse. — (Robert Beauvais, L'hexagonal tel qu'on le parle, Hachette, 1970)
- Da Achour ne quitte jamais sa chaise à bascule. Chez lui, c’est une protubérance naturelle. Une cigarette au coin de la bouche, le ventre sur ses genoux de tortue, il fixe inlassablement un point au large et omet de le définir. — (Yasmina Khadra, Morituri, éditions Baleine, 1997, page 58)
- (Astronomie) Protubérance solaire.
-
subsistance
- Nourriture et entretien.
- Vendresse, Troyon, Verneuil sont en proie à la même misère. Corbeny n'est plus qu'un monceau de ruines où il ne reste aucune ressource pour la subsistance même des habitants. — (Édouard Fleury, Le département de l'Aisne en 1814, 2e éd., Laon : Imprimerie d'Édouard Fleury, 1858, p. 556)
- Il travaille pour la subsistance de sa famille.
- Il n’a aucun moyen de subsistance.
- (Administration, Militaire) Mettre un homme en subsistance dans un régiment, Recueillir dans ce régiment un soldat isolé dont le corps est éloigné, le nourrir et lui donner la solde.
- (Au pluriel) Tout ce qui est nécessaire à la nourriture et à l’entretien d’une armée.
- Les subsistances, dans ce moment, inquiètent le gouvernement, elles inquiètent les gouvernés, elles inquiètent en particulier les fermiers ces derniers sont indécis sur le parti qu'ils doivent prendre pour la vente de leurs grains. — (Lettres de Héléodore adressés à Napoléon Bonaparte, depuis le 13 ventôse an 8 (ou 4 mars 1800) jusqu'au 17 mars 1814, tome 1, Paris : chez Hector Bossange, chez Bohaire, chez Lecointe & Pougin, chez C. Gosselin, chez Delaunay & chez Rousseau, Le Mans : Imprimerie Fleuriot, 1833, p. 76 (lettre du 10 frimaire Modèle:an X))
- auflance
-
malveillance
- Mauvaise volonté pour les hommes en général ou pour quelqu’un en particulier.
- En me voyant, le colonel parut un peu gêné, et je crus m’apercevoir qu’il baissait la voix pour m’adresser la parole en français. Autour de nous, on chuchotait : « Frantzose… Frantzose… » Je sentais de la malveillance dans tous les yeux. — (Alphonse Daudet, L’empereur aveugle, dans Contes du lundi, 1873, Fasquelle, collection Le Livre de Poche, 1974, pages 233-234)
- Pas la moindre festivité non plus, le 14 Juillet, à VIRIAT (Ain). Mais il ne faut pas y voir la moindre malveillance à l'égard de la République. On a l'habitude, ici, de célébrer le 14 Juillet... le 1er dimanche d'août ! — (Pierre Bonte, Bonjour la France **, Éditions De Borée, 2000 & 2013)
- Tandis que les deux textes des commissaires-ouvriers ménageaient la susceptibilité des marchands-fabricants afin de les amener à négocier, […], Dodieu transpose aux relations industrielles le style politique paranoïde des clubistes, suggérant une malveillance omniprésente autour des ouvriers « que l'incivisme dépourvoit de travail ». — (Alain Cottereau, « La désincorporation des métiers et leur transformation en publics intermédiaires : Lyon et Elbeuf, 1790-1815 », dans La France, malade du corporatisme?: XVIIIe-XXe siècles, sous la direction de Steven L. Kaplan et Philippe Minard, Paris : chez Belin, 2004, page 122)
- Acte criminel ayant pour objectif de nuire à autrui.
- La protection contre la malveillance, et ses formes extrêmes, le sabotage et les actes de terrorisme, a pris depuis quelques années une importance accrue, avec la montée des risques terroristes dans le monde. — (Georges Sapy, Introduction à l'ingénierie des installations nucléaires, EDP Sciences, 2012, page 64)
-
science
- Activité visant à connaître et expliquer le monde matériel hors de toute hypothèse religieuse.
- J’ai la passion de la philosophie et de la science qui vont cherchant l’inconnu du cœur de l’homme et le pourquoi des lois de la vie. — (Octave Mirbeau, Contes cruels : La Chanson de Carmen (1882))
- Parce que l’astronomie parvenait à calculer les tables de la lune, on a cru que le but de toute science était de prévoir avec exactitude l’avenir; […]. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, chapitre IV, La grève prolétarienne, 1908, p. 190)
- La science, c’est l’art de tenter de comprendre le monde. Là où la politique est l’obéissance aux lois, là où la religion est la soumission à la volonté du grand géant barbu imaginaire et invisible qui surveille tout, la science cherche sans a priori et pose de nouvelles questions. — (Bernard Werber, Demain les chats, Albin Michel, « Le Livre de poche », 2016, pages 159-160)
- Ensemble des connaissances acquises par l’étude ou la pratique.
- Il a beaucoup de science.
- Il a un grand fonds de science.
- Cet homme est un puits de science.
- (Par extension) Connaissance, savoir.
- L'imam Nawawi (mort en 676 du calendrier hégirien) a dit: Le fait d'expliquer le Coran sans science ainsi que le fait de parler sur le sens de ses versets pour celui qui n'en est pas capable sont des choses interdites. Il y a un consensus des savants sur cela. — (« Le fait de parler de la religion d'Allah sans science », www.hadithdujour.com)
- A travers ces versets clairs ordre a été donné au Prophète ainsi qu’à chaque individu de la Oumma de lire et d’apprendre toute science qui pourrait lui être profitable, ou profitable à autrui, dans sa religion ou dans sa vie d’ici-bas. — (« L’importance de la science en Islam », www.islamweb.net)
- Organisation de connaissances spécialisées par des moyens méthodiques et fondés sur l'expérience ou le raisonnement par l'établissement de principes (théories, lois, etc.).
- La chimie agricole est une science appelée à rendre d’immenses services aux cultivateurs. Elle a pour objet l’étude des terrains; […]. — (Pierre Joigneaux, La chimie du cultivateur, page 1, 1850)
- Enfin ne craignons pas de substituer à la science cabalistique ancienne, l’explication du monde par l’observation des phénomènes de la nature. — (Jean Déhès, Essai sur l’amélioration des races chevalines de la France, École impériale vétérinaire de Toulouse, Thèse de médecine vétérinaire, 1868)
- […], mais comme j’écris ici un traité il est nécessaire que je mette le lecteur au courant des principes de la science phytosociologique. — (Henri Gaussen, Géographie des Plantes, Armand Colin, 1933, page 122)
- […] il faut inculquer à l’ouvrier un minimum préventif de doctrines antisocialistes, et, en un mot, organiser en face de la croisade vulgarisatrice de la science révolutionnaire, la croisade vulgarisatrice de la science chrétienne. — (Firmin Van den Bosch, À coté de sa mission sociale, la jeunesse catholique a une mission littéraire, dans La Belgique artistique et littéraire: une anthologie de langue française 1848-1914, page 582, Éditions Complexe, 1997)
- Pavlov ne s’est pas borné à abdiquer simplement la psychologie en tant que science. Il voyait naître en lui le sentiment d’hostilité irréconciliable envers cette « alliée de la physiologie » qui n’a pas fait ses preuves. — (E. Asratian, I. Pavlov : sa vie et son œuvre, Éditions en langues étrangères, Moscou, 1953, page 78)
- L’astrologie judiciaire était alors en vogue. La haute raison du président de L’Alouette condamnait cette science frivole et chimérique. Il écrivit pour la discréditer et en démontrer le vide et la nullité. — (Abbé Prégnon, Histoire du pays et de la ville de Sedan : depuis les temps les plus reculés jusqu’à nos jours, Charleville : Auguste Pouillard, 1856, volume 3, page 351)
-
substance
- (Philosophie) Ce qui subsiste par soi-même, indépendamment de tout accident.
- Je lui apprendrai, dit le docteur, les huit parties d’oraison, la dialectique, l’astrologie, la démonomanie, ce que c’est que la substance et l’accident, l’abstrait et le concret, les monades et l’harmonie préétablie. — (Voltaire, Zadig ou la Destinée, VI. Le ministre, 1748)
- Descartes a donné trois démonstrations de l’existence de Dieu. 1° J’ai en moi l’idée de Dieu. Par le nom de Dieu, j’entends une substance infinie, éternelle, immuable, indépendante, toute-connaissante et toute-puissante. — (Jules Simon, Introduction de: « Œuvres de Descartes », édition Charpentier à Paris, 1845)
- D’après Spinoza, il n’existe qu’une substance unique, dont tous les êtres sont des modes.
- (Sciences) Toute sorte de matière.
- Au niveau du siège du dépôt tuberculeux, le périoste se détache de l’os , s’injecte , s’enflamme et fournit de l’exsudation plastique , qui peut s’organiser en substance osseuse. — (Pierre-J. Haan, Abrégé de pathologie chirurgicale, 1863, page 77)
- Les poils de chèvre diffèrent de la laine du mouton par des cellules de surface externe qui sont un peu moins ou peu saillantes et par des stries de leur substance propre qui, au contraire, sont très apparentes. — (D. de Prat, Nouveau manuel complet de filature; 1re partie: Fibres animales & minérales, Encyclopédie Roret, 1914)
- Celui qui veut vendre un cheval atteint d’épilepsie n’en peut pas dissimuler les accès à son gré à moins qu’il ne puisse les retarder ou les modérer par la vertu de substances médicamenteuses : le bromure de potassium par exemple. — (Gabriel Maury, Des ruses employées dans le commerce des solipèdes, Jules Pailhès, 1877)
- Au cœur de la mêlée, l’un des joueurs surgit, accroché contre sa monture dressée à la verticale et, par-dessus la crinière, il brandissait la carcasse du bouc, déjà vidée à moitié de sang et de substance. — (Joseph Kessel, Les Cavaliers, Gallimard, 1967)
- Ce qu’il y a de meilleur, de plus succulent, de plus nourrissant en quelque chose.
- Les arbres, les plantes attirent la substance de la terre.
- Il n’y a guère de substance dans ces sortes d’aliments.
- Le bouillon a pris toute la substance de cette viande.
- (Sens figuré) Ce qu’il y a d’essentiel dans un discours, dans un écrit, dans une affaire, etc.
- (Acte notarié). La preuve testimoniale n'est pas admissible contre les énonciations d'un acte notarié relatives à sa substance , aux dispositions qu'il contient, aux formes et solennités qu'il constate avoir été observées. — (« Les codes annotés de Sirey », édition entièrement refondue par P. Gilbert, tome 1 : Code Civil, Paris : chez De Cosse & N. Delamotte, 1847, page 613)
- Certains « on dit » circulent, s’amplifient, se font écho à eux-mêmes indéfiniment, sans avoir cependant de substance réelle. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- Il y a beaucoup de paroles et peu de substance dans ce discours, dans ce livre : Il y a beaucoup de verbiage et peu d’idées.— Je n’ai pu retenir tout ce qu’il a dit, mais je vous en rapporterai, je vous en dirai la substance.
- Par conséquent, même dans les rares cas où l’approbation de la cour FISA est nécessaire pour cibler les communications d’un individu, la procédure ressemble plus à une pantomime dénuée de substance qu’à un contrôle véritablement significatif qui s’exercerait sur la NSA. — (Glenn Greenwald traduit par Johan-Frédérik Hel Guedj, Nulle part où se cacher, JC Lattès, 2014, ISBN 978-2-7096-4615-4)
-
somnolence
- État d’inertie, de songe, ou de torpeur, lié à la fatigue, à la chaleur ou au froid.
- Il y eut encore entre ce moment de somnolence et le sommeil réel un intervalle pareil à celui du crépuscule, qui sépare le jour de la nuit, intervalle bizarre et indescriptible pendant lequel la réalité se confond avec le rêve, de manière qu’il n’y a ni rêve ni réalité. — (Alexandre Dumas, Othon l’archer, 1839)
- Et puis, surtout, midi approche, avec sa lassitude, avec son invincible somnolence. — (Pierre Loti, Un pèlerin d'Angkor, 1912)
- Un autre symptôme contre lequel le lieutenant Hobson engageait ses compagnons à réagir, c'était une somnolence opiniâtre, que quelques-uns ne parvenaient pas à vaincre. — (Jules Verne, Le Pays des fourrures, J. Hetzel et Cie, Paris, 1873)
- Je tombai cependant dans cette sorte de somnolence que provoquent les trépidations régulières d’un train en marche, […]. — (Jules Verne, Claudius Bombarnac, chapitre II, J. Hetzel et Cie, Paris, 1892)
- (Sens figuré) — Car Montpellier, hors la session universitaire où la nuée virevoltante des étudiants envahissait et rendait vie et bruyance, rompant avec la somnolence habituelle de ma douce et égocentrique ville, restait figée dans un train-train « pépère ». — (Michel Reynaud, Elles et eux et l'Algérie, Éditions Tirésias, 2004, p. 11)
-
sapience
- (Vieilli) (Latinisme) Sagesse.
- La raison naturelle, don du Verbe […], ne peut contredire la sapience sacrée des Écritures; […]. — (Louis Rougier, Histoire d’une faillite philosophique: la Scolastique, 1966)
- Il y a différentiabilité de la sentience vers la sapience, mais pas de la sapience vers la sentience. Le continuum quasi différentiable sentience-sapience entre en résonance avec le schéma proposé par Wilfrid Sellars de la réductibilité causale avec irréductibilité logique. — (Reza Negarestani, Accélérer l'humanité, part.1, §.1, dans , Accélération !, sous la direction de Laurent de Sutter, Presses Universitaires de France, 2016)
- Ensemble des savoirs partagés au sein du peuple, de la multitude ou d'une population de microservices.
- Tous les exercices de la classe et les jeux de la récréation doivent fournir prétexte à sapience. On ne l’oublie pas ; il n’est pas jusqu’au modèle d’écriture qui ne porte ses fruits. — (Léon Frapié, La maternelle, Librairie Universelle, 1908)
-
accoutumance
- Habitude que l’on prend de faire ou d’éprouver quelque chose.
- Mauvaise accoutumance.
- L’accoutumance rend tout facile.
- (Médecine) Phénomène d’adaptation d’un organisme au contact d’un agent externe, menant ainsi à une atténuation des effets de ce dernier à la suite de l'administration de quantités progressivement croissante de celui-ci.
- L’accoutumance à un poison, à un médicament.
- L’overdose est parfois une conséquence de l’accoutumance à la drogue, qui amène à augmenter les doses pour atteindre l’effet initial.
- Nous savons que l'accoutumance à la drogue se traduit par une diminution progressive de ses effets. — (Jean-Didier Vincent, Biologie des passions, 1986)
- (Par extension) Conséquence pathologique de l’absorption régulière de certaines drogues, tout comme la dépendance.
-
prestance
- Maintien imposant.
- Sa taille était élevée, et sa prestance, que l’âge et la fatigue avaient respectée, était droite et majestueuse. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
- Pourvue d’une instruction supérieure, elle a commencé par des éducations particulières, mais sa prestance d’ogre faisait peur aux petites filles. — (Hector Malot, En famille, 1893)
- Elle était une de ces femmes auxquelles leur forte taille et leur prestance masculine donneraient le droit de s’habiller, sans qu’on les remarquât, en homme. — (Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale, Plon-Nourrit, 1915)
- C’était un homme de belle prestance, blond, l’œil profondément enfoncé sous l’arcade, le nez camard, les pointes de la moustache relevées à angle droit, et de longues mains blanches. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 146 de l’édition de 1921)
- À plus de quatre-vingt ans, elle avait encore une prestance agréable et, ce qui m’avait toujours frappé et surpris, un cou parfait, sans une ride. Le devait-elle aux vertus du vinaigre de Bully dont elle faisait usage ? — (Édouard Bled, « Mes écoles », Robert Laffont, 1977, page 105)
-
ascendance
- (Famille) (Nom collectif) Série des ascendants paternels et maternels de tout individu.
- Comme les chorfa descendent du Prophète, ils appartiennent à la plus pure noblesse musulmane, et leur illustre ascendance, par un usage spécial au Maghreb, leur vaut les plus extraordinaires avantages. — (Eugène Aubin, Le Maroc dans la tourmente : 1902-1903, Librairie Armand Colin, 1904, rééd. Éditions Paris-Méditérannée, 2004, page 322)
- (Astronomie) Marche ascendante d’un astre sur l’horizon.
- (Mathématiques) Nature d’une progression dont les termes vont croissant.
- (Psychologie) Autorité, supériorité de quelqu'un.
- (Météorologie) Zone de l'atmosphère où l'air s'élève. Utilisé dans le contexte du vol à voile.
-
intermittence
- (Didactique) Sporadicité ; qualité de ce qui est intermittent.
- Freind, en parlant de Petrus Salimis, rapporte plusieurs exemples où, par l’intermittence du pouls, ce médecin prédisait certaines syncopes, dont il prévenait les paroxysmes par la saignée et par d'autres remèdes […]. — (Dictionaire des sciences médicales, tome 44, Paris : chez Charles-Louis-Fleury Panckoucke, 1820, p. 417)
- Une fois l’intermittence des signaux quantifiée, il est possible de séparer l’influence de cette disparition sur la fluctuation de fréquence. — (José Martinez, Pierre Gajan & Alain Strzelecki, Analyse Temps-frequence. Ondelettes, Techniques de l'Ingénieur, brochure AF 4 511, s.d. (avril 2002), p. 9)
- Une des lois de l’âme humaine est l’intermittence. — (Dai Sijie, Le Complexe de Di, Gallimard, p. 341)
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.