Dictionnaire des rimes
Les rimes en : émulsifiable
Mots qui riment avec "able"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "émulsifiable".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : able et ables .
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impalpable
- Qui est si ténu, si fin, si délié, qu’il ne fait aucune impression sensible au toucher.
- Mais la terre était réduite à l’état de poussière presque impalpable, et le sable continuait doucement à couler des dunes escarpées. — (Isabelle Eberhardt, Dans la dune,)
- Ou, plutôt, celui-ci s’est fantomisé, est devenu impalpable, immatériel, incorporel, comme les ombres qu’Ulysse rencontrait aux Enfers. — (Edgar Morin, Journal (1992-2010), 2012)
- Dans l’air rafraîchi où une impalpable brume se condensait en rosée, les bêtes levèrent leur mufle humide […]. — (Louis Pergaud, Un satyre, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
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inimaginable
- Que l’on ne peut imaginer.
- Ce qu'échangeaient les deux amies de sentiments élevés, exquis et mystérieux, est inimaginable. — (Charles-Augustin Sainte-Beuve, Nouveaux Lundis, tome I, 1863)
- L’effondrement, bien qu’il se produisît de toutes parts, demeurait inimaginable, incroyable. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 394 de l’édition de 1921)
- Contrairement à beaucoup d’érudits en chambre, notre confrère profitait de ses inspections communales pour mener ses enquêtes sociologiques ou folkloriques sur le terrain, souvent dans des conditions d’inconfort inimaginables. — (Pierre Boyer, Émile Dermenghem (1892–1971), Bibliothèque de l’école des chartes, volume 129, n° 129-2, 1971, page 526)
- Mais qu'à l'époque tu étais maladivement pudibond. Inconcevable l'idée de comparaître tout nu sous les yeux du conseil de révision. Inimaginable, pour toi, l'idée de te faire examiner. Reluquer. Palper. Insupportable. — (Gerold Späth, Barbarville, traduit de l'allemand par Claude Chenou, Lausanne : L’Âge d’Homme, 1993, p. 83)
- Le budget est colossal pour un film de cul : 10 millions d’Euros ! Un truc inimaginable. On s'est mis à cinq maisons de prod’ pour arriver à boucler les crédits, quelques télés nous ont suivi aussi, par je ne sais quel miracle... — (Thibaut Amant, Sexworkers, Éditions Le Manuscrit, 2003, page 58)
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misérable
- Qui est réduit à la misère ; qui inspire la pitié.
- Les habitants passagers des garnis qui constituent la population nomade de Paris ne représentent malheureusement pas à eux seuls la population misérable. — (Paul-Gabriel d’Haussonville, L’Enfance à Paris, 1879, Calmann-Lévy, p. 231)
- Les paysans du Lot, il y a vingt ans, étaient misérables, accablés par les hypothèques dont une prospérité relative, survenue à la suite de la guerre, les libéra. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- Dans l’excavation […] on descendit les misérables bières de sapin, on les rangea l’une près de l’autre puis […] les fossoyeurs saisirent leurs pelles et comblèrent la tranchée. — (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
- Il se disait qu’il était seul au monde, affreusement seul, misérable. Cette idée l’affligeait. — (Francis Carco, Brumes, Éditions Albin Michel, Paris, 1935, page 58)
- En parlant des choses.
- Il mène une vie, il a une existence bien misérable. Son sort est misérable. Une santé misérable.
- (Par hyperbole) Il n’a qu’un misérable cheval dans son écurie. Il n’est couvert que d’un vêtement misérable. Salaire misérable.
- Qui inspire une pitié mêlée de mépris ou d’indignation.
- Aujourd’hui les homélies misérables d’un vieillard cauteleux, ennemi de la République […] ont servi de texte à de nouvelles inculpations […] — (Danton, Déclaration de guerre aux Girondins, à la Convention, le 10 mars 1793, texte du Moniteur universel)
- Las, dans le petit monde de l’Université, la probité candide ne mène à rien, et l’enthousiasme pèse peu face aux manœuvres misérables de ceux qui ne reculent devant rien pour faire carrière. — (Alexis Liebaert, On achève bien les profs, dans Marianne (magazine), n° 758, 29 octobre 2011, p. 85)
- Qui est sans valeur.
- Un auteur, un livre misérable. — Toutes les raisons qu’il allègue sont misérables.
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assimilable
- (Didactique) Qui est susceptible d’assimilation.
- Certains éditeurs et agrégateurs proposent un accès illimité aux utilisateurs autorisés, d’autres le téléchargement d’un fichier chronodégradable assimilable à un prêt d’une durée limitée. — (Pierre Carbone, Les bibliothèques, collection « Que sais-je ? » n° 3934, 2017)
- Substances assimilables, non assimilables. — Les aliments assimilables s’assimilent au corps et lui profitent.
- (En particulier) (Politique) Qui est susceptible de s'intégrer dans une société, au point de devenir semblable aux autres.
- Si je m'en rapporte à certaines autorités, les Arméniens de Marseille se montreraient jusqu'à présent peu assimilables, très particularistes, soumis à la voix de leurs prêtres, …. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- Qui peut être intégré à un autre corps hiérarchique par équivalence.
- Ne me racontez pas d’histoires avec votre inspecteur, dit-il. Même en cas de guerre, cette fonction-là n’est pas assimilable plus haut qu’au grade d’adjudant-chef ! — (Jean L’Hôte, La Communale, Seuil, 1957, réédition J’ai Lu, page 173)
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arrangeable
- Que l’on peut arranger.
- Nous verrons si notre affaire est arrangeable à l'amiable.
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probable
- Qui a une apparence de vérité, qui paraît fondé en raison.
- Cette opinion est beaucoup plus probable que l’autre.
- Ce ne sont pas là des raisonnements démonstratifs, ce ne sont que des arguments probables.
- Il est peu probable qu’il ait dit cela.
- (Théologie) Qualifie l'opinion qui est fondée sur des raisons de quelque considération, soutenues par un auteur grave (influent).
- Pascal, dans ses provinciales, s’est attaqué à la doctrine des opinions probables.
- Qu’il est raisonnable de supposer, de conjecturer.
- Depuis l'Argonne de 1914, […] je n'ai pas l'oreille si mal bâtie que d'avoir, en vingt et un ans, oublié l'art d'apprécier au son la trajectoire d'un obus et le point de chute probable. — (Marc Bloch, L'étrange défaite : La déposition d'un vaincu, 1940, FolioHistoire Gallimard, 1990, p.86)
- Certaines enquêtes ne retiennent que les études qui leur paraissent de bonne qualité ; d'autres sont moins exigeantes et il est probable que les précautionnistes ou les écologistes ont tendance à privilégier les travaux les plus pessimistes, au nom de l’heuristique de la peur, […]. — (Maurice Tubiana, La Science au cœur de nos vies, Odile Jacob, 2010, p.280)
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endiable
- Première personne du singulier du présent de l’indicatif de endiabler.
- Troisième personne du singulier du présent de l’indicatif de endiabler.
- Première personne du singulier du présent du subjonctif de endiabler.
- Troisième personne du singulier du présent du subjonctif de endiabler.
- Deuxième personne du singulier de l’impératif de endiabler.
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affable
- Personne aimable et bienveillante à qui on peut parler (qui écoute et comprend).
- Il était affable et triste. Le peuple disait : Voilà un homme riche qui n’a pas l’air fier. Voilà un homme heureux qui n’a pas l’air content. — (Victor Hugo, Les Misérables, I, 5, 3 ; 1862)
- Il est d’un caractère doux et affable.
- Des manières affables.
- Sociable, affable, il noue facilement des contacts.
- De Talleyrand eut toujours dans son ambition le désir, le besoin, la volonté d’une grande existence, que seule la fortune peut donner ; et voilà pourquoi il se mêla tant aux affaires d’argent. Au reste, bon, charmant, affable, adoré de sa famille et de ses domestiques, il porta au dernier degré cet esprit de haute compagnie, de politesse et de bon goût qu’on ne retrouve plus ; sa force venait de son calme, de son impassibilité devant les emportements et les colères. — (Jean-Baptiste Capefigue, article De Talleyrand, dans la Biographie universelle ancienne et moderne, 1849)
- Quand elle m’écrivait cela, mon cœur était navré. Dans mon enfance, j’avais l’habitude de lui demander dix fois par jour : « Maman, êtes-vous contente de moi ? » Le sentiment d’un déchirement entre elle et moi m’était cruel. Je m’ingéniais alors à inventer des moyens pour lui prouver que j’étais toujours le même « fils affable » que par le passé. — (Ernest Renan, Souvenirs d’enfance et de jeunesse, 1883, collection Folio, page 188.)
- Il paraît que c'est une bête bien affable, ajoutait Françoise qui tenait le renseignement de Théodore, spirituelle comme une personne, toujours de bonne humeur, toujours aimable, toujours quelque chose de gracieux. C'est rare qu'une bête qui n'a que cet âge-là soit déjà si galante. — (Marcel Proust, A la recherche du temps perdu, tome 1 : Du côté de chez Swann, Première partie: Combray, 1913 → lire en ligne)
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inabordable
- Qu’on ne peut aborder ; inaccessible.
- Les rives du fleuve étaient presque toujours inabordables. — (François-Auguste Biard, Deux années au Brésil, 1862)
- Il se trouvait, sans s’en douter, précisément dans l’intérieur du rocher sur la pointe duquel Clubin avait lancé la Durande. Gilliatt était sous cette pointe. Le rocher, abrupt extérieurement, et inabordable, était évidé en dedans. — (Victor Hugo, « Découverte », part. 2, livre 1, chap. 11, de Les Travailleurs de la mer, 1866, éditions Émile Testard, 1892, tome 2, p. 67)
- (Par extension) Dont on ne peut approcher, inaccessible.
- je fus très-surpris de la population extraordinaire de chrétiens cachés dans ces vallées primitives et presque inabordables. — (Jérôme-Adolphe Blanqui, Voyage en Bulgarie 1841, chapitre VIII - 1845)
- Sur les tiges élevées, inabordables à la main ou à l'échelle, exécuter la taille en vert avec l’échenilloir ou le sécateur attaché au bout d'une perche. — (Charles Baltet, La Pépinière, fruitière, forestière, arbustive, vigneronne et coloniale, Masson & cie, 1903, page 53)
- Au même endroit, il fallut abattre un bouc qui était devenu inabordable. — (Ernest Pérochon, Les Gardiennes, 1924, réédition Les Moissons, 2021, page 46)
- (Sens figuré) Ce ministre est inabordable.
- Le maréchal est inabordable. Quand je vous disais que rien ne pourrait l’empêcher d’achever sa partie. — (Alphonse Daudet, La partie de billard, dans Contes du lundi, 1873, Fasquelle, réédition Le Livre de Poche, 1974, page 18)
- Trop cher, pour être à la portée de toutes les bourses.
- Malgré tout, les impôts fonciers ont augmenté et les loyers restent souvent inabordables. — (Quand la Main, site cyberpresse.ca, 14 août 2010)Traductions[modifier le wikicode]
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éjectable
- Qu’on peut éjecter.
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inapaisable
- Qui ne peut être apaisé.
- Plus loin que le réveil de l’amour-propre de peuples longtemps asservis […], ou que le conflit inapaisable des revendications ouvrières et sociales au sein des états qui tiennent encore en Europe. — (Louis Aragon, La Révolution d’abord et toujours, 1921)
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damnable
- (Religion) Qui peut attirer la damnation éternelle, qui peut faire mériter les peines de l’enfer.
- Afin que le foudroyé, ayant honte de son damnable état, rentre en soi-même, se repente et fasse toutes les cérémonies nécessaires, toutes les manœuvres requises pour se défoudroyer. — (Jean-Jacques Altmeyer, Les précurseurs de la réforme aux Pays-bas, volume 1, 1886, page 294)
- On excepte sept mots [de la règle qui veut que amn se prononce am.n] : condamnable, condamnation, condamner et toutes les parties de ce verbe, damnable, damnablement, damnation, damner et toutes ses parties, mots dans lesquels la combinaison am se prononce a long : cond-ânable, condâ-nâcion, dâ-nable, dâ-nablement, dâ-né, etc. — (M.-A. Lesaint, Traité complet de la prononciation française dans la seconde moitié du XIXe siècle, Wilhelm Mauke, Hambourg, 1871, seconde édition entièrement neuve, p. 23)
- (Par extension) Qui peut attirer la réprobation, l’exécration.
- Avancer des maximes damnables, des propositions damnables. - Projet damnable. - Une entreprise damnable.
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débitable
- Qui peut être débité, coupé suivant certains procédés.
- Pour chacun de ces 102 bœufs j’ai constaté le poids vivant au moment de l’abattage, le rendement en parties débitables par le boucher, […]. — (Théophile Baudement, Académie des Sciences, Comptes rendus, tome LII, Paris, 1861, page 236)
- Elle reçoit en entrée les broyats tandis que ressort en sortie un panneau continu de composite recyclé, débitable à souhait. — (Philippe Passebon, Recycler les composites thermoplastiques, c'est possible !, industrie-techno.com, 21 décembre 2016)
- L’endroit présente une succession de bancs horizontaux d’un granite très beau et très résistant débitable en plaques plus ou moins épaisses. — (Quelle réhabilitation envisager pour la carrière de la Roche du Picq à Royère-de-Vassivière (Creuse), héritage ouvrier en pleine nature ?, lamontagne.fr, 3 avril 2021)
- (Finance) Qui peut faire l’objet d’un débit.
- Ils ont mis en place des cartes de membre numérotées dont le fonctionnement se rapproche d’un compte courant, débitable, incluant la cotisation membre du club, et éditant un état de compte en fin de mois. — (Caroline Campagne, Sous le Régent hôtel, la boîte des footeux, sudouest.fr, 5 février 2011)
- Les étudiants se verront remettre une carte cadeau, valable dans de grandes enseignes, débitable au centime près. — (Bouchain: 79 étudiants recevront chacun une carte cadeau de 150 euros, lavoixdunord.fr, 9 mars 2021)
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effroyable
- Qui cause de l’effroi.
- La mer déjà très grosse, formée de houles aux directions différentes, devient effroyable ; c’est un monstrueux clapotis, sans direction déterminée. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- Les années de famine, se déroulent des scènes effroyables, émeutes férocement réprimées, meurtres d'enfants, nécrophagies. — (L'agriculture dans le Finistère, note bibliographique dans Histoire et géographie agraires, par P. Leuilliot, V. Chomel, A. Meynier, dans la Revue des Annales, volume 5, Éditions Armand Colin, 1950, page 270)
- Il ne l’avait guère eue en main que quelques secondes lors d’une visite à Drouot, pourtant l’impression demeurait encore saisissante, effroyable à ses yeux : il se remémorait avec précision le totem, le collier de fer mat et, derrière, le filetage et son volant de fonte, larges et brillants comme une presse de notaire ; la pointe de fer peint, surtout, qui vient se ficher dans la nuque afin de disjoindre les vertèbres et d’écraser la moelle épinière. — (Jean-Yves Lacroix, Pechblende, 2016)
- (Par hyperbole) (Familier) Qui est excessif, étonnant ou prodigieux.
- Dès le 14 au matin, une effroyable tourmente du sud-ouest vint assaillir ces escadres, et, soulevant une mer monstrueuse, leur fit courir les plus grands périls. — (Frédéric Zurcher et Élie-Philippe Margollé, Les Naufrages célèbres, chapitre 19, Hachette, Paris, 1873, 3e édition, 1877, page 186)
- Après avoir gravi pendant deux heures , nous atteignons vers midi le plateau terminal, du haut duquel on domine un paysage effroyable. Un océan de neige! C'est la Sibérie au cœur de l'hiver. — (Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, Paris : E. Plon & Cie, 1883, page 83)
- Il y avait un monde effroyable à cette réunion.
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déclinable
- (Grammaire) Qui peut être décliné.
- D. Quand les participes passifs sont déclinables , à quoi les fait-on, accorder ?R. On les fait accorder ou avec un nom substantif, ou avec le nominatif du verbe, ou avec le régime absolu du verbe. — (Pierre Restaut, Principes généraux et raisonnés de la grammaire françoise, Paris : chez Jean Dessain, 1730, 5e éd. revue & corrigée, Paris : chez Lottin, 1745, chap.3, art. 2 , p. 351)
- Qui peut être décliné.
- Ce que l’on retient surtout de ces évolutions, en dehors des enjeux linguistiques (suprématie de l’anglais dans le numérique) et économiques (apparition de nouveaux acteurs dans l’édition issus de l’informatique), c’est que désormais les livres et leur contenu sont déclinables et personnalisables en fonction des choix du lecteur. — (Luc Spooren, Le marché de l’édition répond aux défis du numérique, par Luc Spooren, lemonde.fr, 19 avril 2010)
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immuable
- Qui n’est pas sujet à changer, en parlant des choses éternelles.
- Le prêtre, toujours assis, chanta le premier verset de l’immuable psaume Dixit Dominus Domino meo. — (Joris-Karl Huysmans, En route, 1895)
- La prière, c’est […] une sorte de tapage doublé de flagornerie. Ainsi en jugent […] les rationalistes qui affirment que rien n’est aussi absurde que de s’adresser à un Dieu immuable pour lui demander de bouleverser les lois de son univers en notre faveur. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 248)
- S’il a changé deux fois, il n’est pas immuable. Et s’il n’est pas immuable, il n’est pas Dieu, il n’existe pas. L’Être immuable ne peut avoir créé. — (Sébastien Faure, Douze preuves de l'inexistence de Dieu, conférence de 1908)
- Mais il vint une nuit frapper le grand écueilDans l’Océan trompeur où chantait la Sirène,Et le naufrage horrible inclina sa carèneAux profondeurs du Gouffre, immuable cercueil.— (Émile Nelligan, Le vaisseau d'or (poème), 1903)
- Qu’on suppose à l’abri du changement.
- […] le progrès est un perpétuel devenir, nulle méthode ne saurait être considérée comme immuable, tout est en mouvement, tout est continuellement améliorable, tout ce qui existe aujourd’hui sera demain mieux encore… — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- Il élargissait à l’infini les moindres propos de cette femme, leur prêtait une valeur fixe, et une signification immuable, lorsqu’ils n’exprimaient que l’humeur d’une seconde… — (François Mauriac, Le Mystère Frontenac, 1933, réédition Le Livre de Poche, page 206)
- Par avance, il sait ce qu’il trouvera d’imparfait, de médiocre, de mal, d’immuable, en dépit des conseils, des admonestations ou reproches qu’il prodigue et ressasse à chaque inspection. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- (Par extension) Dont le caractère est très ferme, dont les résolutions ne changent pas.
- Il est immuable dans ses volontés.
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curable
- Qui peut être guéri.
- Soixante-quinze à 80 % des patients sont curables par des combinaisons de chimiothérapie à base de cisplastine. — (revue Médecine et armées, volume 26, 1998, page 154)
- Le sujet est-il curable ou réadaptable ? Ces deux questions réunies en une seule illustrent la confusion des genres. La curabilité est liée directement aux soins, à la compétence médicale […]. — (Michel David, L'expertise psychiatrique pénale, L'Harmattan, 2006)
- […]; puis mon cas est un peu spécial et difficilement curable par les traitements religieux usités en pareil cas. — (Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale, Plon-Nourrit, 1915)
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inéluctable
- Qualifie quelque chose qui est inévitable, fatal et qu’aucune force ne saurait détourner.
- Et puis, si aucun cataclysme soudain n'a décisivement transformé l'aspect naturel des choses, d'un seul coup, depuis un siècle, il est cependant vrai qu'au ralenti une catastrophe inéluctable impose à cette partie de la France, cette fatale loi d’impermanence. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- D'une part, on est volontiers amené à restreindre les cas jugés inopérables puisque l’inopérabilité sous-entend une mort prochaine quasi inéluctable. — (Maurice Bariéty, Les carcinomes bronchiques primitifs, Éditions Masson, 1967, p. 536)
- A un fouriériste ardennais qui constate une lutte des classes inéluctable, il répond : pas d'antagonisme sous le régime de la liberté économique, il y a intérêt pour les deux parties à se rencontrer pour discuter des salaires. — (Henri Manceau, Des luttes ardennaises, 1969)
- Mais cette histoire du succès du système social occidental ne doit pas non plus être considérée comme l’histoire d’un progrès humain inéluctable. — (Joseph Morsel et al.; « L’Histoire (du Moyen Âge) est un sport de combat… », 2007)
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évocable
- Qui peut être évoqué.
- Il [Dieu] est en somme si résolument au-dessus de l’imagination, au-dessus des sens qu’il demeure presque à l’état vocal dans les oraisons et que les élans de l’humanité vont surtout au Fils qui est seul évocable, parce qu’il s’est fait homme, parce qu’il a pour nous quelque chose d’un grand frère […]. — (Joris-Karl Huysmans, En route, Stock, 1896, page 107)
- Le temps n’est pas directement évocable. Il n’est évocable qu’à travers une spatialisation. La simple représentation linéaire du temps, totale ou partielle, est déjà une spatialisation. — (Gustave Guillaume, De la répartition des trois radicaux du verbe « aller », Le français moderne, 9e année, 1941, page 88)
- (Désuet) (Droit) Se disait sous l’Ancien Régime d’une affaire en cours de jugement qui pouvait faire l’objet d’une évocation, c’est à dire être transférée à une autre cour, de nouveaux juges.
- Les cas où la cédule évocatoire doit être réputée comme non avenue, sont au nombre de quatre. Ceux dans lesquels l’affaire n’est pas évocable par sa nature, comme les affaires du Domaine, les oppositions aux aveux & dénombrements dans lesquels les droits du Domaine se trouvent intéressés, [...] les oppositions aux saisies réelles, & les autres contestations énoncées en l’article 25 de l’Ordonnance de 1737. — (Jean-Baptiste-Paulin d’Aguesseau de Fresnes, Réglement du Conseil, précédé de l’explication des différens articles compris dans chacun des chapitres, Moutard, 1786, page 67)
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classable
- Que l’on peut classer dans une catégorie.
- Ce Protée, dessinateur de profession, aujourd'hui comédien, demain écrivain, était si peu classé, si peu classable qu’au début la Revue des Deux Mondes le crut capable d’exposer ses idées sur l’art. — (Champfleury, Les Vignettes romantiques. Histoire de la littérature et de l’art 1825-1840, E. Dentu, Paris, 1883, page 292)
- Le fait d'être classé (ou classable) constitue la signature de la nominalité. Les noms sont formellement classables selon des propriétés ontologiques (encyclopédiques) de leurs référents. — (Patrick Sauzet, Anne Zribi-Hertz, Typologie des langues d’Afrique et universaux de la grammaire, L’Harmattan, 2003)
- Pierre Kast, né en 1920, est plus difficilement classable et la diversité de sa filmographie – jusqu’à ce qu’il entame en 1957 une estimable carrière de réalisateur de longs métrages - témoigne de celle de ses intérêts. — (Dominique Bluher et François Thomas (dir.), Le court métrage français de 1945 à 1968: De l'âge d'or aux contrebandiers, Presses universitaires de Rennes, 2005)
- Auquel on peut donner un rang dans un classement.
- Pour être classable et marquer des points, l’équipe doit courir sur le circuit du représentant de la catégorie la plus élevée. — (Course d’orientation, règlement PACA 2019)
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indémodable
- Qui ne se démode pas, qui résiste au temps.
- Parmi ces quelques grands classiques qui finissent par devenir indémodables, on trouve un vieux crocodile. Créé en 1927, le polo Lacoste reste un des leaders de son marché. Comment cette marque a-t-elle résisté au temps ? — (Thomas Sotto, Nouveautés ou indémodables : ces produits qui cartonnent, M6, 28 août 2011)
- Avec le cinéaste Tati et le romancier Modiano, il était de ceux qui s’affolent quand on les interroge, comme un albatros sur le pont du navire, mais nous éblouissent par leur talent inimitable et indémodable, léger et distingué. — (journal Sud-Ouest, édition Charente-Maritime / Charente, 13 août 2022, page 5)
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fable
- (Sens propre) (Rare) (Vieilli) Ce que l’on dit, ce que l’on raconte.
- Vilquin, dont le désespoir le rendait la fable du Havre, venait de proposer une jolie habitation en toute propriété à Dumay, qui de nouveau refusa. — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
- Sujet de malins récits.
- Être la fable du peuple, la fable de tout le monde, la fable de la ville : être le sujet des propos, des risées populaires.
- Si la science pauvre, affreuse et mespriséeSert au peuple de fable, aux plus grands de risée. — (Mathurin Régnier, Épistres : Discours au Roy, I)
- Il me laisse au milieu d’une terre étrangère,La fable de son peuple et la haine du mien. — (Pierre Corneille, Médée, I, 5)
- Gardez-vous de l’homme malicieux, qui est toujours appliqué à faire le mal, de peur qu’il ne vous rende pour jamais la fable du monde. — (Louis-Isaac Lemaistre de Sacy, Bible, Ecclésiastique, II, 35)
- Nous allons servir de fable et de risée à tout le monde. — (Molière, Les Précieuses ridicules, scène 19)
- Un prince sera la fable de toute l’Europe, et lui seul n’en saura rien. — (Blaise Pascal, Pensées, Première Partie, Article V : Vanité de l’homme, effets de l’amour-propre, VIII)
- Suis-je, sans le savoir, la fable de l’armée ? — (Jean Racine, Iphigénie, II, 7)
- Dieu me préserve de faire le jaloux, ce personnage est odieux ; mais aussi je ne prétends pas qu’une patience ridicule me rende la fable de la ville. — (Antoine Hamilton, Mémoires de la vie du Chevalier de Grammont, 8)
- Par vous la piété devient la fable du monde, le jouet des impies […] — (Jean-Baptiste Massillon, Sermon […] sur l’injustice du Monde envers les gens de bien, Deuxième Partie)
- Non, ça ne peut pas durer ainsi, je n’entends pas que nous redevenions la fable de la ville entière, avec tes histoires… — (Émile Zola, Le Docteur Pascal, G. Charpentier, 1893, chapitre VI)
- Sa liaison sans maire ni curé était la fable de la ville. — (Daniel Boulanger, Le chemin des caracoles, Laffont, 1966, réédition Le Livre de Poche, page 61)
- Récit imaginaire, c’est-à-dire d’imagination.
- […] Si fortune s’en mocque, et s’on ne peut avoirNy honneur, ny crédit, non plus que si nos peinesEstoient fables du peuple inutiles et vaines. — (Mathurin Régnier, Satires, 1608, Satire IV : La Poésie toujours pauvre : À M. Motin)
- Et si l’enfer est fable au centre de la terre, Il est vrai dans mon sein. — (François de Malherbe, V, 21)
- Après y avoir bien pensé, il m’a semblé que cela sent extrêmement sa fable et qu’il n'est pas possible qu’il y ait au monde un homme si petit ni si galant. — (Vincent Voiture, Les Œuvres de Monsieur de Voiture : Lettres, 28)
- En une saison où l’histoire est si brouillée, j'ai cru que je vous pouvais envoyer des fables, et qu’en un lieu où vous ne songez qu’à vous délasser l’esprit, vous pourriez accorder à l’entretien d’Amadis quelques-unes de ces heures que vous donnez aux gentilshommes de votre province. — (Vincent Voiture, Les Œuvres de Monsieur de Voiture : Lettres, 3)
- Tu ne trouveras plus ici, Alexandre, de fables ridicules à conter pour te vanter d’être le fils de Jupiter. — (François de Salignac de La Mothe-Fénelon, tome XIX, page 238)
- (Par extension) Fausseté ; mensonge ; chose controuvée.
- Je me suis amusé à rechercher comment, tel journaliste sérieux et compétent, tel historien, tel psychologue, avaient pu reprendre à leur compte la fable du 80 %; chacun en fait la répétait pour l'avoir trop souvent lue. — (Albert Jacquard, Inventer l'homme, éditions Complexe, 1991, page 139)
- Cette aventure est vraie, ce n’est point une fable.
- Tu veux rendre, Asdrubal, par une pure fable, Le coupable innocent et l’innocent coupable. — (Jean de Mairet, Mort d’Asdrubal, II, 3)
- Sa mort est trop certaine et fut trop remarquablePour craindre un grand effort d’une si vaine fable. — (Pierre Corneille, Héraclius empereur d’Orient, I, 2)
- [Pharnace] […] me troublant par des fables,Grossit, pour se sauver, le nombre des coupables. — (Jean Racine, Mithridate, III, 4)
- (Religion) Récit ayant un caractère mythologique quelconque.
- Rien n’est beau que le vrai : le vrai seul est aimable ;Il doit régner partout, et même dans la fable :De toute fiction l’adroite faussetéNe tend qu’à faire aux yeux briller la vérité. — (Nicolas Boileau-Despréaux, Épitres, IX : Au Marquis de Seignelai)
- Le récit que fait Hérodote des premiers commencements de Cyrus a bien plus l’air d’une fable, que d’une histoire. — (Charles Rollin, Traité des Études, III, 2)
- Les fables sont l’histoire des temps grossiers. — (Voltaire, Mœurs, CXIX)
- Le pic tenait le premier rang dans les auspices ; son histoire, ou plutôt sa fable, mêlée à la mythologie des anciens héros du Latium, présente un être mystérieux et augural. — (Georges Louis Leclerc, Comte de Buffon, Histoire naturelle des oiseaux, tome XIII, page 14, dans Pougens)
- (Antiquité, Religion) Récit relatif aux divinités du paganisme.
- Euripide a laissé entendre dans son théâtre qu’il ne faut pas croire aux mensonges de la fable et trahit parfois dans ses vers un agnosticisme complet. — (Louis Rougier, Histoire d’une faillite philosophique : la Scolastique, 1966)
- Les fables du paganisme, de l’antiquité païenne : Se prend, dans un sens collectif, pour toutes les fables de l’antiquité païenne.
- Les dieux, les divinités de la fable.
- Dictionnaire de la fable.
- (Poésie) En poésie épique et dramatique, la suite des faits qui forment une pièce, en tant qu’elle est un travail d’imagination. Sujet d’un poème épique, d’un poème dramatique, d’un roman.
- (Littérature) Apologue, récit en prose ou en vers dans lequel on exprime une vérité, une moralité sous le voile de quelque fiction. Petit récit qui cache une moralité sous le voile d’une fiction et dans lequel d’ordinaire les animaux sont les personnages.
- Les fables d’Ésope, de Phèdre, de La Fontaine.
- La fable du Loup et de l’Agneau.
- Le Chêne et le Roseau, fable.
- La moralité d’une fable.
- L’apologue est composé de deux parties, dont on peut appeler l’une le corps, l’autre l’âme ; le corps est la fable ; l’âme, la moralité. — (Jean de la Fontaine, Fables : Préface)
- Aristote n’admet dans la fable que les animaux. — (Jean de la Fontaine, Fables : Préface)
- Les fables ne sont pas ce qu’elles semblent être ;Le plus simple animal nous y tient lieu de maître. — (Jean de la Fontaine, Fables : Préface, VI, 1)
- On doute que les fables d’Ésope, telles que nous les avons, soient toutes de lui, du moins pour l’expression ; on en attribue une grande partie à Planude, qui a écrit sa vie, et qui vivait dans le XIVe siècle. — (Charles Rollin, Histoire ancienne, tome II, page 626, dans Pougens)
- Dans la plupart de ses fables il [la Fontaine] est infiniment au-dessus de tous ceux qui ont écrit avant et après lui, en quelque langue que ce puisse être. — (Voltaire, Louis XIV, Écrivains)
-
irréconciliable
- Qu’on ne peut réconcilier.
- On remarqua beaucoup, à Plassans, une série d’attaques dirigées par le fils contre les personnes que le père recevait chaque soir dans le fameux salon jaune. La richesse des Roudier et des Granoux exaspérait Aristide au point de lui faire perdre toute prudence. Poussé par ses aigreurs jalouses d’affamé, il s’était fait de la bourgeoisie une ennemie irréconciliable, lorsque l’arrivée d’Eugène et la façon dont il se comporta à Plassans vinrent le consterner. — (Émile Zola, La Fortune des Rougon, G. Charpentier, Paris, 1871, ch. III ; réédition 1879, p. 98)
- De là, elle concluait que tous les roumis étaient les ennemis irréconciliables des Arabes. — (Isabelle Eberhardt, Yasmina, 1902)
- […] ; Jaurès, […], admire fort un mouvement qui ne serait pas compromis par des violences qui auraient affligé l’humanité ; aussi n’est-il pas un ennemi irréconciliable de la grève générale politique. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, chap. V, La grève générale politique, 1908, p. 213)
- Pavlov ne s’est pas borné à abdiquer simplement la psychologie en tant que science. Il voyait naître en lui le sentiment d’hostilité irréconciliable envers cette « alliée de la physiologie » qui n’a pas fait ses preuves. — (E. Asratian, I. Pavlov : sa vie et son œuvre, p. 78, Éditions en langues étrangères, Moscou, 1953)
-
impressionnable
- Qui est susceptible de recevoir des images.
- Papier photographique impressionnable.
- (Sens figuré) Qui est susceptible de recevoir de vives impressions.
- Je ne sais si cela tient à une organisation plus impressionnable, plus nerveuse que celle des autres; mais au milieu des grands bouleversemens de la nature, […], j'éprouve une espèce d'épouvante physique …. — (Alexandre Dumas, Impressions de voyage, La Revue des Deux Mondes T.1, 1833)
- Mais la cause peut très bien être postérieure à l'effet, comme on a vu des gens impressionnables mourir de la blessure qu'ils allaient recevoir. — (Remy de Gourmont, Volume 1 des Promenades Philosophiques, Mercure de France, 1913, p. 159)
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injectable
- Que l’on peut injecter.
- À partir de 1850, une utilisation massive de la morphine contre la douleur, sous sa forme injectable sur les champs de bataille (guerre de Sécession aux États-Unis, guerre de Crimée en Russie, guerre austro-prussienne, guerre franco-allemande de 1870 en Europe…) notamment pour les amputations qu’elle rend supportables, va être à l’origine de la morphinomanie.
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.