Dictionnaire des rimes
Les rimes en : échangeable
Que signifie "échangeable" ?
Afficher la définitionMasquer la définitionwiktionary.org
- Qui peut être échangé.
- Dans les ouvrages des Économistes et même dans celui de Smith, il ne s’agit proprement que des degrés de la valeur échangeable, c’est-à-dire des prix. — (Mémoires de l’Académie impériale des sciences de St. Pétersbourg, tome II, St. Pétersbourg, 1810, page 414)
- Pour rendre l’homme substituable, échangeable, remplaçable à merci, la première exigence est de le déculturer, de faire en sorte que rien ne le distingue de ses compagnons d’espèce et de planète, de le dédiscriminer, d’interdire la discrimination (horizontale et verticale). — (Renaud Camus, Septembre absolu, Journal 2011, Fayard, Paris, 2012)
Mots qui riment avec "able"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "échangeable".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : able et ables .
-
incapable
- Qui n’est pas capable ou qui n’est pas en état de faire une chose.
- Point besoin de souligner que cette brigade de spahis, […], serait incapable de s’opposer aux chars de la 1re Panzer, quand ceux-ci déboucheraient de la vallée de la Bar et se répandraient dans la dépression de Vendresse au cours de l’après-midi du 14 mai. — (Pierre Rocolle, La guerre de 1940, tome 2 : La défaite - 10 mai-25 juin, Editions Armand Colin, 1990, chapitre 2)
- — Je suis au fond du trou, dit–il au capitaine. Je suis en manque, je n'ai plus d'argent et je suis bien incapable de trouver un boulot pour en gagner. — (Philippe Kleinmann & Sigolène Vinson, Substance, Éditions du Masque, 2014, chap. 22)
- Il est incapable de se tenir debout, de marcher, de courir.
- Il est incapable de porter un si lourd fardeau.
- Qui est dans une disposition ou dans une situation qui ne lui permet pas certaines choses.
- Je suis incapable de rassembler deux idées ; votre vue m’a ébloui. Je ne pense plus, j’admire. — (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, volume I, chapitre IV)
- Sa mauvaise santé le rend incapable de toute attention.
- (Péjoratif) Qui n’a pas la capacité, le talent, l’aptitude, l’adresse nécessaire pour certaines choses.
- Il est absolument incapable d’exercer son emploi.
- Cet écolier est incapable d’application. Absolument,
- C’est un homme incapable, tout à fait incapable.
- C’est l’homme du monde le plus incapable.
- (En particulier) Qualifie une personne qui est tellement fortifiée dans une habitude qu’elle ne peut rien faire qui y soit contraire.
- C’est un homme incapable de manquer à sa parole.
- Il est incapable d’une mauvaise action.
- Il est incapable de bassesse, de lâcheté.
- (Droit) Celui que la loi prive de certains droits ou qu’elle exclut de certaines fonctions.
- Un mineur est incapable de disposer de son bien entre vifs.
- On l’a déclaré incapable de remplir aucune fonction publique.
- Être incapable de tutelle et de curatelle.
- Qui n’a pas les qualités et les conditions nécessaires pour quelque chose.
- Son estomac est incapable de digérer les aliments les plus légers.
- Une terre incapable de rien produire.
- Cet arbre est incapable de porter de bons fruits.
-
indémaillable
- (Couture) Dont les mailles ne peuvent se défaire.
- Les bas Gui faisaient les jambes jolies. On tressait des louanges aux tricots tulle, à la gaine Charmereine. Décades éblouissantes ! Femmes indémaillables ! — (Jean Vautrin, Pour solde de tout cœur, dans le recueil Baby Boom, 1985, page 148)
-
incommensurable
- (Arithmétique, Géométrie) (Vieilli) Qui n’a pas de commune mesure, en parlant de deux quantités.
- La racine carrée de 2 est incommensurable avec l’unité.
- Le côté d’un carré et sa diagonale sont incommensurables.
- La circonférence et le diamètre sont incommensurables.
- Immesurable.
- Entre elles deux se trouve l'incommensurable différence du prévu à l'imprévu, de la force à la faiblesse. — (Honoré de Balzac, La Femme de trente ans, Paris, 1832)
- Qui est très grand ou infini.
- « La réunion de toutes ces circonstances constitue sans doute une position brillante, mais de là à porter le roi, cet homme si fin et si habile à tromper, à confier un ministère à M. Grandet, la distance est incommensurable ! » — (Stendhal, Lucien Leuwen, 1834)
- L’idée, une fois acceptée, est inséparablement connexe d’une autre idée, celle de la condition de l’Univers sidéral, tel que nous le voyons maintenant, c’est-à-dire d’une incommensurable diffusion à travers l’espace. — (Edgar Poe, Eureka, 1848, traduction de Charles Baudelaire, 1864)
- Au fond d'une vallée qui semblait être d'une incommensurable profondeur, la rivière Fnjóská dessinait un ruban argenté sous un dôme de noirs nuages. — (Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, Paris : E. Plon & Cie, 1883, page 83)
- Beaucoup d'entre eux avaient pour principal moteur leur incommensurable orgueil, et ils s'imaginaient que, leur nom devant briller d'un singulier éclat dans les annales de l'humanité, ils pouvaient acheter cette gloire future par quelques sacrifices. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, chapitre VII, La morale des producteurs, 1908, page 328)
- April avait vingt et un ans, trois ans de plus que moi. Il me semblait que c’était une différence incommensurable. — (Philippe Labro, L’étudiant étranger, Gallimard, 1986, page 113)
- Mais pour la première fois, au moment de noter ou de taper sur le clavier, il n’y avait rien d’autre qu’une immense fatigue ou un incommensurable découragement. — (Delphine de Vigan, Rien ne s’oppose à la nuit, J.-C. Lattès, 2011)
- (Mathématiques) Dont le rapport est irrationnel.
-
avouable
- Que l’on peut avouer.
- Thérèse s'efforce d'imaginer le premier regard qu'ils échangeront tout à l'heure ; puis cette nuit, et le lendemain, le jour qui suivra, les semaines, dans cette maison d'Argelouse où ils n'auront plus à construire ensemble une version avouable du drame qu'ils ont vécu. — (François Mauriac, Thérèse Desqueyroux, Grasset, 1927)
- Du moins peut-on le supposer, si des intérêts nationaux plus ou moins avouables ne viennent pas compliquer ce problème simple en apparence. — (Vercors, Plus ou moins homme, Albin Michel, Paris, 1950, page 232)
- Le but de la poésie est de dire l’aventure singulière du ON singulier, de désengloutir ou d’amener à, de restituer cette part le plus souvent omise pour des raisons peu avouables. — (Phantomas, 1968, n° 77 à 90, page 101)
- C’est avouable de ne pas supporter son bébé ? C’est avouable de dire que l’on vit un enfer alors qu’on vient de mettre au monde un enfant ? En effet ce n’est pas avouable. — (Renzo Palmonari, La cri de la raison, Publishroom, Orthez, 2018)
-
agréable
- Qui procure un sentiment de légère gaieté, de bonheur ou encore de bien-être.
- […] ; une petite quantité de farine de seigle, mêlée à la farine de blé, lui communique une saveur agréable. — (Edmond Nivoit, Notions élémentaires sur l’industrie dans le département des Ardennes, E. Jolly, Charleville, 1869, page 117)
- Homme intelligent et sympathique, d'un commerce agréable, musulman convaincu mais tolérant, c’est un des rares Marocains qui ont tiré un profit réel de leur séjour en Europe. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 96)
- D’abord, les deux nouveaux venus parurent terribles, puis ils furent agréables et désirables comme des frères. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 340 de l’édition de 1921)
- J’allai prendre congé des Danois et les remercier de ce qu’ils avaient fait pour nous être utiles et agréables. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- Les 17 chambres sont agréables et claires, équipées d’écrans plats, d'un coffre fort individuel, la literie est neuve et l’accueil y est chaleureux. — (Petit Futé Languedoc-Roussillon 2015, page 393)
-
diable
- (Bible, Religion) Créature infernale.
- Tu as parlé du diable, mon saint clerc : n’as-tu pas peur qu’il ne vienne te rendre visite pendant un de tes passe-temps rebelles aux canons ? — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
- Les vices et les passions dans l’art chrétien sont, comme le diable, symbolisés par des animaux. — (Charles Louandre, L’épopée des animaux, dans La revue des deux mondes, t. 4, 1853, page 1150)
- Lorsque la troupe des pastoureaux entra dans Orléans, le jour de saint Barnabas, l'évêque de cette ville interdit à tous ses clercs d'assister à ses prédications ; car, disait-il, ce sont les souricières du diable. — (Jean-Charles-Léonard Simonde Sismondi, Histoire des Français, t. 5, 1836, page 194)
- Mais le diable a soufflé là dessus, de son haleine fiévreuse et empestée, et les pires billevesées ont pris leur vol. L’homme a inventé les dieux et il a crée l’amour avec son cortège de sensibleries ridicules ou criminelles. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 118)
- (Sens figuré) Personne très méchante, ou violente, emportée, ou d’une pétulance excessive, d’une turbulence incommode et bruyante.
- Avec son air de douceur, cette femme est un vrai diable. – C’est un petit diable que cet enfant-là.
- Nous étions environ quatre-vingts diables, hardis comme des oiseaux de proie. — (Honoré de Balzac, Louis Lambert, 1832)
- (Par extension) Homme (voir pauvre diable)
- Je ne vous garde pas rancune, car je suis bon diable, malgré mes airs d’ours […]. — (Comtesse de Ségur, L’Auberge de l’Ange Gardien, 1888)
- (Logistique) Outil de manutention muni de deux roulettes et de deux bras permettant de déplacer de lourds objets.
- Récipient de terre cuite qui permet de cuire sans eau à l’intérieur d’un feu.
- Enfin, on appelait « diable » une poêle en terre cuite où l’on faisait « grâler » les marrons et les pommes de terre. — (Robert Colle, Légendes et contes d’Aunis et Saintonge, éditions Ruella, 1979, page 56)
- (Vieilli) Espèce de charrette à quatre roues fort basses, qui sert au transport de certaines marchandises et qui fait beaucoup de bruit en roulant sur le pavé.
- Nom vernaculaire d’une espèce de cigale.
- Nom vernaculaire de divers oiseaux.
- Nom vernaculaire de quelques poissons telles les baudroies.
- (Billard) (Québec) Long manche en bois avec un embout métallique ou en plastique sur lequel repose la flèche d’une queue de billard lorsque la boule est éloignée. Aussi appelé râteau ou baguette râteau.
- (Cartes à jouer) Quinzième arcane du tarot de Marseille.
-
indistinguable
- (Didactique) Qui n’est pas susceptible d’être distingué.
- En pratique la perfection est irréaliste, mais on ne perd pas grand chose à la remplacer par la notion de distinguabilité : une copie indistinguable d’une photo lambda est la photo lambda ; une simulation d’un calcul est exactement ce calcul si on ne peut les distinguer ; et la simulation d’une intelligence est la même intelligence si on ne peut les distinguer (ce qui est l’essence du test de Turing).
- Certaines [preuves] sont basées sur la notion d’indistinguabilité des exécutions. On construit une suite d’exécutions indistinguables dans laquelle la première exécution…
- Il y a les correctes misses anglaises et américaines, presque indistinguables les unes des autres, sauf par leur accent, venues progresser dans le solfège ou dans la technique pianistique. — (Marguerite Yourcenar, Souvenirs pieux, 1974, collection Folio, page 324)
-
délectable
- Qui est propre à délecter.
- Le caviar, pourtant délectable, n'eut pas la vertu de dérider mon homme. J'eus beau lui en faire resservir. — (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
- L'ombre de M. de Lagreau savourait sans doute, entre autres mets délectables, le brochet maître-d’hôtel, les bouchées financière, le poulet à la crème, et louait hautement son confrère de « La Toque Blanche », à Eymet (Dordogne), […]. — (Bulletin de la Société des amis de Montaigne, 1957, page 27)
-
entable
- Première personne du singulier de l’indicatif présent du verbe entabler.
- Troisième personne du singulier de l’indicatif présent du verbe entabler.
- Première personne du singulier du subjonctif présent du verbe entabler.
- Troisième personne du singulier du subjonctif présent du verbe entabler.
- Deuxième personne du singulier de l’impératif du verbe entabler.
-
incorporable
- Qui peut être incorporé.
- Incorporé veut dire entré dans un corps, et incorporable, qui n’y est pas encore entré. — (Jacques-Henri Bernardin de Saint-Pierre, Harmonies de la nature 5)
-
envisageable
- Qui peut être envisagé.
- L’après-midi même on me téléphonait mais pour me dire très aimablement qu’il n'était pas envisageable de savoir quoi que ce soit jusqu’à nouvel ordre. — (Pierre-Marie Darsse, Béatrice, Éditions Le Manuscrit, Paris , 2004, page 179)
- Jean-François Delfraissy pense qu’il sera envisageable de lever le pass vaccinal dès le printemps. — (Covid-19 : une levée du pass vaccinal envisageable dès le printemps, rmc.bfmtv.com, 17 février 2022)
- En moins de 24h, les tensions entre l’Ukraine et la Russie se sont accrues de manière significative. Alors qu’une proposition de paix restait encore envisageable, la Russie annonçait ce lundi l’indépendance des séparatistes prorusses d’Ukraine. — (Matia Chardon, "Je ne l’ai jamais entendu adopter un ton aussi noir et agressif" : l’annonce de Poutine, un tournant historique dans les relations Russie-Ukraine?, lalibre.be, 22 février 2022)
-
nantissable
- (Droit, Finance) Qui peut être présenté comme garantie, en nantissement.
- Le client semble en effet moins solvable et, surtout, il n’offre pas de marché nantissable. — (M. Eremel, La situation actuelle du marché du bâtiment et des travaux publics, dans la revue Économie contemporaine, Centre de recherches et de documentation économiques, Paris, janvier 1950, page 18)
- Ce titre, revalorisé à sa date de paiement par application d’un coefficient, doit être nantissable. — (La Voix des sinistrés, 4e année, no 51, Paris, février 1951, page 1)
- Votre contrat d’assurance vie est nantissable, il peut servir en tant que garantie réelle dans le cadre d’opérations de financement moyennant un acte de nantissement. — (Est-ce que vous pouvez utiliser votre contrat d’assurance vie en garantie de prêt ?, gatvie.com.tn, consulté le 12 janvier 2025)
-
impensable
- Qui ne peut pas être compris par la pensée.
- C’était impensable : pour imaginer le néant, il fallait qu’on se trouve déjà là, en plein monde et les yeux grands ouverts et vivant… — (Jean-Paul Sartre, La Nausée, 1938)
- Qui ne peut pas être imaginé.
- On peut résumer la performance de Usian Bolt, médaillé d’or à l'épreuve du 200 mètres, hier à Pékin, comme un athlète qui rend l’impensable… facile ! — (Canoë, 21 août 2008)
- (Par extension) (Familier) Qui dépasse les limites raisonnables, qu’on ne peut pas admettre.
- Une amnistie est évidemment impensable.
- C’était « impensable ». (Il mettait des guillemets à cet adjectif contre l’emploi duquel, cependant, Littré ne s’élevait pas.) — (Richard Jorif, Le Burelain, éditions François Bourin, 1989, page 141)
- Il y a deux semaines, François Legault jugeait impensable de prolonger le congé scolaire à Noël. Voilà qu’il l’envisage. — (Emmanuelle Latraverse, « Réinventer l’école, encore… », Le journal de Montréal, 15 novembre 2020)
-
interchangeable
- Qui peut être changé l’un pour l’autre, en parlant des éléments d’un mécanisme ou d’une organisation.
- Dans ce mécanisme il y a des pièces interchangeables.
- […] toutes les grandes émissions télévisées l’ont reçu à grand renfort d’hyperboles interchangeables, […] — (Ray Bradbury, Unterderseaboat Doktor, traduit par Hélène Collon, dans Meurtres en douceur et autres nouvelles, 1997, Denoël, page 21)
- Elle arrive à ce constat dans un passage du livre « La condition ouvrière » , où elle remarque que les pièces détachées dans l’usine où elle travaille lui paraissent traitées plus dignement que les humains, parce qu’on leur reconnaît une forme « d’individualité » (elles sont soigneusement identifiées et étiquetées, comme si elles avaient une sorte « d’état civil »), alors qu’à l’inverse, les ouvriers y sont devenus des êtres anonymes et interchangeables que les patrons déplacent à leur guise sur les différents postes de la chaîne de production. — (Lionel Maurel, Le droit comme outil d’humanisation du travail des données, 12 octobre 2018 → lire en ligne)
-
comprimable
- Compressible
- Sans entrer maintenant dans la discussion, si l’eau pure n’est point comprimable elle-même, comme il se trouve qu’elle est dilatable quand elle évapore, cependant je suis dans le fond du sentiment de ceux qui croient que les corps sont parfaitement impénétrables, et qu’il n’y a point de condensation ou raréfaction qu’en apparence. — (Gottfried Wilhelm Leibniz, Nouveaux essais sur l'entendement humain, 1705, livre 2, chap.4 , dans les Œuvres de Leibnitz, Paris : Charpentier, 1842, vol.1, p.72)
- La syntaxe moderne nous a déjà habitués à considérer la proposition comme un nexus, un noyau, fonctionnant à la manière d'un accordéon dont les éléments sont extensibles ou comprimables à volonté. — (Cahiers de lexicologie, 1961, vol.2, page 48)
-
équitable
- Qui a de l’équité.
- Un arbitre équitable.
- Un juge équitable.
- Qui est conforme à l’équité.
- Il est équitable de faire remarquer, en passant, que l’école primaire, tant décriée, et le certificat d’études, si dénigré, ont été en réalité des moyens de francisation d’une efficacité souveraines [sic : souveraine]. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
-
fable
- (Sens propre) (Rare) (Vieilli) Ce que l’on dit, ce que l’on raconte.
- Vilquin, dont le désespoir le rendait la fable du Havre, venait de proposer une jolie habitation en toute propriété à Dumay, qui de nouveau refusa. — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
- Sujet de malins récits.
- Être la fable du peuple, la fable de tout le monde, la fable de la ville : être le sujet des propos, des risées populaires.
- Si la science pauvre, affreuse et mespriséeSert au peuple de fable, aux plus grands de risée. — (Mathurin Régnier, Épistres : Discours au Roy, I)
- Il me laisse au milieu d’une terre étrangère,La fable de son peuple et la haine du mien. — (Pierre Corneille, Médée, I, 5)
- Gardez-vous de l’homme malicieux, qui est toujours appliqué à faire le mal, de peur qu’il ne vous rende pour jamais la fable du monde. — (Louis-Isaac Lemaistre de Sacy, Bible, Ecclésiastique, II, 35)
- Nous allons servir de fable et de risée à tout le monde. — (Molière, Les Précieuses ridicules, scène 19)
- Un prince sera la fable de toute l’Europe, et lui seul n’en saura rien. — (Blaise Pascal, Pensées, Première Partie, Article V : Vanité de l’homme, effets de l’amour-propre, VIII)
- Suis-je, sans le savoir, la fable de l’armée ? — (Jean Racine, Iphigénie, II, 7)
- Dieu me préserve de faire le jaloux, ce personnage est odieux ; mais aussi je ne prétends pas qu’une patience ridicule me rende la fable de la ville. — (Antoine Hamilton, Mémoires de la vie du Chevalier de Grammont, 8)
- Par vous la piété devient la fable du monde, le jouet des impies […] — (Jean-Baptiste Massillon, Sermon […] sur l’injustice du Monde envers les gens de bien, Deuxième Partie)
- Non, ça ne peut pas durer ainsi, je n’entends pas que nous redevenions la fable de la ville entière, avec tes histoires… — (Émile Zola, Le Docteur Pascal, G. Charpentier, 1893, chapitre VI)
- Sa liaison sans maire ni curé était la fable de la ville. — (Daniel Boulanger, Le chemin des caracoles, Laffont, 1966, réédition Le Livre de Poche, page 61)
- Récit imaginaire, c’est-à-dire d’imagination.
- […] Si fortune s’en mocque, et s’on ne peut avoirNy honneur, ny crédit, non plus que si nos peinesEstoient fables du peuple inutiles et vaines. — (Mathurin Régnier, Satires, 1608, Satire IV : La Poésie toujours pauvre : À M. Motin)
- Et si l’enfer est fable au centre de la terre, Il est vrai dans mon sein. — (François de Malherbe, V, 21)
- Après y avoir bien pensé, il m’a semblé que cela sent extrêmement sa fable et qu’il n'est pas possible qu’il y ait au monde un homme si petit ni si galant. — (Vincent Voiture, Les Œuvres de Monsieur de Voiture : Lettres, 28)
- En une saison où l’histoire est si brouillée, j'ai cru que je vous pouvais envoyer des fables, et qu’en un lieu où vous ne songez qu’à vous délasser l’esprit, vous pourriez accorder à l’entretien d’Amadis quelques-unes de ces heures que vous donnez aux gentilshommes de votre province. — (Vincent Voiture, Les Œuvres de Monsieur de Voiture : Lettres, 3)
- Tu ne trouveras plus ici, Alexandre, de fables ridicules à conter pour te vanter d’être le fils de Jupiter. — (François de Salignac de La Mothe-Fénelon, tome XIX, page 238)
- (Par extension) Fausseté ; mensonge ; chose controuvée.
- Je me suis amusé à rechercher comment, tel journaliste sérieux et compétent, tel historien, tel psychologue, avaient pu reprendre à leur compte la fable du 80 %; chacun en fait la répétait pour l'avoir trop souvent lue. — (Albert Jacquard, Inventer l'homme, éditions Complexe, 1991, page 139)
- Cette aventure est vraie, ce n’est point une fable.
- Tu veux rendre, Asdrubal, par une pure fable, Le coupable innocent et l’innocent coupable. — (Jean de Mairet, Mort d’Asdrubal, II, 3)
- Sa mort est trop certaine et fut trop remarquablePour craindre un grand effort d’une si vaine fable. — (Pierre Corneille, Héraclius empereur d’Orient, I, 2)
- [Pharnace] […] me troublant par des fables,Grossit, pour se sauver, le nombre des coupables. — (Jean Racine, Mithridate, III, 4)
- (Religion) Récit ayant un caractère mythologique quelconque.
- Rien n’est beau que le vrai : le vrai seul est aimable ;Il doit régner partout, et même dans la fable :De toute fiction l’adroite faussetéNe tend qu’à faire aux yeux briller la vérité. — (Nicolas Boileau-Despréaux, Épitres, IX : Au Marquis de Seignelai)
- Le récit que fait Hérodote des premiers commencements de Cyrus a bien plus l’air d’une fable, que d’une histoire. — (Charles Rollin, Traité des Études, III, 2)
- Les fables sont l’histoire des temps grossiers. — (Voltaire, Mœurs, CXIX)
- Le pic tenait le premier rang dans les auspices ; son histoire, ou plutôt sa fable, mêlée à la mythologie des anciens héros du Latium, présente un être mystérieux et augural. — (Georges Louis Leclerc, Comte de Buffon, Histoire naturelle des oiseaux, tome XIII, page 14, dans Pougens)
- (Antiquité, Religion) Récit relatif aux divinités du paganisme.
- Euripide a laissé entendre dans son théâtre qu’il ne faut pas croire aux mensonges de la fable et trahit parfois dans ses vers un agnosticisme complet. — (Louis Rougier, Histoire d’une faillite philosophique : la Scolastique, 1966)
- Les fables du paganisme, de l’antiquité païenne : Se prend, dans un sens collectif, pour toutes les fables de l’antiquité païenne.
- Les dieux, les divinités de la fable.
- Dictionnaire de la fable.
- (Poésie) En poésie épique et dramatique, la suite des faits qui forment une pièce, en tant qu’elle est un travail d’imagination. Sujet d’un poème épique, d’un poème dramatique, d’un roman.
- (Littérature) Apologue, récit en prose ou en vers dans lequel on exprime une vérité, une moralité sous le voile de quelque fiction. Petit récit qui cache une moralité sous le voile d’une fiction et dans lequel d’ordinaire les animaux sont les personnages.
- Les fables d’Ésope, de Phèdre, de La Fontaine.
- La fable du Loup et de l’Agneau.
- Le Chêne et le Roseau, fable.
- La moralité d’une fable.
- L’apologue est composé de deux parties, dont on peut appeler l’une le corps, l’autre l’âme ; le corps est la fable ; l’âme, la moralité. — (Jean de la Fontaine, Fables : Préface)
- Aristote n’admet dans la fable que les animaux. — (Jean de la Fontaine, Fables : Préface)
- Les fables ne sont pas ce qu’elles semblent être ;Le plus simple animal nous y tient lieu de maître. — (Jean de la Fontaine, Fables : Préface, VI, 1)
- On doute que les fables d’Ésope, telles que nous les avons, soient toutes de lui, du moins pour l’expression ; on en attribue une grande partie à Planude, qui a écrit sa vie, et qui vivait dans le XIVe siècle. — (Charles Rollin, Histoire ancienne, tome II, page 626, dans Pougens)
- Dans la plupart de ses fables il [la Fontaine] est infiniment au-dessus de tous ceux qui ont écrit avant et après lui, en quelque langue que ce puisse être. — (Voltaire, Louis XIV, Écrivains)
-
civilisable
- Qui peut être civilisé.
- – Si ça ne tenait qu’à moi, je les liquiderais tous jusqu’au dernier, ces satanés Peaux-Rouges. Et le plus tôt serait encore le mieux. J’en ai maintes fois parlé à votre évêque, ce que vous faites ici est une perte de temps manifeste, ces sauvages ne sont pas, et ne seront jamais civilisables. La religion est une chose qui leur sera toujours étrangère, même ceux que l’on a tenté de convertir finissent par revenir à leur nature première d’animaux. Chassez le naturel et il revient au galop, comme disait je ne sais plus qui... Ils n’ont pas d’âme, à quoi bon essayer de la sauver ? Vous pensez faire ami-ami avec eux, mais dès que vous aurez le dos tourné, ces sales bêtes vous sauteront dessus, comme les lâches qu’ils sont, des chiens enragés... Et un chien qui mord son maître, il faut l’abattre, c’est aussi simple que ça... — (Philippe Morvan, Ours, Calmann-Lévy, 2018)
-
acceptable
- Qui peut, qui doit être accepté.
- Ce fut le rôle historique de Charles de Gaulle, qui avait déjà, de façon assez analogue, rendu acceptable à la bourgeoisie française l’entrée dans la coalition anti-hitlérienne aux côtés de Staline et des communistes français. — (Maxime Rodinson, Israël et le refus arabe, 1968)
- Tous ces risques qui freinent considérablement les principes de socialisation au sein des communautés en lignes font du trolling une pratique non acceptable, voire dangereuse, pour les communautés. — (Troll (Internet) sur l’encyclopédie Wikipédia )
- (Familier) Correct ; satisfaisant ; passable.
-
inqualifiable
- Qu’on ne peut qualifier, dont on ne saurait déterminer la qualité.
- […] ; le chasseur ne parvenait pas à comprendre qu’un homme sensé se résolût ainsi de gaieté de cœur à supporter une vie de privation et de périls, dans le but inqualifiable pour lui d’arracher des plantes qui ne servent à rien, […]. — (Gustave Aimard, Les Trappeurs de l’Arkansas, Éditions Amyot, Paris, 1858)
- À l'instant, je me sens au milieu de nulle part. C'est une sensation de malaise indescriptible, un inconfort inqualifiable. — (Renée Pelletier, Cœur sur papier : paroles et dessins de guérison, Éditions Médiaspaul, 2005, page 27)
- (Péjoratif) Qui est tellement odieux, immoral, abject, répréhensible, etc. qu’on ne peut trouver de mot assez dur pour le qualifier.
- [...] car cette reparition[sic] ne peut raisonnablement s’imputer qu’aux auteurs de son exil, sur parole, à l’île d’Elbe, vu qu’ils n’ont pas pu douter du parjure qui accompagnerait cet acte d’une politique inqualifiable. — (Marquis de Lavalette, Politique des gens de bien, Adolphe Stapleaux, Bruxelles, 1816, pages 10-11)
- Quelques jours auparavant, M. Thiers, qui avait repris sa place parmi les députés, s'était vu odieusement insulter. Le pays le devait venger de ces attaques inqualifiables. — (Alfred Barbou, Les Trois Républiques françaises, A. Duquesne, 1879)
-
négociable
- Qui peut se négocier.
- Mais l’essentiel des difficultés ne tient-il pas, d’une part à une certaine incapacité à inventer un nouveau négociable, et d’autre part, à la crise d’adaptation que connaît aujourd’hui le syndicalisme. — (Jacques Le Goff, Du silence à la parole : droit du travail-société-État, 1830-1989, 1989)
- (Spécialement) (Finance) Qualifie, à la Bourse, une valeur mobilière ou un effet public faisant l’objet de transactions courantes, et qui n’est frappé d’aucune restriction particulière.
- Cet effet, ce billet est négociable, n’est pas négociable.
- L’instrument financier est aussi un bien en lui-même, en raison de sa forme instrumentale de titre négociable. — (Éric Causin, Droit comptable des entreprises, 2002)
-
échangeable
- Qui peut être échangé.
- Cette denrée, ces effets sont échangeables.
- Pour rendre l’homme substituable, échangeable, remplaçable à merci, la première exigence est de le déculturer, de faire en sorte que rien ne le distingue de ses compagnons d’espèce et de planète, de le dédiscriminer, d’interdire la discrimination (horizontale et verticale). — (Renaud Camus, Septembre absolu, Journal 2011, 2012)
-
inexprimable
- Qu’on ne peut exprimer par des paroles.
- Une rage inexprimable rendit le capitaine plus blanc que ses voiles. — (Honoré de Balzac, La Femme de trente ans, Paris, 1832)
- Il reprit vaguement son chemin vers la ville, baissant le front sous une inexprimable honte. — (Pierre Louÿs, Aphrodite, Mercure de France, Paris, 1896)
- Au carré, dans les cabines et les laboratoires, le désordre est inexprimable ; […]. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
-
irréformable
- (Droit) Qui ne peut être réformé, en parlant d’un texte de loi, d’un jugement.
- Jamais l’Eglise de France n’a voulu établir d’autres principes, & elle a prevenu tous les soupçons qu’on pourroit former, en marquant expressément que le jugement du Pape n’étoit pas irreformable si le consentement de l’Eglise n’y étoit joint, [...] c’est à dire qu’il est irreformable lors que ce consentement l’a fortifié. — (François de Ville, Préjugés légitimes contre le jansénisme, Abraham du Bois, Cologne, 1686, page 103)
- Les lois données par la nature sont les seules irréformables ; la loi de la république, ou du suffrage de tous, est notre droit naturel, elle est donc irréformable ; il en est de même de la loi générale qui veut la liberté pour tous ; cette loi est irréformable également ; [...] — (Pierre-François Junqua, De la justice dans l'exercice de la souveraineté, Sandoz et Fischbacher, Paris, 1879, pages 281-282)
- [...] la guerre avait rendu un jugement irréformable dont les considérants, comme dit Proudhon, avaient été datés de Valmy, de Jemmapes et de cinquante autres champs de bataille, et dont les conclusions avaient été prises à Saint-Ouen par Louis XVIII. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, ch. III, Marcel Rivière, 1910, page 125)
- Trop rigide pour faire l’objet de réformes.
- Le raisonnement sur l’URSS a ainsi souvent été le suivant : l’URSS est expansionniste car totalitaire ; or la caractéristique principale du totalitarisme c’est d’être monolithique et irréformable : donc l’URSS est et sera toujours expansionniste. — (Pierre Grosser, Les temps de la guerre froide, éditions Complexe, Bruxelles, 1995, page 148)
- Certes, on peut expliquer inlassablement que la France est irréformable, ce qui permet de rejeter la responsabilité sur la population. Mais l’histoire des dernières années indique à quel point cette appréciation est simpliste. — (Jean-Hervé Lorenzi, Bien comprendre la France pour mieux la réformer, lesechos.fr, 12 décembre 2018)
- Il n’y a pas de pire symbole de l’immobilisme qui étouffe le Liban, sous le poids d’un communautarisme et d’un système confessionnel irréformables. — (François Brousseau, Prisonniers d’eux-mêmes, ledevoir.com, 26 octobre 2020)
-
incalculable
- Qui ne peut se calculer.
- Les calculs de ces dépenses peuvent donc être régulièrement établis sur la quotité de cette reproduction, même abstraction faite de tout commerce extérieur dont les détails sont indéterminés, incalculables & inutiles à rechercher […] — (François Quesnay, Analyse de la formule arithmétique du tableau économique de la distribution des dépenses annuelles d’une nation agricole, 1766)
- (Par extension) Qui est considérable ; dont on ne peut évaluer les conséquences.
- La navigation continua donc, et cette résolution des naufragés devait avoir d’incalculables conséquences. — (Jules Verne, Le Pays des fourrures, J. Hetzel et Cie, Paris, 1873)
- Alexandre de Gavinard, le grand financier […] rédigeait […] le septième rapport qu’il devait présenter, le jour même, à la septième société de crédit dont il était l’inévitable président. Il s’agissait, comme bien vous pensez, de mettre dedans une quantité incalculable d’actionnaires […] — (Octave Mirbeau, Contes cruels : Gavinard)
- Au fur et à mesure de la conversation, devant son esprit chancelant passaient d’étranges et vastes images d’événements, énormes dans leurs conséquences, de nations tumultueusement soulevées, de continents bouleversés, de famines et de ravages incalculables. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 391 de l’édition de 1921)
- Un « muchacho » d’une dizaine d’années […] essaya de me démontrer les inconvénients de voyager seul, les avantages incalculables de la vie à deux […] — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil, tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
- Quand un dirigeant attaque de front les fondements mêmes de sa propre démocratie pour nourrir sa mégalomanie, les dommages sont incalculables, qu’il réussisse ou pas. — (Emmanuelle Latraverse, Imaginez si Trump avait gagné…, Le Journal de Québec, 5 janvier 2021)
- (Mathématiques) Nombre réel dont il n’existe pas un algorithme ou une machine de Turing permettant d’énumérer la suite de ses chiffres.
- Les réels incalculables sont bien plus nombreux que les calculables, bien qu’il soit généralement difficile de les définir, et sont en grande partie des nombres aléatoires. On parvient toutefois à en caractériser certains, comme la constante Oméga de Chaitin ou des nombres définis à partir du castor affairé.
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.