Dictionnaire des rimes
Les rimes en : écritoire
Que signifie "écritoire" ?
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- Godet où l’on prend de l’encre avec la plume et qu’on appelle plus ordinairement encrier.
- Ne parlons pas de cela, dit le juif en pâlissant et tirant à la hâte une écritoire de sa ceinture. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
- Le diable rôde autour de l’homme ; Jésus lui-même n’a pas été à l’abri de ses embûches ; la tentation de saint Antoine est populaire ; Martin Luther fut aussi tourmenté par Satan, et, pour s’en débarrasser, fut obligé de lui jeter son écritoire à la tête. On voit encore la tache d’encre sur le mur de la cellule. — (Théophile Gautier, Onuphrius, 1832)
- Curieux : « De quoi sert cette oblongue capsule ? D’écritoire, Monsieur, ou de boîte à ciseaux ? » — (Edmond Rostand, Cyrano de Bergerac, 1897)
- (Par métonymie)(Mobilier) Petit meuble qui contenait ou renfermait les choses nécessaires pour écrire : encre, papier, plume, canif, etc.
- […] la place du candidat était marquée à l'autre bout, et directement en face; une écritoire et des feuilles de papier, placées sur le bureau, annonçaient l’intention, soit de prendre des notes, soit de rédiger le procès-verbal de la séance. — (Julie de Querangal, Philippe de Morvelle, Revue des Deux Mondes, t. 2, 4, 1833)
- En ce moment fortuné arriva la troisième lettre de Leuwen. Les premières avaient fait un vif plaisir, mais on n’avait pas eu la moindre tentation d’y répondre. Après avoir lu cette dernière, Bathilde courut chercher son écritoire, la plaça sur une table, l’ouvrit, et commença à écrire, sans se permettre de raisonner avec soi-même. — (Stendhal, Lucien Leuwen, 1834)
- Cette pièce était meublée d’un petit lit de fer, […] ; en face de la couche, une table, couverte d’un tapis et d’une écritoire, et un prie-Dieu au-dessus duquel était cloué un Christ ; […]. — (Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale, Plon-Nourrit, 1915)
- Pièce où l'on écrit, bureau.
- Mais à Kirchberger qui l'interrogeait sur le Nouvel homme il avait aussi confié en septembre 1792 sa lassitude de l'écriture : « J'ai assez séjourné dans mon écritoire ; je ne dois plus m'enfoncer dans ce genre d'occupation, et désormais [...]». — (Louis-Claude de Saint-Martin, Lettre à un ami, Éd. Jérôme Millon, Grenoble 2005)
Mots qui riment avec "ar"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "écritoire".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : ar , ars , art , arts , ard , ards , are , ares , arre , arres , oir , oirs , oire et oires .
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hagard
- le vieil anglais hauke, aujourd'hui hawk, « faucon », avec le suffixe péjoratif -ard ;
- le scandinave hak-r, « tête chaude », avec le même suffixe.
- Huet[3] avait proposé l'allemand Hag, ancien français hague[1] (d'où haie), « lieu propre à rendre fier celui qui l'a pour défense » ; l'explication est mauvaise, mais l'étymologie est bonne[3], car un auteur du XIVe siècle dit que le faucon hagard est celui qui est de mue de haie :N'est mestiers c'om m'apaie [apaise]Par tels discours ; ne sui muiers de haie — (Ménagier, II, 317).Le faucon hagard est le faucon qui mue de haie, c'est-à-dire dans les haies, et non en domesticité[3]. Mais il s'agit vraisemblablement d'une étymologie populaire[1].
- Apparenté[1] à l’anglais haggard, lui-même issu du français mais à rapprocher de hag (« sorcière, vieille femme ») ; étymologie avancée[1] par Kluge pour l'allemand hager (« maigre, hâve ») mais non retenue par la suite[1].
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part
- Portion de quelque chose qui se divise entre plusieurs personnes.
- Il s’en alla ; puis il rouvrit la porte, et dit encore d’une voix impérieuse :— Surtout, défiez-vous d’Aristide, c’est un brouillon qui gâterait tout. Je l’ai assez étudié pour être certain qu’il retombera toujours sur ses pieds. Ne vous apitoyez pas ; car, si nous faisons fortune, il saura nous voler sa part. — (Émile Zola, La Fortune des Rougon, G. Charpentier, Paris, 1871, chapitre III ; réédition 1879, page 101)
- Les peines encourues étaient énormes par rapport au butin. Il chercha quel mot qualifierait le mieux Poulou et Gino. « Baltringues » lui sembla le plus congruent. Lui qui détestait les romans policiers s'était embringué avec des baltringues. À présent le plus urgent était de toucher sa part ridicule et de leur fausser compagnie. — (Georges Olivier Châteaureynaud, Le corps de l'autre, éditions Grasset & Fasquelle, 2010, page 90)
- On a fait trois parts de toute la succession ; voilà votre part et voici la mienne.
- Demander, réclamer, prendre sa part. Faire la part de quelqu’un, à quelqu’un.
- Partie d'un ensemble.
- Ils avaient eu sous les rois grande somme de maux et la Chouannerie leur avait été aussi très chaude. Ils s’étaient cachés, dispersés et ils se retrouvaient là, un peu plus d’un millier, part dans la commune de Saint-Ambroise, part dans celles de Chantepie et de Château-Blanc. — (Ernest Pérochon, Nêne, 1920)
- (En particulier) (Commerce) Action, participation, dans une société commerciale.
- On effectuait déjà la deuxième sortie. La première, qui avait duré trois jours, avait été assez bonne, puisque les hommes s’étaient fait chacun deux cents et des francs de part. — (Georges Simenon, Les Demoiselles de Concarneau, Gallimard, 1936, réédition Folio, page 85)
- Les géants de l’acier ont détrôné les rois du pétrole en 2004. […]. Les dix hommes d’affaires qui se sont le plus enrichis l’an dernier détiennent tous des parts dans les sociétés métallurgiques. — (Pascal Airault, Russie : les magnats de l’acier roulent sur l’or, Jeuneafrique.com, 14 février 2005)
- Faute de financement, le projet initial d’hôtel-restaurant avait été abandonné et Georges, dans une période difficile, avait dû revendre ses parts à son neveu, lequel était devenu l’unique propriétaire du lieu. — (Delphine de Vigan, Rien ne s’oppose à la nuit, J.-C. Lattès, 2011)
- (Sens figuré) Une des choses qui, sans être divisées, peuvent se communiquer à plusieurs personnes.
- Avoir part à la faveur, aux bonnes grâces du ministre.
- C’est un honneur, c’est un plaisir dont je veux avoir ma part.
- L'importance que nous avons eue l'un pour l'autre est sans commune mesure avec le temps passé ensemble et si la tendresse n'y eut point de part, l'attention n'y fit pas défaut. — (Hervé Bazin, Cri de la chouette, Grasset, 1972, réédition Le Livre de Poche, page 262)
- Personne d’où vient quelque chose.
- Notre hôte, absent au moment de notre arrivée, ne tarde pas à paraître et me fait l’accueil auquel je m’attendais de sa part. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 38)
- De quelle part viennent ces nouvelles? — Dites-lui cela de ma part.
- Lieu ; endroit.
- Je vous suivrai quelque part que vous alliez, en quelque part du monde que vous alliez.
- Je jugeai, à la seule expression de son regard, qu’elle exerçait quelque part une grande autorité avec beaucoup de fantaisie. — (Anatole France, Le crime de Sylvestre Bonnard, Calmann-Lévy, réédition Le Livre de Poche, 1967, page 95)
- Je ne puis aller où vous voulez, il faut que j’aille autre part.
- On a beau chercher, on ne le trouve nulle part.
- J’ai lu cela quelque part.
- Côté.
- De part et d’autre de cet édifice.
- (Botanique) Dans un herbier, feuille contenant l’échantillon desséché et une étiquette.
- Une « part » d’herbier présente un végétal et est accompagnée d’une étiquette comprenant de précieuses informations pour les scientifiques. — (M. Durand, Herbiers publics et privés (novembre 2011) → lire en ligne)
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écharnoir
- (Travail du cuir) Instrument avec lequel on écharne.
- Pour cela, on la place sur un chevalet, ou selle, et on en racle l’intérieur avec un instrument appelé couteau à écharner ou écharnoir. — (La Revue trimestrielle canadienne - Volume 2, 1916)
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guitare
- (Musique) Luth à cordes pincées, à la touche garnie de frettes marquant les demi-tons, à six ou douze cordes.
- Et comme l’instrument du sensible troubadour était presque aussi connu que sa personne, que d'ailleurs il n'y avait guère que lui qui jouât de la guitare dans le pays , chacun s'était écrié : « […] ». — (Paul de Kock, L'amant de la lune, Bruxelles : chez Meline, Cans & Cie, 1847, page 52)
- En 1973, quand le centre d'activités culturelles et de loisirs de Sully organisait son « florilège musical » en présentant un récital de guitare, un récital d'orgue et un concert de l'Ensemble instrumental Andrée Colson, tu n'étais pas intéressé encore ; […]. — (Colette Bissonnier, Chroniques du festival, Éditions Publibook, 2011, page 21)
- Ou alors il aurait fallu que j'aie choisi la guitare, et pas le piano, et encore, surtout pas la guitare classique qui n'a vraiment rien de sexy, sorte de guitare en habit de scout ayant l'air de sortir de la messe ! — (Mikaël Ollivier, Le monde dans la main, Éditions Thierry Magnier, 2012)
- (Par extension) Un air de guitare.
- (Par extension) (Sens figuré) Redite.
- Autre guitare ! C’est la même guitare.
- (Ichtyologie) Guitare de mer.
- (Argot) Jambe.
- Peut-être qu’il a glissé sur la neige et qu’il s’est pété une guitare ! — (ca-libre.net)
- (Cuisine) Outil composé de fils métalliques pour couper une pâte de manière régulière.
- Espace en forme de guitare utilisé par les agents de change au sein du Palais Brongniart à la Bourse de Paris.
- […] de l’autre côté, un compartiment plus petit, ouvert celui-là, nommé « la guitare », à cause de sa forme sans doute, permettait aux employés et aux spéculateurs de se mettre en contact direct avec les agents. — (Émile Zola, L'Argent, 1891)
- (Héraldique) (Rare) Meuble représentant une guitare sèche dans les armoiries. Elle est généralement représentée en pal, manche vers le chef. Elle est plutôt utilisée en héraldique espagnole. À rapprocher de claricorde, harpe, luth, lyre, vièle et violon.
- Parti, au I d’argent à l’appentis de gueules, maçonné de sable et ouvert du champ, au II de gueules à la guitare d’argent, qui est de la commune de Casasimarro en Espagne → voir illustration « armoiries avec une guitare »
- (Argot) AK-47.
- Tu veux ma peau, vas-y fais cracher la guitare — (JuL, Je ne me vois pas briller, 2017)
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déambulatoire
- Qui a rapport à la déambulation.
- Une représentation de théâtre déambulatoire.
- Cependant, mon vieux Painlevé et moi arpentions en sens contraire, de façon à ne pas nous entrechoquer, les deux salons permis à notre attente déambulatoire. — (Léon Daudet, Souvenirs des milieux littéraires, politiques, artistiques et médicaux/La Pluie de sang, Grasset, 1932, réédition Le Livre de Poche, page 412)
- Tous les personnages du roman de Virginia Woolf se promènent. […] Ce rythme déambulatoire est marqué dès le début du roman qui suit le trajet de Clarissa […] — (Frédéric Monneyron, Joël Thomas, Automobile et littérature, 2005, page 50)
- Partout, dans les rues du Vieux-Québec, la magie des Fêtes se fera sentir. Ouvrez grand les yeux et les oreilles, les personnages du Marché et des animations déambulatoires et spontanées vous surprendront!» mentionne Britta Kröger, présidente du Marché. — (Catherine Bouchard, Marché de Noël allemand: un retour en grande pompe cette année, Le Journal de Québec, 4 novembre 2021)
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balthazar
- (Œnologie) Bouteille de champagne qui contient l'équivalent de seize bouteilles ordinaires, soit 12 litres.
- (Rare) Repas trop copieux, trop arrosé, très aviné.
- Nous n’aurons pas couru notre dernier hasard Sans faire un gueuleton… pardon ! un balthazar ! — (Edmond Rostand, Cyrano de Bergerac, 1897, Acte IV, scène VI)
- Nous fûmes heureux de voir apparaître le poisson frit, les fèves appétissantes (beans) et la salade, peu assaisonnée, qui commençaient notre balthazar. — (Léon Daudet, Souvenirs des milieux littéraires, politiques, artistiques et médicaux/Vingt-neuf mois d’exil, Grasset, réédition Le Livre de Poche, page 549)
- Pour une fois que j’ai des hôtes, je veux me payer un de ces Balthazar des familles qui font époque dans la vie d’un homme et, à plus forte raison dans la vie d’un célibataire endurci, solitaire et, avouons-le, vieillissant. — (Jean Giono, Le hussard sur le toit, 1951, réédition Folio Plus, page 466)
- On se souviendra du balthazarQu'on a fait ce soir par hasardAvec un vieux corbeau malade...On a tout mangé, même les osEt tu vas roupiller bientôtMon camarade... — (extrait de la chanson de Jean-Roger Caussimon, Mon camarade, musique de Léo Ferré, 1958)
- Il courtisa la femme de son prochain, fréquenta les tripots et se gourma dans les balthazars. — (G. Augustin-Thierry, Conspirateurs et Gens de police : La Mystérieuse Affaire Donnadieu (1802), A. Colin, 1909, page 35)
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linsoir
- Variante orthographique de linçoir.
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chaloir
- (Littéraire) Importer, dans le sens d’être important ; faire attention.
- J’écris ces mémoires en pleine vie, ainsi que du fond du tombeau. Je ne veux ni flatter, ni dénigrer. Peu me chaut de plaire ou de déplaire. — (Léon Daudet, Souvenirs des milieux littéraires, politiques, artistiques et médicaux/Salons et Journaux, Grasset, 1917, réédition Le Livre de Poche, page 307)
- Vous appellerez cela « vol », sans aucun doute, mais peu me chaut. — (Jean Ray, Harry Dickson, La Bande de l'araignée, 1932)
- Je vivais pour mes enfants, ne faisant aucune visite et me soustrayant aux réunions en nombre où il m'eût été possible, chacun s'exprimant alors comme il lui chaut, de saisir les divers aspects de mon mari en tant qu'homme mêlé à d'autres hommes, […]. — (Suzanne Martinon, Eux et nous, Paris : Librairie Plon, 1937)
- Ils font tout ce qu’ils veulent ! si un jour ça leur chaut, ils garderont les soldats trois ans à la caserne. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958, page 81)
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costard
- (Familier) Costume d’homme, complet-veston.
- Parce que j’aime autant vous dire que pour moi Monsieur Éric avec ses costards tissés en Écosse à Roubaix, ses boutons de manchettes en simili et ses pompes à l’italienne fabriquées à Grenoble, et ben c’est rien qu’un demi-sel. — (Michel Audiard, Le Cave se rebiffe, 1962)
- Au restaurant, on me regarde avec effroi et puis tout de suite après avec un intérêt qui se transforme en curiosité malsaine, et finalement, j’aurais dû mettre un costard, parce que tous les nerds, les has been, les déclassés en portent pour se faire remarquer ce qui en fait le meilleur moyen de ne pas se faire remarquer. — (Lolita Pille, Bubble gum, Bernard Grasset, Paris, 2004, ISBN 2-246-64411-9, ch. IV, p. 63)
- Il se déloque dans son rabicoin, se fout à poil, pend soigneusement chemise et costard sur des cintres, enlève montre, chaussures et chaussettes, caleçon […]. — (Françoise Thibaut, Le Japonais chante tous les matins, Publibook, 2006, p. 304)
- (Familier) Personne vêtue d’un complet, particulièrement un supérieur hiérarchique.
- Les costards vont passer faire l’inspection demain.
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isobare
- (Nom féminin) (fin XIXe siècle) Substantif de l’adjectif.
- (Nom masculin) (début XXe siècle) Substantif de l’adjectif.
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aspiratoire
- Qui a rapport à l’aspiration.
- Le mouvement aspiratoire d’une pompe, des poumons.
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égrugeoir
- Petit récipient ordinairement de buis (en France), dans lequel on égruge du sel, du sucre.
- Et prompt comme un écureuil, il saute sur un égrugeoir dont il renverse le sel, et se présente pour trinquer avec la compagnie. — (Jean-Eugène Robert-Houdin, Confidences d’un prestidigitateur, volume 1, 1859)
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recevoir
- Accepter, prendre ce qui est donné, ce qui est présenté, ce qui est offert sans qu’il soit dû.
- Les oumana des douanes jurent sur le mechaf el-kerim de ne rien détourner des droits perçus et de ne plus recevoir de pots-de-vin des commerçants. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 65)
- Toucher ce qui est dû, en être payé.
- Vainement avaient-ils stipulé qu'on ne pourrait les rembourser qu'en écus ; il n'en fallait pas moins qu'ils reçussent leur remboursement en assignats. — (Recueil alphabétique des questions de droit, qui se présentent le plus fréquemment dans les tribunaux, par le citoyen Merlin, tome 5, Paris : chez Danel, chez Rondonneau, & chez Portmann, an XII, page 407)
- A mesure qu’augmentait les émissions de papier-monnaie, s’accentuait la dépréciation du mark, et de plus en plus les particuliers s’efforçaient, quand ils recevaient des billets, de les échanger aussitôt contre des marchandises. — (Wilfrid Baumgartner, Le Rentenmark (15 octobre 1923 - 11 octobre 1924), Les Presses Universitaires de France, 1925 (réimpression 2e édition revue), page 93)
- Recevoir le revenu d’une terre, le prix d’un loger, le salaire d’une peine, le prix d’un travail. - Recevoir des appointements, des gages.
- Se faire procurer ; en parlant de tout ce qui est délivré, fourni.
- Un va-et-vient fut envoyé aux deux hommes ; ils reçurent par son intermédiaire, marteaux, masses et ciseaux, ainsi que des sacs de toile qu’ils renvoyaient dès qu’il étaient remplis d’échantillons […]. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- Recevoir sa ration. - Les soldats ont reçu des vivres pour trois jours.
- Ce régiment a reçu des recrues. - L’armée va recevoir des renforts. - Les assiégés reçurent des secours.
- (En particulier) Se faire remettre entre ses mains, se faire parvenir, en parlant des choses qui sont envoyées ou adressées à quelqu’un.
- Recevoir des lettres. - Recevoir un paquet, un colis. - Recevoir une requête, une pétition, un mémoire. - Recevoir une dépêche.
- (Par analogie) Accueillir une ou des personnes qui sont adressées à quelqu’un.
- Il répéta ce qu'il m'avoit fait dire par M. de Saci, savoir, que la volonté du roi étoit que nous ne reçussions plus à l'avenir de filles pour être religieuses, jusqu'à ce que le grand nombre que nous étions fût diminué et réduit à cinquante professes de chœur […]. Il ajouta que l'intention de Sa Majesté étoit aussi que nous renvoyassions, toutes nos pensionnaires, et que nous n'en reçussions plus à l'avenir, jusqu'à nouvel ordre. — (Charles-Augustin Sainte-Beuve, Port-Royal, tome 5, 5e édition, Paris : Librairie Hachette, 1888, page 170)
- Recevoir un messager, un courrier, un parlementaire, des députés.
- Accepter en parlant des biens qui arrivent, des choses qui sont données, accordées, comme grâce, faveur, récompense, etc., soit par Dieu, soit par les hommes.
- Recevoir des grâces de Dieu, des grâces d’en haut. - Recevoir des inspirations du ciel. - Les dons, les avantages, les agréments qu’il a reçus de la nature.
- Recevoir un service de quelqu’un. - Recevoir des politesses, des civilités. - Recevoir des marques, des témoignages, des preuves d’estime, d’amitié, d’attachement, etc.
- (Sens figuré) Être nommé dans une fonction.
- Recevoir le bâton de maréchal de France, le chapeau de cardinal, la croix de la Légion d’honneur, etc.
- Subir, éprouver des maux, quelque chose de fâcheux, soit par hasard, soit par la volonté d’autrui.
- Recevoir un coup, des coups, un soufflet, un choc, une blessure. - Recevoir une balle dans la cuisse. - Recevoir la mort.
- Recevoir un dommage. - Recevoir un outrage, une offense, un affront, une injure. - Recevoir des reproches, des remontrances. - Recevoir un châtiment, une punition.
- Recevoir le prix de ses forfaits. - Recevoir des marques, des témoignages, des preuves de haine, d’aversion, de mépris, de mécontentement, etc. Recevoir un mauvais accueil.
- (Au sens physique & au sens moral) Subir, éprouver des impressions, des modifications, etc.
- Le miroir reçoit les images des objets. - La cire reçoit toutes les formes qu’on veut lui donner. - Recevoir l’impulsion, le mouvement.
- Ce passage peut recevoir divers sens, diverses significations, diverses interprétations. - L’armée reçut une nouvelle organisation.
- On dit dans une acception analogue :Recevoir un nom, une dénomination, etc.
- Se faire transmettre, communiquer.
- Recevoir la vie, l’existence. - Les parents de qui elle a reçu le jour.
- Recevoir une bonne, une mauvaise éducation. - Recevoir de l’instruction. - Recevoir des leçons. - Recevoir de bons, de mauvais exemples.
- Ces peuples ne reçurent la civilisation qu’au troisième siècle.
- Se faire transmettre pour exécution, pour indication.
- Les artilleurs, qui, à la capitulation, avaient reçu l’ordre de cesser le feu, n’avaient pas quitté leur poste, […]. Les soldats déclarèrent qu’ils n’avaient pas eu une seule occasion de tirer, et ils brûlaient du désir de montrer ce qu’ils savaient faire. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 235 de l’édition de 1921)
- Le 7 mai au matin, 151 bombardiers américains reçoivent la mission de détruire les installations ferroviaires de Mohon ; […]. — (Gérald Dardart, Les Ardennes dans la guerre, 1939-1945, De Borée, 2008, page 357)
- (Religion) Se faire donner des sacrements.
- Recevoir le baptême. - Recevoir la confirmation. - Recevoir les ordres. - Recevoir l’absolution.
- Tirer ; emprunter ; faire venir.
- Quelques blancheurs commencent à nuancer l’horizon vers l’est. Les nuages du zénith en reçoivent une première coloration. — (Jules Verne, Claudius Bombarnac, chapitre IV, J. Hetzel et Cie, Paris, 1892)
- Cet escalier reçoit son jour du haut du bâtiment. - Les usages qu’un peuple a reçus d’un autre peuple.
- Recueillir, contenir les choses qui viennent y aboutir ou qui viennent s’y rendre.
- Une autre voiture à deux roues […] était là aussi un peu à l’écart. Cette voiture était destinée […] à recevoir le corps après le supplice et à le porter au cimetière. — (Ivan Tourgueniev, L’Exécution de Troppmann, avril 1870, traduction française d’Isaac Pavlovsky, publiée dans ses Souvenirs sur Tourguéneff, Savine, 1887)
- On ménage une porte d’entrée, à laquelle on parvient avec une échelle, et on forme des compartiments en planches pour recevoir le grain. — (François Rozier, Cours complet d’agriculture ou Nouveau dictionnaire d’agriculture, Pourrat, 1836, volume 12, page 67)
- Dans cette partie de son cours, la Lanterne reçoit les eaux de nombreux ruisseaux ou « rus » provenant des vallons tourbeux voisins. — (Gustave Malcuit, Contributions à l’étude phytosociologique des Vosges méridionales saônoises, les associations végétales de la vallée de La Lanterne, thèse de doctorat, Société d’édition du Nord, 1929, page 6)
- Recueillir, retenir, en parlant des personnes.
- Recevoir dans une cuvette le sang qui coule d’une saignée. - Je lui ai jeté un paquet, il l’a reçu adroitement. - Il tombait et se serait tué si je ne l’eusse reçu entre mes bras.
- Se faire donner certaines paroles ou certains écrits, pour servir d’assurance, de gage, etc.
- J’en ai reçu sa parole. - J’ai reçu sa parole qu’il n’en ferait rien. - J’en ai reçu la promesse, l’assurance. - Il a reçu ma foi, mes serments.
- Se faire confier.
- Recevoir de l’argent en dépôt. - Recevoir une confidence. - J’ai reçu sa déclaration sous le sceau du secret. - Recevoir les dernières volontés de quelqu’un.
- Accueillir, agréer, accepter.
- Je reçois vos offres. - Il en a reçu la proposition avec joie.
- La proposition qu’il a faite a été bien reçue, mal reçue. - Son compliment n’a pas été bien reçu. - Je ne reçois pas votre excuse.
- Accueillir des personnes qui viennent à vous.
- Recevoir un ambassadeur, le recevoir avec magnificence. - Il m’a reçu à bras ouverts, cordialement, avec de grandes démonstrations de joie.
- Je me suis présenté chez lui, mais il n’a pas voulu me recevoir. C’est un homme qui reçoit fort bien son monde, qui sait recevoir son monde. Absolument,
- (Absolument) Il sait recevoir.
- Admettre chez soi les personnes par qui l’on est visité.
- Ces marchands sont généralement des hommes d'excellente éducation, parlant plusieurs langues avec cette facilité propre aux peuples Scandinaves ; ils nous recevaient chez eux avec beaucoup de grâce, et nous offraient des cigares et du vin d’Espagne, ce « soleil en bouteilles » si précieux dans les contrées hyperboréennes. — (Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, Paris : E. Plon & Cie, 1883, page 58)
- J’étais alors d’une candeur stupéfiante et d’une délicatesse de sentiment si raffinée que, pour recevoir galamment une « femme mariée » qui me venait voir, j’avais allumé toutes les bougies de mes deux candélabres. — (Francis Carco, Maman Petitdoigt, La Revue de Paris, 1920)
- (Absolument) Madame une telle ne reçoit pas aujourd’hui. - Le ministre reçut hier. - On reçoit demain à l’Élysée.
- Pontagnac. — Cher monsieur, ma femme reçoit tous les vendredis, si vous voulez nous faire l’honneur… — (Georges Feydeau, Le Dindon, 1896)
- Donner retraite ; donner asile chez soi.
- Tel qu’il est aujourd’hui installé, l’asile de la rue Lecourbe peut recevoir 200 enfants. Il comprend trois divisions : le grands, les petits et les infirmes. — (Paul-Gabriel d’Haussonville, L’Enfance à Paris, 1879, Calmann-Lévy, page 161)
- Admettre.
- Après un certain temps, on n’est pas reçu à demander les arrérages d’une rente échue. - Un tel homme est mal reçu à se plaindre. - Recevoir quelqu’un au nombre de ses amis. - Il a été brillamment reçu à son examen.
- (Justice) On l’a reçu partie intervenante. - On l’a reçu à prouver.
- Installer dans une charge, dans une dignité, dans un emploi, etc., avec le cérémonial ordinaire.
- Le jour qu’il fut reçu conseiller à la Cour de Cassation. - Cet officier fut reçu à la tête des troupes, à la tête de son régiment.
- Ce candidat était admissible, mais il n’a pas été reçu. - Il a été reçu docteur depuis peu. - Se faire recevoir avocat.
- Se soumettre, déférer à quelque chose, comme à une loi, à une règle, à une vérité reconnue.
- Recevoir une décision avec respect, avec une parfaite soumission. - Recevoir de nouvelles lois.
- Le droit romain n’était reçu qu’en quelques provinces de France. - Il n’a d’autres opinions que celles qu’il reçoit d’autrui.
- C’est un principe que tous les mathématiciens ont reçu. - Recevoir comme une vérité incontestable.
- Être doté de.
- Ce coffrage est rempli de mortier autolissant et autonivelant et peut recevoir tous les revêtements classiques de sols. — (Armand Margueritte, L’Architecture d’aujourd’hui, n° 267 à 269, 1990, page 174)
- (Pronominal) Prendre contact avec le sol.
- Mokkhi enleva ses sandales et se reçut au sol sur ses pieds nus. — (Joseph Kessel, Les Cavaliers, Gallimard, 1967)
- gravatar
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brassard
- Cercle de plastique, de tissu ou de papier laminé qu’on porte au bras comme signe distinctif dans certaines cérémonies ou assemblées, ou encore dans certains services militaires et dans les ambulances, permettant de s'identifier ou de déclarer son appartenance à une organisation.
- Tu vois, Miette, ces hommes qui ont au coude gauche un brassard d’étoffe rouge ? Ce sont les chefs. — (Émile Zola, La Fortune des Rougon, 1871)
- « Nous avons une épidémie de peur. Actuellement, si j’appelle choléra un brassard jaune et si je le fais porter à mille personnes, les mille crèvent en quinze jours. » — (Jean Giono, Le hussard sur le toit, 1951, réédition Folio Plus, page 462)
- Le brassard des infirmiers.
- 20 août 44 – Il circulait à bicyclette avec son brassard médical quand il a été atteint d’un coup de feu. Il est tombé sur la chaussée et une femme allemande en uniforme a intercédé pour lui, mais le Boche l’a achevé ; et la femme allemande lui a enlevé sa montre et son portefeuille. — (Benoîte et Flora Groult, Journal à quatre mains, Denoël, 1962, page 344)
- Le brassard d’un premier communiant.
- Dans les bancs, séparés par l’allée centrale, les garçon en costume sombre avec un brassard et les filles en robe longue et voile blancs ressemblaient aux mariés que, rassemblés deux par deux, ils seraient dans dix ans. — (Annie Ernaux, Les années, Gallimard, 2008, collection Folio, page 48)
- À son entrée, le Réunionnais a même décliné le brassard de capitaine que lui tendait Mattéo Guendouzi. — (journal Sud-Ouest, édition Charente-Maritime / Charente, 20 août 2022, page 27)
- Cercle de tissu qu’on porte au bras comme signe de deuil.
- Elle l’interrompit, posant le doigt sur le brassard de crêpe qui ceignait la manche gauche de son dolman.– Qu’est-ce que cela ? demanda-t-elle.– Une tante à moi qui vient de mourir. — (Pierre Benoit, Monsieur de la Ferté, Albin Michel, 1934, Cercle du Bibliophile, page 214)
- Déjà la fille aînée, celle qui a de la moustache, ouvre tous les placards et coud les brassards de crêpe aux vestons. — (Daniel Boulanger, Le chemin des caracoles, Laffont, 1966, réédition Le Livre de Poche, page 177)
- (Histoire, Militaire) Pièce des anciennes armures qui couvrait le bras de l’homme de guerre.
- Il était armé de toutes pièces, de cuirasse, brassards, cuissards, etc.
- Les plumes de leur casque, les clous de leurs brassards, les mailles de leur armure sautent au loin sous mille coups précipités. — (Voltaire, Zadig ou la Destinée, XVII. Les combats, 1748)
- Toutes les pièces de son armure, l’épée, les poignards, le casque, la cuirasse, les brassards. — (Victor Hugo, Notre-Dame de Paris, 1831)
- Armé de toutes pièces, de cuirasse, tassettes, brassards, cuissards, genouillères, casque , gorgerin, & gantelets. — (Le dictionnaire de l'Académie françoise. Tome 1 / , dédié au Roy, Académie française, 1694)
- (Vieilli) Espèce de garniture de cuir ou du cylindre de bois dont on se couvre le bras pour jouer au ballon.
- (Natation) Bande gonflable, se mettant autour des bras d’un petit enfant, pour lui servir de bouée peu encombrante. — (brassard sur l’encyclopédie Wikipédia , consulté le 22 juin 2016)
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accoudoir
- Ce qui est fait pour qu’on s’y accoude ; partie horizontale sur le haut du dossier d'un siège où l'on s'accoude.
- Avoir un accoudoir sous le bras.
- L’accoudoir d’un prie-Dieu.
- Avoir les bras sur un accoudoir.
- L’accoudoir de son prie-Dieu était usé par ses prières.
- Accotoir, bras d'un siège, sur lequel on repose les bras.
- Puis, s'appuyant sur les accoudoirs de cuir usé, Gérard sortit sa grande carcasse du confortable fauteuil et se redressa. — (Joël Guy, La rivière coule vers sa source, Mon Petit Éditeur, 2011, p. 27)
- Je l’ai vu en photo, sur un canapé en velours, tapotant de la main sur l’accoudoir, avec ses cheveux invariablement blancs et son air de pythie grecque assise sur les fumerolles de l’île de Ré. — (Cédric Enjalbert, La lettre de Philosophie Magazine, du 4 septembre 2020)
- C’était en fait des sortes de fauteuils larges et profonds, recouverts de tissu à motifs floraux façon tapisserie, avec des accoudoirs rembourrés et des appuis-tête à oreillettes. — (Alain Demouzon, Le Crime du Lorient-Express, in Le Crime de la porte jaune et autres nouvelles, 1985)
- (Architecture) Couronnement d’une balustrade ou de tout autre appui à la hauteur du coude.
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champart
- (Droit féodal) Droit qu’avaient certains seigneurs de fiefs de lever, à leur profit, une certaine quantité de gerbes dans leurs censives. Le champart était d’environ une gerbe sur huit.
- Le nommé Jacques Marguelot a été accusé d'avoir, le 22 juillet 1790, proclamé, à son de tambour, dans un jour de foire, à Montargis , qu'il étoit défendu de payer les droits de champart; que les décrets qui ordonnoient ce paiement, étoient faux ; qu'ils avoient été supposés par la noblesse; et qu'il étoit autorisé, par les magistrats, à proclamer la défense de payer les champarts; […]. — (M. Le Hodey, Journal des états généraux, convoqués par Louis XVI, le 27 avril 1789' ; aujourd'hui Assemblée nationale permanente ou Journal logographique, tome 32, Paris : chez Le Hodey, 1791, p. 130)
- Au surplus, presque dans chaque province le champart avait un nom particulier; ainsi il était appelé, selon les lieux et la nature des productions, terrage, agrier, sixte, yohyde, tasque, parciere, meume, complant, terceau, quart ou tiers raisin, vignage, hostise, fouage, festage, herbaux, bordelage, quarpot, cinquain, vingtain, etc. — (Le droit civil français suivant l'ordre du code, par swahili, tome 18, continuation par J.-B. Duvergier, tome 3, Paris : chez Jules Renouerd, 1836, p. 167)
- Les redevables des champarts, terrages, arrages, agriers, complans, & de toutes autres redevances payables en nature, qui n'ont pas été supprimées sans indemnité, seront également tenus de les payer la présente année & les suivantes, jusqu'au rachat, en la manière accoutumée, […]. — (« Décret rendu sur le rapport ci-dessus, le 18 juin 1790 », dans Procès-verbal de l'Assemblée nationale imprimé par son ordre, 7e livraison, tome 22, Paris : chez Baudoin, s.d., p. 13)
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échenilloir
- (Agriculture) (Vieilli) Sorte de sécateur longuement emmanché dont on se sert pour détruire les nids de chenilles dans les arbres.
- La chenille du pityocampe est considérée par les forestiers comme une calamité dans les forêts de pins. […]. On peut en détruire une grande quantité à l'aide d'un échenilloir longuement emmanché. — (Docteur Boisduval, Insectologie, dans le n° de mai 1871 de L'Horticulteur français de mil huit cent cinquante et un: journal des amateurs et des intérêts horticoles, Paris : E. Donnaud, 1872 page 145)
- Ces apparitions ont lieu en été ; nous avons remarqué que la destruction au sécateur ou à l’échenilloir muni d'une corde, ne peut se faire aux heures chaudes de la journée, pendant lesquelles, en effet, les chenilles se dispersent. — (Revue des eaux et forêts, sous la direction de Aristide & Stanislas Frézard, Berger-Levrault, 1885, vol.24, page 254)
- (Agriculture) (Par extension) Ce même instrument qui sert à couper des branches hautes sans utiliser d’échelle.
- Sur les tiges élevées, inabordables à la main ou à l'échelle, exécuter la taille en vert avec l’échenilloir ou le sécateur attaché au bout d'une perche. — (Charles Baltet, La Pépinière, fruitière, forestière, arbustive, vigneronne et coloniale, Masson & cie, 1903, page 53)
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braillard
- Qui parle beaucoup et fort haut et mal à propos.
- Favrolles prend la parole. Son vide intérieur, son inconscience braillarde se masquent sous l’énergie de ses propositions. — (Léon Trotsky, Le drame du prolétariat français, 1922, annexe à l’édition de 1964 de Littérature et Révolution (les Lettres Nouvelles, éditeur))
- (Québec) (Péjoratif) Qui pleure beaucoup et souvent, qui se plaint beaucoup.
- Je pense que la plupart des gens s’entendent pour dire que s’il y a une personne qui mérite le titre de « Personnalité de l’année », c’est le travailleur de la santé. Mais s’il n’y avait pas eu la pandémie, j’aurais choisi l’indigné. L’offusqué, le choqué, le scandalisé. (…). Le braillard. — (Richard Martineau, L’année des braillards, Le journal de Québec, 23 décembre 2020)
- J’ai tendance à croire, toutefois, que les tensions sociales seraient moins vives si on ne présentait pas ceux qui souffrent de libertés comme des geignards et des braillards, se plaignant le ventre plein, comme si, finalement, le confinement perpétuel ne représentait rien de grave. — (Mathieu Bock-Côté, Couvre-feu: rien de tout cela n’est normal, Le Journal de Montréal, 13 janvier 2021)
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dégorgeoir
- (Pêche) Ustensile pour retirer l’hameçon de la gorge d’un poisson.
- Sur le fond, et autour de l’aquarium, des présentoirs exhibaient les attirails, des plus simples aux plus compliqués : gaules en bambou, cannes en fibre de verre, grandes cannes télescopiques pour moulinet à tambour tournant, boîtes de mouches et de cuillères, d’hameçons et de plombs, devons, moulinets de tous calibres, montures pour poissons morts, dégorgeoirs, bourriches, épuisettes, appâts réputés fantastiques ! fabuleux ! ou, plus prosaïquement, épatants ! — (Alain Demouzon, La Pêche au vif, 1977, chapitre 6)
- Extrémité d’un conduit par lequel se déverse l’eau d’un réservoir ou d’une pompe.
- Le dégorgeoir le plus éloigné du bassin central est à 280 mètres environ. — (Notice historique sur l’établissement de fontaines publiques, en la ville de Bailleul, département du Nord, 1844)
- (Maréchalerie) Instrument servant à créer une logette dans la paroi du pied du cheval pour y enfouir le rivet.
- (Artillerie) Instrument en forme de tournevis à bout pointu que le second servant de gauche introduit dans la lumière du canon pour percer le sachet de poudre (la gargousse) au fond de l’âme.
- Envelopper d’étoupes et placer les étoupilles et la mèche, et dans le demi-coffre de gauche des coffres qui doivent les contenir, le crochet à désétouper, les dégorgeoirs, le doigtier et la spatule. — (Jean-Jacques Basilien, Aide-mémoire à l’usage des officiers d’artillerie, 1856, page 335)
- (Menuiserie) Ciseau à bois spécialement conçu pour faire une mortaise.
- Mortaises : Usage du bédane , du dégorgeoir et du ciseau. — (Rapports et documents, Partie 3, Éd. Imprimerie municipale de Paris, 1913)
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camard
- Qui a le nez plat et écrasé.
- Comme pour faire contre-poids à cette circulation exagérée, une pauvre vieille dame paralytique, au masque bistré et camard, restait immobile sur sa chaise comme une idole indoue. Ses yeux seuls montraient qu’elle était vivante. Toutes les fois qu’il passait près d’elle, traînant le pied, le fantôme éreinté du domestique blême lui lançait un long regard d’envie : elle était assise ! — (Théophile Gautier, Ce qu’on peut voir en six jours, 1858, réédition Nicolas Chadun, page 100)
- L’industrie de ce misérable était de n’avoir pas de nez et de contrefaire le chien, ce dont il s’acquittait à merveille ; car il était plus camard que la mort elle-même, et faisait plus de train à lui seul que tous les pensionnaires de la barrière du combat à l’heure du déjeuner. — (Théophile Gautier, Voyage en Espagne, Charpentier, 1859)
- On entrevoit , au-dessus des lames, et des houles, derrière les épaisseurs de la brumes, un linéament qui est un être ; un front bas, un nez camard, des oreilles plates, une bouche démesurée où il manque des dents, un rictus glauque, des sourcils en chevrons, et des gros yeux gais. — (Victor Hugo, Les Travailleurs de la mer, 1866)
- La face humaine de Javert consistait en un nez camard, avec les deux profondes narines vers lesquelles montaient sur ses deux joues d’énormes favoris. […]. — (Victor Hugo, Les Misérables, 1862)
- (Par hyperbole) — Loin du danger, il ne rêve qu’exploits héroïques, entreprises surhumaines et gigantesques ; mais, quand vient le péril, son imagination trop vive lui représente la douleur des blessures, le visage camard de la mort, et le cœur lui manque ; […]. — (Théophile Gautier, Le Capitaine Fracasse, Charpentier, 1871, volume 1, page 270)
- (Par extension) Qualifie aussi le nez lui-même.
- C’était un homme de belle prestance, blond, l’œil profondément enfoncé sous l’arcade, le nez camard, les pointes de la moustache relevées à angle droit, et de longues mains blanches. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 146 de l’édition de 1921)
- (Serrurerie) Qualifie un pêne de serrure taillé en biseau et par extension la serrure elle même.
- Serrure camarde, Serrure dont le pêne est taillé en biseau. — (Nouveau Larousse Illustré en 7 volumes Paris 1904)
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gestatoire
- Qui se porte, à porteurs.
- Une chaise gestatoire, chaise à porteurs utilisée par le pape dans certaines cérémonies.
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fart
- (Sports de glisse) Substance cireuse avec laquelle on enduit les semelles des skis ou des planches de glisse (snowboard, planche de surf…) afin de les rendre plus glissantes.
- Parfois avec une couche de bleu suffisamment épaisse, il n’est pas nécessaire d’employer du fart plus mou. — (Marc Ismaël, Le ski de fond, 1978)
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curare
- (Biochimie) Substance extraite de certaines lianes d'Amazonie, notamment Chondodendron tomentosum et Strychnos toxifera, poison violent qui provoque une paralysie des muscles en bloquant le passage du message nerveux au niveau de la plaque motrice, dont certaines peuplades de l’Amérique du Sud et les aborigènes se servent pour empoisonner leurs flèches et qui sert en médecine par exemple en anesthésie pour provoquer un relâchement musculaire.
- J'ai vilipendé Ambert et Issoire, seul de vous tous. J'ai tenu votre promesse commune. Mais une telle manifestation n'a pas d'efficacité. Des bouts-rimés ? Arme inoffensive. Je les voudrais enduits de curare. — (Romains, Les Copains, 1913, p. 31.)
- Ben si c'est rare j'aime mieux les yeux rares de LydiaQue l'curare de Lucrèce Borgia — (Boby Lapointe, Aubade à Lydie en do)
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choir
- (Vieilli) Tomber.
- « Tire la bobinette et la chevillette cherra ». — (Charles Perrault, Le Petit Chaperon rouge, in Les Contes de ma mère l'Oye, 1697) (Conjugaison archaïque, cf. infra)
- Il chut ensuite tant de neige que les loups quittèrent les bois et entrèrent dans les maisons. — (Charles Deulin, « Le Poirier de Misère », in Cambrinus et autres Contes, circa 1847–1875)
- Il fait choir un jour les marbres les plus solidement assemblés, comme le peuple, introduit dans l’édifice de la Féodalité, l’a jeté par terre. — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
- Cet autre paysan du Danube regagna son toit à Blangy, regarda choir une à une ses illusions, vit sa république finit en queue d’empereur, et tomba dans une complète misère, sous les yeux de Rigou, qui sut hypocritement l’y réduire. — (Honoré de Balzac, Les Paysans, 1845, première partie, chapitre douzième)
- Vainement il cherchait, à la fois, sa clé et son équilibre. Soudain il faillit choir en avant. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 86)
- Il advient parfois que du haut des loges choie un programme. — (Fédor Dostoïevski, La Femme d’un autre, 1888 ; traduit du russe par Gustave Aucouturier, 1969, page 46)
- J’ai eu deux alertes, coup sur coup. Alors, j’ai laissé choir. — Vous avez aussi laissé choir mon copain ? — (Léo Malet, Les Eaux troubles de Javel, chapitre 4)
- Et surtout, cela pour vous dire, ne cherrez pas dans mes bégonias. — (Roger Peyrefitte, Correspondance Henry de Montherlant/Roger Peyrefitte, lettre du 21 avril 1941, Éditions Robert Laffont, 1983, page 272)
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.