Dictionnaire des rimes
Les rimes en : voyager
Que signifie "voyager" ?
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- Faire un ou des voyages, se déplacer selon un itinéraire d’une certaine longueur à destination d’une autre ville, d’un autre pays.
- En sortant de la kasba nous voyons nos chameaux poindre à l'horizon, et la prudence nous commande de les attendre pour voyager de conserve avec eux. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 45)
- L’exploit dont on désespérait était accompli ! Un homme voyageait dans les airs, à son gré et en toute sécurité ! — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 30 de l’édition de 1921)
- À voir ces étrangers courir vers la poste, égarer leurs valises, confondre bureau de tabac et épicerie, photographier un tombereau attelé d’une vache, les habitants de Beaume sentaient plus nettement combien l’on perd de sa dignité à voyager et combien le pays qu’on habite est supérieur à tous les autres. — (Jean Giraudoux, Provinciales, Grasset, 1922, réédition Le Livre de Poche, page 60)
- En parlant d'un objet, être transporté d’un lieu à un autre.
- Ce paquet a beaucoup voyagé avant d’arriver à destination.
- Ce vin ne peut pas voyager.
- (Transitif) Transporter pour un voyage.
- Elle a été voyagée en transport adapté, dans une chaise roulante. — (site pages.videotron.com)
- La peinture était la chasse la plus célèbre et le travail réussi et a été voyagée autour du monde. — (site www.worldlingo.com)
Mots qui riment avec "é"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "voyager".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : ai , ais , ait , aits , aie , aies , aix , é , és , ée , ées , er , ers , ez , ied , et et ets .
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baie
?- L’espagnol bahía, le portugais baía sont attestés bien plus tardivement que le mot français, au quinzième siècle.
- Le bas latin baia (« port ») que l’on trouve chez Isidore de Séville, est sans doute le nom du port de Baiae en Campanie, qu’Isidore aurait pris pour un nom commun, il est sans descendance en latin médiéval.
- L’ancien frison *baga (« courbe ») reste tout à fait hypothétique et aurait dû pénétrer en France par l’intermédiaire de l’ancien bas français, or, il n’a laissé aucune trace en latin médiéval.
- Metzeltin a proposé comme étymon le latin abbatia (« abbaye »), qui aurait désigné d’abord Noirmoutier et la baie de Bourgneuf, lieu célèbre à la fois pour son abbaye et pour ses salines ; la forme s’expliquerait par une séparation erronée de l’article, l’abaie étant devenue la baie. Aucune forme française ne confirme cette hypothèse → voir badia en italien.
- L’hypothèse la plus satisfaisante serait celle proposée d’abord par Diez : baie est le déverbal de l’ancien français baer, beer (« être ouvert, béer ») → voir baie, une baie étant une côte formant comme une bouche ouverte, une embouchure sur la mer. La Baie de Bourgneuf, connue pour ses salines, aurait été contaminée par le moyen français baee (« grenier à sel, saline ») de même origine. L’occitan baia et l’espagnol bahía seraient, comme l’anglais bay, des emprunts au français, le portugais baía et l’italien baia étant empruntés à l’espagnol. Le catalan badia a pour radical badiu (« ouvert, béant »).
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synthétiser
?- (Biochimie, Chimie) Faire la synthèse de.
- Les lichens produisent les acides lichéniques, substances dues aux filaments du champignon, mais qui ne sont synthétisées qu’en présence de l’algue ; […] — (Aline Raynal-Roques, La Botanique redécouverte, éditions Quae, 1994, p. 157)
- La plupart des enzymes protéolytiques sont habituellement synthétisées sous forme de précurseurs inactifs plus longs appelés zymogènes […] — (Donald Voet & Judith G. Voet, Biochimie, p. 527, De Boeck Supérieur, 2005)
- Un nanotube de carbone, c’est aussi une usine. Des chercheurs finlandais (université Aalto) ont synthétisé des nanorubans de graphène - autre variété de carbone - à l’intérieur de nanotubes. — (Un nanoréacteur, dans L’Usine nouvelle, n° 3256, 6 octobre 2011, page 19)
- Résumer, faire la synthèse de.
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conseiller
?- Celui qui conseille quelqu’un, qui donne des avis.
- C’est ma confidente, ma conseillère.
- (Sens figuré) La colère est mauvaise conseillère.
- Personne dont le métier est de servir de guide ou d’assister une ou plusieurs autres personnes dans certains domaines.
- Canal+ a été créée par l’un des plus proches confidents et conseillers de François Mitterrand, alors président de la République, André Rousselet. — (Luc Chatel, Les Tartuffes du petit écran, 2012)
- Ne faut-il que délibérer,La cour en conseillers foisonne ;Est-il besoin d’exécuterL’on ne rencontre plus personne. — (Jean de la Fontaine, Fables, Conseil tenu par les Rats)
- La liste des membres du cabinet décline pas moins de six sortes de conseillers : conseiller spécial, conseiller « auprès » du Président, conseiller « du » Président, conseiller « à » la Présidence, conseiller, conseiller technique. La différence est savamment entretenue, et rejouée à tous les niveaux du Palais, qui vibre de la passion politique en ses moindres recoins. — (Marie de Gandt, Sous la plume. Petite exploration du pouvoir politique, Paris, Éditions Robert Laffont, 2013, p. 112)
- Personne faisant partie d’un conseil institué.
- Il est conseiller municipal.
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met
?- (Linguistique) Code ISO 639-3 du mato.
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pitié
?- Sentiment douloureux face aux souffrances d’autrui, que l'on ne connaît ou partage pas soi-même.
- Oscar Wilde n'inspire plus de colère, même aux sectaires de la vertu. Tous n'ont plus, pour lui et pour son martyre, que de la pitié douloureuse. — (Octave Mirbeau La Mort de Balzac, 1907)
- Je contemple avec pitié le carton coloré qui emballait les yaourts aux fruits. Absurde, cette pitié. Ou peut-être pas. Elle répond par l'absurde à l'absurde de l'existence du carton coloré emballant les yaourts aux fruits.— (Roger-Pol Droit, Dernières nouvelles des choses. Paris, Odile Jacob, 2003, page 163)
- Mais qu'en est-il de la pitié? demande Isabella. Un bon juge doit en montrer un peu, n'est-ce pas? Angelo croit qu'il en montre en étant juste, car alors il a pitié des victimes. — (Mustafa Fahmi, La promesse de Juliette, éditions La Peuplade, Saguenay (Québec), 2021, page 133)
- (Par analogie) Compassion ; commisération.
- Rien dans son regard ne trahissait jamais la moindre pitié, c'était un pur soldat, dépourvu d’états d'âme. — (Arkan Simaan, L'écuyer d'Henri le Navigateur, éditions L'Harmattan, 2007, page 36)
- « On se fatigue de la pitié lorsque la pitié est inutile », écrivait Camus. La pitié impuissante et distante devient compassion, c'est-à-dire désir intense de libérer autrui de ses souffrances […]. — (Mathieu Ricard, Plaidoyer pour l'altruisme, NiL, Paris, 2013, page 45)
- (Par métonymie) Détresse, état misérable.
- La grande pitié qu’il y avait au royaume de France.
- La grande pitié de nos églises de campagne.
- (Par analogie) Sentiment de mépris, d'orgueil ou de supériorité face aux souffrances ou difficultés d’autrui que l'on ne connaît pas soi-même.
- Il raisonne à faire pitié (il raisonne de travers).
- Il chante à faire pitié (il chante mal).
- Vous me faites pitié de parler ainsi.
- Vos menaces me font pitié.
- Je vous ménage, j’ai pitié de vous.
- C’est une pitié de voir sa façon de travailler.
- Regarder quelqu’un en pitié (ne faire aucun cas de lui, le mépriser).
- C’est un homme follement orgueilleux, qui regarde en pitié tout le genre humain.
- Regarder, parler, traiter avec une pitié méprisante (avec une apparence de pitié mêlée à des marques de mépris).
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susnommé
?- (Justice) Qui est nommé ci-dessus.
- Les parties susnommées.
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modeler
?- Façonner une matière molle pour en faire une forme.
- On dit que pétrir, c’est modelerMoi je dis que péter, c’est démolir — (Stupeflip. L.E.C.R.O.U., extrait de l’album Stupeflip, 2003.)
- Modeler une statue, un groupe.
- (Absolument) Figure bien modelée.
- (Peinture) Rendre exactement, par le moyen du clair-obscur, le relief des figures, les méplats et les détails du système musculaire.
- (Sens figuré) Régler, conformer.
- Il a modelé sa conduite sur celle de ses aïeux.
- On doit se modeler sur les gens de bien.
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douter
?- Être dans l’incertitude, n’être pas sûr.
- Toutefois, pas un seul d’entre nous ne douta que nous arriverions à y prendre pied : ce n’était à nos yeux, qu’une question de patience. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- Il se rappelait qu’il y avait deux mois à peine que sa mère était morte, et moins que personne il doutait qu’elle ne fût morte empoisonnée. — (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, volume I, chapitre I)
- Depuis lors, nombre de livres ont été écrits sur son compte, et l’on sait exactement ce qu’il a fait, ce qu’il a empêché ou négligé de faire ; mais à cette époque, il n’était pas rare que des hommes jeunes, parfaitement au courant de l’état des sciences et des arts, doutassent s’il existait du tout. — (Robert Musil, L’Homme sans qualités, 1930-1932 ; traduction de Philippe Jaccottet, 1956, p. 103.)
- Je doute fort que cela soit.
- J’en doute.
- Je doute qu’il vienne.
- Je ne doute pas qu’il ne vienne bientôt.
- Doutez-vous que je sois malade ?
- Doutez-vous que je ne tombe malade, si je fais cette imprudence ?
- (Absolument) Être troublé dans sa foi, la mettre en cause, en parlant des dogmes religieux, des opinions philosophiques.
- En philosophie, en critique, c’est avoir beaucoup profité que d’avoir appris à douter.
- Après avoir longtemps douté, il est mort dans la foi chrétienne.
- Hésiter, balancer.
- Il a longtemps douté avant de tenter cette entreprise.
- Ne douter de rien, être hardi, aller de l’avant, sans tenir compte des difficultés, des obstacles.
- (Ironique) Ce jeune homme a trop d’assurance : il ne doute de rien.
- À n’en pas douter s’emploie pour exprimer une Affirmation, une certitude.
- (Pronominal) Imaginer, penser, croire.
- Je me doutais bien d’une supercherie, alors même que rien ne me permettait de supposer que vous ne fussiez pas Butteridge. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 171 de l’édition de 1921)
- Qui pouvait se douter que la vieille possédât de l’argent. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
- (Pronominal) Croire sur quelque apparence, conjecturer, soupçonner.
- Oh! vous savez, vous ne seriez pas prévenu, vous vous douteriez pas des opérations qui s’y goupillent. C’est pépère, même coquet et bien propre. — (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
- Il déroulait les curiosités, dépistait les espionnages, se servant de ses amis, sans qu’ils se doutassent du rôle qu'il leur faisait jouer. — (Octave Mirbeau La Mort de Balzac, 1907)
- Je m’en suis toujours douté.
- Il a été pris lorsqu’il s’en doutait le moins.
- Il ne se doutait pas qu’on eût des preuves contre lui.
- (Familier) Il se croit très habile dans cet art, mais il ne s’en doute pas.
- Il ne le connaît que fort imparfaitement.
-
protégé
?- En parlant des choses, mis à l’abri.
- Périmètre protégé.
- En parlant des personnes, bénéficiant d’une protection de la part d’un puissant.
- (Programmation) Se dit d’une variable dont la portée est restreinte aux classes qui en héritent.
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inactivité
?- Disposition à ne rien faire.
- Son inactivité m’impatiente.
- Il entend à peine Slobodan qui entre, ses reproches devant son inactivité, sa colère qui monte. — (Roland Rossero, Corps à corps, 2015)
- (Administration) État d’un fonctionnaire qui n’exerce pas ses fonctions.
- Traitement d’inactivité.
-
contourner
?- (Désuet) Déformer ; faire qu’une chose soit de travers.
- Ses deux douzaines de cheveux demeurés fidèles se tournaient, se contournaient et se recontournaient sur son crâne pour donner, à une portée de fusil, l’illusion d’un système pileux follement développé. — (Alphonse Allais, Le petit loup et le gros canard, dans Deux et deux font cinq, Paris, Paul Ollendorff, 1895)
- Je n’admire que médiocrement ceux qui ne supportent point qu'on les contourne, ceux qu'on déforme à les regarder de biais. — (André Gide, Journal 1889-1939, Bibliothèque de la Pléiade, Éditions Gallimard, 1951, page 287)
- Sa signature se contourna en arabesques maniaques et embrouillées. — (Alain Demouzon, Le retour de Luis, 1977, chapitre 1)
- (Par extension) Faire le tour de quelque chose.
- […] il accompagna jusqu’en 1853 le capitaine Mac Clure dans l’expédition qui contourna le continent américain du détroit de Behring au cap Farewel. — (Jules Verne; Cinq Semaines en ballon)
- Nous contournâmes, sans l’apercevoir, la colonne, puis le taxi remonta le faubourg Saint-Antoine, prit à gauche. — (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
- Notre cap au compas étant le 70°, à 5h.53, nous nous déroutons jusqu’au 345° pour essayer de contourner un véritable mur de nuages […] — (Jean Mermoz, Mes vols, Flammarion, 1937, page 133)
- La vallée de la Lanterne […] occupe […] une longue dépression creusée à travers les formations triasiques et liasiques dont les bandes circulaires plus ou moins sinueuses contournent la croupe méridionale des Vosges. — (Gustave Malcuit, Contributions à l’étude phytosociologique des Vosges méridionales saônoises : les associations végétales de la vallée de la Lanterne, thèse de doctorat, Société d’édition du Nord, 1929, p. 1)
- (Par extension) (Usinage) Suivre, à l’aide d’une fraise, la forme d’une pièce ; usiner son contour.
- Or en ce temps là, les modeleurs de cires de Prague avaient instauré une pratique parfaitement indigne, qui consistait à contourner des figurines habillées d’un petit manteau rouge à l’effigie du voleur et assassin Babinski. — (Gustav Meyrink, Le Golem, 1915 ; traduit de l’allemand par Jean-Pierre Lefebvre, 2003, page 222)
- Dans cette phase, la fraise a contourné la pièce.
- (Sens figuré) Éviter de respecter en exploitant un biais.
- Ultracompétente et plutôt aimable (pour peu que vous respectiez son statut), elle sait contourner le règlement pour sauver la peau d’un malade : en l'occurrence, bibi. — (Gilles Bertin, Trente ans de cavale, 2019)
- (Pronominal) Sinuer, faire des contours.
- De Saint-Pipoy à Maraucourt le chemin bordé de saules se contourne au milieu des tourbières, cherchant pour passer un sol qui ne soit pas trop mouvant plutôt que la ligne droite. — (Hector Malot, En famille, 1893)
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stopper
?- Arrêter, en parlant d’un navire à moteur, d’un train, d’une machine.
- C’est impossible, car le train va bientôt stopper à Ghéok-Tepé, puis à Askhabad, d’où il repartira aux premières lueurs du jour. — (Jules Verne, Claudius Bombarnac, chapitre VIII, J. Hetzel et Cie, Paris, 1892)
- Une puissante voiture de marque étrangère stoppa au bout de l’avenue Ruysdaël, tout près de l’entrée du parc Monceau. — (Claude Orval, Un Sursis pour Hilda, Librairie des Champs-Élysées, 1960, deuxième partie, chapitre premier)
- (Absolument) Quatre heures après nous stoppions dans une clairière, décidés à renouveler la provision d’eau de la chaudière. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- (Argot) Recevoir (un coup, un projectile).
- Il avait stoppé un coquet gnon derrière les oreilles, mais il n’était pas mort. — (Léo Malet, Micmac moche au Boul’Mich’, Robert Laffont, Paris, 1957)
- (Anglicisme) (Familier) Arrêter.
- Effectuer un stoppage sur un tissu
- Mme Barre qui va à Marseille veut bien emporter mon pantalon blanc afin de le faire stopper, car ma blanchisseuse de Paris l'a déchiré. — (Jehan Rictus, Journal quotidien, cahier 116, 7 août 1923, page 171)
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arriver
?- Parvenir à destination. — Note : Sans complément, on sous-entend que la destination est le lieu où se tient le locuteur.
- Soudain retentit un bruit lourd de roues ; et quelques moments après, on vint nous dire que la guillotine était arrivée. Nous nous jetâmes tous dans la rue, comme réjouis. — (Ivan Tourgueniev, L’Exécution de Troppmann, avril 1870, traduction française de Isaac Pavlovsky, publiée dans ses Souvenirs sur Tourguéneff, Savine, 1887)
- Quelquefois, lorsque j’arrive, je préviens qu’on envoie une voiture me chercher à la gare ; souvent je ne préviens pas, […]. — (Octave Mirbeau, Le colporteur,)
- Lorsque nous arrivâmes à destination, la mer trop houleuse nous interdisait toute nouvelle tentative de débarquement. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- Chaque semaine, des paquebots arrivaient de New-York et débarquaient des touristes américains qui venaient se reposer de leurs affaires, à l’abri des lois de la prohibition. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
- « Arriver ne veut rien dire… seul compte le chemin… et le mien s’arrête ici », pensa Ouroz. — (Joseph Kessel, Les Cavaliers, Gallimard, 1967)
- Ils arrivent par vagues successives à partir de mai pour démarier, puis biner deux fois les betteraves, certains repartent dans leur pays et reviendront au moment de l'arrachage, […]. — (Françoise Bourquelot, La main-d’œuvre saisonnière, à cent ans d'intervalle, dans deux secteurs de pointe de l'agriculture française, dans La moisson des autres: les salariés agricoles aux XIXe et XXe siècles, sous la direction de Ronald H. Hubscher et Jean Claude Farcy, Créaphis éditions, 1996, page 146)
- Réussir.
- Comme autres pigistes, il y avait Jean-Joël, que je trouvais un pipoteur de première, je n’arrivais même pas à comprendre comment les gens pouvaient acheter ses bobards […]. — (Marie de Biet, Marie, un peu de biais, Mon Petit Éditeur, 2013, page 200)
- Je fourre l’énorme pistolet dans mon froc et voilà le canon qui glisse dans mon slip. Je n’arrive pas, assis, à l’extirper. — (Michel-Jacques Aubin, Les Caractériels, Éditions Publibook, 2007, page 391)
- Toutefois, pas un seul d’entre nous ne douta que nous arriverions à y prendre pied : ce n’était à nos yeux, qu’une question de patience ; […]. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- — On arrivera peut-être à faire quelque chose de toi, tout de même.— Oui, si les petits cochons ne me mangent pas... — (Henri Duvernois, Faubourg Montmartre, Paris : chez Ernest Flammarion, 1914, page 68)
- Survenir, se produire. Note : Souvent impersonnel dans ce sens.
- Il importe donc fort peu de savoir ce que les mythes renferment de détails destinés à apparaître réellement sur le plan de l'histoire future; […]; il peut même arriver que rien de ce qu'ils renferment ne se produise, […]. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, Chap.IV, La grève prolétarienne, 1908, page 166)
- Il y a présentement ce qu’on appelle une crise dans le monde. […]. Cette crise est arrivée au moment même où le monde se sentait de nouveau prospère et confiant, […]. — (Paul Nizan, Les chiens de garde, 1932)
- La fenaison commence généralement dès les premiers jours de juin, époque à laquelle, dans les années sèches, beaucoup des Graminées sont arrivées à maturité ; […]. — (Gustave Malcuit, Contributions à l’étude phytosociologique des Vosges méridionales saônoises : les associations végétales de la vallée de la Lanterne, thèse de doctorat, Société d’édition du Nord, 1929, p. 84)
- – Alexis ! qu’est qu’il nous arrive ? — (Elsa Triolet, Le premier accroc coûte deux cents francs, 1944, réédition Cercle du Bibliophile, page 158)
- Il est arrivé un grand malheur.
- Être sur le point de survenir.
- La nuit arrive.
- (Sens figuré) Atteindre une étape dans l’exécution d’une tâche, dans le temps.
- Cet enfant arrive à l’âge de la puberté.
- Quant à la seconde objection, ne m’interrompez pas, j’y arrive. Je vais bientôt l’examiner.
- Se rendre jusqu'à un point donné.
- L’ouvrier se sert d'une lame courte et tranchante, engagée dans un manche d’os, avec laquelle il pratique, au bas de l’arbre, une entaille circulaire et assez profonde pour arriver jusqu'à l’aubier. — (Edmond Nivoit, Notions élémentaires sur l’industrie dans le département des Ardennes, E. Jolly, Charleville, 1869, page 174)
- J'ignore quel est le crétin qui est arrivé à la conclusion qu’une image vaut mille mots, et si je le savais, je trouverais le moyen de lui régler son compte en chambre noire. — (Ofir Touché Gafla, Le Monde de la fin, Éditions Actes Sud, 2015, chapitre 5)
- (Absolument) Aboutir dans une tentative.
- – J'ai la clé quelque part, dit l'agent en fouillant péniblement dans ses poches.– Allons, dépêchez-vous, dit Geneviève, on ne va pas y passer la nuit!– J'arrive, j'arrive… — (Pierre Lemaître, Le Grand Monde, Calmann-Lévy, 2022, page 261)
- Venir ; s’approcher.
- Le fracas de l'orchestre leur arrivait, assourdissant. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
- Enfin, comme à dessein de le rendre plus complexe, des odeurs de caroube, de denrées coloniales, de goudron, d'air marin arrivaient puissamment du port et se mêlaient à celles qui montaient des pavés et des caves. — (Francis Carco, Brumes, Éditions Albin Michel, Paris, 1935, page 42)
- Devenir riche, de haut niveau social.
- Il s’agit de faire son sillage dans cet encombrement de toutes les carrières. Ce n’est rien d’arriver, si l’on n’arrive vite ; on se presse, on monte les uns sur les autres. — (Gisèle d’Estoc, Lettres de Gyzèle – Six merles blancs, Le Petit Nancéien, 9 octobre 1883)
- (Vieilli) Aborder, approcher de la rive.
- La tempête nous obligea de relâcher, et nous arrivâmes à une plage déserte.
- Arriver au port.
- (Vieilli) (Marine) Se dit d’un bâtiment qui se dirige, qui vient sur un autre.
- Ce vaisseau arriva sur l’autre et lui lâcha sa bordée.
- (Marine) S'écarter du lit du vent.
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lever
?- Faire qu’une chose soit plus haut qu’elle n’était.
- Depuis deux heures Rabalan travaillait avec acharnement. Son casse-pierres se levait et s’abaissait en un mouvement rythmique, sur les cailloux. — (Octave Mirbeau, Rabalan,)
- A l’en croire, c’était lui qui dansait, qui levait la jambe, qui se dandinait, tellement il se donnait de mal pour communiquer à ces merveilleuses mais stupides créatures un peu du feu sacré dont il les prétendait dépourvues. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
- Levez la lampe plus haut.
- Cet objet est si pesant qu’on ne saurait le lever de terre.
- Lever la bonde d’un étang, la pale d’un moulin.
- Lever la vanne d’une écluse.
- Une femme qui lève son voile.
- Redresser une personne ou une chose qui était dans une position horizontale.
- Lever un enfant sur ses pieds, un malade sur son séant.
- Lever un pont-levis, une herse.
- Lever l’abattant d’un meuble.
- (Sens figuré) Porter.
- Je levais une belle toge blanche.
- (Par extension) Aider quelqu’un à sortir du lit et à s’habiller.
- Son valet de chambre le lève, est allé le lever.
- (Chasse) Faire partir un gibier de son gîte, de sa cachette.
- Sur le chemin du retour Djinn leva deux lapins et une outarde, que nous fléchâmes aussi, enrichissant notre tableau de chasse en le diversifiant. — (Laurent Sauphanor, Mona raconte Lisa, chez l'auteur/Iggybook, 2018)
- (Par extension) Réussir à séduire quelqu’un.
- Un de mes amis leva un jour dans la rue, comme un perdreau, une fille ravissante d’une trentaine d’années – il en avait alors quarante – qui se donna à lui fougueusement et ne voulut ensuite accepter aucune rétribution. — (Léon Daudet, Souvenirs des milieux littéraires, politiques, artistiques et médicaux/Au temps de Judas, Grasset, 1920, réédition Le Livre de Poche, page 348)
- Le soir, quand munis de bouteilles, mes camarades faisaient irruption dans ma chambre en criant « Ce soir, on lève », je savais que, pour cette fois du moins, je ne m’ennuierais pas. — (Philippe Sollers, Une curieuse solitude, Seuil, 1958, réédition Le Livre de Poche, pages 88-89)
- Pour un ou une prostitué(e), réussir à convaincre un client.
- Embêté par une vieille putain fardée qui s'était mis en tête de me lever. — (Jehan Rictus, Journal quotidien, cahier 143, 15 juillet 1930, page 149)
- (Sens figuré) (Familier) Être le premier à soulever une question embarrassante ou un fait dissimulé.
- Ce journaliste venait de lever une sinistre affaire.
- (Sens figuré) (Familier) Ramasser au hasard.
- Se finir avec un film X dans une chambre d’hôtel plutôt que de lever une pute… — (Le journal de Max, 2004).
- Ôter, enlever, retirer, écarter.
- Le chirurgien a levé le premier appareil.
- Lever le scellé ou les scellés. — Lever le couvercle d’une marmite.
- (Pêche) Retirer de l’eau
- Lever des filets, des lignes.
- (Jardinage) Arracher, avec la portion de terre qui tient à leurs racines, afin de les transplanter, en parlant d’un arbre, d’une plante.
- (Sens figuré) Faire cesser, écarter, dissiper.
- Le rachat de Red Hat doit donc jouer un grand rôle en levant les hésitations des entreprises, qui craindraient la nature propriétaire des clouds concurrents. — (Next INpact, IBM rachète Red Hat pour conquérir le cloud hybride, 29 octobre 2018 → lire en ligne)
- (Sens figuré) Révoquer.
- Lever les défenses, la consigne.
- Lever l’interdit, l’excommunication, une opposition.
- La première répartition, en 2011, a été mise en pièces par le rachat de SFR par Numericable, qui a décidé de geler les déploiements fibre en 2014 pour moderniser son réseau câble, jugé équivalent. L'année suivante, l'Autorité de la concurrence a donc levé l'exclusivité de SFR sur ses communes câble abandonnées, soit environ 3 millions de lignes (10 % de celles attendues sur toute la France d'ici 2022), dont le déploiement revenait donc à Orange. — (Guénaël Pépin, L’État brandit fièrement des engagements flous sur la fibre, un nouvel observatoire 4G, Next INpact → lire en ligne)
- Couper une partie sur un tout, surtout en parlant des étoffes.
- Lever sur la longueur de la toile de quoi faire les poignets des chemises.
- (Cuisine) Couper un membre ou quelque partie d’un animal qui sert à la nourriture.
- Lever un aloyau.
- Lever une épaule, un gigot de mouton.
- Lever une cuisse, une aile de poulet.
- les idées conçues, après boire, dans le cerveau de quelques-uns de ces Parisiens en apparence oisifs, mais qui livrent des batailles morales en vidant bouteille ou levant la cuisse d’un faisan, furent livrées, le lendemain de leur naissance cérébrale, à des Commis-Voyageurs […] — (Honoré de Balzac, L’Illustre Gaudissart, 1832)
- Percevoir, recueillir, rassembler, ramasser, emporter.
- Lever les impôts, des impôts.
- On lève un droit sur cette denrée.
- Lever les rentes seigneuriales, la dîme.
- (En particulier) Emprunter des fonds.
- Netflix a annoncé son souhait de lever 2 milliards de dollars de dettes sur les marchés dans les prochaines semaines. — (Next INpact, Netflix veut emprunter 2 milliards de dollars pour du contenu, 23 octobre 2018 → lire en ligne)
- (Militaire) Enrôler et armer.
- Lever des soldats, une compagnie, un régiment, des troupes, une armée,
- (Droit) Se faire délivrer l’expédition d’un arrêt, d’une sentence, d’un acte.
- Lever un acte chez un notaire.
- (Topographie) Mesurer pour tracer un plan.
- Lever le plan d’un terrain, d’une propriété, d’une place.
- (Intransitif) Commencer à pousser et à sortir de terre, en parlant des plantes, des graines.
- Les blés commencent à lever.
- (Intransitif) (Cuisine) Fermenter en parlant de la pâte.
- Le levain fait lever la pâte.
- La pâte commence à lever.
- (Pronominal) Se dresser, se mettre debout sur ses pieds.
- Se lever de son siège.
- Levez-vous de là, ce n’est pas votre place.
- Les deux disciples ne construisent par un sanctuaire sur le lieu de leur expérience révélatrice. Ils veulent communiquer leur découverte et partager leur joie. Aussi leur premier geste consiste-t-il à « se lever ». Verbe peu banal puisqu'il s'agit d'un des deux verbes du Nouveau Testament qui disent la résurrection. — (Bruno Chenu, Disciples d'Emmaüs, Bayard, Paris, 2003, page 80)
- Quand il entra, on se leva pour lui faire honneur.
- (Pronominal) Quitter une position assise pour partir, à table, au bureau, dans une assemblée.
- Tout le monde se servit, même Tauno, qui se leva laborieusement du canapé et prit toute une poignée de grignoteries dans le sachet d’Irma. — (Minna Lindgren, Les Petits vieux d'Helsinki se couchent de bonne heure, traduit du finnois par Martin Carayol, Éditions Calmann-Lévy, 2016, chap. 6)
- Se lever pour une proposition, contre une proposition, dans une assemblée délibérante, pour l’admission ou le rejet d’une proposition.
- (Pronominal) (Sens figuré) se soulever, s’insurger.
- Pas une goutte de sang n’avait été versée ; l’empire s’était écroulé tout seul ; personne ne se leva pour le défendre, nul n’osa protester. — (Alfred Barbou, Les Trois Républiques françaises, A. Duquesne, 1879)
- (Pronominal) (Absolument) Sortir du lit.
- Madame C*** se levait ordinairement vers les cinq heures du matin pour aller se promener dans un petit bosquet au bout de son jardin. — (Anonyme, Thérèse philosophe, 1748)
- Bakounine se levait tard, nous ne pouvions donc nous rendre chez lui que vers les dix heures. — (Debagori-Mokrievitch, Souvenirs sur Bakounine, traduits par Marie Stromberg, La Revue blanche, 1895)
- Comme aux longs jours, on s’était couché tard pour se lever matin. — (Jean Rogissart, Mervale, Éditions Denoël, Paris, 1937, page 17)
- (Pronominal) Commencer à paraître sur l’horizon, en parlant du soleil et des astres.
- Au même moment le soleil se couchait derrière les hautes montagnes pour se lever presque aussitôt, il incendia la côte Nord du Sund et colora d’un rose tendre et féerique la splendide ligne des glaciers de la rive Sud. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- Je fus aidé par la clarté de la lune qui venait de se lever doucement sur le lagon à peine ridé entre les îles Tupua et Porapora. — (Alain Gerbault, À la poursuite du Soleil; t.1, de New-York à Tahiti, 1929)
- (Pronominal) (Par extension) Commencer à poindre, en parlant du jour.
- Le jour se lève de bonne heure dans ce mois-ci.
- (Pronominal) (Par analogie) Commencer à souffler, en parlant du vent.
- (Pronominal) (Par analogie) Devenir moins maussade, en parlant du temps.
- Sur toute l’Ardenne, le temps s’était levé. Le ciel était bleu éblouissant, la neige étincelait au soleil. — (Georges Blond, L’Agonie de l’Allemagne 1944-1945, Fayard, 1952, page 155)
-
prouver
?- Établir la vérité de quelque chose par le raisonnement ou par le témoignage.
- Plus de deux cents auteurs des plus graves et des plus honorables racontent cette histoire aussi prouvée pour le moins que la mort de Henri IV. — (Théophile Gautier, Voyage en Espagne, 1840, édition Charpentier, 1859)
- Elle appelle le délinquant à son tribunal ; elle commence par lui administrer la bâtonnade pour lui rafraîchir la mémoire, et ensuite elle lui dit : Prouve ton innocence. — (Eugène Pelletan, Les droits de l’homme, 1858, page 107)
- Il a été prouvé que la privation de sommeil entraîne une baisse de la résistance aux distractibilités visuelle et auditive (Harrison et Horne, 2000b). — (Florence Guiliani, La vigilance entrepreneuriale: les antécédents liés au sommeil du dirigeant de PME, Thèse de doctorat de Gestion et management, Université Montpellier, 2016, page 102)
- Les premiers principes ne se prouvent pas, ils se supposent.
- Le crime a été suffisamment prouvé.
- On prouva par ses lettres et par sa propre signature qu’il était d’intelligence avec les ennemis.
- Ce que vous dites là me prouve à quel point vous êtes mal renseigné.
- Reste à prouver que… Il n’est pas prouvé que… Condamné faute d’avoir pu prouver l’alibi.
- Qu’est- ce que cela prouve ?
- (Par extension) Montrer, indiquer, marquer.
- J'eus envie de demander où était mon erreur, mais il était clair que mon chef ne tolérait pas les questions, comme l’avait prouvé sa réaction à mon investigation au sujet du destinataire. — (Amélie Nothomb, Stupeur et tremblements, Éditions Albin Michel S.A., 1999, page 11)
- Au lieu de se prouver, comme jadis, par des faits, on le discute, on le disserte, on le met en discours de tribune. — (Honoré de Balzac, La Femme de trente ans, 1842, chapitre troisième (en parlant de l’amour))
-
baiser
?- Contact de la bouche sur le visage, sur les lèvres, sur quelque partie du corps d’une personne, par amitié, par amour, par civilité, par respect.
- Par le baiser que me donne ma pauvre Modeste, je devine ce qui se passe en elle : si elle a reçu ce qu’elle attend, ou si elle est inquiète. Il y a bien des nuances dans les baisers, même dans ceux d’une fille innocente […] — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
- Il y avait en outre une dent d’Abeilard et une dent d’Héloïse, deux blanches incisives, qui, du temps où elles étaient recouvertes par leurs lèvres frémissantes, s’étaient peut-être rencontrées dans un baiser. — (Alexandre Dumas, Les Mille et Un Fantômes)
- Un baiser légal ne vaut jamais un baiser volé. — (Guy de Maupassant)
- Poète, prend ton luth et me donne un baiser. — (Alfred de Musset, La Nuit de mai)
- […] Julie se baissa, lui présenta son front, et y reçut le baiser du soir, ce baiser machinal, sans amour, espèce de grimace qui lui parut alors odieuse. — (Honoré de Balzac, La Femme de trente ans, Paris, 1832)
- Un baiser ? Un baiser ? Un baiser ? Un baiser ?Pas sur la boucheUn baiser ? Un baiser ? Un baiser ? Un baiser ?Ça m'effarouche,Pas sur la bouche,Ça l'effaroucheLa bouche c'est fait pour causer,Pas pour baiser— (Yves Mirande, Albert Villemetz, Ta bouche, opérette, 1920)
- Elle ne me demanda ni une parole, ni un baiser. Elle vit que je laissais une distance entre nos bouches. — (Pierre Louÿs, Trois filles de leur mère, René Bonnel, Paris, 1926, chapitre IX)
- Un baiser sans moustache, disait-on alors, c’est comme un œuf sans sel ; j’ajoute : et comme le Bien sans Mal, comme ma vie entre 1905 et 1914. — (Jean-Paul Sartre, Les mots, 1964, collection Folio, page 36.)
- couvrir de baisers, dévorer de baisers
- prendre, cueillir, dérober, ravir un baiser
- Geste de simulation d’un baiser où l’on porte sa main aux lèvres, à l’adresse d’une ou plusieurs personnes.
- Les girls saluaient en ployant les genoux, ainsi que des petites filles qui font la révérence et en envoyant des baisers. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
- (Pâtisserie) (Belgique) Sorte de meringue double, spécialité de la ville belge de Malmedy, en Wallonie.
-
constater
?- (Vieilli) Rendre évident.
- Rentrons donc au Louvre, monseigneur, dit monsieur de Montmorency, et constatons-y bien notre présence. — (Alexandre Dumas, Les deux Diane, chapitre XXII ; Calmann-Lévy éditeurs, Paris, s. d., volume Ier, page 169)
- Établir pour réel.
- Mais montrez-nous d'abord un louche, un bègue, puis opérez-les, et rendez-nous ensuite témoins des résultats de vos opérations sur ce bègue, sur ce louche; alors, si vous réussissez, il ne pourra plus rester de doute; les plus incrédules seront forcés de rendre les armes et de constater vos succès. — (Note du docteur J. A. Henroz au compte-rendu de séance de l'Académie des Sciences du 15 février 1841, L'expérience: journal de médecine et de chirurgie, numéro 190, 18 février 1841)
- La cour d’appel partagea alors les dommages, selon les principes de la faute commune, constatant que la victime s’était imprudemment aventurée sur un boulevard passager, sans prendre les précautions nécessaires. — (Orville Frenette, L'incidence du décès de la victime d'un délit ou d'un quasi-délit sur l'action en indemnité, Librairie de l'Université d'Ottawa, 1961, page 85)
- Il faut constater ce fait avant que d’en tirer aucune induction.
- C’est un fait bien constaté.
- Il est constaté par un grand nombre de pièces, de preuves, d’expériences.
- Consigner une chose dans un acte fait dans les formes.
- Constater une chose par procès-verbal.
- Les changements qu’on fait à un contrat de mariage doivent être constatés par acte notarié.
- S’emploie également à propos des actes, des écrits qui font foi de quelque chose.
- Toutes les pièces de la procédure constatent que…
- Observer en faisant remarquer.
- Ces symptômes correspondent sans doute à des lésions du myocarde ou du péricarde qui ont été constatées en effet quelquefois. — (Charles-Albert Vibert, Précis de toxicologie clinique et médico-légale, Baillière, Paris, 1907, page 224)
- J’avais pu constater, parmi cette cinquantaine de squales presque noirs, la présence d’un énorme requin blanc sale. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil ; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
- Mais, en regardant la liste des invités, on constate que, sur la cinquantaine de streameurs présents, le nombre de femmes ne dépasse pas la dizaine. — (journal 20 minutes, édition Paris-IDF, 9 septembre 2022, page 14)
- Celui qui consulte les différentes flores françaises constate rapidement que l’accord est loin d’être général sur le nom scientifique attribué à telle espèce. — (Philippe Jauzein, Flore des champs cultivés, Éditions Quae, 2011, page 26)
-
continuer
?- Poursuivre ce qui est commencé.
- Dans mon demi-sommeil je pense à ces défectuosités du gréement et du travail fait à New York et à tout ce qu’il faudra réparer aux îles Bermudes, avant de continuer ma croisière. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil, tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
- Ces diverses opérations pourraient être complétées par l’épandage de scories pulvérulentes à faible dose qui continueraient l’action de la chaux […] — (Gustave Malcuit, Contributions à l’étude phytosociologique des Vosges méridionales saônoises : les associations végétales de la vallée de la Lanterne, thèse de doctorat, Société d’édition du Nord, 1929, p. 99)
- Il continua sa marche, pénétrant dans la vieille ville, et entra dans un petit restaurant qui servait de la socca, un plat traditionnel qu’il appréciait. — (Michael Genelin, Les jeunes filles et la mort, 2013)
- On ne connut le naufrage que par la rencontre de quelques débris, d’un chapeau de marin et d’objets d’équipement militaire, autour de l’îlot de Lavezzi, situé à l’entrée ouest des bouches. Des pêcheurs signalèrent ces objets. Les recherches furent continuées par les soins de l’autorité maritime, de la douane et du commandant de place de Bonifacio : elles furent malheureusement tout à fait confirmatives, et motivèrent l’envoi sur les lieux de l’aviso à vapeur l’Averne pour recueillir, sinon des naufragés qui auraient pu se réfugier sur d’autres îles, du moins les dépouilles des victimes et quelques renseignements sur cette horrible catastrophe. — (Frédéric Zurcher et Élie-Philippe Margollé, Les Naufrages célèbres, Hachette, Paris, 1873, 3e édition, 1877, p. 197)
- (Absolument) La mémoire lui a manqué au milieu de son discours, et il n’a pu continuer.
- Continuez, je vous prie.
- Si vous continuez de la sorte, jamais vous n’aurez fini.
- Persévérer dans une habitude.
- Par ailleurs, on sait que les juifs français qui s’établirent en Italie, à la suite des proscriptions du XIVe siècle, continuèrent d’écrire en français. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
- Une fois encore, chaque saison débiterait ses tranches claires ou sombres, légères ou lourdes, fleuries ou fruitées, mais à Mervale les dix maisons, comme dix vieilles filles revêches, continueraient à s’épier, à s’envier, à s’enfoncer de plus en plus secrètes et solitaires, chaque mois davantage, derrière leurs larges haies de charme ou d’épines, et rien pour elle ne changerait non plus, ni l’amour du ciel, des bois et de la terre, ni l’horreur et la crainte des hommes. — (Jean Rogissart, Mervale, Éditions Denoël, Paris, 1937, page 16)
- Prolonger.
- Continuer une ligne, une allée.
- Continuer une terrasse, une galerie, une muraille.
- Prolonger à quelqu’un la possession de quelque chose.
- Continuez-lui vos bienfaits.
- On lui a continué sa pension.
- Maintenir quelqu’un dans un emploi, par réélection ou autrement. On dit aussi reconduire dans ce sens.
- On le continua dans son commandement, dans son gouvernement.
- Un magistrat continué dans ses fonctions.
-
voyager
?- Faire un ou des voyages, se déplacer selon un itinéraire d’une certaine longueur à destination d’une autre ville, d’un autre pays.
- En sortant de la kasba nous voyons nos chameaux poindre à l'horizon, et la prudence nous commande de les attendre pour voyager de conserve avec eux. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 45)
- L’exploit dont on désespérait était accompli ! Un homme voyageait dans les airs, à son gré et en toute sécurité ! — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 30 de l’édition de 1921)
- À voir ces étrangers courir vers la poste, égarer leurs valises, confondre bureau de tabac et épicerie, photographier un tombereau attelé d’une vache, les habitants de Beaume sentaient plus nettement combien l’on perd de sa dignité à voyager et combien le pays qu’on habite est supérieur à tous les autres. — (Jean Giraudoux, Provinciales, Grasset, 1922, réédition Le Livre de Poche, page 60)
- En parlant d'un objet, être transporté d’un lieu à un autre.
- Ce paquet a beaucoup voyagé avant d’arriver à destination.
- Ce vin ne peut pas voyager.
- (Transitif) Transporter pour un voyage.
- Elle a été voyagée en transport adapté, dans une chaise roulante. — (site pages.videotron.com)
- La peinture était la chasse la plus célèbre et le travail réussi et a été voyagée autour du monde. — (site www.worldlingo.com)
-
basculer
?- (Intransitif) Faire un mouvement de bascule.
- Instinctivement Éric esquive le coup, bascule en arrière en entraînant l’homme dans sa chute et l’envoie bouler à quelques mètres. — (Michel Remoissenet, Ondes et catastrophes: Du soliton au tsunami, page 111, Books on Demand, 2008)
- Le canot bascule sur le berthon, se met à glisser vers l'avant écrasant une trentaine de personnes et blessant grièvement à la jambe Isaac Lehmann. — (Philippe Masson, Les Naufrageurs du Lusitania et la guerre de l'ombre, Albin Michel, 1985, page 117)
- (Transitif) Faire faire un mouvement de bascule à quelque chose.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
-
rattraper
?- Reprendre, ressaisir.
- On a rattrapé ce prisonnier.
- Je suis une maîtresse de maison désastreuse, mais je rattrape le coup en mettant tout en place à la one again. — (Adama Mané, Rêveuse… en sursis, Les Éditions Numeriklivres, 2012)
- (Sens figuré) (Familier) Rejoindre quelqu’un à qui on a laissé prendre les devants.
- Deux autres voyageurs se trouvant logés à la même enseigne que moi, nous allons trouver un loueur de voitures qui se charge de nous transporter à notre destination pour la somme de 13 pesetas; et, quelques minutes plus tard, nous sommes confortablement installés dans un léger véhicule attelé de deux bons chevaux qui ne tardent pas à rattraper et à dépasser le coche public. — (Frédéric Weisgerber, Huit jours à Ténériffe, dans la Revue générale des sciences pures et appliquées, Paris : Doin, 1905, vol.16, page 1039)
- Un magnifique paquebot danois, le « Oscar II », couvert de monde, nous rattrapa et changea de route pour passer à proximité de Rockall. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- Regagner ce qu’on avait perdu.
- Il la coquait sans arrêt comme s'il avait hâte de rattraper des années d’abstinence forcée et elle s'amusait plus de ce qu'elle tenait pour des gamineries de bougre trop savant, qu'elle ne jouissait vraiment. — (Raphaël Confiant, Le nègre et l'amiral, Éditions Grasset & Fasquelle, 1988, chapitre 5)
- Il avait perdu d’abord cinq cents francs, mais il les a rattrapés. — On ne peut pas toujours rattraper le temps perdu. — Il a rattrapé le mot imprudent qui lui avait échappé.
- (Absolument) et (Sens figuré) Attraper de nouveau, attraper une seconde fois.
- Quand un renard s’est échappé d’un piège, il est bien rare de l’y rattraper.
- Il avait déjà perdu beaucoup d’argent dans cette maison de jeu ; comment s’y est-il laissé rattraper ?
- (Familier) Piéger, tromper de nouveau. (Par extension) Faire prendre des risques.
- On ne m’y rattrapera plus.
- Bien fin qui m’y rattrapera.
- (Voix passive) (Sens figuré) Subir les conséquences de ses actes.
- La particularité principale de cette mouture est qu’elle a été développée sans la supervision de Linus Torvalds. Il est pour rappel « en repos », à méditer sur ses interactions avec les autres. Connu pour sa brutalité dans les rapports humains, les remous ont fini par le rattraper. — (Next INpact, Linux : le noyau 4.19 est disponible, la main repasse à Linus Torvalds, 23 octobre 2018 → lire en ligne)
- (Pronominal) Se retenir, se raccrocher.
- Il s’est rattrapé à une branche.
- (Pronominal) (Sens figuré) Atténuer, compenser une erreur, une faute qu’on était en train de commettre.
- Il allait faire un impair, mais il s’est adroitement rattrapé.
- (Pronominal) Se dédommager, regagner ce qu’on a perdu.
- Longue marche dans le brouillard. Le régiment tousse, moins la compagnie du lieutenant Viard, où la toux est punie et où les soldats se rattrapent sur l'éternuement. — (Jean Giraudoux, Retour d'Alsace - Août 1914, 1916)
- C’était bien le moins qu’elle se rattrapât de son mauvais déjeuner. — (Émile Zola, La Bête humaine, chapitre V)
-
demander
?- Indiquer à quelqu’un par des paroles, par un écrit ou tout autre moyen ce qu’on désire obtenir de lui.
- Tu me mets l’eau à la bouche, raconte-moi tout, j’ai hâte de savoir pourquoi tu m’as demandé de te rejoindre. — (Éric Gallorini, In Nomine Patris, 2019)
- Ils demandent ensuite cent francs chacun de gratification quand ils auront trouvé le pêcheur pour nous conduire à l’Oyapok. — (Albert Londres, L’Homme qui s’évada, page 103, Les éditions de France, 1928)
- Pour unique réponse, Geisha s'étira paresseusement et demanda une cigarette. — (Francis Carco, Brumes, Éditions Albin Michel, Paris, 1935, page 45)
- T’as perdu la boule ou quoi ? Tu me l’as refilé hier en me demandant de t’appeler ce soir. La picole te réussit pas, p’tit gars. — (Greg Waden, La disparue du 5701 : Coup de cœur virtuel à Lille, Villeneuve-d'Ascq : Éditions Ravet-Anceau, 2018, chapitre 5)
- (Absolument) - Vous n’avez qu’à demander pour obtenir. - Ce n’est pas tout que demander, il faut fournir de bonnes raisons pour obtenir.
- (Spécialement) S’adresser à la justice, pour obtenir quelque chose, un droit.
- Demander un règlement, un renvoi, une provision, la communication des pièces.
- (Absolument) Demander l’aumône.
- Il demande de porte en porte.
- (Par extension) Dire ou prier de donner, d’apporter, d’expédier quelque chose, d’envoyer ou d’aller chercher quelqu’un, etc.
- Ôtez donc vos boutons en diamant, qui valent chacun cent mille francs ; cette singesse vous les demanderait ; et, pour les offrir à une fille, autant les mettre à mes oreilles. — (Honoré de Balzac, Splendeurs et misères des courtisanes, 1838-1847, première partie)
- (Absolument) (Vieilli) Demander en mariage.
- Je suis venu vous demander votre fille.
- Je n’ose pas plus vous demander maintenant que je ne l’ai osé il y a trois mois, quand j’ai été assuré de votre amour, car maintenant je suis ce que j’étais il y a trois mois : pauvre. — (Hector Malot, Un mariage sous le Second Empire, 1873)
- Faire savoir que l'on cherche quelque chose ou quelqu'un.
- Il y a deux catégories de chercheurs qui ne cherchent plus. Ceux qui ont trouvé, en général multirécompensés, qui passent leur temps à intervenir dans des émissions télévisées et finissent conseillers du gouvernement. Et ceux qu’on a licenciés, nettement moins demandés. — (Laurent Bénégui, Mon pire ennemi est sous mon chapeau, Julliard, 2012, chapitre 3)
- Chercher quelqu’un pour le voir.
- On est venu pour vous demander. - Qui demandez-vous ? - On vous demande.
- Chercher à savoir, à connaître en questionnant.
- Que voulez-vous, Monsieur ? demanda-t-elle au jeune homme d’une voix qui bruit à ses oreilles comme une musique délicieuse. — (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, volume I, chapitre V)
- Quand on veut absolument des nouvelles de quelqu’un, faut aller les demander à ceux qui savent. — (Louis-Ferdinand Céline, Voyage au bout de la nuit, Denoël et Steele, Paris, 1932)
- Tonton Mbagnick appelle le serveur et commande un ballon de Kir Royal et demande à Meïssa Bigué ce qu'il voulait prendre. — (Ameth Guissé, Femmes dévouées, femmes aimantes, page 46, L'Harmattan, 2011)
- Je voudrais bien qu’il me demandât mon nom ! — (Honoré de Balzac, Les Paysans, 1845, première partie, chapitre quatrième)
- (Avec un nom de chose pour sujet) Exiger, avoir besoin de.
- Cela demande explication. - Cela demande beaucoup de soin, de grands soins. - Cette étude demande une grande application.
- La vigne ne demande que du beau temps. - Cette pièce de poésie demande à être lue tout haut.
-
juger
?- (Droit) Décider une affaire, un différend en qualité de juge.
- En dépit du morcellement législatif des coutumes, nous avons une unité remarquable de législation en cette matière, car c'est l’Église qui seule légifère et juge. — (Gabriel Lepointe, La Famille dans l'Ancien droit, Montchrestien, 1947 ; 5e éd., 1956, p.126)
- Juger en dernier ressort. — Juger une personne, juger son procès.
- Décider comme arbitre et comme étant choisi par ceux qui sont en différend.
- C’est notre arbitre, il nous jugera. - Je m’en rapporte à ce qu’il en jugera.
- (Sens figuré) Être simple spectateur des événements, les louer ou les blâmer sans y prendre part.
- (Logique) Prononcer un jugement.
- Un enfant de dix ans est en état de raisonner et de juger.
- (Souvent) Se former, avoir ou énoncer, un avis, une opinion sur une personne ou sur une chose. Note : Il est parfois accompagné de la préposition de.
- Vous jugez cet homme trop sévèrement.
- Vous me jugez fort mal, si vous avez une telle opinion de moi.
- Juger des gens sur l’apparence, sur la mine.
- Juger de la pièce par l’échantillon.
- Je ne pouvais pas bien juger de la distance.
- Décider en bien ou en mal du mérite d’autrui, de ses pensées, de ses sentiments, du motif de ses actions.
- Vous en jugez légèrement, témérairement. — Jugez favorablement de lui.
- (Absolument) Ne jugez pas, si vous ne voulez être jugé.
- Conjecturer, estimer que, être d’avis, d’opinion que…
- La prière, c'est […] une sorte de tapage doublé de flagornerie. Ainsi en jugent […] les rationalistes qui affirment que rien n'est aussi absurde que de s'adresser à un Dieu immuable pour lui demander de bouleverser les lois de son univers en notre faveur. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 248)
- Le système de raréfaction des naissances est ici tellement ancré dans les esprits, qu'il finit par être jugé comme le signe d'une vie raisonnable, …. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- Le Prince […] ne peut naturellement vous recevoir en ce moment, mais il juge que votre venue est providentielle. Une dernière grâce du ciel, un heureux présage. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 137 de l’édition de 1921)
- Nous serions alors préoccupés par les inégalités, que beaucoup jugent pernicieuses, plutôt que par la pauvreté absolue, que ces mêmes personnes et beaucoup d'autres jugent plus pernicieuse encore. — (A. S. Bhalla, Mondialisation, croissance et marginalisation, page 46, IDRC-CRDI, 1998)
- Évaluer ; estimer.
- Cependant, il juge assez correctement des distances et ne lance pas sa langue à l'étourdie sur une proie hors d'atteinte. — (Jean Rostand, La vie des crapauds, 1933)
- Josiane était partagée entre le désespoir et la fureur. Elle jugea bon de tenter un dernier effort avant qu'elle ne décanillât : […]. — (André Lavacourt, Les Français de la décadence: roman, Gallimard, 1960, p. 335)
- Elle faisait face à l'étagère où étaient regroupés mes vinyles. J'ai eu le sentiment qu'elle était en train de juger ma discothèque et qu'à travers elle, elle me jugeait moi. — (Olivier Martinelli, Une Légende, E-fractions éditions, 2014, chap.5)
- (Pronominal) (Équitation) En parlant d'un cheval, avancer de sorte que le membre postérieur arrive au même niveau que l'antérieur lors de la foulée suivante.
-
créer
?- Tirer quelque chose du néant, faire de rien quelque chose.
- Au commencement Dieu créa de rien le ciel, la terre, l’air, le feu, et l’eau ; il créa aussi les Anges et la lumière, puis il fit le soleil et les étoiles qu'il plaça dans le ciel. — (Bonnaire-Mansuy, Cosmogonie, ou De la formation de la terre et de l'origine des pétrifications, chap. 3, Paris : Librairie ecclésiastique de Rusand & Lyon : chez Rusand, 1824, p. 25)
- Dans la mythologie Babylonienne, Apsû (l’eau douce) et Tiamat (l’eau salée), ont créé les Dieux.
- Créer, c’est tirer quelque chose de rien ; c’est avec rien du tout faire quelque chose ; c’est appeler le néant à l’être. — (Sébastien Faure, Douze preuves de l'inexistence de Dieu, conférence de 1908)
- Donner l’existence à quelque chose qui n’existait pas encore, éventuellement à partir d'autres éléments.
- Le système solaire aurait été créé à partir d’un nuage interstellaire principalement composé d’hydrogène et d’hélium.
- Le champ électrique est le champ de forces créé par des particules chargées électriquement.
- Il a créé sa propre société.
- Fonder, instituer, élire.
- Créer une académie, une institution, un établissement.
- Créer une législation nouvelle.
- Créer des charges, des emplois.
- Créer une rente, une pension.
- Produire ; faire naître ; susciter.
- […] ils n'ignorent rien de tout cela et savent notamment fort bien que c'est en l’affirmant qu'ils créeront cette éternité de barbarie nécessaire au maintien des institutions qui leur sont chères. — (Julien Benda, La trahison des clercs, 1927, édition revue & augmentée, Grasset, 1946, page 194)
- Imaginer ; inventer.
- Homère a créé l’épopée.
- Créer une science, un système.
- Georges Cuvier a créé la paléontologie.
- « Impaludé », qui signifie atteint de paludisme, est un néologisme créé par Senghor.
- (Sens figuré) Faire subir, donner, provoquer.
- Se créer des chimères.
- Se créer des besoins.
- Il se crée à plaisir des difficultés.
- Vous me créez des embarras.
- Savoir se créer des ressources.
- (Théâtre) Créer un rôle : Le jouer le premier.
- (Biologie) Créer un genre, une espèce, etc. : Établir un nouveau genre, une nouvelle espèce, etc., pour y ranger des êtres qu’on ne peut rapporter à aucun genre, à aucune espèce connue.
- Ce genre a été créé par tel naturaliste.
-
garder
?- Veiller ou surveiller étroitement.
- Contrairement à ses frères, […], qui marchaient dans les pas de leur géniteur, Michele ne se voyait pas toute sa vie garder les chèvres et les mulets, […]. — (Gérard de Cortanze, Banditi, page 33, Albin Michel, 2004)
- Garder un retranchement, une position.
- La police garde la maison depuis quelques jours.
- Garder les troupeaux, les vaches, les oies.
- On l’a chargée de garder les enfants.
- Un peloton de cavaliers gardaient la personne du roi.
- Garder des prisonniers.
- Que Dieu te garde !
- Garder un malade, une femme en couches, se tenir assidûment auprès d’eux pour les soigner et les servir.
- (En particulier) Préserver de toute atteinte, de tout danger.
- Certains prétendaient déjà que les casques leur feraient tomber les cheveux. D’autres entrevoyaient qu’ils les garderaient au contraire des rhumes de cerveau. — (Léonce Bourliaguet, Les aventures du petit rat Justin, Société universitaire d’Éditions et de Librairie, 1935, pages 14-15)
- Il ne suffit pas de se laver les mains avant chaque repas et de respecter le Sabbat pour se garder du péché. — (Eric-Emmanuel Schmitt, L'Évangile selon Pilate, Albin Michel, 2000. Prologue)
- Retenir en sa possession.
- Ces gens là, quelque pitoyables que nous nous montrions pour eux, nous garderont jusqu'au bout la même haine inexpiable ; […]. — (Charles Le Goffic, Bourguignottes et pompons rouges, 1916, p.59)
- Ne les trouvant pas, ils en concluraient qu’il les avait gardés et ils le pourchasseraient. Il n’avait donc qu’à rester tranquillement à l’affût… Est-ce que rien ne clochait dans ce plan ? — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 361 de l’édition de 1921)
- Garder ses habitudes.
- Garder le silence.
- Avoir de la peine à garder son sérieux.
- Garder rancune à quelqu’un, lui garder de la haine.
- Garder une consigne.
- Ces chiens gardent la bonne voie signifie qu’ils gardent la bonne route, sans se laisser égarer et sans prendre le change.
- Garder un secret. Ne pas le révéler.
- Gardez cela pour vous. Ne le répétez pas.
- C’est bon, gardez la monnaie. (Le pourboire).
- (En particulier) Retenir quelqu’un auprès de soi.
- Je l’ai gardé huit jours à la campagne.
- Je vous garde à dîner !
- Accordez-moi un moment d’entretien, je ne vous garderai pas longtemps.
- Cet industriel a gardé tout son personnel.
- J’ai gardé ce domestique douze ans.
- Ne pas quitter.
- Le chien, qui se faisait vieux et n'aimait point à découcher, était, comme d'habitude, rentré dès le premier soir et gardait le coin du feu, car on était en hiver. — (Louis Pergaud, Le retour, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Garder la chambre. — Garder le lit.
- (Militaire) Garder les rangs, rester à l’alignement.
- Garder son rang, soutenir avec dignité son rang, son état.
- Garder son chapeau sur la tête.
- Garder son pardessus, ses gants.
- Mettre de côté, en réserve, conserver.
- Vous ne savez pas ce que Dieu vous garde, ce que la Fortune vous garde, se dit à une personne qui est dans l’affliction, dans le malheur, pour faire entendre qu’il peut lui arriver des consolations, que sa condition peut devenir meilleure.
- On se sert aussi de la même locution pour mettre en garde contre les chances mauvaises que peut réserver l’avenir.
- — Est-ce raisonnable d’être heureux ainsi ? Qui sait ce que demain nous garde ? — (Émile Zola, Le Docteur Pascal, G. Charpentier, 1893, chapitre X)
- Gardez ces restes pour demain.
- On lui gardera quelque chose pour dîner.
- Je garde cet argent pour mon voyage.
- Je garde ce trait pour la fin.
- Il garde ses faveurs pour ceux qui lui sont dévoués.
- On ne peut pas garder plus longtemps ce gibier, il faut le manger.
- Ce vin ne se gardera pas.
- Gardez soigneusement ces papiers, ils pourront vous être utiles.
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.