Dictionnaire des rimes
Les rimes en : vivacité
Que signifie "vivacité" ?
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- Caractère de ce qui est vif ; animation, activité, promptitude à agir, à se mouvoir.
 - Le vent sauta au nord et le froid reprit avec une extrême vivacité. — (Jules Verne, Le Pays des fourrures, J. Hetzel et Cie, Paris, 1873)
 - (Sens figuré) Manière de sentir prompte et animée.
 - La vivacité de l’esprit, de l’imagination. La vivacité des sentiments, des sensations.
 - Dans le tumulte et la vivacité des passions.
 - (Absolument) Vivacité de caractère, disposition à s’irriter, à s’emporter facilement.
 - Il a eu un mouvement de vivacité.
 - (Par extension) (Surtout au pluriel), Emportements légers et passagers.
 - Il faut s’efforcer de réprimer ses vivacités.
 - Ardeur, la promptitude avec laquelle une chose est faite.
 - La vivacité du combat, de la dispute. Cela lui est échappé dans la vivacité de la conversation.
 - Éclat vif.
 - La vivacité des couleurs. La vivacité du teint.
 - Avoir de la vivacité dans les yeux. La vivacité du regard.
 - avoir une physionomie pleine de vivacité
 - (Armement) (Matériaux énergétiques) Aptitude d’une poudre ou d’un chargement propulsif à brûler plus ou moins vite en fonction de la composition chimique et de la forme géométrique des grains ou des brins de poudre.
 - (Informatique) Qualité d’un système qui garantit qu’une propriété sera inéluctablement vraie à partir d’une certaine étape de l’exécution.
 - Soit un programme composé de p processus qui exécutent infiniment deux séquences d’instructions atomiques : une section critique (SC), composée de toutes les instructions consécutives d’un programme ayant besoin d’accéder à une ressource critique et une section non-critique (SNC). Le droit d’accès à la ressource critique est contrôlé par deux procédures Entrer(i) et Sortir(i) donnant ou libérant la ressource en exclusion mutuelle au processus i :Entrer(i) SC Sortir(i)[…]Pour résoudre le problème de concurrence entre ces processus, une solution correcte doit satisfaire a minima les propriétés suivantes :— sûreté : au plus un processus peut être en exclusion mutuelle,— vivacité ou absence de famine : tout processus demandeur finit par entrer en exclusion mutuelle. — (Vincent Barra, Informatique MP2I et MPI – CPGE 1re et 2e années, chapitre 16, Ellipses Éditions Marketing S.A., Paris, 2021, ISBN 9782340-054516, page 330)
 
Mots qui riment avec "é"
                        Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "vivacité".
                        Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
                    
Cette liste comprend des mots se terminant par : ai , ais , ait , aits , aie , aies , aix , é , és , ée , ées , er , ers , ez , ied , et et ets .
- 
                                            procéder
                                                                                            
?- Provenir, tirer son origine.
 - Ce n'est certes point par amitié pour le maître anglais ; mais l'Hindou est japonophile. La joie procède d'un vague sentiment panasiatique qui naît. Une multitude d'images représentant les récents faits de guerre se vendent dans les bazars. — (Questions diplomatiques et coloniales: revue de politique extérieure, dirigée par Henri Pensa & Raoul Thomasson , vol. 1-19, 1905, page 203)
 - La salle où nous étions procédait à la fois de la cuisine, du salon, de la chambre à coucher, de l’atelier et du cellier. — (Anatole France, Le crime de Sylvestre Bonnard, Calmann-Lévy, 1881 ; réédition Le Livre de Poche, 1967, page 57)
 - Mes intuitions, qui procédaient d’une certaine connaissance de la nature humaine, devaient bientôt se changer en une certitude fondée sur des preuves irréfutables. — (Anatole France, Les Sept Femmes de la Barbe-Bleue et autres contes merveilleux, 1909)
 - Je procède de qui me précède et vivra de moi qui me suit. — (Hervé Bazin, Cri de la chouette, Grasset, 1972, réédition Le Livre de Poche, page 22)
 - L’unilatéralisme américain et la mondialisation libérale procèdent d’une même logique. Ils refusent la suprématie du droit et de la délibération collective. — (Pour un autre monde ; Un autre chemin, motion pour le congrès socialiste de Dijon du 16 au 18 mai 2003)
 - (Religion) Selon le catholicisme, le Fils est engendré par le Père, et le Saint-Esprit procède du Père et du Fils.
 - (Absolument) Agir, faire, exécuter un travail, conduire une opération.
 - Il procédait par l’observation, analysant et classant des faits (instantiæ Naturæ, comme on les désignait assez pédantesquement), et les transformant en lois générales. — (Edgar Poe, Eureka, 1848, traduction de Charles Baudelaire, 1864)
 - Le même vieillard goutteux allait procéder à la taille des cheveux. — (Ivan Tourgueniev, L'Exécution de Troppmann, avril 1870, traduction française de Isaac Pavlovsky, publiée dans ses Souvenirs sur Tourguéneff, Savine, 1887)
 - Tout en procédant à sa toilette, elle parle toute seule, bavarde, gaie, animée, […]. — (Henri Barbusse, L’Enfer, Éditions Albin Michel, Paris, 1908)
 - Pour procéder méthodiquement, il commença par se rendre chez le maire et s’enquit de l’état des sources alimentant la commune. — (Louis Pergaud, Un petit logement, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
 - Au retour, ils rencontrèrent un officier et deux hommes qui procédaient à un inventaire sommaire des marchandises utilisables que contenaient les magasins. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 304 de l’édition de 1921)
 - Se comporter d’une certaine manière envers les autres.
 - Antoine et ma belle-sœur jouaient bien leur jeu ; ils se montraient, à mon égard, pitoyables, ils ne procédaient que par des allusions contristées. J'étais presque leur dupe, mais non pas entièrement ! — (Pierre Mille, Christine et lui, Librorium Éditions, 2019, page 123)
 - Sa manière de procéder est étrange. — Il a procédé avec moi en homme d’honneur.
 - (Suivi de à) (Justice) Agir judiciairement, faire des actes, des poursuites, des instructions dans un procès.
 - Procéder en justice, juridiquement, par voies juridiques.
 - Procéder à l’inventaire des papiers, des meubles, à un partage, à une adjudication.
 - Procéder à l’audition des témoins, à l’instruction, au jugement d’un procès.
 - (Suivi de à) Venir à, se mettre à.
 - Très vite incriminés, les naturalistes ont procédé à une enquête visant à reconstituer la progression des loups depuis les Abruzzes jusqu'au Mercantour. — (Isabelle Mauz, Gens, cornes et crocs, page 221, Éditions Quae, 2005)
 - Il faut procéder à l’examen, à la vérification de ces titres.
 - Finissons ceci, et puis nous procéderons au reste.
 - (Suivi de par) Employer des moyens pour parvenir à un certain résultat.
 - Procéder par intimidation. — Procéder par raisonnement.
 - L’art du Moyen âge procède par la multiplicité des formes et des personnages. L’impression est celle d’une scène entière, de tout un monde. Au contraire, l’art grec aristocratique ne prend qu’un ou deux personnages. — (Hippolyte Taine, Carnets de voyage : Notes sur la province, 1863-1865, Hachette, 1897)
 - (Littéraire) S'avancer vers.
 - Tes pas, enfants de mon silence,Saintement, lentement placés,Vers le lit de ma vigilanceProcèdent muets et glacés.— (Paul Valéry, Charmes, extrait du poème Les Pas, 1922)
 
 - 
                                            accorder
                                                                                            
?- Mettre d’accord.
 - Accorder les cœurs.
 - Accorder une personne avec une autre.
 - Ces deux hommes étaient en procès, en querelle, on vient de les accorder.
 - Nous tâcherons de nous accorder.
 - Ne pas rejeter ce qu'on vous propose, ne pas refuser ce qui est demandé ; reconnaître pour vrai.
 - Les successeurs de Descartes nient l'efficace des causes secondes; Descartes en partie la nie et en partie l’accorde. Il l'accorde explicitement, mais implicitement il la nie. — (Jules Simon, Introduction de: « Œuvres de Descartes », édition Charpentier à Paris, 1845)
 - Deux marchands qui se rendent au camp nous demandent la permission de voyager avec nous pour plus de sécurité. Elle leur est accordée, […]. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 52)
 - Concilier de façon à ôter l’apparence de contradiction.
 - Accorder les Écritures.
 - Il n’est pas facile d’accorder ces deux textes, ces deux passages.
 - Comment accorder toutes ces lois ?
 - (Régionalisme) Convenir.
 - Tu passes me voir quand ça t’accorde.
 - J'avais déjà trouvé un navire en partance pour l'Amérique et accordé pour mon passage. — (Philippe Suchard, Un voyage aux États-Unis d'Amérique, chapitre III ; Éditions de la Baconnière, Boudry [Suisse], 1947, page 12)
 - (Musique) Mettre plusieurs instruments au même diapason.
 - Accorder les tons.
 - Ces voix s’accordent parfaitement.
 - (Peinture) Assortir les couleurs et les nuances de manière à produire un effet harmonieux.
 - Ces deux couleurs s’accordent bien.
 - Octroyer ; concéder.
 - Cela est absolument inadmissible. Il ne faut jamais accorder à une seule personne, fût-elle en danger de mort, le privilège exorbitant de mettre en péril, et en péril très grave, toutes les personnes qui font partie d'un train. — (Maxime Du Camp, Les chemins de fer à Paris, dans la Revue des deux mondes, V.74, 1868, page 127)
 - Il accordait à son frère une grande habileté. Selon lui, ce gros garçon endormi ne sommeillait jamais que d’un œil, comme les chats à l’affût devant un trou de souris. — (Émile Zola, La Fortune des Rougon, G. Charpentier, Paris, 1871, chapitre III ; réédition 1879, pages 98-99)
 - La grande avenue était complètement déserte : on avait accordé trois heures aux habitants pour vider les lieux, et tout le monde, semblait-il, s’était hâté d’en profiter. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 304 de l’édition de 1921)
 - Aujourd'hui, on fait grief à la France de ne pas concéder à l'Alsace cette même autonomie que l'Allemagne avait accordée au Reichsland. Mais quelle était donc cette autonomie ? — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
 - À une date indéterminée, le Capétien aurait accordé aux « habitants de la ville où il avait été sacré roi » et à ses faubourgs […] divers privilèges : […]. — (Eric Bournazel, Louis VI le Gros, Fayard, 2007)
 - (Grammaire) Mettre entre les mots d'une même phrase la concordance que prescrit la syntaxe.
 - D. Quand les participes passifs sont déclinables , à quoi les fait-on accorder ?R. On les fait accorder ou avec un nom substantif, ou avec le nominatif du verbe, ou avec le régime absolu du verbe. — (Pierre Restaut, Principes généraux et raisonnés de la grammaire françoise, Paris : chez Jean Dessain, 1730, 5e édition revue & corrigée, Paris : chez Lottin, 1745, chapitre 3, article 2 , page 351)
 - M. Copernic lui a chanté une chanson […] sur la grammaire telle qu’on l’apprend au pays des rêves. C’et sur l’air du Bon tabac :Tous les mots s’accordent au pays des rêvesEt dansent ensemble le long des cahiers ;Le pluriel et le singulierEt tous les participes passés ;Les noms composés par deux se promènent
 - Et font des sourires aux mots dérivés ! — (Colette Vivier, La maison des petits bonheurs, 1939, éd. Casterman Poche, page 189.)Et les cédilles, ça ressemblait à rien ces zigouigouis, quant au verbe avoir qui s'accordait tantôt avec le complément d'objet direct tantôt pas, c'était un cauchemar. — (Akli Tadjer, Alphonse, Jean-Claude Lattès, 2005)
 - (Marbrerie) Joindre, c'est en montant les pièces de marbre, les faire affleurer, les faire joindre avant de les polir.
 - (Pronominal) Se mettre d'accord ; s'entendre sur un sujet.
 - Les deux chevaliers s'étant donc accordés avec un égal plaisir à se reconnaître frères d'armes , ils se séparèrent pour ce moment, après mille protestations d’amitié. — (Pierre Louis de Rigaud Vaudreuil , Tableau des mœurs françaises aux temps de la chevalerie, Paris : Adrien Égron, 1825, volume 1, page 65)
 - Ils sont de même humeur, ils s’accorderont bien ensemble.
 - Les deux esprits n’auront pas de peine à s’accorder.
 - (Pronominal) (Désuet) Se fiancer.
 - On s’aime, on « s’accorde, » on s’épouse ! — (Jules Vallès, L’Enfant, G. Charpentier, 1889)
 
 - 
                                            pré
                                                                                            
?- (Agronomie, Biogéographie, Écologie) Champ où pousse de l’herbe (naturelle ou cultivée), où l’on recueille du foin, ou qui sert au pâturage.
 - Un bon terrain peut fournir jusqu’à cent milliers de betteraves par hectare, j’en ai même récolté jusqu’à cent vingt sur un pré nouvellement défriché, […]. — (Jean-Antoine Chaptal, Mémoire sur le sucre de betterave, Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 1, 1818 (pp. 347-388))
 - Le Caux est une terre à blé, mais la vallée verdoyante du Bray est un immense et magnifique pâturage où un élevage intensif se pratique dans des prés incomparables. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
 - Lieu où a lieu un duel.
 - Aller sur le pré, se rendre sur le pré, se retrouver sur le pré, cela signifie se battre en duel.
 - (Archaïsme) Bagne.
 - Ma petite Madeleine, apprête-toi à retourner au pré à vioque, reprit Jacques Collin. — (Honoré de Balzac, Splendeurs et misères des courtisanes, 1838-1847, quatrième partie)
 
 - 
                                            comprenais
                                                                                            
?- Première personne du singulier de l’imparfait de comprendre.
 - Une fois de plus, je comprenais parfaitement qu’une espèce d’hommes voulût vivre autrement que selon les groupes et les plans, autrement que selon la multitude terne et désassouplie. — (Marcel Moreau, Quintes, 1962, page 169)
 - Deuxième personne du singulier de l’imparfait de comprendre.
 
 - 
                                            consacrer
                                                                                            
?- (Religion) Dédier à Dieu, à une divinité, à un saint, avec certaines cérémonies.
 - L’église est consacrée, son nom le dit assez, à saint Nicolas, évêque de Myre, patron des enfants et patron de la Lorraine. — (Gustave Fraipont, Les Vosges, 1923)
 - Le 19 septembre de l’an 1846, la Vierge s’était montrée à deux enfants sur une montagne, un samedi, le jour qui lui était consacré et qui était, cette année, un jour de pénitence, à cause des Quatre-Temps. — (Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale, Plon-Nourrit, 1915)
 - (Religion) Donner, dévouer à Dieu, sans observer aucune cérémonie particulière.
 - Après soixante heures de traversée, nous jetons l'ancre devant Thorshavn, capitale des Féroë. […]. Les Féroésiens l’ont consacrée à Thor : de tous les dieux de l'ancienne mythologie scandinave, Thor est celui qui a la vie la plus dure. — (Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, Paris : E. Plon & Cie, 1883, page 31)
 - Après tant de temps donné au monde, il a consacré le reste de ses jours à Dieu.
 - (Sens figuré) Dévouer, destiner ou employer quelque chose à un certain usage.
 - Louis Pasteur, dont la vie exemplaire a été consacrée au service de l’humanité, fut ce savant modeste, parfois incompris, qui a fécondé par ses travaux de nombreuses branches de l’art de guérir. — (Pierre Chanlaine, Pasteur et ses découvertes, 1966)
 - Aux vacances de l’année suivante, j’appris que cette belle à peine entrevue était consacrée par sa famille à la vie religieuse. — (Gérard de Nerval, « Sylvie », in Les Filles du feu, 1854)
 - La Centre de Documentation du C.N.R.S. publie mensuellement un « BULLETIN SIGNALÉTIQUE » en plusieurs fascicules […].Quatre fascicules d'entre eux sont consacrés à la Philosophie et aux Sciences Humaines et paraissent trimestriellement. — (Archives d'histoire doctrinale et littéraire du Moyen Âge, 36e année : 1961, Paris : Librairie J. Vrin, 1962, Notice du CNRS, non paginée (328e page))
 - (En particulier) Employer son temps à une action.
 - Oui, comme par hasard, c’est le seul auteur dont nous n’ayons rien brûlé, et, comme par hasard, c’est aussi celui auquel vous avez consacré votre thèse de doctorat. — (Amélie Nothomb, Les Combustibles, Paris : chez Albin Michel, 1994)
 - Il peut-être intéressant de noter que l’architecte naval norvégien Colin Archer (1832-1921) consacra sa vie à dessiner et construire des "cutters". — (Freddy Philips et Jacques Leblanc, Voiliers-pilotes des Bancs de Flandres, Éditions du Gerfaut, 2004, page 78)
 - Vous vous consacrez à votre famille. — (journal 20 minutes, édition Paris-IDF, 19 septembre 2022, page 13)
 - (Religion) Rendre sacré, saint, vénérable.
 - Ce lieu fut consacré par le sang des martyrs.
 - (Par extension) Sanctionner ; rendre durable.
 - Les Flamands, soucieux de protéger leur langue, l'ont pour leur part envisagé comme permettant aux autorités d'imposer la langue de Vondel, voire d'interdire l'usage d'une autre langue. Le principe du double unilinguisme a été consacré dans divers textes législatifs et ensuite constitutionnels. — (Adèle Remiche et Laura Van den Eynde, La nouvelle procédure de nomination des bourgmestres des six communes à facilités de la périphérie bruxelloise, dans La sixième réforme de l'État (2012-2013): Tournant historique ou soubresaut ordinaire, sous la direction de Joëlle Sautois & Marc Uyttendaele, Limal (Belgique) : éditions Anthémis, 2013)
 - [Ce principe] est consacré par l’article L.311-5 du code des relations entre le public et l’administration, aux termes duquel les avis du Conseil d’État ne sont pas des documents administratifs communicables. — (Secrétariat général du gouvernement et Conseil d’État, Guide de légistique, 3e version, La Documentation française, 2017, ISBN 978-2-11-145578-8 → lire en ligne)
 - Un monument fut élevé pour consacrer le souvenir de cette victoire. - Une gloire que les siècles ont consacrée. - Les erreurs, les préjugés que le temps consacre.
 - (En particulier) Adopter, rendre constant par l’usage en parlant des mots, des locutions.
 - Il eut même cette bonne fortune d’inventer à plusieurs reprises un de ces vocables essentiellement parisiens que la mode consacre pendant quelques mois et qui reçoivent toujours l’accueil le plus enthousiaste […] — (Octave Mirbeau, Contes cruels : Gavinard)
 - Cette expression est consacrée par l’usage. - C’est le terme consacré.
 - (Théologie) Déterminer le sens d’un mot, de manière qu’il ne puisse être pris dans une autre signification.
 - L’église a consacré ce mot.
 - (En particulier) (Rite chrétien) Prononcer les paroles sacramentelles en vertu desquelles le pain et le vin sont changés en corps et sang de Jésus-Christ, en parlant du prêtre.
 - Le prêtre consacra autant d’hosties qu’il y avait de communiants. - Hostie consacrée.
 
 - 
                                            solidarité
                                                                                            
?- Sentiment qui pousse des personnes à s’accorder une aide mutuelle, soit par devoir moral, soit parce qu’une communauté d’intérêts existe entre elles.
 - La solidarité se définit comme un devoir social, une obligation d'aide, d'assistance ou de collaboration gracieuse entre les individus d'un groupe ou d'une communauté. On la distingue de l'altruisme du fait que la personne dite altruiste peut souhaiter aider autrui, mais sans se sentir concernée par ce qui lui arrive. Dans la notion de solidarité, on trouve toujours la réciprocité ou une forme d'échange mutuel qui crée un lien entre les individus en les obligeant réciproquement à donner, recevoir et rendre. — (Christine Michaud et Thomas De Koninck, Le Petit Prince est toujours vivant, Gallimard/Édito, 2020, page 92)
 - s’il a l’âme haute, il s’éprendra en toute ferveur d’une passion de solidarité pour ceux dont il connaît intimement les besoins — (Élisée Reclus, L’évolution, la révolution et l’idéal anarchique, 1898)
 - La solidarité entre collègues et la loi du silence font qu'il est difficile de révéler les déviances lorsqu'on fait partie du système : les policiers honnêtes apprennent à se taire et à ne pas intervenir lorsqu'ils observent des pratiques qu’ils désapprouvent. — (Comité européen pour les problèmes criminels, Les pouvoirs et responsabilités de la police dans une société démocratique, Conseil de l’Europe, 2000)
 - Si dans le passé l’idéologie soviétique opposait l’U.R.S.S. aux nations capitalistes, Staline substitue désormais les solidarités anti-hitlériennes aux solidarités de classe. — (Renata Fritsch-Bournazel, André Brigot, Jim Cloos, Les Allemands au cœur de l’Europe, 1983)
 - Système de redistribution de ressources nationales vers une partie de la population.
 - Toute personne handicapée a droit à la solidarité de l’ensemble de la collectivité nationale, […]. — (Loi n°2005-102 du 11 février 2005 - art. 2 (V) JORF 12 février 2005, France)
 - (Droit) Engagement par lequel deux ou plusieurs personnes s’obligent les unes pour les autres, et chacune pour toutes.
 - Dans le cas d’une solidarité entre plusieurs créanciers, le débiteur peut libérer la totalité de sa créance entre les mains d’un seul créancier.
 - Dans le cas d’une solidarité entre plusieurs débiteurs, le créancier peut réclamer la totalité de la créance a un seul débiteur.
 - (Sens figuré) Dépendance réciproque des idées, des sciences, des choses ou des êtres tellement liés les uns aux autres que ce qui arrive à l’un a des répercussions sur les autres.
 - Il y a entre tous les arts une sorte de solidarité.
 
 - 
                                            intimité
                                                                                            
?- Qualité de ce qui est intime.
 - En partie clavardoir et en partie questions et réponses en direct, Health eTalk est une approche moderne de l’éducation communautaire relative à la santé qui combine technologie, éducation et communication pour permettre aux gens de la communauté d’être plus autonomes et d’en apprendre davantage au sujet de leur santé dans le confort et l’intimité de leur foyer ou de leur bureau. — (Susan B. Frampton, Patrick A. Charmel, Sara Guastello, L’humain au cœur de l’expérience, Guy Saint-Jean Éditeur)
 - (Par extension) Caractère de confiance réciproque des relations sociales.
 - Une prise de becs dénoterait entre Thomas et elle une intimité qu’elle ne tient pas à faire réexister face à cet homme. — (Madeleine Chapsal, La mieux aimée, Fayard, 1998, p.31)
 - Ces deux personnes vivent ensemble dans la plus grande intimité.
 - (En particulier) Partie généralement cachée de l’anatomie d’un individu, notamment les parties génitales.
 - De grâce, fermez ces jambes de bambine énervée ; l’odeur aigrelette de votre jeune intimité me fait lever le cœur. — (Oscar Venceslas de Lubicz Milosz, L’Amoureuse Initiation, 1910, p. 83)
 
 - 
                                            redonner
                                                                                            
?- Donner de nouveau la même chose.
 - […] or, après trois décennies d’hégémonie idéologique néolibérale et de pari sur la main invisible du marché, les retombées délétères du capitalisme de casino et l’effilochage du lien social qu’il entraine semble redonner […] une nouvelle actualité à ce souci. — (Alexis Lacroix, « Quand le justice sociale redevient une idée neuve », dans Marianne, n°665, du 16 janvier 2010)
 - Il saisit rageusement sa perruque, qui lui redonnait pour un soir la chevelure bananoïde de ses chères sixties, et la jette dans le lavabo où elle se met à sombrer comme un transatlantique. — (Jacques Jouet, sur un scénario de François Rivière, Jonathan Cap : Racket à Roland-Garros, Éditions Nathan, 2015, chap. 1)
 - Donner, même pour la première fois, une chose qu’avait déjà eue celui à qui on la donne.
 - Ma présence lui avait redonné de la vitalité, il doit avoir un faible pour mes fesses, car le voilà qui bande comme un cerf. — (Jean Pierre Bassus, Les Rêves érotiques d’une jeune femme, Publibook, 2006, page 78)
 - Il a redonné à ce tableau son premier éclat, sa première fraîcheur en le nettoyant.
 - (Sens figuré) Alors comment redonner aux bourgeois français le goût de la famille et des progénitures copieuses ? Des ligues pour la repopulation ? Bah ! Elles sont composées, en majeure partie, de célibataires endurcis […] — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930)
 - (Sens figuré) Ici, Piganiol et Pesquidoux se rencontrent : il faudrait qu’une impulsion suprahumaine vînt redonner à ces races blasées l’appétit de vivre, la foi en l’avenir. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
 - (Par hyperbole) Ce remède m’a redonné la vie : Il a rétabli ma santé dans un moment où j’étais en grand danger de mourir.
 - (Intransitif) Se livrer, s’adonner de nouveau à quelque chose.
 - Il paraissait vouloir devenir économe, le voilà qui redonne dans les folles dépenses.
 - Il a redonné dans le piège d’où il s’était tiré.
 - (Intransitif) (Militaire) Revenir à la charge.
 - L’infanterie, qui avait été rompue à la première charge, se rallia et redonna avec un nouveau courage.
 - (Familier) Le soleil redonne de plus belle : Le soleil donne (luit) plus que jamais.
 - (Pronominal) Reprendre, recommencer, ce que l’on avait cessé de faire.
 - Se redonner au soin de ses affaires, aux affaires.
 
 - 
                                            percuter
                                                                                            
?- Frapper, avec l’idée d’un choc violent.
 - Par un manque de chance pervers, il apparut à l'autre bout du couloir à l’instant où elle s’y précipitait, et il s'en fallut de peu qu'elle le percutât. — (Kathryn Ross, Dans les bras d’Alexi Demetri, traduit de l'anglais, Éditions Harlequin, 2010, chap. 5)
 - Fin de pause, la route nous attend. Les biquettes me narguent tout le long du chemin, sont-elles des amies de celle que j’avais percutée lors du dernier voyage ? — (Dominique Demange, TOUBABOUS : 2 ans au Mali, chez l'auteur/Lulu.com, 2011, page 229)
 - Le chauffard qui a mortellement percuté une femme sur le parking d'un restaurant de Béziers (Hérault) dans la nuit de samedi à dimanche a été mis en examen pour assassinat et placé en détention provisoire — («Femme percutée mortellement à Béziers : le chauffard mis en examen pour assassinat», Le Figaro avec AFP, 26 décembre 2021)
 - Deux voitures se sont percutées sur le Quai national
 - (Par extension) Affronter ; s’opposer.
 - Bien que la forte personnalité de mon père et celle de ma grand-mère se percutassent parfois, l’entente régna, et quand mon oncle Juan, le fils de ma grand-mère, disparut pendant la guerre civile, mon père fut d'un grand soutien pour ma grand-mère. — (Paul Alvarez, Combat en sourdine, Société des Écrivains, 2010, page 38)
 - (Médecine) Frapper, selon certaines règles, telle ou telle partie du corps pour en reconnaître l’élasticité ou la sonorité ou pour apprécier les réflexes que l’on provoque ainsi.
 - D'ailleurs, s'il arrivait qu'ils percutassent ensuite, comme ils n'employaient pas la plessimétrie avec toute l'exactitude qu'elle comporte et avec toute l'habitude qu'elle exige , ils supposaient que ceux qui se livraient avec zèle à la pratique de la percussion s'en exagéraient de beaucoup l'importance. — (Pierre-Adolphe Piorry, Traité de pathologie iatrique ou médicale et de médecine pratique, Paris : chez Pourchet & chez J.-B. Baillière, 1841, p. 279)
 - Cette sensation se produisait, soit que l'on percutât sur les doigts de cette main, soit, mieux encore lorsqu'une autre personne pratiquait la percussion, sur un point quelconque de la région hépatique, en avant.— (Dr T. Gallard, « Traitement des kystes et des abcès du foie », dans le Journal de thérapeutique n° 13 du 10 juillet 1877, en recueil : tome 4 - 1877, Paris : chez G. Masson, p. 502)
 - (Familier) (Sens figuré) Comprendre ; se rendre compte.
 - Le cerveau de Looger ne percuta pas, comme si un voile le séparait du carnage qui se déroulait à quelques mètres de lui. Il était sonné, ébranlé, incapable de mettre des mots sur ce que ses yeux captaient. — (Yves Puechavy, Pas d’ailleurs pour nulle part, Mon Petit Éditeur, 2010, page 325)
 - « Si tu veux savoir, c’est pas ma jambe dont j’ai besoin qu’elle s’occupe. Et ça tombe bien parce qu’elle n’est pas infirmière, justement, si tu vois ce que je veux dire ! » L’autre resta encore quelques secondes avant de percuter puis explosa de rire. — (Ian Manook, Yeruldelgger, chapitre 45, éditions Albin Michel, 2013 → lire en ligne)
 - Je percutai enfin, et mon cerveau enregistra l’information. Je me ressaisis immédiatement, en réalisant qui me faisait face : […]. — (Françoise Gosselin, Fear to love, Éditions Sharon Kena, 2018, page 46)
 - Activer ou déclencher par une action manuelle assez violente un mécanisme.
 - — Je suis chez moi, je fais ce que je veux et là, j'arrose mes plantes, rétorqua Josh sur le même ton. Il percuta l’extincteur, l'aspergeant d'une giclée glaciale. — (Pauline Libersart, Pari entre amants, Hachette Livres, 2015, chap. 7)
 
 - 
                                            vesprée
                                                                                            
?- (Désuet) Orthographe désuète de vêprée.
 - Mignonne, allons voir si la roseQui se matin avoit décloseSa robe de pourpre au Soleil,A point perdu ceste vespréeLes plis de sa robe pourprée,Et son teint au vostre pareil. — (Pierre de Ronsard, À ma maîtresse, dans Odes, 1550-1552)
 
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                                            camoufler
                                                                                            
?- Déguiser de façon à rendre méconnaissable.
 - Nous vivons depuis mai 1958 sur la plus grande duperie de l’histoire et depuis octobre 1962 sur la plus grande imposture. La cause du mal c’est la volonté tenace, bien que supérieurement camouflée, du Général de Gaulle. Il faut donc dénoncer à la masse, sans subterfuges et sans faux-fuyants, le responsable du mal dont meurent la République et la Liberté. — (Édouard Lebas, Combat, 17 mars 1963)
 - (Militaire) Soustraire aux regards de l’ennemi des canons, des bâtiments, du matériel de guerre, etc.
 - Dans ce même bosquet, il y a aussi des canons de 75, mais qui n’ont pas l’air méchant ; à demi cachés sous de frais branchages, bien « camouflés », bien peinturlurés, tout zébrés de vert, de brun ou d’ocre, il ressemblent plutôt, comme pelage, à de gros lézards qui sommeilleraient dans les broussailles. — (Loti, Quelques aspects du vertige mondial, 1917)
 - 1er octobre 1940 – Le Tout-Paris s’est rencontré chez les marchands de tissu pour s’arracher la satinette noire, car il faudra désormais camoufler totalement ses lumières. — (Benoîte et Flora Groult, Journal à quatre mains, Denoël, 1962, page 86)
 - Masquer.
 - Camoufler une intention.
 
 - 
                                            flemmarder
                                                                                            
?- Paresser, se laisser vivre sans rien faire.
 - J'ai flemmardé toute la matinée, il va falloir que je m'y mette.
 
 - 
                                            pousser
                                                                                            
?- Faire pression contre quelqu’un ou contre quelque chose, pour le déplacer ou l’ôter de sa place.
 - Un petit levier, qui jusqu’ici s’obstinait à ne pas fonctionner, était devenu mobile. Il le poussa doucement vers la droite : l’aile gauche modifia mystérieusement sa bordure extrême, […]. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 376 de l’édition de 1921)
 - Comment Fagerolle était-il entré ? Il se souvint plus tard que Tacherot l’avait poussé en avant d’une bourrade. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 51)
 - Il poussa la porte si fort que le fer à cheval suspendu au linteau de chêne tinta faiblement. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
 - Après s'être empêtrés à plusieurs reprises dans les roulières boueuses et avoir poussé sur la voiture dans le but d'alléger la charge de Grattan, Elwin et Mary arrivèrent enfin à la cabane. — (Lina Savignac, L'Irlandais, tome 1 : Elwin, Québec : Éditions la Caboche, 2011)
 - Toucher doucement pour avertir quelqu’un de quelque chose ou pour lui faire prendre garde à quelque chose.
 - Pousser quelqu’un du coude, du genou.
 - Il me poussa pour m’avertir que j’allais dire quelque chose de trop.
 - Imprimer quelque mouvement à un corps, soit en le lançant, soit en le frappant.
 - […] il remarqua que la porte de dehors n’était fermée qu’au loquet alors que, la veille au soir, il était sûr d’avoir poussé le verrou. — (Louis Pergaud, La Vengeance du père Jourgeot, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
 - Quand il pousse la porte du Café du Pont, à Vrigne-aux-Bois, la tante est derrière le comptoir. Le café est à elle. C’est elle qui a fait dire qu’il n'avait qu'à venir. — (Michel Séonnet, Le vent vivant des peuples : récits et légendes de Champagne-Ardenne : 1945-2005, Creaphis Éditions, 2006, page 73)
 - Les vents ont poussé le navire dans le port, contre des récifs.
 - (Escrime) Porter un coup.
 - Pousser un coup de fleuret, un coup d’épée, une botte à quelqu’un.
 - (Reliure) Imprimer sur le cuir des ornements, par le moyen de roulettes ou de fers à dorer.
 - Pousser des filets, des nervures, etc.,
 - Sortir avec force en parlant des paroles, des sons.
 - Chacun s’époumonnait à célébrer, en cette union charmante, la grâce parisienne et l’art ultra-moderne de l’Italie nouvelle, lorsque Paul Fort réclama le silence et me pria de « pousser » une chanson. — (Francis Carco raconté par lui-même, Éditions Sansot, Paris, 2e édition, 1921)
 - […] et sa mère, tout en cardant à gestes secs et comme rageurs un paquet de laine, poussait de temps à autre une virulente malédiction. — (Louis Pergaud, Joséphine est enceinte, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
 - Durant la même nuit, Feempje qui n'avait jamais de cauchemar s'était débattu, en grognant et en poussant des plaintes, contre il n'aurait pu dire quelles terrifiantes figures. — (Francis Carco, Brumes, Éditions Albin Michel, Paris, 1935, page 55)
 - Monsieur Saito lut mon travail, poussa un petit cri méprisant et le déchira: [...]. — (Amélie Nothomb, Stupeur et tremblements, Éditions Albin Michel S.A., 1999, page 10)
 - Le buraliste, plutôt lève-tard et de mauvaise humeur, montait à peine son rideau de fer récalcitrant en poussant quelques jurons. — (Jean-Pierre Serreau, La Souris en caramel, Éditions Publibook, 2008, page 95)
 - Porter plus loin ; reculer.
 - La pièce de terre qu’il vient d’acheter le force à pousser son mur de clôture plus loin.
 - Le traité de paix a poussé nos frontières jusqu’à tel fleuve.
 - Prolonger ; étendre.
 - Un reporter qui ne précise pas, c’est un géomètre qui néglige de pousser ses calculs jusqu’à la dixième décimale. — (Jules Verne, Claudius Bombarnac, chapitre II, J. Hetzel et Cie, Paris, 1892)
 - Il faudrait pousser ce parterre plus loin.
 - Il faut pousser cette allée jusqu’à tel endroit.
 - Alexandre a poussé ses conquêtes jusqu’à l’Indus.
 - (Sens figuré) Presser, attaquer, choquer quelqu’un.
 - Vous me poussez trop.
 - Si vous le poussez davantage, il sera obligé de se défendre.
 - Il l’a poussé vivement dans la dispute.
 - Engager fortement, inciter quelqu’un.
 - Il était question dans la complainte d’un assassin qui expose aux juges les raisons qui l’ont poussé à tuer sa maîtresse. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
 - On n'avait pas besoin de la pousser à parler. Quand il n'y avait personne dans la maison, elle devait parler toute seule ! — (Georges Simenon, Le Blanc à lunettes, chapitre VIII, Gallimard, 1937)
 - — Fous ou pas, on ne tombera pas dans leur piège, lance Ahmad. Ils pensent qu'en étant si violents, ils vont nous pousser à prendre les armes pour les affronter. C'est exclu. Hors de question. — (Sofia Amara, Infiltrée dans l'enfer Syrien: Du Printemps de Damas à l’État islamique, Éditions Stock, 2014)
 - Agir comme un connard irresponsable ne me ressemble pas. Ce n'est pas moi. Mes valeurs auraient dû me pousser à réfléchir davantage avant de devenir le raté qui me fixe chaque matin dans le miroir. — (Juliette Mey, Entre Deux, Butterfly Éditions, 2016, chap. 5)
 - (Sens figuré) Porter en avant quelqu’un, le faire avancer.
 - C’est un tel qui l’a poussé.
 - Pour réussir dans cette carrière, il faut être poussé par des gens influents.
 - Se pousser dans l’industrie, dans les finances.
 - Pousser quelqu’un dans le monde, Lui faciliter les moyens d’y faire sa fortune, d’accéder à une situation supérieure.
 - Faire faire des progrès, en parlant d’un écolier, d’un élève.
 - Ce maître ne pousse pas assez ses élèves.
 - Il l’a poussé assez loin dans les mathématiques.
 - Il ne s’occupe guère de sa classe, mais il pousse les premiers.
 - En même temps que je donnerai mes leçons, je m’occuperai à instruire deux chiens pour remplacer Zerbino et Dolce. Je pousserai leur éducation, et au printemps nous pourrons nous remettre en route tous les deux, mon petit Rémi. — (Hector Malot, Sans famille, 1878)
 - Faire donner tout l’effort dont il est capable, en parlant de choses ou d’animaux.
 - Pousser un cheval. Pousser son automobile.
 - Il ne faut pas pousser à fond le moteur.
 - (Sens figuré) Porter, étendre, en parlant des choses.
 - Le cabotinage était poussé par Murat jusqu’au grotesque, et les historiens n’ont pas assez remarqué quelle responsabilité incombe à Napoléon dans cette dégénérescence du véritable esprit guerrier. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, chapitre VII, La morale des producteurs, 1908, page 359)
 - Pousser la raillerie trop loin.
 - Pousser un raisonnement jusqu’au bout.
 - (Absolument) A 55 francs, les habitués et M. Techener lui-même abandonnèrent le livre : une seule personne poussait contre moi. — (Gérard de Nerval, Les Filles du feu, Angélique, 1854)
 - Faire croître, faire se développer, en parlant des arbres, des plantes, des racines, des branches, des fleurs, etc.
 - L’asperge des boutiques est de deux sortes, savoir la semable, & la sauvage; l’asperge semable pousse quantité de racines […]. — (Joseph Pitton de Tournefort, Traite de la matière médicale, ou l’histoire et l’usage des médicaments, et leur analyse chymique, tome 1, 1717, page 289)
 - Les arbres commencent à pousser des boutons, des feuilles.
 - Cet arbre pousse ses racines entre deux terres.
 - (Par extension) Un Paradis pousse ses palmiers et fait chanter ses sources dans la mémoire de tous les peuples. — (Maurice Bedel, Traité du plaisir, 1945)
 - Offrir un prix d'achat plus élevé lors d’une vente aux enchères.
 - À la vente Vianello du 17 septembre 1895 au Palazzo Sarezin, il poussa jusqu’à deux cent mille francs un Saint Jean-Baptiste du Groziano avant de l’abandonner à sa concurrente. — (Georges Perec, Un cabinet d’amateur, 1979, Le Livre de Poche, page 61)
 - (Intransitif) Croître, se développer, en parlant des végétaux, mais aussi des parties du corps.
 - Au Mexique, où il pousse librement, on assure que le bégonia est charmant. Que ne l’a-t-on laissé là-bas ! — (Octave Mirbeau, Le Concombre fugitif, édition 1921)
 - Et pourtant les figuiers s’obstinent à pousser spontanément parmi les gravats et je me gorge, sans rien payer, de leurs fruits cramoisis. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
 - C’est avec de telles calembredaines que le prêtres s’imaginent piper la confiance des enfants à l’âge où, précisément, ils commencent à discerner qu’ils n’ont pas poussé dans les choux. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 247)
 - Les enfants et les chats nés en hiver poussaient moins bien que les autres […]. » — (Annie Ernaux, Les années, Gallimard, 2008, collection Folio, page 33.)
 - […] ; des multitudes éperdues grimpèrent par d’effrayants sentiers jusqu’à ces régions si élevées que les arbres ne poussaient plus. — (Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale, Plon-Nourrit, 1915)
 - Chaque pièce est protégée par un toit plat fait de ce même roseau : le berdi, qui pousse en abondance dans les bas-fonds humides de l'oued. — (René Pottier, Au pays du voile bleu, Nouvelles Éd. Latines, 1945, page 194)
 - Il fauchait les touffes d’échaudures qui poussaient dans la pâture de derrière. — (Daniel Bernier, Les terres meurtries, volume 2 : Léona, Éditions l'Archipel, 2004)
 - (Intransitif) (Architecture) Exercer une poussée, une pression, en parlant des terres, des voûtes, etc., par leur poids, s’appuient contre les constructions destinées à les soutenir.
 - Les terres ont poussé contre le mur du quai, de la terrasse.
 - L’arche a poussé contre les culées du pont.
 - Ce mur pousse en dehors, Une pression le porte en dehors, il subit une déformation et menace ruine.
 - (Intransitif) Se porter en avant, s’avancer.
 - La vieille et solide baleinière, construite pour l’Antarctique, ainsi qu’un bon canot poussèrent du bord. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
 - (Intransitif) (Familier) Continuer sa route, sa marche.
 - Pousser jusqu’à tel endroit, jusqu’à tel endroit.
 - Nous poussâmes jusqu’à la ville.
 - Poussons jusqu’à ce village, et là nous ferons une halte.
 - Allez voir la presqu'île de Penmarch, cette langue de sable éternellement balayée par le vent : l'engrais de mer en a fait une Beauce. Si vous avez le temps, poussez jusqu'aux sables de Roscofï : l'engrais de mer les a métamorphosés en jardin. — (Edmond About, Causeries, 1865)
 - Ce tableau pousse au noir, Ses couleurs noircissent.
 - (Intransitif) (Élevage) Avoir la respiration difficile, en parlant des chevaux.
 - Un cheval qui pousse.
 - Ce cheval pousse beaucoup.
 - (Intransitif) (Familier) Exagérer, abuser.
 - Tu pousses un peu, là.
 - Faut quand même pas pousser.
 - Exercer une contraction musculaire pour faciliter la défécation, l’accouchement.
 - Le petit poussait parce qu'il était constipé.
 - Allez-y, madame, poussez, je vois la tête.
 - (Pronominal) (Familier) Se mettre en avant.
 - Qu’il n’y ait pas une once de christianisme authentique chez ces prétendus chrétiens, et qu’ils soient traités comme ils méritent de l’être dès ce monde-ci, cela ne change rien aux données du problème posé à un jeune abbé désireux de se pousser à la première place. — (François Mauriac, Un adolescent d’autrefois, Flammarion, 1969, page 61)
 - (Informatique) Envoyer un élément vers une machine distante.
 - Il reste maintenant à générer les fichiers compilés en appelant la configuration par son nom, puis ensuite on va pousser la configuration sur le nœud ciblé. — (IT-connect.fr, Installer et configurer le SNMP avec PowerShell DSC → lire en ligne)
 
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                                            légèreté
                                                                                            
?- Qualité de ce qui est léger, peu pesant.
 - La légèreté de l’air.
 - La légèreté des vapeurs, du papier, de l’aluminium, du liège.
 - Agilité.
 - Les syndicats peuvent être fort utilement employés à faire de la propagande électorale ; il faut, pour les utiliser avec fruit, une certaine adresse, mais les politiciens ne manquent pas de légèreté de main. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, La grève générale politique, 1908, chapitre V, page 207)
 - Marcher, courir avec légèreté.
 - La légèreté des oiseaux, d’un cerf, d’un danseur.
 - La légèreté de sa marche, de sa danse, de sa course.
 - Il a une grande légèreté de main, se dit, au propre, d’un Cavalier, d’un ouvrier, d’un joueur d’instruments.
 - Il se dit encore, au figuré, d’un écrivain qui s’exprime avec aisance et délicatesse.
 - Il a une grande légèreté de pinceau, se dit d’un Peintre dont la touche est légère.
 - Il, elle a beaucoup de légèreté dans la voix, se dit d’un Chanteur, d’une Chanteuse qui fait aisément les modulations, les traits ou les vocalises.
 - Agrément, facilité de l’esprit ou du style.
 - Par sa floribondité, l'éclat de ses fleurs et sa légèreté, cette plante est très en honneur dans les jardins […]. — (B. Vercier, La Culture des Fleurs, Hachette, 1932, édition 1967, page 128)
 - Les colonnes qui supportent les voûtes de la chapelle de la Vierge sont d'une légèreté telle que pour un peu on crierait au miracle. — (Jean Bertot, Août 1893: la France en bicyclette de Paris à Grenoble et Marseille, Ancienne maison Quantin, 1894, page 42)
 - Il a de la légèreté dans la manière d’écrire.
 - (Sens figuré) Inconstance ; instabilité.
 - C’est encore à l’intranspiration des chiens qu'il faut a attribuer la légèreté du sommeil, qui les rend si aptes à nous servir de sentinelles. — (D. Lalouette, Essai sur la rage, cité dans Mercure de France, 1812, volume 51, page 499)
 - […] ; elle lui pardonna une légèreté d’esprit, dont, après tout, elle n’avait jamais souffert : quand les défauts des autres ne nous nuisent pas, il est rare qu’ils nous choquent beaucoup. — (Marie-Jeanne Riccoboni, Histoire d’Ernestine, 1762, édition Œuvres complètes de Mme Riccoboni, tome I, Foucault, 1818)
 - Elle se dit qu’il fallait montrer aujourd’hui tout son courage, être comme ces femmes de la ville, ces grandes dames qui savent mépriser les hommes peu fidèles et regarder avec hauteur leur légèreté oublieuse. — (Out-el-Kouloub, Zaheira, dans "Trois contes de l’Amour et de la Mort", 1940)
 - Irréflexion ; imprudence.
 - Dans la légèreté et même la superficialité de ce garçon, il y avait quelque chose qui plaisait à Violaine. Après tout, elle aussi vivait au jour le jour, avec son fardeau sur le cœur. — (Madeleine Chapsal, Une saison de feuilles, Fayard, 1988)
 - Faute commise par étourderie, d’un tort peu grave.
 - Cette légèreté ne méritait pas une si grande punition.
 - Ce ne sont que des légèretés qui tiennent à son âge.
 - Liberté excessive, d’un souci insuffisant de la décence dans le langage.
 - Il tient des propos d’une trop grande légèreté.
 
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                                            soigner
                                                                                            
?- Avoir soin de quelqu’un ou de quelque chose.
 - Gasbieha et sa mère passaient le printemps au Caire, l’été à Alexandrie, et suivaient fréquemment le Pacha à Hélouan, où il soignait ses rhumatismes. — (Out-el-Kouloub, Zaheira, dans Trois contes de l’Amour et de la Mort, 1940)
 - Gravement blessés, tombés au pouvoir de l'adversaire, ils craignent pour leur vie mais sont soignés par des mains qui se révèlent fraternelles. — (Ennemis fraternels, 1914-1915: Hans Rodewald, Antoine Bieisse, Fernand Tailhades : carnets de guerre et de captivité, édité par Eckart Birnstiel et Rémy Cazals, Presses universitaires du Mirail, 2002, quatrième de couverture.)
 - Les abords désobstrués et sablés étaient soignés par l’homme chargé d’entretenir les allées du parc. — (Honoré de Balzac, Les Paysans, 1845, première partie, chapitre dixième)
 - (Familier) Apporter de l’intérêt à quelqu’un, dans l’espoir d’une contrepartie.
 - Il aura bientôt besoin de lui, alors il le soigne.
 - Apporter de l’attention, du soin à quelque chose.
 - Il soigne beaucoup son style.
 - Ce peintre ne soigne pas assez les accessoires, les détails.
 
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                                            complicité
                                                                                            
?- (Droit) Participation au délit ou au crime d’un autre.
 - […]; mais le Bureau de Santé était implacable et livrait sans merci aux autorités administratives et judiciaires ceux qui débarquaient clandestinement, avec la complicité des terriens, des marchandises suspectes ; […]. — (Étienne Dupont, Le vieux Saint-Malo - Les Corsaires chez eux, page 93, éd. Honoré Champion, 1925)
 - Le législateur canonique intervient aussi pour réprimer le rapt ; le Concile de Chalcédoine de 451 (canon 27) dépose les clercs coupables de complicité de rapt et excommunie les laïques dans ces cas. — (Gabriel Lepointe, La Famille dans l'Ancien droit, Montchrestien, 1947 ; 5e éd., 1956, p.93)
 - Le trabendo mafieux ne peut pas fonctionner sans la complicité active et grassement rétribuée de certains responsables. — (Kerroum Achir, Nassima, page 118, 1997)
 - Ahurissant : on la juge pour la complicité dans des crimes abominables, et Monique Olivier se dépeint en ménagère effacée, régalant son tyran de mari de cacasse à cul nu et de tarte au sucre. — (Stéphane Durand-Souffland, Frissons d'assises: L'instant où le procès bascule, Denoël, 2012)
 - Combien de fois des Maliens humbles ont été dépossédés de leurs biens en plein midi au profit de richissimes hommes d’affaires aux « bras longs » avec la complicité de juges véreux ? . — (A. M. T., Il faut le dire : Doux rêve !, sur le site BamaNet (http:/ /bamanet.net), 28 septembre 2009)
 - (Sens figuré) Lien d'intelligence entre deux personnes. La complicité, c’est se comprendre, rire ensemble d’un simple regard et surtout évoluer dans un véritable respect mutuel.
 - Il a une grande complicité avec son épouse.
 
 - 
                                            régler
                                                                                            
?- Tirer avec la règle des lignes droites sur du papier, du carton, etc.
 - Régler du papier pour écrire droit.
 - Régler du papier pour noter de la musique.
 - Conduire, diriger suivant certaines règles, assujettir à certaines règles.
 - Il n’osait ouvrir la bouche que pour manger et, du reste, était bien résolu à régler sa conduite sur celle de David qui gardait le silence. — (Julien Green, Moïra, 1950, réédition Le Livre de Poche, page 142)
 - Régler sa vie, ses actions, ses mœurs, ses désirs.
 - Régler sa maison.
 - Régler le présent sur le passé.
 - Régler une chose d’après une autre.
 - Régler le prix du pain.
 - Il faut régler sa dépense sur son revenu.
 - Mettre dans un bon ordre.
 - Régler ses affaires.
 - Régler sa dépense, régler sa table, son train de vie,
 - Retrancher de sa dépense, de sa table, etc.
 - Mettre en état d’aller bien, de marcher régulièrement.
 - Parallèlement à la rivière, afin de régulariser le cours de l'eau, les paysans ont d'abord creusé puis cimenté un canal de dérivation équipé de batardeaux, ouvrages permettant de régler le débit de l'eau. — (Michelle Jeanguyot & Nour Ahmadi, Grain de riz, grain de vie, CIRAD/Magellan & Cie, 2002, page 55)
 - Après la Coupe du monde de 2022, l’humanité entière fut gagnée par la fièvre du ballon rond et ce sport s’imposa comme la meilleure façon de régler les problèmes internationaux. — (Bernard Werber, « Du pain et des jeux », dans L'Arbre des possibles et autres histoires, Éditions Albin Michel, 2002)
 - Régler une pendule, une montre, un moteur.
 - Déterminer, ordonner, décider une chose d’une façon ferme et stable.
 - Le Sénat ne s'oppose pas à la promulgation de la loi qui règle les limites des communes de Condé-lès-Vouziers et de Vouziers (Ardennes). — (Bulletin des lois de l'Empire français, 11e série, décembre 1852 et 1er semestre 1853, p.658)
 - Un capitaine réglait le feu : « A vous, Judin! » Le petit lignard visait soigneusement, lâchait la détente. — (Paul et Victor Margueritte, Le Désastre, p.168, 86e éd., Plon-Nourrit & Cie)
 - Nous réglerons cela plus lard.
 - On a réglé que…
 - Terminer, arrêter, fixer par accord ou par jugement.
 - Les discussions avec les camarades se réglaient toujours à la manière antique, par des bordées d’injures qui précédaient le crêpage en règle des tignasses. — (Louis Pergaud, Une revanche, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
 - Il aurait fallu cautériser, à défaut de recoudre, comme son oncle le faisait pour le petit bétail qui se blessait aux clôtures ou qui s’encornait pour régler un différend de pâture. — (Claire-Lise Marguier, Le Sceau de la reine, Rouergue, 2014, page 227.)
 - Régler une affaire, régler un compte.
 - (Technique) Disposer une chose en vue d’un effet déterminé, l’ordonner d’une manière fixe.
 - Le mécanisme est réglé à cinquante tours de roue par minute.
 - (Droit) Décider devant quels juges les parties procéderont.
 - Régler de juges.
 - Un arrêt va nous régler de juges.
 - Payer.
 - Vous habitiez une chambre d'hôtel assez misérable, […]. Vous étiez alors terriblement gêné. Vous ne parveniez pas toujours à régler votre logeur. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 239)
 - Au moment où la petite vieille règle sa course, il aperçoit Dicky sur sa Harley dans une allée ensablée. — (Guillermo Saccomanno, Basse saison, traduit de l'espagnol (Argentine) par Michèle Guillemont, Asphalte Éditions, 2015)
 - Servir de règle.
 - La raison règle les passions.
 - (Pronominal) Se conduire d’après l’exemple de quelqu’un, prendre quelqu’un pour modèle.
 - (Pronominal) Se conformer à ce qui a été décidé ou pratiqué relativement à quelque chose.
 - Se régler sur l’exemple des personnes sages. — Vous ne pouvez recevoir que tant, réglez-vous là-dessus.
 - (Pronominal) (Absolument) Se modérer, mettre de l’ordre dans sa vie.
 - Pendant longtemps il a dépensé au-delà de ses revenus, mais il commence à se régler.
 - Battre un adversaire.
 - On nous a séparés à grand’peine. Il a dix-huit ans, c’est un saint-cyrien, il est courageux, mais je le règle. Je le tiens comme j’ai vu l’oncle Chadenas tenir des cochons. Je ne veux pas lui faire de mal, maintenant qu’il est à terre. Seulement il bouge encore. On me tire par les cheveux. — (Jules Vallès, L’Enfant, G. Charpentier, 1889)
 
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                                            popularité
                                                                                            
?- Faveur publique ; crédit parmi le peuple.
 - Le capital sympathie associé au vautour fauve ne menace pas vraiment la popularité de l’ours brun ou du pottock (le poney basque), pour ne parler que des animaux des pentes pyrénéennes. — (journal Sud-Ouest, édition Charente-Maritime / Charente, 20 août 2022, page 33)
 - Néanmoins, à l'occasion d'une pétition qui réclamait le rappel des bannis indistinctement, il s'exprima en des termes violemment improbatifs, qui lui valurent un jour de popularité à la cour ; mais il paraît qu'en cette occasion, le Maréchal n'avait pas suffisamment pesé ses paroles, […]. — (Jacques-Alphonse Mahul, Annuaire nécrologique, ou Supplément annuel et continuation de toutes les biographies ou dictionnaires historiques, 4e année, 1823, Paris : Ponthieu, 1824, page 100)
 - Quant au duc d’Orléans, il jouissait de peu de popularité et de peu d’influence. C’était l’homme des petites menées ; il rabaissait à sa taille les choses dont il s’occupait. — (Alfred Barbou, Les Trois Républiques françaises, A. Duquesne, 1879)
 - Mais sa popularité ne survit pas à son mariage avec Marina, Polonaise et catholique, qui amène à la Cour une suite de gentilshommes de son pays dont l’attitude conquérante irrite les Moscovites. — (Albert Mousset, Histoire de Russie, 1945)
 - Laurier n’était pas seulement, et à la fois, un dictateur par tempérament, un riche propriétaire foncier et un puissant industriel (…), mais c’était aussi un personnage populaire, fort habile à cultiver l’art de la popularité. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 390 de l’édition de 1921)
 - Je ne serai jamais populaire. La popularité, c'est pour les filles qui portent des serre-têtes assortis à leurs robes et traînent avec des filles qui portent aussi des serre-têtes assortis à leurs robes. — (Felicia Day, On n'est jamais bizarre sur Internet (ou presque), traduit de l'américain par Marie-Aude Matignon, éd. Bragelonne, 2016)
 - Définition manquante ou à compléter. (Ajouter)
 - La bourgeoisie, les commerçants retirés, les avocats, les notaires, tout le petit monde aisé et ambitieux qui peuple la ville neuve, tâche de donner quelque vie à Plassans. Ceux-là vont aux soirées de M. le sous-préfet et rêvent de rendre des fêtes pareilles. Ils font volontiers de la popularité, appellent un ouvrier « mon brave », parlent des récoltes aux paysans, lisent les journaux, se promènent le dimanche avec leurs dames. — (Émile Zola, La Fortune des Rougon, G. Charpentier, Paris, 1871, ch. II ; réédition 1879, pages 45-46)
 
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                                            rattraper
                                                                                            
?- Reprendre, ressaisir.
 - On a rattrapé ce prisonnier.
 - Je suis une maîtresse de maison désastreuse, mais je rattrape le coup en mettant tout en place à la one again. — (Adama Mané, Rêveuse… en sursis, Les Éditions Numeriklivres, 2012)
 - (Sens figuré) (Familier) Rejoindre quelqu’un à qui on a laissé prendre les devants.
 - Deux autres voyageurs se trouvant logés à la même enseigne que moi, nous allons trouver un loueur de voitures qui se charge de nous transporter à notre destination pour la somme de 13 pesetas; et, quelques minutes plus tard, nous sommes confortablement installés dans un léger véhicule attelé de deux bons chevaux qui ne tardent pas à rattraper et à dépasser le coche public. — (Frédéric Weisgerber, Huit jours à Ténériffe, dans la Revue générale des sciences pures et appliquées, Paris : Doin, 1905, vol.16, page 1039)
 - Un magnifique paquebot danois, le « Oscar II », couvert de monde, nous rattrapa et changea de route pour passer à proximité de Rockall. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
 - Regagner ce qu’on avait perdu.
 - Il la coquait sans arrêt comme s'il avait hâte de rattraper des années d’abstinence forcée et elle s'amusait plus de ce qu'elle tenait pour des gamineries de bougre trop savant, qu'elle ne jouissait vraiment. — (Raphaël Confiant, Le nègre et l'amiral, Éditions Grasset & Fasquelle, 1988, chapitre 5)
 - Il avait perdu d’abord cinq cents francs, mais il les a rattrapés. — On ne peut pas toujours rattraper le temps perdu. — Il a rattrapé le mot imprudent qui lui avait échappé.
 - (Absolument) et (Sens figuré) Attraper de nouveau, attraper une seconde fois.
 - Quand un renard s’est échappé d’un piège, il est bien rare de l’y rattraper.
 - Il avait déjà perdu beaucoup d’argent dans cette maison de jeu ; comment s’y est-il laissé rattraper ?
 - (Familier) Piéger, tromper de nouveau. (Par extension) Faire prendre des risques.
 - On ne m’y rattrapera plus.
 - Bien fin qui m’y rattrapera.
 - (Voix passive) (Sens figuré) Subir les conséquences de ses actes.
 - La particularité principale de cette mouture est qu’elle a été développée sans la supervision de Linus Torvalds. Il est pour rappel « en repos », à méditer sur ses interactions avec les autres. Connu pour sa brutalité dans les rapports humains, les remous ont fini par le rattraper. — (Next INpact, Linux : le noyau 4.19 est disponible, la main repasse à Linus Torvalds, 23 octobre 2018 → lire en ligne)
 - (Pronominal) Se retenir, se raccrocher.
 - Il s’est rattrapé à une branche.
 - (Pronominal) (Sens figuré) Atténuer, compenser une erreur, une faute qu’on était en train de commettre.
 - Il allait faire un impair, mais il s’est adroitement rattrapé.
 - (Pronominal) Se dédommager, regagner ce qu’on a perdu.
 - Longue marche dans le brouillard. Le régiment tousse, moins la compagnie du lieutenant Viard, où la toux est punie et où les soldats se rattrapent sur l'éternuement. — (Jean Giraudoux, Retour d'Alsace - Août 1914, 1916)
 - C’était bien le moins qu’elle se rattrapât de son mauvais déjeuner. — (Émile Zola, La Bête humaine, chapitre V)
 
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                                            dompter
                                                                                            
?- Réduire sous son obéissance un animal sauvage.
 - Dompter un cheval, un taureau.
 - (Par extension) Faire obéir.
 - Dompter un enfant rebelle.
 - (Sens figuré) Dominer, maitriser, soumettre ou vaincre.
 - Mais il a vu, aussi, quelle force mentale habite le Maillot jaune, décramponné de deux longueurs, mais capable, sur les dix derniers mètres, de venir dompter son assaillant à l’arraché. — (journal Sud-Ouest, édition Charente-Maritime / Charente, 9 juillet 2022, page 30)
 - On sentait une puissante individualité, que la foi s’était assujettie, mais que la règle ecclésiastique n’avait pas domptée. — (Ernest Renan, Souvenirs d’enfance et de jeunesse, 1883, collection Folio, page 137.)
 
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                                            déranger
                                                                                            
?- Ôter une chose de son rang, de sa place ; mettre en désordre ce qui était arrangé.
 - Déranger quelque pièce d’une machine.
 - Déranger des papiers, des livres, des meubles.
 - Rien de ce qui était dans la malle ne s’est dérangé pendant le voyage.
 - (Par extension) Causer du désordre dans la disposition habituelle des meubles, des objets qui se trouvent dans un lieu.
 - Il se leva tout à fait, passa la main entre l’échancrure de son gilet et le plastron de sa chemise qui godait, tira les revers de son habit, et s’assura que le nœud de sa cravate n’avait pas été dérangé. — (Octave Mirbeau, Le colporteur)
 - Déranger une chambre, un cabinet, etc.,
 - Faire que quelqu’un soit obligé de quitter sa place, de se lever de son siège, etc.
 - Il dérangea tout le monde pour aller à sa place. - Je me suis dérangé pour le faire mieux placer.
 - (Sens figuré) Détourner quelqu’un d’une occupation, de ses affaires, etc.
 - Il hésite désormais à s’abonner à Spotify pour ne « plus être constamment dérangé par les pubs ». — (journal 20 minutes, édition Paris-IDF, 21 octobre 2022, page 3)
 - Il creusa lui-même sa tombeEn faisant vite, en se cachant,En faisant vite, en se cachant,Et s'y étendit sans rien direPour ne pas déranger les gens ... — (Georges Brassens, Pauvre Martin, 1953)
 - Je demande à la jeune coiffeuse qui s’occupe de moi : « Est-ce que vous aimez lire ? » Elle répond : « Oh ça ne me dérange pas de lire, mais je n’ai pas le temps. » (« Ça ne me dérange pas », de faire la cuisine, travailler debout, l’expression pour dire qu’on est capable de faire tranquillement des choses pénibles. Lire peut donc en faire partie.) — (Annie Ernaux, Journal du dehors, 1993, réédition Quarto Gallimard, page 531)
 - (Sens propre) (Sens figuré) Faire qu’une chose n’aille plus aussi bien ; altérer ; troubler ; brouiller.
 - Par malheur, M. Lefèvre était pied-bot, et sa présence dans la ronde retardait l’élan des jeunes filles, glaçait leur joie, et le plus souvent dérangeait la ronde. — (Joachim Duflot, Les secrets des coulisses des théâtres de Paris: mystères, mœurs, usages, Paris : chez Michel Lévy frères, 1865, page 90)
 - Cette montre se dérange facilement. — Cela lui a dérangé le cerveau, l’estomac.
 - Sa santé, son cerveau se dérange. - Cet orage va déranger le temps.
 - Cela dérangea tellement ses affaires, qu’il fut sur le point de faire faillite.
 - Cet événement dérangea le plan qu’ils avaient formé, dérangea tous leurs projets.
 - (Sens figuré) (Familier) Chagriner quelqu’un, le contrecarrer.
 - Cet événement les dérange un peu.
 - Faire que la conduite de quelqu’un ne soit plus aussi réglée qu’elle l’était auparavant.
 - Les mauvaises compagnies l’ont dérangé.
 - C’est lui qui a dérangé ce jeune homme.
 - Ce jeune homme se dérange depuis son arrivée à Paris.
 
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                                            remémorer
                                                                                            
?- Remettre en mémoire.
 - On ne saurait assez remémorer ce que des hommes compétents ont pu dire dans l'intérêt de l'humanité, surtout en France où les choses les plus sérieuses sont généralement accueillies par l'indifférence et ne parviennent que lentement à prendre place dans les meilleurs esprits. — (Projet de réformes et institutions salutaires dans l'intérêt des travailleurs, page de titre, 1852)
 - C'était une curieuse chose que l'émotion avec laquelle il se remémorait à présent les deux années qu'ils avaient passées ensemble à Polytechnique. — (Pierre Benoit, Le Soleil de minuit, Albin Michel, 1930, réédition Le Livre de Poche, page 95)
 - À côté de ces noms si chargés de prestige, il semble dérisoire de mentionner Rémo, gisant, ainsi que le disait son frère, comme sans sépulture, entouré par l’indifférence publique, et le pâle Octave faiblement remémoré dans les manuels de littérature belge. — (Marguerite Yourcenar, Souvenirs pieux, 1974, collection Folio, page 257)
 - Le Great Debate qui confronta à Washington en 1920 CURTIS, porte-parole de cette dernière tendance, et SHAPLEY, n'est pas sans remémorer, à trois siècles d'intervalle, le Dialogue imaginaire de Galilée. — (René Dumont, Histoire et mémoire de nos représentations de l'univers, dans La mémoire, tome 2 : Le concept de mémoire, L’Harmattan, 1989, page 26)
 - Il ne l’avait guère eue en main que quelques secondes lors d’une visite à Drouot, pourtant l’impression demeurait encore saisissante, effroyable à ses yeux : il se remémorait avec précision le totem, le collier de fer mat et, derrière, le filetage et son volant de fonte, larges et brillants comme une presse de notaire ; la pointe de fer peint, surtout, qui vient se ficher dans la nuque afin de disjoindre les vertèbres et d’écraser la moelle épinière. — (Jean-Yves Lacroix, Pechblende, 2016)
 
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                                            déménagé
                                                                                            
?- Participe passé masculin singulier de déménager.
 - Nous avons dédiversifié l’entreprise, nous en avons refait une brasserie et nous avons déménagé toute la direction à Montréal. — (Helen Antoniou, Le retour à la bière… et au hockey, 2018)
 
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                                            rentrer
                                                                                            
?- (Sauf au Canada) Entrer de nouveau, entrer après être sorti, revenir à.
 - La mer est dure et houleuse, le remorquage pénible. A midi, la remorque casse et le motor yacht me quitte fort vite en me saluant, car il désire rentrer avant l'arrivée du grain. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
 - Les truands se dissimulaient dans toutes les encoignures des maisons, et gare au bon bourgeois cousu d'or, qui rentrait trop tard chez lui. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 43)
 - Avant que le train atteignît la station de Ghéok-Tepé, je suis rentré dans le wagon. — (Jules Verne, Claudius Bombarnac, chapitre VIII, J. Hetzel et Cie, Paris, 1892)
 - Daumier montre à ses lecteurs ce qui se passe lorsque les louis-philippards se rendent à la revue et veulent rentrer chez eux. Ils sont trempés par l'eau qui tombe à foison. — (Paul Ducatel, Les premières années de caricatures politiques d'Honoré Daumier 1830-1835, éd. J. Grassin, 2000, page 202)
 - Il faisait un froid de gueux. Dans la ville, sous un ciel plus que sombre les rares passants se pressaient de rentrer au plus tôt chez eux ou à leur travail, pour ceux qui en avaient. — (A. M. Ivankov-Diaz, Moi, Jean Thomas Collot, fils de gueux, Lyon : L'encre et le grattoir, 2017, page 126)
 - Rentrer en soi-même, faire réflexion sur soi-même.
 - La Reine réfléchit un moment, comme pour rentrer en elle-même, en mettant son doigt sur ses lèvres. — (Alfred de Vigny, Cinq-Mars, Michel Lévy frères, 1863)
 - Entrer.
 - Elle est rentrée dans l’armée.
 - (Sens figuré) Recouvrer.
 - Rentrer dans son bien, dans ses droits.
 - Rentrer dans ses débours. recouvrer les sommes que l’on a dépensées.
 - Pénétrer.
 - Il pleuvait, je suis rentré dans le hall pour m'abriter.
 - Faire rentrer quelqu’un sous terre, accabler quelqu’un, le confondre.
 - S’emboîter ou s’enfoncer dans une chose.
 - Il n'y avait aucun risque de collision, car le schnorchel avait été rentré pour cette raison même, et le submersible vivait sur ses réserves d'air. — (Arthur C. Clarke, Le Laboureur de la mer, Brage, 2014)
 - Tous ces vêtements ne rentreront jamais dans ma valise.
 - Le cou lui rentre dans les épaules, Son cou s’enfonce entre ses épaules.
 - Les jambes me rentrent dans le corps, je suis très fatigué.
 - Enfoncer, percuter.
 - Un camion est rentré dans ma portière.
 - La rue est verglacée. Le voisin est rentré dans un arbre.
 - (Sens figuré) Être contenu, renfermé.
 - Le second article de la loi rentre dans le premier.
 - Reprendre le travail, après les vacations, après les vacances, après une interruption pour congé-maladie ou autre.
 - Les tribunaux, les collèges rentrent à telle époque.
 - Ce comédien rentre ce soir dans le rôle d’Oreste.
 - Et qu'ont-ils à rentrer chaque année les artistes ? — (Léo Ferré, « Word… words… words… »)
 - Arriver, être touché, être perçu, en parlant des revenus, des sommes à recouvrer,.
 - Ce revenu a peine à rentrer.
 - Il doit lui rentrer des fonds dans quelques jours.
 - (Familier) Il se dit des humeurs dont on arrête l’épanchement au-dehors.
 - Un charlatan lui a fait rentrer ses dartres.
 - (Gravure) Repasser la pointe ou le burin dans les tailles déjà faites, pour les approfondir.
 - (Cartes à jouer) il se dit des cartes que l’on prend au talon à la place de celles qu’on a écartées.
 - Il m’est rentré deux as, deux atouts.
 - (Transitif) Porter ou reporter dedans, ramener dedans ce qui était dehors.
 - J’ai pas de conseils à te donner, mais si tu ne votes pas pour ma liste, tu peux te fouiller pour que je te prête le carcan pour rentrer tes foins et faire tes charrois. — (Louis Pergaud, Deux Électeurs sérieux, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
 - Rentrer des marchandises dans le magasin.
 - Rentrer des pots de fleurs, des orangers.
 - Voici le moment de rentrer les foins.
 - C’est l’heure de rentrer les bestiaux.
 - Je vais rentrer les enfants.
 - (Transitif) (Imprimerie) Renfoncer.
 - Rentrer, faire rentrer une ligne.
 
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                                            lamenter
                                                                                            
?- Manifester sa douleur, ses regrets avec plaintes et gémissements.
 - Vous avez beau pleurer et lamenter.
 - Le crocodile lamente.
 
 
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.