Dictionnaire des rimes
Les rimes en : visqueux
Que signifie "visqueux" ?
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- Qui est pâteux, gluant, collant.
- L’auscultation révèle à gauche des râles crépitants nombreux au centre, muqueux en dessous, gros et gargouillants au bas. À droite des râles crépitants fins dans la moitié inférieure. Jusqu’ici les mouvements respiratoires ont été normaux. Je diagnostique avec assurance une bronchite double sans miliaires et sans hépatisation ; l’expectoration abondante est visqueuse et muqueuse. — Le 14, la malade crache toujours plus ; mais le bas du poumon gauche devient mat, et ses râles consonnants avec résonnance de la voix. Le soir un second frisson. Le 15, la bronchorrhée est purulente et les crachats gros et nummulaires. Abondante transpiration. Dès ce moment, la bronchite entre dans une période de résolution apparente et il se fait un temps d’arrêt. Vers le 26, la fièvre se relève plus vive encore, et la colliquation commence avec les sueurs, la diarrhée et le marasme rapide. — (« Société vaudoise de médecine : Séance du 4 novembre 1869 », in Bulletin de la Société médicale de la Suisse romande, troisième année, Librairie Rouge et Dubois, Éditeurs, Lausanne, 1869)
- Elle se battait entre les bras de son mari, à demi nue, visqueuse comme un poisson qui se débat. — (Robert Musil, L’Homme sans qualités, tome 2, 1930-1932 ; traduction de Philippe Jaccottet, 1956, page 902)
- Qualifie une personne repoussante.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
- (Chimie, Physique) Qualifie une matière caractérisée par une viscosité considérable.
- Les branchies se comportent donc dans l’eau un peu comme les poumons dans l’air, à la différence notable que l’eau est un fluide 60 fois plus visqueux et 800 fois plus dense que l’air, avec une concentration en dioxygène bien inférieure ! — (Jean-Sébastien Steyer et Roland Lehoucq, Respirer... comme un poisson dans l'eau, Pour la Science, 19 décembre 2014)
- Explication : plus l’eau est chaude, moins elle est visqueuse. La viscosité de l’eau n’est pas facile à visualiser, mais c’est exactement le même phénomène que quand vous chauffez du miel ou du caramel, il devient plus mou et ne coule pas de la même façon. — (« Ces Internets qui parlent de tout et de rien », France inter, 18 mars 2021)
- Lorsque les fluides sont plus visqueux – par exemple de l’huile ou du miel liquide, dix mille fois plus visqueux que l’eau –, il est difficile de créer de la turbulence. — (Édouard Kierlik et Jean-Michel Courty, Mélanger, une opération pas si simple, Pour la Science, 8 juillet 2021)
Mots qui riment avec "eu"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "visqueux".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : eu , eus , eut , eux , eud , eue , eues et oeuds .
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consciencieux
?- Qui a la conscience délicate. Qui accomplit son travail avec conscience, application ; scrupuleux, appliqué.
- C’est un homme consciencieux.
- Il est consciencieux jusqu’au scrupule.
- Élève consciencieux.
- Ouvrier consciencieux.
- (Par extension) Qui est fait avec une grande conscience.
- Mais ce catéchisme est donné comme le résultat des méditations pénibles et consciencieuses et méritoires des hommes de bien qui fabriquent la Philosophie. — (Paul Nizan, Les chiens de garde, 1932)
- Travailler d’une manière consciencieuse.
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plucheux
?- Variante de pelucheux.
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juteux
?- Qui a beaucoup de jus.
- Melon juteux.
- Pêche juteuse.
- Il semblait avoir deviné quelque succession à déguster […] aussi juteuse que le filet tremblant dans lequel l’amphitryon plongeait alors son couteau. — (Honoré de Balzac, La Peau de chagrin, 1831)
- (Sens figuré) Qui réjouit en mauvaise part.
- Des révélations juteuses.
- (Sens figuré) Qui dénote une grande abondance, spécialement en argent.
- Se disant convaincu que la syndicalisation de son usine ferait fuir vers d’autres États toutes les autres entreprises du secteur, le gouverneur républicain du Tennessee, Bill Haslam […] est allé jusqu’à menacer la compagnie allemande de lui retirer ses juteuses subventions. — (Le Devoir, 22 février 2014)
- L’idée : gonfler la part d’audience de sa maison, bien sûr, et avec elle ses juteuses recettes publicitaires. — (Christophe Nobili, « La guerre des radios provoque un sérieux dégât des ondes », Le Canard Enchaîné, 27 septembre 2017, page 4)
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crayeux
?- Qui est de la nature de la craie.
- Confirmant les observations déjà réalisées sur la coupe de Ménil-Lépinois, les blocs crayeux, en surface comme sur toute la profondeur de pénétration du gel (10 à 12 cm), sont entourés d'une enveloppe de glace de cryosuccion. — (Annales de la Société géologique du Nord, 1997, vol. 5, p. 377)
- Les dieux se sont penchés sur le berceau de cette petite île isolée, couverte d'oliviers, sertie de plages et de falaises crayeuses. — (Le Figaro, 9 mai 2014)
- (Par analogie) Qui rappelle la texture et la couleur de la craie.
- La bonne pose devant moi une assiette avec un bout de camembert crayeux. — (Jean-Paul Sartre, La Nausée, 1938)
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bitumeux
?- Qui a la consistance du bitume.
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nébuleux
?- Qui est obscurci par les nuages.
- Le notaire avait une canne machinée, qui se dévissait par le haut ; il y glissait ses billets doux, et, quand il voulait correspondre avec ma femme, il me disait : "Muserolle, le ciel est nébuleux, prêtez-moi donc un parapluie, je vous laisse ma canne." Et il partait. — (Eugène Labiche, Doit-on le dire ?, 1872)
- On a parlé de dépôts glaciaires avant le Primaire, on en a cité au Permien ; cela semblerait indiquer que la terre n'était pas toujours plongée dans une atmosphère chaude, humide et nébuleuse dont on a longtemps gratifié les temps carbonifères. — (Henri Gaussen, Géographie des Plantes, Armand Colin, 1933, page 51)
- Temps, ciel, horizon nébuleux.
- (Sens figuré) Qui s’obscurcit.
- (Sens figuré) Qui est menacé de troubles, d’événements tristes, funestes.
- L’horizon est nébuleux.
- (Sens figuré) Où se peint le souci, l’inquiétude.
- Visage, front nébuleux.
- (Sens figuré) Qui n’est pas clair, qui est flou comme les nuages.
- Il y avait dans l’air de cette époque une foule d’idées à l’état nébuleux, de problèmes à l’état d’espérances, de générosités en mouvement qui devaient se condenser plus tard et former ce qu’on appelle aujourd’hui le ciel orageux de la politique moderne. — (Eugène Fromentin, Dominique, L. Hachette et Cie, 1863, réédition Gründ, page 209)
- Les novateurs modernes écrivent des théories pâteuses, filandreuses et nébuleuses ou des romans philanthropiques ; mais le voleur pratique ! il est clair comme un fait, il est logique comme un coup de poing. — (Honoré de Balzac, Splendeurs et misères des courtisanes, 1838-1847, quatrième partie)
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gibbeux
?- (Vieilli) Qui est proéminent, en forme de bosse.
- On trouve, outre ces variétés de forme générale du nez, d'autres qui ne portent que sur quelques-unes de ses parties; ainsi le dos du nez, ordinairement convexe et gibbeux, est, chez quelques individus, déprimé et concave; les narines sont tantôt resserrées, étroites, et tantôt larges et dilatées; elles sont horizontales ou plus ou moins obliques. — (Jules Cloquet, Manuel d’anatomie descriptive du corps humain représentée en planches lithographiées, partie “Texte”, Paris : chez Béchet jeune, 1825, p. 266)
- Tout l’Orient nous est apparu dans ces esquisses et ces ébauches étincelantes ; déserts arides, vertes oasis, […], défilés de chameaux profilant sur l’horizon fauve leurs cous d’autruche et leurs dos gibbeux, buffles difformes descendant à l’abreuvoir […]. — (Théophile Gautier, « Marilhat », dans la Revue des deux mondes, tome 3, Bruxelles : chez Méline, Cans & Cie, 1848, pages 40-54)
- Il y avait des pieds de marmites, des nez à retroussis, des nez gibbeux, des pifs épatés et fendus. — (Joris-Karl Huysmans, Marthe, histoire d’une fille, 1877)
- A quel lamentable état de délabrement le temps et l’abandon l’avaient réduite : une voûte à demi effondrée, dont quelques nervures se raccordaient encore sur des piliers gibbeux, […]. — (Jules Verne, Le Château des Carpathes, J. Hetzel et Compagnie, 1892, pages 166-174)
- (Biologie) Dont la surface présente des bosses irrégulières.
- La partie gibbeuse du foie.
- Ripartites helomorphus se distingue de ses congénères par le chapeau gibbeux et charnu, beaucoup plus épais que la largeur des lamelles, par l’absence de cils marginaux et par ses spores très petites à verrues basses et arrondies. — (H. S. C. Huijsman, « Observations sur le genre Ripartites », dans Persoonia, volume 1, partie 3, 1960, page 337)
- SATYRIUM. Calice nul, corolle irrégulière de 6 pétales, dont l’inférieur est allongé, divisé, plus ou moins étroit, renflé et comme gibbeux à la base (fleurs en épi). — (François Victor Mérat de Vaumartoise, Nouvelle flore des environs de Paris, suivant le système sexuel de Linnée, Paris : chez Méquignon-Marvis & Imprimerie de Crapelet, 1812, page 346)
- (Astronomie) Qualifie la phase presque pleine de la Lune et, par extension, de tout autre corps céleste planétaire.
- C'est-là la grandeur de la variation dans la moyenne distance du Soleil à la terre, en négligeant les différences qui peuvent naître de la courbure du grand orbe, & de la quantité dont l’action du Soleil sur la Lune, lorsqu’elle est nouvelle & en croissant, surpasse l’action de ce même astre sur la Lune lorsqu’elle est pleine & gibbeuse. — (Émilie du Châtelet, Principes mathématiques de la philosophie naturelle, tome 2, Paris : chez Dessaint & Saillant & chez Lambert, 1759, page 65)
- Cette idole nous semble représenter les trois phases principales de l’astre nocturne; la tête de chat qui se trouve sur sa poitrine serait l’emblème de la nouvelle lune; le disque entier qu’elle porte sur sa tête, serait celui du plein parfait, ou de la pleine lune, tandis que le disque échancré, et plus développé qu’un croissant ordinaire, que tient la main droite, figurerait la lune gibbeuse, autre forme de cet astre. — (Albert de la Marmora, Voyage en Sardaigne, ou description statistique, physique et politique de cette île, part. 2 : Antiquités, Paris : chez Arthus Bertrand & Turin : chez Joseph Bocca, 1840, page 243)
- La lune apparaît gibbeuse, pour un observateur terrestre, entre le premier quartier et la pleine lune et entre la pleine lune et le dernier quartier. — (Émile Biémont, Rythmes du temps: Astronomie et calendriers, De Boeck Supérieur, 1999, page 29)
- L’éclat de la Lune gibbeuse ne cachera sûrement pas toutes les étoiles filantes de l’essaim des Perséides. — (Sciences et Avenir, Juillet 2006)
- Cela lui avait valu des réflexions agacées de son mari qui, lui, n’en avait rien à cirer, des lunes. Elles pouvaient bien être pleines, vides, en croissant, montantes, descendantes, rousses, gibbeuses… […]. Elles n’avaient aucune influence sur lui qui dormait toujours du sommeil du juste, […]. — (Geneviève Biffiger, Hors circuit, Éditions Publibook, 2014, page 69)
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houleux
?- (Marine) Qui est agité par la houle, en parlant de la mer.
- Lorsque nous arrivâmes à destination, la mer trop houleuse nous interdisait toute nouvelle tentative de débarquement. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- La mer est dure et houleuse, le remorquage pénible. A midi, la remorque casse et le motor yacht me quitte fort vite en me saluant, car il désire rentrer avant l’arrivée du grain. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
- (Par analogie) Comme agité par la houle.
- Ils se laissaient emporter au grand galop de chevaux sauvages, à travers de grandes plaines houleuses d’herbes hautes. — (Georges Perec, Les Choses, Julliard, 1965, réédition 1984, page 113)
- (Sens figuré) Qui est agité de mouvements divers, souvent hostiles.
- Il n’entrait pas dans les disputes et les conversations houleuses ; il n’attaquait ni les puristes ni les anti-puristes. — (Nikolaï Gogol, Les nouvelles de Petersbourg - Le portrait, 1835 (traduction d’André Markowicz, réédition Éditions Acte Sud, 2007, page 158))
- Tous deux saignèrent dès le premier engagement et, dans la fumée grise des cigarettes, le public devint plus houleux. — (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
- Même advenant une victoire du camp adverse, il a promis de la contester par tous les moyens. Si elle s’avérait incontestable, il assure une passation des pouvoirs houleuse. — (Danièle Lorain, Le spectre d’une victoire du Joker?, dans Le Journal de Montréal, 01 novembre 2020)
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molletonneux
?- Qui est de la nature du molleton.
- Étoffe molletonneuse.
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crasseux
?- Qui est couvert de crasse.
- La toute petite fille était une gaminette de trois ou quatre ans à peine, très crasseuse et très déguenillée, aussi large que haute, et fagotée on ne sait comment, à la je m'en moque. — (Le Journal de Françoise, 1904, vol.3-4, page 651)
- Ce fut une époque de beuveries à décarcasser un veau, parmi les vapeurs des pipes et les proclamations d’esthètes crasseux, toutes lavallières dehors. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 28)
- Quand cette image de la mort en turban crasseux, en casaquin sinistre, regarda les grains de millet que la poule noire piquait, et appela son crapaud Astaroth pour qu’il se promenât sur les cartes étalées, Mme Cibot eut froid dans le dos, elle tressaillit. — (Honoré de Balzac, Le Cousin Pons, 1847)
- En ouvrant la porte, Patrick vit un homme de taille moyenne, vêtu d’un pantalon de velours bleu, d’un pull à col roulé, et d’une paire de basquettes crasseuses. — (Eric Bouillot, Transgression, Éditions Le Manuscrit, page 14)
- (Familier) Qui vit dans une avarice sordide.
- Il vit en crasseux.
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pyroligneux
?- (Chimie) Se dit du vinaigre de bois.
- Acide pyroligneux : Acide acétique produit par la distillation du bois.
- L’acide pyroligneux, condensat brut obtenu par carbonisation du bois, se compose d’eau, d’acide acétique, de méthanol, d’acétone et de goudrons solubles et insolubles.
- Goudrons pyroligneux, produits pyroligneux.
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captieux
?- Qui tend à induire en erreur et à surprendre par quelque finesse, en parlant des raisonnements, des discours, etc.
- Tel le chien du chasseur, s’il a surpris un cerf, arrêté par un fleuve sinueux, ou saisi de frayeur à l’aspect d’un filet garni de plumes pourprées, il le poursuit sans relâche, il le presse de ses longs aboiemens : l’animal timide, qu’épouvantent tour à tour la toile captieuse et la rive escarpée, s’échappe en détours tortueux, et refait mille fois le chemin qu’il a fait : cependant, acharné sur sa proie, l’ardent limier la suit gueule béante ; il la touche, il semble la saisir, et l’on entend crier ses mâchoires grondantes : mais il n’a mordu que le vent. — (Jean-Nicolas-Marie de Guerle, L’Énéide de Virgile, traduction nouvelle, tome deuxième, Auguste Delalain, Imprimeur-Libraire, Paris, 1825, livre XII)
- Dès le lendemain matin […] le Carcan se rendrait chez le Pape et sans se laisser emberlificoter par de belles promesses et de captieux discours, le sommerait, soit de conduire Joséphine devant le maire, soit de lui verser la somme de cinq mille francs […] — (Louis Pergaud, « Joséphine est enceinte », dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Il se sentait de plus en plus encerclé par les circonstances qu’il avait laissées se poser autour de lui. Et quel plus terrible signe que celui-ci : une logique captieuse le ramenait dans un milieu dont il avait essayé de s’arracher par toutes sortes d’éclats. — (Pierre Drieu La Rochelle, Le Feu follet (1931))
- Il […] recommence vingt fois, trente fois la même expérience, sachant combien est sournoise l’erreur et à quelles captieuses inductions la précipitation nous invite. — (André Gide, Journal 1889–1939, Bibliothèque de la Pléiade, Éditions Gallimard, 1951, page 304)
- Les cinquante titres récupèrent et déroutent, avec un zeste d’ironie et, parfois, avec un léger effet captieux, le lexique sur la pandémie de COVID-19, le vocabulaire et les syntagmes titrés dans les journaux. — (Cornéliu Tocan, Aux confins de l'invisible. Haïkus d'intérieur illustrés, Créatique, Québec, 2020, page 8)
- (Par extension) Sophistique.
- C’est un raisonneur captieux.
- Raisonnement captieux. Enfin, pour étouffer mes scrupules, il n’oublia aucun des captieux raisonnements que suggère la sagesse habituelle du monde. — (Honoré de Balzac, Le médecin de campagne, 1833)
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fumeux
?- Qui exhale, qui répand de la fumée.
- Le jour est tombé, et dans la nuit sans lune les misérables relais avec leur lampe fumeuse apparaissent tout d'un coup comme la demeure du veilleur des morts. — (Hippolyte Taine, Voyage en Italie, volume 2, 1866)
- Toutes les fenêtres étaient closes, et la terre offrait au ciel, en échange de ses étoiles d’or déjà pâlissantes, ses lanternes fumeuses prêtes à s'éteindre, et dont le fleuve, sombre comme s’il eût roulé des flots d’encre, reflétait la lumière rougeâtre., — (Alexandre Dumas, Aventures de quatre femmes et d’un perroquet, Paris, Lévy, 1871, page 13)
- Si l’hôtel du Cantal était une maison honnête, ce n’était pas une belle maison, et quand nous nous trouvâmes avec une petite chandelle fumeuse, dans un cabinet sous les toits, et si étroit que l’un de nous était obligé de s’asseoir sur le lit quand l’autre voulait se tenir debout, je ne pus m’empêcher de penser que ce n’était pas dans une chambre de ce genre que j’avais espéré coucher. — (Hector Malot, Sans famille, 1878)
- Mon perchoir me plaît d'ailleurs beaucoup et, n'était la lampe fumeuse qui menace à chaque instant de s'éteindre comme prise de spasmes, ce serait aussi confortable qu'un bureau. — (Louise Monaux et Bruno Deblander, 14-18, Apocalypse en Belgique – Récits de patriotes, Éditions Racine, 2013, page 114)
- (Par analogie) Qui a l’apparence ou la consistance de la fumée.
- Un brouillard fumeux, ressemblant à celui de l’été indien, enveloppait toutes choses et ajoutait naturellement à mon incertitude. — (Edgar Poe, Le Cottage Landor, dans Histoires grotesques et sérieuses, traduction de Charles Baudelaire, Michel Lévy frères, 1871)
- Dans l’habitacle éclairé d’un rouge fumeux, on entendait jurer et tinter de l’argent. — (Marcel Schwob, Les Trois Gabelous dans Cœur double, 1891)
- (Par analogie) Qui est enveloppé de fumée.
- Quand la lumière fumeuse qui sentait le suint éclaira la plaie infectée, Zéré approcha tout contre elle sa figure pour en mieux renifler la puanteur. — (Joseph Kessel, Les Cavaliers, Gallimard, 1967)
- (Sens figuré) Qualifie des liqueurs capiteuses qu’on supposait envoyer des vapeurs à la tête.
- Les deux autres flairent : c’est vin fumeux comme un bouquet, comme une caresse, comme un refrain, comme une belle fille, comme l’avenir ! — (Marcel Arnac, Le Brelan de joie, 1924, p. 34)
- (Sens figuré) Qui manque de consistance, de clarté.
- Il apparaît comme l’esprit le plus fumeux, le plus compliqué, hanté d’intrigues romanesques, se complaisant aux moyens des romans-feuilletons, les papiers volés, les lettres anonymes, les rendez-vous dans les endroits déserts, les femmes mystérieuses qui colportent, de nuit, des preuves accablantes. — (Émile Zola, s:J’accuse...!, 1898)
- Les IUFM sont devenus des nids à pédagogues fumeux qui privilégient la forme au fond, aussi coûteux qu’inefficaces. — (Nicolas Dupont-Aignan, Français, reprenez le pouvoir ! 2006, III-4)
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insomnieux
?- (Littéraire) Qui a des difficultés de sommeil.
- Ce n’était plus le capitaine qu’elle entendait, mais la voix de ses propres doutes, de ses propres craintes, qu’elle avait eu tant de peine à réduire au cours de la nuit insomnieuse qui venait de s’écouler. — (Joseph Kessel, L’équipage, Gallimard, 1969, page 193)
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adieu
?- (De nos jours) Terme de civilité et d’amitié dont on se sert en prenant congé de quelqu’un qu’on ne reverra plus pendant une longue période, si ce n’est jamais.
- Adieu, je m’en vais. — Je ne veux vous dire que « bonjour » et « adieu ». — Il est allé dire « adieu » à untel.
- Il ne dit jamais « adieu » à ses amis. — Il ne lui a même pas dit « adieu ». — Il y eut bien des larmes répandues quand ils se dirent « adieu ».
- Je ne vous dis pas « adieu ». ou Sans « adieu ».
- La guerre s’était enfin achevée. Pour avoir été séparés, nous serions ensemble plus heureux que jamais. Pourtant ces séparations que la vie nous ménage ne sont que la préparation de l’adieu définitif, auquel il faut arriver. Je n’étais revenu que pour quitter mes parents, cette fois sans retour. — (José Cabanis, Les cartes du temps, Gallimard, 1962, Le Livre de Poche, page 87)
- (Vieilli) ou (Régionalisme) Sert pour dire « Au revoir ».
- — Mon cher, vous me donnez des renseignements, et je les écoute comme un rapport sur la position occupée par l’ennemi. Du reste, adieu, au revoir. — (Stendhal, Lucien Leuwen, 1834)
- — Alors, adieu, à bientôt, n’est-ce pas ? tâchant par l’amabilité du regard et la contrainte du sourire de l’empêcher de penser qu’elle ne lui disait pas, comme elle eût toujours fait jusqu’ici :— À demain à Chatou, à après-demain chez moi. » — (Marcel Proust, Un amour de Swann, 1913, réédition Le Livre de Poche, page 127)
- « J'attendrai un messager pour vous faire savoir s’il faut me mettre en route pour la France. Adieu, mon cousin. Nous nous reverrons au souper. » — (Maurice Druon, Les Rois maudits, tome 1, « Le Roi de fer »)
- Adieu, à demain !
- (Familier) (Aquitaine) (Occitanie) (Savoie) (Suisse) Se dit pour saluer une ou des connaissances de façon amicale.
- A Genève, à Lausanne, à Neuchâtel, à Chambéry et dans le midi de la France on dit adieu à une personne que l’on aborde et qu’on est dans l’usage de tutoyer. — (Jean Humbert, Nouveau glossaire genevois, tome premier, Jullien, Genève 1852, pages 7-8)
- Soldignac, entrant. — Adieu ! — (Georges Feydeau, Le Dindon, 1896)
- (Sens figuré) (Familier) Se dit d’une personne qui est dans un péril évident ou d’une chose qui court un grand risque.
- Si la fièvre vient à redoubler, adieu le malade. — Si vous touchez à ce plateau, adieu mes porcelaines. — Adieu mon argent.
- pseudomembraneux
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pluvieux
?- (Météorologie) Se dit du temps et de la saison, lorsqu’ils sont abondants en pluie.
- De tous les passagers, le plus amusant est sans contredit un bon bourgeois de Glasgow qui cherche dans les voyages un remède au spleen que lui cause le climat pluvieux de son pays. — (Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, Paris : E. Plon & Cie, 1883, page 25)
- L’un des rescapés, le père Lannuzel, évoque un « trou pluvieux » et pour qu’un Breton se plaigne de la pluie, c’est que les précipitations devaient être conséquentes ! — (journal Le Télégramme, édition Morlaix, 3 août 2022, page 24)
- En une station pluviométrique donnée, sera considéré comme pluvieux un jour où la hauteur de pluie relevée est supérieure à une valeur prédéterminée, appelée seuil. — (André Kergreis, Jacques Claude, Utilisation rationnelle de l'eau des petits bassins versants en zone aride, 1991)
- Si le percepteur n'était pas arrivé dans la région avant le début de la saison pluvieuse, les villageois étaient sûrs d'échapper pour un an au prélèvement fiscal. — (Léo De Haan, La Région des Savanes au Togo: l'état, les paysans et l'intégration régionale (1885-1985), Karthala, 1993, page 147)
- Qui amène la pluie.
- Un vent pluvieux.
- C’est pourquoi la meilleure part de notre mémoire est hors de nous, dans un souffle pluvieux, dans l’odeur de renfermé d’une chambre ou dans l’odeur d’une première flambée, partout où nous retrouvons de nous-même ce que notre intelligence, n’en ayant pas l’emploi, avait dédaigné, la dernière réserve du passé, la meilleure, celle qui, quand toutes nos larmes semblent taries, sait nous faire pleurer encore. — (Marcel Proust, À l’ombre des jeunes filles en fleurs, in À la recherche du temps perdu, t. II, Gallimard, « Bibliothèque de la Pléiade », 1988, page 4)
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rocailleux
?- Qui est plein de petits cailloux.
- Ce bois était dominé par des sommets rocailleux. — (François-René de Chateaubriand, Itinéraire de Paris à Jérusalem, 1811)
- L’agriculture y est d'un maigre profit : le sol est, en effet, tellement rocailleux, qu'il faut le cultiver avec la houe. — (Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, Paris : E. Plon & Cie, 1883, page 36)
- (Sens figuré) Dur, désagréable à l’oreille.
- Un style rocailleux.
- Autant celle-ci [Victor Marguerite] peut paraître simpliste, rocailleuse malgré sa générosité ... — (Lévi-Strauss, Tristes tropiques, 1955, p. 50)
- Un accent rocailleux.
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hébreu
?- (Linguistique) Langue sémitique, langue officielle d’Israël.
- La langue hébraïque était ici l’instrument capital, puisque, des deux Bibles chrétiennes, l’une est en hébreu et que, même pour le Nouveau Testament, il n’y a pas de complète exégèse sans la connaissance de l’hébreu. — (Ernest Renan, Souvenirs d’enfance et de jeunesse, Calman-Lévy, Paris, 1883, page 286)
- L’étude de l’hébreu est, par ses leçons, singulièrement facilitée. Je suis tombé de surprise quand je me suis trouvé en présence de cette langue si simple, sans construction, presque sans syntaxe, expression nue de l’idée pure, une vraie langue d’enfant. — (Ernest Renan, Souvenirs d’enfance et de jeunesse, Calman-Lévy, Paris, 1883, page 287)
- Ben Yehuda fonde la première famille hébréophone du monde moderne, ayant pris la décision d’élever en hébreu les enfants que lui donne son épouse, rencontrée autrefois à Polotsk. — (Claude Hagège, Halte à la mort des langues, Éditions Odile Jacob, 2000, page 309)
- Tandis qu’un banquier néoplatonicien régnait sur Florence, le jeune comte de Concordia, Pic de la Mirandole (1463-1494), s’initiait à l’hébreu, à l’araméen et se faisait traduire par l’énigmatique Flavius Mithridate, juif sicilien […] — (Chaim Wirszubski, Pic de la Mirandole et la cabale, traduction de Jean-Marc Mandosio, éditions de l’Éclat, Paris & Tel-Aviv, 2007)
- (Familier) Ce qu’on se reconnaît incapable de comprendre.
- Évidemment Fantômas, le criminel, les aventures, la police et le reportage, cela devait être pour eux de l’imaginaire, du roman, de l’hébreu ! — (Pierre Souvestre et Marcel Allain, Fantômas, L’Agent secret, tome 1, collection Bouquins, Éditions Robert Laffont, 1911, page 958)
- Tout cela, c’est de l’hébreu pour moi.
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malheureux
?- Qui porte malheur ; qui annonce ou qui cause du malheur.
- Il est né sous une malheureuse étoile.
- Il croit que le vendredi est un jour malheureux pour lui.
- Avoir la main malheureuse, ne pouvoir rien faire sans porter malheur.
- Il a la main malheureuse, tous les mariages dont il s’est mêlé ont mal tourné.
- Ce joueur a la main malheureuse, on perd presque toujours après qu’il a donné les cartes ou qu’il les a coupées.
- Qui est funeste, désastreux.
- Il a fait là un choix bien malheureux.
- Cette affaire a eu des suites malheureuses.
- Il a la malheureuse habitude de jouer.
- Faire une fin malheureuse, finir sa vie d’une manière triste ou déshonorante.
- Qui n’est pas heureux ; qui est frappé par le malheur.
- Cuba n’était pas encore colonisée et servait de refuge aux malheureux Indiens que le désespoir chassait d’Hispaniola ; les forêts en étaient remplies, et plus d'une fois ils attaquèrent les naufragés. — (Washington Irving, Voyages et découvertes des compagnons de Colomb, Paris : librairie Hachette & Cie, 3e éd., 1893)
- Je ne connais personne de plus malheureux que lui.
- Qui est misérable, digne de pitié.
- Il est dans une situation malheureuse.
- Sa condition est des plus malheureuses.
- Il n'y a que trois sortes de personnes : les uns qui servent Dieu l'ayant trouvé, les autres qui s'emploient à le chercher ne l'ayant pas trouvé, les autres qui vivent sans le chercher ni l'avoir trouvé. Les premiers sont raisonnables et heureux, les derniers sont fous et malheureux, ceux du milieu sont malheureux et raisonnables. — (Blaise Pascal, Pensées, Fragment 192 de l'éd. Sellier, 149 de l'éd. Le Guern.)
- Qui est médiocre, de peu d’importance, négligeable.
- Ce qui détermina la chute de gros Zidore et de gros Léon ce fut tout simplement une petite jalousie de chasseurs provoquée par un malheureux renard, un vulgaire goupil, un vieux charbonnier à museau chafouin, à queue pelée […]. — (Louis Pergaud, La Chute, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- À ton âge, je buvais un julep le dimanche matin et deux ou trois malheureux cocktails en semaine. — (Julien Green, « Moïra », 1950, réédition Le Livre de Poche, page 41)
- Un procès qu’il a eu pour un malheureux arpent de terre l’a ruiné totalement. — Pour une malheureuse économie qu’il a voulu faire, il lui en a coûté bien davantage.
- (Par extension) Médiocre, malhabile.
- Un malheureux auteur.
- Mémoire malheureuse, qui retient difficilement, qui a des défaillances.
-
gazeux
?- (Chimie physique) Qui est de la nature du gaz, qui caractérise l’état gazeux de la matière sous forme de gaz et vapeur.
- On a également employé pour le même objet l’acide fluorhydrique, obtenu soit à l’état gazeux soit en dissolution, par la décomposition d’un fluorite naturel appelé cryolite. — (D. de Prat, Nouveau Manuel complet de filature ; 1re partie : Fibres animales & minérales, Encyclopédie Roret, 1914)
- Des cabanes sordides rasaient le sol, écrasées, baignant dans le brouillard pâle et brûlant : la ville suait son brouillard, une vapeur débilitante, bouillon de culture à l’état gazeux. — (Georges Arnaud, Le Salaire de la Peur, 1950)
- Qui contient du gaz.
- Eau gazeuse, boisson gazeuse.
- Composé gazeux.
-
cancéreux
?- (Médecine) (En parlant notamment d’une tumeur) Qui tient de la nature du cancer, qui appartient au cancer.
- (Médecine) (En parlant d’un malade, d’un patient) Qui est atteint d’un cancer.
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essieu
?- (Art) (Vieilli) Pièce de bois ou de fer qui passe dans le moyeu des roues d’une voiture.
- Le grincement des charnières et des essieux rouillés réveillèrent à l’autre bout de la ville le veilleur de nuit qui, soulevant sa hallebarde, s’écria à tue-tête : « Qui va là ? » — (Nicolas Gogol, Les Âmes mortes, 1842, traduction de Henri Mongault, 1949)
- […] des charrettes chargées de marchandises allaient dans tous les sens, en grinçant sur leurs essieux criards et en creusant de profondes ornières. — (Gustave Aimard, Les Trappeurs de l’Arkansas, Éditions Amyot, Paris, 1858)
- (Automobile) Arbre de transmission entre le différentiel et la roue.
- (Par analogie) Axe d’une roue de poulie.
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pointilleux
?- Qui aime à pointiller ou à reprendre ; qui élève des difficultés sur des choses insignifiantes ; qui s’attache à des points de détail.
- Rémi mena donc son enquête avec une prudence pointilleuse, n'hésitant pas à utiliser des subterfuges pour varier ses approches. — (Pierre Dimech, D'une jetée à l'autre: récits et nouvelles, Éditions Jean Curutchet, 1997, page 146)
- Pour quelle autre vie réservait-il de dire enfin sérieusement ce qu’il pensait des choses, de formuler des jugements qu’il pût ne pas mettre entre guillemets, et de ne plus se livrer avec une politesse pointilleuse à des occupations dont il professait en même temps qu’elles sont ridicules ? — (Marcel Proust, À la recherche du temps perdu, Du côté de chez Swann, 1913, Éditions Gallimard, Folio n° 1924, 1987, page 97)
- Un critique, un caractère pointilleux.
- Elle est si pointilleuse qu’on ne peut vivre avec elle.
- Pointilleux sur le cérémonial.
- Une humeur pointilleuse.
-
bienheureux
?- Qui a ou qui procure beaucoup de bonheur.
- Ils ont ainsi émis la thèse selon laquelle la vie de l'homme préhistorique, pour bienheureuse qu'elle était, ainsi que nous l’a enseigné Rousseau, n'en était pas moins aussi ennuyeuse, à telle enseigne que cet homme d’autrefois fut naturellement amené à inventer un art pour se distraire. — (Bénédicte de Villiers, La pré-histoire chez Kant et Rousseau : Roman ou conjecture ?, dans Littérature et savoir(s), sous la direction de Sophie Klimis & Laurent van Eynde, Bruxelles : Publications des Facultés universitaires Saint Louis, 2002, page 102)
- Que le soleil est beau quand tout frais il se lève,Comme une explosion nous lançant son bonjour !— Bienheureux celui-là qui peut avec amourSaluer son coucher plus glorieux qu’un rêve ! — (Charles Baudelaire, Le coucher du soleil romantique)
- (Théologie) Qui jouit de la béatitude éternelle.
- Les esprits bienheureux, les âmes bienheureuses.
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.