Dictionnaire des rimes
Les rimes en : verbascacée
Mots qui riment avec "é"
                        Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "verbascacée".
                        Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
                    
Cette liste comprend des mots se terminant par : ai , ais , ait , aits , aie , aies , aix , é , és , ée , ées , er , ers , ez , ied , et et ets .
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                                            briser
                                                                                            
?- Rompre, mettre en pièces.
 - Le travail de filature consiste à retirer le fil du cocon dont la longueur est d’environ 480 mètres et à le dévider sans le briser. — (D. de Prat, Nouveau manuel complet de filature; 1re partie: Fibres animales & minérales, Encyclopédie Roret, 1914)
 - Le gouvernail et l’étambot furent brisés ; mais il suffisait à Mikkelsen que le bateau flottât. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
 - Un scaphandrier islandais a plongé. Il a constaté que le Pourquoi pas ? gisait par 15 m. de fond et que son étrave était brisée en quatre endroits. — (José Gers, Sur la mort du Pourquoi pas ?, France libre, volume 6, 1936)
 - Un nouveau beaupré, en pin d’Orégon lui aussi, remplace celui qui fut brisé dans un ouragan. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
 - 2° il est impossible d’admettre que le cycle indol soit rompu entre l’azote et le noyau benzène. Tous les essais effectués jusqu'à présent n'ont réussi qu'à briser l’indol entre l'azote et le carbone 1 […]. — (Pharmacodynamie biochimique, Masson, 1961, page 1054)
 - Les vestiges du culte primitif et du druidisme sont assez rares, grâce au zèle des chrétiens des premiers siècles, qui renversèrent, brisèrent et enfouirent une multitude de pierres-fittes. — (Alexandre Ducourneau, Histoire nationale des départements de France : Guienne, Paris : chez Marescq & Cie, 1845, page 3)
 - (Sens figuré) Se dit au sens moral.
 - Briser ses fers, ses chaînes, briser le joug, S’affranchir, se délivrer d’une domination tyrannique.
 - Beaucoup de gens se lient pour éviter le mariage, qui devraient au contraire se marier pour briser des chaînes. — (Eugène Fromentin, Dominique, L. Hachette et Cie, 1863, réédition Gründ, page 184)
 - C'est contre sa bigoterie, sa stupidité, la stupidité mesquine des médiocres qui veulent briser les ailes du génie, que Thea Kronborg devra livrer la plus dure des luttes qui la mèneront finalement au succès. — (Albert Baiwir, Le déclin de l'individualisme chez les romanciers américains contemporains, Liège : Faculté de Philosophie et Lettres & Paris : Librairie E. Droz, 1943, page 377)
 - Tout à coup, deux coups de feu brisent le silence de midi. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
 - Il fallut Keynes, Freud et une guerre mondiale supplémentaire pour briser le puritanisme économique des classes bourgeoises. — (Emmanuel Todd, Le Fou et le Prolétaire, 1979, réédition revue et augmentée, Paris : Le Livre de Poche, 1980, page 155)
 - La révolution de Palais, qui se produisait le 13 décembre 1940 et dans laquelle Alibert s’était compromis, devait briser net l’élan réformateur du premier garde des sceaux de Vichy. — (Le droit sous Vichy, Vittorio Klostermann, Francfort/Main, 2006, page 241)
 - (Pronominal) — à cette pensée mon cœur se brise. - Tous leurs efforts vinrent se briser contre cet obstacle.
 - (Physique) Se dit des rayons lumineux dont la direction rectiligne change ou paraît changer soudainement comme si elle se brisait au point d’inflexion.
 - (Par hyperbole) Fatiguer, incommoder, harasser par une agitation trop rude.
 - Les cordelettes m’entraient dans la chair, les mains me faisaient mal et la position dans laquelle mes bras étaient maintenus me brisaient les épaules. — (Henri Alleg, La Question, 1957)
 - Elle tenait par la main Pépé, et Jean la suivait, tous les trois brisés du voyage, effarés et perdus au milieu du vaste Paris, (…).— (Émile Zola, Au Bonheur des Dames, 1883, éditions Gallimard, 1980, page 29 ISBN 2070409309)
 - Les cahots de la voiture l’ont brisé.
 - Il a le corps tout brisé.
 - Il se sent tout brisé de son dernier accès de fièvre.
 - Il est brisé de fatigue.
 - (Héraldique) Modifier, ajouter ou supprimer une pièce d’armoiries à l’écu des armes d’une maison, afin de distinguer les cadets, les bâtards.
 - Briser d’un lambel.
 - Briser d’un lion.
 - Briser d’une barre.
 - Briser d’une bordure de gueules.
 - (Intransitif) (Sens figuré) S’arrêter, ne pas aller plus loin.
 - Brisons là, brisons là-dessus, lorsqu’on veut empêcher quelqu’un de continuer un discours qui déplaît.
 - Avec leur ténacité habituelle, elles ne l’avaient pas lâché avant d’être satisfaites. Et s’il avait voulu briser là, Rand aurait dû les écarter une à une pour se frayer un chemin jusqu’à la porte. — (Robert Jordan, Les Feux du ciel, traduit par Jean-Claude Mallé, Bragelonne, 2013, ISBN 978-2-35294-664-9)
 - (Intransitif) ou (Pronominal) (Marine) Déferler ; devenir de l'écume.
 - Les vagues brisent à bord et submergent constamment le pont qui, mal calfaté à New-York, laisse pénétrer l’eau dans la cabine. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
 - Ce ne sont que des rochers à pic contre lesquels la mer se brise avec fureur : les vents et les vagues les ont façonnés en pyramides, en tours, en cavernes, en arcades; d'innombrables oiseaux de mer animent le paysage. — (Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, Paris : E. Plon & Cie, 1883, page 28)
 - (Intransitif) (Québec) Tomber en panne.
 - Alors que les anciens trains des années 1960 tombaient en panne 80 fois par million de kilomètres, les nouveaux brisaient encore 800 fois par million de kilomètres au cours des derniers mois.
 - (Pronominal) Se rompre, se mettre en pièces.
 - A 9 heures du soir, la barre en chêne de mon gouvernail se brisait, mais heureusement je possédais une barre de secours en fer. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
 - L'une après l'autre elles tombèrent, se brisant à mes pieds, non pas que je les jetasse à terre de rage, mais parce qu'elles me glissèrent des doigts comme si cette découverte passait vraiment mes forces. — (Joseph Conrad, La ligne d'ombre: une confession, traduit de l'anglais par Hélène et Henri Hoppenot, Éditions de la Nouvelle Revue Française, 1929, page 169)
 - (Pronominal) (Art) Certains ouvrages de fer et de bois composés de diverses pièces jointes ensemble, de manière à pouvoir aisément se plier, s’allonger, se raccourcir.
 - Un bois de lit, une table, un fauteuil qui se brisent.
 - Des portes, des volets, des vantaux qui se brisent.
 
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                                            exagérer
                                                                                            
?- Donner à une chose plus d’importance qu’elle n’en a en réalité.
 - Le caricaturiste exagère les traits les plus marquants de son modèle.
 - Un comique outre sur la scène ses personnages ; un poète charge ses descriptions ; un peintre qui fait d’après nature force et exagère une passion, un contraste, des attitudes. — (Jean de La Bruyère, Les Caractères - Des femmes)
 - Vous n’avez pas le sens de la mesure, vous exagérez toujours tout !
 - La cravache ou la gaule est aussi nécessaire pour le travail de la haute école que pour celui du dressage, car elle doit servir à exagérer la puissance de l’écuyer pour stimuler le cheval […]. — (Félix van der Meer, Connaissances complètes du cavalier, de l'écuyer et de l'homme de cheval, Lebègue & Cie à Bruxelles & Dumaine à Paris, 1865, page 238)
 - Sa chevelure, relevée par un peigne, exagérait la longueur de son front. — (Gustave Flaubert, Trois Contes : Hérodias, 1897)
 - Faire valoir, faire ressortir[1].
 - J’ai beau lui exagérer le sacrifice que je lui ai fait, il se met à rire, et me soutient qu’il m’a trouvée très-profane. — (Montesquieu, Lettres Persanes - Lettre XXVIII)
 - (Intransitif) Dépasser la juste mesure dans ses propos ou ses actes.
 - N’exagère pas ou je vais me fâcher !
 - Je ne crois pas exagérer en disant qu’il faisait au moins deux mètres.
 - (Pronominal) Se faire de quelque chose une idée excessive.
 - Dans l’obscurité, elle s’était exagéré la hauteur de l’obstacle.
 
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                                            intensité
                                                                                            
?- Haut niveau ou degré ; propriété de ce qui est intense.
 - L’intensité de l’explosion ébranla tout le quartier.
 - Puissance de ce qui est exprimé ou ressenti.
 - L’intensité de son regard me met mal à l’aise.
 - Rien ne vaut l’intensité des émotions ressenties en chute libre.
 - Pureté et éclat d’une couleur.
 - Pour mon regard neuf, chaque détail de mon univers était source d'étonnements, de l’intensité du bleu du ciel aux herbes de notre courette deux fois plus hautes que moi. — (Monique Cluzeau, Paysanne dans une autre vie, Editions des Souvenirs d'antan, 2011, p. 51)
 - (Électricité, Physique) Intensité [de courant] électrique, quantité de courant électrique qui traverse un conducteur. — Note : Elle s’exprime en ampères.
 - Je sentais l’intensité du courant grandir et à mesure ma gorge, mes mâchoires, tous les muscles de mon visage, jusqu’à mes paupières se contracter dans une crispation de plus en plus douloureuse. — (Henri Alleg, La Question, 1957)
 - (Acoustique, Physique) Intensité acoustique, densité de puissance sonore par unité de surface.
 - L’intensité de son ne change rien à sa propagation.
 - (Optique, Physique) Intensité lumineuse : densité par unité d’angle solide du flux lumineux émis par une source lumineuse, dans une direction donnée.
 - Le candela est l’unité du Système international (SI) pour l’intensité lumineuse.
 - (Électromagnétisme, Physique) Intensité énergétique : densité de puissance par unité d’angle solide émis par une source de rayonnement électromagnétique, dans une direction donnée (équivalent en radiométrie de l’intensité lumineuse).
 - L’unité de base du Système international (SI) pour l’intensité énergétique en radiométrie est le watt par stéradian (W/sr).
 - (Écologie, Économie) Intensité énergétique : rapport entre l’énergie consommée et la valeur économique produite, pour un produit donné, une industrie, une entreprise, voire globalement pour l’économie d’un pays.
 - La forte réduction apparente de l’intensité énergétique constatée pour les économies des pays avancés est sujette à caution, car une partie de ces « progrès » ont été obtenus en délocalisant les activités énergivores.
 - Une hausse importante des prix de l’énergie touche particulièrement les industries lourdes à haute intensité énergétique, mais nettement moins le secteur tertiaire.
 
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                                            inspirer
                                                                                            
?- Faire pénétrer artificiellement de l’air dans les poumons.
 - Inspirer de l’air dans les poumons d’un noyé, d’un enfant nouveau-né.
 - (Physiologie) Faire entrer naturellement de l’air dans ses poumons.
 - (Absolument) — L’acte de la respiration consiste à inspirer et à expirer.
 - (Par analogie) Faire naître dans le cœur, dans l’esprit, quelque mouvement, quelque dessein, quelque pensée.
 - En Occident, on sait combien le règne végétal a inspiré l'art du moyen âge. Dans les cathédrales s'épanouit une flore de pierre aussi riche que la flore persane, aussi merveilleuse par les formes que celle-ci l'est par les couleurs. — (Léon Lagrange, L'Art et l'Industrie, dans Le Correspondant, Paris : Charles Douniol, octobre 1865, volume 66, page 352)
 - La musique exprime les sentiments, mais elle serait bien empêchée de les définir, et, sans le commentaire des paroles, absent de la musique instrumentale, l’auditeur reste toujours dans un certain vague quant à la nature et à l'objet du sentiment dont s’est inspiré le musicien. — (Pierre Lasserre, Philosophie de Goût musical, Les Cahiers verts n° 11, Grasset, 1922, page 50)
 - Convenons-en, les exemples de bombance qui lui sont ici donnés ne sont pas faits pour lui inspirer des idées de modération. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
 - Enguerrand de Marigny, le ministre des finances qui avait inspiré à Philippe le Bel sa politique d'altération des monnaies, fut pendu au gibet de Montfaucon. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
 - Il n'existe plus de communauté humaine, d'unité de civilisation qui s'inspire du mazdéisme de Zarathustra ; et nulle ne s’inspira jamais de la mystique des soufis, et pour cause. — (Denis de Rougemont, Comme toi-même : Essais sur les Mythes de l'Amour, Albin Michel, 1961, page 228)
 - Nous travaillions toute la semaine, et le week-end, je rentrais à la maison auprès de Billie et de ma famille. Tyler restait à South Beach, où les skateuses en bikini l’inspiraient. — (Joe Perry & David Ritz, Rocks : Ma vie avec et sans Aerosmith, traduit par Adrienne Bernardi, éd. Camion blanc, 2015)
 - (Par analogie) (Religion) Recevoir des lumières surnaturelles par une sorte de souffle divin.
 - Les païens croyaient qu’Apollon inspirait la pythie.
 - Les poètes disent qu’Apollon, que les muses les inspirent.
 - Ces événements l’inspirèrent, et nous leur devons le beau poème qu’il a laissé.
 - (Par extension) Conseiller, diriger, animer.
 - À cette conduite du président on reconnut le conseiller qui l’inspirait.
 - (À la voix passive) (Familier) Être avisé, avoir l'idée.
 - Je fus bien inspiré quand je fis telle chose.
 - Il était bien mal inspiré de te faire confiance.
 - Interrogée, la CNIL vient de nous confirmer qu’elle « n’a pas à ce stade été saisie officiellement » par Bercy. Néanmoins, elle tient à rappeler qu’ « une base légale claire et explicite est en tout état de cause nécessaire ». Un message adressé à Bercy qui sera ainsi bien inspiré de la saisir comme ce fut fait en 2017 à l’occasion de l’extension du « data mining » sur des dizaines de fichiers déjà à disposition des services. — (Marc Rees, Surveillance des réseaux sociaux par le fisc : les réserves de la CNIL, Next INpact, 13 novembre 2018 → lire en ligne)
 
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                                            craignais
                                                                                            
?- Première personne du singulier de l’imparfait de craindre.
 - Je craignais que vous ne vinssiez jamais, répondit Popinot d’un air respectueux. — (Honoré de Balzac, Histoire de la Grandeur et de la Décadence de César Birotteau, 1837, chapitre deuxième)
 - Deuxième personne du singulier de l’imparfait de craindre.
 
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                                            brouter
                                                                                            
?- (Sens littéral) Paître, manger les bourgeons, les pousses et les feuilles des arbres.
 - La Girafe dans son pays natal, broute la sommité des arbres, préférant les plantes de la famille des mimosa qui y abondent. — (Étienne Geoffroy Saint-Hilaire, Quelques Considérations sur la Girafe, 1827)
 - La silva proche des habitats fut totalement modifiée par l'action de l'homme qui traçait ses sentiers, taillait des arbres, bûcheronnait, pendant que ses bêtes broutaient les feuilles et les jeunes pousses. — (Martine Chalvet, Une histoire de la forêt, Éditions du Seuil, 2011)
 - (Par extension) Paître l’herbe, pacager.
 - Je sais que jamais un vrai grand homme n’a pensé qu’il fût grand homme, et que, quand on broute sa gloire en herbe de son vivant, on ne la récolte pas en épis après sa mort. — (Ernest Renan, Souvenirs d’enfance et de jeunesse, 1883, réédition Folio, page 200)
 - Dans la prairie, les vaches lentement avançaient, broutant devant elles sans hâte et sans trêve. — (Louis Pergaud, Un satyre, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
 - L’animal était certainement occupé à brouter de la laîche, cette herbe qui pousse au bord de l’eau, ou à grignoter quelque racine de nénuphar. — (Michelle Paver, Chroniques des temps obscurs, volume 4 : Le banni, Hachette Jeunesse, 2008, chapitre 17)
 - Ses moutons broutaient dans mon pré.
 - L’endroit où les moutons ont brouté.
 - La chèvre peut brouter quatre à cinq heures de suite.
 - (Proverbial) Où la chèvre est attachée, il faut qu’elle broute, on doit se résoudre à vivre dans l’état où l’on se trouve engagé, dans le lieu où l’on est établi.
 - (Par analogie)
 - Par une entaille dans le talus, un troupeau coulait comme du lait sale et paraissait brouter le sable. — (François Mauriac, Thérèse Desqueyroux, Grasset, 1927)
 - Fonctionner de façon saccadée et irrégulière.
 - (Intransitif) (Sens figuré) Sautiller en parlant de la scie ou du rabot.
 - (Intransitif) (Par extension) Avancer en sautillant en parlant d’un véhicule à moteur.
 
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                                            combler
                                                                                            
?- Remplir jusque par dessus les bords.
 - Combler une mesure.
 - Faire que ce qui était creux ne le soit plus.
 - Venise aura le sort d'Alger, […]. Un jour, par mesure sanitaire, on comblera tous les canaux. Il y passera des tramways de banlieue, c'est à dire des trains de cinq voitures. — (Pierre Louÿs, La ville plus belle que le monument, dans Archipel, 1932)
 - Après le « mur murant » de 1786, les fortifications de 1840 ont été démolies pierre par pierre, et la terre de leurs glacis à servi à combler les fossés de défense dont on l'avait tirée. — (Jean Valmy-Baysse, La curieuse aventure des boulevards extérieurs, Éditions Albin-Michel, 1950, page 243)
 - (Sens figuré) Remplir un vide, compenser un défaut.
 - Être ultra-resserré sans la balle et déployé avec, une stratégie qui permet de combler les lacunes individuelles quand le ballon est perdu. — (Julien Momont, Christophe Kuchly, Raphaël Cosmidis, Les entraîneurs révolutionnaires du football, 2017)
 - (Par extension) Satisfaire ; exaucer.
 - — C’est bon ?— À combler le Prophète, murmura Mokkhi. — (Joseph Kessel, Les Cavaliers, Gallimard, 1967)
 - Privilégiez le naturel et la simplicité. Cela comblera d’aise la personne qui vous chérit le plus. — (journal Sud-Ouest, édition Charente-Maritime / Charente, 20 août 2022, page 36)
 - En rentrant du dîner, j'ai couché avec Seb dans sa Maserati, mais je n’étais pas comblée, alors, j'ai rappelé N. Il n'a pas décroché et n'a pas répondu à mon sexto non plus. Je suis dépitée et frustrée. — (Rose Émilien, Les Michetonneuses, Éditions Don Quichotte, 2016)
 - Charger.
 - J'ai été comblé de faveurs.
 - Mes succès scolaires la comblaient d’orgueil. — (François Mauriac, Le Nœud de vipères, Grasset, 1933, réédition Le Livre de Poche, page 25)
 - (Vieilli) Mettre le comble à quelque chose, le rendre complet.
 - Il a comblé sa perfidie.
 - Cette perte a comblé ses infortunes.
 
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                                            connecter
                                                                                            
?- Joindre ou attacher ensemble deux objets (machines, personne et macine ou serveur distant, concepts, etc.).
 - J’ai spoofé ton IP pour la cacher, et j'ai rebondi sur plusieurs bécanes et serveurs avant de me connecter à l’ordi de l'autre con, là. Avec ça, il ne serait jamais remonté jusqu'à toi, mais... — (Dominique Manotti & DOA, L'honorable société, Éditions Gallimard, 2013, chap. 1)
 - Elle brancha son ordinateur, se connecta sur Internet et commença par chercher un lieu d'hébergement réservable et payable en ligne, où on ne lui demanderait ni carte de crédit ni papiers d'identité. — (Michelle Gagnon, Expérience Noa Torson #1 : Ne t'arrête pas, éd. Nathan, 2015, chap. 5)
 - L’oniroscope. Il avait acheté ce fameux appareil au succès grandissant, qui enregistrait les rêves des gens. On pouvait, en le connectant avec un téléviseur ou un ordinateur, regarder ce qu'on avait rêvé pendant la nuit. — (Gyrdir Eliasson, Entre les arbres, traduit de l'islandais par Robert Guillemette, Paris : Books éd., 2012)
 - Mais ils permettaient aussi de surfer anonymement sur Internet car ils s'appuyaient sur des serveurs proxy qui cryptaient les données. Peter pouvait ainsi se connecter facilement, et seul serait visible son accès au serveur VPN – et non à celui de l'AMRF. — (Michelle Gagnon, Expérience Noa Torson, tome 1 : Ne t'arrête pas, traduit de l'américain par Julien Chèvre, Paris : Éditions de Noyelles, 2015, chap. 6)
 
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                                            persévérer
                                                                                            
?- Persister, demeurer ferme et constant dans un sentiment, dans une manière d’être ou d’agir, dans une résolution.
 - Persévérer dans l’étude, dans le travail. Persévérer dans une résolution, dans un dessein.
 - Persévérer dans ses erreurs. Persévérer dans ses refus. Persévérer dans son silence, dans ses dénégations.
 - Si Trump déteste à ce point perdre, on peut se demander pourquoi il persévère dans des démarches judiciaires perdantes sur toute la ligne. — (Pierre Martin, « La sombre comédie d’un président qui s’accroche désespérément au pouvoir », Le journal de Québec, 22 novembre 2020)
 - (Sens figuré) Persister, résister, durer, en parlant des choses.
 - …, je n'ai jamais éprouvé un pareil froid, et pour tout dire, s'il eût persévéré quelques jours encore, je crois que nous étions véritablement perdus. — (Jules Verne, Le Pays des fourrures, J. Hetzel et Cie, Paris, 1873)
 - (Absolument) Persister dans le bien.
 - Ce n’est pas tout que de bien commencer, il faut persévérer.
 
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                                            demeurer
                                                                                            
?- S’arrêter assez longtemps en un lieu. — Note d’usage : Conjugué avec l’auxiliaire être.
 - Eh quoi ! vous voilà déjà en route ? Isaac Laquedem, « qui souffre à demeurer », s’arrête au moins pour boire la chope de bière que lui offrent les bourgeois de Bruxelles en Brabant ! — (Théophile Gautier, Ce qu’on peut voir en six jours, 1858, réédition Nicolas Chadun, pages 50-51)
 - En les apercevant, Bert s’aplatit sur le sol, rampa jusqu’à un creux propice et demeura étendu là à contempler leurs efforts. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 357 de l’édition de 1921)
 - Elle pourrait demeurer ici, l’assaillir d’invites, de chatteries, toute la nuit provoquer son désir, répandre ses effluves. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
 - Elle était demeurée longtemps debout devant ces hautes coques dont les hublots laissaient voir l'intérieur des cabines éclairées. — (Francis Carco, Brumes, Éditions Albin Michel, Paris, 1935, page 52)
 - Habiter, loger, faire son logement. — Note d’usage : Conjugué avec l’auxiliaire avoir.
 - En songeant à cela j’arrivai chez le sonneur de cloches Brainstein, qui demeurait au coin de la petite place, dans une vieille baraque décrépite ; […]. — (Erckmann-Chatrian, Histoire d’un conscrit de 1813, J. Hetzel, 1864)
 - (...), tous les trois brisés du voyage, effarés et perdus au milieu du vaste Paris, le nez levé sur les maisons, demandant à chaque carrefour la rue de la Michodière, dans laquelle leur oncle Baudu demeurait.— (Émile Zola, Au Bonheur des Dames, 1883 - Éditions Gallimard, 1980, page 29 ISBN 2070409309)
 - M. A… G…, demeurant à Troyes, souffre depuis longtemps d’une entérite que différents traitements n’ont pu guérir. — (Émile Coué, La Maîtrise de Soi-même par l’autosuggestion consciente, éd. 1935, page 31)
 - (Sens figuré) Être à demeure, être permanent ou tenir, persister, durer.
 - Confusion : le kaiser s’est enfui en Hollande, mais le militarisme demeure et les chefs sociaux-démocrates du nouveau régime, républicain, font alliance avec les généraux monarchistes et les corps francs à croix gammée contre les spartakistes. — (Jacques Delpierrié de Bayac, Histoire du Front populaire, Fayard, 1972, page 12)
 - Cet arc de triomphe n’a pas été fait pour demeurer.
 - La parole s’envole, et les écrits demeurent, l’écriture demeure.
 - La tache en demeure toujours.
 - La cicatrice lui en est demeurée.
 - Il lui en est demeuré une cicatrice, une infirmité.
 - Se trouver, rester ou être dans un certain état.
 - Pendant que le nouveau venu se débitait à lui-même ce monologue, un autre cavalier, entré par l’autre bout de la rue, […], s’arrêtait et demeurait aussi en extase devant l’enseigne de la Belle-Étoile. — (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, volume I, chapitre IV)
 - Parmi les tailleurs de pierre qui sculptaient les images des cathédrales, il y avait des hommes d’un talent supérieur, qui semblent être demeurés toujours confondus dans la masse des compagnons ; ils ne produisaient pas moins des chefs-d’œuvre. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, Chap. VII, La morale des producteurs, 1908, page 360)
 - […], il découvrit bientôt la carcasse de l’un des monoplans asiatiques […]. La machine avait évidemment opéré une chute verticale et elle était demeurée à demi suspendue dans un groupe d’arbres ; […]. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908 ; traduit par Henry-D. Davray & B. Kozakiewicz, page 249, Mercure de France, 1921)
 - Je demeurai couché sur le dos, les yeux grands ouverts, fixant le plafond. — (Henry Miller, L’ancien combattant alcoolique au crâne en planche à lessive, dans Max et les Phagocytes, traduction par Jean-Claude Lefaure, éditions du Chêne, 1947)
 - La respiration demeure calme, le cœur est encore bon, mais le sang lui dégouline du crâne sur le nez, dans les yeux, poisse la chemise. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
 - Débusquer les bases biologiques d’un comportement n’enlève rien à l’humanisme du geste ni au libre arbitre : nous demeurons toujours libres de choisir entre un geste altruiste ou égoïste. — (La démagogie est-elle génétique ?, dans Le Québec sceptique, n° 58, page 17, automne 2005)
 - Enfin, pour le repérage des noms de lieu et des réseaux de communication terrestres, les deux atlas routiers, Southeast Asia et Indonesia, publiés chez Nelles Verlag, demeurent irremplaçables. — (Rodolphe de Koninck, L'Asie du Sud-Est, éditions Armand Colin (collection U), 2012, introduction)
 - Ce qui est conservé, laissé ou dévolu à quelqu’un.
 - Ce bien lui est demeuré, malgré les efforts de ceux qui le lui disputaient.
 - Ce titre lui demeure. (Sens figuré),
 - La victoire lui demeura.
 - La gloire lui en est demeurée tout entière.
 - Que la honte vous en demeure !
 - Être de reste. — Note : Dans cette acception, on l’emploie presque toujours impersonnellement.
 - Sans doute, presque tout demeure à faire pour passer d'une symptomatique à une véritable étiologie. — (Gilles Gaston Granger, Méthodologie économique, Presses Universitaires de France, 1955, page 350)
 - Il ne lui est rien demeuré de tant de biens qu’il avait.
 - Il ne lui en est pas demeuré une obole.
 
 - 
                                            compléter
                                                                                            
?- Rendre plus complet.
 - Ces diverses opérations pourraient être complétées par l’épandage de scories pulvérulentes à faible dose qui continueraient l’action de la chaux ; à dose plus élevée, ces scories amèneraient la destruction des Mousses. — (Gustave Malcuit, Contributions à l’étude phytosociologique des Vosges méridionales saônoises : les associations végétales de la vallée de la Lanterne, thèse de doctorat, Société d’édition du Nord, 1929, p. 99)
 - Mais nous obtenons le même rendement en complétant le désherbage par une simple application de 2,4-D, ceci en l’absence de dicotylédones ! — (Compte rendu de la Conférence du COLUMA, Comité français de lutte contre les mauvaises herbes, 1977, volume 4, page 1096)
 - L’examen peut être complété par une séquence privilégiant le signal des liquides stationnaires en vue d’obtenir une uro-IRM qui remplace la classique urographie intraveineuse à la recherche d’une dilatation du système urinaire. — (Lionel Arrivé, Pierre Le Hir, Malik Moustarhfir, Guide pratique d’IRM, 2018, page 412)
 - (Topologie) Construire le complété d’un espace métrique.
 
 - 
                                            disculper
                                                                                            
?- Justifier quelqu’un d’une faute imputée.
 - Ses amis le disculpèrent de ce qu’on lui reprochait.
 - Cette dernière action l’a pleinement disculpé dans le public.
 - (Pronominal) Se justifier soi-même, à tort ou à raison, d’une accusation.
 - En face l’agresseur ne cherche pas à comprendre mais à se disculper et à rationaliser son comportement ; ayant commis les violences intentionnellement et souvent de façon préméditée, il ne se culpabilise pas et méprise la victime, puisqu’il estime en son for intérieur que sa position de supériorité lui a donné le privilège de l’instrumentaliser. — (Muriel Salmona, Le Livre noir des violences sexuelles, chap. 4 « Les victimes dans tous leurs états : Un discours falsificateur sur les victimes », Dunod, 2013 (1re édition), pages 203-204)
 - Elle s’en est disculpée.
 - Je veux me disculper à ses yeux.
 
 - 
                                            éviter
                                                                                            
?- Échapper, se soustraire à quelque chose de nuisible, de désagréable.
 - Dans les sols légers et perméables la potasse sera fournie sous forme de kaïnite. Dans les sols argileux, il faut éviter de l'employer. — (René Lafon, La culture du blé dans l'arrondissement de Barbezieux avec une étude de sols de l'arrondissement, Barbezieux : Imprimerie Émile Venthenat, 1913, page 28)
 - Je suivis une route en zigzags qui devaient me faire éviter tous les dangers. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
 - Et pourquoi ne serait-ce pas toi ? dit Godain tout bas à Catherine, il y aurait une pannerée d’écus à vendanger pour éviter le tapage, et du coup tu serais la maîtresse ici… — (Honoré de Balzac, Les Paysans, 1845, première partie, chapitre douzième)
 - On verse sur le tas ou dans le composteur tous les déchets végétaux du jardin en évitant le branchage d'un trop gros diamètre. — (Alain Baraton, Mes trucs et astuces de jardinier, Éditions Flammarion, 2014)
 - Évitez de « coincer » un pot dans un cache-pot étroit et profond, car l'eau d’arrosage risque de s’accumuler au fond sans que vous vous en rendiez compte. — (Odile Koenig, Encyclopédie visuelle des plantes d'intérieur, Éditions Artémis, 2005, page 47)
 - (Par extension) — Les négociants en ânes qui vivaient hors de chez eux à longueur de temps et étaient absents huit à neuf mois dans l'année ne pouvaient éviter d'avoir une maîtresse quelque part. — (Liu Zhenyun , En un mot comme en mille, traduit du chinois par Isabelle Bijon & Wang Jiann-Yuh, Éditions Gallimard, 2013, chapitre 2)
 - (Marine) (Intransitif) Tourner autour de son ancre au changement de vent ou de marée, en parlant d’un navire.
 - Éviter au vent, à la marée.
 - — C’est l’heure de la marée, me dit Vitalis, répondant sans que je l’eusse interrogé, à mon étonnement ; il y a des navires qui arrivent de la pleine mer, après de longs voyages : ce sont ceux dont la peinture est salie et qui sont comme rouillés ; il y en a d’autres qui quittent le port ; ceux que tu vois au milieu de la rivière, tourner sur eux-mêmes, évitent sur leurs ancres de manière à présenter leur proue au flot montant. — (Hector Malot, Sans famille, E. Dentu, Paris, 1887, page 99)
 - Tous les grands navires de mouillage évitaient sur leurs ancres, tandis que s’entrechoquaient à notre droite les trains de couraux et de coutrillons, les grandes allèges de débarquement et une myriade de canots et de barques comme la nôtre. — (Bruno Poissonnier, Les Aventures extraordinaires de Gaye-Bordas, De Borée, Sayat, 2014, page 310)
 
 - 
                                            arborer
                                                                                            
?- Dresser quelque chose droit comme un arbre.
 - Arborer les enseignes. Arborer un étendard. Arborer les drapeaux. Arborer les couleurs nationales. On voit des drapeaux arborés à toutes les fenêtres pour la Fête nationale.
 - (Sens figuré) Montrer avec ostentation face à quelqu'un.
 - Il arbore superbement un scepticisme, un snobisme de décadence qui leur reste inaccessible et fermé. — (Anatole Claveau, Le Tout-Paris, dans Sermons laïques, Paris : Paul Ollendorff, 1898, 3e édition, page 31)
 - Le parfait gentleman qu'est mon vieil ami Jacques arborait ce soir-là une suave écharpe de soie, d'impeccables chaussures vernies, un pardessus du bon faiseur et un chapeau d'au moins vingt louis. — (Francis Carco, Images cachées, Éditions Albin Michel, Paris, 1928)
 - Des « collectifs citoyens » mahorais se sont associés au mouvement en appelant la population à se rassembler à Mamoudzou, le chef-lieu du département, où quelque 200 personnes ont manifesté, arborant des salouvas, le pagne traditionnel, aux couleurs de Mayotte. — (journal 20 minutes, édition Paris-IDF, 16 septembre 2022, page 4)
 - Les révoltés du Moyen-ÂgeL’ont arboré sur maints beffrois.Emblème éclatant du courage,Toujours il fit pâlir les rois. — (Paul Brousse, Le drapeau Rouge, 1877)
 - Ses rasoirs, à manche d'agate, coupaient bien, et il arborait un tablier de basaine blanche, immaculé, détail dont il n'aurait eu cure douze ans auparavant. — (Orhan Pamuk, Mon nom est Rouge, Éditions Gallimard, 2011)
 - Que ce soit le gaminet, le jersey, la casquette ou l'autocollant, ce qui arbore les couleurs des regrettés « Fleurdelisés » a décidément la cote depuis quelques semaines. Et les ventes bondissent. — (Pierre-Olivier Fortin, Retour des Nordiques: vague bleue à la caisse , Le Soleil (www.lapresse.ca/le-soleil), le 22 septembre 2010)
 - (Marine) Hisser pour le montrer, dans le cas d’un pavillon, d’une marque d’un bateau.
 - Arborer un pavillon, une flamme, Les hisser et les déployer au vent.
 
 - 
                                            voter
                                                                                            
?- Exprimer son choix, sa préférence lors d’un vote.
 - Et ce fut pour lui tout à coup une découverte incroyable ; il comprit […] que nulle part au monde il ne restait d’endroit où un Smallways pourrait orgueilleusement lever la tête, voter pour la guerre ou pour une politique étrangère énergique et intransigeante, et demeurer en sécurité, loin de ces atroces conséquences de son vote. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 240 de l’édition de 1921)
 - Si l’on organisait, en 1930, un plébiscite pour demander aux Alsaciens s’ils veulent redevenir Allemands, les neuf dixièmes voteraient négativement. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
 - Nous avons cherché à savoir pourquoi un peuple réputé rebelle vote à 64% pour Jacques Chirac. — (Erik Empatz, La Corse démasquée, dans Les dossiers du Canard enchaîné, n° 60, p.5, juillet 1996)
 - En passant, Baudrillard associe les décadents ayant voté Non à la Constitution européenne aux banlieusards qui niquent leur mère. — (Michel Onfray, La lueur des orages désirés, chap. 7 : Racaille, Kärcher et philosophie, éd. Grasset, 2007)
 - Les gens qui votaient à droite pensaient que l’on pouvait remplacer les sandwichs américains par du pain dur, car la vie aussi l’est (dure) et que l’éducation se doit de pratiquer l’exemplarité. — (Paul Fustier, Éducation spécialisée : repères pour des pratiques, Éditions Dunod, 2013, p. 158)
 - (Transitif) Adopter par un vote.
 - Finalement, on vota une loi d’amnistie pour déclarer qu’on ne voulait plus entendre parler de toutes ces vétilles. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, Chap.VI, La moralité de la violence, 1908, p. 278)
 - Les grévistes ont voté la poursuite du mouvement.
 - On vote à chaque session le budget de l’année.
 
 - 
                                            manger
                                                                                            
?- Mâcher et avaler un aliment dans le but de se nourrir.
 - Mangez donc, lui dit la jeune fille en lui servant un morceau de la hure d’un sanglier. — (Alexandre Dumas, Othon l’archer, 1839)
 - Sylvius avait déjà fait observer que les bœufs qui, pendant l'hiver, sont affectés de concrétions biliaires, se guérissent au printemps en mangeant les feuilles et les tiges de chiendent dans les pâturages. — (Le Chiendent - Triticum repens, dans la Revue de thérapeutique médico-chirurgicale, Paris : Dr Martin-Lauzer, 1865, page 17)
 - Mangez légèrement. — (journal Sud-Ouest, édition Charente-Maritime / Charente, 20 août 2022, page 36)
 - Il mange lentement, handicapé par une mastication pénible, ne dit pas un mot, rit niaisement de loin en loin. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 213)
 - J’avais neuf ans et j’attrapais avec mon frère des sauterelles que nous faisions griller dans le jardin pour les manger. — (Francis Carco, Maman Petitdoigt, La Revue de Paris, 1920)
 - Il mangea quelques mûres qu’il trouva dans les ronces de la lisière, après quoi il chercha à s’orienter. — (André Dhôtel, Le Pays où l’on n’arrive jamais, 1955)
 - (Intransitif) (Par extension) Prendre un repas.
 - Ils mangent et boivent, font ripaille, remuent leurs membres, embrassent les filles, sonnent les cloches, s’emplissent de bruit : rudes bacchanales où l’homme se débride, et qui sont la consécration de la vie naturelle : les puritains ne s’y sont pas trompés. — (Hippolyte Taine, Histoire de la littérature anglaise, volume 1, 1856, page 255)
 - Aussi nous ne mangions pas tous les jours parce qu’il fallait d’abord que le père malade ne manquât de rien. — (Octave Mirbeau, La Bonne, dans Lettres de ma chaumière, 1885)
 - Au bout d’une vingtaine de mètres, il s’arrêta devant un restaurant, une boite à bon marché, et nous invita à entrer avec lui, histoire de manger et de boire un peu. — (Henry Miller, L’Ancien Combattant alcoolique au crâne en planche à lessive, dans Max et les Phagocytes, traduction par Jean-Claude Lefaure, éditions du Chêne, 1947)
 - Ma mère était extrêmement pudique. Elle ne prononçait jamais les mots du corps qu’elle renvoyait à leur vulgarité. Par exemple, elle ne disait pas « manger », mais « déjeuner » ou « dîner ». — (Emmanuel de Waresquiel, Voyage autour de mon enfance, Tallandier, 2022, page 65)
 - (Sens figuré) Consumer, dissiper en folles dépenses.
 - En quelques années il a mangé tout son patrimoine. - Il a mangé la dot de sa femme. - Il a mangé beaucoup d’argent.
 - Ils vous annoncent d’abord qu’ils sont des « fils de famille » en train de se ruiner ; ils sont à la veille de se voir donner un conseil judiciaire et, quand ils auront « tout mangé », ils se feront sauter la cervelle. — (Valery Larbaud, Fermina Márquez, 1911, réédition Le Livre de Poche, page 42)
 - (Sens figuré) Consumer en absorbant, en rongeant, en minant, en détruisant d’autres choses, en parlant des choses.
 - Ce poêle mange bien du charbon. Le soleil mange les couleurs. La rouille mange le fer.
 - (Familier) Témoigner une vive hostilité envers quelqu'un.
 - À l'en croire, il mangeait du prêtre sans remords. — (Camille de Cordemoy, Au Chili, 1896)
 - (Par analogie) Occuper une grande partie de quelque chose.
 - Sa bouille ronde mange la couverture. Lunettes rectangulaires sur yeux rieurs, cheveux poivre et sel brossés en arrière, costume gris pour le sérieux, Claude Allègre se tient le menton. — (Vanessa Schneider, Claude Allègre et le climat : retour sur un flagrant déni, Le Monde. Mis en ligne le 21 décembre 2018)
 - Dans cette ville du cœur de l’Afrique du Sud, les restes de l’extraction minière mangent le paysage, stigmates d’une industrie en déliquescence. — (Adrien Barbier, En Afrique du Sud, l’industrie minière est un « dinosaure en voie d’extinction », Le Monde. Mis en ligne le 18 février 2019)
 - Un muret éboulé, la rivière, trois planches mangées de mousse qui esquissent un pont, et c’est déjà la forêt. — (Florence Aubenas, Dans les Cévennes, sur les traces de la femme des bois, Le Monde. Mis en ligne le 30 avril 2021)
 - (Pronominal) (Familier) Se faire du souci.
 - Heureusement que la pauvre madame n’est plus là pour se faire du mauvais sang, elle se serait mangée… — (François Mauriac, Le Mystère Frontenac, 1933, réédition Le Livre de Poche, page 204)
 
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                                            liberté
                                                                                            
?- Pouvoir inaliénable de l’individu, droit qu’il a de disposer de sa personne ; capacité des individus et des organisations qu’ils forment à agir sans restrictions, autre que celles imposées par la loi. Note : Ce sens est souvent écrit avec une majuscule, Liberté, pour lui donner un caractère allégorique ou emphatique.
 - En définissant la liberté, le premier des biens de l’homme, le plus sacré des droits qu’il tient de la nature, vous avez dit avec raison qu’elle avait pour borne les droits d’autrui. — (Robespierre, Propositions d’articles additionnels à la déclaration des Droits de l’Homme et du citoyen, le 24 avril 1793 à la Convention.)
 - La liberté est le pouvoir qui appartient à l’homme de faire tout ce qui ne nuit pas aux droits d’autrui : elle a pour principe la nature ; pour règle la justice ; pour sauvegarde la loi ; sa limite morale est dans cette maxime : « Ne fais pas à un autre ce que tu ne veux pas qu’il te soit fait. » — (Article 6. de la Constitution française du 24 juin 1793)
 - Sachent donc ceux qui l’ignorent, sachent les ennemis de Dieu et du genre humain, quelque nom qu’ils prennent, qu’entre le fort et le faible, entre le riche et le pauvre, entre le maître et le serviteur, c’est la liberté qui opprime, et la loi qui affranchit. Le droit est l’épée des grands, le devoir est le bouclier des petits. — (Henri-Dominique Lacordaire, 52e Conférence de Notre-Dame, 1848)
 - …tel était le coin de vie personnelle où se réfugiaient ces hommes qui, pour la sécurité du pain et de la paillasse, vendaient leur liberté, la dernière des libertés humaines : aller où l’on veut, choisir le fossé où l’on subira les affres de la faim, la morsure du froid… — (Isabelle Eberhardt, Le Major, 1903)
 - « Liberté », un de ces mots qui s’écrivent avec une majuscule, parce qu’ils renferment un monde d’émotions. — (Rose-Marie Mossé-Bastide, La liberté, 1966, introduction)
 - Le vrai sentiment de liberté vient autant de ce qu’on pourrait faire que de ce qu’on fait effectivement. La liberté est bien plus grande que le désir, bien plus grande que l’envie, bien plus grande que les capacités humaines, bien plus grande que nos forces et que le temps qui nous est donné. — (Paul Fournel, Paul Fournel : « Ma chère petite-fille, veille à te protéger de ceux qui en voulant te protéger entravent ta vraie liberté », Le Monde. Mis en ligne le 14 juin 2020)
 - Chacun des droits qu’un tel pouvoir implique.
 - Il faut entrer de force dans le domicile du citoyen: il faut arrêter administrativement l’homme qui ne peut être arrêté qu’en vertu d’une loi ; il faut violer la liberté de l’opinion et la liberté individuelle; il faut en un mot mettre en péril la constitution même de l’État. — (Résumé politique, dans L’Ambigu : ou Variétés littéraires et politiques, volume 56, 1818, page 243)
 - La liberté, parlons d’elle avant que cela ne devienne subversif, car la liberté de dire et d’écrire ce que nous pensons est une faveur trop précieuse pour ne pas provoquer la jalousie du destin. — (Julien Green, Liberté, Julliard, collection Idée fixe, Paris, 1974, page 9)
 - Possibilité qu’a en pratique une personne, un animal, ou parfois une chose, de penser sans contraintes, d’agir selon son bon vouloir, de se mouvoir sans contrainte.
 - Othon s’était élancé dans le fleuve, non pas pour y chercher la mort, mais la liberté. — (Alexandre Dumas, Othon l’archer, 1839)
 - C’est un phénomène remarquable que la grande liberté d’esprit qui a pu coexister en France avec la plus grande soumission politique, et rien n’est pourtant plus explicable. — (Émile Montégut,Du génie français dans La Revue des deux mondes, T.9, 1857, page 141)
 - La liberté de penser devait donc se compléter par la liberté d’agir. La première liberté avait été conquise sur la théocratie ayant pour chef visible le pape : la seconde fut conquise sur l’aristocratie ayant pour représentant suprême le roi.La liberté d’agir contenait en elle-même une foule de libertés, liberté d’aller et de venir, liberté de se vêtir, liberté de produire, liberté d’échanger, liberté d’aimer. — (François-Victor Hugo, La Normandie inconnue, 1857, §.13, page 279)
 - Or savez-vous quels sont ses deux instincts naturels, irrésistibles dans l’ordre psychique ? c’est l’amour et la liberté. Ces deux instincts naturels se sont socialement combattus jusqu’à présent ; il a fallu que l’homme immolât ou plutôt subordonnât l’un à l’autre. — (Alexandre Dumas fils, La question du divorce, 1880, 12e éd., page 131)
 - Qu’on y ajoute une liberté extrême laissée aux enfants qui sortent sans solliciter la permission, se déplacent dans la classe à leur gré, […]. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
 - Permission.
 - Je prends la liberté de vous rappeler votre promesse.
 - J’ai pris la liberté de vous écrire.
 - Je prends la liberté de n’être pas de votre avis.
 
 - 
                                            tromper
                                                                                            
?- (Absolument) Induire en erreur, par artifice.
 - Delcassé ne mentait pas, mais il lui arrivait de tromper sur ses intentions, sur ses projets. Il trompait par ses silences, il trompait par des flux de paroles derrière lesquels il abritait des desseins patiemment médités. — (Joseph Caillaux, Mes Mémoires, I, Ma jeunesse orgueilleuse, 1942)
 - Les partis les plus austrophiles comprennent qu'ils ont été trompés et protestent vigoureusement. C'est le cas par exemple du Bloc des Gauches du Royaume de Pologne qui est indigné et indique que le pays de Chelm comporte 66 % de Polonais contre 33,8% d'Ukrainiens. — (Ghislain de Castelbajac, « La France et la question polonaise (1914-1919) », dans Recherches sur la France et le problème des nationalités pendant la Première Guerre mondiale (Pologne, Lituanie, Ukraine) , sous la direction de Georges-Henri Soutou, Presses de l'Université de Paris-Sorbonne, 1995, page 91)
 - (Génériquement) (forme qqn trompe qqn). Abuser de la confiance de quelqu’un.
 - La première, selon le même père, est d’éviter la démangeaison de disputer, et une certaine ostentation puérile de tromper son adversaire. — (Démonstrations évangéliques de Tertullien, Chez l'éditeur, 1843, page 1217)
 - (Société) Trahir, être infidèle à son partenaire.
 - Je ne vous saurois dire lequel étoit le plus aise des deux, ou lui de tromper sa femme ou elle de tromper son mari. — (Les Vieux Conteurs Français, 1841, page 330)
 - Malheureusement pour elle, mettant toute son étude à tromper son mari, elle n’était pas assez attentive à tromper ses amants, je veux dire à leur cacher qu’elle les trompait les uns avec les autres. — (Anatole France, Les Sept Femmes de la Barbe-Bleue et autres contes merveilleux, 1909)
 - — Tu la trompes, ta femme ?— Ça arrive.— Et alors ?— Ça ne compte pas. C’est le rayon d’à côté. — (Robert Merle, Week-end à Zuydcoote, 1949, réédition Le Livre de Poche, page 160)
 
 - 
                                            parfait
                                                                                            
?- Qui réunit toutes les qualités, sans nul mélange de défauts.
 - La télévision retransmettait en boucle la performance parfaite de Nadia Comaneci aux barres asymétriques. [...] La perfection, répétait le commentateur éberlué, qui paraissait à bout de souffle. J'avais presque envie de lui dire : Calmez-vous, mon vieux! Des tas de choses sont parfaites : les aurores boréales, les fjords de la baie d'Ungava, l'obscurité polaire, le moindre flocon de neige est parfait! [...] — (Serge Lamothe, Mektoub, éditions Alto, Québec, 2016, pp. 19-20)
 - Deux épéistes se sont livrés à un duel devant un superbe fond de pleine lune. Une initiative qui a permis à un photographe italien, Francesco Fanti, de capturer deux silhouettes parfaites. — (journal 20 minutes, édition Paris-IDF, 9 septembre 2022, page 22)
 - Qui n’a que des qualités ; qui est accompli dans son genre ; qui est au plus haut de l’échelle des valeurs.
 - La porcelaine, cette matière céramique la plus parfaite, résulte de la liaison à une température très élevée, de l’infusible kaolin et du fusible feldspath, en une masse homogène. — (Le Siècle du rococo: art et civilisation du XVIIIème siècle, Residenzmuseum München, H. Rinn, 1858, page 223)
 - Rosebud se cherche toujours. Elle ne sait pas exactement ce qu’elle veut, mais elle sait très bien ce qu’elle refuse : retourner à Aix et devenir la parfaite épouse d'un pinardier. — (Michel Lebrun, Les ogres, French Pulp éditions, 2014, chap. 21)
 - Qui est complet, total.
 - Dans cette chambre noire, l’obscurité n’est pas parfaite.
 - Une solitude parfaite.
 - Un repos parfait.
 - Sa guérison n’est pas parfaite.
 - Un parfait imbécile.
 - Un parfait coquin.
 - Et le Christ a dit : « Soyez parfaits comme votre Père céleste est parfait. » Et parfait ne veut pas dire seulement exempt de péchés, mais de défauts, de manques, c'est-à-dire terminé. — (Arnaud Desjardins, Les chemins de la sagesse, La Table Ronde, Pocket spiritualité, 1999, p. 38)
 - Qui répond exactement, strictement à un concept.
 - Carré parfait, nombre parfait, consonance parfaite, ensemble parfait, gaz parfait.
 - (Topologie) Se dit d’une partie fermée sans points isolés.
 
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                                            immensité
                                                                                            
?- Espace sans bornes ; état de ce qui est immense.
 - Au milieu de l’insondable obscurité, dont s’enveloppe le Kara-Koum, j’éprouve l’impression que donne l’immensité nocturne de la mer autour d’un navire. — (Jules Verne, Claudius Bombarnac, chapitre VII, J. Hetzel et Cie, Paris, 1892)
 - (Religion) Grandeur infinie, sans bornes, en parlant de Dieu.
 - L’immensité est un attribut de Dieu.
 
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                                            mener
                                                                                            
?- Conduire quelqu’un vers un être ou une chose.
 - Quand je la menai à l’autel, j’étais bien convaincu que ma femme l’emportait en beauté sur toutes les femmes belles de la terre […] — (Octave Mirbeau, Lettres de ma chaumière : La Tête coupée, A. Laurent, 1886)
 - L’évêque de Luçon ! s’exclama la jeune fille en tressaillant. Menez-moi à lui, monsieur, oh ! je vous en prie… — (Michel Zévaco, Le Capitan, 1906, Arthème Fayard, collection « Le Livre populaire » no 31, 1907)
 - Vous savez le chemin, menez-nous. — Si vous n’y êtes jamais allé, je vous y mènerai.
 - Mener des troupes au combat, à l’assaut, au feu.
 - (Par extension) Aller, se diriger vers, en parlant d’un chemin, d’une route.
 - Nous suivons toujours la route qui nous avait menés à Sokhrat Ed-Djeja, il y a près d'un mois. Mais la campagne, verte et fleurie, est infiniment plus jolie qu’alors. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 120)
 - […]: il fallait que toute cette décoration et ces jeux d’allées menassent quelque part et ne fussent pas tout à fait gratuits. — (Jean de La Varende, Versailles, édition Henri Lefebvre, 1959, page 56)
 - Viennent ensuite les conduites forcées qui mènent l’eau jusqu’aux turbines. Ces impressionnants tuyaux en acier de 1,9 à 2,3 mètres de diamètre peuvent supporter une pression de 28 bars. — (Ludovic Dupin, La Centrale qui a électrifié la Bavière, dans L’Usine nouvelle, n°3252, 8 septembre 2011, page 8)
 - Conduire par force en quelque endroit.
 - Mener en prison.
 - On le menait au supplice.
 - Diriger, entraîner à sa suite.
 - Las, dans le petit monde de l’Université, la probité candide ne mène à rien, et l’enthousiasme pèse peu face aux manœuvres misérables de ceux qui ne reculent devant rien pour faire carrière. — (Alexis Liebaert, On achève bien les profs, dans Marianne, n° 758, 29 octobre 2011, page 85)
 - Diriger, conduire des animaux.
 - Mener les bêtes aux champs, à l’abattoir.
 - Mener paître des vaches.
 - Mener les chevaux boire, les mener à l’abreuvoir.
 - Mener les chevaux au marché.
 - Mener un cheval à la main.
 - Mener des chiens en laisse.
 - Diriger un véhicule, une embarcation.
 - Mener une charrette.
 - Mener un bateau, une barque. Absolument,
 - (Absolument) J’ai un cocher qui mène grand train.
 - Voiturer quelqu’un ou quelque chose.
 - Mener du blé au marché, des marchandises à la foire, du bois par bateau.
 - J’ai là ma voiture, voulez-vous que je vous mène quelque part ?
 - Se faire accompagner de ou par.
 - Il mène bien des gens à sa suite.
 - Il mena tout son monde avec lui.
 - (Sens figuré) Faire agir, gouverner quelqu’un à sa guise.
 - Il le mène comme il veut.
 - C’est un pauvre homme, il se laisse mener par sa femme.
 - (Chasse) Forcer à suivre.
 - Le cerf a mené bien loin la chasse; il l’a menée jusqu’à tel endroit.
 - (Sens figuré) Diriger, déterminer les hommes.
 - L’ambition, l’intérêt le mène.
 - Le talent mène plus souvent à la réputation qu’à la fortune.
 - Le jeu mène loin.
 - Administrer, diriger, en parlant des choses.
 - Mener la maison, le ménage.
 - Mener une négociation, une affaire.
 - (Sport) (Intransitif) Avoir un meilleur score que l’adversaire au cours d’un match.
 - À la 90e minute du match, la France mène 3-0 face au Brésil, après le but d’Emmanuel Petit, et je sens que Thierry est au paradis. Il pète les plombs pendant trente secondes. Il réalise qu’on est champions du monde et lâche son fameux « Oh, putain ! » — (Jean-Michel Larqué, Vert de rage, Calmann-Lévy, 2010)
 - (Jeux de boules) Lancer le but et entamer la partie ou une nouvelle manche (appelée de ce fait une « mène »).
 - Pointeur excellent, il mène généralement le but, en d’autres termes, joue le premier ; bien rare est-il si ses deux boules n’en font pas passer 4 à 5 de celles de ses adversaires. — (Lowius-Weigel, Jeux et joueurs de boules de Lyon, L’Écho du Rhône, 13 août 1893, page 4)
 - Suzel portera sur ses épaules la lourde responsabilité du tir, Elisabeth devra mener le bouchon et Danielle sera là pour tempérer le tout en milieu. Leurs places ne sont pas fixes et la polyvalence est de mise. — (Roger Gatti, L’aventure de Suzel, Danielle, Elisabeth, La Marseillaise, vendredi 29 juin 2012)
 
 - 
                                            transmet
                                                                                            
?- Troisième personne du singulier de l’indicatif présent de transmettre.
 - Le réfractaire-né avait reproché à son confrère et ami, dans son article du Citoyen libre, du 15 février 1881 : « d’offrir une prime à la servilité, de présenter aux loups la pâtée des chiens, de nouer un bouchon de paille à la queue d’un pur-sang, d’émasculer les forts, d’abeilardiser les virils, de sembler croire, enfin, que la littérature se transmet comme une couronne et qu’il y a une dynastie d’idées à répandre »… — (Lucien Descaves , Souvenirs d’un ours, 1946, pages 158-159)
 
 - 
                                            allongé
                                                                                            
?- Ce qui est long, par opposition aux choses de même espèce qui ont une forme plus ramassée.
 - Ce poisson a une tête allongée.
 - Un fruit de forme allongée.
 - En position horizontale.
 - Elle est allongée sur le sol.
 
 - 
                                            tirer
                                                                                            
?- Mouvoir vers soi, amener vers soi ou après soi.
 - Il avait tiré la bague d’opale de son doigt. Elle chatoyait, dans la fin du jour, comme un reflet de beauté, de jeunesse, de plaisir ; […]. — (Paul et Victor Margueritte, Le Désastre, Plon-Nourrit & Cie, 86e éd., page 331)
 - Je mis le moteur en mouvement, le fis tourner quelque minutes, puis je tirai sur la manette des gaz pour démarrer. — (Jean Mermoz, Mes Vols, Flammarion, 1937, page 62)
 - Tirer quelqu’un par le bras, par l’habit.
 - (Par extension) Exercer une traction, un effort pour amener à soi.
 - Tirer fortement sur une corde pour amener un fardeau.
 - Tirer sur une amarre.
 - (Manège) (Sens figuré) Résister à l’action de la bride en parlant d’un cheval.
 - Après une heure de course, le cavalier tira sur la bride de sa jument, et sauta à terre. — (Philippe Morvan, Les Fils du Ciel, Calmann-Lévy, 2021)
 - Tendre, allonger.
 - Tirer une courroie.
 - Tirer un câble.
 - (En particulier) Allonger en fils déliés divers métaux, afin de s’en servir ensuite pour divers usages.
 - Tirer l’or, l’argent, etc.
 - Ôter, faire sortir une chose d’une autre, extraire d’un lieu, soustraire.
 - Tirer du fer d’une mine, du marbre d’une carrière, du sable du bord d’une rivière.
 - Tirer de l’argent de sa bourse, de sa poche.
 - Tirer une écharde du doigt.
 - Tirer une épine du pied.
 - Tirer une bague de son doigt.
 - Tirer l’épée du fourreau.
 - Tirer de l’eau d’un puits, du vin d’un tonneau.
 - (Absolument) Tirer de l’eau, tirer du vin.
 - Voler à la tire, en tirant le butin du vêtement ou du sac de la victime. Se disait aussi autrefois pour le vol d’un manteau : voir tire-laine.
 - Un soir, il s’installa sur le Pont-Neuf et essaya de tirer le manteau du premier bourgeois qu’il vit passer. — (Michel Zévaco, Le Capitan, 1906, Arthème Fayard, collection « Le Livre populaire » no 31, 1907)
 - (Par extension) (Argot) Voler, dérober de quelque manière que ce soit.
 - Il s’est fait tirer sa bagnole cette nuit.
 - (Marine) S’enfoncer dans le liquide à une certaine profondeur, en parlant d’un objet flottant.
 - Ce navire tire tant d’eau, tant de mètres d’eau.
 - Choisir au sort, faire sortir au hasard de la boîte qui les contient des billets, des noms, des numéros.
 - Le président de la cour a tiré au sort les noms de ceux qui doivent former le jury.
 - Tirer les numéros gagnants d’une loterie.
 - — Je suis allé une fois à Guérande pour tirer à la milice, et suis allé à Savenay pour me faire voir à des messieurs qui m’ont mesuré. Si j’avais eu un pouce de plus, j’étais soldat. — (Honoré de Balzac, Un drame au bord de la mer, 1834, réédition Gallimard, Folio, page 77)
 - (En particulier) Choisir au sort des cartes de tarot en vue d’établir une prédiction.
 - Mais enfin, reprit tout à coup Léonora, comment et pourquoi cette funeste idée t’est-elle venue de tirer l’horoscope de ces deux êtres ? — (Michel Zévaco, Le Capitan, 1906, Arthème Fayard, collection « Le Livre populaire » no 31, 1907)
 - Faire venir certains produits d’un pays plus ou moins éloigné.
 - Les blés que Rome tirait de l’Égypte, de la Sicile.
 - Faire sortir une personne d’un endroit, l’éloigner de quelque chose.
 - On ne l’a tiré de cette prison que pour le conduire dans une autre.
 - On ne l’a tiré qu’à grand-peine de l’eau où il était tombé.
 - On ne saurait le tirer de son cabinet, de ses livres.
 - (Sens figuré) (Familier) On ne peut le tirer de là se dit en parlant d’un homme qui se tient attaché à une idée et qui répond toujours la même chose.
 - (En particulier) Dégager, délivrer quelqu’un.
 - C’était sa rencontre dans les bois de Meudon, avec cette jeune fille qu’il avait tirée des mains de Concini. — (Michel Zévaco, Le Capitan, 1906, Arthème Fayard, collection « Le Livre populaire » no 31, 1907)
 - Tirer quelqu’un de prison, de captivité.
 - Tirer son ami d’un danger, d’un péril.
 - Qui le tirera de cet embarras ?
 - On l’a tiré de la misère.
 - Il m’a tiré de peine.
 - Tirez-moi de souci, d’inquiétude.
 - Je l’ai tiré d’erreur.
 - Se tirer d’affaire.
 - Extraire.
 - Tirer le suc des herbes, le suc des viandes.
 - (Intransitif) Aspirer pour absorber la fumée d’une pipe, d’un cigare, etc.
 - J’ai eu suffisamment de besogne après les poêles qui ne tiraient pas ; impossible de dégourdir la température à dix degrés, excepté au premier, chez Mme Galant. — (Léon Frapié, La maternelle, Librairie Universelle, 1908)
 - Le Père Directeur, qui était venu me rejoindre dans mon bureau de l’hôpital, ne me répondit rien et continua à tirer silencieusement sur son long fume-cigare. — (Albert Gervais, Æsculape dans la Chine en révolte, Gallimard, 1953, page 31)
 - (Vieilli) (Familier) Étendre, étirer, de manière à ne plus faire de plis.
 - Tirer ses bas, ses chaussettes.
 - Tirer la nappe.
 - (Vieilli) (Familier) Ôter, en parlant des bottes, des chaussures, d'un chapeau, d'un vêtement.
 - (Sens figuré) Recueillir, percevoir, obtenir, recevoir d’une source donnée.
 - Maître Lureau, quand il louait cette chambre qui, effectivement, était la plus belle de l’auberge, en tirait quinze à vingt livres. — (Michel Zévaco, Le Capitan, 1906, Arthème Fayard, collection « Le Livre populaire » no 31, 1907)
 - Tirer du profit.
 - Quel avantage tirez-vous de là ?
 - Il tire dix mille francs de rente de sa terre.
 - Il a tiré de cette affaire tout ce qu’on en pouvait tirer.
 - Il a tiré de grands services de cet homme.
 - Les leçons qu’on peut tirer de l’histoire.
 - (Sens figuré) Extraire, puiser, emprunter.
 - Il a tiré une infinité de belles sentences des anciens.
 - C’est de tel auteur qu’il a tiré tout ce qu’il sait sur ce sujet.
 - Les mots que nous avons tirés du latin.
 - Mais si M. Caterna l’eût entendu, je pense qu’il ne m’aurait pas demandé d’en tirer le sujet d’une opérette turkestane.— (Jules Verne, Claudius Bombarnac, chapitre XXII, J. Hetzel et Cie, Paris, 1892)
 - Inférer, conclure.
 - En combinant avec les observations si précises de M. Edwards celles de ses devanciers et de ses successeurs, nous pouvons en tirer une conclusion générale. — (Jean Louis Armand de Quatrefages de Bréau, Les Métamorphoses et la généagénèse, Revue des Deux Mondes, 2e période, tome 3, 1856, page 508)
 - De cela je tire une conséquence.
 - On tire de là un grand argument contre lui.
 - La conclusion que vous voulez tirer de ce fait n’est pas juste.
 - Tirer un bon, un mauvais augure, un fâcheux, un heureux présage de quelque chose.
 - Tracer.
 - Tirer une ligne sur du papier.
 - Tirer un trait sur ce qu’on a écrit.
 - Tirer une allée au cordeau.
 - Tirer le plan d’une forteresse, d’une maison.
 - (Commerce, Finance) Signer un effet de commerce.
 - Tirer une lettre de change, tirer un chèque,
 - Imprimer.
 - Ici, voyez-vous, mon cher Nicolas, j'ai besoin de recourir aux formes solennelles d'un premier-pariste bien connu, et dont la prose sublime se tire à 217.830 exemplaires. — (Dr Maximin Legrand, « Feuilleton », dans L'union médicale, n° 117, du samedi 30 septembre 1865, page 627)
 - (Sens figuré) — Un intérieur qui venait tout droit d’un grand magasin, un intérieur tiré à des milliers d’exemplaires, y compris les coussins du divan, avec chat noir découpé dans du velours ! — (Georges Simenon, Le Blanc à lunettes, chapitre VII, Gallimard, 1937)
 - (Photographie) Réaliser une épreuve sur papier à partir d’une image originale sur film ou support informatique.
 - Faire le récit de ce récit, ce sera en finir avec le flou du vécu, comme entreprendre de développer une pellicule photo conservée dans un placard depuis soixante ans et jamais tirée. — (Annie Ernaux, L'Autre fille, éditions NiL, 2011, page 14)
 - Faire partir une arme de trait, une arme à feu, un feu d’artifice, une fusée.
 - D’un autre côté, pour ne pas augmenter la furie déjà assez violente des naturels, nous ne tirions qu’en cas de nécessité absolue. — (Peter Dillon, Voyage dans la mer du sud, Revue des Deux Mondes, 1830, tome 1)
 - Il regarda le flingot, un Lefaucheux à deux coups, et constata, circonstance aggravante, que le coup de gauche avait été tiré. — (Louis Pergaud, Le Retour, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
 - (En particulier) (Industrie minière) Faire exploser une charge pour abattre la roche.
 - Chercher à atteindre avec une arme de trait, avec une arme à feu.
 - […] il éprouvait le besoin de tirer sur ces deux hommes. Il voulait tirer dessus, et se disait en même temps que les tuer ainsi serait une action horrible. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 354 de l’édition de 1921)
 - Au détour d'un amas de roches buissonneuses, je tire sur une gazelle. Un bellah arrête le dernier bourriquot du convoi pour emporter ce gibier — notre repas, ce soir. — (Louis Alibert, Méhariste, 1917-1918, Éditions Delmas, 1944, page 24)
 - – Venez donc jeudi tirer le sanglier, cela vous reposera, dit-il. — (Louise de Vilmorin, Madame de, Gallimard, 1951, réédition Folio, page 25)
 - Tout à coup, deux coups de feu brisent le silence de midi. […]. Puisque la chasse est fermée, il ne peut s’agir que de braconniers, à moins qu’un fraudeur, surpris par des gabelous ne leur ait tiré dessus. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
 - (Intransitif) Faire usage d’une arme de trait ou d’une arme à feu, la faire partir.
 - Tirer en l’air.
 - Tirer à blanc, à la cible.
 - Tirer de l’arc, de l’arbalète.
 - Tirer au pistolet, à la carabine.
 - Pas plus tard qu’avant-hier, M. Ludwig Roller, un ex-officier très brave, dont le domestique a été tué par hasard, lors des affaires du 3 avril, m’a offert de venir tirer le pistolet hors des limites de la division. — (Stendhal, Lucien Leuwen, 1834)
 - — On sait généralement dans le monde comment je tire le pistolet, et cela refroidit ceux qui seraient disposés me chercher querelle. — (Hector Malot, La Belle Madame Donis, 1873)
 - (Sens figuré) (Familier) Offenser, attaquer, dire des choses offensantes.
 - Tirer sur quelqu’un.
 - Partir en parlant d’arme à feu.
 - Dès que le canon eut commencé à tirer, les ennemis capitulèrent.
 - Ribadier. — Vous pouvez parler sans crainte, monsieur, ma femme dort et quand elle est dans cet état, on pourrait tirer le canon à côté qu’elle ne l’entendrait pas ! — (Georges Feydeau, Le Système Ribadier, 1892, acte II, scène 3)
 - (Escrime) Combattre, faire des armes.
 - Tirer de tierce, de quarte.
 - Tirer en tierce.
 - Tirer à la muraille, au mur.
 - S’en remettre à la décision du sort.
 - On les fit tirer au sort.
 - Ils tirèrent tous deux à la courte paille, au doigt mouillé.
 - Tirer à qui fera, à qui commencera, à qui donnera les cartes.
 - (Familier) Aller, s’acheminer.
 - Tirons de ce côté.
 - En tirant vers la droite.
 - En tirant sur la gauche.
 - (Sens figuré) Avoir quelque rapport ou quelque ressemblance.
 - Leur vanité, leur patriotisme tirant sur le nationalisme, donnèrent lieu à beaucoup de critiques ; ils leur prêtaient le flanc. — (Sophie Basch et Robert A. Jouanny, Le Mirage grec : la Grèce moderne devant l’opinion française depuis la création de l’École d’Athènes jusqu’à la guerre civile grecque (1846-1946), Hatier, 1995, page 495)
 - (En particulier) Être en ressemblance, en parlant des couleurs.
 - Cette pierre tire sur le vert.
 - Le plumage de cet oiseau tire sur le violet.
 - Joueur de foot s’apprêtant à tirer. (40) (Familier) Effectuer.
 - Vint l’heure du noble devoir patriotique. Fagerolle tira ses mois d’embastillement militaire sans trop de dommages, dans un régiment de marsouins, à Toulon. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 27)
 - — J’viens d’décarrer, Dussèche. J’ai tiré dix berges pour avoir refroidi ma belledoche. — (Stephen Coulter, La vie passionnée de Guy de Maupassant, Éditions Seghers, 1959, page 259)
 - (Familier) Terminer
 - Le mercredi matin à 5 heures, Le Gonidec, son quart étant tiré, quitte la dunette. Il prend un peu de repos et remonte. — (José Gers, Sur la mort du Pourquoi pas ?, France libre, vol. 6, 1936)
 - (Jeux de boules) (Transitif ou intransitif) Lancer la boule avec l’intention de heurter violemment une ou (plus rarement) plusieurs cibles parmi les boules jouées et le but, afin de la ou les chasser.
 - Tu la tires ou tu la pointes ? — (Marcel Pagnol, César, 1936)
 - (Sports de balle) (Transitif ou intransitif) Lancer une balle en la frappant (avec son pied, sa main, etc., selon le sport).
 - « Avec quel pied avez-vous tiré ? » « Avec celui-ci, mon fils, lui montre Ghiggia, surpris. Avec le droit.» - (sofoot.com: Le fantome du Maracanã)
 - On s’en souvient, le gardien reste finalement droit et immobile, et l’avant-centre lui tire le ballon dans les mains… - (France culture. Le journal des idées.)
 - (Par métonymie) (Construction) Installer des câbles.
 - L’idée de cet article va être de vous partager des astuces, ou simplement des bonnes idées pour vous faciliter votre rénovation, lorsque vous avez des câbles RJ45 à tirer. — (Morgan, Rénovation : Astuces pour tirer vos câbles RJ45 !, 15 juillet 2018 → lire en ligne)
 - (Sports hippiques) En parlant d'un cheval dans une course hippique, qui se montre impétueux, brillant, qui va plus vite que ne le voudrait son cavalier, qui a besoin d'être retenu au risque de s'épuiser et de ne pas garder un bon rythme sur le parcours.
 - Produire une impression de tension.
 - La peau de ma joue droite me « tirait ». J'y portai la main, pour la frictionner, mais ma paume y resta collée : en m'appuyant contre le pin quand les oiseaux bleus m'avaient fait peur, je l'avais enduite de résine. — (Marcel Pagnol, La gloire de mon père, 1957, collection Le Livre de Poche, page 329)
 - (Argot) (Vulgaire) Baiser, avoir des rapports sexuels
 - (Argot) (Vulgaire) Branler, masturber
 - (Boxe) Combattre, faire un match, boxer.
 - — Et si j’ai compris, tu n’es pas sûr de tirer ?— Tirer ? Tu causes comme un boxeur, maintenant, père abbé ?— Tirer, boxer, c’est du pareil au même, non ?— Pour nous, les boxeurs, oui, c’est deux synonymes. — (Guy Boley, Quand Dieu boxait en amateur, 2018, page 121)
 - (Fumisterie) Évacuer les fumées et les gaz chauds tout en attirant l’air frais nécessaire à la combustion.
 - J’ai eu suffisamment de besogne après les poêles qui ne tiraient pas ; impossible de dégourdir la température à dix degrés, excepté au premier, chez Mme Galant. — (Léon Frapié, La maternelle, Librairie Universelle, 1908)
 - (Familier) (Électricité) Consommer, en parlant d’un ou plusieurs appareils électriques.
 - Les appareils électriques monophasés vont « tirer » une certaine valeur de courant électrique sur la phase sur laquelle ils sont branchés. — (Guillaume, Déséquilibre de tension en triphasé, explications et solutions, 7 décembre 2020 → lire en ligne)
 
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                                            échapper
                                                                                            
?- Se sauver des mains de quelqu’un, d’une prison, de quelque péril, etc.
 - La partie basse de New York ne fut bientôt plus qu’une fournaise d’où nul n’avait chance d’échapper. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 243 de l’édition de 1921)
 - En pleine mer, des bâtiments sombrèrent, ou, désemparés par la tempête, n’échappèrent au naufrage que par des efforts inouïs. — (Frédéric {Zurcher et Élie-Philippe Margollé, Les Naufrages célèbres, chap. 19, Hachette, Paris, 1873, 3e édition, 1877, page 185)
 - Ne pas saisir ; laisser sortir.
 - Votre observation m’avait d’abord échappé.
 - La patience lui échappe : Il commence à perdre patience, il a témoigné de l’impatience ; il s’emporte, il s’est emporté, après s’être longtemps contenu.
 - (Absolument) Se dérobe à la discussion.
 - Il est fuyant, il échappe.
 
 
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.