Dictionnaire des rimes
Les rimes en : utopie
Mots qui riment avec "i"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "utopie".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : i , is , it , its , ix , ie , ies et y .
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retentit
- Troisième personne du singulier de l’indicatif présent de retentir.
- Le radio-téléphone de la voiture retentit. — (Jacques Expert, Sauvez-moi, Sonatine Éditions, 2018, première partie, chapitre 16)
- Troisième personne du singulier du passé simple de retentir.
- Le feuillage de quelques arbustes froissés retentit dans le silence, comme le murmure d’une onde agitée ; mais quoiqu’ils prêtassent l’oreille pour saisir quelques nouveaux sons, la terre resta silencieuse et garda le secret des pas de l’inconnue, si toutefois elle avait marché. — (Honoré de Balzac, Adieu, 1830)
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nuit
- Période quotidienne durant laquelle le soleil est sous notre horizon et qu'il fait noir.
- Nous avions mis trois jours à l’œuvre, Varsovie n’eut besoin que d’une nuit, de la nuit du 29 novembre 1830! — (François-Vincent Raspail, De la Pologne — Les deux insurrections, 1839)
- Mme, M. et Mlle Chapoulot étaient éveillés, ne pouvaient plus se rendormir, et faisaient observer que la journée était assez longue pour répéter les musiques de théâtre, et que, dans une maison du Marais, on ne devait pas toucher du forté pendant la nuit… — (Honoré de Balzac, Le Cousin Pons, 1847)
- Le baromètre a baissé terriblement pendant la nuit et la matinée. Je m’attends à du gros temps. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil ; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
- (Par extension) Obscurité, ténèbres.
- […] dans la nuit, les pauvres arbres, sous l’effort du vent plus colère, gémissent et craquent. — (Octave Mirbeau, Lettres de ma chaumière : La Tête coupée, A. Laurent, 1886)
- […] je vis tragiquement émerger de la nuit une étonnante masure en ruines à un étage, aux persiennes vermoulues et closes. — (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
- Je monte sur le pont et aperçois dans la nuit très noire les nombreuses lumières d’un vapeur qui s’éloigne. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil ; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
- Noire, très large, plus haute encore, la cheminée nous protège de sa hotte ; sur le rebord, entre deux boîtes de plantes médicinales, se dresse la lampe, qu’on n’allumera qu’à la nuit pleine. — (Marcel Arland, Terre natale, 1938, réédition Le Livre de Poche, page 18)
- D’une lucarne, dans le haut du mur, je voyais la nuit s’éclaircir. J’entendis un coq chanter […] — (Henri Alleg, La Question, 1957)
- Il entra dans la grotte et se trouva alors dans une nuit profonde.
- Symbole de destruction, d’oubli, de mort, de néant.
- La nuit éternelle.
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afféterie
- Manière précieuse de parler ou d’agir.
- Je pouvais être ravie par la vivacité de son sourire intelligent, la forme de ses yeux de chevreuil, un port de tête exceptionnellement fier, éloigné de l’afféterie. — (Sidonie-Gabrielle Colette, Le Képi, Fayard, 1943 ; éd. Le Livre de Poche, 1968, page 13)
- S’exprimant avec afféterie, petites façons précieuses, complimenteur sans arrêt. — (Paul Léautaud, Journal littéraire : Juin 1928-Février 1940, 1986)
- Non qu’il fût laid ou contrefait, mais il se dégageait de ses moindres attitudes une afféterie veule, une petitesse et un manque de conviction qui énervaient dès les premières minutes. — (Amélie Nothomb, Le Sabotage amoureux, Albin Michel, 1993)
- Il se rend compte qu’il a en face de lui un être « vrai », dénué de toute afféterie. — (Monique de Huertas, Louise de La Vallière, éditions Pygmalion/Gérard Watelet, Paris, 1998, page 42)
- Plus tard, beaucoup plus tard, c’est une femme, une très belle femme, —la seule que je connaisse à parler encore naturellement, sans affectation ni afféterie, le parigot populaire, idiome inventif, plein d’humour et de trouvailles langagières— qui emploiera devant moi ces expressions désignant la chance : « T’as le cul bordé de médailles ! », ou, encore plus étrange, plus ordurier aussi, « T’as le cul bordé de nouilles ! » — (Jorge Semprún, Le Mort qu’il faut, 2001, page 170)
- Employer le pluriel italien ne se fait plus guère, c’est plutôt de l’afféterie.— (« Tous les scénarii sont sur la table », Le Monde, 2021 → lire en ligne)
- L’afféterie du style.
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zymotechnie
- (Biochimie) Ensemble des connaissances sur les mécanismes enzymatiques, notamment en ce qui concerne les fermentations.
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abâtardi
- Participe passé masculin singulier du verbe abâtardir.
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raccourcie
- Participe passé féminin singulier de raccourcir.
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anordi
- Participe passé masculin singulier du verbe anordir.
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mûrie
- Participe passé féminin singulier de mûrir.
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mythomanie
- (Vieilli) Recours systématique aux mythes.
- Une seule exception à la mythomanie, exception caractéristique : parce qu’elle fut durable et profonde, se remarque dans l’histoire de l’art : — chez les Néerlandais. Le génie germanique, en opposition au vieux génie romain, ne s’est jamais affolé de traditions qui lui sont étrangères. La race du Nord n’est point porté à dissimuler l’homme sous le dieu et le héros. Chez elle, l’homme de la nature, comme on eût dit au XVIIIe siècle, s’affirme et s’étale carrément, tel qu’il est, sans nimbe ni auréole. — (W. Burger, Nouvelles tendances de l’art dans Revue Germanique, volume 19, page 71, 1862)
- La mythomanie — Les patriarches antédiluviens nommés par la Genèse sont-ils des mythes. […] La mythomanie est une véritable maladie de notre époque et bien des savants qu’on croit sérieux et graves n’ont pas échappé à la contagion. — (Fulcran Vigouroux, Les Livres Saints et la critique rationaliste : histoire et réfutation des objections des incrédules contre les Saintes Écritures, volume 3, pages 443-445, 1887)
- En effet, certains des arguments critiques avancés par les détracteurs de la mythomanie de l’époque s’adressent indifféremment aux ethnologues, aux mytholoques, et aux membres du Collège de sociologie. — (Dominique Lecoq, Jean-Luc Lory, Écrits d’ailleurs : Georges Bataille et les ethnologues, page 128, 1987)
- (Médecine) Tendance pathologique psychique, plus ou moins volontaire et consciente, au mensonge.
- J’essaierai de vous exposer, dans une histoire d’ensemble, l’histoire de la Mythomanie. — (La Mythomanie : Étude psychologique et médico-légale du mensonge et de la fabulation morbides, Dupré, 25 mars 1905, p. 1)
- Sa mythomanie est un moyen de nier la vie… de nier, et non pas d’oublier. — (La Condition humaine, Malraux, éd. Gallimard, 1933, p. 45)
- Chez l’enfant et l’adolescent, les principaux troubles sont : le mensonge, la mythomanie, les délires imaginatifs, l’hystérie. — (Léon Michaux, Psychiatrie infantile, 1967)
- Par mythomanie, j’entends évidemment cette attitude qui consiste à défaire auprès des auditeurs/lecteurs la perception qu’ils auraient pu avoir d’une situation, d’un évènement, en leur imposant un autre, « inventée », modifiée, « fausse ». — (Relectures de Madeleine Monette par Ricouart, éd. Summa Publications, Inc., 1999, p. 75)
- (Par extension) Fabulation, fait d’inventer et de raconter un mensonge.
- Il a installé chez les Zaïrois la mythomanie, le mensonge surréaliste. — (L’illusion tragique du pouvoir au Congo-Zaïre par Bwatshia, éd L’Harmattan, 2007, p. 119)
- Celui-ci avait nié en bloc, parlant de « mythomanie » alors que nous lui faisions part de plusieurs témoignages concordants. — (Policiers infiltrés à Lyon : le préfet lance une enquête, Burlet, sur le site rue89.com, « Celui » corrigé en « Celui-ci, » 27 octobre 2010)
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amortie
- Féminin singulier de amorti.
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adipopexie
- (Physiologie) Fixation de graisses dans l'organisme d'un mammifère.
- Les auteurs en conclurent que le fœtus forme ses réserves en grande partie aux dépens de la graisse maternelle (adipopexie), la quantité de graisse qu’il fabrique lui-même étant minime. — (Acta Anatomica, volume 12, 1951)
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aplanit
- Troisième personne du singulier de l’indicatif présent de aplanir.
- Et ça y est, on a démarré, on vire sur tribord, à petits coups de piston, la mer est bleue, bleue, elle passe du bleu de roi au bleu d’agate, elle se défrissonne, elle s’aplanit, elle s’éclaire comme prévu, les derniers petits strato-cumulus là-haut s’effilochent et disparaissent comme prévu, lever de rideau, le spectacle commence, je ne voudrais pas manquer le show. — (Armand Hoog, Les deux côtés de la mer, 1967, page 108)
- Troisième personne du singulier du passé simple de aplanir.
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anglophilie
- Attrait pour le Royaume-Uni et tout ce qui le concerne.
- Jules Verne, dans cet ouvrage, semble se tenir à égale distance de l’anglophilie, décelable chez Michel Auvray, et de l’anglophobie, qui reste malgré tout une tendance notable chez certains auteurs français jusqu’au début du xxe siècle. — (Claude Markovits, De l’Indus à la Somme: Les Indiens en France pendant la Grande Guerre, 2018)
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mûrit
- Troisième personne du singulier de l’indicatif présent de mûrir.
- Les chauds rayons de la cuisine se projettent sur les traits qui durcissent, les restes de bouteilles bus en compagnie des garçons s’infiltrent dans le teint, et nulle fleur ne mûrit plus vite que celle d’une belle écaillère. — (Honoré de Balzac, Le Cousin Pons, 1847)
- Troisième personne du singulier du passé simple de mûrir.
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honnit
- Troisième personne du singulier de l’indicatif présent de honnir.
- Elle honnit le carton-pâte et l’ornement en staff, l’orviétan des charlatans littéraires, le tarabiscotage des épithètes, qui sont trop souvent l’essentiel d’un livre consacré aux splendeurs factices d’un climat africain. — (Pierre Mannoni, Les Français d’Algérie : vie, mœurs, mentalité, 1993)
- Troisième personne du singulier du passé simple de honnir.
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fortuit
- Qui arrive ou qu’on croit arriver par hasard, d’une manière imprévue.
- Selon son caractère, chaque membre de cette société fortuite contemple le ciel, s’en va sautillant pour ne pas se crotter, ou parce qu’il est pressé, ou parce qu’il voit des citoyens marchant malgré vent et marée, ou parce que la cour de la maison étant humide et catarrhalement mortelle, la lisière, dit le proverbe, est pire que le drap. — (Honoré de Balzac, Ferragus, 1833)
- Son supérieur direct — une espèce de m’as-tu-vu arrogant, obsédé par les dernières lubies en matière de management et par le jargon creux qui allait avec — avait pondu une série d’instructions sans queue ni tête qui avaient eu pour conséquence fortuite de priver Lilian de toute responsabilité. — (David Graeber, traduit par Élise Roy, Bullshit Jobs, Les liens qui libèrent, 2018, ISBN 979-10-209-0633-5)
- Et de là s'engendre par fois la defaillance fortuite, qui surprent les amoureux si hors de saison. — (Michel de Montaigne, Les Essais - Livre I, De la Tristesse, 1595)
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agami
- (Ornithologie) Oiseau de l’Amérique méridionale, de l’ordre des gruiformes, réputé très facile à apprivoiser.
- On apprend aux agamis à faire à peu près ce que font nos chiens — (Georges Louis Leclerc, Agami.)
- Les agamis sont aussi fidèles à leur maître que les chiens.
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agueusie
- (Médecine) Perte totale ou partielle du sens du goût.
- La lésion d’un point quelconque de ces voies occasionne des troubles qui se manifestent par l’abolition de la sensation gustative (agueusie) ou sa diminution (hypogueusie), rarement par son exagération (hypergueusie). — (Henri Roger, Léon Binet, Traité de physiologie normale et pathologique, 1935)
- Lors du vol en apesanteur, nous avons expérimenté la quasi-agueusie, comme la vivent les occupants de la station spatiale internationale (ISS) : une privation presque totale du goût, due essentiellement à l’absence de rétro-olfaction. — (Thierry Marx, interview par Anne-Laure Le Gall, Bienvenue sur la planète Marx, Paris Match n° 3537, mars 2017)
- L’agueusie (privation de goût) et l’anosmie (privation d’odorat) sont les symptômes caractéristiques du covid. — (Slobodan Despot, « Pavillon 2020 ou l’hospice du docteur Knockenstein », Antipresse no 265, rubrique « Le bruit du temps », page 3, 27 décembre 2020.)
- (Sens figuré) (Rare) Perte du goût de la vie.
- Et il n'est pas rare que ce sentiment d'essoufflement intérieur s'accompagne d'une impression de ne plus goûter à la saveur de la vie, comme une agueusie existentielle... — (Jean-Guilhem Xerri, La vie profonde, éditions du Cerf, Paris, 2021, page 205)
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infini
- Qui n’a ni commencement ni fin, qui est sans bornes et sans limites.
- Ne revenez plus, monsieur, autrement vous tueriez aussi la mère, car la puissance de Dieu est infinie, mais la nature humaine a ses limites. — (Honoré de Balzac, L’Envers de l’Histoire contemporaine, 1848, deuxième épisode)
- Qui ne doit pas avoir de fin.
- La gloire, la béatitude infinie des saints.
- (Par extension) Dont on ne peut assigner les bornes, le terme, etc.
- Un espace infini. — Une durée infinie.
- (Par hyperbole) Qui est très considérable en son genre, tant au sens physique qu’au sens moral.
- Très intrigué, j’allais quérir une échelle ; je l’appliquai contre le mur et montai avec d’infinies précautions... — (Octave Mirbeau, Le colporteur,)
- – Bigre ! — s’écria-t-il, avec un sentiment d’infinie vexation. — Quel idiot je suis ! J’aurais dû leur faire rendre leurs épées… — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 359 de l’édition de 1921)
- La plupart des astres sont placés à une distance infinie.
- Cette jeune fille a une grâce infinie.
- (En particulier) Innombrable.
- Il y a un nombre infini d’auteurs qui ont écrit sur ce sujet.
- Une infinie variété d’objets.
- Des peines infinies.
- Je vous ai des obligations infinies.
- (Mathématiques) Qui est plus grand que n’importe quelle grandeur proposée ; qui est plus nombreux que n’importe quelle multitude proposée.
- (Mathématiques) (Théorie des ensembles) Qui est équipotent ou de même cardinal que l’un de ses sous-ensembles propres, en parlant d’un ensemble.
- L’ensemble ℕ des entiers naturels est infini, équipotent par exemple à son sous-ensemble des entiers naturels pairs.
- D’une façon générale on dit que des objets sont en nombre infini, lorsque le nombre de ces objets dépend du nombre des entiers, de façon que ce dernier augmentant suffisamment, le premier augmente. — (Eugène Cahen, Théorie des nombres, tome 1, éditions A. Hermann et fils, Paris 1914, page 71)
- Souvent on considère l’ensemble fini ou infini de tous les nombres qui satisfont à certaines conditions précises. — (Charles-Jean de La Vallée Poussin, Cours d’Analyse Infinitésimale, volume 1, 3e édition, Louvain et Paris 1914, page 9)
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parapluie
- Abri portatif d’étoffe légère monté sur des baleines, remplacées aujourd’hui par des tiges de métal flexible, et qu’on déploie pour se préserver de la pluie.
- Le parapluie était vraiment confortable pour deux personnes. Sur son dôme de coton distendu, un peu déteint, avec des rayons vert pâle à l’endroit des plis entre les baleines, la pluie tombait avec un bruit mou. Nous étions séparés par la grosse boule du manche. — (Germaine Acremant, Ces dames aux chapeaux verts, Plon, 1922, collection Le Livre de Poche, page 94.)
- Au moment précis où les mouchards accostaient les fugitifs et tendaient la main pour les saisir, Mme Hyde braqua sur eux le volumineux parapluie qu'elle tenait à la main et l'ouvrit subitement; tandis que la surprise clouait sur place les deux hommes, occupés à se dépêtrer de l'énorme dôme de cotonnade bombée, Hyde, à l'abri de ce bouclier improvisé, battait en retraite, jouait des jambes et s'enfonçait en courant dans une rue déserte. — (G. Lenotre, Femmes, amours évanouies: ouvrage orné de quatre héliogravures, Éditions Bernard Grasset, 1933, p. 133)
- D’abord on la prenait pour une simple bruine, un vague crachin que balayerait le premier coup de vent puis, au bout de quelques mètres, on se sentait pénétré d’une humidité froide et collante qui faisait regretter d’avoir renoncé au parapluie. — (Alain Demouzon, Monsieur Abel, 1979, section Samedi 8 septembre, 9 heures)
- La psychanalyse en fut pour ses frais qui vit dans l’accouplement inconfortable de la machine à coudre et du parapluie, sur une table de dissection, un coupable fantasme fornicatoire. — (René Hénane, Césaire et Lautréamont: bestiaire et métamorphose, 2006, p.27)
- Place Saint-Denis, une drache l’accueillit à sa descente. Bien protégés, les passants réfugiés en dessous des auvents transformés pour la cause en abris provisoires, contemplaient le garçon qui accélérait sa marche en maugréant du fait qu'il n’avait, pour une fois, pas emporté de parapluie. — (Guillaume Clairval, L’Affaire Blore, Publibook, 2009, p.132)
- (Industrie minière) Engin qui servait à la descente et à la remontée des mineurs.
- Outil destiné à crocheter les serrures, constitué d’une ébauche de clé, d’où dépassent un certain nombre de tiges coulissantes, destinées à simuler la combinaison de la clé.
- (Sens figuré) Ce qui permet d’abriter quelqu’un dans une affaire, de le faire échapper aux ennuis.
- Il va porter plainte. Je ne ferai rien pour le dissuader. Et je te prêterai plus mon parapluie. — (Yasmina Khadra, Morituri, éditions Baleine, 1997, page 55)
- Fait intéressant, à niveau socio-éducatif égal, le risque est estimé plus grand par les fonctionnaires (souci d’ouvrir un parapluie au-dessus de leur tête et crainte des réactions médiatiques) et les femmes. — (Maurice Tubiana, L’Éducation et la vie, Odile Jacob, 1999)
- Une institutrice dénonce la lâcheté de son inspecteur, qui passe son temps à « ouvrir le parapluie », qui est incapable d’éteindre les petites querelles, d’arbitrer les conflits entre parents et enseignants. — (François Dubet, Injustices. L’expérience des inégalités au travail, Éditions du Seuil, 2006)
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averti
- Qui est informé, prévenu.
- Nous voici devisant avec des Montalbanais de toutes sortes, gens fins et subtils, très avertis du fléau dont nous recherchons les causes, […]. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- (Par extension) Qui se tient sur ses gardes.
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alcalimétrie
- Nom donné aux procédés de dosage à l’aide desquels on détermine la proportion du volume d’alcali contenu dans un liquide.
- L'alcalimétrie est le dosage des bases par l'emploi de liqueurs titrées acides. — (Louis Quevron, Lucien Oudiné, Cours de métallurgie, 1972)
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apepsie
- (Médecine) Défaut de digestion.
- Il va sans dire que l’apepsie et la dyspepsie peuvent être réunies, mais elles peuvent aussi être séparées. — («Clinique – mémoires – observations», Journal des connaissance médico-chiruricales, n° 23, 1854)
- De l'apepsie dans la lienterie…. — (Molière, Le Malade imaginaire, Acte III, Scène 5)
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allégorie
- Expression de la pensée se prêtant à une interprétation figurée, indépendamment de son sens littéral et permettant de frapper les esprits.
- Exemple d'allégorie, sur la mort : Je vis cette faucheuse, elle était dans son champ. Elle allait à grands pas, moissonnant et fauchant. — (Victor Hugo)
- J’ai toujours été séduit par les allégories, leçons par l’image en même temps qu’énigmes à résoudre, et souvent attirantes figures féminines fortes de leur propre beauté et de tout ce qu’un symbole, par définition, a de trouble. — (Michel Leiris, L’Âge d’homme, 1939, collection Folio, pages 51-52.)
- La Bible ou les livres saints des autres religions sont de grands poèmes contemporains de l’époque orale où, l’écrit n’existant pas, les rythmes et les cadences, les périodes et les allitérations, mais aussi les allégories et les paraboles, les mythes et les apologues facilitaient la mémorisation, donc la récitation, donc la pratique religieuse. — (Michel Onfray – La chanteuse et le philosophe - Le Point no 2252 - 5 novembre 2015)
- (Art) Représentation concrète et imagée par des éléments descriptifs d’une idée abstraite.
- Le bandeau, les ailes et l’enfance de Cupidon sont une allégorie qui représente le caractère et les effets de la passion de l’amour.
- Les mystères des Grecs et des Égyptiens étaient remplis d’allégories.
- Les allégories en peinture sont généralement froides.
- En peinture, lʼusage de lʼallégorie fait partie des procédés maniéristes auxquels lʼartiste peintre nʼa que trop souvent recours, à défaut de lʼinspiration. — (Marie-José Pernin Segissement, Nietzsche et Schopenhauer : encore et toujours la prédestination, 1999)
- (Rhétorique) Métaphore prolongée dans plusieurs descriptions d’une chose abstraite par du concret.
- Saint Augustin le déclare expressément : « une chose notifiée par allégorie est certainement plus expressive, plus agréable, plus imposante que lorsqu’on l’énonce en des termes techniques. » — (Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale, Plon-Nourrit, 1915)
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amphigouri
- (Rhétorique) Figure de rhétorique qui consiste à écrire un discours ou un texte de manière volontairement burlesque, obscure ou inintelligible.
- L’amphigouri semble avoir connu une grande vogue dans les années 1730 à 1740 : un opuscule de 1739 évoque l’« amphigouri, qui plaît tant à nos personnes de bon goût », et l’un des personnages de L’Amphigouri de Panard, créé la même année, déplore que le succès des amphigouris ait fait oublier les lazzis traditionnels du théâtre de la Foire. — (Élisabeth Bourguinat, Persiflage dans la littérature du XVIIIe siècle (1735-1810), modernité d’un néologisme, Presses universitaires de France, 1998, page 26)
- Ils ont laissé couler leur plume sans se prescrire d’autre règle que celle de la versification et de la langue, ne comptant pour rien le bon sens ; c’est ce que les Français ont appelé amphigouri. — (Mathieu Brunet, L’Appel du monstrueux : Pensées et poétiques du désordre en France au XVIIIe siècle, 2008)
- (Par extension) Propos désordonné dont les phrases mal construites et le vocabulaire incertain n’aboutissent à aucun sens satisfaisant. Discours confus, embrouillé et obscur.
- Il prend son amphigouri pour une contribution savante.
- Il tourne autour du sujet sans savoir de quoi il parle : c’est un véritable amphigouri d’un bout à l’autre.
- De par l’orteil de Brama, j’ai fait un prodige ; j’ai retenu son amphigouri mot pour mot, bien qu’il soit tellement dénué de sens et de clarté, que si vous m’en donniez une fine et critique exposition, vous me feriez, madame, un présent gracieux. — (Denis Diderot, Les Bijoux indiscrets, 1748)
- – Qui êtes-vous et que voulez-vous?L’autre salua militairement:– Qui je suis ?… N’y a pas de devinette… On va s’obtempérer l’honneur de vous l’inculquer sans embarras, tergiversation, amphigouri ni verbiage…Il prit la position du soldat dans le rang :–Népomucène Briquet, […].Puis, scandant les mots :–Présentement, rentré dans le civil et homme de confiance de mon ami Roger de Saint-Pons, dont j’ai eu l’avantage superlatif, incohérent et incombustible d’être le camarade de lit pendant son volontariat… — (Émile Blondet, La Filleule de Lagardère, II L’Héritière, 1885)
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.