Dictionnaire des rimes
Les rimes en : tudie
Mots qui riment avec "i"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "tudie".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : i , is , it , its , ix , ie , ies et y .
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agonit
?- Troisième personne du singulier de l’indicatif présent de agonir.
- Troisième personne du singulier du passé simple de agonir.
- Pris d’un zèle soudain, il redéposa son fardeau dans la camionnette, bondit à son volant, et dégagea le véhicule avec une telle brusquerie, qu’un conducteur, trop serré, freina brutalement, et l’agonit d'insultes. — (Serge Montigny, Meurtres pour dames, Librairie des Champs-Élysées, 1978, chapitre VIII)
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acrophobie
?- (Psychiatrie) Peur, phobie de ce qui est élevé, de ce qui est en hauteur.
- Par ailleurs, la plupart des volontaires étaient atteints d’acrophobie depuis au moins une trentaine d’années ! — (Yohan Demeure, La réalité virtuelle réduirait de moitié la peur du vide !, SciencePost.fr, 10 septembre 2018 → lire en ligne)
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myopathie
?- Maladie neuromusculaire se traduisant par une dégénérescence du tissu musculaire.
- "[...]. Le cerf de Virginie répond plutôt mal à la sédation à long terme et encore moins bien à la contention. Il y a des risques de myopathie lors de la capture, un dommage irréversible aux muscles". — (Claude Labbé et Pier Gagné, La requête pour le transfert des cerfs de Longueuil est refusée, radio-canada.ca, 18 février 2021)
- La myopathie de Duchenne frappe 1 garçon sur 3500. — (Radio-Canada, Un nouveau traitement contre la myopathie de Duchenne testé, radio-canada.ca, 20 avril 2021)
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suivit
?- Troisième personne du singulier du passé simple de suivre.
- Dans le silence qui suivit, un léger frou-frou indiqua que Miss Peebles s’était levée, le visage bouleversé — (Francis Bleeding, Un dîner d’anniversaire, traduction de Perrine Vernay, 1933, dans l’édition Payot & Rivages de 1996, chapitre I-3))
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infini
?- Qui n’a ni commencement ni fin, qui est sans bornes et sans limites.
- Ne revenez plus, monsieur, autrement vous tueriez aussi la mère, car la puissance de Dieu est infinie, mais la nature humaine a ses limites. — (Honoré de Balzac, L’Envers de l’Histoire contemporaine, 1848, deuxième épisode)
- Qui ne doit pas avoir de fin.
- La gloire, la béatitude infinie des saints.
- (Par extension) Dont on ne peut assigner les bornes, le terme, etc.
- Un espace infini. — Une durée infinie.
- (Par hyperbole) Qui est très considérable en son genre, tant au sens physique qu’au sens moral.
- Très intrigué, j’allais quérir une échelle ; je l’appliquai contre le mur et montai avec d’infinies précautions... — (Octave Mirbeau, Le colporteur,)
- – Bigre ! — s’écria-t-il, avec un sentiment d’infinie vexation. — Quel idiot je suis ! J’aurais dû leur faire rendre leurs épées… — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 359 de l’édition de 1921)
- La plupart des astres sont placés à une distance infinie.
- Cette jeune fille a une grâce infinie.
- (En particulier) Innombrable.
- Il y a un nombre infini d’auteurs qui ont écrit sur ce sujet.
- Une infinie variété d’objets.
- Des peines infinies.
- Je vous ai des obligations infinies.
- (Mathématiques) Qui est plus grand que n’importe quelle grandeur proposée ; qui est plus nombreux que n’importe quelle multitude proposée.
- (Mathématiques) (Théorie des ensembles) Qui est équipotent ou de même cardinal que l’un de ses sous-ensembles propres, en parlant d’un ensemble.
- L’ensemble ℕ des entiers naturels est infini, équipotent par exemple à son sous-ensemble des entiers naturels pairs.
- D’une façon générale on dit que des objets sont en nombre infini, lorsque le nombre de ces objets dépend du nombre des entiers, de façon que ce dernier augmentant suffisamment, le premier augmente. — (Eugène Cahen, Théorie des nombres, tome 1, éditions A. Hermann et fils, Paris 1914, page 71)
- Souvent on considère l’ensemble fini ou infini de tous les nombres qui satisfont à certaines conditions précises. — (Charles-Jean de La Vallée Poussin, Cours d’Analyse Infinitésimale, volume 1, 3e édition, Louvain et Paris 1914, page 9)
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anéantie
?- Participe passé féminin singulier de anéantir.
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économie
?- Épargne dans la dépense.
- D’après M. l’ingénieur Renaud, auteur du projet du canal du Havre à Tancarville, l’exécution de cet ouvrage permettrait de réduire de 2 francs par tonne le prix du fret de Paris au Havre, et cette simple économie suffirait pour assurer à ce dernier port la clientèle de tout le bassin de la Seine au détriment d’Anvers. — (L. Simonin, « Les grands ports de commerce de la France : Le Havre et le bassin de la Seine », dans Revue des Deux Mondes, 1878, tome 25, page 856)
- Il se fichait même de savoir pourquoi De Lavarice préconisait un désherbement à la main plutôt que l'application de produit herbicide. Il se fichait de savoir si c'était par souci de pollution ou d’économie. — (Ernest Bavarin, L'habitation de la nouvelle chance, L'Harmattan, 2001, page 264)
- (Au pluriel) Épargne mise en réserve.
- Ses économies sombraient, son ventre poussait, mais il ne s'en préoccupait guère; il buvait à longueur de temps avec ceux qui voulaient bien le suivre. — (Michaël Perruchoud, Poil au temps, Éditions L'Âge d’Homme, 2002, page 99)
- (Sens figuré) Réduction (de quelque chose assimilable à un effort, un cout) obtenue par une façon différente de procéder.
- Ce nouveau logiciel permet une économie de temps substantielle.
- Dès lors que je tente de m’approcher de Lucile, je ne peux faire l’économie des relations qu’elle a eues avec son père, ou plutôt qu’il a eues avec elle. — (Delphine de Vigan, Rien ne s’oppose à la nuit, J.-C. Lattès, 2011)
- Le formalisme mathématique est une économie de pensée. — (Jean-Pierre Kahane (dir.), L’enseignement des sciences mathématiques : rapport au ministre de l’Éducation nationale, 2002)
- Il s’agit cependant plus d’une rivalité de personnes que de programmes – au RN, on en fait toujours l’économie. — (Le Monde, "Elections régionales 2021 : Marine Le Pen et le RN incapables de briser le plafond de verre", 2021 → lire en ligne)
- L’ordre, la règle que l’on apporte dans la conduite d’un ménage, dans la dépense d’une maison, dans l’administration d’un bien.
- Note : Se dit aussi quelquefois des usages domestiques en général.
- On voit régner chez lui une économie admirable. - L’économie domestique. - Traité d’économie rurale.
- (Par extension) Ensemble cohérent des flux de biens, de services, de finances au sein d’un groupe humain.
- […] ; mais aujourd'hui nous voyons des puissances considérables se coaliser pour essayer de réformer l’économie capitaliste dans le sens médiéval, au moyen de lois. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence Chap.II, Les préjugés contre la violence, 1908)
- L’anarchisme s’est surtout manifesté par des grèves dures, conduites dans les secteurs les plus sensibles de l’économie d’exportation : bananeraies de Colombie, compagnies pétrolières du Mexique, […]. — (Pierre Vayssière, Les révolutions d'Amérique latine, Éditions du Seuil, 1991, page 105)
- Sans les camionneurs, l’économie brésilienne serait paralysée. Sur les routes en bon état de Rio, de Sâo Paulo ou de Belo Horizonte, les camions circulent par milliers, tous les jours ; […]. — (Marcos Vinícios Vilaça, Sociologie du camion: le camion et son chauffeur au Brésil, L'Harmattan, 2003, page 45)
- Ce serait un comble que pour sortir de la crise financière, on oriente l'épargne vers les dettes souveraines. Je préfère qu'on stimule l’économie par la production. — (François Hollande, « Si je suis élu, je passerai un contrat avec l'industrie », dans L'Usine nouvelle, n°3246, 30 juin 2011, page 32)
- Décembre 1891. […]. Et, dans cette France de la IIIe République, l’avenir de l’économie s'écrit en grande partie dans les Ardennes. Les start-up de l’époque se dénichent dans la sidérurgie ou la forge. — (Thibaut de Jeagher, L'Usine nouvelle a 120 ans, dans L'Usine nouvelle, n°3266, 15 décembre 2011, page 8)
- Ainsi la culture badarienne, installée principalement en Moyenne-Égypte, pratiquait un mode de subsistance mixte, où l’économie de prédation jouait encore un rôle important. — (Sophie Desplancques, « Que sais-je ? » n° 24 : L'Égypte ancienne, 2016, chapitre 2, § 2)
- Discipline des sciences sociales qui étudie l'allocation des ressources rares à des fins alternatives.
- Il y a par le monde certains charlatans soi-disant économistes, qui me donnent trop d’occupation. Ce n’est pas que je me rompe la tête à scruter les profondeurs de leur science occulte; je m’en tiens au titre qu’ils lui donnent : Économie, et je déclare, sans hésiter, qu’il y a là économie de sens commun. — (Julie de Querangal, Philippe de Morvelle, Revue des Deux Mondes, T. 2, 4, 1833)
- (Par extension) Ensemble de doctrines de gestion des flux de biens, de services, de finances, que l'on applique à des groupes humains.
- Les historiens de la philosophie me paraissent avoir été très hostiles à Xénophon parce qu'il est trop vieux Grec; Platon leur convient mieux parce qu'il est plus aristocrate, et par suite plus détaché de l’économie. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, Chap.VII, La morale des producteurs, 1908, note en bas de page 344)
- Nous condamner au nom d'une économie qui a produit quatorze millions de chômeurs, fermé toutes les banques et réduit l'activité de l'industrie de l'acier à 9% de la normale, c'est tout de même une certaine audace. — (André Maurois, Chantiers américains, 1933)
- La doctrine mercantiliste, sur les relations entre économie et politique des nations, a pour point de départ, pour principe la formule célèbre : « L'argent est le nerf de la guerre. » — (Raymond Aron, Paix et Guerre entre les nations, Calman-Lévy, 1962, page 249)
- L’intérêt d’Hélène pour l’économie avait beaucoup décru au fil des ans. De plus en plus, les théories qui tentaient d’expliquer les phénomènes économiques, de prévoir leurs évolutions, lui apparaissaient à peu près également inconsistantes, hasardeuses, elle était de plus en plus tentée de les assimiler à du charlatanisme pur et simple ; il était même surprenant, se disait-elle parfois, qu’on attribue un prix Nobel d’économie, comme si cette discipline pouvait se prévaloir du même sérieux méthodologique, de la même rigueur intellectuelle que la chimie, ou que la physique. — (Michel Houellebecq, La carte et le territoire, 2010, J’ai lu, page 316)
- L’art, pour prendre un autre exemple, était relié à tout : aux zones sombres, aux zones lumineuses, aux zones intermédiaires. L’économie n’était reliée à presque rien, qu’à ce qu’il y avait de plus machinal, de plus prévisible, de plus mécanique chez l’être humain. Non seulement ce n’était pas une science, mais ce n’était pas un art, ce n’était en définitive à peu près rien du tout. — (Michel Houellebecq, La carte et le territoire, 2010, J’ai lu, page 320)
- (Sens figuré) Harmonie qui existe entre les différentes parties, les différentes qualités d’un corps organisé.
- Cela trouble toute l’économie du corps humain. - L’économie animale. - L’économie végétale.
- (Sens figuré) Disposition des parties d’un dessin, d’un tableau ; distribution ou plan d’un ouvrage d’esprit et, en général, toute coordination de parties, quel que soit l’ensemble qu’elles contribuent à former.
- L’économie d’un tableau, d’un discours, d’une pièce de théâtre. - Cela détruisait toute l’économie de son système. - C’est renverser toute l’économie d’un état. - L’économie du corps social.
- On évitera, dans toute la mesure possible, la formule consistant à procéder à une analyse article par article dans une collection de fiches distinctes, ce qui ne permet pas d’appréhender l’économie générale du texte et ses enjeux principaux. — (Secrétariat général du gouvernement et Conseil d’État, Guide de légistique, 3e version, La Documentation française, 2017, ISBN 978-2-11-145578-8 → lire en ligne)
- Si l'impossibilité d'exécuter le contrat est seulement temporaire, et que son exécution peut reprendre à une date prévisible sans que l'économie du contrat initialement conclu en soit atteinte, le contrat peut alors être suspendu pour une durée déterminée par accord des parties, sans que cette durée puisse cependant excéder 6 mois. — (Office national des forêts, Clauses générales des ventes de bois en bloc et sur pied, en vigueur à compter du 1er juillet 2014 → lire en ligne)
- (Catholicisme) Étude de la manifestation et déroulement du dessein de Dieu.
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anglomanie
?- Mode qui consiste à admirer ou imiter avec excès tout ce qui appartient à l’Angleterre.
- Cette vieille langue allemande, sœur jumelle des idiomes de l’Asie, cette langue orgueilleuse et rebelle reçut l’empreinte de la langue de Voltaire. Hélas ! elle a bien pris sa revanche ! N'avous-nous pas vu dans ces vingt dernières années l’anglomanie, la teutonontanie et l’hispanomanie encouragées et dirigées par ceux mêmes qui se prétendent les chefs de notre littérature? — (De la connaissance des langues étrangères, dans La Revue Indépendante, 1845, page 121)
- […], tout a été mal compris et mal entendu soit que l’on méconnût les lois physiologiques qui régissent l’organisme, […], soit enfin que l’on fût entiché d’une anglomanie inconcevable qui voulait tout ramener à l’unité de mesure anglaise. — (Jean Déhès, Essai sur l’amélioration des races chevalines de la France, École impériale vétérinaire de Toulouse, Thèse de médecine vétérinaire, 1868)
- Annie, gentille, prépare une chambre pour Marcel à côté de mon cabinet de toilette, une chambre qui plaira à mon beau-fils, car l’anglomanie d’Alain Samzun (« mon ancien mari », dit Annie) a décoré nos dortoirs de cet acajou criard et rouge, de ce citronnier argenté que Waring et Gillow déversèrent sur le continent. — (Colette, La Retraite sentimentale, 1907)
- (Spécialement) (Péjoratif) (Désuet) (Canada) Attirance des Français pour les mots anglais.
- Sur la question des anglicismes, les Canadiens français n'ont pas tardé à se comparer aux Français et, à la fin du XIXe siècle déjà, ils se montrent scandalisés des nombreux emprunts que ces derniers font à la langue anglaise. C'est par le terme péjoratif d'« anglomanie » qu'ils qualifieront toujours cette pratique. — (Chantal Bouchard, La langue et le nombril, Presses de l'Université de Montréal (PUM), 2020, page 160)
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desservi
?- Participe passé masculin singulier de desservir.
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noirci
?- Devenu noir.
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accessit
?- Distinction décernée dans les écoles, les collèges et les académies à ceux qui se sont le plus approchés du prix.
- J’ai été le quatrième à la dernière composition, et j’aurais peut-être bien eu un accessit à la distribution des prix si nous étions restés à la ville. — (Alphonse Karr, Feu Bressier, Revue des Deux Mondes, Période initiale, 4e série, tome 32, page 31, 1842)
- Lui-même n'avait obtenu qu'un deuxième prix en français et un accessit en gymnastique. — (Henri Troyat, Aliocha, Flammarion, 1991, page 131)
- Bien sûr, celle de l'an quaranteNe m'a pas tout à fait déçu :Elle fut longue et massacranteEt je ne crache pas dessus.Mais à mon sens, elle ne vaut guère,Guèr' plus qu'un premier accessit :Moi, mon colon, celle que j'préfèreC'est la guerr' de quatorz'-dix-huit — (Georges Brassens chanson « La guerre de 14-18 », 1962)
- À son décès, je retrouvai dans ses affaires toutes les cartes des prix qu'au fil des ans j'avais récoltés et que je lui avais remises sagement, toutes soigneusement empaquetées avec celles que lui avaient rapportées mes trois frères, même les accessit qui témoignaient d'une deuxième ou d'une troisième place. Ce terme latin, aujourd'hui bien oublié, faisait partie du système d'émulation des jésuites dans lequel nous étions formés : il signifiait que celui qui l'avait reçu s'était approché du premier rang, mais sans l'atteindre. Le lundi matin, notre professeur titulaire annonçait le résultat des examens du samedi et nous allions ensuite chercher les cartons de couleur rédigés à la plume au bureau du recteur, le bon père Réal Lebel, qui nous félicitait. — (Georges Leroux, Entretiens, propos rapportés par Christian Nadeau, Boréal, Montréal, 2017, page 21)
- (Sports hippiques) Dans une course hippique, place non gagnante rétribuée par une partie de l'allocation.
- il a une chance pour les accessits
- il vise un accessit
- premier accessit
- deuxième place
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agonie
?- Dernière lutte de la nature contre la mort.
- […] il y eut un silence funèbre entre ces trois hommes, silence interrompu seulement par le râle sourd du mourant, dont l’agonie commençait. — (Gustave Aimard, Les Trappeurs de l’Arkansas, Éditions Amyot, Paris, 1858)
- C’était bizarre. Jamalou n’éprouvait plus, devant cette face douloureuse dont les yeux révulsés, la bouche aux lèvres tuméfiée, presque noire, révélaient l’atroce agonie, aucune espèce de compassion. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
- (Par extension) (Christianisme, Religion) Angoisse, combat face à une mort prochaine : en particulier, celle du Christ à Gethsémani.
- Jésus souffre dans l’agonie de sa Passion les tourments que lui font les hommes. Mais dans l’agonie il souffre les tourments qu’il se donne à lui‑même. Turbare semetipsum. C’est un supplice d’une main non humaine, mais toute-puissante. Et il faut être tout‑puissant pour le soutenir. — (Blaise Pascal, Les Pensées, fragment hors copies n° 6F (« Le Mystère de Jésus ») – RO 87-1)
- Le plus pascalien de nos romanciers du XXes., G. Bernanos, est lui aussi hanté par l’agonie du Christ. Elle inspire le thème du Dialogue des Carmélites, pièce dont le thème, moral et spirituel, est celui de la faiblesse ou du courage humain devant la certitude de la mort ou du supplice, de cette agonie qu’est la vie, de son appréhension et du pouvoir de la foi. L’angoisse qui est le lot des personnages bernanosiens les plus mystiques faits de chacun d’eux le prisonnier de la sainte Agonie. — (Chantal Labre, Dictionnaire biblique culturel et littéraire, 2002)
- Dans ce vaste ensemble iconographique, l’œuvre de Dürer mérite une attention particulière. Sans cesse, en effet, il a gravé sur le bois ou sur le cuivre, ou bien dessiné, la scène du Mont des Oliviers. De 1496 ou 1497, date de la Grande Passion, jusqu’à un dessin à la plume de 1524, il est revenu, inlassablement et comme fasciné, sur l’agonie du Christ et le sommeil des apôtres, à la recherche de l’image la plus juste. — (Daniel Ménagier, « Le Sommeil des apôtres au Jardin des Oliviers », Camenae, n° 5, novembre 2008)
- (Par extension) État d’un malade ou d’un blessé dans sa dernière extrémité.
- Cependant, dans ce masque de douleur, presque d’agonie, déjà, l’existence qu’elle menait depuis trois années n’avait laissé qu’une ombre de tristesse plus profonde… — (Isabelle Eberhardt, Yasmina, 1902)
- Ici un vieillard tuberculeux tisonnant un poêle et prolongeant son agonie tout en criblant innocemment de ses bacilles les tout petits confiés à sa garde. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- L’église ce dimanche, regorge de gens qui ne fréquentent qu’aux enterrements, aux bouts de l’an, à la fête patronale, des têtes de bois qui ne l’appellent que pour les derniers sacrements, et qu’il oindra, à l’agonie, dans l’inconscience quasi totale, absous néanmoins de toutes leurs fautes. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- On causait de mouches ! Vous savez pas ce que c’est que de mourir de soif, mon général. Mais j’ai étudié ça, c’est assez bichant. Votre langue va d’abord gonfler. La déglutition deviendra de plus en plus pénible. Puis viendront les troubles auditifs, les troubles visuels, ensuite. C’est l’évolution classique. Les spasmes viendront plus tard précédant de peu l’agonie. C’est à ce moment là que les mouches attaqueront. — (Michel Audiard, Un taxi pour Tobrouk, 1961)
- (Sens figuré) Décadence à son dernier terme.
- À travers un monde bouleversé et chaotique, à travers une civilisation secouée par les derniers tressauts de l’agonie, notre faubourien de Londres retrouva son Edna. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 418 de l’édition de 1921)
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aluni
?- Participe passé masculin singulier de alunir.
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utopie
?- Pays imaginaire où un gouverneur idéal règne sur un peuple heureux.
- (Par métonymie) Plan d’une société ou d’un gouvernement idéal et parfait.
- L’utopie est, au contraire, le produit d’un travail intellectuel ; elle est l’œuvre de théoriciens qui, après avoir observé et discuté les faits, cherchent à établir un modèle auquel on puisse comparer les sociétés existantes pour mesurer le bien et le mal qu’elles renferment […] — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, 1908, page 39)
- (Par extension) Idéal social ou politique qui ne tient pas compte de la réalité.
- On imagine des utopies, on prétend que les peuples ont un but commun. Il serait heureux que cela fût, mais cela n’est pas. — (Anonyme, Des intérêts en politique. - M. Canning et M. de Metternich, Revue des Deux Mondes, tome 1, 1829)
- Et en effet deux mois s’étaient à peine écoulés qu’une tentative fut faite pour résoudre en réalité légale l’utopie sublime de César Bonesana. — (Victor Hugo, Le Dernier Jour d’un condamné)
- Nous sommes arrivés, de critique en critique, à cette triste conclusion […] que tous ces mots Droit, Devoir, Morale, Vertu, etc., dont la chaire et l’école font tant de bruit, ne servent à couvrir que de pures hypothèses, de vaines utopies, d’indémontrables préjugés […] — (Joseph Proudhon, De la Justice dans la Révolution et dans l’Église, tome I, page 70)
- (Par extension) Idéal jugé irréalisable.
- Et rien n’est tel que le rêve pour engendrer l’avenir. Utopie aujourd’hui, chair et os demain. — (Victor Hugo, Les Misérables)
- Que la réalité ne corresponde pas au rêve, seuls les naïfs s’en étonneront. D’abord, il y eut autant de rêves que de rêveurs. […] Enfin, et surtout, si les hommes pouvaient réaliser leurs utopies, cela se saurait. — (Élie Barnavi, L’Europe comme utopie, in Marianne, 13 août 2011, page 81)
- Forme de récit ayant pour cadre un monde parfait, idyllique.
- Tout au contraire, l’image d’un mystère intemporel doit cultiver l’uchronie, l’utopie et l’ustratie. Mais comme tout ce qui est humain est en histoire, elles sont forcément inaccessibles et ne se peuvent atteindre que par les voies de la catachronie des personnages et de l’ectopie du paysage, et plus généralement de la panchronie, de la pantopie et de la panstratie52 : au lieu d’une couleur locale aussi homogène qu’il se peut, c’est le mélange de vêtements et de paysages de tous temps, lieux et milieux qui seront ici théologiquement de mise. — (Philippe Bruneau, La Crèche de Noël, in RAMAGE : Revue d’archéologie moderne et d’archéologie générale, volumes 13 à 14, Presses de l’Université de Paris Sorbonne, 1996, pages 125–144)
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aisy
?- (Caséologie) Ferment utilisé pour fabriquer du gruyère.
- L’aisy est un bouillon de culture constitué de ferments lactiques formés dans du lactosérum fermenté par cuisson de lait. — (Christian Meyer, éditeur scientifique, Dictionnaire des sciences animales, Cirad, Montpellier, France, 2021.)
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suivi
?- Ce qui est continu, sans interruption.
- Un travail suivi.
- Une correspondance suivie.
- Des relations suivies.
- Un discours, un raisonnement, une pièce bien suivie, etc. — Un discours, un raisonnement, une pièce, etc., dont toutes les parties ont entre elles l’ordre et la liaison qu’elles doivent avoir.
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ironie
?- (Rhétorique) Figure de rhétorique par laquelle on dit le contraire de ce qu’on veut faire entendre.
- Ce compliment n’est qu’une ironie.
- L’ironie abonde dans les lettres provinciales, dans les lettres persanes.
- Il a une grande facilité à manier l’ironie.
- Il y a un tour de Fiction, au moyen duquel la penſée ne doit pas être entendue littéralement comme elle eſt énoncée, mais qui laiſſe apercevoir le véritable point de vûe en le rendant ſeulement plus ſenſible & plus intéreſſant par la Fiction même. De là naissent l’Hyperbole, la Litote, l’Interrogation, la Dubitation, la Prétérition, la Réticence, l’Interruption, le Dialogiſme, l’Épanorthoſe, l’Épitrope, & l’Ironie ; celle-ci ſe ſoudiviſe, à raison des points de vûe ou des tons, en ſix eſpèces ; ſavoir, la Mimèſe, le Chleuaſme ou Perſifflage, l’Aſtéiſme, le Charientiſme, le Diaſirme, & le Sarcaſme. — (Encyclopédie méthodique : Grammaire et Littérature, tome second, Panckoucke / Plomteux, Paris / Liège, 1784)
- Le docteur Du Poirier lui avait dit que c’était un homme de plaisir et d’esprit, dominé par ce penchant infernal, le plus grand ennemi du trône et de l’autel : l’ironie. — (Stendhal, Lucien Leuwen, 1834)
- Ces quatre sources sont 1° le besoin ; 2° le pléonasme ; 3° la métathèse ; 4° l’énallage. Parmi les figures de pensées, au nombre de dix-huit, il [Phœbammon] en distingue deux nées du besoin : l’aposiopèse et l’épitrochasmos ; six nées du pléonasme : la prodiorthose, l’épidiorthose, la procatalepse, la paralipse, la diotypose, l’épimone ; six nées de la métathèse : la prosopopée, l’éthopée, la figure appelée μιϰτόν, parce qu’elle tient de l’une et de l’autre, l’interrogation appelée έρώτησις, l’interrogation appelée πεύσις, et la prétérition ; quatre nées de l’énallage : l’ironie, la dubitation, l’allusion satirique, l’apostrophe. — (Étienne Gros, Étude sur l’état de la rhétorique chez les Grecs, Typographie de Firmin Didot Frères, Paris, 1835)
- Quelque citation latine banale de ci, de là, un aphorisme philosophique ou pédagogique, une ironie forcée mais acerbe, rehaussent son prestige. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- Des figures de style comme l’ironie introduisent la possibilité que l’orateur dise autre chose que ce qu’il pense, qu’il use de détours, qu’il cache le fond de sa pensée, voire qu’il mente. — (Marie de Gandt, Sous la plume. Petite exploration du pouvoir politique, Éditions Robert Laffont, Paris, 2013, page 152)
- Attitude sarcastique par laquelle on regarde les autres de haut.
- Un malentendu existe entre lui et les simples mortels […] Il arbore superbement un scepticisme, un snobisme de décadence qui leur reste inaccessible et fermé. Son ironie naturelle les gêne et les déconcerte. Il est ennuyé, blasé […] — (Anatole Claveau, Le Tout-Paris, dans Sermons laïques, Paul Ollendorff, Paris, 1898, 3e édition, page 31)
- J’ai rêvé d’un ironiste qui, un beau jour, tout à coup, perdait son ironie. — (Franc-Nohain, Guide du bon sens, Éditions des Portiques, 1932)
- Mon ironie, ce cynisme des eunuques volontaires, s'accompagne d'une fascination absolue pour les idées fixes des autres. — (Philippe Delaroche, Caïn et Abel avaient un frère, Éditions de l'Olivier / Le Seuil, 2000, page 15)
- Propos sarcastiques.
- Je serai là dans peu de temps. Quand je rallumerai ce feu, Arthur sera mort. C’est tout, c’est simple, ça se passe de vos ironies. — (Kaamelot, livre V, épisode 28, Exsecutor)
- Toutefois, dans son aveuglement judéophobique, il fait de cette ironie non pas un simple bon mot, fruit éphémère d'un jeu de manche rhétorique, mais une attaque en règle contre les Juifs de Rome. — (Philippe Borgeaud, À chacun sa religion, chapitre 11 de Exercices d’histoire des religions: Comparaisons, rites, mythes et émotions, textes réunis & édités par Daniel Barbu & Philippe Matthey, Boston : Brill, 2016, page 177)
- (Sens figuré) Ce qui, dans sa dérision ou sa contradiction, ressemble à une plaisanterie.
- Le lieutenant-colonel du Paty de Clam est en prison. Ô lendemains des jours de victoire. Du Paty de Clam est en prison, et dans la propre cellule de Dreyfus, pour comble d’ironie. — (Georges Clemenceau, Au Cherche-Midi dans L’Aurore, 3 juin 1899, en réunion dans Justice militaire, Stock, 1901, page 96)
- Il y a une grande ironie : on cherche la perle rare et on tombe sur quelqu’un de banal. — (Iegor Gran, Entretien avec Daniel Delattre, papyrologue : « Avec la technologie, on a l'impression de comprimer le temps », dans Charlie hebdo n° 1240 du 27 avril 2016, page 15)
- Ironie de l’actualité, le procès de l’Union des banques suisses (UBS) s’est ouvert au début d’octobre à Paris, pour démarchage illicite de clients français. — (Mathilde Damgé, Comment la France a raté le coche de la fin du secret bancaire suisse, Le Monde. Mis en ligne le 18 octobre 2018)
- Les cinquante titres récupèrent et déroutent, avec un zeste d’ironie et, parfois, avec un léger effet captieux, le lexique sur la pandémie de COVID-19, le vocabulaire et les syntagmes titrés dans les journaux.— (Cornéliu Tocan, Aux confins de l'invisible. Haïkus d'intérieur illustrés, Créatique, Québec, 2020, page 8)
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aérologie
?- Science qui s’occupe des mouvements et variations barométriques et thermiques de l’atmosphère.
- C’est pourquoi il [Jules Marie Charles Jaumotte] est considéré, à juste titre, comme l’un des fondateurs de l’aérologie synoptique. — (Ciel et terre, volume 87, Société belge d’astronomie, météorologie et de physique du globe, Bruxelles, 1971)
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écris
?- Première personne du singulier de l’indicatif présent de écrire.
- J’écris ou plutôt j’écrivote. — (François Mitterrand, Lettres à Anne (1962-1995))
- J’écris des articles dans des blogs à propos des repas que je prépare tandis que j’essaie de mieux prendre soin de moi, et avec chaque nouveau post je me rends compte que je suis en train de me désabîmer après des années de laisser-aller. — (Roxane Gay, Bad Feminist, 2018)
- Deuxième personne du singulier de l’indicatif présent de écrire.
- Deuxième personne du singulier de l’impératif de écrire.
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anarthrie
?- (Médecine) Trouble du langage caractérisé par une forme d’aphasie dans lequel le malade ne peut articuler les mots.
- L’anarthrie est démontrée si le patient lit et écrit comme il le faisait avant l’A.V.C. ; peut-être pas immédiatement, car il faut passer l’effet inhibiteur de la diaschisis, mais peu de temps après. — (Anny Lanteri, Restauration du langage chez l’aphasique, 1995)
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apoplexie
?- (Médecine) Arrêt brusque, plus ou moins complet, des fonctions cérébrales, accompagné de la perte entière ou partielle de la connaissance et du mouvement.
- Eh bien ! ceux-là ont pu dire la sensation qu'ils ont éprouvée. C'est celle d'une apoplexie foudroyante, c'est-à-dire d'un sommeil profond sans aucune douleur particulière, sans aucun sentiment d'une angoisse quelconque, une espèce de flamme qui jaillit devant les yeux, et qui, peu à peu, se change en couleur bleue, puis en obscurité, lorsque l'on tombe en syncope. — (Alexandre Dumas, Les Mille et Un Fantômes, 1849)
- Je ne parle pas ici du mutisme causé par la destruction des nerfs récurrents ou par une attaque d’apoplexie : il n’est alors qu’un symptôme. — (Isidore Valleix, Guide du médecin praticien, volume 2, 1860)
- Il parlait peu, ne pouvant trouver les mots ; il n’écoutait que lorsqu’on accusait les républicains de vouloir piller les maisons des riches, se contentant alors de devenir rouge à faire craindre une apoplexie et de murmurer des invectives sourdes, au milieu desquelles revenaient les mots « fainéants, scélérats, voleurs, assassins ». — (Émile Zola, La Fortune des Rougon, G. Charpentier, Paris, 1871, ch. III ; réédition 1879, p. 92)
- Personne ne nous rendait visite, à l'exception de notre voisine de palier, madame Moreau, qui vivait seule avec son mari paralysé à la suite d'une attaque d'apoplexie. Aujourd'hui, on parlerait plutôt d'un AVC, mais le résultat était le même : le pauvre monsieur Moreau, qui avait été champion de boxe, puis déménageur, restait cloué dans son fauteuil roulant de matin au soir avec, sans doute à son plus grand désarroi et à sa suprême honte, car c'était un homme fier, un long filet de bave sur le menton. — (Serge Lamothe, Mektoub, éditions Alto, Québec, 2016, p. 122)
- (Viticulture) Maladie cryptogamique de la vigne et nommée esca.
- Principal domaine d'application : lutte contre l'Esca ou apoplexie et l'Excoriose de la vigne, pendant le repos complet de la végétation […]. — (Index phytosanitaire de l'ACTA, 1961, p.82)
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lit
?- (Linguistique) Code ISO 639-3 du lituanien.
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affadi
?- Rendu fade.
- Nous peignons pour avoir la croix à l’Exposition, pour faire du bruit, pour piquer la curiosité, raviver le goût affadi de quelques Parisiens ou cosmopolites, liseurs de journaux, critiques, coureurs de filles. — (Hippolyte Taine, Carnets de voyage : Notes sur la province, 1863-1865, Hachette, 1897)
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antisepsie
?- (Médecine) Destruction des micro-organismes pathogènes capables de provoquer des infections
- (Médecine) Ensemble des techniques ayant pour objectif la destruction des micro-organismes pathogènes.
- Lʼantisepsie et la désinfection sʼinscrivent depuis très longtemps dans le cadre de la lutte contre les maladies infectieuses. — (Bruno Pozzetto, Infections nosocomiales virales et à agents transmissibles non conventionnels, 2001)
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réduit
?- Retraite ; petit logement.
- Aussi, dès qu'un paysan a réalisé une minime aisance , fait-il badigeonner d’ocre la façade et les murs intérieurs de son réduit […] — (Jean-Marie-Placide Munaret, Du médecin des villes et du médecin de campagne, mœurs et science, Germer Baillière, Paris, 1840, 2e édition refondue, page 89)
- Elle l’entraîna doucement vers le réduit qu’elles habitaient. — (Gustave Aimard, Les Trappeurs de l’Arkansas, Éditions Amyot, Paris, 1858)
- Puis l’habitude qu’il avait eue longtemps du monde, du luxe, lui en avait donné, en même temps que le dédain, le besoin, de sorte qu’à partir du moment où les réduits les plus modestes lui étaient apparus exactement sur le même pied que les plus princières demeures, ses sens étaient tellement accoutumés aux secondes qu’il eût éprouvé quelque malaise à se trouver dans les premiers. — (Marcel Proust, Un amour de Swann, 1913, réédition Le Livre de Poche, page 107)
- Vivre au château de Versailles, ce n’est pas bien nouveau. Les courtisans de Louis XIV se battaient pour y obtenir un réduit, et plusieurs centaines de logements occupaient la galerie des Batailles. — (Le Point, 11 janvier 2002)
- (Vieilli) Lieu où plusieurs personnes ont coutume de se rendre pour converser, pour jouer, pour se divertir.
- La maison d’Un Tel est un réduit très commode.
- Petit ouvrage de fortification construit à l'intérieur ou en arrière d’un plus grand, pour assurer une retraite aux défenseurs.
- L’ennemi entrait dans la ville par escalade ou par une brèche, sans que pour cela la garnison se rendît ; car alors, celle-ci renfermée dans les tours qui, je le répète, sont autant de réduits indépendants, pouvait se défendre encore […] — (Eugène Viollet-le-Duc, La Cité de Carcassonne, 1888)
- En 1944-1945, les Français assiègent une ville occupée par les Allemands, soucieux de garder jusqu’au bout leur base de sous-marins de La Pallice, attaquée à la bombe depuis 1943. Ils ont créé un réduit blindé autour de La Rochelle. — (L’Express, 24 mai 2004)
- (Sens figuré) — Le voilà, tout jeune, maître d’un réduit, dont son tempérament de chef de clan, qui va poindre, tentera de faire une citadelle. — (Joseph Caillaux, Mes Mémoires, I, Ma jeunesse orgueilleuse, 1942)
- Pièce très petite.
- Sur le premier plan, à gauche de l’acteur, une ottomane placée dans un petit réduit demi-circulaire et orné de tapisseries […] — (François Ancelot et Léon Laya, La Lionne : comédie en deux actes, mêlée de chant, 1840, page 1)
- Et ce fut lui qui, ce soir-là, rejoignit Yasmina dans le réduit noir qui lui servait de chambre. — (Isabelle Eberhardt, Yasmina, 1902)
- Installé dans un petit bureau, plutôt un réduit —10 mètres carrés— aux sièges en Skaï, sous les combles du palais, en plein quartier Saint-Jean, le nouveau maître des lieux se distingue. — (L’Express, 15 janvier 2004)
- Le jour de son enlèvement en mars 1998 alors qu’elle avait dix ans et se rendait à l’école, son ravisseur l’a jetée, après un long trajet en camionnette, dans un réduit sans lumière, dans une cave. — (Le Monde, 3 janvier 2007)
- Résultat d’une opération de réduction.
- Le mécanisme est schématiquement celui-ci : en protégeant telle catégorie, le système expose les autres. Puis en protégeant alors telle autre, il expose encore plus fortement celles laissées en dehors, et ainsi de suite, jusqu’à un réduit de laissés-pour-compte qui sont exclus de tout. — (Le Monde, 13 janvier 2007)
- (Spécialement) (Canada) Premier liquide obtenu, avant le sirop d’érable, de l’évaporation de l’eau d’érable.
- Après le quatre-quarts au chocolat avec caramel et glace à la vanille, le vigneron nous a versé quelques gouttes de vin de paille, donc un vin fait à partir de raisin qui a séché pendant des mois sur de la paille pour mieux concentrer ses sucres et ses saveurs. Le tout avait quelque chose du réduit d’érable, mais avec beaucoup plus de fruité et de confit. — (Cyberpresse, 24 mars 2006)
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.