Dictionnaire des rimes
Les rimes en : tortebesse
Mots qui riment avec "esse"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "tortebesse".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : esse , esses , aisse , aisses , èce , èces et ess .
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reconnaisse
- Première personne du singulier du présent du subjonctif de reconnaître (ou reconnaitre).
- Troisième personne du singulier du présent du subjonctif de reconnaître (ou reconnaitre).
- Après Prévost, il faudra attendre près de 50 ans encore et traverser les terribles famines d’Irlande pour que l’on reconnaisse enfin de façon irréfutable que les champignons vivants peuvent être la cause de maladies chez les végétaux. — (Jean Semal, Pathologie des végétaux et géopolitique, 1982)
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finesse
- Qualité de ce qui est fin, délié ou menu.
- De près, je pus remarquer la finesse de ses cheveux, qui eussent rivalisé avec ces fils de soie que les premières brises de l'automne détachent du manteau de la Vierge; …. — (Alexandre Dumas, Les Mille et Un Fantômes,)
- […], et l'on y voit de grands troupeaux de mérinos, remarquables par leur bonne conformation et l'abondance et la finesse de leurs toisons […]. — (Edmond Nivoit, Notions élémentaires sur l’industrie dans le département des Ardennes, E. Jolly, Charleville, 1869, page 103)
- Le cachemire n'est pas ondulé comme la laine; il est souple, soyeux et brillant. Son élasticité est plus grande que celle de la laine, de même que sa finesse et sa souplesse; […]. — (D. de Prat, Nouveau manuel complet de filature; 1re partie: Fibres animales & minérales, Encyclopédie Roret, 1914)
- La proportion nécessaire pour empêcher le gonflement dépend de la nature de la houille, du degré de finesse du poussier, du degré de finesse de l’infusible, de la densité apparente du mélange et de la loi de chauffage. — (La Vie technique et industrielle, 1926, vol.8, page 237)
- La finesse des bas nylon est évaluée en deniers et inscrite sur la pochette ; le chiffre correspond au titrage du fil ; plus il est bas, plus le fil, donc le bas, est fin. — (Geneviève de Corbie, Savoir équiper et entretenir sa maison, Paris : chez Gautier-Languereau, 1965)
- Qualité ce qui a une forme délicate et agréable.
- Quant aux « désespoir du peintre », la finesse des petites taches rouges sur le blanc des pétales m'attirait sans que jamais j'aie pu savoir pourquoi leur irréalité me troublait autant. — (Jeannine Burny, Le jour s'en va toujours trop tôt: sur les pas de Maurice Carême, page 13, éditions Racine, 2007)
- La finesse des traits. - La finesse des contours dans un dessin, dans une figure.
- (Gravure, Peinture) Manière de peindre, de graver, de dessiner légère, délicate et gracieuse ; effet qui en résulte.
- Finesse de pinceau, de burin, de touche.
- (En particulier) (Au pluriel) Effets de touche, de ton, remarquables par leur légèreté, leur grâce, leur délicatesse.
- Finesses de touche. - Finesses de ton.
- Délicatesse, en parlant des sens.
- Il a l’ouïe d’une grande finesse. - Les aveugles acquièrent en général une grande finesse de tact.
- (Sens figuré) Délicatesse de l’esprit, du goût, du jugement.
- Finesse de goût, de tact. - Un esprit doué de beaucoup de finesse.
- (Par analogie) Qualité des choses faites pour être appréciées par le goût et par la pénétration d’esprit.
- Cela est dit, est exprimé avec finesse. - Il ne sentit pas d’abord toute la finesse de cette réponse. - La finesse de ses railleries. - Des jugements pleins de finesse.
- La chose même qui est difficile à sentir, à saisir, à pénétrer.
- Les artifices et les mystères du style chinois sont sans nombre; ici le titre lui-même, Printemps et Automne, n'est probablement pas sans quelque secrète intention et quelque finesse cachée. — (Jean-Jacques Ampère, La Chine et les travaux d'Abel Rémusat, Revue des Deux Mondes, 1832, tome 8)
- C’est une finesse de langage que peu d’étrangers sont capables de sentir. - Savoir toutes les finesses d’une langue, d’un art.
- (Absolument) La finesse d’esprit.
- Il y a beaucoup de finesse dans ses yeux, dans son regard, dans sa physionomie.
- Pascal oppose l’esprit de finesse à l’esprit de géométrie.
- Il y a beaucoup de différence entre l’esprit de Géométrie et l’esprit de finesse. (…) Dans l’esprit de finesse les principes sont dans l’usage commun, et devant les yeux de tout le monde. — (Pascal, Pensées, éd. 1670)
- Ruse ; artifice. Invention cousue de fil blanc, machination particulièrement habile ou ridicule. Mensonge.
- Le duc et la duchesse mouraient de rire à tous ces propos , comme gens qui avaient fabriqué l'aventure, s’applaudissant de la finesse et de la dissimulation que montrait la Trifaldi. — (Cervantes, L'ingénieux hidalgo don Quichotte de la Manche, traduction L. Viardot, 1836, tome 2, page 402)
- Mais il n’importe pas seulement de connaître les finesses du métier, il faut surtout être perspicace pour ce qui est répréhensible, nous voulons parler des moyens frauduleux auxquels se livrent peu ou prou tous ceux faisant commerce de chevaux. — (Gabriel Maury, Des ruses employées dans le commerce des solipèdes, Jules Pailhès, 1877)
- Découvrir une finesse. - Finesse grossière. Finesse colossale - Ses finesses ne trompent plus personne.
- "Colossale finesse" est un oxymore (figure de mots) et une antiphrase (figure de sens). L'expression s'est popularisée depuis belle lurette pour désigner une balourdise, venant de la part de gens qui se croient plus malins que les autres.
- Les apprentis - manipulateurs ont montré là l'étendue de leur colossale finesse.
- Comme il vit qu’elle ne lui nommait point M. de Nemours, il lui demanda en tremblant si c’était tout ce qu’elle avait vu, afin de lui donner lieu de nommer ce prince, et de n’avoir pas la douleur qu’elle lui en fît une finesse. — (Madame de Lafayette, La Princesse de Clèves, 1678, réédition Garnier-Flammarion, 2009, Quatrième Partie, page 215.)
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gonzesse
- (France) (Populaire) (Familier) Femme ou jeune femme, nana.
- Partage ou non partage,Tout est à notre usage :N’épargnons le poitou.Poissons avec adresseMézières et gonzesses, Sans faire de regout. — (« Chanson morale », dans la préface de Les voleurs, physiologie de leurs mœurs et de leur langage, de Eugène-François Vidocq, tome 1, Paris, chez l'auteur, 1837, page XVIII)}
- Ça ne court pas les fêtes, des broquilles comme les vôtres, et ça se reconnaît. Si ce n’est pas dégoûtant pour une gonzesse de porter des perles comme ça, il y a de quoi nourrir une famille pendant des années ! — (Jean Lorrain, Le crime des riches, Baudinière, 1905, page 288)
- Il m'accompagne jusqu'à la porte de mon hôtel : « Nous avons aussi des cajibis de nuit où dansent de très belles gonzesses. Si vous n'avez pas les foies, allez-y. » — (Philippe Soupault, Carte postale, Éditions des Cahiers libres, 1926, page 23)
- — À cause des grosses gonzesses qu’est là, poursuivit l’étonnant garçon, l’nom de « Vacherie » a été donné à la boite. — (Francis Carco, Images cachées, Éditions Albin Michel, Paris, 1928)
- Eh bien, ça se passe sous votre Paris de mes couilles, mon vieux. Votre Paname comme vous dites, qui sent si bon Chanel, avec plein de belles gonzesses qui trottinent, il repose sur du pus et de la crevaison ! — (Frédéric Dard, San Antonio : La fête des paires, éd. Fleuve Noir, 1986)
- (France) (Populaire) (Par extension) Homme efféminé, sans courage, pleutre.
- Les « gonzesses », personne ne les appelait plus autrement, s’occupaient du ménage dans les piaules, briquaient les chiottes, ciraient les chaussures, raccommodaient les boutons, les épaulettes, préparaient le café à nos retours de saut ou de crapahutage. — (Didier Daeninckx et Tignous, Corvée de bois, 2002, pages 33-34)
- T’as peur d'un teckel ? Ma parole, t’es une vraie gonzesse !
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messe
- (Christianisme) Rite catholique qui commémore la mort de Jésus-Christ, et qui se fait par le ministère du prêtre devant un autel.
- Les curés sont très violemment attaqués par lui et la famille Chagot est dénoncée parce qu’elle force les mineurs de Montceau à aller à la messe. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, chapitre VI, La Moralité de la violence, 1908, page 284)
- Venez à la messe, ne manquez pas mon prône surtout, j’ai quelque chose de très sérieux, de très intéressant, de très grave à vous apprendre ; venez, vous verrez que vous ne vous en repentirez pas. — (Louis Pergaud, « Le Sermon difficile », dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- …Offenserais-je le Très-Haut si à la messe dimanche prochain, j’ai pour mes paroissiens une intention particulière ? — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- Entre la poire et le fromage Bianchon arriva, par d’habiles préparations, à parler de la messe, en la qualifiant de momerie et de farce. — (Honoré de Balzac, La Messe de l’athée)
- Catholique ardente, Madame Lemonnier allait régulièrement à la messe prier la Sainte Vierge de l’aider dans ses petits trafics, marché noir à la petite semaine, trocs, échanges de services. — (Évelyne Krief, Enfance interdite ou La Petite Marrane, L’Harmattan, 1997, page 112)
- S’il y eut des saintes et des martyres, en revanche point de papesses ou seulement de clergeonnes. La messe est purement virile. — (Roger Judrin, Goûts et couleurs : portrait abécédaire, Plon, 1966, p. 108)
- (Musique) Pièce de musique composée pour une grand-messe.
- L’introduction est confiée aux cuivres, dont la sonorité puissante est soutenue par celle du grand orgue. Dans cette messe, Gounod fait à l’église ce qu’il a fait au théâtre dans le Tribut de Zamora. — (Louis Pagnerre, Charles Gounod : sa vie et ses œuvres, L. Sauvaitre, 1890, page 399)
- Dans le Benedictus de cette messe, Mozart approfondit encore la conception révolutionnaire de ce verset esquissée dès la messe en ré mineur KV65. — (Carl de Nys, La Musique religieuse de Mozart, Presses universitaires de France, 1982, page 77)
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naisse
- Première personne du singulier du présent du subjonctif de naître (ou naitre).
- Troisième personne du singulier du présent du subjonctif de naître (ou naitre).
- On pourrait éventuellement même aller un pas plus loin et dite que Schmitt veut précisément « désentimentaliser» ou « dépassionnaliser » l’inimitié, c’est-à-dire faire en sorte que cesse, voire que ne naisse même pas, la haine pour l’ennemi et que, là où elle existe, elle soit remplacée par la reconnaissance de l’autre. — (Norbert Campagna, Le droit, le politique et la guerre, 2004)
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enchanteresse
- (Fantastique) Personne qui est réputée pratiquer des enchantements.
- Pour lui [Jules Verne], qui rêva plus qu’il ne voyagea, la mer fut toujours, comme pour Baudelaire, la grande enchanteresse, la consolatrice suprême. — (Ghislain de Diesbach, Jules Verne politiquement incorrect ?, Via Romana, Versailles, 2019, ISBN 978-2-37271-135-7, Chapitre premier, page 33)
- Qu’elle se laisse envoûter par la prophétie d’une enchanteresse (Yolande Moreau) ou se fasse conter fleurette par un aviateur (Louis Garrel), la débutante est étonnante de naturel. — (journal 20 minutes, édition Paris-IDF, 11 janvier 2023, page 8)
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tigresse
- (Mammalogie) Femelle du tigre.
- Pour Mogambo, un tigreau représente un obstacle entre lui et sa femelle, un gêneur, voire une proie bonne à dévorer. La tigresse le sait, elle a défendu ses petits. — (Françoise Bourdin,Gran Paradiso, 2018, chapitre 3)
- (Par extension) Femme violente.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
- (Par extension) Femme très sensuelle et très attirante.
- J’ai un corps de tigresse ; saurez-vous m’apprivoiser ?
- lagesse
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archiduchesse
- (Noblesse) Fille ou épouse d’un archiduc.
- Un autre, elle refuse de saluer sa belle-sœur, une archiduchesse d’Autriche, qui vient de mettre au monde une fille et qu’elle n'a pas revue depuis ses couches, « ce qui fit effet aux spectateurs », ajoute avec perplexité Charles-Félix. — (Charles Dupêchez, La reine velue, 1993)
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esse
- Lettre latine S, s.
- J’avais oublié le cran d’arrêt : je pèse sur cette languette amovible qui poussée en arrière découvre une lettre majuscule gravée, une esse, initiale du mot sûreté. — (Gaston Cherpillod, Les Changelins, L’Âge d’Homme, 1981, p. 147)
- (Art) Instrument en forme de S.
- (Travaux publics) Conduite en forme de S, permettant d’assurer la mise hors-gel.
- L’esse de raccordement d’une bouche incendie.
- Cheville de fer tordue, faite à peu près en forme d’S, qu’on met au bout de l’essieu d’une voiture, pour empêcher que la roue n’en sorte.
- L’esse est sortie de l’essieu.
- L’esse s’est rompue.
- Crochet auquel sont suspendus les plateaux au fléau d’une balance.
- (Boucherie) Crochet aux extrémités effilées servant à suspendre des quartiers de viande.
- Crochet qui sert à élever les pierres pour la construction d’un édifice.
- (Lutherie, Musique) Chacune des ouïes de la table d’harmonie des instruments de la famille du violon.
- (Technique) Instrument de mesure constitué d'une lame de métal recourbée destinée à contrôler le diamètre des fils de fer.
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maîtresse
- Celle qui a un pouvoir de domination sur les êtres ou les choses.
- Celle qui a quelqu’un à son service.
- Ils déclarèrent qu’ils la reconnaissaient toujours pour leur dame et maîtresse, et qu’ils la défendraient envers et contre tous. — (Charles de Montalembert, Histoire de sainte Élisabeth de Hongrie, duchesse de Thuringe, Debécourt, Paris, 1836, page 186)
- Celle qui exerce un pouvoir.
- Rome fut fondée par des brigands, et Rome n’en devint pas moins la maîtresse du monde ; que cet exemple vous inspire, et faisons pour la Germanie, ce qu’ils firent pour l’univers. — (Jean-Henri-Ferdinand Lamartelière, Robert, chef des brigands, Paris, 1844 (1re édition 1793), page 77)
- Celle qui a la prééminence dans un domaine ou un lieu, qui peut y faire prévaloir son autorité.
- ou, ce qui reviendroit au même, asservir ses ministres, en ce qui regarde leurs fonctions spirituelles, à la puissance civile, devenue maîtresse dans l’Église, comme elle l’est de droit dans l’état. — (Félicité de La Mennais, De la religion considérée dans ses rapports avec l’ordre politique et civil, 1825, page 105)
- Debout l’un près de l’autre, comme le maître et la maîtresse de maison, quand les invités arrivent — (Jean Giraudoux, Sodome et Gomorrhe, 1943, page 145)
- Tout nouveau venu qui entrait dans la gargote disait en voyant la Thénardier : Voilà le maître de la maison. Erreur. Elle n’était même pas maîtresse. Le maître et la maîtresse, c’était le mari. Elle faisait, il créait. Il dirigeait tout par une sorte d’action magnétique invisible et continuelle. — (Victor Hugo, Les Misérables, Émile Testard, Paris, 1890 (1re édition 1862), page 149)
- (Spécialement) Servante(-)maîtresse, servante qui joue le rôle de la maîtresse de maison.
- Le mari a sa femme, le garçon a la maîtresse ; et le garçon qui n’a pas la maîtresse a la servante-maîtresse. — (Edmond de Goncourt, Jules de Goncourt, Journal des Goncourt : 1858-1860, H. Champion, Paris, 2005 (1re édition 1860), page 531)
- Une vieille bonne qui l’avait élevé, une de ces servantes maîtresses qui sont les tyrans des familles, vint ouvrir — (Guy de Maupassant, Monsieur Parent, Paul Ollendorff, Paris, 1886, page 5)
- Être sa maîtresse, être maîtresse de soi : être indépendante, avoir la faculté d’agir à sa guise, de disposer librement de soi.
- Ah ! quand ne serai-je plus reine, pour être ma maîtresse ! — (Eugène Scribe, Le Verre d’eau, Velhagen & Klasing, Bielefeld, 1861, page 33)
- Annette est libre, elle est maîtresse d’elle-même, et il faut lui plaire — (Honoré de Balzac, Annette et le criminel, 1824, page 111)
- N’ayant jamais un foyer qui lui appartienne, elle [la femme romaine] n’a rien de ce qui donne l’autorité dans la maison. Jamais elle ne commande ; elle n’est même jamais libre ni maîtresse d’elle-même. — (Numa Denis Fustel de Coulanges, La Cité antique, Durand, 1864, page 103)
- Être maîtresse en quelque chose ou de quelque chose : être supérieure dans un domaine, être un modèle pour autrui.
- Ô femmes ! Vous êtes nos maîtresses en fourberie ! Qui peut lutter contre vous ? — (Nicolas Edme Restif de La Bretonne, Monsieur Nicolas, ou le Cœur humain dévoilé, 1796, page 173)
- (Sens figuré) Celle qui domine, gouverne.
- Y a-t-il rien de plus bas et de plus honteux que cette passion, qui fait d’un homme une bête féroce ? et la raison ne doit-elle pas être maîtresse de tous nos mouvements ? — (Molière, Le Bourgeois gentilhomme, tome 3, Charpentier, Paris, 1910 (1re édition 1670), page 242)
- Il s’inclinait devant la nécessité, maîtresse des hommes et des dieux, et il terminait la lecture du classement par les noms de Morlot, Laboriette et Chazal, sans commentaire inutile. — (Anatole France, La Vie en fleur, Calmann-Lévy, Paris, 1925, page 97)
- Tout l’acte de la construction exige une coordination aussi parfaite que possible entre la mimique, la figuration et la musique, laquelle est ici souveraine maîtresse et doit commander l’action des personnages et des matériaux mouvants. — (Paul Valéry, Variété III, 1936, page 108)
- gonesse
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prophétesse
- (Bible) (Religion) Celle qui prédit l’avenir par inspiration divine.
- Par exemple, avez-vous quelquefois réfléchi à certains mots irréguliers de notre langue qui ne prennent pas le féminin, comme les autres mots de la même famille, tels que : poëte, auteur, écrivain, peintre, sculpteur, architecte, compositeur, littérateur, etc. ? Pourquoi ne dit-on pas : peintresse, architectesse, poëtesse, comme on dit : prophétesse ou prêtresse ; ni sculptrice ou autrice, comme on dit : actrice ou lectrice ; ni littérateuse ou compositeuse, comme on dit : chanteuse ou danseuse ; ni écrivaine, comme on dit : souveraine ? Pourquoi, dans ces cas-là, faut-il avoir recours à la périphrase : une femme auteur, une femme peintre, une femme compositeur, et ainsi de suite ? — (Émile Deschamps, « Mémoire sur les femmes littéraires », dans L’investigateur : journal de la Société de l’Institut historique, 1847, vol. 7, 2e série, page 121 [texte intégral])
- Une prophétesse âgée de vingt-sept à vingt-huit ans fut arrêtée il y a environ dix-huit mois, et menée devant M. d'Alais. Il l'interrogea en présence de plusieurs ecclésiastiques. Cette créature, après l'avoir écouté, lui répond d'un air grave et modeste, et l'exhorte à ne plus tourmenter les vrais enfans de Dieu; […]. — (Mémoires du Maréchal de Villars, écrits par lui-même, dans le tome 9 de la Nouvelle collection des mémoires pour servir à l'histoire de France depuis le XIIe siècle jusqu'à la fin du XVIIIe;, par MM. Michaud & Poujoulat, Paris & Lyon : chez Guyot frères, 1850, page 142)
- Je plaignais cette mère douée de voyance d’avoir peut-être participé au sort de toutes les prophétesses, qui est de savoir, sans pouvoir l’empêcher, l’avenir. — (Marguerite Yourcenar, Souvenirs pieux, 1974, collection Folio, page 117)
- En Grèce ancienne, la mousa de la mousikè avait pour nom Érato. Elle était une prophétesse de Pan, le dieu de la panique, voyageant dans la transe sous l’effet de la boisson et de la consommation de chair humaine. — (Pascal Quignard, La haine de la musique, Gallimard, 1996, collection Folio, page 14)
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forteresse
- Lieu ou ville fortifiée.
- Je combattrai au premier rang ; mais mes honnêtes voisins savent bien que je ne suis pas un soldat habile dans les règles de la guerre, ni dans l’attaque des forteresses. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
- Le gouverneur de la forteresse avait fait ses préparatifs de défense. Des monceaux de pavés garnissaient le haut des tours, entourant les canons, pour lesquels on avait élargit les meurtrières. — (Alfred Barbou, Les Trois Républiques françaises, A. Duquesne, 1879)
- Louis IX, attachant une grande importance à la place de Carcassonne qui couvrait cette partie du domaine royal devant l’Aragon, […], voulut en faire une forteresse inexpugnable. — (Eugène Viollet-le-Duc, La Cité de Carcassonne, 1888)
- Belgrade est une ville ouverte, car son ancienne forteresse turque ne peut pas être considérée comme un ouvrage de défense moderne. — (Rodolphe Archibald Reiss, Comment les Austro-Hongrois ont fait la guerre en Serbie, 1915)
- Une vraie petite forteresse flottante avec trois canons de 20 mm disposés en triangle à l'arrière, deux mitrailleuses latérales et deux piats […] qui se trouvent juste à portée de main du chef mécanicien Denard.— (Pierre Lunel, Bob Denard, le roi de fortune, 1992)
- Prison militaire.
- Faut pas prendre les gens pour des cons, qu’ils diront les médecins militaires, et ça t’empêchera pas, mon vieux, d’y aller à la manœuvre, avec la bande à Velpeau, et un coup de pied dans l’arrière-train, plus quatre-vingt-dix jours de forteresse pour couronner le tout, si c’est pas le conseil de guerre, Biribi, Foum, Tataouine et compagnie, et nous, les marrons du feu, on aura la police au cul pendant quelques lustres, tu comprends ? — (Georges Perec, Quel petit vélo à guidon chromé au fond de la cour ?, Denoël, 2000, collection Folio, page 74)
- (Échecs) Position d’un camp en infériorité mais ne pouvant être délogé.
- tortebesse
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ogresse
- (Mythologie) (Fantastique) Ogre femelle.
- Ces petites Ogresses avoient toutes le tein fort beau — (Charles Perrault, Le Petit Poucet, dans Histoires, ou Contes du temps passé, page 210. 1697)
- (Sens figuré) Femme avide de jeunes gens.
- — Oui, dis-je, mais selon Simon, elle le mange des yeux pendant que lui mange son « quatre-heures ». Peut-être qu’un jour ça ne lui suffira plus…— Qu’est-ce que tu veux insinuer ? Mais qui t’a appris…— C’est vrai, dit à mi-voix le Doyen, qu’il y a des ogresses… — (François Mauriac, Un adolescent d’autrefois, Flammarion, 1969, page 21)
- (Désuet) (Argot) Femme qui louait aux prostituées tout ou partie de leur toilette.
- Les filles publiques nomment ainsi les revendeuses qui leur louent la pièce qui manque à leur toilette, au besoin même la toilette tout entière ; elles ne pouvaient vraiment choisir un nom plus caractéristique, et qui exprimât mieux l’idée qu’elles voulaient rendre ; rien, en effet, ne peut être comparé aux ogresses [...]. — (Eugène-François Vidocq, Dictionnaire argot-français, réédition : Éditions du Boucher, 2002, page 99)
- (Vieilli) (Argot) Tenancière de tapis-franc ou de maison close ; femme proxénète, maquerelle.
- Les dispensés, les vieilles bêtes, les ogresses du trottoir et les femmes du monde sur le retour contemplent d’un œil béat ce spectacle nauséabond. Le départ de la classe fait baver d’aise les catins et les bistros. — (Laurent Tailhade, Discours pour la Paix, Lettre aux conscrits, L’Idée libre, 1928, pages 21-30)
- Un repris de justice, qui, dans cette langue immonde, s’appelle un ogre, ou une femme de même dégradation, qui s’appelle une ogresse, tiennent ordinairement ces tavernes, hantées par le rebut de la population parisienne ; forçats libérés, escrocs, voleurs, assassins y abondent. — (Eugène Sue, Les Mystères de Paris, § 1, 1842-1843)
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chasseresse
- (Chasse) (Poétique) Variante de chasseuse, féminin singulier de chasseur.
- La ministre, ex-DRH de Danone puis patronne de l’agence Business France, est aussi, à ses heures, une photographe chasseresse d’oiseaux rares, qu’elle shoote en noir et blanc à travers le monde, de l’Afrique du Sud au Mexique, et de l’Indonésie au Japon… — (David Fontaine, Une ministre oiseau rare à Pékin, Le Canard Enchaîné, 6 septembre 2017, page 5)
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dogaresse
- (Histoire) (Noblesse) Épouse d’un doge.
- En attendant que fussent achevées ces robes, je m’en fis prêter quelques-unes, même parfois seulement des étoffes, et j’en habillais Albertine, je les drapais sur elle ; elle se promenait dans ma chambre avec la majesté d’une dogaresse et la grâce d’un mannequin. — (Marcel Proust, La Prisonnière, 1923)
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centauresse
- (Mythologie) (Fantastique) Femelle du centaure.
- Les longues queues s’enroulent sur elles-mêmes et deviennent des serpents que la centauresse maintient à distance de sa tête à l’aide de ses deux mains. — (Pierre Moulier, La basilique Notre-Dame des Miracles de Mauriac, 2006)
- (Sens figuré) Cavalière habile et infatigable.
- Les tribulations maritales que le philosophe eut avec sa centauresse, le jetèrent dans le vin du cru, un vin qui contient trois quarts d’eau-de-vie, et qui lui donna une attaque de delirium tremens. — (Edmond de Goncourt et Jules de Goncourt, Journal des Goncourt : 1878-1884, G. Charpentier, Paris, 1892, page 92)
- incluaisse
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rudesse
- Caractère de ce qui est rude, âpre au toucher.
- La rudesse de la barbe, de la peau.
- La rudesse de la toile neuve.
- Une crainte confirmée dès les premiers tours de roue, alors que les vibrations du train m'obligent à glisser sous mes fesses la fameuse saucisse pour amortir les secousses et rendre plus confortable la rudesse granitique du bois de la banquette. — (Richard Di Domenico, Moi, Lautrec / docteur litho - mister ribaud, Editions Phi, 2021)
- (Sens figuré) Violence, impétuosité.
- L’attaque fut d’une telle rudesse que l’ennemi lâcha pied aussitôt.
- Caractère de ce qui est rigoureux, pénible.
- La rudesse de l’hiver.
- Caractère de ce qui, par sa dureté, est choquant, désagréable à voir, à entendre, à lire, etc., en parlant de choses.
- Ses traits ont de la rudesse.
- – Tu as raison, répondit le père d’un ton de douceur qui contrastait avec la rudesse de la jeune fille, mais c’est qu’on ne te laisserait pas entrer dans les églises. — (Victor Hugo, Les Misérables, III, 8, 7 ; 1862)
- La rudesse de son style.
- (Sens figuré) Caractère de ce qu’il y a de rude dans l’esprit, dans le caractère, dans l’humeur, dans les manières d’agir de certaines gens.
- En entrant, il s'était incliné devant M. Madeleine avec un regard où il n'y avait ni rancune, ni colère, ni défiance, il s'était arrêté à quelques pas derrière le fauteuil du maire ; et maintenant il se tenait là, debout, dans une attitude presque disciplinaire, avec la rudesse naïve et froide d'un homme qui n'a jamais été doux et qui a toujours été patient. — (Victor Hugo, Les Misérables, I, 6, 1 ; 1862)
- La rudesse de son caractère, de son humeur.
- Quelle rudesse de langage!
- La rudesse de l’accueil qui lui a été fait.
- Traiter quelqu’un avec rudesse.
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connaisse
- Première personne du singulier du présent du subjonctif de connaître (ou connaitre).
- Troisième personne du singulier du présent du subjonctif de connaître (ou connaitre).
- Dis donc, Henri, je suis dans un embarras si grand, que je ne peux prendre conseil que d’un vieil ami qui connaisse bien les affaires, et tu en as la triture. — (Honoré de Balzac, Splendeurs et misères des courtisanes, 1838-1847, deuxième partie)
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traîtresse
- Féminin singulier de traître.
- Ahmed Abdou s’effrayait aussitôt, et craignait que la graine dure et traîtresse, cachée sous les fibres, ne blessât la fillette. — (Out-el-Kouloub, « Zariffa », dans Trois Contes de l’Amour et de la Mort, 1940)
- senesse
- désobstruaisse
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.