Dictionnaire des rimes
Les rimes en : tier
Que signifie "tier" ?
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- (Informatique) Couche d’un modèle de conception.
- Architecture cinq tiers.
- (Jeux vidéo) Catégorie quantifiant la puissance, l’efficacité (pour gagner) d’un personnage, de matériel…
Mots qui riment avec "é"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "tier".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : ai , ais , ait , aits , aie , aies , aix , é , és , ée , ées , er , ers , ez , ied , et et ets .
-
soulever
?- Lever à une faible hauteur.
- Les rafales d’une violence inouïe, accès de colère de Wottan ou de Thor, tombent des hauteurs en sifflant et soulèvent des tourbillons d’embruns qui sillonnent la mer. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- Le boiteux empoigna sa valise par terre, la plaça sur une chaise et souleva le couvercle. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
- J’examine à la dérobée son sein qui se soulève et qui s’abaisse, et sa figure immobile, et le livre vivant qui est uni à elle. — (Henri Barbusse, L’Enfer, Éditions Albin Michel, Paris, 1908)
- Durant notre veillée mortuaire, ma mère se levait quelquefois, soulevait le suaire et sa longue figure durcissait encore son air revêche. — (Jean Rogissart, Hurtebise aux griottes, L’Amitié par le livre, Blainville-sur-Mer, 1954, p. 29)
- (Sens figuré) Comment soulever le voile qui nous cache l’avenir ?
- Faire lever ; mouvoir.
- Dès le 14 au matin, une effroyable tourmente du sud-ouest vint assaillir ces escadres, et, soulevant une mer monstrueuse, leur fit courir les plus grands périls. — (Frédéric Zurcher et Élie-Philippe Margollé, Les Naufrages célèbres, chapitre 19, Hachette, Paris, 1873, 3e édition, 1877, page 184)
- Dès qu'il fait beau, la moindre brise soulève une fine poussière basaltique qui noircit tous les objets et pénètre dans les habitations les mieux closes. — (Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, Paris : E. Plon & Cie, 1883, page 47)
- (Sens figuré) Exciter à la rébellion, à la révolte. Masaniello, en 1647, souleva le prolétariat napolitain contre l'occupant espagnol.
- Comme beaucoup de « romantiques », Frédéric Oriach va sans doute éprouver, lors de cette expérience en milieu ouvrier, la grande déception de tous ceux qui prétendent soulever le prolétariat contre la société. — (Roland Jacquard, La longue traque d'Action directe, Editions Albin Michel, 1987, chap. 10)
- La campagne, déjà animée, devient passionnelle quand, le 25 octobre, la presse publie la « Lettre Zinoviev » dans laquelle le chef du Komintern demande au PCGB de « soulever le prolétariat » afin de l'engager « dans une guerre de classe contre le capitalisme et l'impérialisme britanniques ». — (François-Charles Mougel, Histoire du Royaume-Uni au XXe siècle, Presses universitaires de France, 1996, chap. 4, §. 2-2)
- Le tract d’Ighil Imoula a soulevé le peuple algérien — (site www.depechedekabylie.com)
- (Sens figuré) (Pronominal) Se rebeller ; se révolter.
- Si les trois villages se soulevaient et qu’on tuât deux ou trois gendarmes, guillotinerait-on tout le monde ? — (Honoré de Balzac, Les Paysans, 1845, deuxième partie, chapitre cinquième)
- Lyon, qui tient plus à la propriété qu’à la vie, s’était soulevé, non contre la République, mais contre les spoliateurs et les bourreaux. — (Lamartine, Jacquard)
- (Sens figuré) Exciter des sentiments d’irritation contre quelqu’un.
- Ce succès souleva tous ses rivaux contre lui.
- (Sens figuré) Exciter l’indignation.
- Cette proposition souleva toute l’assemblée. Tout le monde s’est soulevé contre un projet si hardi.
- Ah ! vois-tu, cette lâcheté me soulève, je ne puis la pardonner… — (Émile Zola, Le Docteur Pascal, G. Charpentier, 1893, chapitre II)
- Exciter, provoquer.
- Soulever l’indignation, l’enthousiasme. Soulever une discussion. Soulever des difficultés.
- (Argot) Dérober, prendre avec adresse ce qui est à autrui.
- Ce n'est que le quatrième tableau. Celui où il s'aperçoit que le fils du consul veut lui soulever Pepita, la nièce du général mexicain. — (Jo Barnais [Georges Auguste Charles Guibourg, dit Georgius], Mort aux ténors, chapitre XIX, Série noire, Gallimard, 1956, page 170)
- Au bout de deux plombes on vient vous annoncer que l’organisateur a soulevé la caisse et kidnappé l’ouvreuse. — (David McNeil, 28 boulevard des Capucines, Gallimard, 2012, collection Folio, page 34)
- (Droit) Avancer un argument, s’appuyer dessus.
- Ce moyen peut être soulevé pour la première fois en appel ou en cassation et ne peut être soulevé d’office. — (Secrétariat général du gouvernement et Conseil d’État, Guide de légistique, 3e version, La Documentation française, 2017, ISBN 978-2-11-145578-8 → lire en ligne)
- (Argot) Avoir un rapport sexuel, pour un homme.
- On ne parle pas assez des bandeurs de soirées : c’est les gens qui lâcheraient père, mère, frère et leurs potes parce qu’il y a trois pétasses à leur soirée pour même pas les soulever à la fin. — (@sky_thiisma sur Twitter le 4 avril 2021 à 15 h 15)
-
enregistrer
?- Mettre, écrire quelque chose sur un registre, ou seulement en prendre note.
- Va-t-il me falloir enregistrer que Castelsarrasin, centre d'un obscurantisme homicide, évolue à rebours de la civilisation? Non! — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- Des petits malins ont enregistré des marques dans l'espoir de les revendre à prix d'or, les plus retors allant jusqu'au chantage : sfr.com a ainsi renvoyé un temps sur le site du concurrent France Télécom ! — (« Sur internet, votre nom vaut de l'or », par Laurent Barbotin, le 30/08/2001, sur le site L'Express/L'Expansion (https:/lexpansion.lexpress.fr))
- (Par analogie) Mettre en mémoire.
- Je percutai enfin, et mon cerveau enregistra l’information. Je me ressaisis immédiatement, en réalisant qui me faisait face : […]. — (Françoise Gosselin, Fear to love, Éditions Sharon Kena, 2018, page 46)
- (En particulier) Transcrire, ou seulement inscrire, mentionner un acte, un écrit dans des registres publics, formalité qui a principalement pour objet d’empêcher les antidates et les faux.
- Enregistrer un acte de vente, un jugement.
- On ne trouve point cet arrêt. Cet acte, il n’a pas été enregistré.
- Une saisie réelle est nulle, si elle n’est enregistrée.
- (Sens figuré) Je ne suis pas là pour enregistrer ses actes.
- Constater, noter, remarquer.
- Lors d’un point presse jeudi, Météo-France a reconnu avoir été « surprise par les valeurs des rafales », « tout à fait exceptionnelles ». Les plus fortes ont été enregistrées à Marignana (225 km/h), à L’Île-Rousse (206 km/h) et à Calvi (197 km/h) — (journal Sud-Ouest, édition Charente-Maritime / Charente, 20 août 2022, page 5)
- (Dans l’ancienne législation) Faire l’enregistrement (d’une ordonnance).
- Plusieurs parlements refusèrent d’enregistrer l’édit, la déclaration du roi.
- Le roi tint un lit de justice pour faire enregistrer la nouvelle ordonnance.
- (En particulier) (Transport) Confier (un bagage) afin qu'il soit pesé et déposé dans la soute à bagages.
- Les bagages peuvent être enregistrés jusqu'à la destination finale. — (Journal Metro, édition Paris, n° 928 du 7 avril 2006)
- Noter, par un fonctionnement automatique, des phénomènes physiques ou chimiques, en parlant de certains appareils.
- Les antennes de l'appareil étaient toutes secouées, dans la nuit, d'une vibration puissante, et le récepteur enregistrait à mesure les mots d'une dépêche en langue espagnole lancée par la station de Nauen […]. — (Charles Le Goffic, Bourguignottes et pompons rouges, 1916, p.112)
- L’oniroscope. Il avait acheté ce fameux appareil au succès grandissant, qui enregistrait les rêves des gens. On pouvait, en le connectant avec un téléviseur ou un ordinateur, regarder ce qu'on avait rêvé pendant la nuit. — (Gyrdir Eliasson, Entre les arbres, traduit de l'islandais par Robert Guillemette, Paris : Books éd., 2012)
- Pour la première fois, Vincent Bucher n’enregistre plus seul les parties d’harmonica mais accompagne les musiciens. — (David Desvérité, Charlélie Couture, 2020)
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approuver
?- Tenir pour acceptable.
- J'écoute le vaguemestre nous lire le courrier qui part : il approuve sans réserve la carte du colonel : Tout va bien, mais est étonné par celle du capitaine adjoint qui écrit à ses deux fillettes: …. — (Jean Giraudoux, Retour d'Alsace - Août 1914, 1916)
- Juger louable, trouver digne d’estime.
- J’approuve son style, mais non pas ses idées.
- J’approuve vos sentiments.
- Approuvez-vous une conduite si étrange ? On ne saurait approuver son procédé.
- C’est une action qui mérite d’être approuvée.
- Autoriser par un témoignage authentique.
- Plusieurs conciles ont approuvé cette doctrine.
- Ce livre fut approuvé par les évêques.
- Ce spécifique est approuvé par les autorités médicales.
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chercher
?- Se donner du mouvement, du soin ou de la peine pour trouver quelqu’un ou quelque chose.
- Les protestans avaient, au dix-septième siècle, un temple à Sanvic; […]. Lors de la révocation de l’édit de Nantes, la jeunesse catholique du Havre se porta en foule à Sanvic, et détruisit, en peu d’instans, cet édifice religieux dont on chercherait vainement aujourd'hui la place. — (Joseph Morlent, Le Havre ancien et moderne et ses environs, chapitre 22, tome 2, Le Havre : chez Chapelle & Paris : chez Pillet ainé, 1825, page 3)
- Quelques graveurs, surtout M. Marcellin-Legrand, ont cherché et ont réussi en partie à modifier l’œil des sept chiffres grands devenus pour ainsi dire les plus petits (depuis le 3 jusqu'au 9), afin de pallier leur disparate intolérable ; […]. — (A. Frey, Nouveau manuel complet de Typographie, nouvelle édition revue, corrigée et augmentée par M.E. Bouchez, Manuels-Roret, 1857, partie 1, page 98)
- Où, avec génie, du reste, avez-vous caché le bouquetier de faïence qui sera pour votre chambre ? Je le cherche depuis quelques heures, dans la commode, le petit placard, l'office, en vain : et le plateau à thé ? — (Stéphane Mallarmé, Correspondance : 1862-1871, édité par Bertrand Marchal, Gallimard, 1959, volume 9, page 163)
- Si seulement il pouvait se lever, ou appeler quelqu'un, il chercherait dans le Peterson la description exacte de la mésange charbonnière. — (Roland Nadaus, Papaclodo, Nouvelles Éditions Rupture, 1982, page 28)
- (Pronominal) (Au sens moral) Chercher à se connaître ; faire une introspection de son âme.
- Rosebud se cherche toujours. Elle ne sait pas exactement ce qu’elle veut, mais elle sait très bien ce qu’elle refuse : retourner à Aix et devenir la parfaite épouse d'un pinardier. — (Michel Lebrun, Les ogres, French Pulp éditions, 2014, chapitre 21)
- Le sage sur un ton très calme et serein lui réplique : « Parfois, il suffit de chercher sans même trouver. Chercher mène toujours à la vérité ». — (Nesrine Choucri, La vache bleue (2), site progres.net.eg, 13 juin 2018)
- Se comporter comme pour essayer de trouver, en parlant de choses inanimées.
- L’eau cherche un passage.
- L’aiguille aimantée cherche le nord.
- Le malheur le cherche.
- Essayer de se procurer quelqu’un ou quelque chose, faire des efforts pour obtenir un certain résultat.
- Mais , répliquera-t-il , si c'étoit un sentiment naturel , il faudroit que les animaux qui suivent si fidèlement les instincts de la nature , cherchassent les ténèbres , & les lieux secrets , pour travailler à la multiplication. — (Analyse raisonnée de Bayle: ou abrégé méthodique de ses ouvrages…, tome 3, Londres, 1755, page 55)
- Le 16 nous montâmes à cheval de bonne heure, et cherchâmes nos compagnons le long du ruisseau. — (Zebulon Pike, Voyage au Nouveau-Mexique: à la suite d'une expédition ordonnée par le gouvernement des États-Unis, traduit de l'anglais par M. Breton, tome 1, Paris : chez D'Hautel, 1812, page 297)
- Un jour, les femmes cherchèrent leurs maris, les maris cherchèrent leurs femmes, les pères cherchèrent leurs enfants, et les enfants se crurent orphelins : tout était sens dessus dessous! — (Manuel de Cuendias et V. de Féréal, L'Espagne pittoresque, artistique et monumentale: mœurs, usages et costumes, Paris : Librairie ethnographique, 1848, chapitre 5, page 329)
- Nous avons cherché à savoir pourquoi un peuple réputé rebelle vote à 64% pour Jacques Chirac. — (Erik Empatz, La Corse démasquée, dans Les dossiers du Canard enchaîné, n° 60, juillet 1996, page 5)
- À l'aubergiste intrigué par ces clients inhabituels, les inconnus ont expliqué qu'ils cherchaient du gibier, sans autre précision. L'alibi de la chasse était inattaquable. — (Jean des Cars, Rodolphe et les secrets de Mayerling, Éditions Perrin, 2004, 2010, chapitre 2)
- La première fois que j'ai ressenti cette nostalgérie, c'était après la mort de mon frère Nazim. On ne connaissait pas encore son meurtrier, nous cherchions à en savoir plus. — (Rayhana, Le prix de la liberté, Flammarion, 2011)
- Il est vrai que lorsque A. Einstein, à la fin des années 1910, cherchait une solution aux équations de la relativité générale, suivant les convictions de son époque il cherchait une solution statique, c'est-à-dire une solution indépendante du temps. — (Jean Iliopoulos , Aux origines de la masse: Particules élémentaires et symétries fondamentales, EDP Sciences, 2015, chapitre 2, page 7)
- Chercher la cause d’un phénomène.
- Chercher du secours.
- Chercher fortune.
- Chercher son salut dans la fuite.
- Chercher ses expressions.
- Chercher une rime.
- Chercher des défauts à quelqu’un.
- Chercher un remède à ses maux.
- Chercher femme, chercher à se marier.
- Chercher son pain, mendier.
- Chercher sa vie, chercher les moyens de subsister.
- Chercher son malheur, faire des choses capables d’attirer quelque malheur à celui qui les fait.
- Ce cheval cherche à démonter son cavalier. On le dit aussi des choses inanimées.
- L’eau cherche à s’ouvrir un passage.
- (Sens figuré) Manquer de naturel, rechercher.
- Ce trait d’esprit est cherché, est bien cherché.
- Quand il est précédé du verbe aller, envoyer ou venir il signifie souvent aller trouver, venir trouver quelqu’un ou quelque chose, et se dit tant au propre qu’au figuré.
- Elle ôte sa robe et va en chercher une autre : une jupe sombre et une chemisette. — (Henri Barbusse, L’Enfer, Éditions Albin Michel, Paris, 1908)
- Quelquefois, lorsque j’arrive, je préviens qu’on envoie une voiture me chercher à la gare ; souvent je ne préviens pas, […]. — (Octave Mirbeau, Le colporteur,)
- L’artiste ne demandait qu’à voir cet homme. Il exigeait même, au besoin, qu’on allât le chercher. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
- La mort fauche. Elle fauche à tort et à travers. Peu lui importe. Ceux qu’elle a visés, elle va les chercher là où ils semblent le plus en sécurité. — (Jacques Mortane, La guerre des airs : Traqués par l’ennemi, Baudinière, 1929, page 69)
- (En particulier) Aller ou venir auprès d’une personne pour la conduire ensuite quelque part, ou pour l’avertir de s’y rendre.
- Allez chercher le médecin. — On est allé chercher la police. — Je viendrai vous chercher quand il en sera temps.
- Aller en un lieu pour y prendre ou y recevoir quelque chose.
- En 1858, ayant acheté six ruches de cette espèce, dans le dessein de les récolter et de réunir les populations à d'autres essaims faibles, j'ai dû les aller chercher à 8 kilomètres de mon rucher. — (Jean Baudet, Traité d'apiculture pratique mis à la portée de tous les apiculteurs, Lyon : chez l'auteur, 1860, p. 176)
- — Moi non plus, je n'ai plus de cigarettes, dit-il.— Putain de votre race à tous, dit Louise. J'en ai dans mon bungalow au Sun, je vais les chercher. De toute façon, fallait que je m'habille. — (Tito Topin, 55 de fièvre, Paris : Gallimard (Collection Série noire), 1983, La Manufacture de Livres, 2018)
- (Par ellipse) Chercher la bataille, vouloir se battre, vouloir le conflit.
- Tu me cherches, hein ! Dis, tu me cherches ?
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dompter
?- Réduire sous son obéissance un animal sauvage.
- Dompter un cheval, un taureau.
- (Par extension) Faire obéir.
- Dompter un enfant rebelle.
- (Sens figuré) Dominer, maitriser, soumettre ou vaincre.
- Mais il a vu, aussi, quelle force mentale habite le Maillot jaune, décramponné de deux longueurs, mais capable, sur les dix derniers mètres, de venir dompter son assaillant à l’arraché. — (journal Sud-Ouest, édition Charente-Maritime / Charente, 9 juillet 2022, page 30)
- On sentait une puissante individualité, que la foi s’était assujettie, mais que la règle ecclésiastique n’avait pas domptée. — (Ernest Renan, Souvenirs d’enfance et de jeunesse, 1883, collection Folio, page 137.)
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premier
?- Adjectif numéral ordinal correspondant au nombre 1.
- Mais surtout nous pensons sans relâche au premier blessé, au premier mort du bataillon. Tout notre entendement butte sur ce premier cadavre. Nous comprenons le second, le troisième; mais, malgré nous, le premier mort que nous avons enfin étendu dans notre esprit, s’anime, se relève, et tout est à recommencer. — (Jean Giraudoux, Retour d’Alsace - Août 1914, 1916)
- (Par ellipse) - La coagulation se fait par passage dans trois bains contenant, le premier une solution de soude […], le second une solution d’albumine, et le troisième un bain de bichlorure de mercure (4,5%) qui sert de coagulateur. — (D. de Prat, Nouveau Manuel complet de filature ; 1re partie : Fibres animales & minérales, Encyclopédie Roret, 1914)
- Qui précède tous les autres par rapport au temps, au lieu, à l’ordre, à la dignité, etc.
- Au même instant deux personnes entraient, […]. La première était René, le parfumeur, qui s’approcha de Catherine avec toutes les obséquieuses civilités des serviteurs florentins […] — (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, vol. I, ch. VI ; Calmann Lévy éditeurs, Paris, 1886, page 67)
- Bien qu’il eût perdu de sa première violence, le vent soufflait encore assez fort pour rendre très dangereux l’atterrissage […] — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 264 de l’édition de 1921)
- […] le lendemain la plupart de mes compagnons franchissaient pour la première fois le cercle polaire. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- Vous préviendrez au village qu’on sonne en première classe et vous vous occuperez du prêtre, du fossoyeur et du menuisier ! — (Jean Rogissart, Hurtebise aux griottes, L’Amitié par le livre, Blainville-sur-Mer, 1954, p. 21)
- […] puis sous prétexte de prendre conseil, se dirigea vers l’auberge où il fit venir une première chopine suivie de plusieurs autres. — (Louis Pergaud, « Joséphine est enceinte », dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Qui passe devant ; qui vient en avant ; qui commence d’abord.
- Même lorsqu’il n’y a pas eu de cautérisation des premières voies digestives, les lésions du gros intestin persistent longtemps. — (Charles-Albert Vibert, Précis de toxicologie clinique et médico-légale, Baillière, Paris, 1907, page 225)
- Je l’ai fait passer le premier. — Il se jeta dans l’eau la tête la première.
- Le meilleur ou le plus considérable.
- Nous avons vu que le sol est la première richesse du royaume, que les bestiaux sont la première richesse du sol, et c’est là ce que les hommes de bureau ne comprennent pas, et ce que la politique vulgaire ne veut pas considérer. — (Emmanuel d’Harcourt, Réflexions sur la richesse future de la France, et sur la direction qu’il convient à donner à la prospérité du royaume, C.-J. Trouvé & chez Madame Huzard, Paris, 1826, page 289)
- La proximité du plaisir le rendait généreux. Il présenta son neveu, un jeune homme du premier mérite, un de nos plus grands poètes, Horace Produit enfin ! — (Pierre Mezinski, Simon Rouverin : le forçat du canal, Calmann-Lévy, 1994)
- (Par ellipse) (Familier) De première : d’une grande qualité.
- Ma parole, on se serait cru au Châtelet, tant la mise en scène était de première. — (Jo Barnais, Mort aux ténors, chapitre XII, Série noire, Gallimard, 1956, page 109)
- N’importe quel.
- Cela ne réclamait point des dons prodigieux ni une intelligence d’élite. Le premier courtaud de boutique jeté dans cette voie devait fatalement, automatiquement, aboutir à la vie large et facile. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930)
- Sa cravate montrait des signes d’usure et il s’habillait en drap recardé que la première pluie décatissait. — (Roger Ferlet, De la soie dans les veines, Paris & Genève : Éditions Jeheber, 1958, chap 14)
- Qui est indispensable ou qui est nécessaire avant tout.
- Preuve que c’est la religion qui le dirige, c’est que son premier soin, son soin principal fut de la faire fleurir. Je dis son premier soin. — (Clément, « Oraison funèbre du prince Stanislas Ier, roi de Pologne, etc., prononcée le 21 juin 1766 », dans la Collection intégrale et universelle des orateurs sacrés du premier ordre, vol. 55, Jacques-Paul Migne, Paris, page 506)
- Pour Sophie , elle ne va pas si loin : son premier devoir est celui de fille, et c’est maintenant le seul qu’elle songe à remplir. Son unique vue est de servir sa mère, et de la soulager d’une partie de ses soins. — (Jean-Jacques Rousseau, « Émile ou De l’éducation », livre 5, dans les Œuvres de J.-J. Rousseau, citoyen de Genève, volume 2, 1re part., Belin, Paris, p. 405)
- Qui avait été auparavant, qu’on avait déjà eu.
- […] il dressa procès-verbal de contravention, et, par suite, le conseil de préfecture condamna la dame d’Amonneville à détruire la digue et l’aqueduc , et à rétablir les lieux dans leur premier état. — (Recueil général des arrêts du Conseil d’État, vol. 4, annotations de Germain Roche et de Félix Lebon, Paul Dupont, Paris, 1842, page 95)
- Il porta même la gloire de ses armes plus loin; dompta les Saxons, les rendit tributaires, & rétablit la Monarchie Britannique dans sa première splendeur; mais sa cruauté le fit mettre au nombre des Tyrans. — (Isaac de Larrey, Histoire d’Angleterre, d’Écosse, et d’Irlande, part. 1, Reinier Leers, Rotterdam, 1707, page 114)
- Qualifie le commencement ou l’ébauche de quelque chose.
- Ma première idée est-elle la bonne ? Les créateurs ont souvent tendance à s’attacher à la première idée qui les satisfait vraiment. Attention à laisser à vos idées le temps de la maturation. — (Christelle Fleury et Aurore Dohy, Trouver son idée de business, Groupe Express Éditions, 2007, page 20)
- Mais, pour la première mouture du spectacle, en tout cas, nous ne montrerons pas toute la grève de Lip. Parce que vous envisagez déjà plusieurs moutures ? Ça, c’est sûr. C’est un spectacle qui va changer. — (Denis Bablet, « Rencontres avec Ariane Mnouchkine », dans Différent: le Théâtre du Soleil, no spécial de Travail Théâtral, juillet 1976, page 93)
- Le manuscrit de premier jet était daté, initialement, du 23 février 1862. A-t-il été écrit en une seule nuit, avant même la clôture du débat ? ou s’agit-il d’une date-souvenir, faisant mention de l’« idée-mère » ? — (André Jarry, Alfred de Vigny: étapes et sens du geste littéraire : lecture psychanalytique, volume 2, Librairie Droz, 1998, page 903)
- L’échalote se multiplie de caïeux qui sont mis en terre dès le premier printemps, c'est-à-dire en février-mars. — (Robert Laumonnier, Cultures maraîchères, J.-B. Baillière, 1952, page 519)
- (En particulier) Qualifie le début ou la première partie d’une période, d'un phénomène.
- De prime abord, le rayonnement de la pensée de Charles Maurras et l’influence de l’Action française paraissent faibles dans les îles britanniques au cours du premier vingtième siècle. — (Michael Sutton, « Le Maurrassisme de T. S. Eliot et le legs de T. E. Hulme », dans Charles Maurras et l’étranger, l’étranger et Charles Maurras, volume 2, sous la direction de Olivier Dard et Michel Grunewald, Peter Lang, Berne, 2009, page 323)
- On a souvent remarqué le pessimisme de la littérature du premier quinzième siècle en France. Les états dépressifs, les sentiments morbides s’y expriment sans fin. — (La Mélancolie dans la relation de l’âme et du corps, Université de Nantes, 1979, page 46)
- La voie sociale-démocrate de la flexisécurité de l’emploi, couplée à une redistribution qui fasse prévaloir un principe de justice sociale à l’encontre des excès de la valeur actionnariale, est le chemin qui distinguera l’Europe dans la mondialisation de ce premier XXIe siècle. — (Michel Aglietta et Laurent Berrebi, Désordres dans le capitalisme mondial, Odile Jacob, 2007, page 217)
- Ce premier Néolithique de Grèce orientale se caractérise aussi par une céramique monochrome et/ou peinte et par une industrie macrolaminaire, produisant des outils, dont la plus grande part portent des retouches marginales. — (Nicolas Cauwe, Pavel Dolukhanov et Pavel Kozlowzki, Le Néolithique en Europe, chapitre 6.1.1, Armand Colin, 2007)
- L’idée que le premier christianisme aurait été uni et que seul le temps aurait provoqué schismes et désunion est un mythe. — (Après Jésus. L’invention du christianisme, sous la direction de Roselyne Dupont-Roc et Antoine Guggenheim, Albin Michel, 2020, page 291)
- Qualifie le rôle et la position hiérarchique à celui qui est le leader dans une fonction.
- Le roi , par le droit de sa couronne , est le premier chanoine honoraire héréditaire des églises de Saint-Hilaire de Poitiers , de Saint-Julien du Mans , de Saint-Martin de Tours , d’Angers , de Lyon & de Châlons. — (Encyclopédie ou dictionnaire raisonné des Sciences, des Arts et des Métiers, volume 7, partie 1, sous la direction de Denis Diderot et Jean Le Rond d’Alembert, les Sociétés typographiques, Berne & Lausanne, 1782, page 233)
- Maire de Lille en 1973, il est élu député PS du Nord la même année. Premier ministre de mai 1981 à juillet 1984. En juin 1988, il est premier secrétaire du parti socialiste. — (Gérard Bacconnier, Bruno Benoît et Gérard Clément, La Mondialisation en fiches : genèse, acteurs et enjeux, Bréal, 2008, page 43)
- Ils avaient fait leurs premières armes sur le port, quelques incursions à South Brooklyn pour s’aguerrir, et ils se voyaient bientôt première gâchette pour un caïd de la trempe de Guido Corrado […] — (Don Pendleton, Les Cercueils de Cape Liberty, chapitre 8, (collection L’Exécuteur no285), 2011)
- Dans les grandes communes, le premier adjoint a un emploi du temps et parfois un rôle aussi important que le maire, en conséquence est-il de bon ton de s’adresser à lui en ces termes : Bonjour, monsieur le maire-adjoint. — (Histoire des maires de Bordeaux, Les Dossiers d’Aquitaine, 2008, page 20)
- (Mathématiques) (Postposé) Qualifie un nombre entier naturel qui possède seulement deux diviseurs entiers positifs distincts, l’unité et lui-même.
- Fermat a laissé plusieurs théorèmes curieux sur les nombres premiers; voici le principal : si n est un nombre premier et x un nombre quelconque non divisible par n, la quantité xn-1-1 sera divisible par n. — (Dictionnaire des sciences mathématiques pures et appliquées, volume 2, sous la direction de Alexandre-Sarrazin de Montferrier, Bibliothèque scientifique, Paris, page 352)
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clé
?- (Serrurerie) Instrument de métal que l’on introduit dans une serrure pour ouvrir ou fermer un accès.
- Toutes les clés de la maison, des armoires et des coffres, cliquetaient autour de sa taille en un trousseau noué à sa ceinture. — (Jean Rogissart, Hurtebise aux griottes, L’Amitié par le livre, Blainville-sur-Mer, 1954, p. 22-23)
- Le piqueur a la charge des explosifs qu'il transporte dans une boite fermée au cadenas dont le boutefeu seul a la clef. — (J. Taffanel, Les catastrophes du puits West Stanley (16 février 1909) et du puits Pretoria (21 décembre 1910), H. Dunod et E. Pinat, 1911, page 16)
- (Sens figuré) Le drame des pauvres n'est pas de manquer de clés mais d'ignorer où se trouvent les portes. — (Lori Saint-Martin, Les portes closes, Boréal, 2013, page 149)
- (Par extension) Tout dispositif portatif, utilisé manuellement, dont l’action mécanique, voire la simple présentation à un appareil de détection, permet d’actionner un système, de le bloquer ou le débloquer, d’en démarrer le fonctionnement.
- Clé pour démarrer une automobile ou clé de contact.
- Clé de déblocage d’un système d'alarme.
- Clé magnétique, électronique.
- Outil qui sert à ouvrir et à fermer, à tendre et à détendre, à monter ou à démonter, à serrer ou desserrer, à maintenir, etc.
- Clé d’accordeur : Outil qui sert à tourner les chevilles d’un instrument de musique pour tendre ou pour relâcher les cordes.
- Clé de robinet : Pièce mobile d’un robinet qui permet d'en commander l'ouverture, le débit, la fermeture.
- Clé de poêle : Sorte de petite bascule placée dans le tuyau et qu’on peut tourner pour maintenir, modérer ou activer le tirage du poêle.
- Clé de pressoir : Vis servant à serrer ou à relâcher un pressoir.
- Clé de pendule : Remontoir.
- Clé ouvre-boîte : Ustensile en forme de clé permettant d’ouvrir les boîtes de conserve.
- Clé ouvre-bouteille : Ustensile en forme de clé permettant d’ouvrir les bouteilles capsulées.
- (Musique) Pièce métallique mobile servant à boucher et à ouvrir les trous d’un instrument à vent.
- Trompette à clés.
- (Musique) Clef d’épinette, de clavecin, de piano, de harpe : Instrument qui sert à tourner les chevilles d’une épinette, d’un clavecin, d’un piano, d’une harpe, pour tendre ou pour relâcher les cordes.
- (Architecture) Pierre taillée et disposée de façon à bloquer un appareil de pierre taillée.
- (Dentisterie) Instrument qui sert à extraire les dents.
- (Arts martiaux) Prise de lutte, de judo, autodéfense, destinée à immobiliser l’adversaire.
- Bien qu'il ait deux ans de plus que moi, j'ai sauté sur lui et j'ai essayé de lui faire une clef au cou, mais il a rapidement pris le dessus, et à son tour il m'a serré la nuque dans le creux de son bras […]. — (J. M. G. Le Clézio, Le Chercheur d'or, Gallimard, 1985)
- (Par extension) (Informatique) Dispositif électronique de protection de logiciel à connecter à l'ordinateur, qui permet au logiciel protégé de détecter la présence de cette clé, et donc de démarrer. Ce système permettait de restreindre le risque de piratage du logiciel, puisque la clé, physique, devait être achetée en même temps que le logiciel, et que la clé était conçue avec une électronique difficile à reproduire.
- 'Veuillez connecter la clé de protection pour pouvoir démarrer le logiciel.
-
échapper
?- Se sauver des mains de quelqu’un, d’une prison, de quelque péril, etc.
- La partie basse de New York ne fut bientôt plus qu’une fournaise d’où nul n’avait chance d’échapper. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 243 de l’édition de 1921)
- En pleine mer, des bâtiments sombrèrent, ou, désemparés par la tempête, n’échappèrent au naufrage que par des efforts inouïs. — (Frédéric {Zurcher et Élie-Philippe Margollé, Les Naufrages célèbres, chap. 19, Hachette, Paris, 1873, 3e édition, 1877, page 185)
- Ne pas saisir ; laisser sortir.
- Votre observation m’avait d’abord échappé.
- La patience lui échappe : Il commence à perdre patience, il a témoigné de l’impatience ; il s’emporte, il s’est emporté, après s’être longtemps contenu.
- (Absolument) Se dérobe à la discussion.
- Il est fuyant, il échappe.
-
annoncée
?- Participe passé féminin singulier du verbe annoncer.
- Même lorsqu’elle se rencontre à l’identique chez les prophètes et les apocalypticiens, l’apocalypse n’y revêt donc pas le même sens, puisque l’apocalypse annoncée par les prophètes demeure essentiellement conditionnelle. — (Hicham-Stéphane Afeissa, La fin du monde et de l’humanité, 2014)
-
écouter
?- Faire attention, prêter l’oreille pour entendre.
- – Je suis citoyen britannique ! – continua Bert, obstiné. – Vous n’êtes pas obligés d’écouter, mais rien ne me force à me taire. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 352 de l’édition de 1921)
- J’ai à la main gauche un mange-disques sur lequel nous écoutons un quarante-cinq tours de Barry Whit et un autre de Guitar Boogie. — (Azouz Begag, La guerre des moutons, éd. Fayard, 2008, page 91)
- De chaumières en tavernes, il écoute les bardes et les vieux rhapsodes qui lui récitent des chants populaires remontant à la nuit des temps. — (André Clavel, L’Iliade boréale, dans L’Express n° 3081, 21 juillet 2010)
- Camille demanda à ses hôtes ce qu’ils buvaient, chercha les alcools avec des hésitations qu’on pouvait prendre pour de la distraction, puis s’assit avec un verre de jus d’orange, la mit en veilleuse et écouta. — (Tom Verdier, « Le beauf », dans Lucie dans le ciel, Éditions Albin Michel, 2011)
- […] – au moment où j’écris ces lignes, mon voisin de palier, un Napolitain d’origine dont le restaurant a fermé, écoute de la variété italienne kitschissime en chantant à tue-tête. — (Victorine de Oliveira, « Carnet de la drôle de guerre », dans la newsletter du 20/03/2020 de Philosophie Magazine)
- À 19 h 20, après avoir dîné, les Washington ont entamé une partie de mistigri en écoutant de vieux succès de l’ère doo-wop. La conversation, en partie masquée par la musique, était banale. — (Dean Koontz, L'escalier du diable, traduit de l’américain par Sébastien Danchin, Éditions de L’Archipel, 2020)
- (Théâtre) Cet acteur sait écouter, il écoute bien.
- Écoute, écoutez, à l’impératif, s’emploient souvent pour appeler quelqu’un, ou pour éveiller fortement son attention.
- Écoutez, j’ai quelque chose à vous dire.
- Un écoute s’il pleut s’est dit d’un Moulin qui n’allait que par des écluses.
- (Sens figuré)
- C’est un écoute s’il pleut se dit d’un Homme faible qui se laisse arrêter par les moindres obstacles, ou qui attend toujours pour agir une aide incertaine.
- Prêter l’oreille, prêter attention avec plus ou moins de bienveillance.
- Silence, voyons, dit le maire. Chacun doit écouter avec courtoisie l’adversaire, même s’il est de mauvaise foi, même s’il manque de civilité ! — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- Pendant qu’il se débondait avec rage dans un besoin d’évacuer toute sa purulence, les autres écoutaient, vivement intéressés, presque apitoyés. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 18)
- Les chanteurs que nous écoutions lorsque nous étions ados nous paraissent un peu nian-nian, nous sommes passées à autre chose tout en les conservant dans notre cœur. — (Sioux Berger, Ma to-do list pour bien m'organiser : 100 listes pour aller à l'essentiel, éd. Marabout, 2013)
- Donner quelque croyance, quelque consentement à ce qu’une personne propose ; prendre plaisir à l’entendre.
- On ne voulait pas écouter la proposition de paix qu’il faisait.
- S’il me propose cela, je l’écouterai volontiers.
- Il parla d’accommodement, mais il ne fut pas écouté.
- Écoutez la voix, les inspirations de Dieu.
- Écouter les conseils, les avis de quelqu’un.
- Apaisement ! apaisement ! Hélas ! nous écoutera-t-on ? — (Victor Hugo, Actes et paroles — Avant l’exil, chapitre Le Droit et la Loi, 1875, page 34)
- Obtempérer ou obéir à quelqu’un.
- Cet enfant ne veut écouter personne.
- Ces soldats indisciplinés n’écoutèrent pas leur chef. (Sens figuré)
- Écouter la raison.
- Écouter la voix de la nature.
- N’écouter que sa passion, sa colère, son désespoir.
- N’écouter que soi-même, Ne consulter que ses propres inspirations, bonnes ou mauvaises.
- (Sens figuré) Se laisser aller à un sentiment ou à une passion.
- Au contraire, le roi Hilperik, sorte d’esprit fort à demi sauvage, n’écoutait que sa propre fantaisie, même lorsqu’il s’agissait du dogme et de la foi catholique. L’autorité du clergé lui semblait insupportable, […]. — (Augustin Thierry, Récits des temps mérovingiens, 1er récit : Les quatre fils de Chlother Ier — Leur caractère — Leurs mariages — Histoire de Galeswinthe (561-568), 1833 - éd. Union Générale d’Édition, 1965)
- J’en aurais long à vous narrer sur son compte si je m’écoutais, mais il faut me borner et m’en tenir à cette frasque, qui, rien que d’y songer, amène encore le rire sur mes lèvres. — (Albert Cim (1845-1924), Mes amis et moi (1893))
- (Canada) Regarder (un film, la télévision).
- Les 13–14 enfants de l’étude écoutaient en moyenne 8h50 de télévision par semaine à l’âge de deux ans et demi. — (Mathieu Perreault, « La télévision plus néfaste que prévu », dans La Presse, 3 mai 2010 [texte intégral])
- (Pronominal) Parler lentement, avec apprêt en croyant bien dire.
- C’était un gros homme blond et pâle, de beaucoup d’instruction et d’un peu d’esprit, qui s’écoutait parler et disait une fois au moins par jour qu’il n’avait pas encore quarante ans, ce qui était vrai : il avait trente-neuf ans passés. — (Stendhal, Lucien Leuwen, 1834)
- (Pronominal) S’inquiéter à tout propos de sa santé.
-
provoquer
?- Inciter, exciter.
- Elle pourrait demeurer ici, l'assaillir d'invites, de chatteries, toute la nuit provoquer son désir, répandre ses effluves. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- Provoquer quelqu’un au combat.
- Il l’a frappé, mais il avait été provoqué par beaucoup d’injures.
- On l’avait provoqué à se battre.
- Provoquer en duel.
- (Absolument) Inciter à réagir violemment.
- Le n° 2 d’al-Qaida provoque George Bush — (Le Figaro, 23 janvier 2007)
- (Absolument) Inciter au désir, à la concupiscence.
- Cette femme s’entend à provoquer les hommes.
- Causer ; susciter.
- Je tombai cependant dans cette sorte de somnolence que provoquent les trépidations régulières d’un train en marche, […]. — (Jules Verne, Claudius Bombarnac, chapitre II, J. Hetzel et Cie, Paris, 1892)
- […] j'éprouvai pour cet officier une sympathique confiance qui s'accentua, dans la suite de nos rapports. La fréquentation des Danois a toujours provoqué chez moi des sentiments de même nature. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- Le garde-chiourme parlait à une voisine. Son képi à visière carrée, son ceinturon, son dolman noir et son pantalon bleu, à passepoil jonquille, provoquaient dans la rue une grandissante curiosité. — (Francis Carco, Brumes, Éditions Albin Michel, Paris, 1935, page 169)
- L'hiver provoque autant de ravages sur les cheveux que sur la peau. — (Le Figaro, 16 mars 2007)
- Tout ce qui attire l’attention de votre interlocuteur risque de provoquer une question. — (Saladin, Jean-Christophe, Mieux parler en public, Vuibert, Paris, 2004)
- Si je provoque une enquête, il est certain que Mlle Préfère recevra les palmes académiques. — (Anatole France, Le crime de Sylvestre Bonnard, Calmann-Lévy ; éd. Le Livre de Poche, 1967, p. 215.)
- Le « Vous ferez un débat avec François Hollande » lancé par Ségolène Royal provoque l’hilarité. — (Le Figaro, 3 mai 2007)
- En affirmant vouloir « tourner la page de mai 68 », Nicolas Sarkozy a provoqué l’ire de la gauche. — (Le Figaro, 30 avril 2007)
- …la Corée du Nord a procédé à un tir de missile sol-mer, provoquant la mise en alerte des troupes du Sud. […] Selon les services de renseignement militaire américains, une nouvelle guerre de Corée pourrait provoquer 1 million de morts. […] Washington ne peut provoquer l’implosion de la Corée du Nord en coupant le territoire du reste du monde. […] Le pays est déjà l’un des plus pauvres de la planète et sa population, qui serait la première touchée, sort à peine d’une famine qui, depuis 1995, aurait provoqué la mort de 1 habitant sur 10 environ. — (L'Express, 6 mars 2003)
- Arrivé la veille au matin en Argentine (…), il a la mélancolie rêveuse que provoque parfois le jetlag et, durant les deux jours de vagabondage qu'il nous accordera, cette saudade ne le quittera pas, […]. — (Philippe Azoury, Macadam à deux voix, dans — (Libération (journal)), n° 9532, cahier cinéma, p. II, 4 janvier 2012)
-
anonymisée
?- Participe passé féminin singulier du verbe anonymiser.
-
planter
?- Fixer une plante en terre pour qu’elle prenne racine et qu’elle croisse.
- Dans les vergers ou les terrains vagues, où l’on ne compte pas sur la récolte du sol, on plante en général 200 pommiers ou poiriers par hectare. — (Edmond Nivoit, Notions élémentaires sur l’industrie dans le département des Ardennes, E. Jolly, Charleville, 1869, page 136)
- La solution se trouve dans les jardins disséminés çà et là. Beaucoup d’habitants y passent une partie de la journée, devisant joyeusement de parcelle à parcelle en plantant des salades. — (Michel Eltchaninoff, « Carnet de la drôle de guerre », dans la newsletter du 21/03/220 de Philosophie Magazine.)
- Garnir d’arbres.
- Planter un bois, une allée.
- (Absolument) Planter des plantes.
- Il aime beaucoup à planter.
- Mettre en terre avec la main, au lieu de semer des graines ou des grains par poignée, et aussi pour des bulbes.
- Planter des noyaux, des pépins.
- Planter des pois, des fèves, etc.
- Planter des bulbes d'oignon ou des patates.
- Enfoncer en terre en laissant paraître une partie en dehors.
- Planter des bornes, un poteau, un piquet, des jalons, une croix, …
- Planter un étendard, un drapeau, L’arborer sur les remparts d’une ville prise d’assaut, au moment où l’on y entre.
- Planter l’étendard de la croix dans un pays, Y introduire la religion chrétienne.
- Planter sa tente, S’établir quelque part.
- Enfoncer un objet pointu.
- Planter son couteau dans la table
- Planter un clou
- (Argot) Poignarder.
- Évidemment, c’est mieux de planter un méchant, ça fait moins de peine, on a l’impression de participer à une opération ville propre. — (Franz Bartelt, Le Jardin du bossu, Gallimard, 2004)
- (Théâtre) Disposer un décor sur la scène.
- Planter un décor.
- (Architecture) Planter un édifice, Faire les premiers travaux pour la construction d’un édifice.
- (Familier) Être planté quelque part, être dans quelque lieu sans en bouger ou s’en éloigner.
- Et ils restèrent plantés, serrés les uns contre les autres, tout en noir, achevant les vieux vêtements du deuil de leur père.— (Émile Zola, Au Bonheur des Dames, 1883, Éditions Gallimard, 1980, page 29 ISBN 2070409309)
- J’étais planté là à vous attendre. On dit aussi
- Planter une personne en quelque endroit, L’y aposter, l’y mettre en observation.
- (Familier) Quitter, abandonner quelqu'un ou quelque chose, s'en séparer, ne vouloir plus en avoir affaire.
- Au bout de huit jours, ou elle m’ennuie, je la plante là, ou elle me plaît trop, elle le voit, et se moque de moi. — (Stendhal, Lucien Leuwen, 1834)
- Je la rendrais malheureuse d’ailleurs, horriblement malheureuse ; le beau profit ! Le lendemain de mes noces, elle serait jalouse, elle aurait tort. Six mois après, elle aurait raison. Je la planterais là, je serais impitoyable ; je me connais, et j’en suis sûr. — (Eugène Fromentin, Dominique, L. Hachette et Cie, 1863, réédition Gründ, page 196)
- — J’ai planté là madame la baronne, continua mademoiselle Clara, et je suis entrée chez madame Donis. — (Hector Malot, Un mariage sous le Second Empire, 1873)
- — Vous ne pouvez pas nous lâcher si près du but ! On y est presque !— Je plante la tente, je peux planter les sœurs… — (Maëster, Sœur Marie-Thérèse des Batignolles, La Guère Sainte, Drugstore, 2008, ISBN 978-2226175601)
- Si vous ne voulez pas faire ce que je vous dis, je vous planterai là et ne me mêlerai plus de vos affaires.
- « Comment t’es arrivée là ?— J’ai planté mon ex quand j’ai su qu’il avait une poule. »
- Il a planté là les vers, la musique.
- Il a aussitôt planté là son travail et s’en est allé.
- (Québec) Se faire battre, employé sous la forme se faire planter.
- « Pis, t’as-tu gagné ta game d’hockey?— Pentoute. On s’est fait planter cinq à zéro. »
- (Intransitif) (Informatique) Se dit d’un ordinateur ou d'un logiciel lorsqu’il rencontre une erreur le rendant inutilisable.
- Ce logiciel a planté, il faut que je redémarre mon ordinateur
- (Pronominal) (Populaire) Se tromper, ne pas réussir une épreuve, un travail…
- Je me suis lamentablement planté à mon contrôle.
- Si ça ne marche pas, c’est que tu t’es planté quelque part durant l’assemblage !
-
remet
?- Troisième personne du singulier de l’indicatif présent de remettre.
- La limande qui mouillait pour sa correspondance respire, elle glose et reglose sur les contrôleurs qui blablabla et remet une couche de sale satisfaction de vieille morue recrépie sûre de son « bon droit » - et une bonne droite dans ta gueule de bourgeoise, vieillasse ?… — (Michel Kessler, Joséphine, 2002)
-
glisser
?- Se mettre en mouvement, comme en coulant sur une surface lisse ou le long d’un autre corps.
- L’adhérence de la roue sur le rail, qui agit le long du plan incliné en sens contraire du mouvement de translation, et produit la rotation de la roue en s'opposant à ce qu'elle puisse glisser sans tourner. — (Comptes rendus hebdomadaires des séances de l'Académie des sciences, 1837, V.5, page 910)
- On patinait autour de lui. Des enfants, le col entouré de cache-nez écarlates, blancs, verts, bleus, glissaient et tournoyaient. — (Francis Carco, Brumes, Éditions Albin Michel, Paris, 1935, page 95)
- Le canot bascule sur le berthon, se met à glisser vers l'avant écrasant une trentaine de personnes et blessant grièvement à la jambe Isaac Lehmann. — (Philippe Masson, Les Naufrageurs du Lusitania et la guerre de l'ombre, Albin Michel, 1985, page 117)
- Je fourre l’énorme pistolet dans mon froc et voilà le canon qui glisse dans mon slip. Je n'arrive pas, assis, à l’extirper. — (Michel-Jacques Aubin, Les Caractériels, Éditions Publibook, 2007, page 391)
- (Sens figuré) Se déplacer avec légèreté et aisance.
- Elle semblait faite pour glisser, en robe blanche, dans des paysages liturgiques, une branche de lis ou un rameau d’or à la main. — (Octave Mirbeau, Le colporteur)
- L’avion revient vers nous, plane un moment sur nos têtes, glisse, remonte et, dans une dernière caracole, pique vers son hangar. — (Charles Le Goffic, Bourguignottes et pompons rouges, 1916, pages 203-204)
- Parfois, la nuit, sur la route de Londres, je croisais les camions. Ils glissaient silencieusement sur l'asphalte. — (Sylvain Tesson, Une vie à coucher dehors, Gallimard (folio), 2009, page 42)
- Nous glissions vers l'été. — (Patrick Modiano, Une jeunesse, Gallimard, collection Folio, 1981, page 167)
- (Spécialement) (Québec) (Loisirs) Descendre des pentes neigeuses en glissant sur un traîneau, sur un carton, etc., voire sur le fessier.
- Cet après-midi, avec les enfants, on est allés glisser.
- Je regarde là-bas, à l'endroit où nous avons glissé vendredi; nous y avons laissé quelques traces visibles, arabesques géantes, filets de neige minces mais incrustés. — (Nadia Plourde, La gloire de mes élèves, éditions Les 400 coups, Montréal, 2008, page 72)
- Effleurer un corps en parlant d'un instrument tranchant qui a dévié et qui n’entame pas profondément.
- Le poignard glissa et ne lui fit qu’une légère blessure.
- (Sens figuré) Passer légèrement sur quelque matière.
- C’est une matière délicate qu’il ne faut pas trop approfondir, il faut glisser légèrement dessus.
- L’orateur a glissé sur ce fait.
- Glissez, glissez. Il est préférable que vous n’insistiez pas, que vous vous taisiez.
- « Glissez, mortels, n’appuyez pas » — (Pierre-Charles Roy)
- (Sens figuré) Ne faire qu’une impression légère, ou n’en faire aucune.
- Mes remontrances n’ont fait que glisser sur lui.
- Le mépris de la plume et l’outrage du glaiveGlissent sur notre orgueil comme une goutte d’eau; [...]. — (Clovis Hugues, Sérénade à Louise Michel, dans L’Intransigeant, Paris, 15 janvier 1882)
- (Vulgaire) (Vieilli) (Transitif) Copuler avec.
- (Transitif) ou (Pronominal) Faire entrer adroitement en quelque endroit ou en faire sortir.
- Et elle glissa dans son corsage, tout raide de broderies et de diamants, cette lettre qui sortait du pourpoint du jeune homme, […]. — (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, volume I, chapitre V)
- Une fois les billets glissés dans une enveloppe, nous trinquâmes, debout sous le néon. — (Hervé Commère, Les Ronds dans l’eau, Fleuve Noir, 2011, chapitre XXI)
- Il se glissa dans la salle.
- Glisser une clause dans un contrat.
- Glisser un mot dans un discours.
- Il s’est glissé beaucoup de fautes dans cet ouvrage.
- Une infinité d’abus s’étaient glissés dans l’administration.
- La mésintelligence ne tarda pas à se glisser entre eux.
- Glisser une chose dans l’oreille de quelqu’un.
- (Transitif) (Sens figuré) Remettre discrètement quelque chose à quelqu'un.
- […], on lui glisse toujours quelques douceurs. Elle les refuse, puis finit par les accepter pour sa vieille mère : un pot de miel, une paire de grives, une hottée de pommes. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- (Handball) Au handball, s’engouffrer dans le dos de la défense.
- Par exemple, pour “glisser” [s’engouffrer dans le dos de la défense], il faut avoir le feeling, savoir le fonctionnement des arrières, avoir une connexion avec les joueuses. — (journal 20 minutes, édition Paris-IDF, 16 novembre 2022, page 18)
-
nommer
?- Attribuer, imposer un nom à une personne, une chose ou une collectivité.
- Il fut le premier qui découvrit cette île et il la nomma de son nom.
- Nommer une maladie est la plus sûre façon de la faire apparaître. — (Antoine Bello, Scherbius (et moi), Gallimard, page 363)
- Christophe Colomb, on le sait, lorsqu'il aborda en Amérique, crut avoir atteint les Indes par une nouvelle route maritime et nomma en conséquence « Indiens » les premiers habitants qu'il rencontra. — (René Thévenin et Paul Coze, Mœurs et Histoire des Indiens Peaux-Rouges, Payot, 1929, 2e édition, page 13)
- « Que ces choses ne soient même pas nommées parmi nous », fit une voix ironique.Joseph recula d’un pas et s’assit sur son lit, le cœur battant. De tout ce qu’il venait d’entendre et ne comprenait qu’à moitié, ce verset biblique l’atteignait seul, flamboyait dans sa tête. Il y avait en effet des mots qu’on ne prononçait pas, comme si l’on eût craint d’attirer la colère de Dieu. — (Julien Green, Moïra, 1950, réédition Le Livre de Poche, page 57)
- On peut généralement reconnaître qu'il y a identité collective lorsque les membres d'un groupe humain se nomment, qu'ils s'attribuent un nom qui les désigne comme appartenant à ce groupe. Ce pouvoir de nommer n'est jamais utilisé en vain. C'est bien parce que le besoin est là, parce que le concept existe, qu'il appelle une dénomination. — (Chantal Bouchard, La langue et le nombril, Presses de l'Université de Montréal (PUM), 2020, page 31)
- Qualifier, décerner une épithète.
- Louis XII a été nommé le Père du peuple.
- Nommer quelqu’un son protecteur, son maître, son bienfaiteur, le reconnaître comme son protecteur, son maître, son bienfaiteur.
- Dire le nom d’une personne, d’une chose ; dire comment une personne, une chose s’appelle.
- Si vous voulez, je vous nommerai mon auteur.
- Je vous nommerai plusieurs personnes.
- Il y a des choses qu’on ne saurait nommer par leur nom.
- Désigner, énumérer.
- Dans son intervention, il a nommé les personnes responsables des fautes.
- Nommer ses complices, les déclarer, les faire connaître.
- Désigner, choisir ou instituer pour une fonction ou un poste.
- A son retour d'Espagne, le général Beurnonville épousa Mlle de Durfort. Le 5 février 1805, il fut nommé sénateur, et bientôt titulaire de la sénatorerie de Limoges. — (Biographie nouvelle des contemporains ou Dictionnaire historique et raisonné de tous les hommes qui, depuis la Révolution française, ont acquis de la célébrité, par MM. A. V. Arnault, A. Jay, E. Jouy, J. Norvins, etc. , volume 2, Paris : à la Librairie historique, 1821, page 468)
- On a nommé des experts, des arbitres.
- Élire.
- Les magistrats de cette république étaient nommés tous les ans par le peuple.
- À Rome, on nomma des décemvirs pour composer les lois, et des questeurs pour faire juger les crimes publics.
- (Pronominal) Appeler, avoir pour nom.
- Je suis né dans un village près de Reims et je me nomme Cupidonnet. Dès mon enfance, j’aimais les jolies filles. — (Nicolas Edme Restif de La Bretonne, L’Anti-Justine, 1798)
- Je me nomme Marie. — (1854, Gustave Chouquet, Easy Conversations in French, page 9)
- Comment se nomme celle place, cette rue ?
- (Pronominal) Déclarer son nom.
- Vous êtes obligé de vous nommer.
-
douter
?- Être dans l’incertitude, n’être pas sûr.
- Toutefois, pas un seul d’entre nous ne douta que nous arriverions à y prendre pied : ce n’était à nos yeux, qu’une question de patience. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- Il se rappelait qu’il y avait deux mois à peine que sa mère était morte, et moins que personne il doutait qu’elle ne fût morte empoisonnée. — (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, volume I, chapitre I)
- Depuis lors, nombre de livres ont été écrits sur son compte, et l’on sait exactement ce qu’il a fait, ce qu’il a empêché ou négligé de faire ; mais à cette époque, il n’était pas rare que des hommes jeunes, parfaitement au courant de l’état des sciences et des arts, doutassent s’il existait du tout. — (Robert Musil, L’Homme sans qualités, 1930-1932 ; traduction de Philippe Jaccottet, 1956, p. 103.)
- Je doute fort que cela soit.
- J’en doute.
- Je doute qu’il vienne.
- Je ne doute pas qu’il ne vienne bientôt.
- Doutez-vous que je sois malade ?
- Doutez-vous que je ne tombe malade, si je fais cette imprudence ?
- (Absolument) Être troublé dans sa foi, la mettre en cause, en parlant des dogmes religieux, des opinions philosophiques.
- En philosophie, en critique, c’est avoir beaucoup profité que d’avoir appris à douter.
- Après avoir longtemps douté, il est mort dans la foi chrétienne.
- Hésiter, balancer.
- Il a longtemps douté avant de tenter cette entreprise.
- Ne douter de rien, être hardi, aller de l’avant, sans tenir compte des difficultés, des obstacles.
- (Ironique) Ce jeune homme a trop d’assurance : il ne doute de rien.
- À n’en pas douter s’emploie pour exprimer une Affirmation, une certitude.
- (Pronominal) Imaginer, penser, croire.
- Je me doutais bien d’une supercherie, alors même que rien ne me permettait de supposer que vous ne fussiez pas Butteridge. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 171 de l’édition de 1921)
- Qui pouvait se douter que la vieille possédât de l’argent. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
- (Pronominal) Croire sur quelque apparence, conjecturer, soupçonner.
- Oh! vous savez, vous ne seriez pas prévenu, vous vous douteriez pas des opérations qui s’y goupillent. C’est pépère, même coquet et bien propre. — (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
- Il déroulait les curiosités, dépistait les espionnages, se servant de ses amis, sans qu’ils se doutassent du rôle qu'il leur faisait jouer. — (Octave Mirbeau La Mort de Balzac, 1907)
- Je m’en suis toujours douté.
- Il a été pris lorsqu’il s’en doutait le moins.
- Il ne se doutait pas qu’on eût des preuves contre lui.
- (Familier) Il se croit très habile dans cet art, mais il ne s’en doute pas.
- Il ne le connaît que fort imparfaitement.
-
quantité
?- Tout ce qui peut être mesuré par un nombre, et par conséquent susceptible d’accroissement ou de diminution.
- […] ; une petite quantité de farine de seigle, mêlée à la farine de blé, lui communique une saveur agréable. — (Edmond Nivoit, Notions élémentaires sur l’industrie dans le département des Ardennes, E. Jolly, Charleville, 1869, page 117)
- Les petits faux sauniers imaginaient aussi toutes sortes de camouflages pour passer de faibles quantités de faux sel. — (Bernard Briais, Contrebandiers du sel : La vie du faux saunier au temps de la gabelle, Paris : Éditions Aubier Montaigne, 1984, page 74)
- Nombre plus ou moins grand, proportion plus ou moins grande de personnes ou de choses.
- Devant une table, encombrée par un chanteau de pain, une demi-meule de gruyère et une innombrable quantité de bouteilles vides, les deux amis qu’on croyait morts devisaient paisiblement comme des sages. — (Louis Pergaud, La Disparition mystérieuse, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- L’opération a donc pris quatre jours. Elle a entraîné la perte de nombreuses vies humaines et d’une quantité de bêtes et de bagages. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 143)
- Multitude, abondance.
- Même alors, son esprit n’en fut pas autrement frappé. Ce n’était qu’un fait de plus au milieu d’une innombrable quantité de faits extraordinaires et inévitables. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 249 de l’édition de 1921)
- La qualité des choses est souvent préférable à la quantité.
- (Linguistique) (Prosodie) Quantité vocalique. Durée longue ou brève des syllabes.
- La versification latine et la versification grecque sont fondées sur la quantité.
- Les règles de la quantité.
- Il y a une faute de quantité dans ce vers.
- Je souffre de me voir accablé d’éloges que je ne mérite pas, on me prend pour un fort, je ne suis qu’un simple filou. Je vole à droite, à gauche, je ramasse des rejets au coin des livres. Je suis même malhonnête quelquefois. J’ai besoin d’une épithète ; peu m’importe de sacrifier la vérité ! Je prends dans le dictionnaire le mot qui fait l’affaire, quand même il dirait le contraire de ce que je voulais dire. Je perds la notion juste ! Il me faut mon spondée ou mon dactyle, tant pis ! — la qualité n’est rien, c’est la quantité qui est tout. — (Jules Vallès, L’Enfant, G. Charpentier, 1889)
- Et qu’ai-je fait de mal ? des fautes de quantité et de grammaire, voilà tout. Puis j’ai, sur un faux renseignement, dit qu’il y avait huit facultés de l’âme quand il n’y en a que sept. — (Jules Vallès, L’Enfant, G. Charpentier, 1889)
- Les Américains, quand ils sont nouveaux ici, prononcent le latin à l’espagnole ; mais on leur apprend bien vite à le prononcer à la française. Il ne s’agit pas seulement de certaines lettres ; il s’agit aussi de la quantité des voyelles. — (Valery Larbaud, Fermina Márquez, 1911, réédition Le Livre de Poche, pages 144-145)
- (Musique) Durée relative que les notes ou les syllabes doivent avoir.
- La quantité produit le rythme.
-
éveiller
?- Passer du sommeil à la veille.
- Tirer du sommeil.
- Le chant des coqs, l’aboiement des chiens, les appels des oiseaux l’éveillèrent. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 99 de l’édition de 1921)
- Il prêta l’oreille. Rien ne remuait dans la maison. Le bruit du gond rouillé n’avait éveillé personne. — (Victor Hugo, Les Misérables, I, 2, 11 ; 1862)
- (Pronominal) Sortir du sommeil.
- Deux berceaux côte à côte, dans sa chambre, renfermait les deux petits corps. La nuit, Zaheira s’éveillait pour leur donner le sein. — (Out-el-Kouloub, Zaheira, dans Trois contes de l’Amour et de la Mort, 1940)
- Il s’éveille tous les jours à une certaine heure.
- Elle s’est éveillée en sursaut.
- On emporterait la maison, qu’il ne s’éveillerait pas.
- S’éveiller au bruit.
- Vous paraissez tout endormi, éveillez-vous.
-
devais
?- Première personne du singulier de l’imparfait de devoir.
- Si je devais payer pour me déplacer, j’aurais probablement un peu renoncé au chauffage, confie pour sa part Jordan, 29 ans, habitant Diekirch, qui fait chaque jour cinquante minutes de train pour aller travailler. — (journal 20 minutes, édition Paris-IDF, 11 janvier 2023, page 6)
- Deuxième personne du singulier de l’imparfait de devoir.
- Tu as besoin de picoler dès huit heures du matin… tu es pathétique… c’est toi qui as rompu notre accord… tu devais laisser tomber la dope… les tox, c’est pas fiable… — (Laurent Bénégui, Mon pire ennemi est sous mon chapeau, Julliard, 2012, chapitre 19)
-
démasquer
?- Faire reconnaître quelqu’un en ôtant le masque qu’il a sur le visage.
- Elle se démasqua en entrant.
- Pas un des masques ne voulut se démasquer.
- (Sens figuré) Faire connaître quelqu’un pour ce qu’il est ; dévoiler, mettre en évidence la conduite secrète, les intentions cachées de quelqu’un.
- Les faux Américains furent démasqués et capturés. Leur procès s'ouvrit le 22 décembre à Henri-Chapelle, en Belgique. Ils furent condamnés à mort et passés par les armes, […]. — (Georges Blond, L'Agonie de l'Allemagne 1944-1945, Fayard, 1952, p.143)
- Pour ceux, plus cyniques, qui n’ont strictement rien à faire de l’autre, une meilleure identification des conséquences des violences leur ferait davantage craindre d’être repérés et démasqués et de perdre leur statut de personnes « bien sous tout rapport » auquel ils tiennent beaucoup. La connaissance des mécanismes serait un frein intellectuel à leur fonctionnement, un petit caillou susceptible d’enrayer leur système bien huilé, en démontant les rationalisations absurdes imposées jusque-là. — (Muriel Salmona, Le Livre noir des violences sexuelles, chap. 5 « L’agresseur dans tous ses états : Pourquoi commet-on des violences ? », Dunod, 2013 (1re édition), page 273)
- (Par analogie) (Militaire) Découvrir une batterie de canons, de mitrailleuses, jusque-là dissimulée et la mettre en état de tirer.
- Démasquer une batterie.
- (Par analogie) Faire apparaître quelque chose jusque-là dissimulé.
- Admettez qu’en passant là vous tombiez juste sur une ronde qui démasquera brusquement ses lanternes (car ils ont une prime chaque fois qu’ils attrapent quelqu’un), vous en avez pour quarante jours. Et, en ce moment-ci, il s’en passe des choses en quarante jours. — (Jean Giono, Le hussard sur le toit, 1951, réédition Folio Plus, pages 232-233)
-
objet
?- Chose tangible et visible, concrète. Chose perceptible par la vue et le toucher. Chose, dans un sens indéterminé.
- Je n’éprouvais plus qu’une sensation vague des objets et des êtres. Tout passait devant moi, avec des formes indécises. — (Octave Mirbeau, Lettres de ma chaumière : La Tête coupée, A. Laurent, 1886)
- Le temps utile aux mesures est relatif aux objets : ainsi l'année et le jour jupitériens ne sont pas l'année et le jour terrestres. Les rotations sur soi ou autour du soleil ne sont pas les mêmes, les objets célestes n'ont pas la même vitesse, etc... — (Bernard Bachelet, Sur quelques figures du temps, Librairie J. Vrin, 1996, page 260)
- Il vend toute sorte d’objets.
- Objets de première nécessité.
- Un objet d’art.
- Quel est donc cet étrange objet que je vois dans ta main ?
- Je ne pouvais pas voir l'objet qu'il avait déposé dans ma main.
- Objet agréable, horrible, plaisant, insupportable.
- La beauté, la laideur d’un objet.
- Écartez cet objet de mes yeux.
- Reposer sa vue sur un objet charmant.
- Cette lunette grossit trop les objets.
- Les objets se peignent sur la rétine.
- (En particulier) Chose fabriquée par l’homme ; artéfact.
- (Philosophie) Tout ce qui affecte les sens, tout ce qui intéresse les facultés de l’âme.
- Les objets des sens.
- Les couleurs sont les objets de la vue.
- Le son est l’objet de l’ouïe.
- Les saveurs sont l’objet du goût.
- Les odeurs sont l’objet de l’odorat.
- Le vrai est l’objet de l’entendement.
- Le bien est l’objet de la volonté.
- (Philosophie) Ce qui est pensé, par opposition à l’être pensant ou sujet.
- Matière à une science ou à un art.
- Seulement, la vie de la plante, considérée relativement à la production utilisable, ne forme pas l’objet de la botanique, mais bien de l’agronomie. — (Albert Lévy, « L'actinomètre Arago-Davy : Contribution à l'étude de la maturation des raisins », dans les Annales agronomiques publiées sous les auspices du Ministère de l'agriculture et du commerce, tome 4, Paris : chez G. Masson, 1878, page 505)
- La présente partie de la présente norme européenne a pour objet de définir un procédé faisant appel à des tamis, pour la détermination de la distribution dimensionnelle des grains. — (Norme européenne EN 933-1, août 1997)
- Chaque science a son objet.
- (Psychanalyse) Celle, celui qui est différent de soi.
- En psychanalyse, le mot objet désigne l’autre que soi. — (Isabelle Levert, sur la-psychologie.com, « Le complexe de la mère morte ou l’appel du vide » → lire en ligne)
- (Grammaire) S’oppose à sujet et désigne la personne ou la chose sur laquelle se porte l’action exprimée par le verbe.
- Dans la phrase : « Dieu a créé l’homme », Dieu est le sujet et l’homme l’objet.
- Tout ce qui est la cause, le sujet, le motif d’un sentiment, d’une passion, d’une action.
- L’honorable M. Bertauld nous a dit encore : Je repousse votre projet de loi parce que c'est un expédient, une loi de circonstance, et qu'il n'appartient pas aux assemblées politiques de se saisir de faits particuliers pour en faire l’objet d'une modification législative. — (« Séance du 18 février 1873 », dans les Annales de l'assemblée nationale: compte-rendu in extenso des séances : Annexes, Paris : Imprimerie du Journal officiel, volume 16, page 117)
- Être l’objet de la raillerie, de la médisance, de la calomnie, du mépris.
- Objet de pitié.
- L’objet de son amour, de son respect, de sa passion.
- Objet de tristesse, d’affliction, de douleur, etc.
- Vous étiez l’objet de notre entretien.
- La conversation a changé d’objet.
- (Par extension) En particulier, la personne qu’on aime.
- L’objet aimé.
- But, objectif, visée.
- Cet homme n’a pour objet que de faire fortune.
- L’objet de ma remarque.
- L’objet que je me propose, que j’ai en vue.
- Voilà mon objet.
- Remplir son objet.
- Quel est l’objet de cette démarche ?
- Discours, action sans objet.
- Je vais maintenant vous exposer l'objet de cette réunion.
- (Vieilli) (Sens figuré) Tout ce qui se présente à l’esprit, de tout ce qui l’occupe.
- Les objets se peignent confusément dans son esprit, dans son imagination.
- Il a la tête remplie, occupée de mille objets, d’un objet important.
- Il ne saurait donner une attention suivie au même objet.
- Son esprit troublé confond et défigure les objets.
- Il est éloquent lorsqu’il parle des objets qui le touchent.
- (Programmation orientée objet) Instance de classe. Un objet stocke des valeurs de données (attributs), sur lesquels travaillent les méthodes de la classe.
- (Cartographie) Phénomène concret ou abstrait susceptible d’une représentation cartographique[1].
- (Sport-boules) Tout objet présent sur le terrain au cours d’une partie, incluant le but et les boules déjà jouées.
- Si la boule de tir se perd avant ou à l’instant où elle touche son objectif, le tir est nul et tous les objets déplacés doivent par obligation être remis en place par l’adversaire. — (Fédération Internationale de Boules, Règlement Technique International, édition 2018, article 44)
-
vivacité
?- Caractère de ce qui est vif ; animation, activité, promptitude à agir, à se mouvoir.
- Le vent sauta au nord et le froid reprit avec une extrême vivacité. — (Jules Verne, Le Pays des fourrures, J. Hetzel et Cie, Paris, 1873)
- (Sens figuré) Manière de sentir prompte et animée.
- La vivacité de l’esprit, de l’imagination. La vivacité des sentiments, des sensations.
- Dans le tumulte et la vivacité des passions.
- (Absolument) Vivacité de caractère, disposition à s’irriter, à s’emporter facilement.
- Il a eu un mouvement de vivacité.
- (Par extension) (Surtout au pluriel), Emportements légers et passagers.
- Il faut s’efforcer de réprimer ses vivacités.
- Ardeur, la promptitude avec laquelle une chose est faite.
- La vivacité du combat, de la dispute. Cela lui est échappé dans la vivacité de la conversation.
- Éclat vif.
- La vivacité des couleurs. La vivacité du teint.
- Avoir de la vivacité dans les yeux. La vivacité du regard.
- avoir une physionomie pleine de vivacité
- (Armement) (Matériaux énergétiques) Aptitude d’une poudre ou d’un chargement propulsif à brûler plus ou moins vite en fonction de la composition chimique et de la forme géométrique des grains ou des brins de poudre.
- (Informatique) Fait pour un système de garantir qu'une propriété sera vraie dans un système à partir d'une certaine étape de l'exécution.
-
assassiner
?- Tuer intentionnellement.
- […] les deux Comanches qui ont été traîtreusement assassinés ici, au mépris du droit des gens, étaient des guerriers renommés dans leur tribu. — (Gustave Aimard, Les Trappeurs de l’Arkansas, Éditions Amyot, Paris, 1858)
- C'est les Jésuites qui ont fait assassiner Henri IV ; c'est encore eux qui ont fait révoquer l’Édit de Nantes, à la suite de quoi tous les protestants ont été obligés de quitter la France; […]. — (Émile Thirion, La Politique au village, p. 120, Fischbacher, 1896)
- Assassiner, en voilà un jeu peu commode! Cela crée des embarras à n'en plus finir. Et du reste, est-ce bien là une vengeance? La transition de la vie à la mort n'est que d'un instant et tout est fini. — (Rodolphe Girard, Marie Calumet, Montréal, 1904, ch. XX)
- J'avais eu pitié de Lincoln dans ce moment, non parce qu'on l’avait assassiné, mais à cause de cette piquée, de cette putain de femme dont on l'avait bâté et qui avait failli le rendre fou. — (Henry Miller, L'ancien combattant alcoolique au crâne en planche à lessive, dans Max et les Phagocytes, traduction par Jean-Claude Lefaure, éditions du Chêne, 1947)
- (Sens figuré) Porter un grand préjudice à autrui par des actions ou des discours.
- Calomnier un homme de la sorte, c’est l’assassiner.
- (Par hyperbole) Fatiguer, importuner avec excès.
- Il assassine tout le monde de compliments, de cérémonies. - Il assassine les gens du récit de ses aventures, de ses affaires, de ses procès. - Il va vous assassiner de ses vers.
- (Par hyperbole) (Sens figuré) Lorsqu’un élément est particulièrement néfaste à un domaine, on utilise parfois assassiner, associé au nom d’un éminent représentant de ce domaine, pour mettre en exergue l’agressivité de cet élément pour ledit domaine.
- Une fois de plus, la littérature se heurte à l’obscurantisme. C’est Céline qu’on assassine ! — (Maëster, Sœur Marie-Thérèse des Batignolles, La Guère Sainte, Drugstore, 2008, ISBN 978-2226175601)
- (Sens figuré) Dissiper, occuper, en parlant du temps, de la durée.
- Il me reste un quart d’heure à assassiner avant de regagner le bahut, mais j’aurais l’air de n’avoir pas su où dépenser mon temps si je reparaissais avant l’heure. — (Jules Vallès, L’Enfant, G. Charpentier, 1889)
-
parfait
?- Qui réunit toutes les qualités, sans nul mélange de défauts.
- La télévision retransmettait en boucle la performance parfaite de Nadia Comaneci aux barres asymétriques. [...] La perfection, répétait le commentateur éberlué, qui paraissait à bout de souffle. J'avais presque envie de lui dire : Calmez-vous, mon vieux! Des tas de choses sont parfaites : les aurores boréales, les fjords de la baie d'Ungava, l'obscurité polaire, le moindre flocon de neige est parfait! [...] — (Serge Lamothe, Mektoub, éditions Alto, Québec, 2016, pp. 19-20)
- Deux épéistes se sont livrés à un duel devant un superbe fond de pleine lune. Une initiative qui a permis à un photographe italien, Francesco Fanti, de capturer deux silhouettes parfaites. — (journal 20 minutes, édition Paris-IDF, 9 septembre 2022, page 22)
- Qui n’a que des qualités ; qui est accompli dans son genre ; qui est au plus haut de l’échelle des valeurs.
- La porcelaine, cette matière céramique la plus parfaite, résulte de la liaison à une température très élevée, de l’infusible kaolin et du fusible feldspath, en une masse homogène. — (Le Siècle du rococo: art et civilisation du XVIIIème siècle, Residenzmuseum München, H. Rinn, 1858, page 223)
- Rosebud se cherche toujours. Elle ne sait pas exactement ce qu’elle veut, mais elle sait très bien ce qu’elle refuse : retourner à Aix et devenir la parfaite épouse d'un pinardier. — (Michel Lebrun, Les ogres, French Pulp éditions, 2014, chap. 21)
- Qui est complet, total.
- Dans cette chambre noire, l’obscurité n’est pas parfaite.
- Une solitude parfaite.
- Un repos parfait.
- Sa guérison n’est pas parfaite.
- Un parfait imbécile.
- Un parfait coquin.
- Et le Christ a dit : « Soyez parfaits comme votre Père céleste est parfait. » Et parfait ne veut pas dire seulement exempt de péchés, mais de défauts, de manques, c'est-à-dire terminé. — (Arnaud Desjardins, Les chemins de la sagesse, La Table Ronde, Pocket spiritualité, 1999, p. 38)
- Qui répond exactement, strictement à un concept.
- Carré parfait, nombre parfait, consonance parfaite, ensemble parfait, gaz parfait.
- (Topologie) Se dit d’une partie fermée sans points isolés.
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.