Dictionnaire des rimes
Les rimes en : théâtre
Que signifie "théâtre" ?
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- (Antiquité) Construction à ciel ouvert comprenant une scène et des gradins en hémicycle, destiné à la représentation de spectacles.
- Quand on voit au théâtre de Dionysos les fauteuils de marbre qui entourent l’orchestre portant tous le nom du sacerdoce dont le titulaire devait y siéger, on dirait que ce fut ici une ville de prêtres ; et pourtant ce fut avant tout la ville des libres penseurs. — (Ernest Renan, Saint Paul, Michel Lévy, 1869, page 188)
- Il est à peu près impossible de comprendre à fond l’art dramatique des Grecs sans avoir vu ce qui subsiste de leurs théâtres. D’abord on est disposé à croire que la voix devait se perdre dans une enceinte sans toit ; mais quand on a essayé de lire des vers sur la scène, presque entièrement conservée, de Taormine, ou en se plaçant au sommet des nombreux gradins du théâtre de Syracuse, on ne peut plus nourrir aucun doute à cet égard. — (Jean-Jacques Ampère, « La poésie grecque en Grèce. — Première partie », Revue des Deux Mondes, période initiale, tome 6, 1844, page 1012)
- Mais de tout temps, même aux époques les plus reculées, un théâtre s’est composé, chez les Romains, des mêmes parties essentielles ; il y a toujours eu, sur un terrain en pente, et qui formait généralement un demi-cercle, des places pour les spectateurs assis ou debout ; au centre, un espace vide, qui est devenu l’orchestre ; en face, fermant le cercle et disposée pour être vue de tous les côtés, la scène, qui s’élevait à une certaine hauteur au-dessus de l’orchestre. — (Gaston Boissier, « À propos d’un théâtre antique », Revue des Deux Mondes, 4e période, tome 152, 1899, pages 304−305)
- (Construction) Lieu où l’on donne des spectacles (œuvres dramatiques, lyriques, musicales, chorégraphiques, etc.), comprenant diverses installations destinées aux spectacles ou au public.
- Il n’avait pas dormi, cette nuit-là, car au sortir d’une soirée chez un agent de change, il était allé souper avec un ami et deux femmes, ramassées dans les coulisses d’un petit théâtre. — (Émile Zola, Au bonheur des dames, G. Charpentier et E. Fasquelle, 1883, page 37)
- L’État, dispensateur de tous les privilèges, obligeait les théâtres à s’ouvrir en tout temps, de peur que les internés de Paris ne fussent privés de récréation pendant les soirées de juillet. — (Edmond About, Causeries, série 1, 1865, page 102 → lire en ligne)
- Nous avons dit que l’absence de la plupart des artistes qui avaient quitté Paris avant les événements du 18 mars, en même temps que l’impossibilité de réaliser des recettes en présence des désordres révolutionnaires, obligèrent une fois de plus les théâtres à fermer leurs portes. — (Gustave Labarthe, Le Théâtre pendant les jours du Siège et de la Commune, 1910, page 116)
- On arrivait de suite aux gradins supérieurs du théâtre par un escalier extérieur compris entre deux murs. — (Gustave Flaubert, Notes de voyages, Louis Conard, 1910, page 234)
- Je dois aller dîner chez mon oncle et ma tante Garoutte. De là, selon le programme de ma soirée, j’ai à me rendre au théâtre du Gymnase pour voir jouer la Fille Tambour-Major. — (Léo Taxil, Les trois cocus, Librairie populaire, 1884, page 28)
- (Arts de la scène) Lieu où des représentations théâtrales sont jouées ; spectacle représenté dans ce lieu.
- Alors, il comprit que c’était fini, bien fini, qu’il n’était pas assez malin pour aller au théâtre, et que ce plaisir était réservé à d’autres que lui. — (Georges Ista, Contes et nouvelles, tome 3, Imprimerie Bénard, 1917, page 70)
- À la fin, resté seul sans le sou et sans aucune protection, il dut s’engager dans le misérable orchestre d’un petit théâtre ambulant, en qualité de premier et peut-être unique violon. — (Fiodor Dostoïevski, Niétotchka Nezvanova, 1917, page 10)
- Et les places de théâtre que tu nous as promises, mon oncle ? — (Eugène de Mirecourt, Balzac, Gustave Havard, 1856, page 53)
- Un jour, mes yeux furent frappés d’une grande affiche de théâtre posée sur les murs, et qui annonçait l’ouverture de la saison théâtrale. — (Gérard de Nerval, Voyage en Orient, Calmann Lévy, 1884, page 40)
- (En particulier) (Désuet) Scène, partie élevée où les acteurs, vus de tous les points de la salle, exécutent les représentations dramatiques.
- Or, certainement, les acteurs qui représentaient les pièces de Térence, de Varus, de Sénèque, n’étaient ni des mimes, ni des danseuses de corde qui recevaient des soufflets sur le théâtre pour de l’argent, comme Théodora, femme de Justinien, qui fit ce beau métier avant que d’être impératrice. — (Voltaire, « 6259. — À M. Jabineau de La Voute », Œuvres complètes de Voltaire, Garnier, 1881, tome 44, pages 209)
- Il sera curieux de la voir monter sur le théâtre ! Quant à moi, je ne suis bonne qu’à me tenir dans ma loge. — (Marivaux, Les Acteurs de bonne foi, Haut Cœur et Gayet jeune, 1825)
- Bien que l’action du poëme dramatique doive avoir son unité, il y faut considérer deux parties : le nœud et le dénouement. Le nœud est composé, selon Aristote, en partie de ce qui s’est passé hors du théâtre avant le commencement de l’action qu’on y décrit et en partie de ce qui s’y passe ; le reste appartient au dénouement. — (Pierre Corneille, Corneille − Œuvres critiques, Hachette, 1862, page 104)
- (En particulier) (Vieilli) Décor.
- Le théâtre change et représente une place publique ; à gauche, l’entrée d’une prison ; à droite, une chapelle ; dans le fond, un fleuve traversé par un pont. — (Jean-Guillaume-Augustin Cuvelier, La Pauvre fille ou La victime de la séduction, 1813, acte II, page 14 → lire en ligne)
- Le théâtre représente une berge à la pointe d’une île sur la Marne et faisant face à la maison de Charenton. — (Charles Dupeuty et Ernest Bourget, Les Deux Pêcheurs, Michel Lévy, 1858, page 1)
- (Archaïsme) (Mobilier) Banc autrefois disposé des deux côtés de la scène pour des gens privilégiés.
- J’étois sur le théâtre, en humeur d’écouterLa pièce, qu’à plusieurs j’avois ouï vanter. — (Molière, Les Fâcheux, 1661)
- (Par métonymie) (Nom collectif) Ensemble des spectateurs et spectatrices assistant à une représentation théâtrale.
- Tout le théâtre se lève ; nous quatre restons assises et ne chantons pas. — (Yvette Renaud, Mathilde Mir en Charente, 1996, page 31 → lire en ligne)
- Selon le témoignage d’Hérodote, tout le théâtre se répandit en larmes et la représentation de la pièce fut interdite à jamais. — (Catherine Collobert, Parier sur le temps, Les Belles Lettres, 2011, page 196 → lire en ligne)
- Il est vrai que cet acte retire Éraste de folie, qu’il le réconcilie avec les deux amants, et fait son mariage avec Cloris ; mais tout cela ne regarde plus qu’une action épisodique, qui ne doit pas amuser le théâtre quand la principale est finie ; et surtout ce mariage a si peu d’apparence, qu’il est aisé de voir qu’on ne le propose que pour satisfaire à la coutume de ce temps-là, qui étoit de marier tout ce qu’on introduisoit sur la scène. — (Pierre Corneille, Mélite, Édition Marty-Laveaux, 1910, page 140)
- (Par métonymie) (Commerce) Entreprise, en général liée à une salle de spectacle, qui se consacre à la représentation de spectacles dramatiques, et regroupant des artistes, du personnel technique et administratif.
- En revanche le théâtre partit en tournée dans les pays occidentaux où l’accueil fut triomphal. — (Alexandre Zinoviev, Katastroïka, L’Âge d’Homme, 1990, page 107 → lire en ligne)
- Mon oncle, c’est-à-dire mon père […], était parvenu, à force de chanter dans les rues les opéras de M. Cimarosa et de M. Mercadante, à captiver la faveur du public et à se faire engager, par le directeur du théâtre royal de Florence, comme premier sujet. — (George Sand et Jules Sandeau, Rose et Blanche, 1831)
- Peu de temps avant la fin du spectacle, les employés du théâtre, en rouvrant toutes les portes, avaient trouvé le baron de Trenck évanoui au bas de l’escalier et baigné dans son sang. — (George Sand, Consuelo, J. Hetzel, 1855, page 271)
- (Par analogie) Petite construction où l’on donne un spectacle sans acteurs ou actrices.
- La Larme du Diable a été représentée sur un théâtre de marionnettes, chez Judith Gautier, la fille aînée du poète, il y a quelques années, par des comédiens de bois et de carton, et les privilégiés qui ont pu l’entendre en ont gardé un souvenir d’art ineffaçable. — (Émile Bergerat, Souvenirs d’un enfant de Paris — Volume 1 : Les Années de bohème, Éditions Fasquelle, 1911, page 390)
- Plus près de nous, parmi les impresario des théâtres de marionnettes, nous ne pouvons oublier Basté, qui, après avoir été quelque temps décrotteur, rue Sainte-Croix-des-Pelletiers, ouvrit dans la rue des Capucins un théâtre d’ombres chinoises. — (Amédée Fraigneau, Rouen Bizarre, 1888, page 336)
- (Sens figuré) Lieu où se déroulent des actions remarquables, des évènement graves ou importants.
- Tous les ambitieux qui ont paru jusqu’ici sur le théâtre de la Révolution ont eu cela de commun, qu’ils ont défendu les droits du peuple, aussi long-temps qu’ils ont cru en avoir besoin. — (Maximilien de Robespierre, Discours contre Brissot & les girondins, 10 avril 1793)
- Ces deux anges faisaient pâlir par les vives couleurs de leurs yeux humides, […], les fleurs du tapis moelleux, ce théâtre de leurs ébats, … — (Honoré de Balzac, La Femme de trente ans, Paris, 1832)
- Quelques minutes lui suffirent à franchir la distance qui la séparait du théâtre du combat. — (Jules Verne, Le Pays des fourrures, J. Hetzel et Cie, Paris, 1873)
- Si […] je me suis décidé à ajouter ces pages à la vaste littérature marocaine, c’est que je crois sincèrement qu’elles pourront contribuer à mieux faire connaître le Maroc et à faciliter l’appréciation des événements dont ce pays est en ce moment le théâtre. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 8)
- Quoi qu’il en soit, à 8 heures, infanterie et chars géorgiens pénètrent dans Tskhinvali, qui devient dès lors le théâtre de violents combats entre les troupes de Tbilissi, les miliciens ossètes et les soldats russes de la JPFK (force de maintien de la paix). — (« 8 août 2008 : la bataille de Tskhinvali », Courrier international, 8 août 2009 → lire en ligne)
- Dans les semaines qui suivent, la place de la République à Paris et d’autres places dans d’autres villes de France deviennent le théâtre d’une occupation citoyenne. — (Catherine Vincent, « Un an après, Nuit (toujours) debout ? », dans Le Monde, 30 mars 2017 [texte intégral]. Consulté le 2 avril 2017)
- (Théâtre) Art, régit par différentes conventions, ayant pour objet la représentation d’une suite d’évènements par des comédiens, devant un public.
- Un chariot comique contient tout un monde. En effet, le théâtre n’est-il pas la vie en raccourci, le véritable microcosme que cherchent les philosophes en leurs rêvasseries hermétiques ? — (Théophile Gautier, Le capitaine Fracasse, 1863)
- Durant cette vie animée par les fêtes, par les angoisses de l’amour, par ses colères et par ses fleurs que tu me dépeins, et à laquelle j’assiste comme à une pièce de théâtre bien jouée, je mène une vie monotone et réglée à la manière d’une vie de couvent. — (Honoré de Balzac, Mémoires de deux jeunes mariées, A. Houssiaux, 1855, chapitre 25)
- Voilà il me semble ce qui plus que toute autre chose est une vérité première : c’est que le théâtre, art indépendant et autonome, se doit pour ressusciter, ou simplement pour vivre, de bien marquer ce qui le différencie d’avec le texte, d’avec la parole pure, d’avec la littérature, et tous autres moyens écrits et fixés. — (Antonin Artaud, Le théâtre et son double, Gallimard, 1938, page 113)
- (Littérature) Genre littéraire regroupant les œuvres destinées à être jouées devant un public.
- Il n’est point de poète qui ne se soit essayé au théâtre et qui, malgré l’opinion reçue, n’y ait réussi. — (Émile Bergerat, Souvenirs d’un enfant de Paris — Volume 1 : Les Années de bohème, Éditions Fasquelle, 1911)
- Il faut donc, on l’a ressassé, que toute œuvre de théâtre valable se réduise en pages à peu de chose et tienne, pour ainsi dire, dans le creux de la main. — (Henry Bataille, Théâtre complet, tome 1, Ernest Flammarion, 1922)
- Le théâtre peut paraître un genre littéraire inférieur, un genre mineur. Il fait toujours un peu gros. — (Eugène Ionesco, Notes et contre-notes, Gallimard, collection « Folio Théâtre », 1966, page 57)
- (Littérature) Ensemble d’œuvres dramatiques ayant des caractères ou une origine en commun, issu d’un même courant, ou encore de la même époque.
- Euripide a laissé entendre dans son théâtre qu’il ne faut pas croire aux mensonges de la fable et trahit parfois dans ses vers un agnosticisme complet. — (Louis Rougier, Histoire d’une faillite philosophique : la Scolastique, 1966)
- Il y a dans le théâtre de Shakespeare tant de bouffonnerie et de batailles, le drôle en longue cotte bigarrée galonnée de jaune y paraît si souvent, que je ne crois pas vraisemblable qu’il ait pu se critiquer si sévèrement lui-même. — (William Shakespeare, traduction par François-Victor Hugo, Œuvres complètes de Shakespeare, tome XIII, Pagnerre, 1873)
- Corneille lui-même avait donné le Menteur, pièce de caractère et d’intrigue, prise du théâtre espagnol, comme le Cid ; et Molière n’avait encore fait paraître que deux de ses chefs-d’œuvre, lorsque le public avait la Mère coquette de Quinault, pièce à la fois de caractère et d’intrigue, et même modèle d’intrigue. — (Voltaire, Le Siècle de Louis XIV, Garnier, 1878, page 549)
- (Sens figuré) (Désuet) Livre, recueil didactique, visant à présenter une vue d’ensemble d’un sujet. Note : Se rencontre dans les titres d’ouvrages.
- Le Theatre d’Agriculture et mesnage des champs — (Olivier de Serres, 1600)
- (Métier) Activité de comédien, de comédienne ; profession d’actrice, d’acteur.
- Un artiste comme lui, ayant du feu, du tempérament, capable de jouer d’une façon personnelle et supérieure tous les grands rôles du répertoire, on ne lui avait jamais distribué, depuis cinq ans qu’il faisait du théâtre, un seul rôle de plus de vingt lignes. — (Georges Ista, Contes et nouvelles, tome 3, Imprimerie Bénard, 1917)
- Elle me raconta qu’après la chute de son frère, elle avait suivi un jeune négociant hollandais qui lui avait proposé de quitter le théâtre pour l’épouser. — (Dorvigny, Ma tante Geneviève, ou Je l’ai échappé belle, volume II, tome 3, 1800, page 91)
- Tremblante, hors d’elle-même, n’ayant qu’un ſouffle, Lucette promet publiquement de renoncer au Théâtre ; chacun ſe réjouit de ſa ſoumiſſion : on l’aſſure qu’elle peut mourir en repos, qu’elle doit être certaine maintenant d’être comblée de la gloire des élus. — (Pierre-Jean-Baptiste Nougaret, Lucette, ou les Progrès du libertinage, 1765-1766)
- Tremblante, hors d’elle-même, n’ayant qu’un souffle, Lucette promet publiquement de renoncer au théâtre ; chacun se réjouit de sa soumission : on l’assure qu’elle peut mourir en repos, qu’elle doit être certaine maintenant d’être comblée de la gloire des élus.
- (Sens figuré) (Péjoratif) Comportement artificiel, attitude peu naturelle, exagération.
- Cesse ton théâtre. Tu n’es pas maudit. Secoue-toi. Reprends-toi. — (Agnès Cattaneo, À perdre cœur, Gallimard, 1968 → lire en ligne)
- Arrête ton théâtre, petit, je connais ton numéro. Tu crois que c’est la première fois que j’en pique, des gamins comme vous ? — (Olivier Paquet, Le Melkine − L'Intégrale, Éditions L’Atalante, 2014 → lire en ligne)
- (Afrique) (Théâtre) Représentation théâtrale.
- La pratique de la bisexualité féminine est, aujourd’hui fréquente dans les établissements scolaires des grandes villes du Bénin notamment à Cotonou. L’évoquer dans un théâtre adapté aux adolescents est la chose la mieux souhaitée pour le redressement de la société. — (Esckil Agbo, Cahier d’histoires #3: Un théâtre tout simplement, 24 septembre 2015 → lire en ligne)
- (Missouri) (Louisiane) (Construction) (Cinéma) Lieu où l’on projette et regarde collectivement des films (sous l’influence de l’anglais américain movie theater).
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
- (Argot) (Désuet) (Sens figuré) (Mort) Échafaud, guillotine.
- Si ta larcque n’est pas franche, elle nous conduira droit au théâtre. — (Louis Ansiaume, Glossaire argotique des mots employés au bagne de Brest, 1821)
- (Marine) (Désuet) Emplacement dans la cale ou sur le faux-pont d’un bateau de guerre, près de la grande écoutille, destiné à recevoir et soigner les blessés lors d’un combat.
- Le théâtre ou poste de chirurgien est compris entre les cloisons de la cambuse et de la fosse aux câbles, dans tout l’espace qui est au-dessus de la grande cale ou cale à l’eau ; il doit être absolument vide de tout ce qui pourrait gêner les malades ou blessés, et contenir ce qui regarde les médicamens et les choses propres aux pansemens. — (Jacques-Pierre Bourdé de La Villehuet, Le Manœuvrier, 1814, pages 329−330)
- (Marine) (Désuet) Ancien nom du gaillard d’avant, partie surélevée à l’avant du pont supérieur d’un bateau.
- Le château de proue ou château d’avant, le gaillard d’avant ou le théâtre, eſt l’exhauſſement qui eſt à la proue des grands vaiſſeaux au deſſus du dernier pont vers la miſaine ; c’eſt le lieu où ſont les cuiſines. — (« CHÂTEAU », dans [Jésuites de] Trévoux, Dictionnaire universel françois et latin, 1704–1771 → consulter cet ouvrage)
- Le château de proue ou château d’avant, le gaillard d’avant ou le théâtre, est l’exhaussement qui est à la proue des grands vaisseaux au dessus du dernier pont vers la misaine ; c’est le lieu où sont les cuisines.
- (Pêche) (Désuet) Sorte de chantier utilisé pour faire égoutter les morues qu’on vient de laver.
- Ce théâre eſt donc deſtiné à mettre les Morues s’égoutter, & voici comme on les arrange ſur les membrures. — (Henri Louis Duhamel du Monceau, Traité général des pesches, seconde partie, 1772, page 75 → lire en ligne)
- Ce théâtre est donc destiné à mettre les morues s’égoutter, et voici comme on les arrange sur les membrures.
- (Artillerie) (Technique) (Désuet) Sorte de séchoir pour la poudre à canon.
- Derrière l’ouvrier placé devant la table de pesage, sont trois vaisseaux contenant chacun l’une des trois matières ; et à mesure que les boisseaux sont garnis, ils sont portés et rangés sur un théâtre destiné à les recevoir, de manière à séparer la composition de chaque moulin à poudre. — (Jean-Joseph-Auguste Bottée de Toulmon, Jean René Denis Riffault, Traité de l’art de fabriquer la poudre à canon, 1811, page 417 → lire en ligne)
- (Bois) (Désuet) Pile de bois à brûler dans un chantier.
- Si on élevoit les piles ſimples à 30, 40, 50, 60 pieds de hauteur, elles courroient riſque de s’écrouler ou d’être renverſées par le vent ; les Marchands évitent cet inconvénient en joignant pluſieurs piles enſemble pour en former un théâtre. — (Henri Louis Duhamel du Monceau, Du transport, de la conservation et de la force des bois, 1767, page 28 → lire en ligne)
- Si on élevait les piles simples à 30, 40, 50, 60 pieds de hauteur, elles courraient risque de s’écrouer ou d’être renversées par le vent ; les marchands évitent cet inconvénient en joignant plusieurs piles ensemble pour en former un théâtre.
- (Couture) (Technique) (Désuet) Petit plancher sur lequel travaillent les tailleurs.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
Mots qui riment avec "atre"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "théâtre".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : atre , atres , âtre , âtres , attre , attres , oitre , oitres , oître et oîtres .
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phoniatre
- Médecin spécialisé en phoniatrie, l’étude des pathologies de la voix.
- Il avait lu quelque part que, signe des temps, au cours des dernières décennies les voies des femmes s'étaient faites de plus en plus graves. « Le grave, c'est le pouvoir », avait commenté la phoniatre interviewée. — (Bernard Minier, La chasse, XO Éditions, 2021, page 306)
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emplâtre
- (Médecine) Médicament solide et glutineux, qui se ramollit par la chaleur et qu'on applique sur telle ou telle partie du corps, après l’avoir étendu sur de la toile.
- Le traitement par l’obturation canulaire et l'application de l’emplâtre vinrent à bout assez rapidement de la sténose spasmodique, qui, se joignant à la sténose vraie, se produisait quand on décanulait cette enfant. — (Annales des maladies de l’oreille, du larynx du nez et du pharynx, vol. 36, part. 2, éd. G. Masson, 1910, page 58)
- […] la « petite », fendue au genou, pelée au coude, saignait tranquillement sous des emplâtres de toiles d’araignée et de poivre moulu, liés d’herbes rubanées… — (Sidonie-Gabrielle Colette, La Maison de Claudine, Hachette, 1922, réédition Le Livre de Poche, 1960, page 9)
- (Par analogie) Maçonnerie appliquée à un mur pour le consolider.
- Quantité de jours, de fenêtres ont été bouchés pour empêcher l’écroulement ; sur la droite, de haut en bas, on a plaqué un énorme emplâtre de maçonnerie, cela est piteux. — (Hippolyte Taine, Carnets de voyage : Notes sur la province, 1863-1865, Hachette, 1897)
- (Sens figuré) (Familier) Personne qui n’a aucune vigueur d’esprit, qui est incapable d’agir comme il convient, qui ne fait qu’apporter de l’embarras dans les affaires dont elle se mêle.
- C’est un pauvre emplâtre. Quel emplâtre que cet homme-là !
- (Argot) Coup porté en se battant.
- Et l’inconnue pleuraComme on pleure au théâtreEn voyant des pantinsSe foutre des emplâtres. — (Léo Ferré, L’Inconnue de Londres)
- (Horticulture) Englumen utilisé pour accélérer la cicatrisation des arbres.
- (Désuet) Pièce que l'on colle sur une chambre à air pour boucher un trou, rustine.
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rebattre
- Battre de nouveau.
- Il a été battu et rebattu.
- Rebattez ce tapis, il est encore plein de poussière.
- Rebattre un matelas, le refaire et battre la laine qu’il contient.
- Rebattre un tonneau, en resserrer les douves, en frappant sur les cerceaux pour les faire avancer du côté de la bonde.
- (Chasse) Ce chien rebat ses voies se dit d’un chien courant lorsqu’il revient à plusieurs reprises sur les mêmes voies.
- Originellement rebattre les oreilles, et par ellipse : répéter inutilement et d’une manière ennuyeuse.
- Il m’en a rebattu les oreilles.
- Cet avocat n’a fait que rebattre ce qu’il avait dit à la première audience.
- C’est un sujet rebattu.
- Être rebattu de quelque chose, en avoir les oreilles rebattues, être las d’en entendre parler.
- nouatre
- tatre
- lencloitre
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bellâtre
- Homme chez qui l’impression de beauté est gâtée par un air de prétention niaise et de contentement de soi-même.
- C’était bien le bellâtre que ses antécédents annonçaient ; mais l’âge l’avait déjà doté d’un petit ventre rond assez difficile à contenir dans les bornes de l’élégance. — (Honoré de Balzac, Illusions perdues, 1837)
- […], et le bellâtre à tête plus ou moins simiesque, bovine, équine, porcine, corvidée ou batracienne, — toute la lyre esthétique ! — exulte devant son miroir, se tient pour la copie la plus parfaite de l’Antinoüs, et se fait a lui-même les yeux doux. — (Auguste Dietrich, 31 décembre 1911, « Préface » de Fragments sur l'histoire de la philosophie, par Arthur Schopenhauer, Paris : Librairie Félix Alcan, 1912, p. 12)
- – Eh ! dit âprement Mme Larralde, est-ce notre faute, à nous, si son bellâtre de capitaine la trompe ? Nous pâtissons déjà assez des fredaines de ce monsieur, et il faut, par-dessus le marché, que nous supportions son caractère, à elle. — (Pierre Benoit, Mademoiselle de la Ferté, Albin Michel, 1923, Cercle du Bibliophile, page 168.)
- La cervelle du bellâtre se mit à bouillonner comme un chaudron de confiture. — (San-Antonio, Les cochons sont lâchés, 1991)
- Derrière ma façade de stoïque bellâtre, je suis aussi solide qu’une statue de plâtre. — (Jonathan Painchaud, Pousse pousser)
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embattre
- Cercler une roue avec une bande de fer.
- Retoucher un outil en métal avec un marteau.
- Je les trouve assis par terre à l’ombre, la petite enclume plantée entre les jambes écartées, travaillant la faux à petits coups précis du « marteau à embattre ». — (Henri Vincenot, La Billebaude, 1978, page 184)
- Quand la bonne femme y vint, vers les huit heures, avec un copieux déjeuner, elle le trouva assis qui embattait mélancoliquement sa faux. — (Revue littéraire de Franche-Comté, 1866, in Contes populaires et légendes de Franche-Comté, Presses de la Renaissance, 1978, page 108)
- coquatre
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psychiatre
- (Médecine) Médecin spécialiste de la psychiatrie.
- Je l'ai déjà indiqué; un cyclothymique est soigné d'habitude par son médecin habituel; plus rarement il va consulter un médecin neurologique, et ce n'est qu'exceptionnellement qu'il s'adresse à un psychiatre. — (Armand Marie, Traité international de psychologie pathologique, Alcan, 1911, volume 2, page 721)
- Il serait donc vain de nier l'existence et les progrès des maladies mentales au XIXe siècle. Les psychiatres classificateurs de l'époque n'ont pas travaillé à enfermer des innocents. A partir des années 1800, la société est massivement pathogène. Et c'est normal. — (Emmanuel Todd, Le Fou et le Prolétaire, 1979, réédition revue et augmentée, Paris : Le Livre de Poche, 1980, page 82)
- Seulement, exiger de son nouveau partenaire et/ou de ses enfants de bouleverser très rapidement leur quotidien est risqué, estime le psychiatre Christophe Fauré. — (France Mutuelle Magazine, n° 174, octobre-novembre-décembre 2022, page 33)
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douceâtre
- Qui est d’une douceur fade.
- Un goût douceâtre.
- Un sirop douceâtre.
- (Par extension) Une façon de parler douceâtre.
- (Par extension) Je lui sais presque gré de ne pas se laisser leurrer, comme un peu plus tard un de mes grands-oncles maternels, par des images douceâtres d’ouvriers au grand cœur : ces chromos sont aussi une offense au peuple. — (Marguerite Yourcenar, Archives du Nord, Gallimard, 1977, page 126)
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embatre
- (Désuet) Cercler une roue avec une bande de fer.
- Les moufles consistent en plusieurs roues attachées ensemble. On dit embatre des roues, pour dire, les ferrer. — (Antoine Furetière, Dictionnaire universel, Arnoult & Reinier Leers, 1690, article Roue)
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.