Que signifie "théâtre" ?

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  • (Antiquité) Construction à ciel ouvert comprenant une scène et des gradins en hémicycle, destiné à la représentation de spectacles.
  • Quand on voit au théâtre de Dionysos les fauteuils de marbre qui entourent l’orchestre portant tous le nom du sacerdoce dont le titulaire devait y siéger, on dirait que ce fut ici une ville de prêtres ; et pourtant ce fut avant tout la ville des libres penseurs. — (Ernest Renan, Saint Paul, Michel Lévy, 1869, page 188)
  • Il est à peu près impossible de comprendre à fond l’art dramatique des Grecs sans avoir vu ce qui subsiste de leurs théâtres. D’abord on est disposé à croire que la voix devait se perdre dans une enceinte sans toit ; mais quand on a essayé de lire des vers sur la scène, presque entièrement conservée, de Taormine, ou en se plaçant au sommet des nombreux gradins du théâtre de Syracuse, on ne peut plus nourrir aucun doute à cet égard. — (Jean-Jacques Ampère, « La poésie grecque en Grèce. — Première partie », Revue des Deux Mondes, période initiale, tome 6, 1844, page 1012)
  • Mais de tout temps, même aux époques les plus reculées, un théâtre s’est composé, chez les Romains, des mêmes parties essentielles ; il y a toujours eu, sur un terrain en pente, et qui formait généralement un demi-cercle, des places pour les spectateurs assis ou debout ; au centre, un espace vide, qui est devenu l’orchestre ; en face, fermant le cercle et disposée pour être vue de tous les côtés, la scène, qui s’élevait à une certaine hauteur au-dessus de l’orchestre. — (Gaston Boissier, « À propos d’un théâtre antique », Revue des Deux Mondes, 4e période, tome 152, 1899, pages 304−305)
  • (Construction) Lieu où l’on donne des spectacles (œuvres dramatiques, lyriques, musicales, chorégraphiques, etc.), comprenant diverses installations destinées aux spectacles ou au public.
  • Il n’avait pas dormi, cette nuit-là, car au sortir d’une soirée chez un agent de change, il était allé souper avec un ami et deux femmes, ramassées dans les coulisses d’un petit théâtre. — (Émile Zola, Au bonheur des dames, G. Charpentier et E. Fasquelle, 1883, page 37)
  • L’État, dispensateur de tous les privilèges, obligeait les théâtres à s’ouvrir en tout temps, de peur que les internés de Paris ne fussent privés de récréation pendant les soirées de juillet. — (Edmond About, Causeries, série 1, 1865, page 102 → lire en ligne)
  • Nous avons dit que l’absence de la plupart des artistes qui avaient quitté Paris avant les événements du 18 mars, en même temps que l’impossibilité de réaliser des recettes en présence des désordres révolutionnaires, obligèrent une fois de plus les théâtres à fermer leurs portes. — (Gustave Labarthe, Le Théâtre pendant les jours du Siège et de la Commune, 1910, page 116)
  • On arrivait de suite aux gradins supérieurs du théâtre par un escalier extérieur compris entre deux murs. — (Gustave Flaubert, Notes de voyages, Louis Conard, 1910, page 234)
  • Je dois aller dîner chez mon oncle et ma tante Garoutte. De là, selon le programme de ma soirée, j’ai à me rendre au théâtre du Gymnase pour voir jouer la Fille Tambour-Major. — (Léo Taxil, Les trois cocus, Librairie populaire, 1884, page 28)
  • (Arts de la scène) Lieu où des représentations théâtrales sont jouées ; spectacle représenté dans ce lieu.
  • Alors, il comprit que c’était fini, bien fini, qu’il n’était pas assez malin pour aller au théâtre, et que ce plaisir était réservé à d’autres que lui. — (Georges Ista, Contes et nouvelles, tome 3, Imprimerie Bénard, 1917, page 70)
  • À la fin, resté seul sans le sou et sans aucune protection, il dut s’engager dans le misérable orchestre d’un petit théâtre ambulant, en qualité de premier et peut-être unique violon. — (Fiodor Dostoïevski, Niétotchka Nezvanova, 1917, page 10)
  • Et les places de théâtre que tu nous as promises, mon oncle ? — (Eugène de Mirecourt, Balzac, Gustave Havard, 1856, page 53)
  • Un jour, mes yeux furent frappés d’une grande affiche de théâtre posée sur les murs, et qui annonçait l’ouverture de la saison théâtrale. — (Gérard de Nerval, Voyage en Orient, Calmann Lévy, 1884, page 40)
  • (En particulier) (Désuet) Scène, partie élevée où les acteurs, vus de tous les points de la salle, exécutent les représentations dramatiques.
  • Or, certainement, les acteurs qui représentaient les pièces de Térence, de Varus, de Sénèque, n’étaient ni des mimes, ni des danseuses de corde qui recevaient des soufflets sur le théâtre pour de l’argent, comme Théodora, femme de Justinien, qui fit ce beau métier avant que d’être impératrice. — (Voltaire, « 6259. — À M. Jabineau de La Voute », Œuvres complètes de Voltaire, Garnier, 1881, tome 44, pages 209)
  • Il sera curieux de la voir monter sur le théâtre ! Quant à moi, je ne suis bonne qu’à me tenir dans ma loge. — (Marivaux, Les Acteurs de bonne foi, Haut Cœur et Gayet jeune, 1825)
  • Bien que l’action du poëme dramatique doive avoir son unité, il y faut considérer deux parties : le nœud et le dénouement. Le nœud est composé, selon Aristote, en partie de ce qui s’est passé hors du théâtre avant le commencement de l’action qu’on y décrit et en partie de ce qui s’y passe ; le reste appartient au dénouement. — (Pierre Corneille, Corneille − Œuvres critiques, Hachette, 1862, page 104)
  • (En particulier) (Vieilli) Décor.
  • Le théâtre change et représente une place publique ; à gauche, l’entrée d’une prison ; à droite, une chapelle ; dans le fond, un fleuve traversé par un pont. — (Jean-Guillaume-Augustin Cuvelier, La Pauvre fille ou La victime de la séduction, 1813, acte II, page 14 → lire en ligne)
  • Le théâtre représente une berge à la pointe d’une île sur la Marne et faisant face à la maison de Charenton. — (Charles Dupeuty et Ernest Bourget, Les Deux Pêcheurs, Michel Lévy, 1858, page 1)
  • (Archaïsme) (Mobilier) Banc autrefois disposé des deux côtés de la scène pour des gens privilégiés.
  • J’étois sur le théâtre, en humeur d’écouterLa pièce, qu’à plusieurs j’avois ouï vanter. — (Molière, Les Fâcheux, 1661)
  • (Par métonymie) (Nom collectif) Ensemble des spectateurs et spectatrices assistant à une représentation théâtrale.
  • Tout le théâtre se lève ; nous quatre restons assises et ne chantons pas. — (Yvette Renaud, Mathilde Mir en Charente, 1996, page 31 → lire en ligne)
  • Selon le témoignage d’Hérodote, tout le théâtre se répandit en larmes et la représentation de la pièce fut interdite à jamais. — (Catherine Collobert, Parier sur le temps, Les Belles Lettres, 2011, page 196 → lire en ligne)
  • Il est vrai que cet acte retire Éraste de folie, qu’il le réconcilie avec les deux amants, et fait son mariage avec Cloris ; mais tout cela ne regarde plus qu’une action épisodique, qui ne doit pas amuser le théâtre quand la principale est finie ; et surtout ce mariage a si peu d’apparence, qu’il est aisé de voir qu’on ne le propose que pour satisfaire à la coutume de ce temps-là, qui étoit de marier tout ce qu’on introduisoit sur la scène. — (Pierre Corneille, Mélite, Édition Marty-Laveaux, 1910, page 140)
  • (Par métonymie) (Commerce) Entreprise, en général liée à une salle de spectacle, qui se consacre à la représentation de spectacles dramatiques, et regroupant des artistes, du personnel technique et administratif.
  • En revanche le théâtre partit en tournée dans les pays occidentaux où l’accueil fut triomphal. — (Alexandre Zinoviev, Katastroïka, L’Âge d’Homme, 1990, page 107 → lire en ligne)
  • Mon oncle, c’est-à-dire mon père […], était parvenu, à force de chanter dans les rues les opéras de M. Cimarosa et de M. Mercadante, à captiver la faveur du public et à se faire engager, par le directeur du théâtre royal de Florence, comme premier sujet. — (George Sand et Jules Sandeau, Rose et Blanche, 1831)
  • Peu de temps avant la fin du spectacle, les employés du théâtre, en rouvrant toutes les portes, avaient trouvé le baron de Trenck évanoui au bas de l’escalier et baigné dans son sang. — (George Sand, Consuelo, J. Hetzel, 1855, page 271)
  • (Par analogie) Petite construction où l’on donne un spectacle sans acteurs ou actrices.
  • La Larme du Diable a été représentée sur un théâtre de marionnettes, chez Judith Gautier, la fille aînée du poète, il y a quelques années, par des comédiens de bois et de carton, et les privilégiés qui ont pu l’entendre en ont gardé un souvenir d’art ineffaçable. — (Émile Bergerat, Souvenirs d’un enfant de Paris — Volume 1 : Les Années de bohème, Éditions Fasquelle, 1911, page 390)
  • Plus près de nous, parmi les impresario des théâtres de marionnettes, nous ne pouvons oublier Basté, qui, après avoir été quelque temps décrotteur, rue Sainte-Croix-des-Pelletiers, ouvrit dans la rue des Capucins un théâtre d’ombres chinoises. — (Amédée Fraigneau, Rouen Bizarre, 1888, page 336)
  • (Sens figuré) Lieu où se déroulent des actions remarquables, des évènement graves ou importants.
  • Tous les ambitieux qui ont paru jusqu’ici sur le théâtre de la Révolution ont eu cela de commun, qu’ils ont défendu les droits du peuple, aussi long-temps qu’ils ont cru en avoir besoin. — (Maximilien de Robespierre, Discours contre Brissot & les girondins, 10 avril 1793)
  • Ces deux anges faisaient pâlir par les vives couleurs de leurs yeux humides, […], les fleurs du tapis moelleux, ce théâtre de leurs ébats, … — (Honoré de Balzac, La Femme de trente ans, Paris, 1832)
  • Quelques minutes lui suffirent à franchir la distance qui la séparait du théâtre du combat. — (Jules Verne, Le Pays des fourrures, J. Hetzel et Cie, Paris, 1873)
  • Si […] je me suis décidé à ajouter ces pages à la vaste littérature marocaine, c’est que je crois sincèrement qu’elles pourront contribuer à mieux faire connaître le Maroc et à faciliter l’appréciation des événements dont ce pays est en ce moment le théâtre. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 8)
  • Quoi qu’il en soit, à 8 heures, infanterie et chars géorgiens pénètrent dans Tskhinvali, qui devient dès lors le théâtre de violents combats entre les troupes de Tbilissi, les miliciens ossètes et les soldats russes de la JPFK (force de maintien de la paix). — (« 8 août 2008 : la bataille de Tskhinvali », Courrier international, 8 août 2009 → lire en ligne)
  • Dans les semaines qui suivent, la place de la République à Paris et d’autres places dans d’autres villes de France deviennent le théâtre d’une occupation citoyenne. — (Catherine Vincent, « Un an après, Nuit (toujours) debout ? », dans Le Monde, 30 mars 2017 [texte intégral]. Consulté le 2 avril 2017)
  • (Théâtre) Art, régit par différentes conventions, ayant pour objet la représentation d’une suite d’évènements par des comédiens, devant un public.
  • Un chariot comique contient tout un monde. En effet, le théâtre n’est-il pas la vie en raccourci, le véritable microcosme que cherchent les philosophes en leurs rêvasseries hermétiques ? — (Théophile Gautier, Le capitaine Fracasse, 1863)
  • Durant cette vie animée par les fêtes, par les angoisses de l’amour, par ses colères et par ses fleurs que tu me dépeins, et à laquelle j’assiste comme à une pièce de théâtre bien jouée, je mène une vie monotone et réglée à la manière d’une vie de couvent. — (Honoré de Balzac, Mémoires de deux jeunes mariées, A. Houssiaux, 1855, chapitre 25)
  • Voilà il me semble ce qui plus que toute autre chose est une vérité première : c’est que le théâtre, art indépendant et autonome, se doit pour ressusciter, ou simplement pour vivre, de bien marquer ce qui le différencie d’avec le texte, d’avec la parole pure, d’avec la littérature, et tous autres moyens écrits et fixés. — (Antonin Artaud, Le théâtre et son double, Gallimard, 1938, page 113)
  • (Littérature) Genre littéraire regroupant les œuvres destinées à être jouées devant un public.
  • Il n’est point de poète qui ne se soit essayé au théâtre et qui, malgré l’opinion reçue, n’y ait réussi. — (Émile Bergerat, Souvenirs d’un enfant de Paris — Volume 1 : Les Années de bohème, Éditions Fasquelle, 1911)
  • Il faut donc, on l’a ressassé, que toute œuvre de théâtre valable se réduise en pages à peu de chose et tienne, pour ainsi dire, dans le creux de la main. — (Henry Bataille, Théâtre complet, tome 1, Ernest Flammarion, 1922)
  • Le théâtre peut paraître un genre littéraire inférieur, un genre mineur. Il fait toujours un peu gros. — (Eugène Ionesco, Notes et contre-notes, Gallimard, collection « Folio Théâtre », 1966, page 57)
  • (Littérature) Ensemble d’œuvres dramatiques ayant des caractères ou une origine en commun, issu d’un même courant, ou encore de la même époque.
  • Euripide a laissé entendre dans son théâtre qu’il ne faut pas croire aux mensonges de la fable et trahit parfois dans ses vers un agnosticisme complet. — (Louis Rougier, Histoire d’une faillite philosophique : la Scolastique, 1966)
  • Il y a dans le théâtre de Shakespeare tant de bouffonnerie et de batailles, le drôle en longue cotte bigarrée galonnée de jaune y paraît si souvent, que je ne crois pas vraisemblable qu’il ait pu se critiquer si sévèrement lui-même. — (William Shakespeare, traduction par François-Victor Hugo, Œuvres complètes de Shakespeare, tome XIII, Pagnerre, 1873)
  • Corneille lui-même avait donné le Menteur, pièce de caractère et d’intrigue, prise du théâtre espagnol, comme le Cid ; et Molière n’avait encore fait paraître que deux de ses chefs-d’œuvre, lorsque le public avait la Mère coquette de Quinault, pièce à la fois de caractère et d’intrigue, et même modèle d’intrigue. — (Voltaire, Le Siècle de Louis XIV, Garnier, 1878, page 549)
  •  (Sens figuré) (Désuet) Livre, recueil didactique, visant à présenter une vue d’ensemble d’un sujet. Note :  Se rencontre dans les titres d’ouvrages.
  • Le Theatre d’Agriculture et mesnage des champs — (Olivier de Serres, 1600)
  • (Métier) Activité de comédien, de comédienne ; profession d’actrice, d’acteur.
  • Un artiste comme lui, ayant du feu, du tempérament, capable de jouer d’une façon personnelle et supérieure tous les grands rôles du répertoire, on ne lui avait jamais distribué, depuis cinq ans qu’il faisait du théâtre, un seul rôle de plus de vingt lignes. — (Georges Ista, Contes et nouvelles, tome 3, Imprimerie Bénard, 1917)
  • Elle me raconta qu’après la chute de son frère, elle avait suivi un jeune négociant hollandais qui lui avait proposé de quitter le théâtre pour l’épouser. — (Dorvigny, Ma tante Geneviève, ou Je l’ai échappé belle, volume II, tome 3, 1800, page 91)
  • Tremblante, hors d’elle-même, n’ayant qu’un ſouffle, Lucette promet publiquement de renoncer au Théâtre ; chacun ſe réjouit de ſa ſoumiſſion : on l’aſſure qu’elle peut mourir en repos, qu’elle doit être certaine maintenant d’être comblée de la gloire des élus. — (Pierre-Jean-Baptiste Nougaret, Lucette, ou les Progrès du libertinage, 1765-1766)
  • Tremblante, hors d’elle-même, n’ayant qu’un souffle, Lucette promet publiquement de renoncer au théâtre ; chacun se réjouit de sa soumission : on l’assure qu’elle peut mourir en repos, qu’elle doit être certaine maintenant d’être comblée de la gloire des élus.
  •  (Sens figuré) (Péjoratif) Comportement artificiel, attitude peu naturelle, exagération.
  • Cesse ton théâtre. Tu n’es pas maudit. Secoue-toi. Reprends-toi. — (Agnès Cattaneo, À perdre cœur, Gallimard, 1968 → lire en ligne)
  • Arrête ton théâtre, petit, je connais ton numéro. Tu crois que c’est la première fois que j’en pique, des gamins comme vous ? — (Olivier Paquet, Le Melkine − L'Intégrale, Éditions L’Atalante, 2014 → lire en ligne)
  • (Afrique) (Théâtre) Représentation théâtrale.
  • La pratique de la bisexualité féminine est, aujourd’hui fréquente dans les établissements scolaires des grandes villes du Bénin notamment à Cotonou. L’évoquer dans un théâtre adapté aux adolescents est la chose la mieux souhaitée pour le redressement de la société. — (Esckil Agbo, Cahier d’histoires #3: Un théâtre tout simplement, 24 septembre 2015 → lire en ligne)
  • (Missouri) (Louisiane) (Construction) (Cinéma) Lieu où l’on projette et regarde collectivement des films (sous l’influence de l’anglais américain movie theater).
  • Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
  • (Argot) (Désuet) (Sens figuré) (Mort) Échafaud, guillotine.
  • Si ta larcque n’est pas franche, elle nous conduira droit au théâtre. — (Louis Ansiaume, Glossaire argotique des mots employés au bagne de Brest, 1821)
  • (Marine) (Désuet) Emplacement dans la cale ou sur le faux-pont d’un bateau de guerre, près de la grande écoutille, destiné à recevoir et soigner les blessés lors d’un combat.
  • Le théâtre ou poste de chirurgien est compris entre les cloisons de la cambuse et de la fosse aux câbles, dans tout l’espace qui est au-dessus de la grande cale ou cale à l’eau ; il doit être absolument vide de tout ce qui pourrait gêner les malades ou blessés, et contenir ce qui regarde les médicamens et les choses propres aux pansemens. — (Jacques-Pierre Bourdé de La Villehuet, Le Manœuvrier, 1814, pages 329−330)
  • (Marine) (Désuet) Ancien nom du gaillard d’avant, partie surélevée à l’avant du pont supérieur d’un bateau.
  • Le château de proue ou château d’avant, le gaillard d’avant ou le théâtre, eſt l’exhauſſement qui eſt à la proue des grands vaiſſeaux au deſſus du dernier pont vers la miſaine ; c’eſt le lieu où ſont les cuiſines. — (« CHÂTEAU », dans [Jésuites de] Trévoux, Dictionnaire universel françois et latin, 1704–1771 → consulter cet ouvrage)
  • Le château de proue ou château d’avant, le gaillard d’avant ou le théâtre, est l’exhaussement qui est à la proue des grands vaisseaux au dessus du dernier pont vers la misaine ; c’est le lieu où sont les cuisines.
  •  (Pêche) (Désuet) Sorte de chantier utilisé pour faire égoutter les morues qu’on vient de laver.
  • Ce théâre eſt donc deſtiné à mettre les Morues s’égoutter, & voici comme on les arrange ſur les membrures. — (Henri Louis Duhamel du Monceau, Traité général des pesches, seconde partie, 1772, page 75 → lire en ligne)
  • Ce théâtre est donc destiné à mettre les morues s’égoutter, et voici comme on les arrange sur les membrures.
  • (Artillerie) (Technique) (Désuet) Sorte de séchoir pour la poudre à canon.
  • Derrière l’ouvrier placé devant la table de pesage, sont trois vaisseaux contenant chacun l’une des trois matières ; et à mesure que les boisseaux sont garnis, ils sont portés et rangés sur un théâtre destiné à les recevoir, de manière à séparer la composition de chaque moulin à poudre. — (Jean-Joseph-Auguste Bottée de Toulmon, Jean René Denis Riffault, Traité de l’art de fabriquer la poudre à canon, 1811, page 417 → lire en ligne)
  • (Bois) (Désuet) Pile de bois à brûler dans un chantier.
  • Si on élevoit les piles ſimples à 30, 40, 50, 60 pieds de hauteur, elles courroient riſque de s’écrouler ou d’être renverſées par le vent ; les Marchands évitent cet inconvénient en joignant pluſieurs piles enſemble pour en former un théâtre. — (Henri Louis Duhamel du Monceau, Du transport, de la conservation et de la force des bois, 1767, page 28 → lire en ligne)
  • Si on élevait les piles simples à 30, 40, 50, 60 pieds de hauteur, elles courraient risque de s’écrouer ou d’être renversées par le vent ; les marchands évitent cet inconvénient en joignant plusieurs piles ensemble pour en former un théâtre.
  •  (Couture) (Technique) (Désuet) Petit plancher sur lequel travaillent les tailleurs.
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Mots qui riment avec "atre"

Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "théâtre".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.

Cette liste comprend des mots se terminant par : atre , atres , âtre , âtres , attre , attres , oitre , oitres , oître et oîtres .

  • palâtre
    • (Serrurerie) Variante de palastre.
    • L’étoquiau sert à relier le palâtre à la cloison d’une serrure, et à maintenir l’écartement du palâtre et du foncet.
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    ?
  • viatre
  • abattre
    • (Génériquement) Mettre à bas ; jeter à terre ; faire tomber.
    • On vient d’abattre à Lyon un platane géant. Cet arbre cubait près de 12 mètres et le tronc seul pesait 19540 kilogr. — (Bulletin de la Société royale forestière de Belgique, volume 15, page 224, 1908)
    • Pour les autres, il creusait des fossés, fagottait, écorçait des arbres ou les abattait. — (Honoré de Balzac, Les Paysans, 1845, première partie, chapitre troisième)
    • (Par analogie) Démolir, casser une maison, un mur, un plancher, etc.
    • (Par extension) (Marine) Coucher un navire sur son flanc pour travailler à la carène ou à quelque autre partie qui est ordinairement submergée.
    • (Par extension) (Médecine vétérinaire) Coucher un animal sur le flanc quand il doit subir quelque opération.
    • Ce cheval est fougueux, on est contraint de l’abattre pour le ferrer.
    • (Par extension) (Cartes à jouer) Mettre une ou plusieurs de ses cartes sur la table pour les montrer.
    • Abattre son jeu, ses cartes, son dernier atout.
    • (Par extension) (Charbonnage) Récolter le charbon au moyen d’un outil.
    • Dans le cas de couche présentant des intercalations de schiste, prendre soin d’abattre le charbon puis le schiste. — (Jean-Louis Tornatore, Le charbon et ses hommes, Université de Metz, page 426)
    • (Sens figuré) Expédier en peu de temps beaucoup de travail.
    • Il a abattu un boulot énorme.
    • Tout le travail que vous aurez abattu dans la journée n’aura servi à rien.
    • Il avait beaucoup de mal à remuer les outils à cause de ses douleurs, mais il réussissait tout de même à abattre sa besogne. — (Charles-Louis Philippe, Dans la petite ville, 1910, réédition Plein Chant, page 106)
    • Le gouvernement en a plein les bras avec cette pandémie qui n’en finit plus. François Legault, Christian Dubé, Horacio Arruda abattent un boulot colossal sans compter les heures. — (Rémi Nadeau, La semaine gâchée de François Legault, Le Journal de Québec, 17 avril 2021)
    • La lutte que nous menons présentement est loin d’être vaine, et la communauté scientifique abat un travail considérable. — (Luc Laliberté, Immunité collective impossible aux États-Unis?, journaldemontreal.com, 3 mai 2021)
    • (Sens figuré) (Familier) Boire (une quantité réputée importante).
    • Ils ont abattu dix bouteilles de vin et quatre de champagne ce soir-là.
    • Tuer un animal.
    • Ce chien était enragé : il a fallu l’abattre.
    • Assassiner par arme à feu.
    • Il a été abattu de sang froid.
    • (Par extension) (Militaire) Détruire un avion en vol.
    • Ce pilote a abattu trois chasseurs ennemis.
    • (Sens figuré) Affaiblir physiquement et moralement.
    • Une fièvre continue abat bien un homme.
    • La moindre affliction l’abat.
    • (Pronominal) Tomber brusquement.
    • Et tout d’un coup, comme une masse, je m’abattis sur le colporteur que je bâillonnai et ligotai en un clin d’œil... — (Octave Mirbeau, Le colporteur,)
    • A peine nos tentes sont-elles dressées, qu’une averse diluvienne s’abat sur le camp. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 131)
    • Pareil à une bête tapie dans les hauteurs, le lourd rideau s’abattait, puis remontait au cintre, tandis que les duettistes venaient saluer. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
    • Un rude hiver s’est abattu sur la campagne bourguignonne : les quelques arpents de vigne qui font vivre la famille ont gelé. — (Rosa Moussaoui, Zéphyrin Camélinat (1840-1932) Un long chemin, de la commune au communisme, dans L’Humanité, 7 septembre 2011)
    • En avril 1872, les mouches de la Saint-Marc envahirent Paris et sa région. Elles volaient en abondance et venaient s'abattre sur les passants. L'apparition surprenante en nombre prodigieux de cet insecte fit craindre à certains l'annonce d'un fléau. — (Vincent Albouy, Des insectes en ville, Éditions Quae, 2017, page 33)
    • (Pronominal) S’apaiser, en parlant du vent.
    • Le vent s’abat, s’est abattu, est abattu.
    • (Pronominal) (Spécialement) Tomber ou se laisser tomber (sur quelqu’un ou quelque chose) en provoquant un dommage.
    • Au début de mars 1870, c’est-à-dire quatre mois avant la guerre entre la France et la Prusse, parmi la foule des étrangers qui s’abattirent sur Paris, aucun n’attira plus soudainement l’attention que la comtesse de Cagliostro. — (Maurice Leblanc, La Comtesse de Cagliostro, 1924)
    • Malgré les mouvements brusques, imprévisibles souvent du bateau, il restait debout à son poste, bien d’aplomb sur ses courtes jambes et il ne tressaillait même pas quand des paquets de mer s’abattaient sur ses vastes épaules. — (Georges Sim (pseudonyme de Georges Simenon), L’île des maudits, éditions J. Ferenczy et Fils, 1929, réédition 1980, chapitre VIII)
    • Cette année-là, une épidémie s’étant abattue sur les phasianidés, Mme Lefur dut s’estimer heureuse de pouvoir remplacer par une oie sa dinde noëlesque. — (revue Lectures pour tous, Hachette et Cie, 1908, page 254)
    • (Marine) Éloigner la proue d’un bateau du lit du vent, en faisant une abattée volontaire.
    • Ce voilier vient d’abattre de trente degrés.
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  • gastrolâtre
    • (Vieilli) (Rare) Gourmand ; goinfre.
    • Certes , voilà bien de quoi humilier les gens de table de Paris, qui se donnent les noms ambitieux de gourmands, de gastronomes, de gastrolâtres, etc. — (Pierre Louis de Rigaud comte de Vaudreuil, Tableau des mœurs françaises aux temps de la chevalerie : tiré du roman de Sire Roland et de la belle Ermeline, Paris : chez Adrien Egron, 1825, volume 3, page 284, note bas de page)
    • Supposons que le malheur conjugal soit tombé sur un gastrolâtre ! Il demande naturellement des consolations à son goût. Son plaisir, réfugié en d'autres qualités sensibles de son être, prend d'autres habitudes. — (Honoré de Balzac, Physiologie du mariage, ou, Méditations de philosophie éclectique: sur le bonheur et le malheur conjugal : méditation XXVIII, 1829, Paris : chez Charpentier, 1838, page 368)
    • Au surplus, qu'on examine sans prévention l'effet social que produirait nécessairement l'épicurisme phalanstérien : l'homme habitué à ne marcher que sur des tapis moelleux, […], peut-il être doué du moindre courage? Le gastrolâtre n'est-il pas naturellement enclin à l'égoïsme? L'homme adonné aux voluptés érotiques n'est-il pas étranger aux élans de la piété? — (Louis Rousseau, Exposition critique des théories phalanstériennes, dans Croisade du XIXe siècle, Paris : chez Debécourt, 1841, page 472)
    • On notera ainsi avec bonne humeur « débrouillamini » (action de débrouiller un embrouillamini), « bonenfantise » (qualité d’une personne bon enfant), « gastrolâtre » (personne qui ne vit que pour les plaisirs de la table), « métromanie » (manie de composer des vers), « merdoie » (d’une couleur jaune verdâtre), « bisbrouille » (fâcherie, petite brouille), « ignivome » (qui vomit du feu). — (Alain Rey, l’amoureux des mots, Le Devoir.com, 6 janvier 2014)
    • La digestion, en employant les forces humaines, constitue un combat intérieur qui, chez les gastrolâtres, équivaut aux plus hautes jouissances de l’amour. On sent un si vaste déploiement de la capacité vitale, que le cerveau s’annule au profit du second cerveau, placé dans le diaphragme, et l’ivresse arrive par l’inertie même de toutes les facultés. — (Honoré de Balzac, Le Cousin Pons, 1847, chapitre IV, page 19 de l'édition Garnier)
    • Adorateur du ventre, celui dont le dieu est le ventre.
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  • beugnatre
  • folâtre
    • Qui aime à badiner, à jouer.
    • On ne pouvait rien voir de plus gracieux que cette svelte blondine, jeune, gaie, folâtre ; pas un homme qui eût résisté à ses agaceries. — (Goethe, Campagne de France, 1822 ; traduction française de Jacques Porchat, Paris : Hachette, 1889, page 2)
    • À une petite distance de la bicoque de Dieu le père, le Pape-Dieu rencontra une troupe folâtre de femmes et de jeunes filles, parées d’étoffes voyantes et bigarrées. — (Paul Lafargue, Pie IX au Paradis, 1890)
    • […], je vois bien dans Boccace des plaisanteries folâtres et des narrations badines; […]. — (Jean-Jacques Ampère, La Littérature française au moyen-âge, Revue des Deux Mondes, 1839, tome 19)
    • Parfois la douairière réveillait chez sa jeune parente des élans de gaieté, ou des rires folâtres bientôt réprimés par une pensée importune. — (Honoré de Balzac, La Femme de trente ans, Paris, 1832)
    • Ah! cette ville imbécile et mortelle […]. Elle prend des aspects de nécropole où les macchabées folâtres auraient licence de grimacer et de gesticuler sous un ciel putride, gonflé comme un égout. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 10)
    • Oui, que le cerf blessé fuie et pleure, Le chevreuil épargné folâtres ! Car les uns doivent rire et les autres pleurer. Ainsi va le monde. — (Shakespeare, Hamlet, 1603)
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  • déplâtre
    • Première personne du singulier de l’indicatif présent du verbe déplâtrer.
    • Troisième personne du singulier de l’indicatif présent du verbe déplâtrer.
    • Première personne du singulier du subjonctif présent du verbe déplâtrer.
    • Troisième personne du singulier du subjonctif présent du verbe déplâtrer.
    • Deuxième personne du singulier de l’impératif du verbe déplâtrer.
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  • parâtre
    • (Famille) (Vieilli) Beau-père.
    • S’il arrive de temps à autre que des enfants aient à se plaindre des traitements d’un parâtre ou d’une marâtre, ou seulement de certaines préférences, il n’en est pas moins vrai, […], les secondes noces, au lieu d’être un mal pour eux, leurs sont incontestablement avantageuses. — (Alfred Naquet, Vers l’union libre, E. Juven, Paris, 1908)
    • Pour reparler du conseil, je vais vous dire : ceux qui en seront vont vite se demander pourquoi vous voilà, vous, le parâtre, si fort incrusté auprès de jeunes filles qui ne vous sont rien. — (Hervé Bazin, Qui j’ose aimer, Grasset, 1956. p. 258)
    • (Famille) Mauvais père.
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  • lanchatre
  • psychiatre
    • (Médecine) Médecin spécialiste de la psychiatrie.
    • Je l'ai déjà indiqué; un cyclothymique est soigné d'habitude par son médecin habituel; plus rarement il va consulter un médecin neurologique, et ce n'est qu'exceptionnellement qu'il s'adresse à un psychiatre. — (Armand Marie, Traité international de psychologie pathologique, Alcan, 1911, volume 2, page 721)
    • Il serait donc vain de nier l'existence et les progrès des maladies mentales au XIXe siècle. Les psychiatres classificateurs de l'époque n'ont pas travaillé à enfermer des innocents. A partir des années 1800, la société est massivement pathogène. Et c'est normal. — (Emmanuel Todd, Le Fou et le Prolétaire, 1979, réédition revue et augmentée, Paris : Le Livre de Poche, 1980, page 82)
    • Seulement, exiger de son nouveau partenaire et/ou de ses enfants de bouleverser très rapidement leur quotidien est risqué, estime le psychiatre Christophe Fauré. — (France Mutuelle Magazine, n° 174, octobre-novembre-décembre 2022, page 33)
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  • emplâtre
    • (Médecine) Médicament solide et glutineux, qui se ramollit par la chaleur et qu'on applique sur telle ou telle partie du corps, après l’avoir étendu sur de la toile.
    • Le traitement par l’obturation canulaire et l'application de l’emplâtre vinrent à bout assez rapidement de la sténose spasmodique, qui, se joignant à la sténose vraie, se produisait quand on décanulait cette enfant. — (Annales des maladies de l’oreille, du larynx du nez et du pharynx, vol. 36, part. 2, éd. G. Masson, 1910, page 58)
    • […] la « petite », fendue au genou, pelée au coude, saignait tranquillement sous des emplâtres de toiles d’araignée et de poivre moulu, liés d’herbes rubanées… — (Sidonie-Gabrielle Colette, La Maison de Claudine, Hachette, 1922, réédition Le Livre de Poche, 1960, page 9)
    • (Par analogie) Maçonnerie appliquée à un mur pour le consolider.
    • Quantité de jours, de fenêtres ont été bouchés pour empêcher l’écroulement ; sur la droite, de haut en bas, on a plaqué un énorme emplâtre de maçonnerie, cela est piteux. — (Hippolyte Taine, Carnets de voyage : Notes sur la province, 1863-1865, Hachette, 1897)
    • (Sens figuré) (Familier) Personne qui n’a aucune vigueur d’esprit, qui est incapable d’agir comme il convient, qui ne fait qu’apporter de l’embarras dans les affaires dont elle se mêle.
    • C’est un pauvre emplâtre. Quel emplâtre que cet homme-là !
    • (Argot) Coup porté en se battant.
    • Et l’inconnue pleuraComme on pleure au théâtreEn voyant des pantinsSe foutre des emplâtres. — (Léo Ferré, L’Inconnue de Londres)
    • (Horticulture) Englumen utilisé pour accélérer la cicatrisation des arbres.
    • (Désuet) Pièce que l'on colle sur une chambre à air pour boucher un trou, rustine.
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  • pédiatre
    • Médecin spécialiste des enfants.
    • Le gouvernement continue d’étudier la possibilité d’allonger le congé des Fêtes des jeunes. Une pédiatre assure que la fermeture des écoles devrait être la dernière option. — (TVA Nouvelles, « Congé de Noël prolongé: «On est vraiment les cancres nationaux», dit une pédiatre », Le journal de Québec, 20 novembre 2020)
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  • rabattre
    • Rabaisser, faire descendre.
    • Madame Fusellier la conduisit dans le salon où elle alluma le feu. Et, comme le bois fumait et ne flambait pas, elle restait penchée, les deux mains sur les cuisses.— C’est la pluie, dit-elle, qui rabat la fumée. — (Anatole France, Le Lys rouge, 1894, réédition Le Livre de Poche, page 365)
    • Les aéronats roulaient, tanguaient, dérivaient ; des rafales de grêle les rabattaient vers la terre […]. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 246 de l’édition de 1921)
    • […] il s'enlumina la trogne à la manière d'un clown ou plutôt d'un ivrogne, avant de rabattre sur son front une longue mèche de cheveux. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
    • Il saisit Héloïse, l'enlève entre ses bras […], et la transporte doucement, parmi les couvertures qu'il rabat sur elle. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
    • (Sens figuré) Abaisser, réprimer.
    • Rabattre l’orgueil, la hauteur, le ton, la fierté de quelqu’un.
    • Le froid, la grippe, les difficultés d’un voyage en diligence vinrent rabattre beaucoup de leur enthousiasme. — (Julien Green, Nathaniel Hawthorne, dans Suite anglaise, 1927, Le Livre de Poche, page 123)
    • Diminuer, retrancher de la valeur d’une chose, du prix qu’on en demande.
    • La consommation de stout, au lieu de saint-émilion, m’aurait rabattu environ quatre shillings et demi, soit vingt-six francs. — (Léon Daudet, Souvenirs des milieux littéraires, politiques, artistiques et médicaux/Vingt-neuf mois d’exil, Grasset, réédition Le Livre de Poche, page 511)
    • Ces chiffres sont à rabattre, tenu compte de l'entrecroisement des sangs, le même aïeul se retrouvant fréquemment à l'intersection de plusieurs lignées, comme un même nœud à l'entrecroisement de plusieurs fils. — (Marguerite Yourcenar, Archives du Nord, Gallimard, 1977, pages 45-46)
    • Il faut rabattre beaucoup du prix que vous demandez.
    • Un marchand qui vend sa marchandise sans en rien rabattre.
    • Il n’en rabattrait pas un sou.
    • Rabattre de l’estime qu’on avait pour quelqu’un.
    • Il y a beaucoup à rabattre de ce qu’il dit.
    • Il faut en rabattre de moitié.
    • Ramener vivement vers un endroit.
    • Le général rabattit l’ennemi sur ses positions.
    • L’armée ennemie se rabattit sur telle place.
    • — Moi, la première fois que j’ai donné un baiser à une femme, c’était sous un noyer, où nous avions été rabattus par une de ces averses de printemps… — (Paul-Jean Toulet, Mon Amie Nane, 1922)
    • (Chasse) Battre la campagne pour pousser (le gibier) vers des filets ou des panneaux tendus, ou vers la ligne des chasseurs.
    • On fait du bruit pour rabattre le gibier.
    • Fermer, clore.
    • Peu avant d'arriver à l'angle de l'aile, non loin du perron, ils remarquèrent une croisée sur laquelle étaient rabattus les contrevents tout de guingois et que l'on pouvait ouvrir facilement. — (André Dhôtel, Le Pays où l'on n'arrive jamais, 1955)
    • Penchée au-dessus du guéridon, elle choisit une cigarette dans le coffret dont elle rabattit le couvercle d'un coup sec [...]. — (Angelo Rinaldi, L'éducation de l'oubli, Denoël, 1974, page 281)
    • (En parlant des plis d’une robe) Aplatir.
    • (Escrime) Détourner (un coup), le rompre en rabaissant le fer de son ennemi.
    • (Agriculture) Faire passer le rouleau sur les avoines déjà levées, pour aplanir la terre.
    • Remplir (les ornières, les sillons) de la terre qui s’est élevée au bord.
    • Tailler (un arbre, une branche) de manière qu’il ne soit plus aussi élevé ou que ce qui reste soit plus vigoureux.
    • Devant la façade s’étendait une étroite terrasse, que d’antiques mûriers, rabattus en forme de treille, allongeant et tordant leurs grosses branches, ombrageaient. — (Émile Zola, Le Docteur Pascal, G. Charpentier, 1893, chapitre III)
    • (Pour le juge, à l’audience) Révoquer (le défaut qu’il avait donné contre une des parties, faute par elle d’avoir comparu).
    • (Intransitif) Quitter un chemin et se détourner tout d’un coup pour passer dans un autre.
    • Quand vous serez en tel lieu, vous rabattrez à main droite. Il faut rabattre par tel endroit.
    • (Intransitif) (Argot) Arriver, revenir, rentrer.
    • Tous les locataires ont vite rabattu dans ma piaule. — (Alexandre Breffort, Mon taxi et moi, Éditions de la Corne d'or, Nice, 1951)
    • D'ici que les flics rabattent dans le cirque, y’a pas des kilomètres. — (Robert Tachet, Alors, pommadé, tu jactes ?, Éditions le Condor, Paris, 1953)
    • Une femme mariée, sans doute, car certains jours le dab rabattait vers deux du mat’ ; […]. — (Albert Simonin, Une balle dans le canon, Série noire, Gallimard, 1958, page 147)
    • (Sens figuré) (Péjoratif) Amener, par divers moyens de propagande, des clients à une entreprise financière, des adhérents à un parti, des recrues à une armée, etc.
    • (En particulier) Celui qui recrute des prostituées.
    • — Il raccrochait des types chics dans les relations de sa famille et, n’osant pas tarifer ses propres faveurs, rabattait pour le petit truqueur et partageait la galette avec lui. — (Colette, La Retraite sentimentale, 1907)
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  • châtre
    • Première personne du singulier de l’indicatif présent du verbe châtrer.
    • Troisième personne du singulier de l’indicatif présent du verbe châtrer.
    • Première personne du singulier du subjonctif présent du verbe châtrer.
    • Troisième personne du singulier du subjonctif présent du verbe châtrer.
    • La hardiesse du vrai s’élève à des combinaisons interdites à l’art, tant elles sont invraisemblables ou peu décentes, à moins que l’écrivain ne les adoucisse, ne les émonde, ne les châtre. — (Honoré de Balzac, Splendeurs et misères des courtisanes, 1838-1847, quatrième partie)
    • Deuxième personne du singulier de l’impératif du verbe châtrer.
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  • amphithéâtre
    • (Antiquité) Édifice de forme ronde ou ovale, où les anciens donnaient des jeux et dont le pourtour était formé de plusieurs rangs de gradins.
    • Un amphithéâtre aux gradins récemment déblayés, un forum silencieux, des voies désertes, tout un squelette de grande cité défunte, toute la gloire triomphante des Césars vaincue par le temps et résorbée par les entrailles jalouses de cette terre d’Afrique qui dévore lentement, mais sûrement, toutes les civilisations étrangères ou hostiles à son âme… — (Isabelle Eberhardt, Yasmina, 1902)
    • Dans un théâtre, lieu élevé par degrés vis-à-vis de la scène, au-dessus du parterre et au-dessous des loges ou à l’étage supérieur.
    • L’amphithéâtre était plein de monde. Un billet d’amphithéâtre.
    • Salle garnie de gradins où un professeur fait ses cours ou donne ses leçons.
    • L’amphithéâtre de l’école de Médecine. Le grand amphithéâtre de la Sorbonne.
    • (Par analogie) Endroit d’aspect circulaire ou semi-circulaire dont les pentes s’élèvent en gradins.
    • Cet arbre était situé au centre d’un amphithéâtre boisé, à un demi-mille du château détruit de Torquilstone. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
    • Les montagnes s’élevant à des hauteurs majestueuses formaient une espèce de cirque, d’immense amphithéâtre naturel autour du bassin qu’était la rade […]. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil, tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
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  • combattre
    • Attaquer son ennemi, ou en soutenir l’attaque.
    • Les deux vaisseaux combattirent trois heures durant, […], jusqu’à ce que le crépuscule et aussi les nuages poussés par un vent de rafale les eussent dérobés à la vue. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 419 de l’édition de 1921)
    • Le 8 février, il combat contre un triplace, armé de trois mitrailleuses, et l'oblige à descendre dans nos lignes. — (Un héros de la France : Guynemer, Paris : éd. Jean Cussac, anonyme, s.d (1918), non paginé)
    • Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
    • (Par extension) Faire la guerre.
    • Le recto nous montre le Donjon du Château de Sillery dans la Marne après le bombardement. C'est là que combat Jules, dans les tranchées, comme artilleur, dans la bataille de la Marne. — (Véronique Battut, Mille bécots de ton Lucien : Certes postales à Thérèse 1914-1919, chez l'auteur/Lulu.com, 2018, page 198)
    • Combattre pour son pays. — Combattre les ennemis de son pays.
    • (Sens figuré) Lutter, tant au sens physique qu’au sens moral.
    • Or savez-vous quels sont ses deux instincts naturels, irrésistibles dans l’ordre psychique ? c'est l’amour et la liberté. Ces deux instincts naturels se sont socialement combattus jusqu’à présent ; il a fallu que l’homme immolât ou plutôt subordonnât l’un à l’autre. — (Alexandre Dumas fils, La question du divorce, 1880, 12e éd., p.131)
    • […]; c’est ainsi qu’en 1872 un écrivain belge recom­mandait de remettre en honneur les exorcismes, qui lui semblaient être un moyen efficace pour combattre les révolutionnaires. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, 1908, p.28)
    • Admettre cette préséance, c'est léser l'esprit républicain, porter atteinte aux principes de 89, faire fi des sacrifices consentis par les révolutionnaires de 1830 à 1871, c’est accepter de voir rétablir les iniquités qu’ils ont combattues au prix de leur sang ! — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
    • Le pauvre n'est plus tout à fait l'image du Christ sur terre mais un profiteur sans vergogne et paresseux, dont la paresse est fortement combattue ; une ordonnance de 1351 de Jean II condamne les vagabonds qui refusent de poursuivre une activité salariée. — (Dominique Ancelet-Netter, La Dette, la dîme et le denier: Une analyse sémantique du vocabulaire économique et financier au Moyen Âge, Presses Univ. du Septentrion, 2010, page 82)
    • Combattre les difficultés, les raisons, les sentiments, les opinions d’autrui, un avis par des raisons solides.
    • Combattre contre l’injustice.
    • Ce remède pourra combattre le mal avec succès.
    • Combattre de civilité, de politesse, de générosité, etc., faire assaut de civilité, etc.
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  • replâtre
    • Première personne du singulier de l’indicatif présent du verbe replâtrer.
    • Troisième personne du singulier de l’indicatif présent du verbe replâtrer.
    • Première personne du singulier du subjonctif présent du verbe replâtrer.
    • Troisième personne du singulier du subjonctif présent du verbe replâtrer.
    • Deuxième personne du singulier de l’impératif présent du verbe replâtrer.
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  • recroître
    • Prendre une nouvelle croissance.
    • Après la fauchaison, l’ivraie repousse de jeunes tiges, et si, dans les terres médiocres, elle ne donne pas d’abondantes coupes, elle talle du moins beaucoup, s'empare rapidement du sol, et le couvre d'un très bon gazon ; on la voit recroître et donner des touffes nouvelles sous le pied et sous la dent du mouton; […]. — (« Lolium (L.) », dans Principes d'agriculture et d'hygiène vétérinaire, par Jean-Henri Magne, 2e édition refondue, Paris : chez Labé & Lyon : chez Charles Savy jeune, 1845, p. 184)
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  • plâtre
    • (Familier) Gypse qui se trouve par couches dans le sein de la terre.
    • Une carrière de plâtre. - Pierre de plâtre ou pierre à plâtre.- soit le gypse parfois nommé plâtre cru.
    • Les divers produits de transformation du gypse cuit au four puis réduit en poudres, associés à divers additifs que l'homme de l'art emploie gâché, c'est-à-dire délayé avec de l’eau et malaxé vigoureusement, pour former un liant afin de joindre les pierres ou les moellons, créer une couche pâteuse lissée en enduits, une masse molle et plastique afin de mouler des statues, des ornements d’architecture, etc.
    • Cette chancelante bicoque bâtie en moellons était revêtue d'une couche de plâtre jauni, si fortement lézardée, qu'on craignait de la voir tomber au moindre effort du vent. — (Honoré de Balzac, Un épisode sous la Terreur, 1831)
    • Cet homme, sans chaperon et sans veste, au regard abruti, à la barbe et aux sourcils tachetés de plâtre, c'était son père! — (Saintine, Une maîtresse de Louis XIII, Paris : Librairie de L. Hachette & Cie, 1858, page 78)
    • Sur la rue, la maison présentait cette façade de moellons ravalée en plâtre, ondée par le temps et rayée par le crochet du maçon de manière à figurer des pierres de taille. — (Honoré de Balzac, Les Petits Bourgeois, 1844, version écrite par Balzac d’un roman inachevé, repris ensuite par un autre auteur)
    • Du plafond avaient dégouliné sur les murs de ciment brut des filets de plâtre et ma fièvre y dessinait des formes vivantes […]. — (Henri Alleg, La Question, 1957)
    • Plâtre cru, Pierre à plâtre à l’état naturel.
    • Plâtre de Paris, Plâtre à base d'hémihydrate de sulfate de calcium, apte au moulage et aux applications médicales au XIXe.
    • Plâtre éventé, plâtre qui a perdu de sa qualité sous l’action de l’air, du soleil ou de l’humidité.
    • Plâtre noyé, plâtre gâché avec beaucoup d’eau.
    • Plâtre au panier, plâtre qui a été criblé au travers d’un panier.
    • Plâtre au sas, plâtre qui a été passé au travers d’un tamis.
    • Les plâtres d’une maison, Tout le plâtre employé dans sa construction; et particulièrement Les légers ouvrages de plâtre, tels que ravalements, corniches, languettes de cheminées, scellements, etc.
    • Tout ouvrage moulé en plâtre.
    • Je me déguiserai en marchand de plâtres. Ce ne sera pas mentir. Vêtu d’une blouse grise et d’un pantalon de coutil, la barbe et le visage couverts d’une poussière blanche, je sonnerai à la grille de la villa Montessuy. Tu me reconnaîtras, Thérèse, aux statuettes qui chargeront la planche posée sur ma tête. Toutes seront des Amours. Il y aura l’Amour fidèle, l’Amour jaloux, l’Amour tendre, l’Amour vif ; il y aura beaucoup d’Amours vifs. — (Anatole France, Le Lys rouge, 1894, réédition Le Livre de Poche, page 297)
    • Les plâtres de la frise, Les ornements de plâtre de la frise.
    • Le plâtre d’une statue, d’un buste, d’une médaille, Le modèle de plâtre de cette statue, de ce buste, de cette médaille.
    • Un plâtre antique, Une figure, un bas-relief de plâtre, moulé d’après l’antique.
    • On a tous les plâtres de la colonne Trajane.
    • Un plâtre de l’Apollon du Belvédère.
    • Le premier plâtre d’une statue, Celui qui est sorti le premier du moule.
    • Le plâtre d’une personne, Le masque de plâtre avec lequel on a pris l’empreinte de son visage.
    • On n’a pas son portrait, mais on a son plâtre, d’après lequel on le peindra, d’après lequel on fera son buste.
    • (Chirurgie) Moulage pour permettre la reconstruction des os cassés.
    • Un mouvement d’impatience, qui agita Ouroz, lui fit sentir un poids étrange sur sa jambe gauche. Il souleva couverture, drap, aperçut le plâtre et frémit. — (Joseph Kessel, Les Cavaliers, Gallimard, 1967)
    • Une double facture de la jambe, 84 jours d’ITT, une interdiction de poser le pied au sol pendant six semaines, un plâtre des orteils jusqu’à mi-cuisse… — (journal Le Télégramme, édition Morlaix, 3 août 2022, page 11)
    • (Péjoratif) Poudre, blanc (maquillage).
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  • acariâtre
    • D’un tempérament grincheux, aigri et fâcheux.
    • Un esprit acariâtre.
    • Elle est acariâtre et autoritaire : c’est un boulet. Il l’a épousée quand même : c’est une boulette. — (René Dorin)
    • Un savetier vient de se marier à une femme qui se révèle passablement acariâtre. — (André Tissier, Farces françaises de la fin du Moyen Âge : Transcription en français moderne, Tome 3, 1999)
    • Il rentre chaque soir à neuf heures chez sa vieille femme, devenue acariâtre avec l’âge. — (Anatole France, La Rôtisserie de la reine Pédauque, 1893)
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  • ranatre
    • Genre d’insecte fin et allongé de l’ordre des hémiptères.
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  • lencloitre
  • jaunâtre
    • Qui tire sur le jaune.
    • Mais tous ses soins furent pour le salon. Elle réussit presque à en faire un lieu habitable. Il était garni d’un meuble de velours jaunâtre, à fleurs satinées. — (Émile Zola, La Fortune des Rougon, G. Charpentier, Paris, 1871, ch. II ; réédition 1879, p. 82)
    • Une pâte de corozo, préparée d’après une recette qu’il avait inventée, lui permettait également de fabriquer des dés d’une nuance jaunâtre, comme si l’on s’en était longtemps servi. — (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
    • Mais la terre jaunâtre et glaiseuse du Perche, désignée dans le pays sous le nom de gruette ou de bournais, exige périodiquement des marnages, en raison de son acidité. — (Jean Vassort, Une Société provinciale face à son devenir: le Vendômois aux XVIIIe et XIXe siècles, 1995, p.29)
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  • galfatre
  • coquatre

Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.