Dictionnaire des rimes
Les rimes en : tenir
Que signifie "tenir" ?
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- (Transitif) Garder fermement dans la main ou dans les mains.
- Demain, par exemple, il tiendra dans son bras un portefeuille de maroquin rouge. — (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1886, page 39)
- Voyez, je vous tiens la main ; ainsi vous saurez que je suis auprès de vous. — (Dorothy Garlock, Prisonnière des mirages, FeniXX, 1984)
- Il tenait une lettre à la main, il leva les yeux me regarda puis de nouveau la lettre puis de nouveau moi. — (Claude Simon, La Route des Flandres, Éditions de Minuit, 1960, page 7)
- Le maréchal […] tenait le cheval par la bride, parce que le cheval était un peu nerveux. — (Gilbert Guisan, C.-F. Ramuz ou Le Génie de la patience, E. Droz, 1958, page 43)
- Destiné souvent à mieux tenir l’outil lorsque la main glisse sur le bois à cause de la transpiration. — (Georges Comet, L’outillage agricole médiéval et moderne et son histoire, Presses Univ. du Mirail, 2003, page 161)
- Il n’existe également pas de reliefs où le dadophore de gauche tiendrait un pedum et celui de droite une torche. Au cas où un seul dadophore tient le pedum, il s’agit toujours du dadophore de droite. — (Ljubica Zotović, Les Cultes orientaux sur le territoire de la Mésie supérieure, E. J. Brill, 1966, page 15)
- Portez votre bébé contre votre hanche, tenez-le bien et balancez-vous doucement de gauche à droite en musique. — (Liesbeth Verhoeven, Bien bouger pour bien grandir : 0 à 6 ans, De Boeck Superieur, 2017, page 118)
- […] je me revois petite fille à deux ans. “Tu me tiens hein ? — Mais oui je te tiens.” — (COLLECTIF LA VIE, Faut-il avoir peur ?, Place des éditeurs, 2011)
- Rinri me tenait la main, ainsi que chaque amoureux du parcours tenait la main de celle qui l’accompagnait. — (Amélie Nothomb, Ni d’Ève ni d’Adam, 2007, page 65)
- Le militaire le suit de près ; il attrape un pan d’étoffe ; il croit tenir son homme par l’habit […] — (Le Constitutionnel : journal du commerce, politique et littéraire, 1818, page 30)
- Il se servira de la gauche pour tenir et suspendre la partie qu’il veut disséquer […] — (Theophile Gelée, L’Anatomie françoise, En forme d’Abregé, Chez Jean Gregoire, 1655, page 17)
- (Transitif) Maîtriser, avoir le contrôle (d'un animal, par exemple), d'un lieu (dans le langage militaire), de quelqu'un, etc.
- Il observera de tenir son cheval dans une position qui lui laisse de la liberté pour embrasser ses voltes. — (J. B. Von Sind, L'art du manege pris dans ses vrais principes, G. Desprez, 1774, page 38)
- Ce Metier qui leur a paru plus dans l’ordre, est celui de tenir des Chiens. — (Le Philosophe nouvelliste, volume 2, 1735, page 290)
- Abattre l’Oiseau, c'est le tenir & serrer entre deux mains pour le Garnir de jets, le Poivrer & luy donner quelque medicament : on dit, il faut Abattre ce Faucon. — (Delices de la campagne, volume 2, M.C. Le Cene, 1732, page 272)
- Désormais seul, le 10e CA doit renoncer à son offensive et défendre ses positions, qu’il réussit à tenir jusqu’au soir. — (Damien Baldin, Emmanuel Saint-Fuscien, Charleroi : 21-23 août 1914, Tallandier, 2012)
- […] pour le prévenir des événements et du dessein qu’avait le maréchal de porter l’armée dans le Tras-os-Montes. On l’invitait à tenir poste à Mezenfrio et Povoa-da. — (chevalier Pierre-Madeleine Le Noble, Mémoires sur les opérations militaires des Français en Galice, en Portugal, et dans la Vallée du Tage, en 1809, Barrois l’aîné, 1821, page 244)
- […] pensant ôter aux peuples la connaissance de cette mesure funeste au commerce, il exigea des officiers des monnaies le serment de tenir l’opération secrète. — (Antoine Bailly, Histoire financière de la France, Moutardier, 1830, page 99)
- Vous irez avec moi partout. Je vous l’ai dit, je vous tiens. Pour de bon et pour une durée indéterminée. — (Lisa Barel, De l’odeur de l’encre, Le Serpent à Plumes, 2018)
- […] et puisque nous vous tenons, vous allez venir souper et loger avec nous. — (Alexandre Dumas, Romans et Nouvelles)
- Et pourtant elle (la dépendance NDLR) nous tient, par définition, nous retient… peut-être même qu’elle nous maintient, voire nous soutient. — (Michel Bille, Marie-Françoise Bonicel, Didier Martz, Dépendance, quand tu nous tiens !, Eres, 2014)
- — « C’est plus fort que moi ; faut que j’y aille. Ça me tient depuis ce matin. » — (Guy de Maupassant, En famille, dans La maison Tellier, 1891, réédition Le Livre de Poche, page 157)
- Ils passaient leur temps enlacés sous les arbres, entre les rochers et, finalement, dans une cabane, sur de la paille… Il fallait que cela les tînt pour que Catherine se passât de confort, pour qu’Alexis oubliât les mille yeux de la campagne, […] — (Elsa Triolet, Le premier accroc coûte deux cents francs, 1944, réédition Cercle du Bibliophile, page 148)
- Dans un vent léger, lorsqu'il n’y a pas de turbidité et que le bateau tient la vague, la pêche peut réussir. — (Pêche sur la Volga fin juillet sur murmanprokat.ru. Consulté le 9 novembre 2020)
- (Transitif) (Société) Occuper (un poste, un rôle…).
- De 1567 à sa mort, en 1590, il a tenu la fonction de mathématicien du duc de Savoie, c’est-à-dire qu’il a eu à s’occuper de nombreux problèmes techniques, qu’il a été socialement un théoricien chargé de la science appliquée. — (P. Costabel, Vers une mécanique nouvelle, dans Sciences de la Renaissance : VIIIe Congrès International de Tours, J. Vrin, 1973, page 135)
- Elle a tenu les emplois les plus divers, pour finir dans les vestiaires d’une boîte de nuit. — (Mohed Altrad, Éden : l’extrême tu éviteras, L’Harmattan, 1998, page 98)
- Quant aux artistes qui se sont engagés à jouer tous les rôles qui leur seront assignés par le directeur, il est incontestable qu’ils ne peuvent, sous aucun prétexte, se refuser à tenir ceux qui leur sont distribués. — (Charles Le Senne, Code du théâtre : lois, règlements, jurisprudence, usages, Tresse, 1878, page 269)
- Quelle place tenez-vous au château ? — J’étais la femme de l’intendant. — (Daniel Tharaud, Le temps d’éveil, Éditions Publibook, 2016, page 215)
- (Transitif) Obtenir la réponse à une question qu'on se posait, après des difficultés.
- Si je n’ai réponse à la première question, qui devient en fait la seconde, je tiens la réponse à la seconde, qui est en fait la première. — (Jean-Louis Major, Appartenances : essai en pièces détachées, Éditions David, 2010, page 113)
- On sait d’ailleurs, puisqu’il nous l’a dit dès l’abord, que, s’il pose cette difficile question, c’est parce qu’il tient la réponse. — (André Combes, Essai sur la critique de Ruysbroeck par Gerson, volume 1, J. Vrin, 1945, page 208)
- (Transitif) Exprimer quelque chose, oralement, par écrit, ou mentalement, de façon contrôlée.
- Le jeune homme déplut à Mme Moreau. Il mangea extraordinairement, il refusa d’assister le dimanche aux offices, il tenait des discours républicains ; enfin, elle crut savoir qu’il avait conduit son fils dans des lieux déshonnêtes. — (Gustave Flaubert, L’Éducation sentimentale, partie 1, chapitre 2, Librairie Charpentier, 1891, page 18)
- Je revendique en revanche la liberté de tenir des raisonnements, d’argumenter à-propos de toutes les opinions. — (Albert Jacquard, Huguette Planès, Nouvelle petite philosophie, Stock, 2005)
- Comment la mère peut-elle tenir le fil quand celles qui écoutent piaffent d’impatience dès les premières paroles pour faire de cette histoire leur propre histoire ? — (Claude de La Genardière, Encore un conte ? Le Petit Chaperon Rouge à l’usage des adultes , L’Harmattan, 1996, page 192)
- (Transitif) S'occuper de quelque chose (qui exige des compétences).
- Ne regardez pas la maison aujourd'hui : je n’ai plus le courage de nettoyer, ni de surveiller le boy. Mais je vous jure que je sais tenir un ménage… — (Georges Simenon, Le Blanc à lunettes, 1937)
- L’Art de bien tenir les Livres de Comptes en parties doubles à l’italienne, avec une table alphabétique des termes en usage dans le commerce, etc. — (J. Isler, Nouvelle méthode suisse, pour tenir les livres en partie double, Weissenbruch, 1810, page 264)
- Il y a deux boutiques où l'on vend de la viande rôtie, kebab. Ces boutiques sont tenues par des Turcs, le kebab n'étant pas un mets arabe. — (Burckhardt, « Voyages en Asie », dans Histoire universelle des voyages effectués par mer ou par terre dans les cinq parties du Monde, revus ou traduits par Albert Montémont, Paris : chez Armand-Aubrée, 1833, page 31)
- Il y avait en outre, au finage de Launay, au lieu dit Vauvagis, 400 arpents de bois que divers habitants de Barrault, tenaient à bail emphytéotique de la commanderie, moyennant la redevance annuelle d'un bichet de blé, d’un bichet d'avoine, et d'un denier par chaque arpent. — (Eugène Mannier, Ordre de Malte : les commanderies du grand prieuré de France, Paris : Auguste Aubry & Dumoulin, 1872, page 336)
- La caisse tient un registre ou grand-ivre sur présent décret et qui sont inscrits sous la rubrique […] — (Journal officiel de la République française, 1951, page 11839)
- (Transitif) Maintenir.
- Il avoit même écrit à l’empereur pour implorer sa clémence en faveur de ce criminel, et pour le prier de se contenter de le tenir en prison perpétuelle loin de l’Italie. — (Ch. Le Beau, Histoire du Bas-Empire, commençant a Constantin-le-Grand, volume 6, de l’imprimerie de Didot le jeune, 1819, page 453)
- Il tressaille de joie, il vit en liberté : Rien ne peut le tenir dans la captivité. — (abbé L.-Clément Gerard, L’imitation de Jésus-Christ traduite en vers français, J.-B. Mensio, 1873, page 123)
- Un clou à vis tient le bout inférieur du crochet […] — (François Bedos de Celles, L’art du facteur d’orgues, partie 1, L. F. Delatour, 1766, page 208)
- Cette chaîne tient l’ancre pendue dehors contre la coque. — (Philippe de Boissy, Bonhomme Ecriture : Naissance à l’écriture, éditions du Jasmin, 2018)
- Cette règle souffre cependant des exceptions, et parfois le chant peut commencer une mesure et réciter sans accompagnement sur un accord qui ne s’est point fait encore entendre, et réciproquement les instruments peuvent tenir un accord avant que la voix attaque le récitatif. — (Alexandre Choron, Nouveau manuel complet de musique vocale et instrumentale, Roret, 1838, page 235)
- Le lecteur lui-même sera tenu dans l’incertitude, sachant de moins en moins au fur et à mesure qu’il avance dans le texte, si les événements qu’on lui rapporte sont réels ou illusoires. — (Bulletin de psychologie, volume 31, no 332 à 337, 1977, page 668)
- (Transitif) Respecter (une promesse).
- Tenez vos engagements. Cela découragera totalement vos adversaires. — (journal Sud-Ouest, édition Charente-Maritime / Charente, 13 août 2022, page 36)
- (Transitif) (Politique) (Vieilli) Rester sur les termes d’un accord.
- Le lendemain matin il envoïa sommer Vitellius de tenir l’accord qu’il avoit fait (sic). — (Lawrence Echard, Histoire romaine depuis la translation de l’empire par Constantin, jusqu’à la prise de Constantinople par Mahomet II, volume 4, 1730, page 422)
- Organiser (une réunion, etc.).
- Le lendemain, le conseil général de salut public tient sa séance dans l’église des ci-devant Cordeliers de Lons-le-Saunier, afin d-y admettre une plus nombreuse assistance.-— (Désiré Monnier, Souvenirs d'un octogénaire de province, Gauthier, 1871, page 103)
- (Transitif) Occuper (de la place, la place nécessaire pour quelque chose).
- La laine est un des principaux articles d’exportation. Une certaine quantité en reste dans le pays, où elle sert à rembourrer les matelas qui tiennent une place prépondérante dans l’ameublement des maisons marocaines, […]. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 229)
- On voudrait savoir si vos pichets de grès tiennent le litre. Ce monsieur, que vous voyez, qui a le nez rouge, prétend que oui ; moi je prétends que non. Il y a un pari d’engagé. — (Jules Romains, Les Copains, 1922, réédition Le Livre de Poche, page 7)
- (Tenir à (premier sens)) Être très attaché à quelque chose ou à quelqu'un.
- Ainsi manœuvrent les lovelaces du pavé qui, avant d'aborder une femme rencontrée dans la rue, tiennent à l'examiner sous tous ses aspects. — (Fortuné du Boisgobey, Double-Blanc, Paris : chez Plon & Nourrit, 1889, page 63)
- Le 25 novembre dernier est décédé, à Dergneau, M. Léopold Bruneau qui, depuis plus de 30 ans, vulgarisait l'apiculture raisonnée dans sa région. Ses funérailles ont eu lieu au milieu d’une grande affluence de monde ; tous les apiculteurs du pays avaient tenu à conduire, à sa dernière demeure, leur bien-aimé conseiller. — (« Fédération apicole du Hainaut et environs », dans L’Apiculture rationnelle et l’utilisation des produits du rucher, tomes 8-9, éditions E. Palate-Snappe, 1924, page 15)
- Est-ce que tu peux dire que tu as eu des ennemis, Ivo ? Je n’ai pas l’impression : des ennemis, tu en as si tu tiens à quelque chose, si tu agis, si tu essaies de te faire une place quelque part […] — (Francesco Pecoraro, La vie en temps de paix, JC Lattès, 2017)
- Je veux uniquement savoir si tu tiens à moi ou non. — (Victory Storm, Tu Es À Moi, Litres, 2020)
- (Tenir à (deuxième sens)) Être contigu ; jouxter.
- J’occupais, il y a quinze ans, dans un quartier fort solitaire, une maison dont le jardin tenait à celui d’un couvent de femmes. — (Jules Michelet, Du prêtre, de la femme, de la famille, 3e édition, Hachette & Paulin, 1845, page 246)
- (Tenir à (troisième sens)) Dépendre de (cf. tenir de).
- L’oracle répondit ce peu de mots : « La couronne tient à la jarretière ». — (François Félix {Nogaret, Podalire et Dirphé, ou la couronne tient à la Jarretière, Louis, 1800, page 273)
- Cette fragilité est-elle propre aux os des cancéreux, ou tient-elle au développement des cancers multiples dans le système osseux ? — (Eugène Follin, Traité élémentaire de pathologie externe, Paris : Victor Masson & fils, 1869, volume 1, page 299)
- (Tenir de) Être lié à, avoir pour cause.
- Cet enfant tient du miracle, vous savez. Nous avons essayé si longtemps et me voilà enceinte, à quarante et un ans ! — (Louisa George, Karin Baine, Marie Ferrarella, Un enfant pour le Dr Braird, Harlequin, 2018)
- Celte Piéride nouvelle tient de la Napi et de la Callidice […] — (Société linnéenne de Lyon, Annales , volume 9, 1863, page 3)
- Et comme Félicité prenait l’attitude d’une femme piquée, il ajouta à son oreille, en l’embrassant de nouveau :— Je tiens de toi, bien que tu m’aies renié. Trop d’intelligence nuirait en ce moment. Lorsque la crise arrivera, c’est toi qui devras conduire l’affaire. — (Émile Zola, La Fortune des Rougon, G. Charpentier, Paris, 1871, chapitre III ; réédition 1879, page 101)
- Vous savez que la créature tient de vous toute sa force et toute sa vertu […] — (Nouveau formulaire de prières : dédié aux enfants de marie, Vanryckegem, 1853, page 204)
- La Bible tient largement de la fiction, mais elle peut encore procurer de la joie à des milliards de gens et encourager les humains à la compassion, au courage et à la créativité - à l’instar d’autres grands œuvres de fiction comme « Don Quichotte », « Guerre et Paix » et « Harry Potter ». — (Yuval Noah Harari, 21 leçons pour le XXIe siècle, traduit de l'anglais par Pierre-Emmanuel Dauzat, Albin Michel, 2018)
- il tient cela de vous, d’être aimé de toutes les femmes — (Molière, Les Femmes savantes)
- Si ce que nous ressentons vient de l’Inferno, cela tient du fantasme et non de la réalité. — (Day Leclaire, Trish Wylie, Captive du destin, Harlequin, 2009)
- Il ne tiendra qu’à vous beau sire,D'être aussi gras que moi, lui repartit le Chien.— (Jean de La Fontaine, Le Loup et le Chien, Fables, Livre I, 5)
- (Intransitif) Pouvoir être contenu.
- On tenait six, à condition de replier les jambes. — (Émile Zola, La Débâcle, 1892)
- En nous serrant bien, nous pouvons tenir tous les cinq : Nadir au volant, Violet à la place du passager et les trois autres derrière. — (Fabrice Colin, Passeurs de mort, Flammarion Jeunesse, 2014)
- Tout tient dans ces quelques mots, je vais te les répéter une dernière fois. — (Michel Moatti, Et tout sera silence, HC éditions, 2019)
- (Intransitif) Résister, perdurer dans l’espace ou le temps, résister aux critiques, convenir…
- Justin. – (Il éternue.) Cré rhume !… ça me tient dans le cerveau ! — (Eugène Labiche, L’affaire de la rue de Lourcine, 1857, Scène 1)
- Le roman s’est détaché de ses sources, de ses référents historiques ou géographiques : il tient tout seul « sans attache extérieure » […] — (Sylvia Roustant, Françoise Cahen-Pinon, Annales ABC du BAC 2016 Littérature Term L, Nathan,, 2016)
- Celui-ci a un doute, au dernier moment. — Vous pensez que cela va tenir ? — (Pierre Bellemare, Jean-François Nahmias, Derniers Voyages : Quand la mort est au bout du chemin, Flammarion, 2013)
- Combien de temps croient-ils que nous pouvons tenir ? J’ignore tout des intentions du commandement, et ce que je sais des chances de Dien-Bien-Phu, je ne peux pas le lui dire. — (Jean Pouget, Nous étions à Dien-Bien-Phu, FeniXX, 1964)
- Les potamologues savent que les levées de la Loire ne tiendront pas si des crues comme celles de 1854 et 1864 se reproduisent. Les renforcer coûterait cher et obligerait à déplacer des gens. — (Daniel Zajdenweber, Regard sur l'assurance des catastrophes, Propos recueillis par Margueritte Laforce et Guillaume Maujean, Les Échos (www.lesechos.fr), le 18/04/2006)
- Les desservants peuvent, désormais, disparaître ; le peuple tiendra. Il tiendra, car il est, par caractère, obstiné ; car il vit groupé dans un rayon peu étendu. Il tiendra, car, de son sein, des chefs surgissent qui organisent un nouveau culte. — (Auguste Billaud, La Petite Église dans la Vendée et les Deux-Sèvres, 1800-1830, Nouvelles Éditions Latines, 1961, page 594)
- Mais tout cela ne tient pas ni ne résiste à l’analyse. — (Jean-Paul Betbèze, La Peur économique des Français, Odile Jacob, 2004)
- Cette musique tient dans un salon certes ; mais est tout sauf salon, et amabilités. — (André Tubeuf, Dictionnaire amoureux de la Musique, Place des éditeurs, 2012)
- (Intransitif) (Jeux de boules) Avoir le point ; être la plus proche du but.
- Le Lyonnais à une boule qui tient, la première jouée par Boério. Deux boules niçoises sont seulement dans le cadre. Dubois, d’un seul coup, les nettoie et fait ainsi 7 points facilement. — (Boules : le concours de la Côte-Saint-André, Le Petit Dauphinois, 8 août 1933, page 5)
- (Faire tenir) Faire tenir = faire parvenir.
- Lettre du général de Gaulle à Sir Alexander Cadogan, Sous-secrétaire d'État permanent au Foreign Office. Londres, le 21 janvier 1941. Mon cher sous-secrétaire d’État, Vous avez bien voulu me faire tenir un mémorandum exprimant le point de vue du Gouvernement britannique au sujet de la situation en Indochine. — (Charles de Gaulle, Mémoires de guerre, 1954, page 338)
- (À l’impératif) Formule n'ayant pas de sens particulier, pouvant servir quand on vient de penser à quelque chose.
- Oh ! tenez, sortons ; c’est fini, je ne peux plus travailler. — (Octave Mirbeau, Le Calvaire, 1887)
- Patience, Vial, bientôt je viendrai ici au printemps… et à l’automne… et aussi pendant les mois qui servent à bourrer les intervalles entre deux saisons… février, tiens, ou bien la deuxième quinzaine de novembre. — (Colette, La Naissance du jour, Flammarion, 1960, page 351)
- Quoi ? Chez moi ?. — Évidemment, tiens. — Et suppose que je tombe sur moi ? — Et alors, tu es toujours très fort pour te faire des amis. — (Terry Pratchett, Johnny et la bombe: Les aventures de Johnny Maxwell, volume 3, L'Atalante, 2017)
- Tenez, mon cher papa, il est tems (sic) que je m’explique franchement. — (Paul de Kock, L’Agnès de Belleville, Imprimerie Dondey-Dupré, 1835, page 19)
- (À l’impératif singulier seulement) A un rôle d'interjection marquant la surprise. Note d’usage : Souvent doublé ou triplé.
- Tiens tiens tiens. Elle avait le nez tordu. Et maintenant il est droit. — (Sarah Mlynowski, Claudine Richetin, Parle-moi !, Albin Michel, 2012)
- (À la forme passive) Être obligé de faire quelque chose.
- Dans toute obligation, nous sommes tenus à réparer le dommage apporté à la chose d’autrui […] — (Leopold August Warnkönig, Éléments de droit romain privé, Deschamps, 1827, page 148)
- Vous êtes tenus de ne pas ajouter aux convoitises de la nature, funestes compagnes du péché d’origine […] — (Jacques Monsabré, Conférences de Notre-Dame de Paris, Année dominicaine, 1891, page 91)
- […] faire quelques traffique dont je nay nulle volenté ; mais suis délibéré de servir loyaument et faire ce que je suis tenu. — (Philippe Augustin Chrétien Kervyn de Volkaersbeke, Les missions diplomatiques de Pierre Anchemant, E. & S. Gyselinck, 1873, page 106)
- […] je suis tombé dans une vie si pénible que je n’en veux plus … et je suis tenu, toujours tenu. - Est - ce l’habitude ? — (Archives d'anthropologie criminelle, de médecine légale et de psychologie normale et pathologique, volume 11, Rey, page 321)
- (Pronominal) (Se tenir à, s’en tenir à) Se limiter à quelque chose.
- Floche.— J’ai eu vingt-cinq ans ! Oui, parbleu ! Seulement, le jour où je les eus, je me suis dit à moi-même : "Bel âge ! Tenons-nous-y ! " Je m’y suis donc tenu, je continue à m’y tenir, et je m’y tiendrai jusqu’à ce que mort s’ensuive, avec votre permission. — (Georges Courteline, Le commissaire est bon enfant, 1899)
Mots qui riment avec "ir"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "tenir".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : ir , irs , ire , ires , irre , irres , yr et yrs .
-
agir
- Faire quelque chose.
- Il n’est jamais sans agir.
- Se dit souvent par opposition aux paroles, aux discours, etc., et signifie procéder à l’exécution de quelque chose.
- C’est trop délibérer, il faut agir, agissons, il est temps d’agir, etc.
- Il sait mieux agir que parler.
- Opérer, produire quelque effet ou faire quelque impression.
- La houille est généralement assez impure et contient des pyrites et des matières argileuses qui agissent d'une manière fâcheuse dans plusieurs opérations industrielles. — (Edmond Nivoit, Notions élémentaires sur l’industrie dans le département des Ardennes, E. Jolly, Charleville, 1869, page 91)
- Les affections des centres nerveux sont le plus directement en contact avec l’état de l’âme du patient. Elles agissent sur cet état, mais elles sont aussi agies par lui. — (Léon Daudet, Souvenirs littéraires – Devant la douleur, Grasset, 1915, réédition Le Livre de Poche, page 158)
- Faire agir une machine, un ressort.
- C’est un remède qui agit puissamment.
- L’acide nitrique agit sur l’étain.
- Le soleil agit sur les planètes.
- L’éloquence agit sur les esprits.
- L’exemple des supérieurs agit fortement sur les inférieurs.
- La foi agit en nous d’une manière mystérieuse et inexplicable.
- Le médicament doit agir, je ne me sens plus malade du tout.
- Négocier, s’employer en quelque affaire.
- Il agissait auprès du ministre pour les intérêts de ses commettants.
- Il a tout pouvoir d’agir.
- Je vous prie d’agir pour moi.
- Agir au nom de quelqu’un.
- N’agissez pas contre moi.
- Agir d’autorité.
- Agir d’office.
- Faire agir quelqu’un dans une affaire.
- Poursuivre en justice.
- Agir criminellement.
- Agir civilement.
- Il a été obligé d’agir contre son tuteur.
- Se conduire, se comporter.
- Agissez avec méthode et ne brûlez pas les étapes. — (journal Sud-Ouest, édition Charente-Maritime / Charente, 20 août 2022, page 36)
- Manière ou façon d’agir.
- C’est mal agir.
- Ce n’est pas bien agir.
- Il a bien agi avec moi, envers moi, à mon égard.
- J’agirai sévèrement à leur égard.
- Agir contre ses intérêts, contre son opinion, etc.
- (Pronominal) (Impersonnel) (avec de) Sert à marquer de quoi il est question.
- Il fallait que Jimmy l’aidât à se mettre debout, qu’il le brossât en s’excusant, le secouât et, finalement, lui expliquât de quoi il s’agissait. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
- Je sais […] que Leconte de l’Isle quand il s’agissait de retrancher des lettres, était pour qu’on en ajoutât […] — (Émile Faguet, Simplification simple de l’orthographe, 1905)
- En 1910, Ehrlich avait réussi à obtenir le premier exemple d'un médicament antimicrobien purement synthétique. Il s'agissait du salvarsan, en l'occurrence un composé contenant de l'arsenic (…). — (Graham L. Patrick, Chimie pharmaceutique, traduit par Paul Depovere, De Boeck, 2002, page 376)
- (Transitif) (Philosophie) (Littéraire) Activer.
- Et voici qu’elle ne trouve pas de quoi nourrir sa haine et qu’elle se surprend, à son insu, à faire certains gestes, à prononcer des mots qui l’étonnent et l’arrêtent : Kaïté la parle et l'agit quand elle s’inquiète si les pelouses ont été arrosées, les portes des armoires, au second, ouvertes pour « aérer les draps », quand elle descend à la cave pour inspecter les bocaux de confiture ou qu’elle retape un lit fait par la bonne. — (Michel del Castillo, Le Vent de la nuit, éditions René Julliard, 1972, quatrième livre, dix-septième chapitre)
-
reconstruire
- Construire à nouveau (par exemple une maison démolie, un raisonnement oublié, etc.).
- En un mot elle reconstruisait par la pensée la série d’événements auxquels le chasseur s’était subitement mêlé […] — (Gustave Aimard, Les Trappeurs de l’Arkansas, Éditions Amyot, Paris, 1858)
- En fait, Sédille venait souvent en Villeneuvien séjourner dans sa belle-famille, pour laquelle il reconstruisit la villa de Boisrond (1878-1879) à Bussy-le-Repos. C'est ainsi qu'il se fit connaître dans la région. — (Monuments historiques, Caisse nationale des monuments historiques, 1994, n° 191-194, page 74)
- Vous devez vous marrer, vous autres Américains. Après, y aura plus qu’à nous ramasser à la petite cuillère, à nous aider à reconstruire ce qu'on aura dégommé et à nous vendre ce qu'on ne sera plus foutu de produire ! — (Lionel Chouchon, L'homme qui ne supportait pas les infos, Le Pré aux Clercs, 1996, chap. 5)
- (Linguistique) Proposer une forme théorique pour un mot ancien qui serait à l’origine d’un ou plusieurs mots dans une langue en particulier.
- En comparant les mots des langues indoeuropéennes un linguiste a pu reconstruire la forme *dwóh₁ pour deux
-
franchir
- Passer au-delà d’un obstacle.
- Les prairies, émaillées de saxifrages, sont clôturées de murs en pierres sèches qu’il nous faut franchir à tout instant. — (Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, Paris : E. Plon & Cie, 1883, page 35)
- En haut, des milans planaient au-dessus des arbres et franchissaient l’étendue lisse du Nil. — (Out-el-Kouloub, Zaheira, dans "Trois contes de l’Amour et de la Mort", 1940)
- Partout ailleurs les rivières se franchissaient à gué, quelquefois à la nage ou, en certains endroits, au moyen d’une mâdia, sorte de radeau composé d’outres ou de bottes de roseaux reliés par de bâtons et des cordages. — (Frédéric Weisgerber, Au seuil du Maroc Moderne, Institut des Hautes Études Marocaines, Rabat : Les éditions de la porte, 1947, page 105)
- Le Doubs prend sa source à Mouthe (25) […] : il passe d’un val à l’autre en franchissant les monts par des cluses ou à la faveur de l’Accident de Pontarlier. — (Lydie Joan, Carte archéologique de la Gaule : Le Doubs et le territoire de Belfort ; 25 & 90, Éditions MSH, 2003, page 90)
- (Par extension) Passer au-delà d’une limite.
- Comme ils franchissaient le seuil, des formes invisibles surgirent, brusquement, de l’ombre. C’était les slouguis qui se précipitaient, menaçants. Mme Durelle poussa un cri. — (Victor Margueritte, Un cœur farouche, Paris : Ernest Flammarion, 1921, page 56)
- Ancien commandant des forces américaines en Europe, le lieutenant-général à la retraite Ben Hodges estime « qu’un point de non-retour » a été franchi dans ce conflit. — (journal 20 minutes, édition Paris-IDF, 19 septembre 2022, page 6)
- (En particulier) (Marine) Passer par-dessus un obstacle sans y rester échoué.
- Le flot et le jusant courant au large, sans interruption, pendant 2 ou 3 heures après la haute ou basse mer sur la côte, circonstance dont il faut soigneusement tenir compte en franchissant les bancs. — (C. B. Matenas, Renseignements nautiques sur les côtes de France, d’Angleterre, d’Écosse, […], 1851, page 213)
- Ayant franchi quelques glaces serrées, nous gagnâmes un chenal d’eau libre le long de terre. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- Passer, traverser des lieux, des endroits difficiles, de grands espaces, des frontières, etc.
- Maintenant qu’il avait dépassé la zone et franchi les lignes de rebat, Kinkin marchait plus librement, respirant à longs traits, révâssait même un peu. — (Louis Pergaud, L’Évasion de Kinkin, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Le 24, le vent tourna au Sud nous permettant d’établir la voilure, et, le lendemain la plupart de mes compagnons franchissaient pour la première fois le cercle polaire. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- Les quelques milles qui séparent Cristobal de Gatun furent vite franchis et les portes de la grande écluse triple s’ouvrirent devant moi. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
- Il poussa la jument au galop. Elle franchit l’angle de plaine, passa le fossé, et devant la lisière hésita, ne voyant aucune sente où s’introduire. — (Robert Marteau, Des chevaux parmi les arbres, Champ Vallon, 1992, page 42)
- (Sens figuré) — L’imagination franchit sans peine cet immense intervalle.
- (Sens figuré) N’être retenu par des considérations d’aucune sorte.
- Franchir toutes sortes de difficultés, toutes sortes d’obstacles.
-
appauvrir
- Rendre pauvre.
- Ses procès l’ont fort appauvri.
- Des causes multiples ont appauvri ce pays.
- On en vient presque à se demander si tout cela ne procède pas dʼune stratégie globale destinée à appauvrir la population et, à terme, à la rendre dépendante du régime. — (Jean-Claude Ndunguste, Rwanda: les spectres de Malthus : mythe ou réalité ?, 2011)
- (Sens figuré) Épuiser.
- La mauvaise culture a fort appauvri ce terrain.
- Appauvrir un terrain, un sol, c’est les épuiser ou en diminuer beaucoup la fertilité.
- Si le sol ne réussit pas longtemps de suite la même culture, ce n’est point tant qu’il s’appauvrisse, mais bien surtout parce que […] chaque plante distille par ses racines un poison pour la plante qui lui ressemble… — (André Gide, Journal 1889-1939, Bibliothèque de la Pléiade, Éditions Gallimard, 1951, page 302)
- (Sens figuré) Ôter ce qui fait la vigueur.
- Appauvrir une langue, c’est en retrancher des mots ou des façons de parler et la rendre ainsi moins abondante, moins expressive.
- Appauvrir le sang, c’est en altérer la qualité, la consistance.
- (Pronominal) (Sens propre) ou (Sens figuré) Devenir pauvre.
- Il semble toutefois que le cortège de cette association atlantique aille s’appauvrissant de l’Ouest à l’Est et de façon assez rapide ; […] — (Gustave Malcuit, Contributions à l’étude phytosociologique des Vosges méridionales saônoises : les associations végétales de la vallée de la Lanterne, thèse de doctorat, Société d’édition du Nord, 1929, p. 48)
- Les trouées étant des moteurs sylvigénétiques, quand elles n’assurent plus le renouvellement des unités forestières, celles-ci régressent, s’effondrent, s’appauvrissent éco-systémiquement et floristiquement. — (La Caraïbe, données environnementales, Karthala & Géode Caraïbe, 2006, page 63)
-
réjouir
- Donner de la joie.
- Tout venait de s'écrouler en elle et autour d'elle, et rien n'avait plus le pouvoir de toucher son cœur, de le réjouir ou de l'attrister. — (Isabelle Eberhardt, Yasmina,1902)
- On saura aussi et on révérera les courtisanes sacrées ayant réjoui le plus grand nombre d’hommes ou de femmes. Et leurs noms, gravés sur le marbre, seront conservés pour la postérité. — (Renée Dunan, Ces Dames de Lesbos, 1928)
- (Pronominal) Éprouver de la joie, du plaisir.
- L'artiste, le poète et le touriste se réjouissent ici d'un pittoresque qui fait le désespoir de l'agriculteur. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- Elle se réjouissait de revoir la ville, Gasbieha, de bavarder, de rire peut-être, d'écouter d'autres histoires que les commérages des femmes de fellahs. — (Out-el-Kouloub, Zaheira, dans "Trois contes de l'Amour et de la Mort", 1940)
- Je m'assis et écrivis une lettre cordiale: monsieur Saito se réjouissait à l'idée de jouer au golf le dimanche suivant avec monsieur Johnson et lui envoyait ses amitiés. — (Amélie Nothomb, Stupeur et tremblements, Éditions Albin Michel, 1999, page 10)
- (Pronominal) Se féliciter, éprouver une vive satisfaction de quelque chose.
- Encore étendus dans notre foin, endoloris, il nous faut raisonner, pour nous rappeler que l'Alsace dort près de nous, et nous en réjouir. — (Jean Giraudoux, Retour d'Alsace - Août 1914, 1916)
- Intérieurement, le prêtre se réjouissait : il allait regrouper ses ouailles pas tellement impies, en vérité. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- « C’est un choc, mais nous nous réjouissons qu’il n’y ait pas de blessé », a déclaré Shaoul Abramczyk, président du groupe Les Halles Mandar, à qui appartenait l’entrepôt. — (journal 20 minutes, édition Paris-IDF, 26 septembre 2022, page 2)
- (Pronominal) Passer le temps agréablement, se divertir.
- Se réjouir avec ses amis.
- (Pronominal) (Suisse) Avoir hâte
- Je me réjouis de te revoir !
-
crépir
- (Architecture) Enduire, badigeonner de crépi.
- Il faut crépir cette muraille.
- La chaux crépit bien cette muraille.
- (Art, Travail du cuir) Faire venir le grain au cuir.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
- (Art) Faire bouillir le crin dans l’eau pour le friser
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
-
abrutir
- Rendre stupide comme une bête brute.
- Le sentiment de révolte que l'on rencontre dans les classes pauvres se colorera dès lors d'une atroce jalousie. Nos journaux démocratiques entretiennent cette passion avec beaucoup d'art, dans la pensée que c'est le meilleur moyen d’abrutir leur clientèle et de se l’attacher ; […]. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, chapitre V, La grève générale politique, 1908, page 227)
- Pour que le téléspectateur ne soit pas totalement abruti par des talk-shows et leurs têtes à clashs ou des téléréalités avec des personnages ignares et exubérants. — (Jean-Marc Gheraille, La culture à la télévision: encore quelques îlots de résistance, le 10 novembre 2019, sur le site de La DH Les Sports+ (www.dhnet.be))
- (Pronominal) Devenir stupide comme une bête brute.
- Cet homme s’abrutit devant sa télé.
- Sur le perron, Édolfius s'abrutissait de cognac. — (Sylvain Tesson, Une vie à coucher dehors, Gallimard (folio), 2009, page 31)
- (Familier) Accabler ; éreinter.
- Chaque coup m’abrutissait davantage mais en même temps me raffermissait dans ma décision : ne pas céder à ces brutes qui se flattaient d’être les émules de la Gestapo. — (Henri Alleg, La Question, 1957)
- Ça m’abrutissait à tel point que je butai sur un gosse qui tenait un sac : « Tu peux pas faire attention, saligaude ! » hurla-t-il. — (Calixthe Beyala, Assèze l'Africaine, Albin Michel, 2012, chapitre 14)
-
maigrir
- Devenir maigre.
- Tu maigris à vue d’œil, tu ne te nourris plus assez. — (Chantal Chawaf, Issa, Éditions Flammarion, 1999, page 30)
- (Transitif) Faire paraître maigre.
- Ce costume et cette coiffure vous maigrissent.
- Je l’ai trouvé bien maigri à la suite de cette maladie.
- (Transitif) (Désuet) Faire maigrir.
- Et pourquoi la maigrissez-vous ? — (Honoré de Balzac, Maître Cornélius, 1831)
- De trop fortes pluies pourrissaient les semences, des coups de grêle hachaient le blé en herbe, un vent de foudre versait les tiges, deux mois de sécheresse maigrissaient les épis ; et c’étaient encore les insectes qui rongent, les froids qui tuent, des maladies sur le bétail, des lèpres de mauvaises plantes mangeant le sol : tout devenait une cause de ruine, la lutte restait quotidienne, au hasard de l’ignorance, en continuelle alerte. — (Émile Zola, La Terre, première partie, chapitre V)
-
reconvertir
- Faire revenir à l'état antérieur.
- (Par extension) Adapter à des conditions nouvelles.
- Au moment de la crise agricole frappant une partie de l´Europe à la fin du 19e siècle, le pays a pu reconvertir son agriculture fondée sur une production de céréales vers l´industrie laitière. — (Olivier Sigaut & Christophe Premat, La diffusion des universités populaires en France (1898-1914), dans Coloquio « Formas y espacios de la educación popular en la Europa mediterránea », 28-30 octobre 2009)
- (Par extension) Transformer une chose en une autre.
- Il était allé lui cueillir un bouquet de coucous pour mettre au pied de la statue de la Vierge qui trônait sur un vieux confiturier reconverti en fourre-tout de laines et de tissus où elle puisait pour occuper ses doigts. — (Élise Fischer, Le Rêve de la Grenouille : une enfance lorraine, Paris : Presses de la Cité, 2011, chapitre 9)
- Je me suis arrêté dans une taverne reconvertie en bar branché pour barbus tatoués. — (Biz, La chaleur des mammifères, Leméac, Montréal, 2017, page 96)
- Affecter une personne à un nouvel emploi qui demande une formation appropriée.
- (Pronominal) Changer d'activité, de profession, suivre la formation nécessaire à cette adaptation.
- Reconvertie à la cuisine il y a dix ans, la cheffe tient aujourd’hui son propre restaurant, Au Gré du vin, au Château-d’Oléron. — (journal Sud-Ouest, édition Charente-Maritime / Charente, 20 août 2022, page 8)
- (Mathématiques) Effectuer une nouvelle conversion.
- (Rare) Convertir à nouveau quelqu'un à une religion.
-
empire
- Groupe d’États qui sont dirigés par un État qui les domine.
- Faites une France très forte, et nul n'osera jamais convoiter ses colonies. Laissez la France se débiliter davantage et son empire colonial, d'une manière ou d'une autre, s'écroulera. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- Pour le Chili du XIXe siècle, qui faisait l'expérience d'un début d'industrialisation, l’ennemi et le partenaire principal était l’Empire britannique. — (Armando Uribe, Le livre noir de l’intervention américaine au Chili, traduction de Karine Berriot & Françoise Campo, Seuil, 1974)
- Autorité absolue.
- Le Prince les développa avec une énergie et une habileté merveilleuses, résolu, disait-il, à donner à l’Allemagne l’empire du ciel, des mers et de la terre. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 129 de l’édition de 1921)
- La Fable attribuait à Neptune l’empire des mers, à Pluton l’empire des enfers. - Alexandre rêvait de conquérir l’empire du monde.
- (Sens figuré) Ascendant, influence dominante.
- Atala ne pouvait pas prendre sur un homme un faible empire : pleine de passions, elle était pleine de puissance ; il fallait ou l’adorer, ou la haïr. — (François-René de Chateaubriand, Atala, ou Les Amours de deux sauvages dans le désert)
- Ce sentiment n’avait eu sur moi jusqu’ici qu’un empire partagé avec d’autres passions rivales ; dorénavant il me remplira tout entière, […]. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
- C'est dire que nos banques devraient cesser de vivre sous l’empire d'un monopole aussi absolu qu’injuste et funeste. — (Michel Gustave Partounau du Puynode, De la monnaie, du crédit et de l'impôt, page V, 1853)
- Mais si la beauté impressionne les sens, elle ne saurait obtenir d’empire durable et puissant qu’autant qu’elle les subjugue. — (Flora Tristan; Les Femmes de Lima, dans Revue de Paris, tome 32, 1836)
- C'est aussi sous l'empire du même sentiment que la Chambre abordera la question de la séparation des Églises et de l'État, déjà étudiée avec beaucoup de soin par une des Commissions … — (Émile Combes, Discours à Auxerre, 4 septembre 1904)
- Tout l’empire que Mlle de la Ferté pouvait avoir sur elle-même, elle dut l’employer, pendant que sa mère parlait, pour rester calme. — (Pierre Benoit, Mademoiselle de la Ferté, Albin Michel, 1923, Cercle du Bibliophile, page 44.)
- Comme approchait le jour de l'inauguration du nouveau président, le désordre, la crainte et la misère étendaient leur empire. — (André Maurois, Chantiers américains, 1933)
- (En particulier) Autorité absolue d’un chef d’État qui porte le titre d’empereur.
- Aspirer, parvenir à l’empire.
- (Par extension) État, nations soumis à cette autorité.
- Depuis la fin de l’Empire romain, ou, mieux, depuis la dislocation de l’Empire de Charlemagne, l’Europe occidentale nous apparaît divisée en nations, […]. — (Ernest Renan, Qu’est-ce qu’une nation ?, Conférence faite en Sorbonne, le 11 mars 1882)
- Comparé à la libéralité et au confort de la vie ordinaire de l’époque, l’ordre de l’Empire romain, sous les Antonins, apparaît local et limité. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 407 de l’édition de 1921)
- Certains chroniqueurs prétendent même qu'il aurait étendu cette mesure à tous les juifs de son royaume, à l'instigation de l'empereur d'Orient, Héraclius, qui lui aurait fait savoir qu'aux dires de ses astrologues l'empire chrétien était menacé par un peuple circoncis. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
- L’Empire romain, qui s'étendait des sables d’Arabie jusqu’aux neiges d’Écosse, fut constamment à la recherche de frontières défendables. — (Panayiotis Jerasimof Vatikiotis, L’Islam et l’État, 1987, traduction d’Odette Guitard, 1992, page 163)
- Période de temps qu’a régné un empereur.
- L’empire d’Auguste fut une époque de paix pour Rome. - Les guerres du Premier empire, du Second empire.
- (Absolument) (Histoire de France) Règne de Napoléon Ier ou celui de Napoléon III.
- La France allait faire ses adieux à Napoléon, à la veille d'une campagne dont les dangers étaient prévus par le moindre citoyen. Il s'agissait, cette fois, pour l'Empire Français, d'être ou de ne pas être. — (Honoré de Balzac, La Femme de trente ans, Paris, 1832)
- Pas une goutte de sang n'avait été versée; l'empire s'était écroulé tout seul; personne ne se leva pour le défendre, […]. — (Alfred Barbou, Les Trois Républiques françaises, A. Duquesne, 1879)
- Je sors d'un département, l'Orne, qui est celui où l'on trouva le plus de réfractaires sous le premier Empire ; et ceux qui connaissent ce pays fourré et isolé comprendront que l'esprit de Chouannerie y est éternel. — (Alain, Souvenirs de guerre, page 173, Hartmann, 1937)
- (Biologie) Rang taxinomique supérieur au règne.
- L’empire des Eucaryotes.
- L’empire des Procaryotes.
- (Zoologie) Grande région zoogéographique, à l'échelle d'un continent.
- Un empire faunique ou faunistique.
- L’empire afro-tropical ou éthiopien.
- L’empire antarctique.
- L’empire australasien ou australien.
- L’empire indo-malais ou oriental.
- L’empire néarctique.
- L’empire néotropical.
- L’empire paléarctique.
- L’empire océanien ou polynésien.
-
sourire
- Rire sans éclat, par un léger mouvement de la bouche et du visage.
- Il m’a salué à sa manière, en portant deux doigts à sa tête et en souriant d'un air bonasse. — (Émile Thirion, La Politique au village, p. 133, Fischbacher, 1896)
- Mais Jacques souriait, et il n’avait pas l’air de lui vouloir du mal. — (Isabelle Eberhardt, Yasmina,1902)
- Les indigènes se montraient très sympathiques, aimables et complaisants ; leurs figures du type mongol caractérisé, souriaient, intelligentes et franches. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- Coupé par un immense béret, son petit visage bien rasé, triangulaire et anguleux comme celui d’un fennec, souriait. — (Henri Alleg, La Question, 1957)
- De sa bouche lisse, Amédée souriait, repris par l’hébétude de l’enfance. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- Considérer avec un peu de moquerie ou de dédain.
- […] ; ces arbres nains qui nous font sourire nous paraîtraient de grandes merveilles si nous revenions de l’Islande, où nous ne verrons plus la moindre végétation arborescente. — (Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, Paris : E. Plon & Cie, 1883, page 35)
- (Sens figuré) Présenter un aspect séduisant.
- Qu'est-ce que tu croyais ? Que la chance allait enfin te sourire et t'assurer une sortie sous forme d'un golden parachute ? Mais la scoumoune qui s'est penchée sur ton berceau, avec une schlague en guise de baguette magique, elle ne te lâche plus. — (Philip Corré, Lili de Chinatown, Éditions Juste Pour Lire, 2012, chapitre 3)
- Cette affaire lui sourit beaucoup.
-
réinscrire
- Inscrire de nouveau.
- Ensuite, il est question de réinscrire la production littéraire gibranienne dans la vaste histoire littéraire de sa communauté. — (Daniel S. Larangé, Poétique de la fable chez Khalil Gibran (1883-1931): les avatars d'un genre littéraire et musical : le maqām, Éditions L'Harmattan, 2005, p. 350)
-
meurtrir
- (Vieilli) Tuer, assassiner.
- L'ami (...) fut égorgé là (...). Et, pressant dans ses bras le corps meurtri qu'elle aime, Elle a longtemps hurlé. — (A. France, Idylles et lég., 1896, page 105)
- Contusionner, blesser, choquer ou frapper au point de laisser une marque ou une ecchymose.
- […]; et voilà ma comédie flambée, pour plaire aux princes mahométans, dont pas un, je crois ne sait lire, et qui nous meurtrissent l’omoplate, en nous disant: Chiens de chrétiens ! — (Pierre-Augustin Caron de Beaumarchais, Le Mariage de Figaro, 1878, acte 5, scène 3)
- Messire Goupil, vaguement étourdi par quelque plomb qui lui avait meurtri la caboche, se réveillait en effet fort opportunément. — (Louis Pergaud, La Chute, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Les bourreaux doivent savourer la même omnipotence, se livrer à pareille furie, goûter une égale joie de meurtrir sans remords. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- (Sens figuré) Blesser l'âme, en parlant d'une personne.
- Ces paroles l'ont meurtri profondément.
- (Par extension) Gâter par des coups, en parlant de fruits.
- La grêle a meurtri ces pêches.
- Prenez garde de meurtrir ces poires.
- Ce fruit s’est meurtri en tombant de l’arbre.
-
affranchir
- Rendre libre ; déclarer libre.
- Denis et son fils avaient été serfs des comtes d'Udressier. Claude-Étienne voulut être affranchi. Il le fut à trente ans. Un acte du 20 mars 1763, rédigé par-devant le notaire royal Claude Jarry, en fait foi. — (René Vallery-Radot, La vie de Pasteur, Hachette, 1900, Flammarion, 1941, pagr 6)
- Décharger ; exempter.
- On sentait bien que le seul moyen de rendre la vie à cette importante cité, et d’utiliser au profit de l’Europe entière son admirable position, c’était de l’affranchir. — (Anonyme, Espagne. - Cadiz et Gibraltar, Revue des Deux Mondes, 1829, tome 1)
- L'abbé a renouvelé maintes fois ses supplications, pourque le chapitre de Notre Dame, en considération des immenses travaux qu’il se voit forcé d’entreprendre, affranchisse le monastère des dîmes qu'il paie sur les biens que nous venons de mentionner: […]. — (Léopold van Hollebeke, Lisseweghe, son église et son abbaye, Bruges : Edw. Gailliard, 1863, page 51)
- Sa compagne, […], était une déesse du plein air et du plein vent, aussi affranchie des soucis du confort qu’une bohémienne de grands chemins. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 13 de l’édition de 1921)
- (Droit féodal) Libérer des servitudes, des charges.
- Affranchir un héritage,
- (Poste) Payer le timbre postal d’avance pour en libérer le destinataire.
- Affranchir une lettre, un paquet.
- Une des deux lettres, qui vous est adressée, est affranchie. — (Eugène Sue, Les Mystères de Paris, 1843)
- (Sens figuré) Tirer d’une sujétion, d’une dépendance.
- Affranchir un peuple de la servitude, de la tyrannie.
- Il est affranchi du despotisme qu’on exerçait sur lui, de la dépendance où il était.
- Délivrer d'un mal, d'une peine.
- La mort nous affranchira des misères de ce monde.
- Votre présence m’affranchit de toute crainte, de toute inquiétude.
- (Argot) (Rare) Débaucher, pervertir, c’est-à-dire affranchir des règles sociales.
- Affranchir un sinve pour grinchir : pousser un honnête homme à voler. — (Vidocq, Les Voleurs, t. 1, 1837)
- (Argot) Connaître une question, ne rien craindre.
- (Argot) Informer.
- De plus, Madrigaul m’affranchit que Saltierra est une terreur et un caïd dans le milieu. — (Peter Cheyney, La Môme vert-de-gris, chapitre III, traduction de Marcel Duhamel, Gallimard, 1945)
- – Vous vous croyez donc en Tunisie?– D'après mes petites estimations, oui.– Vous feriez un piètre navigateur.– Eh quoi! reprends-je, toujours à mi-voix, voudriez-vous me faire croire, Excellence, que nous nous trouvons dans la banlieue de Copenhague?La fin de l'altière musique l'empêche de m’affranchir. — (San-Antonio, Béru-Béru, Éditions Fleuve noir, 1970, chapitre 11)
- (Argot) (Absolument) Informer des usages du milieu.
- Je l’ai affranchie avant de me l’envoyer.
- (Pronominal) Se libérer ; se délivrer, etc.
- Le pays de Vaud , de tout temps français par ses habitudes, ses mœurs, son caractère, son commerce, ses besoins, son langage, conspirait, à la faveur du voisinage de la révolution, pour s'affranchir de l’oligarchie bernoise. — (« Mémoires de Napoléon, chapitre 2 : Politique du Directoire », dans les Mémoires pour servir à l'histoire de France sous Napoléon, écrits à Sainte-Hélène par les généraux qui ont partagé sa captivité, vol. 6, écrit par le général comte de Monthelon, Paris : chez Firmin Didot père et fils & Bossange frères , Berlin : chez G. Beimer, 1825, page 48)
- Dans les pays de protectorat, plus que partout ailleurs, il est rare que les représentants de l’État suzerain, après un séjour prolongé au milieu de la race subjuguée, ne s’affranchissent pas des scrupules de l’honnêteté vulgaire. — (Félicien Pascal, L'assassinat de Morès ; un crime d’État, Imprimerie Hardy & Bernard, Paris, 1902, page 35)
- Lorsque le substrat est une solution aqueuse et le liquide mouillant un alcane, on peut s'affranchir de ce problème en utilisant les propriétés de surface d'un polymère fluoré industriel : le téflon, ou polytétrafluoroéthylène. — (Emmanuel Bertrand, Transitions de mouillage: rôle des interactions entre interfaces, Publibook, 2003, page 54)
- Quand il drague une fille, ce lourdingue qui s'affranchit des codes de la séduction tombe rapidement dans la vulgarité. « Clair c'est un dalleux, il m'a fait un clin d'œil, lui avec moi, mais même pas en rêve ! » — (Vincent Mongaillard, Petit Livre de la tchatche : Décodeur de l'argot des cités, First Éditions, 2013)
- Rendre une chose indépendante d'une autre.
- On ne put pas affranchir les pompes. — (Jules Verne, Les Enfants du capitaine Grant, 1846)
- (En particulier) (Arboriculture) Rendre un greffon indépendant de son porte-greffe en lui permettant de se développer sur ses propres racines.
- (Cartes à jouer) Au bridge, rendre maîtresses des cartes qui ne l’étaient pas au début du jeu.
- Il s’agit, tout en essayant de faire tomber les honneurs supérieurs, d’affranchir les petites cartes qui accompagnent l’honneur possédé. — (Michel Bessis, Jean-Luc Seret, Les jeux d’affranchissement par la coupe, chinonbridge.free.fr)
- (Anjou) Châtrer un animal. (note : en dehors de l'Anjou l'usage est désuet).
- Couper, châtrer : Affranchir un taureau, un cheval. — (Prosper Poitevin, Nouveau dictionnaire universel de la langue française, tome 1, Éditions Reinwald, Paris 1868)
-
équarrir
- Tailler à angle droit.
- Les ponts sont de grands troncs d'arbres que les chefs de district font jeter sur les cours d’eau, et ensuite équarrir sur leur face supérieure; ils pourrissent ou sont emportés rapidement. — (Jean Fremigacci, État, économie et société coloniale à Madagascar (fin XIXe siècle-1940), chap. 8 : L'échec des prestations dans la province de Maroantsetra (1905-1930), Éditions Karthala, 2014, page 217)
- Les entreprises des Monuments historiques ni même les compagnons charpentiers n’équarrissent plus les bois à la hache et s’approvisionnent directement en scierie. — (Frédéric Épaud, Charpente de Notre-Dame : stop aux idées reçues !, CNRS, le Journal, 18 juin 2019)
- (En particulier) (Miroiterie) (Vieilli) Rendre une glace carrée en se servant du diamant et des pinces.
- Dépecer les bêtes mortes ou que l’on abat et que l'on va couper en quartiers.
- Équarrir un cheval.
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abonnir
- (Transitif) (Vieilli) Rendre bon, rendre meilleur.
- Les caves fraîches abonnissent le vin.
- Le feu est en marche, le feu multiple et brutal, qui réchauffe ou brûle, qui débusque le gibier, détruit les serpents, effraie les fauves, abat l’orgueil des herbes et des arbres, le feu qui défriche les terrains propices aux prochaines semailles et , en passant, les abonnit. — (René Maran, Batouala, Albin Michel, Paris, 1921)
- J’avais peut-être l’espoir que la maternité l’abonnirait. — (Henri Calet, Monsieur Paul, Gallimard, Paris, 1950)
- À propos de glace, et puisque vous la rompez si vite, je me suis permis de vous apporter un petit cadeau, qui, je crois, n'abonnira ni votre narcissisme naissant ni l'image déjà peu favorable que vous avez de mon gouvernement, mais qui peut toutefois vous amuser. — (Alain Damasio, La Zone du dehors, éditions La Volte, 2007, Gallimard Folio SF, 2009, page 223)
- (Intransitif) (Vieilli) ou (Familier) Devenir meilleur.
- C’est un vieux pécheur, il n’abonnit point en vieillissant.
- (Pronominal) (Vieilli) Devenir meilleur.
- Depuis son arrivée, il s'abonnit.
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rosir
- (Intransitif) Devenir rose.
- (Transitif) Rendre rose.
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réunir
- Rejoindre ce qui est désuni, séparé.
- Réunir les lèvres d’une plaie.
- Les chairs de la plaie se sont réunies.
- Unir une chose à une autre.
- Nous noterons en passant que l’’Azalea de Desvaux (Azalées de pleine terre des fleuristes), et de quelques auteurs, doit lui être aussi définitivement réuni en ce qu'il n'en diffère que par le nombre fixe des étamines et un feuillage décidu : caractères qui n'empêchent pas un facile croisement avec les espèces de toutes les autres sections des vrais Rhododendrum ; […]. — (Charles Lemaire, « Azalea indica Exquisita », dans la Flore des serres et des jardins de l'Europe, ou Descriptions et figures des plantes les plus rares et les plus méritantes, ouvrage collectif, Gand : chez Louis Van Houtte, 1847, note 1 p. 239)
- Cette galerie réunit les deux corps de logis. — Le cou réunit la tête au corps.
- (Sens figuré) Réconcilier, remettre en bonne intelligence.
- Ils étaient brouillés, un intérêt commun les a réunis.
- Ils se sont réunis contre l’ennemi commun.
- Ils se sont réunis sur ce point-là.
- (Histoire) Rejoindre une chose démembrée au tout dont elle faisait partie, en parlant de fiefs, de domaines, etc.
- Réunir au domaine royal un fief qui avait été donné en apanage.
- Réunir au fief dominant ce qui en été démembré.
- Réunir des domaines aliénés.
- On voulut empêcher cette province de se réunir au royaume dont elle avait été séparée.
- Joindre pour la première fois une chose à une autre.
- Ce roi, par ses conquêtes, par son mariage, a réuni telle province à la couronne.
- Cette administration a été réunie à telle autre.
- (Sens propre) (Sens figuré) Rassembler.
- Le général Suchet, averti, s'est porté à Rozan, a réuni ses troupes, et a fait reconnaître et observer l'ennemi, qui prit position en avant du camp de Borki, et jeta sa cavalerie dans la plaine. — (Comte Mathieu Dumas, Précis des événemens militaires, ou Essais historiques sur les campagnes de 1800 à 1807, tome 5, Paris : chez Treuttel & Wurtz & Hambourg : chez Perthès & Besser, 1826, p. 329)
- […], John, Patrick et Henry qui, eux aussi, n'avaient pas les yeux dans leur poche, n'osèrent donc adresser un mot à la nouvelle venue quand l'heure du dîner les eut réunis autour de la table, copieusement garnie. — (Cécile Cassot, La vierge d'Irlande, Paris : chez C. Marpon & E. Flammarion, 1889, p. 65)
- Le lendemain, je me rendis à bord du Rochester, où une quarantaine d'officiers, réunis à leur mess autour d'une table immense, me firent une excellente réception. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
- Faute de pouvoir faire toute la lumière désirable sur ce fait énigmatique, nous réunirons ici le faisceau de vraisemblances et de témoignages qui peuvent seuls nous éclairer pour le moment. — (Robert Triomphe, Joseph de Maistre, page 67, Droz, 1968)
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réassortir
- Assortir de nouveau.
- Liénard plaisantait avec une grande fille en cheveux, une ouvrière du quartier, envoyée par sa patronne pour réassortir du mérinos. — (Émile Zola, Au Bonheur des Dames, 1883)
- La mercière avait bien des maillots, mais un seul de chaque modèle. Elle aurait sans doute pu se réassortir, mais c’était une brave petite vieille qui ne voulait pas se compliquer l’existence, elle se contentait d’écouler son stock. — (Édouard Bled, « Mes écoles », Robert Laffont, 1977, page 88)
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décatir
- (Art) Débarrasser du cati, de l’apprêt que le fabricant a donné à une étoffe de laine.
- Cet apprêt et le brillant qu'on a donné au drap ne seraient pas durables : ce drap se tacherait et se retirerait lorsqu'il viendrait à être mouillé, si on ne le décatissait pas en le faisant passer dans une vapeur humide et sans pression. — (M. Alcan, « Tissus », dans le Dictionnaire de l'industrie manufacturière, commerciale et agricole, tome 10, Paris : chez J.-B. Baillière, 1841, p. 654)
- Sa cravate montrait des signes d’usure et il s’habillait en drap recardé que la première pluie décatissait. — (Roger Ferlet, De la soie dans les veines, Paris & Genève : Éditions Jeheber, 1958, chap 14)
- (Sens figuré) (Familier) Abîmer ou éprouver par l’âge.
- Plus petit que son jeune subordonné, il était puissant comme un taureau et sa carcasse ne se décatissait que lentement et à contrecœur. — (Irvine Welsh, Recettes intimes de grands chefs, traduit de l'anglais par Laura Derajinski, Vauvert : Editions Au diable Vauvert, 2007, chap. 2)
- Mormont mort, le commandement passerait à ce débris de ser Ottyn Wythers, tant souffreteux que décati. — (George R. R. Martin, A Storm of Swords, Traduction de l’anglais par Jean Sola, 2003)
- « Elle se laisse aller » était la condamnation fatale, le pire crime que l'une d'elles puisse commettre. Pourtant, Sara trouvait que c'étaient les hommes qui, avec le temps, avaient tendance à se décatir. — (Judy Astley, Les Maris des autres, traduit de l'anglais (États-Unis) par Leslie Damant-Jeandel, Éditions Milady, 2013)
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accourir
- Courir, venir promptement en un lieu où quelque chose ou quelqu’un nous attire.
- Mais quand tout fut fini, les magnats accoururent des quatre coins de la Pologne, en qualité de sauveurs de la patrie. Les sauveurs sont la plaie des révolutions populaires. — (François-Vincent Raspail, De la Pologne — Les deux insurrections, 1839)
- De tous les pays circonvoisins, des campagnes et des villes, malades et infirmes, paralytiques, culs-de-jatte et pieds-bots accouraient dans des carrioles, dans des calèches, sur des ânes, sur leurs moignons calleux. — (Octave Mirbeau, « Rabalan », in La Pipe de cidre, 1919)
- Mais un grand escogriffe en smoking et coiffé d’une casquette à carreaux sortait de la limousine et accourait vers les trois femmes qui l’accueillirent fraîchement. — (Francis Carco, Images cachées, Éditions Albin Michel, Paris, 1928)
- Le bruit, les allées et venues des gens m’alertèrent. J’accourus avec un funèbre pressentiment, sans toutefois penser à un malheur aussi terrible. — (Jean Rogissart, Hurtebise aux griottes, L’Amitié par le livre, Blainville-sur-Mer, 1954, p. 19)
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ouvrir
- Faire que ce qui était clos, fermé, ne le soit plus.
- Qui ouvrirait les armoires de la belle, ou soulèverait certains rideaux, ne serait pas peu surpris d’y trouver le bonnet de nuit du maître, sa ceinture élastique, son tire-botte et sa cire à favoris. — (Robert Burnand, La vie quotidienne en France en 1830, 1943, page 64)
- Longtemps, Bert resta assis, seul dans un coin de la cabine de Kurt, ne bougeant pas, ne s’aventurant même pas à ouvrir la porte. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 173 de l’édition de 1921)
- Elle tenta d’entraîner François et, comme celui-ci l'envoyait paître, elle l’abandonna, ouvrit la porte et la referma violemment. — (Francis Carco, Brumes, Éditions Albin Michel, Paris, 1935, page 49)
- Ruisselant de sueur, Jimmy tourna la clef dans la serrure, ouvrit la porte, fit entrer Jim et la referma derrière lui. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
- La veille de ce mercredi 12 juin, mon ami Maurice Andin, […] avait été arrêté à son domicile et la police y avait laissé un inspecteur. C’est lui qui m’ouvrit la porte lorsque je tombai dans la souricière. — (Henri Alleg, La Question, 1957)
- (Absolument) — Ne m’avez-vous pas dit qu’un instant avant que nous arrivassions, un homme sans chapeau […] était venu frapper à la porte, et qu’on lui avait ouvert ? — (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, volume I, chapitre VIII)
- (Intransitif) Cette porte n’ouvre jamais. — Ce magasin n’ouvre pas le dimanche.
- Donner accès — Note d’usage : Il est alors suivi d’un adverbe de lieu.
- Cette porte ouvre sur le jardin, sur la cour.
- (Sens figuré) Accueillir dans, recevoir dans.
- Ouvrir sa maison à quelqu’un. — Elle lui ouvrit son lit.
- Écarter ce qui est replié, ce qui est joint ; déployer.
- Le uhlan mettait pied à terre, ouvrait tranquillement une carte ou un calepin, prenait des notes. — (Paul et Victor Margueritte, Le Désastre, Plon-Nourrit & Cie, 86e édition, page 184)
- Elle ouvrit chaque lame, passa le doigt sur le fil et les referma lentement. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- Entamer, fendre, couper, percer quelque chose.
- Avec la serpette, elle fend en quatre l’extrémité d’un brin qu’elle engage ensuite dans le fendoir. Un coup de manivelle et le brin s’ouvre en quatre comme une corolle de fleur. — (François Gardi, L’Atelier du vannier, Éditions de Borée, 2004, page 383)
- Ouvrir un abcès, la veine, le ventre.
- Pratiquer une ouverture, une percée.
- Au XVe siècle, une fenêtre à meneaux fut ouverte dans cette abside, à travers la maçonnerie visigothe. — (Eugène Viollet-le-Duc, La Cité de Carcassonne, 1888)
- Il avait fait ouvrir une vue sur son voisin, on la lui a fait boucher.
- On a ouvert beaucoup de chemins, de routes dans cette forêt, dans ce bois.
- Ouvrir un mur, ouvrir une forêt, un bois.
- Commencer à creuser, à fouiller.
- Ouvrir la tranchée, la terre pour faire un fossé.
- Ouvrir un canal, une mine, une carrière.
- (Sens propre) ou (Sens figuré) Rendre une chose accessible, en faciliter l’abord, le passage, l’occupation.
- Ouvrir les ports, les mers, les chemins.
- Il lui a ouvert l’accès aux dignités.
- Il m’a ouvert la route de la fortune.
- Il lui a ouvert la carrière de l’administration.
- Une belle carrière s’ouvre devant vous.
- (Sens figuré) Commencer ; mettre en route ; débuter.
- On ouvrit la séance par un sacrifice à Cérès. Des prêtres immolèrent un jeune cochon, et de son sang purifièrent l'enceinte. — (E.-F. Lantier, Voyages d’Anténor en Grèce et en Asie, Paris : chez Belin & chez Bernard, 2e édition revue, an VI, tome 1er, page 5)
- En ouvrant la séance, M. Hibon, président sortant, adresse ses remerciements pour le grand honneur, qui, dit-il, fut fait à un amateur de présider les travaux de la Société en 1936, puis il prie M. Allorge de lui succéder au fauteuil présidentiel. — (Bulletin de la Société botanique de France, tome 84, séance du 8 janvier 1937, page 1)
- Ouvrir la campagne par un siège, par une bataille.
- La succession est ouverte.
- Ouvrir le scrutin, un cours de médecine.
- Ouvrir la dispute. — Son nom ouvre la liste.
- Ouvrir le bal, une exposition, une foire.
- Ouvrir un magasin, une banque, de nouvelles écoles, une boutique.
- (Pronominal) Se confier à quelqu’un, lui déclarer ce qu’on pense sur quelque chose.
- Il ne s’était jamais ouvert de cela à personne.
- Il y avait si longtemps qu’un Français ne m’avait parlé français, que je le trouvai éloquent, quoiqu’il fût parfaitement sot, et, au bout d’un quart d’heure, nous nous ouvrîmes l’un à l’autre sur notre position. — (Alfred de Vigny, Servitude et grandeur militaires, 1835)
- « Vous écrivez, cela devait être. Que vous en fassiez un secret pour ceux qui vous entourent, c’est une timidité que je comprends, et je vous sais d’autant plus gré de vous ouvrir à moi. » — (Eugène Fromentin, Dominique, L. Hachette et Cie, 1863, réédition Gründ, page 96)
- — Vous verrez que je suis votre amie, votre sincère amie, et que vous avez tort de ne pas vous ouvrir à moi, entièrement avec franchise, avec abandon, comme vous le feriez avec votre mère. — (Hector Malot, La Belle Madame Donis, 1873)
- Madame de Matefelon ne se tint pas de s’en ouvrir à M. l’abbé Puce, curé de Montsoreau. — (René Boylesve, La leçon d’amour dans un parc, Calmann-Lévy, 1920, réédition Le Livre de Poche, page 30)
- L’acharnement de Monique risquait de troubler le cours paisible de l’existence de Me Valfroicourt qui résolut d’aller s’ouvrir de ses soucis à sa femme. — (Charles Exbrayat, Au « Trois cassoulets », Le Masque, Librairie des Champs-Élysées, 1971, page 12)
- Pour ne m'en être ouvert à personne, même à Bertille, faute de preuve, je m'en doutais depuis longtemps. — (Hervé Bazin, Cri de la chouette, Grasset, 1972, réédition Le Livre de Poche, page 237)
- (Pronominal) Devenir ou être ouvert.
- À cet instant, la porte de la rue s’ouvrit et un homme encore jeune, visiblement saoul, entra. C’était le comique du quartier. — (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
- Dans l’intérieur, qui paraissait impraticable, des routes se sont miraculeusement ouvertes, parcourues aussitôt par des automobiles. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- (Parfois) Avoir son issue ou son débouché.
- Les ravins dont la réunion forme la vallée de la Bresle qui s'ouvre dans la Manche, au-dessous de la ville d’Eu , commencent par des plis de terrain dans les bois de Formerie et à Secqueville , dépendance contiguë de Bouvresse : […]. — (Louis Graves, Essai sur la topographie géognostique du département de l'Oise, Beauvais : chez Achille Desjardins, 1847, page 117)
- (Pronominal) Se blesser.
- S’ouvrir le bras.
- (Pronominal) Éclore, en parlant d'une fleur ou d'un bourgeon.
- Le platycodon, que l'on connaît peu, appartient à la famille des campanulacées. Ses boutons bien ronds donnent en s'ouvrant de magnifiques fleurs bleues et sucrées. — (Alice Caron Lambert et Jacques Denarnaud, La cuisine des fleurs: les recettes d'Alice, ACR Édition, 1995, page 12)
- (Sylviculture) Diminuer le couvert et, ce faisant, augmenter la quantité de lumière atteignant le sol et les troncs.
- Suivre les référentiels en nombre de tiges conduirait alors à ouvrir excessivement les peuplements sans l’effet espéré sur le diamètre et, probablement, à favoriser l’apparition de gourmands et de branches basses sur la bille de pied. — (Thierry Sardin, Chênaies continentales, Office national des forêts, 2008, ISBN 978-2-84207-321-3 → lire en ligne)
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fakir
- Ascète soufi, derviche mahométan qui court le pays en vivant d’aumônes. (pour une femme, on dit : fakiresse)
- (Par extension) Mystique hindou.
- Du fond de la ville, je vis l’automne qui rougissait les arbres et verdissait les pâturages, et le jour où le collège se rouvrit, j’y ramenai comme à l’ordinaire un être agité, malheureux, une sorte d’esprit plié en deux, comme un fakir attristé qui s’examine. — (Eugène Fromentin, Dominique, L. Hachette et Cie, 1863, réédition Gründ, page 71)
- C'était un fakir, à demi nu, de la couleur du bronze, et dont la physionomie impassible semblait ne connaître ni la douleur ni le plaisir. — (Alfred Assolant, Aventures merveilleuses mais authentiques du capitaine Corcoran, 1867)
- (Par extension) (Prestidigitation) Saltimbanque ou illusionniste pseudo-oriental, sans aucune référence ou différence religieuse, qui exécute des exercices physiques pénibles et des tours extraordinaires attribués à un pouvoir surnaturel.
- Un numéro de fakir.
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dégourdir
- Faire sortir de l’engourdissement.
- Il nous fallut attendre la fin de la tempête avant de pouvoir nous dégourdir les jambes sur le volcanique plancher des vaches islandaises. — (Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, Paris : E. Plon & Cie, 1883, page 43)
- Nous le secouâmes pour le dégourdir.
- Je me suis un peu dégourdi en marchant.
- (Par extension) Faire chauffer légèrement de l’eau pour lui ôter sa grande froideur.
- – […] Vous irez chercher trois ou quatre seaux d’eau à la mer, vous les ferez dégourdir sur le feu et vous le tremperez là-dedans pendant cinq ou dix minutes. Surtout évitez qu’il ne prenne froid en sortant. — (Alphonse Allais, « Lex », Le Chat Noir, Paris, 1887)
- (Par extension) Faire réchauffer légèrement l'air d'une habitation.
- Il monte dans sa chambre. Avant même que la lampe qu’il tient à la main en ait éclairé l’intérieur, les murs rougeoient, illuminés par le feu qui dégourdit l’air de cette soirée d’octobre. — (Marguerite Yourcenar, Souvenirs pieux, 1974, collection Folio, page 197)
- (Sens figuré) (Familier) Débarrasser de la gaucherie, de la timidité ; rendre vif, aisé, hardi.
- Ce jeune homme a besoin que le commerce du monde le dégourdisse.
- Il commence à se dégourdir.
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discourir
- Parler sur une matière avec quelque étendue.
- Lui, discourt, explique une affaire. — (Henri Barbusse, L’Enfer, Éditions Albin Michel, Paris, 1908)
- Bourgons et Renaud revenaient à Bordeaux en discourant, chemin faisant, sur les dogmes de notre religion, et sur ses bienfaits civilisateurs.— (M. de Robville, Histoire de quatre fils Aymon, vers 1860)
- Ils l’entourèrent, discourant tous à la fois et voulant, comprit-il, qu’il les menât immédiatement à l’endroit où il avait laissé l’aéroplane. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 387 de l’édition de 1921)
- Quand De la Hodde discourt, elle écoute toute frémissante d’allégresse ! — (Victor Avril, Littérature contre-révolutionnaire, dans Les Veillées du Peuple, Paris, n°2, mars 1850, page 124)
- Parler longuement et inutilement.
- […], M. de Persigny discourait à perte de vue, au hasard de l’improvisation, sans se préoccuper de la discrétion de ses interlocuteurs. — (Gustave Rothan, Souvenirs diplomatiques : L'Europe et l'avènement du Second Empire, Éditions Calman-Lévy, 1890, p. 165)
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.