Dictionnaire des rimes
Les rimes en : teindre
Mots qui riment avec "indre"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "teindre".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : indre .
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dépeindre
- Décrire et représenter par le discours.
- Les chrétiens s'efforcèrent d'agir sur l'opinion publique en diffusant une série de libelles, […], où les juifs étaient dépeints sous les traits les plus odieux. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
- […] les effroyables mugissemens de l’Etna retentirent longtemps avant que les beaux vers de Virgile en dépeignissent l’horreur […] — (Julien-Joseph Virey, Recherches médico-philosophiques sur la nature et les facultés de l'homme, 1817)
- Tout incitait donc un auteur de romans, à l'époque où Jane Austen commençait à écrire les siens, à dépeindre une héroïne à la santé fragile et à la beauté délicate. — (Pierre Goubert, Jane Austen: étude psychologique de la romancière, Publications Univ Rouen Havre, 1975, p. 88)
- Ahurissant : on la juge pour la complicité dans des crimes abominables, et Monique Olivier se dépeint en ménagère effacée, régalant son tyran de mari de cacasse à cul nu et de tarte au sucre. — (Stéphane Durand-Souffland, Frissons d'assises: L'instant où le procès bascule, Denoël, 2012)
- (Rare) Enlever, faire disparaitre la peinture de quelque chose.
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astreindre
- Contraindre à quelque chose.
- Il nous semble être retourné au collège, de nouveau nous marchons en rang, nous faisons des devoirs et surtout des pensums, et l'on nous astreint au silence... — (Jean Heimveh, Question d'Alsace, 1889)
- Jamais aucun oncle n’astreignit aussi implacablement ses petits-neveux à écouter le tic-tac de sa grosse montre. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 36 de l’édition de 1921)
- Les mêmes juifs d'Arles avaient été astreints à travailler à la construction du pont de la Crau. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
- (Pronominal) — Si les ouvriers agricoles de l'Hérault avaient la sagesse de s'astreindre à la parcimonie des gens de l'Ariège ou de la Lozère, je ne doute pas qu'ils se trouveraient très heureux. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- Il faut s’astreindre régulièrement à arracher les baobabs dès qu’on les distingue d’avec les rosiers auxquels ils ressemblent beaucoup quand ils sont très jeunes.— (Antoine de Saint-Exupéry, Le Petit Prince, Reynal and Hitchcock, 1943)
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craindre
- Envisager par la pensée quelqu’un ou quelque chose comme devant être nuisible, dangereux.
- Ces personnes ont craint, en pénétrant trop avant dans le système de l'homme, de voir disparaître ses plus brillantes attributions. — (Journal de médecine, chirurgie, pharmacie, etc, V. 35, 1816, page 376)
- Une accusation de complot contre la vie de Napoléon III fut abandonnée par prudence ; l’idée était dans l’air, on craignait d’évoquer l’événement. — (Louise Michel, La Commune, Paris : P.-V. Stock, 1898, page 22)
- Nous ne prenions jamais une auto dans que je dise au chauffeur : « Pas trop vite hein, vieux, madame a peur. » Mais il savait bien que c’était moi qui « craignais », comme on dit en Avignon, et il riait de bon cœur. — (Léon Daudet, Souvenirs des milieux littéraires, politiques, artistiques et médicaux/Vingt-neuf mois d’exil, Grasset, réédition Le Livre de Poche, page 462)
- Stendhal dit quelque part que le soldat ne craint pas la mort, parce qu'il espère bien l'éviter par son industrie ; cela s’appliquait tout à fait à ce genre de guerre que nous faisions. — (Alain, Souvenirs de guerre, Hartmann, 1937, page 102)
- Jim et Jimmy, qui devaient débuter le surlendemain à Genève, avaient craint qu'on ne les empêchât de partir. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
- Ahmed Abdou s'effrayait aussitôt, et craignait que la graine dure et traîtresse, cachée sous les fibres, ne blessât la fillette. — (Out-el-Kouloub, « Zariffa », dans Trois Contes de l’Amour et de la Mort, 1940)
- Ne craindre ni Dieu ni diable, se dit d’un homme qu’aucune crainte n’arrête.
- Je ne crains pas de le dire, de l’assurer, etc., Je n’hésite pas à le dire, à l’assurer, etc., parce que j’en ai la certitude.
- Respecter, révérer.
- Craindre Dieu.
- Craindre son père, sa mère.
- Être susceptible de subir certaines choses qui peuvent atteindre, endommager ou détruire.
- Ces arbres ne craignent pas le froid.
- Cette couleur craint le soleil.
- Ce vase de terre ne craint pas le feu.
- (Intransitif) (Populaire) Présenter un risque, être dangereux, en parlant d'une personne ou d'une situation.
- Des grosses bêtesDes choses pas sympaDes gros trucs cracras qui craignent grouillent et qu’ont les crocs— (Stupeflip, Les Monstres sur l’album Stupeflip, 2003)
- Il craint.
- Ça craint.
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geindre
- Variante de gindre.
- Et Mahoudeau exagérait ses brutalités voulues, les mains convulsées, ainsi qu’un geindre dont les poings pétriraient un monde — (Émile Zola, L'Œuvre, 1886)
- Avoue-toi cela, Vingtras ; ne mets pas à ton acquit la pâleur qui t’a envahi la face devant le geindre fusillé ! — (Jules Vallès, L’Insurgé, G. Charpentier, 1908)
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adjoindre
- Joindre une ou plusieurs personnes à une ou plusieurs autres pour exécuter une chose.
- Hommes adroits et intelligents, que ce Marbre et ce Sabine, et le capitaine Craventy avait sagement fait en les adjoignant au détachement du lieutenant Hobson. — (Jules Verne, Le Pays des fourrures, J. Hetzel et Cie, Paris, 1873)
- (Plus rare) D'après le traité de Verdun (843), Lothaire, qui avait été adjoint à son père dans la conduite de affaires publiques, resta empereur en nom. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
- C’est d’ailleurs dans cet esprit que M. St-Pierre Plamondon s’adjoindra les services de son ex-adversaire, Frédéric Bastien, à titre de conseiller en matière d’affaires constitutionnelles. — (Marc-André Gagnon, Le PQ dévoile son nouveau «projet national» axé sur l’indépendance, Le Journal de Québec, 22 novembre 2020)
- (Sens figuré) Ajouter une chose à une autre pour faire un tout.
- Peu à peu, il agrandit son établissement, lui adjoignit un hôtel borgne où de savantes « passes » lui assurèrent de larges profits. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930)
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teindre
- Faire prendre à une étoffe ou à autre chose une couleur différente de celle qu’elle avait, en la plongeant dans un liquide spécial.
- Si on mélange ensemble une solution de chlorure ferrique et une solution de prussiate rouge, on obtient une solution rouge qui teint en bleu de Prusse les fibres végétales plongées dans la liqueur, tandis que les fibres animales ne teignent pas. — (D. de Prat, Nouveau manuel complet de filature; 1re partie: Fibres animales & minérales, Encyclopédie Roret, 1914)
- Cette industrie du drap est en effet l'une des plus complexes, et le nombre des opérations nécessaires pour transformer la laine brute en produit fini est très élevé. Il fallait trier la laine, la teindre, la mélanger, la carder, la filer, la tisser, dégraisser le tissu, le fouler, le lainer, le tondre, l'épinceter, et enfin lui donner de l'éclat en le pressant. — (André Maurois, histoire de l'Angleterre, Fayard & Cie, 1937, page 235)
- Elle teignait au henné la paume de ses mains. — (Out-el-Kouloub, « Zariffa », dans Trois Contes de l’Amour et de la Mort, 1940)
- Donner une couleur à ce qui vient en contact avec elles, en parlant des choses.
- Après la bataille, la rivière était teinte de sang.
- Les mûres teignent les mains, le linge.
- Des restes d’anciennes enluminures presque effacées teignaient les murailles de couleurs étranges, et ajoutaient encore à la singularité de l’effet. — (Théophile Gautier, Voyage en Espagne, 1840, édition Charpentier, 1859)
- (Pronominal) Teindre une partie de son corps.
- Se teindre les cheveux, la barbe, les sourcils, etc.
- Pourquoi t'es-tu teinte PhilamintePourquoi t'es-tu teinte, c'est affreuxJ'aimais beaucoup mieux ta vieille teinteJ'aimais beaucoup mieux tes vieux cheveux. — (refrain de la chanson "Pourquoi t'es-tu teinte ?", paroles de Jean Nohain, musique de Mireille, 1933)
- (Pronominal) (Absolument) Donner à ses cheveux, à sa barbe une couleur artificielle obtenue par la teinture.
- J’enviais ce quinquagénaire aux joues de fille qui cirait sa moustache et teignait son toupet. — (Jean-Paul Sartre, Les mots, 1964, collection Folio, page 78)
- C’est pour ça que tu t’es teint le sourcil ? Pour la fête ? Tu veux que je m’en teigne un aussi ?— (J.K. Rowling, Harry Potter et le Prince de Sang-Mêlé, traduit de l’anglais par Jean-François Ménard, 2005)
- Les jeunes femmes ont un sens aigu de ce qu'il convient de faire et de ne pas faire quand on a cessé d'être jeune. « Je ne comprends pas, disent-elles, que passé quarante ans on se teigne en blond ; qu'on s'exhibe en bikini ; qu'on coquette avec les hommes. Moi, quand j'aurai cet âge-là... » — (Simone de Beauvoir, La Force des choses, Gallimard, 1963, chapitre 6)
- Elle en oublie de se teindre les cheveux, ou, pour parler son langage, de se les rincer, comme elle le fait chaque semaine, à l’aide d’une forte décoction de café. — (Marguerite Yourcenar, Archives du Nord, Gallimard, 1977, page 311)
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repeindre
- Peindre à nouveau.
- Bin, je ne l’ai pas vu… mais quand tu sais que je vais repeindre le portemanteau, pourquoi laisse-tu ton veston?? — (André Franquin, Gaston 8 — Lagaffe nous gâte, éditions J.Dupuis Fils, 1970, page 31)
- Nous nous allongeons côte à côte dans des chaises longues qui mériteraient d’être repeintes. — (Alain Demouzon, Mes crimes imparfaits, 1978)
- En contrepartie, Jérôme avait promis de repeindre le petit salon et d’y réinstaller la double suspension de laiton aux globes d’opaline, très années 50, qui se trouvait encore là-haut. — (Françoise Bourdin, Dans les pas d’Ariane, Belfond, 2011, chapitre 6)
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peindre
- Enduire ou couvrir de peinture, de couleur ou de pigments.
- La façade était peinte en blanc et les arêtes de la corniche se rehaussaient d'un filet rouge qui en accentuait le profil. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
- Le sanctuaire, dont les piliers sont décorés des statues des Apôtres, était entièrement peint. — (Eugène Viollet-le-Duc, La Cité de Carcassonne, 1888)
- Au Québec, nous avons une distinction sémantique entre peinturer et peindre, le premier étant ce que n'importe qui fait sur les murs, le second étant l'action de l'artiste… — (Anne-Marie Beaudouin-Bégin, La langue affranchie, se raccommoder avec l’évolution linguistique, Québec, Éditions Somme toute, 2017, page 19)
- Car la mode, c’est aussi les millions de tonnes de crèmes, poudres, laits, lotions, maquillages, démaquillants, prémaquillants, produits à se peindre, à se bronzer, à ôter la peinture, à s’oindre, à s’enduire, à se désenduire, à se pommader, à se friser, à s’onduler, à se défriser, à nourrir les cheveux, les laver, les traiter, les dépelliculer, les blondir, les faire briller, les remplir de reflets, les décolorer, les recolorer, les soigner, les faire respirer, les faire pousser, repousser, ôter les duvets superflus, maigrir, mincir, grandir, développer les seins, gommer les hanches, affiner la taille, avaler l’estomac, fondre les kilos en trop, exalter le buste, renforcer les appas défaillants… — (Jeune Afrique, 1969, n° 435 à 451, page 52)
- Représenter une personne ou une chose, par des lignes et par des couleurs.
- […] : il engagea plusieurs de ses amis à se laisser peindre par elle, et ces essais commencèrent à lui donner de la réputation. — (Marie-Jeanne Riccoboni , Histoire d’Ernestine, 1762, édition Œuvres complètes de Mme Riccoboni, tome I, Foucault, 1818)
- Et je vais te peindre couchée, grandeur nature. Et quand ça y sera — et ça y sera, je t’en fous mon billet — tu verras quelque chose, Tsoin-Tsoin. Les plus calés — tiens, même Carlaine — en baveront des ronds de chapeau. — (Pierre Duniton, Les loisirs du gabelou, Éditions Victor Attinger, 1930, page 67)
- Selon les statuts de cette société savante, ses futurs membres s'engageaient à offrir, pour leur intronisation, leur portrait grandeur nature. Bach fit donc peindre son portrait par Elias Gottlob Haussmann, le peintre officiel de Leipzig. — (Philippe Charru et Christoph Theobald, L'esprit créateur dans la pensée musicale de Jean-Sébastien Bach, Éditions Mardaga, 2002, page 269)
- Donc, l'art de la peinture esquisse et restitue en image les Grâces et donne de la consistance à leur corps par les couleurs ; désormais, il les peint toutes trois en pied et les présente nues, sans vêtements ni voiles. — (Marina Loukaki, Les Grâces à Athènes : Éloge d’un gouverneur byzantin par Nikolaos Kataphlôron, Éditions De Gruyter, 2019, page 83)
- Peindre un plafond, le décorer de figures ou d’ornements.
- (Sens figuré) Décrire, représenter quelque chose par des mots qui font image.
- Louis XVI n'était pas précisément tel qu'on s'était attaché à le peindre pour l’avilir : ce n'était ni l’imbécile abruti qu'on exposait au mépris du peuple, ni l'honnête homme bon et sensible que préconisaient ses amis. — (« Notices historiques sur la Révolution », dans Mémoires de Mme Roland, éditées par J. Ravenel, volume 1, Paris : chez Auguste Durand, 1840, page 286)
- Dans leurs oupa-oupa, qui passent avec raison pour des danses très obscènes, les acteurs peignent par des pantomimes expressives toutes les passions qui les exaltent. — (Thomas Arbousset, Tahiti et les îles adjacentes, 1867)
- C'est par les lettres qu'il écrivait, les livres qu'il aimait, les amis qu'il choisissait, par ce perpétuel mélange de documents et de témoignages, qu'il est possible de le peindre dans sa première jeunesse. — (René Vallery-Radot, La vie de Pasteur, Hachette, 1900, Flammarion, 1941, page 20)
- La Fontaine et La Bruyère n’énoncent rien de fatal ou d’éternel quant aux vilenies qu'ils peignent. — (Julien Benda, La trahison des clercs, 1927, édition revue et augmentée, Grasset, 1946, page 194, note 2)
- Mais ce n’est ni à leur décision, ni à leur volonté, ni même, quoi qu’ils aient pu en dire, à leur sens de l’humour, qu’ils durent d’échapper, quelque temps encore, à un avenir qu’ils peignaient complaisamment aux couleurs les plus sombres. — (Georges Perec, Les Choses, Julliard, 1965, réédition 1984, page 83)
- Il peint si vivement la colère, la douleur, la joie, la crainte, qu’il en inspire les sentiments. — Peindre le vice avec les couleurs les plus propres à en donner de l’horreur.
- Achever de peindre, se dit d’un dernier trait qui s’ajoute à ceux qui nous font connaître quelqu’un et en complète la ressemblance.
- Ceci achève de le peindre.
- (Pronominal) (Sens figuré) Se traduire, se manifester.
- Habitué à tout supposer, le brigadier aurait peut-être conçu des soupçons à l'aspect de cette physionomie ouverte où se peignaient si fidèlement les mouvements de l'âme. — (Honoré de Balzac, La Femme de trente ans, Paris, 1832)
- Les visages se peignirent de lassitude. — (Alain Demouzon, La Pêche au vif, 1977, chapitre 11)
- (Pronominal) (Sens figuré) Représenter ses pensées, son style pour faire connaître son caractère et ses inclinations.
- Cet auteur se peint dans ses ouvrages.
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gindre
- (Désuet) Ouvrier d’une boulangerie, celui qui pétrit le pain.
- Le gindre a le sentiment de la pâte; ses doigts exercés lui indiquent quand il doit redoubler d'énergie. — (Bulletin des travaux de la Société libre d'émulation du commerce et de l'industrie de la Seine-Inférieure, Rouen, 1857-1858)
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poindre
- (Rare) (Littéraire) Piquer quelqu'un ou quelque chose.
- Oignez vilain, il vous poindra ; poignez vilain, il vous oindra, en traitant avec égards un malotru, on n’en reçoit que de mauvais procédés ; au contraire, en le traitant durement, on en obtient ce que l’on veut.
- Ainsi toutes les personnes dévouées à la famille Mignon furent en proie aux mêmes inquiétudes qui les poignaient la veille avant l’expérience que le vieux soldat avait cru être décisive. — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
- Sa jeunesse forte et saine, ses beaux cheveux drus, son cou brun de paysanne, la simplicité honnête de ses yeux et de ses gestes francs, sans doute pensa-t-il que toutes ces choses-là se trouvaient déjà dans la petite fille qu’elle était sept ans plus tôt, et c’est ce qui le fit secouer la tête deux ou trois fois comme pour dire qu’elle n’avait vraiment pas changé. Seulement il se prit à penser en même temps que c’était lui qui avait dû changer, puisque maintenant sa vue lui poignait le cœur. — (Louis Hémon, Maria Chapdelaine, J.-A. LeFebvre, Montréal, 1916)
- Maintenant qu’on ne les poignait plus, ils se gringaçaient entre eux. — (Ernest Pérochon, Nêne, 1920)
- De vives douleurs la poignaient aux côtés et dans la poitrine, mais elle refusait de se laisser examiner par les médecins. — (Julien Green, Charlotte Brontë, dans Suite anglaise, 1927, Le Livre de Poche, page 103)
- Paraître, pousser, apparaître.
- Quelques minutes après je vis effectivement, […], poindre, en se découpant sur un ciel bleu, le toit rouge de cette maison bénie. — (Alexandre Dumas, Impressions de voyage, La Revue des Deux Mondes T.1, 1833)
- Alors, comme les coqs chantaient dans les poulaillers et comme le jour allait poindre, il se mit à l'œuvre pour ensevelir l'homme. — (Guy de Maupassant, "Saint Antoine" dans Les Contes normands)
- En sortant de la kasba nous voyons nos chameaux poindre à l'horizon, et la prudence nous commande de les attendre pour voyager de conserve avec eux. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 45)
- Comme poignait l’aube du quatrième jour et qu’un rassemblement imposant discutait les dernières hypothèses possibles, un gamin tout à coup fit remarquer que de la fumée semblait monter de la maison du poète. — (Louis Pergaud, La Disparition mystérieuse, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Le poil commence à lui poindre au menton, se dit d’un jeune garçon à qui la barbe commence à venir.
- (Sens figuré) Apparaître.
- Ce qui m’encourage, c’est l’insistance nouvelle de tous les regards à chercher le mien, regards qui me paraissent se transformer depuis quelque temps et où il me semble voir poindre une certaine curiosité […] — (Pierre Boulle, La Planète des singes, Julliard, 1994, page 159)
- Il sentait de nouveau son désir poindre et il lui fallait le tuer dans l’œuf, sinon qui sait ce qui aurait pu arriver ? — (Philippe Morvan, Ours, Calmann-Lévy, 2018)
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étreindre
- Resserrer, serrer.
- Étreindre les nœuds, les liens d’une amitié, d’une alliance.
- Un sanglot refoulé étreignait sa voix.
- Embrasser, presser entre ses bras.
- Sitôt qu’elles furent en leur lit, deux par deux, elles s’étreignirent comme pour se défendre contre cet envahissement du calme et profond sommeil de la terre. — (Guy de Maupassant, La maison Tellier, 1881, réédition Le Livre de Poche, page 33)
- Hommes et femmes s'étreignaient : les hommes entre eux, les femmes entre elles, à de rares exceptions, et l'accordéon couvrait l'épaisse rumeur de son gargouillement. — (Francis Carco, Images cachées, Éditions Albin Michel, Paris, 1928)
- Il l’étreignit si fortement qu’il lui fit perdre la respiration.— (Out-el-Kouloub, Zaheira, dans "Trois contes de l'Amour et de la Mort", 1940)
- Il la prit dans ses bras et ils s’étreignirent avec un désespoir plus grand que la nuit. Ils se retrouvaient après une absence éternelle, mais c’était à l’occasion d’une mort, sur un tombeau… — (Elsa Triolet, Le premier accroc coûte deux cents francs, 1944, réédition Cercle du Bibliophile, page 177)
- Causer une sensation oppressante, de peur, d'angoisse, d'anxiété.
- J'avais l'impression de me noyer et une angoisse terrible, celle de la mort elle-même m'étreignit. — (Henri Alleg, La Question, 1957)
- Une vive émotion étreignit les spectateurs de cette scène tragique.
- Il était étreint par le désespoir.
- Serrer violemment, enserrer fortement.
- …à l'entrée du fjord, la débâcle tardive et subite des glaces étreignit le navire et faillit le détruire. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
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cylindre
- (Géométrie) Solide de révolution engendré par une droite (la génératrice) mobile tournant autour d’un axe auquel elle est parallèle.
- Objet ayant exactement ou approximativement cette forme.
- (En particulier) (Art) Gros rouleau de pierre, de bois ou de métal dont on se sert pour soumettre certaines choses à une pression uniforme.
- Cylindre à feutrer, à fouler. - Il faut faire passer le cylindre sur cette route.
- (En particulier) (Mécanique automobile) Partie mobile du piston des freins.
- (En particulier) (Papeterie) Rouleau armé de lames de fer qui sert à broyer les chiffons.
- Coquillage appelé aussi rouleau, et plus ordinairement volute.
- (Mécanique) Élément d’un moteur à explosion dans lequel se déplace le piston.
- Exiger que le moteur de votre Tracteur ou de votre Camion, quel qu'il soit, possède des cylindres inéclatables BAUCHET, donnant seuls entière sécurité. — (Publicité de la Maison Bauchet à Rethel, parue dans Le Génie rural, n° 101-102 de novembre 1914, page 44)
- Depuis le record du monde de distance en ligne droite […]: le moteur de 600 CV Hispano avait été remplacé par un 650 CV Hispano à cylindres en acier nitruré, que l'on peut appeler le moteur de l'année. — (Dieudonné Costes et Maurice Bellonte, Paris-New-York, 1930)
- C’était un Breguet dernier modèle, 12 cylindres, 340 chevaux, 180 kilomètres à l'heure. — (Jacques Mortane, Missions spéciales, 1933, page 50)
- Jean Robin (Ad. Sénégal) fut ainsi dépanné un jour par un forgeron maure (un mallem) « qui, alors que je me trouvais en panne dans un village de brousse, parce que la camionnette à gazogène (c'était pendant la guerre) avait un cylindre fendu, le répara à l’aide d’un morceau de théière en étain […]. » — (Bernard Viollier, Les conditions d’exercice du métier, dans La France d’outre-mer (1930-1960), sous la direction de Jean Clauzel, Karthala Éditions, 2003, page 96)
- (Informatique) Emplacement des têtes de lecture d’un disque dur, divisé en plateaux, eux-mêmes divisés en pistes formant des secteurs d’octets.
- (Médecine) (Par ellipse) Cylindre hyalin, dans une analyse d’urine.
- Un peu d’albumine et des cylindres, ce ne serait rien si tu étais comme tu l’espères. Mais je suis sûr maintenant que l’aménorrhée n’est, aussi, qu’un symptôme. Je ne sais pas de quoi d’ailleurs. — (Hervé Bazin, Qui j’ose aimer, Grasset, 1956, pages 83-84)
- (Jeux) Au jeu de la roulette, récipient circulaire tournant et muni d’encoches ayant des numéros de différentes couleurs, dans lequel on jette la bille.
- Dans la première, les croupiers parvenaient à soustraire des plaques de joueurs perdants et les replaçaient sur des numéros, soit selon leur inspiration, soit à la demande des " barons ". Si ce numéro sortait, les gains étaient perçus par les " barons " ; la seconde technique consistait à composer le jeu avec une très grande agilité au moment même où la bille s'arrêtait dans le cylindre [...]. — (Guy Porte, Vingt-huit personnes seront jugées à la fin du mois de juillet à Nice, lemonde.fr, 1er juillet 1978)
- Le croupier lance une petite bille d’ivoire sur les rebords du plateau, dans le sens des aiguilles d'une montre, et actionne, en même temps, le cylindre dans le sens contraire. — (Le jeu de la roulette, jeu-roulette.info)
- (Serrurerie) Partie, parfois amovible, de certaines serrures, c'est dans cette partie que l'on introduit la clé et où se trouve le mécanisme de sécurité.
- Un cylindre de serrure à goupilles est composé de deux éléments : le stator et le rotor. La clé rentre dans le rotor, mobile, et le fait tourner dans le stator, qui reste fixe. — (Michel Branchu, Christophe Branchu , La sécurité dans la maison, Éditions Eyrolles, 2012)
- (Mobilier) Rideau coulissant en quart de cercle assurant la fermeture d'un bureau.
- Lors de son entretien avec le baron, il avait remarqué que son interlocuteur jetait parfois un coup d’œil sur un grand bureau d’acajou dont le cylindre n’était pas rabattu. — (Maurice Leblanc, La Comtesse de Cagliostro, 1924)
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retreindre
- Modeler une plaque de cuivre au marteau, de manière à en former un vase d’une forme demandée.
- Lorsqu’un métal est embouti, c’est-à-dire quand on l’a battu pour en faire un cylindre, un cône, une calotte sphérique, etc. et qu’on en veut diminuer le volume ou l’un des diamètres, il faut le retreindre ; mais on devrait dire enfoncer pour augmenter la surface occupée par le métal, et retreindre quand il s’agit de la diminuer ; dès lors emboutir deviendrait un terme générique pour exprimer l’une ou l’autre opération. — (Legoarant)
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.