Dictionnaire des rimes
Les rimes en : teindre
Que signifie "teindre" ?
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- Faire prendre à une étoffe ou à autre chose une couleur différente de celle qu’elle avait, en la plongeant dans un liquide spécial.
- Si on mélange ensemble une solution de chlorure ferrique et une solution de prussiate rouge, on obtient une solution rouge qui teint en bleu de Prusse les fibres végétales plongées dans la liqueur, tandis que les fibres animales ne teignent pas. — (D. de Prat, Nouveau manuel complet de filature; 1re partie : Fibres animales & minérales, Encyclopédie Roret, 1914)
- Cette industrie du drap est en effet l'une des plus complexes, et le nombre des opérations nécessaires pour transformer la laine brute en produit fini est très élevé. Il fallait trier la laine, la teindre, la mélanger, la carder, la filer, la tisser, dégraisser le tissu, le fouler, le lainer, le tondre, l'épinceter, et enfin lui donner de l'éclat en le pressant. — (André Maurois, Histoire de l'Angleterre, Fayard & Cie, 1937, page 235)
- Elle teignait au henné la paume de ses mains. — (Out-el-Kouloub, « Zariffa », dans Trois Contes de l’Amour et de la Mort, 1940)
- Donner une couleur à ce qui vient en contact avec elles, en parlant des choses.
- Après la bataille, la rivière était teinte de sang.
- Les mûres teignent les mains, le linge.
- Des restes d’anciennes enluminures presque effacées teignaient les murailles de couleurs étranges, et ajoutaient encore à la singularité de l’effet. — (Théophile Gautier, Voyage en Espagne, 1840, édition Charpentier, 1859)
- (Pronominal) Teindre une partie de son corps.
- Se teindre les cheveux, la barbe, les sourcils, etc.
- Il se teignait la moustache, qu’il portait toute raide et rebroussée. Il teignait également la pincée de cheveux qu’il appliquait avec art, en éventail, sur un crâne d’une blancheur chimique. — (Georges Duhamel, Le Notaire du Havre, 1933, réédition Folio, page 90)
- Pourquoi t'es-tu teinte PhilamintePourquoi t'es-tu teinte, c'est affreuxJ'aimais beaucoup mieux ta vieille teinteJ'aimais beaucoup mieux tes vieux cheveux. — (refrain de la chanson "Pourquoi t'es-tu teinte ?", paroles de Jean Nohain, musique de Mireille, 1933)
- (Pronominal) (Absolument) Donner à ses cheveux, à sa barbe une couleur artificielle obtenue par la teinture.
- J’enviais ce quinquagénaire aux joues de fille qui cirait sa moustache et teignait son toupet. — (Jean-Paul Sartre, Les mots, 1964, collection Folio, page 78)
- C’est pour ça que tu t’es teint le sourcil ? Pour la fête ? Tu veux que je m’en teigne un aussi ? — (J.K. Rowling, Harry Potter et le Prince de Sang-Mêlé, traduit de l’anglais par Jean-François Ménard, 2005)
- Les jeunes femmes ont un sens aigu de ce qu'il convient de faire et de ne pas faire quand on a cessé d'être jeune. « Je ne comprends pas, disent-elles, que passé quarante ans on se teigne en blond ; qu'on s'exhibe en bikini ; qu'on coquette avec les hommes. Moi, quand j'aurai cet âge-là… » — (Simone de Beauvoir, La Force des choses, Gallimard, 1963, chapitre 6)
- Elle en oublie de se teindre les cheveux, ou, pour parler son langage, de se les rincer, comme elle le fait chaque semaine, à l’aide d’une forte décoction de café. — (Marguerite Yourcenar, Archives du Nord, Gallimard, 1977, page 311)
Mots qui riment avec "indre"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "teindre".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : indre .
-
gindre
- (Désuet) Ouvrier d’une boulangerie, celui qui pétrit le pain.
- Le gindre a le sentiment de la pâte; ses doigts exercés lui indiquent quand il doit redoubler d'énergie. — (Bulletin des travaux de la Société libre d'émulation du commerce et de l'industrie de la Seine-Inférieure, Rouen, 1857-1858)
-
teindre
- Faire prendre à une étoffe ou à autre chose une couleur différente de celle qu’elle avait, en la plongeant dans un liquide spécial.
- Si on mélange ensemble une solution de chlorure ferrique et une solution de prussiate rouge, on obtient une solution rouge qui teint en bleu de Prusse les fibres végétales plongées dans la liqueur, tandis que les fibres animales ne teignent pas. — (D. de Prat, Nouveau manuel complet de filature; 1re partie: Fibres animales & minérales, Encyclopédie Roret, 1914)
- Cette industrie du drap est en effet l'une des plus complexes, et le nombre des opérations nécessaires pour transformer la laine brute en produit fini est très élevé. Il fallait trier la laine, la teindre, la mélanger, la carder, la filer, la tisser, dégraisser le tissu, le fouler, le lainer, le tondre, l'épinceter, et enfin lui donner de l'éclat en le pressant. — (André Maurois, histoire de l'Angleterre, Fayard & Cie, 1937, page 235)
- Elle teignait au henné la paume de ses mains. — (Out-el-Kouloub, « Zariffa », dans Trois Contes de l’Amour et de la Mort, 1940)
- Donner une couleur à ce qui vient en contact avec elles, en parlant des choses.
- Après la bataille, la rivière était teinte de sang.
- Les mûres teignent les mains, le linge.
- Des restes d’anciennes enluminures presque effacées teignaient les murailles de couleurs étranges, et ajoutaient encore à la singularité de l’effet. — (Théophile Gautier, Voyage en Espagne, 1840, édition Charpentier, 1859)
- (Pronominal) Teindre une partie de son corps.
- Se teindre les cheveux, la barbe, les sourcils, etc.
- Pourquoi t'es-tu teinte PhilamintePourquoi t'es-tu teinte, c'est affreuxJ'aimais beaucoup mieux ta vieille teinteJ'aimais beaucoup mieux tes vieux cheveux. — (refrain de la chanson "Pourquoi t'es-tu teinte ?", paroles de Jean Nohain, musique de Mireille, 1933)
- (Pronominal) (Absolument) Donner à ses cheveux, à sa barbe une couleur artificielle obtenue par la teinture.
- J’enviais ce quinquagénaire aux joues de fille qui cirait sa moustache et teignait son toupet. — (Jean-Paul Sartre, Les mots, 1964, collection Folio, page 78)
- C’est pour ça que tu t’es teint le sourcil ? Pour la fête ? Tu veux que je m’en teigne un aussi ?— (J.K. Rowling, Harry Potter et le Prince de Sang-Mêlé, traduit de l’anglais par Jean-François Ménard, 2005)
- Les jeunes femmes ont un sens aigu de ce qu'il convient de faire et de ne pas faire quand on a cessé d'être jeune. « Je ne comprends pas, disent-elles, que passé quarante ans on se teigne en blond ; qu'on s'exhibe en bikini ; qu'on coquette avec les hommes. Moi, quand j'aurai cet âge-là... » — (Simone de Beauvoir, La Force des choses, Gallimard, 1963, chapitre 6)
- Elle en oublie de se teindre les cheveux, ou, pour parler son langage, de se les rincer, comme elle le fait chaque semaine, à l’aide d’une forte décoction de café. — (Marguerite Yourcenar, Archives du Nord, Gallimard, 1977, page 311)
-
déteindre
- Dépourvoir de sa teinture.
- Le soleil déteint toutes les couleurs.
-
feindre
- Présenter une chose comme réelle en lui donnant une fausse apparence.
- En effet, Lequeu, bien qu’il feignît de s’isoler dans sa lecture, était secoué de sursauts violents. — (Émile Zola, La Terre, cinquième partie, chapitre IV)
- Les uns et les autres ne discernaient pas ou feignaient de ne pas discerner l'idée-maîtresse de Waldeck-Rousseau. — (Joseph Caillaux, Mes Mémoires, I, Ma jeunesse orgueilleuse, 1942)
- L’injurieur peut pousser encore plus loin l’outrage en feignant de s'adresser uniquement à ce témoin pour injurier l'autre à la troisième personne, considérant l’injurié comme absent et cherchant à lui enlever ainsi toute possibilité de répliquer. — (Christine Sautermeister, Céline vociférant ou l'art de l'injure, Société d'études céliniennes, 2003, page 8)
- Les scandales se répètent, les politiques, chaque fois, feignent de tomber des nues, ingénus comme Adam. — (On ira tous au "Paradise", Le Canard enchaîné, 15 novembre 2017)
- (Absolument) — Savoir feindre. - Avoir l’art de feindre.
-
peindre
- Enduire ou couvrir de peinture, de couleur ou de pigments.
- La façade était peinte en blanc et les arêtes de la corniche se rehaussaient d'un filet rouge qui en accentuait le profil. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
- Le sanctuaire, dont les piliers sont décorés des statues des Apôtres, était entièrement peint. — (Eugène Viollet-le-Duc, La Cité de Carcassonne, 1888)
- Au Québec, nous avons une distinction sémantique entre peinturer et peindre, le premier étant ce que n'importe qui fait sur les murs, le second étant l'action de l'artiste… — (Anne-Marie Beaudouin-Bégin, La langue affranchie, se raccommoder avec l’évolution linguistique, Québec, Éditions Somme toute, 2017, page 19)
- Car la mode, c’est aussi les millions de tonnes de crèmes, poudres, laits, lotions, maquillages, démaquillants, prémaquillants, produits à se peindre, à se bronzer, à ôter la peinture, à s’oindre, à s’enduire, à se désenduire, à se pommader, à se friser, à s’onduler, à se défriser, à nourrir les cheveux, les laver, les traiter, les dépelliculer, les blondir, les faire briller, les remplir de reflets, les décolorer, les recolorer, les soigner, les faire respirer, les faire pousser, repousser, ôter les duvets superflus, maigrir, mincir, grandir, développer les seins, gommer les hanches, affiner la taille, avaler l’estomac, fondre les kilos en trop, exalter le buste, renforcer les appas défaillants… — (Jeune Afrique, 1969, n° 435 à 451, page 52)
- Représenter une personne ou une chose, par des lignes et par des couleurs.
- […] : il engagea plusieurs de ses amis à se laisser peindre par elle, et ces essais commencèrent à lui donner de la réputation. — (Marie-Jeanne Riccoboni , Histoire d’Ernestine, 1762, édition Œuvres complètes de Mme Riccoboni, tome I, Foucault, 1818)
- Et je vais te peindre couchée, grandeur nature. Et quand ça y sera — et ça y sera, je t’en fous mon billet — tu verras quelque chose, Tsoin-Tsoin. Les plus calés — tiens, même Carlaine — en baveront des ronds de chapeau. — (Pierre Duniton, Les loisirs du gabelou, Éditions Victor Attinger, 1930, page 67)
- Selon les statuts de cette société savante, ses futurs membres s'engageaient à offrir, pour leur intronisation, leur portrait grandeur nature. Bach fit donc peindre son portrait par Elias Gottlob Haussmann, le peintre officiel de Leipzig. — (Philippe Charru et Christoph Theobald, L'esprit créateur dans la pensée musicale de Jean-Sébastien Bach, Éditions Mardaga, 2002, page 269)
- Donc, l'art de la peinture esquisse et restitue en image les Grâces et donne de la consistance à leur corps par les couleurs ; désormais, il les peint toutes trois en pied et les présente nues, sans vêtements ni voiles. — (Marina Loukaki, Les Grâces à Athènes : Éloge d’un gouverneur byzantin par Nikolaos Kataphlôron, Éditions De Gruyter, 2019, page 83)
- Peindre un plafond, le décorer de figures ou d’ornements.
- (Sens figuré) Décrire, représenter quelque chose par des mots qui font image.
- Louis XVI n'était pas précisément tel qu'on s'était attaché à le peindre pour l’avilir : ce n'était ni l’imbécile abruti qu'on exposait au mépris du peuple, ni l'honnête homme bon et sensible que préconisaient ses amis. — (« Notices historiques sur la Révolution », dans Mémoires de Mme Roland, éditées par J. Ravenel, volume 1, Paris : chez Auguste Durand, 1840, page 286)
- Dans leurs oupa-oupa, qui passent avec raison pour des danses très obscènes, les acteurs peignent par des pantomimes expressives toutes les passions qui les exaltent. — (Thomas Arbousset, Tahiti et les îles adjacentes, 1867)
- C'est par les lettres qu'il écrivait, les livres qu'il aimait, les amis qu'il choisissait, par ce perpétuel mélange de documents et de témoignages, qu'il est possible de le peindre dans sa première jeunesse. — (René Vallery-Radot, La vie de Pasteur, Hachette, 1900, Flammarion, 1941, page 20)
- La Fontaine et La Bruyère n’énoncent rien de fatal ou d’éternel quant aux vilenies qu'ils peignent. — (Julien Benda, La trahison des clercs, 1927, édition revue et augmentée, Grasset, 1946, page 194, note 2)
- Mais ce n’est ni à leur décision, ni à leur volonté, ni même, quoi qu’ils aient pu en dire, à leur sens de l’humour, qu’ils durent d’échapper, quelque temps encore, à un avenir qu’ils peignaient complaisamment aux couleurs les plus sombres. — (Georges Perec, Les Choses, Julliard, 1965, réédition 1984, page 83)
- Il peint si vivement la colère, la douleur, la joie, la crainte, qu’il en inspire les sentiments. — Peindre le vice avec les couleurs les plus propres à en donner de l’horreur.
- Achever de peindre, se dit d’un dernier trait qui s’ajoute à ceux qui nous font connaître quelqu’un et en complète la ressemblance.
- Ceci achève de le peindre.
- (Pronominal) (Sens figuré) Se traduire, se manifester.
- Habitué à tout supposer, le brigadier aurait peut-être conçu des soupçons à l'aspect de cette physionomie ouverte où se peignaient si fidèlement les mouvements de l'âme. — (Honoré de Balzac, La Femme de trente ans, Paris, 1832)
- Les visages se peignirent de lassitude. — (Alain Demouzon, La Pêche au vif, 1977, chapitre 11)
- (Pronominal) (Sens figuré) Représenter ses pensées, son style pour faire connaître son caractère et ses inclinations.
- Cet auteur se peint dans ses ouvrages.
-
restreindre
- Ramener à des limites plus étroites.
- C’est une maxime de droit, qu’il faut étendre les dispositions favorables et restreindre celles qui sont dures et sévères.
- La notion d’Armorique, qui est employée deux fois par César, ne se restreint pas à l'actuelle Bretagne. — (Jacques Naveau, Recherches sur Jublains et sur la cité des Diablintes, Documents archéologiques de l’Ouest, Conseil général de la Mayenne, 1997, page 31)
- En outre, contrairement à celui de Tchernobyl, ils sont munis d'une enceinte de confinement, qui restreindrait le relâchement de la radioactivité en cas d'accident grave. — (Bernard Bonin, Étienne Klein & Jean-Marc Cavedon, Moi U235, atome radioactif, Éditions Flammarion, 2001)
- On restreint aujourd’hui l’usage de ce mot à telle signification.
- Se restreindre à une chose, S’y borner, s’y réduire.
- Il se restreint à des propositions très raisonnables.
- (Pronominal) Réduire sa dépense, son train de vie.
- Il lui a fallu se restreindre.
-
poindre
- (Rare) (Littéraire) Piquer quelqu'un ou quelque chose.
- Oignez vilain, il vous poindra ; poignez vilain, il vous oindra, en traitant avec égards un malotru, on n’en reçoit que de mauvais procédés ; au contraire, en le traitant durement, on en obtient ce que l’on veut.
- Ainsi toutes les personnes dévouées à la famille Mignon furent en proie aux mêmes inquiétudes qui les poignaient la veille avant l’expérience que le vieux soldat avait cru être décisive. — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
- Sa jeunesse forte et saine, ses beaux cheveux drus, son cou brun de paysanne, la simplicité honnête de ses yeux et de ses gestes francs, sans doute pensa-t-il que toutes ces choses-là se trouvaient déjà dans la petite fille qu’elle était sept ans plus tôt, et c’est ce qui le fit secouer la tête deux ou trois fois comme pour dire qu’elle n’avait vraiment pas changé. Seulement il se prit à penser en même temps que c’était lui qui avait dû changer, puisque maintenant sa vue lui poignait le cœur. — (Louis Hémon, Maria Chapdelaine, J.-A. LeFebvre, Montréal, 1916)
- Maintenant qu’on ne les poignait plus, ils se gringaçaient entre eux. — (Ernest Pérochon, Nêne, 1920)
- De vives douleurs la poignaient aux côtés et dans la poitrine, mais elle refusait de se laisser examiner par les médecins. — (Julien Green, Charlotte Brontë, dans Suite anglaise, 1927, Le Livre de Poche, page 103)
- Paraître, pousser, apparaître.
- Quelques minutes après je vis effectivement, […], poindre, en se découpant sur un ciel bleu, le toit rouge de cette maison bénie. — (Alexandre Dumas, Impressions de voyage, La Revue des Deux Mondes T.1, 1833)
- Alors, comme les coqs chantaient dans les poulaillers et comme le jour allait poindre, il se mit à l'œuvre pour ensevelir l'homme. — (Guy de Maupassant, "Saint Antoine" dans Les Contes normands)
- En sortant de la kasba nous voyons nos chameaux poindre à l'horizon, et la prudence nous commande de les attendre pour voyager de conserve avec eux. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 45)
- Comme poignait l’aube du quatrième jour et qu’un rassemblement imposant discutait les dernières hypothèses possibles, un gamin tout à coup fit remarquer que de la fumée semblait monter de la maison du poète. — (Louis Pergaud, La Disparition mystérieuse, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Le poil commence à lui poindre au menton, se dit d’un jeune garçon à qui la barbe commence à venir.
- (Sens figuré) Apparaître.
- Ce qui m’encourage, c’est l’insistance nouvelle de tous les regards à chercher le mien, regards qui me paraissent se transformer depuis quelque temps et où il me semble voir poindre une certaine curiosité […] — (Pierre Boulle, La Planète des singes, Julliard, 1994, page 159)
- Il sentait de nouveau son désir poindre et il lui fallait le tuer dans l’œuf, sinon qui sait ce qui aurait pu arriver ? — (Philippe Morvan, Ours, Calmann-Lévy, 2018)
-
indre
- Interne, intérieur.
-
ceindre
- Entourer ; environner.
- Pendant que le « grand frisé » s’occupe du déjeuner, nous allons promener les enfants dans les allées de tilleuls qui ceignent les débris des vieilles tours de garde du château. — (Gérard de Nerval, Les Filles du feu, Sylvie, 1854)
- Cette zone forestière correspond à la région humide des nuages qui ceignent les flancs du pic pendant la majeure partie de l’année et qui se dissipent généralement le soir pour reparaître peu après le lever du soleil. — (Frédéric Weisgerber, Huit jours à Ténériffe, dans la Revue générale des sciences pures et appliquées, Paris : Doin, 1905, vol.16, pp. 1041)
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
- (En particulier) Serrer et entourer quelque partie du corps, en parlant d’une chose.
- Et, embrassant son ami, il s’habilla, ceignit son épée, sortit de la chambre, descendit aux écuries, […]. — (Alexandre Dumas, Othon l’archer, 1839)
- Marions nos mains, toi qui, monarque éphémère, ceins la couronne de papier doré, […]. — (Aloysius Bertrand, Gaspard de la nuit, 1842)
- Cela intéressait vivement notre maître d’hôtel pourtant, car le voici ceint de son blanc tablier, la mine souriante, […]. — (Gustave Fraipont, Les Vosges, 1923)
-
enjoindre
- Ordonner expressément.
- Permettez-moi d’user de mon autorité de médecin, répondit Rébecca, pour vous enjoindre de garder le silence et d’éviter les réflexions émouvantes. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
- (Absolument) Il ne demande pas, il enjoint !
- L’Église enjoint aux fidèles l’observation du repos dominical. — (Arsène Darmesteter et Adolphe Hatzfeld, Dictionnaire général de la langue française, 1926)
- - Dis-lui d’aller se faire estimer ailleurs ! enjoins-je au préposé. — (Frédéric Dard (San-Antonio), Tout le plaisir est pour moi, Fleuve Noir, 1959, page 15)
- […] j’avais à peine le temps de m’asseoir au salon, balançant mes petites jambes, avant qu’on m’enjoignît de me lever pour aller dire au revoir à la tante. — (Marguerite Yourcenar, Souvenirs pieux, 1974, collection Folio, page 148)
-
guindre
- (Soierie) Petit métier pour doubler les soies, après qu’elles ont été filées.
- Le fil de soie encore grège passait au-dessus des ouvrières pour s’enrouler sur un cylindre en bois ajouré, le guindre, sur lequel il séchait progressivement. — (Emmanuelle Pagano, Trilogie des rives, Ligne & Fils, volume 1, 2015)
-
cylindre
- (Géométrie) Solide de révolution engendré par une droite (la génératrice) mobile tournant autour d’un axe auquel elle est parallèle.
- Objet ayant exactement ou approximativement cette forme.
- (En particulier) (Art) Gros rouleau de pierre, de bois ou de métal dont on se sert pour soumettre certaines choses à une pression uniforme.
- Cylindre à feutrer, à fouler. - Il faut faire passer le cylindre sur cette route.
- (En particulier) (Mécanique automobile) Partie mobile du piston des freins.
- (En particulier) (Papeterie) Rouleau armé de lames de fer qui sert à broyer les chiffons.
- Coquillage appelé aussi rouleau, et plus ordinairement volute.
- (Mécanique) Élément d’un moteur à explosion dans lequel se déplace le piston.
- Exiger que le moteur de votre Tracteur ou de votre Camion, quel qu'il soit, possède des cylindres inéclatables BAUCHET, donnant seuls entière sécurité. — (Publicité de la Maison Bauchet à Rethel, parue dans Le Génie rural, n° 101-102 de novembre 1914, page 44)
- Depuis le record du monde de distance en ligne droite […]: le moteur de 600 CV Hispano avait été remplacé par un 650 CV Hispano à cylindres en acier nitruré, que l'on peut appeler le moteur de l'année. — (Dieudonné Costes et Maurice Bellonte, Paris-New-York, 1930)
- C’était un Breguet dernier modèle, 12 cylindres, 340 chevaux, 180 kilomètres à l'heure. — (Jacques Mortane, Missions spéciales, 1933, page 50)
- Jean Robin (Ad. Sénégal) fut ainsi dépanné un jour par un forgeron maure (un mallem) « qui, alors que je me trouvais en panne dans un village de brousse, parce que la camionnette à gazogène (c'était pendant la guerre) avait un cylindre fendu, le répara à l’aide d’un morceau de théière en étain […]. » — (Bernard Viollier, Les conditions d’exercice du métier, dans La France d’outre-mer (1930-1960), sous la direction de Jean Clauzel, Karthala Éditions, 2003, page 96)
- (Informatique) Emplacement des têtes de lecture d’un disque dur, divisé en plateaux, eux-mêmes divisés en pistes formant des secteurs d’octets.
- (Médecine) (Par ellipse) Cylindre hyalin, dans une analyse d’urine.
- Un peu d’albumine et des cylindres, ce ne serait rien si tu étais comme tu l’espères. Mais je suis sûr maintenant que l’aménorrhée n’est, aussi, qu’un symptôme. Je ne sais pas de quoi d’ailleurs. — (Hervé Bazin, Qui j’ose aimer, Grasset, 1956, pages 83-84)
- (Jeux) Au jeu de la roulette, récipient circulaire tournant et muni d’encoches ayant des numéros de différentes couleurs, dans lequel on jette la bille.
- Dans la première, les croupiers parvenaient à soustraire des plaques de joueurs perdants et les replaçaient sur des numéros, soit selon leur inspiration, soit à la demande des " barons ". Si ce numéro sortait, les gains étaient perçus par les " barons " ; la seconde technique consistait à composer le jeu avec une très grande agilité au moment même où la bille s'arrêtait dans le cylindre [...]. — (Guy Porte, Vingt-huit personnes seront jugées à la fin du mois de juillet à Nice, lemonde.fr, 1er juillet 1978)
- Le croupier lance une petite bille d’ivoire sur les rebords du plateau, dans le sens des aiguilles d'une montre, et actionne, en même temps, le cylindre dans le sens contraire. — (Le jeu de la roulette, jeu-roulette.info)
- (Serrurerie) Partie, parfois amovible, de certaines serrures, c'est dans cette partie que l'on introduit la clé et où se trouve le mécanisme de sécurité.
- Un cylindre de serrure à goupilles est composé de deux éléments : le stator et le rotor. La clé rentre dans le rotor, mobile, et le fait tourner dans le stator, qui reste fixe. — (Michel Branchu, Christophe Branchu , La sécurité dans la maison, Éditions Eyrolles, 2012)
- (Mobilier) Rideau coulissant en quart de cercle assurant la fermeture d'un bureau.
- Lors de son entretien avec le baron, il avait remarqué que son interlocuteur jetait parfois un coup d’œil sur un grand bureau d’acajou dont le cylindre n’était pas rabattu. — (Maurice Leblanc, La Comtesse de Cagliostro, 1924)
-
plaindre
- Prendre en pitié les maux d’autrui, en être touché, témoigner la compassion que l’on éprouve pour quelqu’un.
- Vraiment, par expérience, je plains le jeune prêtre que l’on envoie, pour ses débuts, évangéliser la Beauce. — (Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale, Plon-Nourrit, 1915)
- Que je le plains, pécheur, en ton heure dernière ! Les maux les plus affreux sont amassés sur toi; Le noir enfer, séjour rempli d'effroi, T’attend au bout de la carrière. — (Mort du pécheur, dans Félix Dupanloup, Manuel des petits séminaires et des maisons d'éducation chrétienne, p.106, 2e éd., 1844)
- (Pronominal) — Si donc l’histoire récompense l’abnégation résignée des hommes qui luttent sans se plaindre et accomplissent sans profit une grande œuvre de l'histoire, comme l'affirme Renan, nous avons une raison nouvelle de croire à l'avènement du socialisme, […]. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, Chap.VII, La morale des producteurs, 1908, p.330)
- Employer, donner avec répugnance, à regret, d’une manière insuffisante.
- Il ne faut pas plaindre sa peine, ses pas, son temps quand il s’agit d’obliger.
- Il ne plaint pas la dépense, Il dépense volontiers.
- Verse tout plein,Il semble que tu nous le plains. — (Jean-Joseph Vadé, La Pipe cassée, chant premier, dans Catéchisme poissard, 1758)
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.