Dictionnaire des rimes
Les rimes en : tangere
Mots qui riment avec "ère"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "tangere".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : ère , ères , ere , eres , erre , erres , aire , aires , air , airs , ert et erts .
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canonnière
?- (Marine, Militaire) Petit bâtiment armé d’un ou de plusieurs canons.
- En m’approchant du bord, je finis par distinguer dans cette vague lueur qui monte de l’eau la plus noire une canonnière arrêtée au pont de Bercy et s’efforçant de remonter le courant. — (Alphonse Daudet, Le concert de la Huitième, dans Contes du lundi, 1873, Fasquelle, collection Le Livre de Poche, 1974, page 133)
- Quand je m'éveillai le lendemain, le Valdemar était mouillé dans la baie de Faxa, à quelques encablures de la terre, entre une canonnière danoise et l’aviso français le Dupleix. — (Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, Paris : E. Plon & Cie, 1883, page 43)
- Mais, somme toute, les dirigeables n’étaient pas mieux fournis, en fait de cuirassement et d’armement, que la plus petite canonnière. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 290 de l’édition de 1921)
- (Militaire) (Vieilli) Embrasure pour tirer à couvert.
- (Par extension) (Vieilli) Ouverture dans un mur, au fond des écluses, pour l'écoulement des eaux.
- (Vieilli) (Désuet) Tente, en pyramide, qui n'a que le toit.
- (Vieilli) (Désuet) Jouet qui consistait en un bâton de sureau dont on avait ôté la moelle, avec lequel les enfants chassaient des boules à l'aide d'un piston.
- Le sautériau, pour passer le temps, avait coupé une branche de sureau et il était en train de fabriquer une canonnière ou plutôt, comme on dit chez nous, une arbute, quand il avisa de loin le gros seigneur. — (Charles Deulin, Manneken-Pis)
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cachottière
?- Féminin singulier de cachottier.
- Quelque cachottière que fût Mlle Thuillier, qui ne disait rien de ses placements à personne, pas même à son frère ; quoiqu’elle englobât dans sa masse les économies faites sur la fortune de Mme Thuillier comme sur la sienne, il était difficile que ce jet de lumière ne passât pas sous le boisseau qui recouvrait son trésor. — (Honoré de Balzac, Les Petits Bourgeois, 1844, version écrite par Balzac d’un roman inachevé, repris ensuite par un autre auteur)
- — Eh bien ! petite, lui demanda-t-il avec sa familiarité souriante, vos affaires marchent ?… Pourquoi, diantre ! fais-tu la cachottière avec moi ?— Je ne fais pas la cachottière, répondit Félicité intriguée. — (Émile Zola, La Fortune des Rougon, 1871)
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domiciliaire
?- (Droit) Qui a rapport au domicile.
- Cette journée de repos gênait un peu les calculs de Raoul, qui espérait, en l’absence de Brigitte Rousselin, effectuer tranquillement une visite domiciliaire. — (Maurice Leblanc, La Comtesse de Cagliostro, 1924)
- Il savait qu’on avait consigné des quartiers entiers pendant vingt-quatre heures afin de procéder à des vérifications domiciliaires. — (Albert Camus, La Peste, 1947)
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amère
?- Féminin singulier de amer.
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coreligionnaire
?- Celui, celle qui professe la même religion que certains autres.
- J’évitais de compromettre l’archevèque, en ne lui adressant pas directiment la parole; mais je voyais qu’il se sentait heureux d’entendre la rude philippique que je débitais contre les oppresseurs de ses coreligionnaires. — (Jérôme-Adolphe Blanqui, Voyage en Bulgarie 1841, chapitre X, 1845)
- L’antisémitisme fait partout des progrès effrayants. En Russie, mes coréligionnaires sont chassés comme des bêtes sauvages. En France, les emplois civils et militaires se ferment aux Juifs. Ils n’ont plus accès dans les cercles aristocratiques. Mon neveu, le jeune Isaac Coblentz, a dû renoncer à la carrière diplomatique, après avoir passé brillamment l’examen d’admission. — (Anatole France, Le Lys rouge, 1894, réédition Le Livre de Poche, page 48)
- Simon Cohen, se conformant en ceci à l’usage du pays qui interdit le port des armes à ses coreligionnaires marocains, est inerme; les chameliers ont des gourdins et de mauvais poignards, […]. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 45)
- Ce relaps ayant été aperçu par ses coreligionnaires dans la procession de la Fête-Dieu, fut pris à partie par eux. Il s’ensuivit une violente bagarre. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
- (Sens figuré) Personne qui soutient les mêmes idées que certains autres.
- L’ex-président socialiste Ricardo Lagos (2001-2005) et son coreligionnaire Sergio Bitar, ministre des Travaux publics, résument le sentiment dominant au sein de la Concertation en parlant de « triomphe mêlé d’avertissement ». — (latinreporters.com, 27 octobre 2008)
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antiréglementaire
?- Qui est opposé au règlement.
- Je ne dois pas laisser pousser plus loin cet incident antiréglementaire. — (Journal officiel, 30 juin 1876)
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aberre
?- Première personne du singulier de l’indicatif présent du verbe aberrer.
- Troisième personne du singulier de l’indicatif présent du verbe aberrer.
- Première personne du singulier du subjonctif présent du verbe aberrer.
- Troisième personne du singulier du subjonctif présent du verbe aberrer.
- Deuxième personne du singulier de l’impératif du verbe aberrer.
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commère
?- (Vieilli) Personne qui est la marraine d’un même enfant, du point de vue du parrain, du père et de mère de l’enfant.
- SUZANNE. Mes amis, je vous présente le nouveau fermier de Gros-Bois.NANETTE, à André. Na !… quand je vous avais dit que vous seriez content d’la commère que je vous donn’ra,ANDRÉ, à Landuriau. Si je suis parrain aujourd’hui, c’est à charge de revanche, et je te le promets avant un an… Partons pour le baptême… Ma commère, voulez-vous permettre ? — (Saintine , « La Paysanne demoiselle » dans Le Magasin théâtral : choix de pièces nouvelles, jouées sur les théâtres de Paris, Paris, Marchant, 1834, page 19)
- Napoléon Bayet s'y est installé tout aussitôt après la guerre ; il y a ramené sa commère, et six enfants lui sont nés : […]. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- (Familier) (Péjoratif) Femme bavarde, qui aime jaser, médire d’autrui. — Note : On peut même quelquefois l’appliquer aux hommes.
- Mettons dans la même classe les dialecticiens et les sophistes, gens qui font plus de bruit que tous les chaudrons de Dodone, et dont le moins babillard pourrait tenir tête aux vingt plus bavardes commères qu'on puisse trouver sous le ciel. — (Érasme, Éloge de la folie, 1509. Traduction de Thibault de Laveaux en 1780)
- Il est certaines situations dont bénéficient seuls les gens tarés. Ils fondent leur fortune là où des hommes mieux posés et plus influents n’auraient point osé risquer la leur. Certes, Roudier, Granoux et les autres, par leur position d’hommes riches et respectés, semblaient devoir être mille fois préférés à Pierre comme chefs actifs du parti conservateur. Mais aucun d’eux n’aurait consenti à faire de son salon un centre politique ; leurs convictions n’allaient pas jusqu’à se compromettre ouvertement ; en somme, ce n’étaient que des braillards, des commères de province, qui voulaient bien cancaner chez un voisin contre la République, du moment où le voisin endossait la responsabilité de leurs cancans. — (Émile Zola, La Fortune des Rougon, G. Charpentier, Paris, 1871, chapitre III ; réédition 1879, pages 95-96)
- En province,[…], toute fille qui devient amante « fait une faute » ; le terme est significatif. Les commères ne la reçoivent plus. On la fuit. — (Pierre Louÿs, Liberté pour l'amour et pour le mariage, 1900, dans Archipel, 1932)
- […] il accueillit d’un air enjoué et d’une âme égale l’annonce câlinement faite par la Julie d’une paternité future et les sourires des voisins, les cancans des commères et jusqu’aux plaisanteries égrillardes du maire […]. — (Louis Pergaud, La Vengeance du père Jourgeot, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Toi, il faut que tu saches tout, parce que tu as un esprit de commère, d’espincheur, et de bazarette. — (« Scénario de La Prière aux étoiles », 1941, dans les Œuvres complètes de Marcel Pagnol, tome 6, Club de l'Honnête Homme, 1977, page 472)
- – La classe est encore vide, je suis seule à mon rang et derrière moi sont assises les deux plus mauvaises élèves de la classe, des commères inséparables, toujours en train de chuchoter entre elles, d’échanger des coups d’œil, de ricaner… — (Nathalie Sarraute, Enfance, Gallimard, 1983, collection Folio, page 238)
- (Archaïsme) Appellation familière, entre gens du peuple qui ont des relations fréquentes.
- Avec ou sans patente — la loi l'y autorisait peut-être à l'époque, et de toute manière il y a prescription — elle tenait dans sa vaste cuisine un lot de marchandises épicières qu'elle débitait aux commères du voisinage. — (Maurice Le Lannou, Un bleu de Bretagne : souvenirs d'un fils instituteur de la 3e République, Éditions Hachette, 1979, chapitre 1)
- L’onde était transparente ainsi qu’aux plus beaux jours ;Ma commère la carpe y faisait mille toursAvec le brochet son compère. — (Jean de La a Fontaine, Le Héron)
- (Désuet) (Familier) Femme qui a de la tête, une femme hardie, que rien ne rebute.
- Une commère dont la chemise très courte cachait mal les rondeurs, m'accueillit et, me poussant dans une pièce quasiment obscure, me confia d'un air canaille: […]. — (Francis Carco, Images cachées, Éditions Albin Michel, Paris, 1928)
- Cette gamine vicieuse et prétentieuse est la fille d'une grosse commère qui tenait, naguère, une fruiterie dans les environs du Barbès. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 198)
- (Théâtre) Les deux personnages principaux d’une revue. → voir compère
- Tandis que Joséphine Balsamo s’apprêtait, il apprit par une ouvreuse que la commère de la revue, Brigitte Rousselin, habitait une ancienne maison de Montmartre, d’où chaque jour, avec une vieille femme de chambre très dévouée, du nom de Valentine, elle descendait pour assister aux répétitions de la prochaine pièce. — (Maurice Leblanc, La Comtesse de Cagliostro, 1924)
- (Music-hall) Animatrice d’une revue.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
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cornière
?- (Par ellipse) (Architecture) Canal de tuiles ou de plomb qui est à la jointure de deux pentes de toit et qui en reçoit les eaux.
- (Art) Pièce de fer à deux branches qui sert à maintenir les angles d’un meuble.
- (Art) Une moulure en bois, en carton ou un profilé en métal dont la section forme un L.
- (Urbanisme) Partie couverte sous les arcades de la place centrale des bastides du sud-ouest de la France.
- Aller par les rues de Barzac, c’était plonger dans le marché. Il avait envahi tout l’espace, les places entourées de cornières et les moindres ruelles. — (Philippe Delerm, Quiproquo, nouvelle, supplément au magazine « Elle », 1999, page 33)
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anecdotière
?- Celle qui a l’habitude de recueillir et de raconter des anecdotes, et le plus souvent des anecdotes fausses.
- La talentueuse anecdotière répondit d’un rire prolongé, puis lança : « Bonne nuit, mes jolies ! » et sombra dans un sommeil paisible. — (Georges Gissing, Femmes en trop, traduction française, 1982)
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cressonnière
?- Lieu baigné d’eau où l'on cultive le cresson.
- Pour faire une cressonnière, il faut donc organiser l’irrigation régulière d'une cuvette où le cresson, constamment baigné d’eau renouvelée, pourra pousser : […]. — (Cultivez le cresson de fontaine : la santé du corps, dans Almanach de l'Agriculteur français - 1932, p. 28, éditions La Terre nationale)
- Celle qui cultive ou vend du cresson (pour un homme, on dit : cressonnier).
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
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barrière
?- Assemblage de plusieurs pièces de bois ou d’autres matériaux, servant à fermer un passage.
- Les pâturages, enclavés dans les bois de tous côtés, sauf au levant, où des haies vives érigeaient leurs épaisses barrières épineuses, restaient d’un vert dru malgré la chaleur torride de cette fin d’été. — (Louis Pergaud, Un satyre, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- La barrière de ciment qui entourait les pelouses était facile à franchir. — (André Dhôtel, Le Pays où l’on n’arrive jamais, 1955)
- Un camion à plateau des services techniques, chargé de barrières métalliques, fend à cet instant la foule, de sorte que chacun rentre chez soi, hormis une poignée de bavasseurs accoudés aux extrémités de la rue Louis-Fournier. — (Michel Embareck, Avis d'obsèques, L'Archipel, 2013, chap. 1 (Décapsulé))
- (Histoire) Porte d’entrée grillée d’une ville fortifiée.
- Les assiégeants ont envahi la barrière, n’est-ce pas ? demanda Ivanhoé. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
- (Par extension) Bureaux placés aux voies d’accès des villes pour percevoir les droits d’entrée.
- Un ancien officier d’ordonnance de Napoléon, […], était venu passer les beaux jours à Versailles, où il habitait une maison de campagne située entre l’église et la barrière de Montreuil, sur le chemin qui conduit à l’avenue de Saint-Cloud. — (Honoré de Balzac, La Femme de trente ans, Paris, 1832)
- Il y a un mois, je serais parti content, et j’aurais peut-être craché sur Paris en passant la barrière, tant j’avais été étouffé là-dedans, tant j’avais eu de désillusions en voyant mes camarades, et mes maîtres. — (Jules Vallès, L’Enfant, G. Charpentier, 1889)
- (Par métonymie) Endroit mal famé.
- Une fois en train de battre, il ne s’arrêtait plus. Tout ce qu’il y a de mauvais, de destructeur dans ces affreux vins de barrière lui montait au cerveau et voulait sortir. — (Alphonse Daudet, Arthur, dans Contes du lundi, 1873, Fasquelle, collection Le Livre de Poche, 1974, page 167)
- On y respirait une atmosphère frelatée de barrière, qu’un petit groupe d’individus en pull-over et en casquettes à carreaux s’employaient de leur mieux à rendre mystérieuse. — (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
- (Histoire) Enceinte fermée de barrières où se faisaient les joutes, les tournois, les courses de bague, etc.
- Combattre à la barrière.
- Combat de barrière.
- Ce qui sert de borne et de défense naturelle à un État.
- L’Espagne est séparée de ses voisins par de puissantes barrières, la mer et les Pyrénées.
- Les Alpes servent de barrière entre l’Italie et la France.
- (Sens figuré) Empêchement ou obstacle à quelque chose.
- Il est partisan de rétablir toutes les barrières qui séparaient au siècle précédent les juifs d’avec les chrétiens. Quitte sans doute à accuser ensuite les juifs de séparatisme ! — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937, page 45)
- La province zoogéographique était définie comme une vaste aire où est présente une faune caractéristique en raison d’une position géographique par rapport à des barrières (y compris climatiques), en excluant ainsi le faciès en tant que facteur de contrôle du provincialisme. — (Fabrizio Cecca et René Zaragüeta i Bagils, Paléobiogéographie, EDP Sciences, 2015, page 110)
- (Héraldique) Meuble représentant l’objet du même nom dans les armoiries. Elle est généralement représentée avec un certain nombre de pals verticaux appointés reliés par 2 éléments horizontaux. À rapprocher de haie et palissade.
- De gueules à une barrière d’or, qui est de la commune de Thônes de Haute-Savoie → voir illustration « armoiries avec une barrière »
- (Sports hippiques) Un des types d'obstacle figurant dans les courses de steeple-chase.
- (Cirque) Petite palissade ou muret formant traditionnellement la façade des loges et délimitant l'aire de spectacle d’un cirque.
- (Cirque) Haie d'honneur réunissant l'équipe des garçons de piste en uniforme devant le rideau situé à l'entrée des artistes.
- Mais seul le régisseur général a son état-major qui, au cirque, prend le nom de barrière. On appelle barrière, en effet, cette théorie de valets formant la haie à l'entrée de la piste, et chargés d'ouvrir ou de fermer la barricade. […] — (Henry Frichet, Le cirque et les forains, Tours : chez Alfred Mame et fils, 1899, page 21)
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cautère
?- (Médecine) Instrument qui sert à brûler les tissus.
- Et dès l’incision, il arrêta le saignement avec un cautère rougi. — (Barbara Wood, Séléné, 2014)
- (Médecine) Ulcération artificielle que l’on provoque à l’aide d’un caustique pour entretenir la suppuration.
- Panser un cautère. Laisser fermer un cautère.
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contestataire
?- Qui conteste les valeurs dominantes d'une société avec refus de s'intégrer dans un ordre social.
- Le punk est un mouvement contestataire.
- Comme s'il avait retrouvé son ancien élan de dissident contestataire, il a refusé une déclaration exigée par cette loi, car il la trouvait indigne, contraire aux droits de l'homme et à la Constitution. — (Dominique Wolton, Demains précaires, éditeur L'Âge d'Homme, 2008)
- Quant aux mouvements contestataires de l'Ouest : Beatles, cheveux longs et musique rock, les Chinois n'y voyaient, dit-on, que des caprices d'adolescents et un leurre … — (Jean Émelina, Les Chemins de la Libido, éditions L'Harmattan, 2004)
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bordière
?- (Agriculture) (Désuet) Champ près d’une ville.
- Cependant, par les bordières de l’abbaye, la rampe de la Mortut et la traverse du Segalas, les hommes tout essoufflés arrivaient au village, tandis que déjà les nomades se montraient à la croisée du calvaire. — (Henri Béraud, Le Bois du templier pendu, Les Éditions de France, Paris, 1926)
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bestiaire
?- (Antiquité) Sorte de gladiateur qui affrontait des animaux féroces pendant les jeux du cirque.
- Comment concilier la passion immodérée des Romains pour les combats du cirque, et l'infamie dont ils couvraient les instrumens de ces cruels spectacles, les arénaires, bestiaires, gladiateurs ? — (« Arène », dans le Dictionnaire universel de droit français par Jean-Baptiste-Joseph Pailliet, volume 5, Paris : chez Tournachon-Molin, 1827, page 516)
- Sur la première feuille, on voit le consul assis entre deux jeunes gens debout, assistant aux jeux du cirque. En bas, un bestiaire combat contre quatre lions. — (Abbé Arbellot, « Le Diptyque consulaire de Saint-Junien au diocèse de Limoges », dans la Revue des sociétés savantes des départements, Paris : Imprimerie nationale, 1874, 5e série, tome 6, page 298)
- Quant aux présentateurs, ils étaient de deux sortes : les bestiaires, qui combattaient les bêtes et les mansuetaires, qui les apprivoisaient ou les dressaient. — (Jean Richard, Envoyez les lions ! ou le métier de dompteur, Fernand Nathan, Paris, 1971, page 66)
- (Antiquité romaine) Condamné mis à mort par des animaux.
- En même temps, le ministre des jeux s’avança pour demander s’il fallait lâcher contre le bestiaire un lion ou un taureau furieux, qu’on entendait rugir dans leurs cages. — (Alexandre Guiraud, Flavien ou de Rome au désert, Paris : chez Levavasseur, 1835, volume 3, page 185)
- (Rare) (Cirque) Endroit où on parquait les fauves des jeux du cirque.
- Et je n’entendis plus qu’un murmure confus, semblable au murmure de la marée montante, ou au rugissement sauvage qui s’élève dans le bestiaire quand on vient d’ouvrir l’arène. — (Charles Nodier, — (L’Apocalypse du solitaire), dans le Bulletin du bibliophile, Paris : chez J. Techener, 1844, page 1205)
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plaire
?- Agréer ; être agréable.
- Ces lieux communs mythologiques et ce cliquetis de mots sonores, mais à peu près vides de sens, plurent au roi Sighebert et à ceux des seigneurs Francs qui, comme lui, comprenaient quelque peu la poésie latine. — (Augustin Thierry, Récits des temps mérovingiens, 1er récit : Les quatre fils de Chlother Ier — Leur caractère — Leurs mariages — Histoire de Galeswinthe (561-568), 1833 - éd. Union Générale d’Édition, 1965)
- Les parties de pêche au bord de la Cuisance lui plaisaient; il admirait les coups d’épervier lancés d'une main vigoureuse par Jules Vercel. — (René Vallery-Radot, La vie de Pasteur, Hachette, 1900, Flammarion, 1941, page 12)
- Ils causèrent au coin du feu ; l’intérieur plut sans doute à l’abbé, car il se mit à l’aise. — (Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale, Plon-Nourrit, 1915)
- Confucius était un moraliste qui se méfiait de l’intelligence ; le terre à terre des relations humaines lui plaisait mieux que la spéculation ondoyante. — (Paul Demiéville, La montagne dans l’art littéraire chinois, dans Choix d’études sinologiques (1921-1970), BRILL, 1973, page 364)
- (impersonnel) Vouloir.
- Il me plaît de faire ceci.
- Je ferai ce qu’il vous plaira.
- Il fait de ses amis tout ce qu’il lui plaît.
- Cela va comme il plaît à Dieu, se dit d’une affaire dont la conduite est abandonnée, négligée.
- (impersonnel) (Absolument) Terme de politesse, utilisé de façon phatique.
- S’il vous plaît ; S'il te plaît...
- Répondez, s’il vous plaît, à la question que je vais vous poser.
- Croyez, s’il vous plaît, que je sais ce que je dis.
- N’allez pas, s’il vous plaît, vous imaginer que je vous laisserai faire.
- Plaît-il ? c’est-à- dire Que vous plaît-il ? Le plus souvent, on emploie cette formule pour faire répéter ce qu’on n’a pas bien entendu ou souvent ce qu’on n’a pas apprécié avoir entendu.
- Plaise à Dieu, plût à Dieu que, Façons de parler dont on se sert pour marquer qu’on souhaite quelque chose.
- Plaise à Dieu qu’il revienne sain et sauf!
- Plût à Dieu que cela fût ! On dit aussi absolument
- Plût à Dieu !
- — Ah ! plût à Dieu, s’écria-t-elle, que mon fils eût l’âme ouverte à vos discours et le bras assez fort pour en profiter ! — (Alfred de Vigny, Cinq-Mars, Michel Lévy frères, 1863)
- J’eus une terreur folle qu’elle fût partie pour toujours ! Plût à Dieu, mon ami !… — (Gaston Leroux, Le Fantôme de l'Opéra, 1910)
- Note d’usage : Dans les formules ci-dessus, on utilise le présent du subjonctif pour exprimer un souhait (potentiel). L’imparfait du subjonctif sert à formuler un regret ou le souhait d’une chose qu’on sait impossible (irréel).
- à Dieu ne plaise, ce qu’à Dieu ne plaise, façons de parler dont on se sert pour témoigner l’éloignement ou l’aversion que l’on a pour quelque chose.
- à Dieu ne plaise que j’y consente jamais.
- S’il meurt, ce qu’à Dieu ne plaise, je quitterai cette maison.
- Plaise à la cour, formule dont on se sert dans quelques écrits ou mémoires qu’on présente aux magistrats.
- (Pronominal) Prendre plaisir à quelque chose.
- Loin de s'occuper des jappements indicatifs du chien, notre personnage se plaisait à suivre loisireusement le sentier tortueux dans lequel il marchait. — (Angelo de Sorr, Le Châtiment, dans la Revue Parisienne, mai 1856, page 2)
- (Pronominal) Aimer à être dans un lieu, s’y trouver bien.
- Mon Dieu, mon Dieu ! quand on vient des pays où fleurit l’oranger, où trillent les cigales saoulées de soleil, comment se plaire ici ? — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- C’est un des endroits où je me plais le plus.
- Les truites se plaisent dans l’eau vive.
- La vigne se plaît dans les terres pierreuses.
- (Pronominal) Aimer.
- Se plaire à soi-même, être content de soi.
- Se plaire l’un à l’autre, être agréable l’un à l’autre.
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charretière
?- (Transport) Celle qui conduit une charrette.
- En ville, les femmes exercent quantité de métiers : un recensement fait au début du xive siècle en dénombre 125 ! Broderesses, chasublières, ferronnes, maçonnes, charretières, hongresses, lavandières de tête. — (Jean Rabaut, Histoire des féminismes français, Stock, Paris, 1978, page 18)
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colvert
?- (Ornithologie) Canard sauvage commun, canard de surface à tête verte.
- Les colverts sont des oiseaux migrateurs.
- Le colvert est la seule espèce de canards « qu’en langage cynégétique on appelle « le canard sauvage ». — (Michèle Lenoble-Pinson, Le langage de la chasse, gibiers et prédateurs, 1977)
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croupière
?- Morceau de cuir rembourré, que l’on passe sous la queue d’un cheval, d’un mulet, etc., et qui, tenant à la selle ou au bât, l’empêche d’avancer sur le garrot.
- La rosse était haute, cagneuse, osseuse, sans poils à la crinière [...] ; la croupière lui déchirait la queue ; un séton suintait à son poitrail. — (Gustave Flaubert et Maxime Du Camp, Par les champs et les grèves (Voyage en Bretagne), 1886, Le Livre de poche, page 42, 2012)
- Mettre une croupière à un cheval.
- (Histoire) Pièce d’armure du cheval.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
- (Marine) (Par analogie) Amarre qui pend à l’arrière d’un grand bâtiment. (voir croupiat)
- Mouiller en croupière.
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carnassière
?- (Chasse) Petit sac où l’on met le petit gibier qu’on a tué à la chasse.
- Il profita d'un jour chaud qui devait confiner Valentine chez elle, et, s'étant muni d'une carnassière bien remplie de gibier [..] il partit ainsi équipé en chasseur villageois.. — (George Sand, Valentine, 1832)
- Le lendemain devait avoir lieu, comme je l’ai dit, l’ouverture de la chasse. Pierre et Henri furent prêts avant tout le monde ; c’était leur début ; ils avaient leurs fusils en bandoulière, leur carnassière passée sur l’épaule. — (Comtesse de Ségur, Mémoires d’un âne, 1860)
- Devant ses yeux était planté un homme de haute taille, vêtu d'un habit vert à boutons de cuivre, coiffé d'un chapeau à plumes, armé d'un couteau de chasse et portant un cor d'argent par-dessus sa carnassière. — (Charles Deulin, Cambrinus)
- La carnassière, maintenant bien remplie, pesait à ses épaules le poids de deux forts lièvres. — (Alphonse de Châteaubriant, Monsieur des Lourdines, chap.2, 1910)
- (Anatomie, Zoologie) Dernière prémolaire supérieure et première molaire inférieure des Carnivores.
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cloyère
?- (Vieilli) Sorte de panier dans lequel on transporte les huîtres.
- En général une cloyère contient 25 douzaines d’huîtres.
- Un jour on apporta chez lui dans une bourriche, comme une cloyère d’huîtres, un gros garçon nouveau né, criant le diable et dûment emmitouflé de langes. — (Victor Hugo, Les Misérables, 1862)
- (Vieilli) (Par extension) Sorte de panier dans lequel on transporte des objets en vrac.
- (Par extension) Le contenu de ce type de panier.
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calvaire
?- (Religion) Mont de Jérusalem, où Jésus-Christ fut crucifié.
- Et lorsqu’il prononçait cette phrase désolée : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi mon âme est-elle triste et pourquoi me troublez-vous ? » le prêtre était bien la figure de Jésus souffrant sur le Calvaire. — (Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale, Plon-Nourrit, 1915)
- (Art) (Par métonymie) Monument reproduisant la crucifixion.
- En face se verdit à la pluie un de ces bons vieux calvaires bretons, ciselés, sculptés, portant fleurons et personnages. — (Gustave Flaubert et Maxime Du Camp, Par les champs et les grèves (Voyage en Bretagne), 1886, Le Livre de poche, 2012, page 128)
- En 1980, Yves-Pascal Castel citait le monument dans son Atlas des croix et calvaires du Finistère. — (journal Le Télégramme, édition Morlaix, 3 août 2022, pages locales, page 6)
- (Sens figuré) Épreuve pénible, très grande douleur.
- Ce service est particulièrement attendu car, dans de nombreuses villes françaises, les transports publics sont un calvaire pour les personnes à mobilité réduite, et dans une moindre mesure, pour les parents dotés de poussettes. — (Nicolas Six, On a testé… l’option « fauteuil roulant » de Google Maps, Le Monde. Mis en ligne le 16 mars 2018)
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coquillière
?- Féminin singulier de coquillier.
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brancardière
?- Féminin singulier de brancardier.
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.