Dictionnaire des rimes
Les rimes en : taire
Que signifie "taire" ?
Afficher la définitionMasquer la définitionwiktionary.org
- Ne pas dire ; passer sous silence.
- Il vous a bien dit telle chose, mais il vous en a tu beaucoup d’autres.
- C’est un homme sûr et qui ne dit jamais rien de ce qu’il faut taire.
- Comme chaque année désormais, la Marche des Fiertés avait été interdite par le gouverneur de la ville, mais les manifestants brandissant des drapeaux arc-en-ciel se sont rassemblés plusieurs heures avant le début annoncé de la manifestation, en des lieux soigneusement tus jusqu’au dernier moment. — (Agence France-Presse, « La communauté LGBTQ+ brave l’interdiction de défiler à Istanbul », dans La Presse, 25 juin 2023 [texte intégral])
- Maitriser un sentiment ; le contraindre au silence.
- Il a fait taire son ressentiment.
- Ne pas faire de bruit ; en ce sens, il se dit des animaux, et généralement de tout ce qui est capable de faire du bruit.
- Faites taire cet enfant.
- Faites taire ces chiens.
- Notre canon a fait taire celui de l’ennemi, il a mis celui de l’ennemi hors d’état de continuer à tirer.
- depuis que la coalition d’extrême droite dirigée par Giorgia Meloni a pris le pouvoir en octobre 2022, la liberté de la presse a été soumise à une pression croissante, avec des attaques et des violations sans précédent, souvent initiées par des hommes politiques dans le but de marginaliser et de faire taire les opinions divergentes» — (Charles Szumski, Magnus Lund Nielsen et Simone Cantarini, EURACTIV Italie, traduits par Marine Beguin, Après les critiques sur les restrictions de la liberté de la presse en Italie, Giorgia Meloni riposte, EURACTIV France à Bruxelles, 2 aout 2024)
- (Pronominal) Garder le silence, s’abstenir de parler.
- – Je suis citoyen britannique ! – continua Bert, obstiné. – Vous n’êtes pas obligés d’écouter, mais rien ne me force à me taire. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 352 de l’édition de 1921)
- Dans dix ans, parmi les vestiges de Beaumat, les souffles du vent, les croassements des corbeaux et la chute des pierres retentiront seuls ; nulle oreille humaine ne les entendra et la cloche du village elle-même se taira, fatiguée de tinter seulement pour les morts. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : Le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- Il a manqué une belle occasion de se taire, il a parlé mal à propos, il s’est fait du tort en parlant.
- Se taire sur quelque chose ou simplement se taire, ne pas divulguer un secret.
- Il se tut sur ce que le hasard lui avait fait découvrir.
- Il promit de se taire.
- Ne pouvoir se taire d’une chose, la publier partout, en parler sans cesse.
- Il ne peut se taire sur le service, du service que vous lui avez rendu.
- En de telles circonstances, tous les ressentiments doivent se taire.
- La mer et les vents se turent à la voix de Jésus-Christ.
Mots qui riment avec "ère"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "taire".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : ère , ères , ere , eres , erre , erres , aire , aires , air , airs , ert et erts .
-
corsaire
- (Marine) Bâtiment qui, en temps de guerre, était armé en course par des particuliers en vertu d'une commission du gouvernement (la lettre de marque).
- - Il nous gagne, s'écria le Français.- C'est un corsaire colombien, lui dit à l'oreille le capitaine. Nous sommes encore à six lieues de terre, et le vent faiblit. — (Honoré de Balzac, La Femme de trente ans, Paris, 1832)
- Deux mots encore sur la marine marocaine, cette marine si redoutée, autrefois, quand les corsaires barbaresques infestaient les eaux européennes, étendant leurs déprédations à tout le littoral méditerranéen et jusqu'aux côtes de l'Angleterre. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 88)
- (Par métonymie) Le commandant d'un tel bâtiment.
- Quand les deux bricks se touchèrent, la secousse tira le corsaire de sa rêverie, et il dit deux mots à l’oreille d’un jeune officier qui se tenait à deux pas de lui. — (Honoré de Balzac, La Femme de trente ans, Paris, 1832)
- En principe, les corsaires pouvaient s’emparer de tous les navires ennemis et visiter le neutres, afin de s’assurer que ceux-ci n’avaient pas à leurs bords des fraudeurs, des smogleurs, ou de la contrebande de guerre. — (Étienne Dupont, Le vieux Saint-Malo : Les Corsaires chez eux, Édouard Champion, 1929, page 52)
- Pirate.
- Les corsaires d’Alger, du Maroc. - Il est tombé entre les mains des corsaires.
- (Sens figuré) (Familier) Homme que son extrême cupidité rend dur, impitoyable, inique.
- Ce jeune corsaire s’exila, sans s’occuper de mademoiselle Mignon, à qui la liquidation faite au Havre ôtait toute sa valeur. — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
- (Sport) Boule qui a fini son parcours sans avoir touché le piquet final. Elle permet au joueur de placer ses partenaires et de déplacer ses adversaires.
- (Habillement) Pantalon relativement moulant qui descend jusque mi-mollet, intermédiaire entre la culotte aristocratique du XVIIIe siècle et le pantalon.Un corsaire.
- Le corsaire redevient à la mode.
-
chaire
- (Christianisme) Sorte de tribune élevée et ordinairement surmontée d’un dais ou baldaquin dans laquelle se place le prêtre ou le pasteur pour prêcher, pour faire quelque lecture aux assistants, etc.
- Oui, c’était son devoir de les avertir ; il fallait qu’il le fît, qu’il le fît avec force, qu’il le fît avec éclat, qu’il le clamât en pleine chaire, un beau dimanche, car cela devenait scandaleux à la fin ! — (Louis Pergaud, Le Sermon difficile, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Là, tous les ans, au dimanche des Rameaux, l'évêque montait en chaire et il haranguait les fidèles rassemblés dans la Cathédrale, en ces termes: […]. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
- Après l'Évangile selon saint Luc, monsieur le Curé des Hautes-Héez est monté en chaire. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- En chaire, la vicaire disait que l'école laïque (la laïque) était l'école du crime et que les enfants qui en sortiraient ne feraient que des voyous. — (Claude Rivals, Pierre Roullet, meunier angevin, page 184 Éditions Cheminements, 2004)
- (Sens figuré) Prédication.
- Le clergé partage l’opinion de la noblesse, et a de plus que lui l’influence de la chaire et du confessionnal. — (Alexandre Dumas, La Vendée après le 29 juillet, La Revue des Deux Mondes T.1, 1831)
- Et, quant aux prêtres catholiques, ils ne disposent pas seulement, eux, de la chaire, mais aussi de ce moyen d'investigation et de coercition qui s'appelle le confessionnal. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- Ensemble des prédicateurs.
- Nous sommes arrivés, de critique en critique, à cette triste conclusion : […] ; que tous ces mots Droit, Devoir, Morale, Vertu, etc., dont la chaire et l'école font tant de bruit, ne servent à couvrir que de pures hypothèses, de vaines utopies, d'indémontrables préjugés; […]. — (Joseph Proudhon, De la Justice dans la Révolution et dans l’Église, tome I, p.70)
- (Sens figuré) Siège apostolique.
- La chaire apostolique.
- Le Pape est assis dans la chaire de saint Pierre.
- (Par extension) Tribune plus ou moins élevée où un professeur se place pour faire une leçon.
- La chaire du professeur.
- Le professeur est en chaire.
- Ma mémoire conserve encore avec une netteté photographique l’image de la chaire et du cahier de classe sur lequel nous ne cessions de loucher parce que nos notes y étaient consignées ; […] — (Stefan Zweig, traduit par Dominique Tassel, Le Monde d’hier, Gallimard, 2013, page 64)
- (Par métonymie) Place de professeur en particulier dans une université, et par extension dans une grande école ou un établissement d'enseignement supérieur.
- La création d'une chaire des dialectes et patois comparés rendrait les plus grands services aux romanistes en leur fournissant le foyer central qui leur manque encore dans notre pays. — (E. de Chambure, Glossaire du Morvan, Paris, H. Champion & Autun, Dejussieu père & fils, 1878, p.XIX)
- […], Galilée a dû combattre continuellement les Péripatéticiens qui occupaient alors presque toutes les chaires magistrales des Universités. — (Louis Rougier, Histoire d'une faillite philosophique: la Scolastique, 1925, éd.1966)
- Créer, établir une chaire. — Être titulaire d’une chaire.
-
vocabulaire
- Ensemble des mots employés par un peuple, par un groupe, par un écrivain, etc.
- Ce sont des mots qui appartiennent particulièrement au vocabulaire de l’Argonne et qui n'ont pour la plupart aucun équivalent précis dans la langue française courante: type, "togearde", "atuyo", "encarnager", etc. — (Jean Babin, Les parlers de l'Argonne, thèse principale pour le doctorat ès-lettres présentée à la faculté des lettres de l'université de Paris, Klincksieck, 1954, page 36)
- Le docteur et moi nous nous étions fabriqué un petit vocabulaire d’une dizaine de mots qui, pour nous deux, englobaient toute ma vie. — (Marie Cardinal, Les mots pour le dire, Livre de Poche, page 229)
- Quand, la popularité du denim s’affolant, les adolescents le baptisent blue-jeans ou jeans (au pluriel en américain), les fabricants ne leur font pas une leçon de vocabulaire : ils adoptent eux-mêmes le mot dans leurs publicités. — (Michelle Jeanguyot, Le coton au fil du temps, Éditions Quae, 2008, page 125)
- Guerry savait que, lorsqu'il était en colère, son confrère usait d'un vocabulaire imagé, parfois même grossier. — (Anne Courtillé, Le Gaucher du diable, éd. Calmann-Lévy, 2012, chap. 22)
- Il a fallu du temps avant d'oser m’aventurer à nouveau dans la basse-cour. Dans l'intervalle, Boyer avait enrichi mon vocabulaire d'un mot à dix cents : alektorophobie. — (Donna Milner, Le temps du pardon, traduit de l'anglais (États-Unis) par Béatrice Roudet-Marçu, Éditions Jean-Claude Lattès, 2009, chap. 17)
- Liste de mots, rangés habituellement dans l’ordre alphabétique et accompagnés d’une explication succincte.
- Il y a un vocabulaire à la fin de ce volume.
- Ensemble de mots qui appartiennent particulièrement à une science, à un art.
- La nuit a été agitée […]. Suivant une expression empruntée au vocabulaire de la marine moderne — les sous-marins — les affligés du mal de mer « ont fait surface ». — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- Sans l'avoir décidé ensemble, au feeling, les collègues musulmans et les témoins ont utilisé des mots du vocabulaire religieux dans leurs témoignages. Comme ils étaient tristes ce jour-là, les « Inch Allah » et les « Hamdoullah » sortaient tout naturellement. — (Dounia Bouzar, Comment sortir de l’emprise djihadiste ?, Éditions de l’Atelier, 2015)
- Les cinquante titres récupèrent et déroutent, avec un zeste d’ironie et, parfois, avec un léger effet captieux, le lexique sur la pandémie de COVID-19, le vocabulaire et les syntagmes titrés dans les journaux. — (Cornéliu Tocan, Aux confins de l'invisible. Haïkus d'intérieur illustrés, Créatique, Québec, 2020, page 8)
-
misère
- Condition, état de celui qui inspire la pitié.
- L’attitude de la théologie chrétienne à l’égard des juifs a été fixée dans le début du IVe siècle (concile de Nicée, 325) : le judaïsme ne doit pas disparaître, il doit vivre, mais dans un état d’avilissement et de misère tel qu’il fasse nettement apparaître aux yeux des croyants comme des incroyants le châtiment infligé par Dieu à ceux qui n’ont pas voulu reconnaître la divinité de Jésus. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
- (En particulier) (Religion) État de faiblesse et de néantise de l’homme.
- […] il est également dangereux à l'homme de connaître Dieu sans connaître sa misère, et de connaître sa misère sans connaître le Rédempteur qui peut l'en guérir. — (Blaise Pascal, Pensées)
- Le dogme de l’incurable méchanceté de l’homme a, d’ailleurs, chez certains de ses adeptes, une autre racine : un plaisir romantique à évoquer la race humaine murée dans une misère fatale et éternelle. — (Julien Benda, La trahison des clercs, 1927, édition revue et augmentée, Grasset, 1946, page 194)
- (Spécialement) Privation des choses nécessaires à la vie.
- La misère qui règne est indescriptible. Les troupes ont transformé les environs en un vaste désert, où il ne reste plus un habitant, plus une tête de bétail, plus un boisseau de grain. L'intendance ne réussit plus à pourvoir aux besoins de tous les ventres affamés dont elle a la charge. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 96)
- La Pauvreté, ah ! la garce ! Elle va dans un cortège d’humiliations, de basses rancunes, de fangeuses abdications. Elle traîne, derrière elle, sa sœur la Misère, au rire édenté, aux orbites desséchées, aux doigts mous. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 34)
- Ayant une suffisante connaissance des taudis de Marseille, je m’imaginais que leur misère n’était guère dépassable. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- Comme approchait le jour de l’inauguration du nouveau président, le désordre, la crainte et la misère étendaient leur empire. — (André Maurois, Chantiers américains, 1933)
- C’était la misère, ils n’avaient pas de moyens, mais pour nous la musique était bien plus importante que la richesse, c’est ce qui nous a forgés mentalement et socialement. — (Fabien Mollon, Le maloya, une musique passée de la clandestinité à la célébrité, Le Monde. Mis en ligne le 20 décembre 2021)
- (En particulier) (Histoire, Musique) Au XVIIIe siècle, chanson anonyme décrivant les épreuves et malheurs de certaines professions.
- Au XVIIIe siècle est apparu un nouveau genre, celui des complaintes des métiers, poèmes populaires anonymes qui décrivaient les épreuves et malheurs de certaines professions. Ces textes qui firent le bonheur des éditeurs de colportage étaient intitulés Misères. Je possède quelques-uns de ces livrets : La Misère des clercs de procureurs, La Misère des garçons chirurgiens, La Misère des apprentis imprimeurs […]. — (Gérard Oberlé, La vie est ainsi fête, Grasset, 2007, chronique du 1er mai 2003, pages 63-64)
- (Sens figuré) Bagatelle, chose de peu d’importance et de valeur.
- On ne s’étonnera donc pas du sang-froid avec lequel il accueillit les applaudissements de la Société Royale ; il était au-dessus de ces misères, n’ayant pas d’orgueil et encore moins de vanité […] — (Jules Verne; Cinq semaines en ballon)
- C’est une vieille R5 blanche qui agonise. Je l’ai achetée parce qu’elle valait une misère. — (Boris Tzaprenko, Noti Flap, volume 1 : Rien à dire, c’est du grand Art, 2008, chapitre 20)
- Alphonse lui-même, qui semblait encore le meilleur de tous, eh bien ! ma chère, il s’est brouillé avec moi pour une misère. — (Perlette, chapitre 4, dans l’Artiste : Revue de Paris, 1847, 4e série, volume 9, page 198)
- Il a l’air de se bien porter, mais il a toujours quelques misères de santé.
- (Sens figuré) Pénis.
- « Cachez votre misère, père Milon, allons il y a des enfants. » — (Annie Ernaux, La femme gelée, 1981, réédition Quarto Gallimard, page 346)
- (Botanique) Nom usuel d’une plante ornementale de la famille des commélinacées.
- Ces formations filamenteuses, observées pour la première fois dans les cellules du pollen de Tradescantia (nom populaire: misère), furent baptisées chromosomes par Waldeyer en 1888. — (Marc Maillet, Biologie cellulaire, 2006)
- Difficulté. → voir avoir de la misère
- Mais j'eus bien des misères à l'école avec tous ces nombres ! Avec le calcul c'était encore pire. — (Heinrich Heine, Le Livre de Le Grand, chap.7, traduit de Ideen, das Buch le Grand (1827) par Claire Placial, Le festin de Babel : Bibliothèque de traductions (https:/ /lefestindebabel.wordpress.com), 2012)
- Je partis de Paris, j'y revins et, me trouvant sans place, j'eus beaucoup de misère. […]. Les années 1865-66-67 ne furent pas brillantes pour les coiffeurs, et surtout pour moi, qui exerce cette profession. — (Thésée Pouillet, La Spermatorrhée, Delahaye, 1877, page 141)
- Il y avait une jeune fille qui servait comme domestique chez des gens riches et qui avait à supporter mille misères. — (Le Courrier du Vietnam, Contes du temps d’avant, lecourrier.vn, 27 décembre 2020)
- C’est une grande misère que les meilleurs procès.
- C’est une misère que d’avoir affaire à lui.
- Malchance.
- C’était la poisse, la pouille, la misère, la débine. — (Raymond Queneau, Loin de Rueil, Gallimard, 1944, Édition Folio, 2003, page 200)
-
diamantifère
- Qui contient du diamant.
- Au début, les mines furent exploitées à ciel ouvert, on creusait au fur et à mesure une immense fondrière au fond de laquelle les nègres et les blancs travaillaient fiévreusement à extraire la terre diamantifère qui était remontée sur le sol au moyen de câbles d'acier […]. — (Georges Aubert, Le Transvaal et l'Angleterre en Afrique du Sud, E. Flammarion, 1900, page 231)
- Les roches diamantifères sont d'autant plus exceptionnelles qu'elles sont limitées à des petites zones géographiques. — (Pierre Cartigny, La genèse du diamant, Pour la Science, 1er avril 2002)
-
cocardière
- Féminin singulier de cocardier.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
-
clair
- Qui a l’éclat du jour, de la lumière.
- Mais, ô planète belle et claire […] — (François de Malherbe, II, 4)
- Adieu donc, clairs soleils si divins et si beaux, Adieu l’honneur sacré des forêts et des eaux ! — (Mathurin Régnier, Plainte)
- L’étoile reparaîtra avec un nouvel éclat ; vous la verrez marcher devant vous plus claire que jamais, et, comme les mages, vous serez transportés de joie. — (Jacques-Bénigne Bossuet, Élévations sur les mystères, VI)
- Qui reçoit beaucoup de jour.
- Le Havre, tout le monde le sait, est une ville de création beaucoup plus récente que Rouen, une ville claire, ouverte, aérée, une ville rectiligne. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- Puis le donjon cesse d’être habité et ne garde qu’un rôle défensif tandis que la famille du seigneur s’installe dans un logis plus vaste et plus clair […] — (Brigitte Coppin, À la découverte du Moyen Âge, Père Castor Flammarion, 1998)
- Il n'y a pas que le propriétaire qui a changé ! Les 17 chambres sont agréables et claires, équipées d’écrans plats, d'un coffre fort individuel, la literie est neuve et l’accueil y est chaleureux. — (Petit Futé Languedoc-Roussillon 2015, p.393)
- Transparent, pas trouble, pur.
- Des vitres bien claires.
- Clair comme le cristal.
- Un nouveau réservoir d’eau claire de 200 litres conservera l’eau, mieux que des barils de chêne. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil ; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
- Vin clair. Eau claire.
- Le long d’un clair ruisseau buvait une colombe. — (Jean de la Fontaine, Fables II, 12)
- Savoure ce nectar plus clair que le rubis. — (Nicolas Gilbert, Nouvel Épicure)
- (Par extension) (Familier) Qualifie un œuf qui n’est pas fécondé.
- Les reproducteurs ont absolument besoin d’eau avant et pendant la ponte ; sans quoi la fécondation n’a pas lieu (et tous les œufs sont clairs). — (L’Élevage des canards, dans Almanach de l’agriculteur français - 1932, éditions La Terre nationale, 1932, page 106)
- Luisant, poli.
- Des armes claires.
- Vaisselle claire.
- (Par extension) La meilleure partie, la partie la plus sûre, la plus incontestable.
- Le plus clair de son bien, de sa fortune, de bonnes terres, de bonnes maisons.
- Lesquels deux mille écus du plus clair de mon bien seront pris et perçus. — (Jean-François Regnard, Le Légataire IV, 6)
- Peu foncé.
- La petite, qui roulait sur ses vingt ans, était aguichante au possible, mince et rembourrée, les yeux clairs, mouillés de candeur vicieuse. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, p. 30)
- Il suivait une pente où l’herbe, usée à peine, sous le sombre sapin et sous le clair bouleau […] — (Charles François Philibert Masson, Les Helvétiens II)
- (Par extension) Éclairci.
- Le temps, le ciel est clair.
- Tous les jours se levaient clairs et sereins pour eux. — (Jean Racine, Phèdre IV, 6, 1677)
- Pour toi, toute fumée ondulant, noire ou gaie, Sur le clair paysage […] — (Victor Hugo, Les Voix intérieures, 19)
- Peu consistant, peu épais.
- Cette purée est trop claire.
- Peu serré, clairsemé.
- Une toile claire. Les blés sont clairs.
- Net, aigu, en parlant de la voix et des sons.
- La voix des femmes est plus claire que celle des hommes.
- Il soit dit que sur l’heure il se transporteraau logis de la dame ; et là d’une voix claire,devant quatre témoins assistés d’un notaire. — (Jean Racine, Les Plaideurs II, 4)
- (Sens figuré) Intelligible, aisé à comprendre, simple.
- Cet auteur n’est pas clair. Des termes clairs. Des idées claires.
- Je ne vois pas un seul auteur de l’antiquité qui ait un système suivi, méthodique, clair, marchant de conséquence en conséquence. — (Voltaire, Dictionnaire philosophique : Philosophie)
- Ne doit-on pas interpréter des édits vagues et obscurs par des lois claires et reconnues qui les expliquent ? — (Voltaire, Lettre CLXVI : À M. Jabineau de la Voute, 4 février 1766)
- J’exigerais de ceux [les esprits forts] qui vont contre le train commun et les grandes règles, qu’ils fussent plus que les autres, qu’ils eussent des raisons claires et de ces arguments qui emportent conviction. — (Jean de la Bruyère, XII)
- Prenez quelque loiſir de rêver là-deſſus ;Laiſſez moins de fumée à vos feux militaires,Et vous pourrez avoir des viſions plus claires. — (Pierre Corneille, Nicomède II, 3)
- Cette affaire n’est pas claire, elle est embrouillée.
- Ce procédé, cette conduite, ces discours ne sont pas clairs, ils sont équivoques.
- Évident, manifeste.
- L’armée est la manifestation la plus claire, la plus tangible et la plus solidement rattachée aux origines que l’on puisse avoir de l’État. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, chap. III, Les préjugés contre la violence, 1908, p. 151)
- Vous déguiſez en vain une choſe trop claire,Je vous vis encor hier entretenir Valère,Et l’accueil gracieux qu’il recevoit de vousLuy permet de nourrir un espoir aſſez doux. — (Pierre Corneille, Horace I, 2)
- Le jour est déjà grand ; et la honte plus claire De l’apôtre ennuyé l’avertit de se taire. — (François de Malherbe, I, 4)
- La justice, leur commune amie, les avait unis ; et maintenant ces deux âmes pieuses, touchées sur la terre du même désir de faire régner les lois, contemplent ensemble à découvert les lois éternelles d’où les nôtres sont dérivées ; et si quelque légère trace de nos faibles distinctions paraît encore dans une si simple et si claire vision, elles adorent Dieu en qualité de justice et de règle. — (Jacques-Bénigne Bossuet, Oraison funèbre de Michel le Tellier, chancelier de France, 25 janvier 1686)
- Qui cherche la perfection,Loin de tout croire en téméraire,Pèse avec mûre attention tout ce qu’il entend dire et tout ce qu’il voit faire ;La plus claire apparence a peine à l’engager ;Il sait que notre esprit est prompt à mal juger,Notre langue prompte à médire ;Et, bien qu’il ait sa part en cette infirmité,Sur lui-même il garde un empireQui le fait triompher de sa fragilité. — (Pierre Corneille, L’Imitation de Jésus-Christ I, 4)
- De sorte que le chemin est au chemin, comme la force à la force ; ce que l’on peut prendre même pour la vraie cause de cet effet : étant clair que c’est la même chose de faire faire un pouce de chemin à cent livres d’eau, que de faire faire cent pouces de chemin à une livre d’eau ; et qu’ainsi, lorsqu’une livre d’eau est tellement ajustée avec cent livres d’eau, que les cent livres ne puissent se remuer un pouce, qu’elles ne fassent remuer la livre de cent pouces, il faut qu’elles demeurent en équilibre, une livre ayant autant de force pour faire faire un pouce de chemin à cent livres, que cent livres pour faire faire cent pouces à une livre. — (Blaise Pascal, De l’équilibre des liqueurs, II)
- Que dirai-je des difficultés qu’on suscite dans l’exécution, lorsqu’on n’a pu refuser la justice à un droit trop clair ? — (Jacques-Bénigne Bossuet, Oraison funèbre de Michel le Tellier, chancelier de France, 25 janvier 1686)
- L’on ne doit pas croire pour cela qu’il leur fût permis de tenir leur esprit en suspens sur la mission de Jésus-Christ ; puisqu’outre d’autres prophéties plus claires que le soleil qu’ils avoient devant les yeux, le Sauveur leur confirmoit sa venue par tant de miracles, qu’on ne pouvoit lui refuser sa créance sans une manifeste infidélité […] — (Jacques-Bénigne Bossuet, Explication de la prophétie d’Isaïe sur l’enfantement de la Sainte Vierge, et du psaume XXI)
- Qui comprend aisément, en parlant de l’esprit.
- Avoir l’esprit clair.
- Étaient-ce impressions qui pussent aveugler un jugement si clair ? — (François de Malherbe, V, 4)
-
caténaire
- (Géométrie) Forme que prend un câble (ou une chaîne) lorsqu’il est suspendu par ses extrémités et soumis à une force gravitationnelle uniforme (son propre poids).
- (Par extension) Câble ou chaîne tendu en chaînette.
- Les ponts suspendus se répandirent ensuite surtout aux États-Unis et en Grande-Bretagne. En 1822, à Annonay en Savoie, une petite passerelle d'essai fut construite avec des caténaires en fil de fer. — (Tom F. Peters, Dufour : L’homme des ponts suspendus, dans Guillaume-Henri Dufour dans son temps (1787-1875), Librairie Droz, 1991, page 193)
- (Chemin de fer, Électrotechnique) Ligne d’alimentation électrique constituée d’un ou de deux fils de contact suspendus par des pendules à un ou deux porteurs.
- Sous l'influence des variations de température, les conducteurs de la caténaire s'allongent ou se raccourcissent ; il en résulte des variations de flèches des porteurs et des fils de contact. — (La technique moderne, volume 43, H. Dunod & E. Pinat, 1951, page 251)
- À Limoges commençait la traction électrique. Au-dessus de la 6 212 étaient suspendues les premières caténaires. Elle entrait dans un monde automatique et glacé. — (Paul Guth, Le mariage du Naïf, 1957, réédition Le Livre de Poche, page 146)
- Le câble s’était échappé de la caténaire. — (Yves Viollier, La flèche rouge, Robert Laffont, 2010)
-
alifère
- (Histoire naturelle) Qui porte des ailes.
- Pour étudier la forme d’une élytre, je vais la projeter sur trois plans perpendiculaires entre eux, passant par l’articulation de l’élytre, plus exactement par le centre d’insection sur l’apophyse alifère. — (Association française pour l’avancement des sciences, Compte Rendu: Volume 30, Numéro 2, 1902)
-
robert
- (Argot) Sein.
- Gros lolos, énormes roberts, y’a du monde au balcon. — (Les VRP, Les nénés des nanas des nains, 1990)
- Sans doute elle avait enfilé un chandail direct sur sa peau… elle était sans soutien-gorge et ses roberts gardaient leur fermeté, leur hardiesse. — (Alphonse Boudard, Le corbillard de Jules, Éditions de la Table Ronde, 1979, page 246)
- Jo — Oh, c'est aux doudounes qu'elle est sensible. Marcel — Aux doudounes ? Mais qu’est-ce que c’est que ça les doudounes ? Jo — Les gaillards, les roberts, les nénés quoi. Il faut tout lui expliquer à ce mec-là, il entrave rien. — (Michaël Abécassis, Fric-Frac et Circonstances atténuantes, Éditions Publibook, 2003, page 50)
- (Argot) Œil.
- Tout en jetant de fréquents coups de roberts en bas, je compulse l'annuaire. — (San-Antonio, Bas les pattes !, Éditions Fleuve noir, 1954, chap. XVII)
- C’est pourtant pas que je sois intimidable, mais quand le Dabuche fait ces roberts-là, l’archevêque de Canterbury lui-même prendrait des vapeurs. — (Frédéric Dard (San-Antonio), Tout le plaisir est pour moi, Fleuve Noir, 1959, pages 44-45)
-
offert
- Participe passé masculin singulier de offrir.
- C’est encore ce qui nous est offert sous cette image si belle et si forte de la régénération. — (Athanase Coquerel, Sermon d’adieu prêché dans l’église de l’oratoire le 26 février 1864, 1864)
- Son compère en attaque, Phil Foden, s’est lui aussi offert un triplé. — (journal 20 minutes, édition Paris-IDF, 3 octobre 2022, page 16)
-
décisionnaire
- Qui prend, ou peut prendre, une décision.
- Les membres décisionnaires du bureau de direction.
-
bimillénaire
- Qui a deux mille ans ou plus.
- Le christianisme est une religion bimillénaire.
-
bullaire
- (Religion) Recueil de plusieurs bulles des papes.
- Le grand bullaire. Le bullaire d’un ordre religieux.
- Voyons d’abord le bullaire de Saint-Gilles. — (Daniel Le Blévec, Les Cartulaires méridionaux, 2006)
-
bestiaire
- (Antiquité) Sorte de gladiateur qui affrontait des animaux féroces pendant les jeux du cirque.
- Comment concilier la passion immodérée des Romains pour les combats du cirque, et l'infamie dont ils couvraient les instrumens de ces cruels spectacles, les arénaires, bestiaires, gladiateurs ? — (« Arène », dans le Dictionnaire universel de droit français par Jean-Baptiste-Joseph Pailliet, volume 5, Paris : chez Tournachon-Molin, 1827, page 516)
- Sur la première feuille, on voit le consul assis entre deux jeunes gens debout, assistant aux jeux du cirque. En bas, un bestiaire combat contre quatre lions. — (Abbé Arbellot, « Le Diptyque consulaire de Saint-Junien au diocèse de Limoges », dans la Revue des sociétés savantes des départements, Paris : Imprimerie nationale, 1874, 5e série, tome 6, page 298)
- Quant aux présentateurs, ils étaient de deux sortes : les bestiaires, qui combattaient les bêtes et les mansuetaires, qui les apprivoisaient ou les dressaient. — (Jean Richard, Envoyez les lions ! ou le métier de dompteur, Fernand Nathan, Paris, 1971, page 66)
- (Antiquité romaine) Condamné mis à mort par des animaux.
- En même temps, le ministre des jeux s’avança pour demander s’il fallait lâcher contre le bestiaire un lion ou un taureau furieux, qu’on entendait rugir dans leurs cages. — (Alexandre Guiraud, Flavien ou de Rome au désert, Paris : chez Levavasseur, 1835, volume 3, page 185)
- (Rare) (Cirque) Endroit où on parquait les fauves des jeux du cirque.
- Et je n’entendis plus qu’un murmure confus, semblable au murmure de la marée montante, ou au rugissement sauvage qui s’élève dans le bestiaire quand on vient d’ouvrir l’arène. — (Charles Nodier, — (L’Apocalypse du solitaire), dans le Bulletin du bibliophile, Paris : chez J. Techener, 1844, page 1205)
-
plaire
- Agréer ; être agréable.
- Ces lieux communs mythologiques et ce cliquetis de mots sonores, mais à peu près vides de sens, plurent au roi Sighebert et à ceux des seigneurs Francs qui, comme lui, comprenaient quelque peu la poésie latine. — (Augustin Thierry, Récits des temps mérovingiens, 1er récit : Les quatre fils de Chlother Ier — Leur caractère — Leurs mariages — Histoire de Galeswinthe (561-568), 1833 - éd. Union Générale d’Édition, 1965)
- Les parties de pêche au bord de la Cuisance lui plaisaient; il admirait les coups d’épervier lancés d'une main vigoureuse par Jules Vercel. — (René Vallery-Radot, La vie de Pasteur, Hachette, 1900, Flammarion, 1941, page 12)
- Ils causèrent au coin du feu ; l’intérieur plut sans doute à l’abbé, car il se mit à l’aise. — (Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale, Plon-Nourrit, 1915)
- Confucius était un moraliste qui se méfiait de l’intelligence ; le terre à terre des relations humaines lui plaisait mieux que la spéculation ondoyante. — (Paul Demiéville, La montagne dans l’art littéraire chinois, dans Choix d’études sinologiques (1921-1970), BRILL, 1973, page 364)
- (impersonnel) Vouloir.
- Il me plaît de faire ceci.
- Je ferai ce qu’il vous plaira.
- Il fait de ses amis tout ce qu’il lui plaît.
- Cela va comme il plaît à Dieu, se dit d’une affaire dont la conduite est abandonnée, négligée.
- (impersonnel) (Absolument) Terme de politesse, utilisé de façon phatique.
- S’il vous plaît ; S'il te plaît...
- Répondez, s’il vous plaît, à la question que je vais vous poser.
- Croyez, s’il vous plaît, que je sais ce que je dis.
- N’allez pas, s’il vous plaît, vous imaginer que je vous laisserai faire.
- Plaît-il ? c’est-à- dire Que vous plaît-il ? Le plus souvent, on emploie cette formule pour faire répéter ce qu’on n’a pas bien entendu ou souvent ce qu’on n’a pas apprécié avoir entendu.
- Plaise à Dieu, plût à Dieu que, Façons de parler dont on se sert pour marquer qu’on souhaite quelque chose.
- Plaise à Dieu qu’il revienne sain et sauf!
- Plût à Dieu que cela fût ! On dit aussi absolument
- Plût à Dieu !
- — Ah ! plût à Dieu, s’écria-t-elle, que mon fils eût l’âme ouverte à vos discours et le bras assez fort pour en profiter ! — (Alfred de Vigny, Cinq-Mars, Michel Lévy frères, 1863)
- J’eus une terreur folle qu’elle fût partie pour toujours ! Plût à Dieu, mon ami !… — (Gaston Leroux, Le Fantôme de l'Opéra, 1910)
- Note d’usage : Dans les formules ci-dessus, on utilise le présent du subjonctif pour exprimer un souhait (potentiel). L’imparfait du subjonctif sert à formuler un regret ou le souhait d’une chose qu’on sait impossible (irréel).
- à Dieu ne plaise, ce qu’à Dieu ne plaise, façons de parler dont on se sert pour témoigner l’éloignement ou l’aversion que l’on a pour quelque chose.
- à Dieu ne plaise que j’y consente jamais.
- S’il meurt, ce qu’à Dieu ne plaise, je quitterai cette maison.
- Plaise à la cour, formule dont on se sert dans quelques écrits ou mémoires qu’on présente aux magistrats.
- (Pronominal) Prendre plaisir à quelque chose.
- Loin de s'occuper des jappements indicatifs du chien, notre personnage se plaisait à suivre loisireusement le sentier tortueux dans lequel il marchait. — (Angelo de Sorr, Le Châtiment, dans la Revue Parisienne, mai 1856, page 2)
- (Pronominal) Aimer à être dans un lieu, s’y trouver bien.
- Mon Dieu, mon Dieu ! quand on vient des pays où fleurit l’oranger, où trillent les cigales saoulées de soleil, comment se plaire ici ? — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- C’est un des endroits où je me plais le plus.
- Les truites se plaisent dans l’eau vive.
- La vigne se plaît dans les terres pierreuses.
- (Pronominal) Aimer.
- Se plaire à soi-même, être content de soi.
- Se plaire l’un à l’autre, être agréable l’un à l’autre.
-
circulaire
- Relatif] au cercle.
- Forme circulaire. — Figure circulaire. — Ligne circulaire. — Mouvement circulaire. — Lettre circulaire.
- (En particulier) En forme de cercle ou, par extension, de disque.
- L’ouvrier se sert d'une lame courte et tranchante, engagée dans un manche d’os, avec laquelle il pratique, au bas de l’arbre, une entaille circulaire et assez profonde pour arriver jusqu'à l’aubier. — (Edmond Nivoit, Notions élémentaires sur l’industrie dans le département des Ardennes, E. Jolly, Charleville, 1869, page 174)
- On arriva sur une petite place circulaire, où étaient dressées quelques boutiques, un bal, un manège. Il n’y avait pas grande foule, quelques badauds seulement circulaient. — (André Dhôtel, Le Pays où l’on n'arrive jamais, 1955)
- Des bégonias rose thé étaient massés sous la fenêtre de la façade et des pensées formaient un tapis circulaire au pied d’un acacia. — (Raymond Chandler, L’homme qui aimait les chiens, traduction de Michel Philip et Andrew Poirier, dans Les ennuis, c’est mon problème, 2009)
- Dans le brouhaha qui a suivi, parmi les mouvements circulaires d'une foule vibrionique qui tourne autour des Habits Verts, Étienne s'est senti fier de la présenter à quelques relations qui la jugent, qui la jaugent, […]. — (Flora Cès, « La double surprise », dans L'arbre écarlate: nouvelles, Lausanne : Éditions L’Âge d’Homme, 2002, page 130)
- (Spécialement) Qui embrasse l'alentour dans son entier.
- Il n’avait pas son fusil et, inconsciemment, jetant un regard circulaire autour de lui, chercha une arme meurtrière. — (Louis Pergaud, La Vengeance du père Jourgeot, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
-
concentrationnaire
- Relatif aux camps de concentration.
- L'univers concentrationnaire.
- Une expérience concentrationnaire.
-
guerre
- (Politique) Conflit entre deux nations, qui se vide par la voie des armes ; action d’un peuple qui en attaque un autre, ou qui résiste à une agression, à une invasion.
- La dernière grande guerre qu’avait soutenue l’Angleterre, la guerre contre les Boers, était oubliée, et le public avait perdu l’habitude de la critique militaire experte. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 54 de l’édition de 1921)
- La guerre n’engendre que la plus détestable violence et la plus morne stupidité. La guerre n’est pas belle, elle est hideuse. Elle est l’excitatrice des vices sans nombre et sans frein. Elle est la mère de tous les crimes. — (Victor Margueritte; Au bord du Gouffre, 1919)
- À vrai dire, la République romaine n’était qu’une oligarchie despotique et pillarde dont les chefs s’enrichissaient en dépouillant le monde par les guerres et les rapines. — (Alfred Naquet, Vers l’union libre, E. Juven, Paris, 1908)
- Douce soirée où l’on pouvait encore croire — à la rigueur, le calcul des probabilités cédant à une chance inouïe — Qu’il n'y aurait pas de morts pendant la guerre. — (Jean Giraudoux, Retour d’Alsace - Août 1914, 1916)
- Ah ! la bougresse ! Elle est maintenant entretenue par un banquier tchécoslovaque qui a réalisé une fortune colossale pendant la guerre dans les fournitures aux armées. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 180)
- Le Général De Gaulle aimait à dire que la guerre est une chose morale. II ne voulait bien-sûr nullement « justifier » la guerre en général. — (Didier Saint-Georges, Le libéralisme est une chose morale, 2008, page 7)
- Ce conflit dynastique dégénérerait en guerre européenne. C’est pourquoi Dubois se pose en apôtre de la paix. — (Évelyne Lever, La Diplomatie secrète du mystérieux abbé Dubois, dans Marianne (magazine) n° 765, 17 décembre 2011)
- (Militaire) Art militaire, stratégie, polémologie, tactique.
- L’art de la guerre, le métier de la guerre.
- La guerre de campagne, la guerre de siège. Guerre de mouvements, de tranchées, d’usure.
- (Par extension) Suite d'affrontements armés.
- J’aimais à relire la vie des flibustiers, […] maîtres de ces parages au XVIIe et au XVIIIe siècle, avant que l’entente franco-anglaise mît fin à cette guerre de pillage et de course. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil ; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
- (Par extension) Action de grande ampleur pour une cause ou contre un phénomène.
- Il faut faire aux méchants guerre continuelle.La paix est fort bonne de soi ;J’en conviens : mais de quoi sert-elleAvec des ennemis sans foi ? — (Jean de la Fontaine, Fables, Les Loups et les Brebis)
- Le véritable et profond caractère du Djehad fut, à son origine, d’être une guerre de propagande et d’envahissement. — (M. de Saint-Anthoine, Du Djehad ou de la Guerre sacrée des Musulmans, dans Journal des travaux de la Société française de statistique, vols. 16 à 19, 1846, page 363)
- Les tripots de Nantes étaient célèbres ; la police avait beau multiplier ses enquêtes et la municipalité faire une guerre acharnée à ceux qui favorisaient le jeu, on ne pouvait empêcher ni les ruines, ni les scandales. — (Étienne Dupont, Le Vieux Saint-Malo - Les Corsaires chez eux, éditions Honoré Champion, 1925, page 116)
- (Par extension) Affrontement sociopolitique, intellectuel ou professionnel dans le but d'obtenir un avantage matériel ou intangible.
- Par exemple il soutenait, et toujours colériquement, que tout est guerre, que la lutte pour le salaire est guerre, que toute rivalité est guerre, et qu’ainsi la guerre sera toujours. — (Alain, Souvenirs de guerre, Hartmann, 1937, page 215)
- Sans l'avoir voulu, je venais de lui déclarer la guerre. La guerre était pour lui une sorte de second métier. — (Amina Danton, La tangente, Gallimard (NRF), 2009, page 180)
- (Sens figuré) Action violente et continue, en parlant des prédateurs sur leurs proies.
- Tantôt avec les lassets, tantôt à l’aide de la bourraque, il faisait une petite récolte de ces belles crevettes roses (quand elles sont cuites) et qu’on appelle le bouquet; muni de l’attirail que j’ai décrit plus haut, il se livrait à une guerre acharnée contre toute la légion des crabes, pouparts, claquarts et craparagdis, sans compter les célèbres pieuvres, dont il avait un talent particulier pour découvrir les trous sous les rochers, et qui, si horribles qu’elles soient, n’en constituent pas moins une boîte très prisée des tendeurs de cordes, et qu’ils achètent fort bien. — (Gaspard de Cherville, Récits de terroir, 1893)
-
clayère
- (Ostréiculture) Parc à huîtres inondé, sorte de grand marais ou de grand étang qui se remplit d’eau de mer à marée montante et dans lequel on jette les huîtres après les avoir pêchées, pour les y nourrir et engraisser.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
-
nectaire
- (Botanique) Organe de certaines fleurs sécrétant le nectar, pouvant être une glande (comme dans les euphorbes), mais aussi une différenciation de certains pétales ou de certaines feuilles.
- Sa corolle en forme de cloche, divisée en six parties, qui semblent former autant de pétales, mais réunis à leur base ; les étamines au nombre de six très-courtes, & plus courtes que le nectaire ; le pistil, en forme de fil, plus long que les étamines ; […]. — (« Narcisse » dans le Cours complet d’agriculture, sous la direction de l'abbé Rozier, tome 7, Paris , 1786, p. 65)
- ancolie. Folie. — Jolie fleur garnie de cinq nectaires semblables à des cornets renversés ou plutôt à la marotte de la Folie. — (Baronne de Fresne, Le nouveau langage des fleurs, des dames et des demoiselles ; suivi de la Botanique à vol d'oiseau, 1858, page 14)
- M. Darwin, employant continuellement la métaphore pour décrire les variations merveilleuses des êtres organisés, s’est exposé à bien des malentendus, […]. Voici, par exemple, la phrase dans laquelle il décrit les caractères d’une espèce particulière : « Le labellum développé prend la forme d’un nectaire prolongé, afin d’attirer les Lépidoptères, et nous ferons voir tout à l’heure que probablement le nectar est placé ainsi à dessein, qu’il ne peut être absorbé que lentement, dans le but de laisser à la substance visqueuse le temps de devenir sèche et dure. » — (Alfred Russel Wallace, La Sélection naturelle, chap. 8 : Création par la Loi, traduction par Lucien de Candolle, chez C. Reinwald & Cie, 1872, p. 281)
- Rien n’est plus étonnant et plus charmant à la fois que la variété qui existe entre ces mille et mille formes de corolles, d’étamines, de pistils, de nectaires, tous disposés de manière à charger l’insecte, malgré lui, du pollen qu’il doit emporter, à recevoir le pollen qu’il apporte et à empêcher le contact du pollen et du stigmate de la même fleur. — (Anonyme, La Fécondation de la sauge, dans La Nature : Revue des sciences, 1, n° 1 à 26, 1873, p. 205)
-
bauquière
- (Marine) Ceinture épaisse pour recevoir l’extrémité des baux.
- La ceinture superposée sur la bauquière sera entaillée dans la membrure, les écarts seront longs et à crochets. — (Société archéologique de Bordeaux, Bulletin et Mémoires, volume 63, 1965)
- Il part en cabine ranger soigneusement sa guitare, et, quand il remonte pour prendre sa place sur la bauquière externe du gaillard d’arrière, le bateau vogue déjà dans la rade. — (Patrice Pluyette, La traversée du Mozambique par temps calme, Seuil, Paris, 2008)
-
angulaire
- Qui a la forme d’un angle.
- Figure angulaire.
- Ainsi que nous l’avons indiqué (page 130), l’angulaire de l’omoplate, à cause de ses connexions avec le grand dentelé, est quelquefois décrit avec celui-ci. — (Édouard Cuyer, Anatomie artistique des animaux, 1903)
- (Architecture) Qualifie ce qui est à l’angle d’un édifice.
- Pierres angulaires.
- Poteau angulaire.
- Colonne angulaire.
- Pilastre angulaire.
- Pierre angulaire, pierre d’angle qui assure la solidité de l’édifice. C’est dans ce sens que Jésus-Christ est appelé dans l’écriture sainte La Pierre angulaire.
- (Sens figuré) (Par extension) Fondamental.
- Mais rien n’est plus difficile que de modifier le concept angulaire, le principe massif qui soutient tout l’édifice intellectuel. — (Edgar Morin, La Méthode II, Seuil, 2008, page 1836)
-
démissionnaire
- Celui, celle qui donne sa démission.
- Il est nommé à la préfecture de… en remplacement de monsieur un tel, démissionnaire.
- Il proteste néanmoins contre les motifs allégués par M. de Cassagnac pour justifier sa démission, déclarant, au besoin, que le démissionnaire a assigné à la déclaration publiée par le Comité un sens et une portée que repoussent les termes mêmes de cette déclaration. — (Édouard Montagne, Histoire de la Société des gens de lettres, 1889)
-
bouvière
- (Vieilli) Femme qui s’occupe des bœufs.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.