Dictionnaire des rimes
Les rimes en : subtilité
Que signifie "subtilité" ?
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- Caractère de ce qui est subtil, aux divers sens du mot.
- La subtilité des atomes, des parties de la matière. - La subtilité de l’air. - La subtilité d’un poison. - La subtilité des sens.
- Il reconnut, quoique rien ne soit défini en Grèce, […] que lutter de subtilité avec les Grecs, c’était s’exposer à être vaincu. — (Anonyme, Grèce. - Administration intérieure, Revue des Deux Mondes, 1829, tome 1)
- Dennis incarne la subtilité.
- (Surtout au pluriel) Distinctions ou raisonnements qui sont trop raffinés et qui échappent à l’intelligence.
- […] : rien n'est plus gênant en pareil cas que d’être aux prises avec un homme ouvert et franc, qui , sans combattre avec vous de subtilités et de ruses, vous rompt en visière à tout moment. — (Jean-Jacques Rousseau, « Lettre à M. Du Peyrou », le 8 août 1765, dans Oeuvres, Correspondance, tome 2, Paris : chez Lefèvre, 1820, p. 133)
- Les subtilités de l’ontologie ont fait tout au plus des sceptiques ; c’est à la connaissance de la nature qu’il était réservé de faire de vrais déistes. — (Denis Diderot, Pensées philosophiques, Texte établi par J. Assézat, Garnier, 1875-77)
- Dans l’Aurore du 4 septembre 1905, Clemenceau reproche à Jaurès d'embrouiller l'esprit de ses partisans « en des subtilités métaphysiques où ils sont incapables de le suivre » ; […]. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, Chap.IV, La grève prolétarienne, 1908, p.160)
- Il s'évertua en français à expliquer à l’irlandais les subtilités des différents plats de poisson, particulièrement du « Tronçon de turbot grillé aux oignons caramélisés, arlésienne de légumes, sauce choron. » — (Jean-Louis Thoumazeau, À l'ombre des Particules en fête, épisode 1, Éditions Librinova, 2019)
Mots qui riment avec "é"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "subtilité".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : ai , ais , ait , aits , aie , aies , aix , é , és , ée , ées , er , ers , ez , ied , et et ets .
-
observer
?- Accomplir, suivre ce qui est prescrit par une loi, par une règle.
- Pour atteindre ce but tous les moyens ne sont pas indifférents ; il y a des lois à observer et une marche rationnelle à suivre. — (Jean Déhès, Essai sur l’amélioration des races chevalines de la France, École impériale vétérinaire de Toulouse, Thèse de médecine vétérinaire, 1868)
- Quand Rabénou Tam fut informé du martyre des juifs de Blois, il ordonna un jeûne, qui fut longtemps observé au jour anniversaire (le 20 Siwan). — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
- Pour l’essentiel, les Gâtineaux se situent dans la norme catholique en observant et respectant massivement les grands préceptes de l’Église de la Contre-Réforme. — (Jacques Peret, Les paysans de Gâtine poitevine au XVIIIe siècle, Geste éditions, 1998, p. 238)
- Regarder avec attention ; surveiller ; épier.
- Elle flânait dans les ruelles de la vieille-ville, puis elle s’installait à sa table et observait les couples, se demandant lequel d’entre eux elle voudrait être. — (Joël Dicker, L’Énigme de la chambre 622, éditions de Fallois, 2020, chapitre 62)
- C'était le branle-bas de combat au paradis. Dieu le Père observait d'un œil distrait ses hordes d'anges astiquer les nuages pour la fête de Noël. On avait nettoyé la crèche, mis de la paille fraîche, brossé le bœuf et l'âne. — (Micheline Duff, « Les Semences d'Amour », dans les Contes de Noël : Pour les petits et les grands, Québec Amérique, 2012)
- Considérer avec application, en vue d’une étude, les choses physiques ou morales.
- Dans certains cas, on observe en outre de la céphalalgie, de la dyspnée, du coma, symptômes qui sont presque toujours sous la dépendance de l'urémie occasionnée par la néphrite. — (Charles-Albert Vibert, Précis de toxicologie clinique et médico-légale, Paris, Baillière, 1907, page 224)
- Vu au microscope, le poil se présente sous le forme d’un canal médullaire sur lequel on ne peut voir les écailles qu’en les observant avec beaucoup de soin, […]. — (D. de Prat, Nouveau manuel complet de filature; 1re partie: Fibres animales & minérales, Encyclopédie Roret, 1914)
- Nous observâmes une quantité de petits pétrels volant en tout sens autour du navire, mais principalement au-dessus et dans l’ouaiche, lesquels je reconnus pour le Procellaria oceanica. — (François P. L. Pollen, Recherches sur la faune de Madagascar et de ses dépendances, page 35, 1868)
- Tandis que nous nous entretenions amicalement avec ces bonnes gens, j’observais l’heureuse disposition du dressoir, de l’évier, des tablettes, où étaient rangés les pots et les assiettes. — (Goethe, Campagne de France, 1822 ; traduction française de Jacques Porchat, Paris : Hachette, 1889, page 93)
- (Absolument) — Observer avec de bons instruments. - Ce savant a beaucoup observé.
- Remarquer, en parlant de ce qui attire l’attention.
- Dans toute la vallée moyenne on observe généralement deux périodes de grande pluviosité : l'une hivernale (novembre-décembre), l'autre vernale (février-avril) […]. — (Gustave Malcuit, Contributions à l’étude phytosociologique des Vosges méridionales saônoises : les associations végétales de la vallée de la Lanterne, thèse de doctorat, Société d’édition du Nord, 1929, p. 19)
- Je vous prie d’observer la différence qu’il y a entre ces deux choses.
- (Vieilli) Faire remarquer.
- M. et Mme Gilbert nous reçurent avec bonté, ce qui m'enhardit. Je leur adressai ma demande, qu'ils accueillirent favorablement, en m’observant toutefois que leur fille était trop jeune pour se marier. — (Hugues Bouffé, Mes souvenirs, 1800-1880, Paris : chez E. Dentu, 1880, p. 51)
- (Pronominal) (Réfléchi) (Spécialement) Se surveiller, être fort circonspect dans ses actions, dans ses paroles.
- C’est un homme qui s’observe beaucoup, qui s’observe fort.
- (Pronominal) (réciproque) Se surveiller l’un l’autre.
- Ces deux champions, avant d’en venir aux mains, s’observent, se mesurent des yeux.
- Le créancier et le débiteur, avant de s’adresser la parole, se sont observés fort attentivement.
-
léger
?- Dont le poids est faible, qui ne pèse guère.
- Avant d’être envoyé au moulin, le blé est préalablement soumis chez les cultivateurs à un vannage qui en sépare une partie des corps les plus légers. — (Edmond Nivoit, Notions élémentaires sur l’industrie dans le département des Ardennes, E. Jolly, Charleville, 1869, page 107)
- Dressé sur l’échelle légère et tremblante, en saule de marais, il cueillait sans relâche, leste comme un écureuil, promptement quoique sans se hâter, […]. — (Jean Rogissart, Hurtebise aux griottes, L’Amitié par le livre, Blainville-sur-Mer, 1954, p. 35)
- C'est un vieil homme debout à l'arrière d'un bateau. Il serre dans ses bras une valise légère et un nouveau-né, plus léger encore que la valise.— (Philippe Claudel, La Petite Fille de Monsieur Linh, Éditions Stock, 2005, page 9, ISBN 9782253115540)
- L’État a choisi le dossier Cofiroute et son tunnel de dix kilomètres à deux niveaux de circulation superposés réservé aux seuls véhicules légers : les poids lourds n’emprunteront pas l'ouvrage, ils auront le leur. — (Denis Lemarié, Chroniques de Versailles : Janvier à juillet 2005, Éditions Publibook, 2005, page 181)
- Qui pèse le poids d’une petite chose.
- Ce louis d’or est léger d’un grain, de deux grains.
- Qui se manie facilement, meuble, malléable.
- Dans les sols légers et perméables la potasse sera fournie sous forme de kaïnite. Dans les sols argileux, il faut éviter de l'employer. — (René Lafon, La culture du blé dans l'arrondissement de Barbezieux avec une étude de sols de l'arrondissement, Barbezieux : Imprimerie Émile Venthenat, 1913, page 28)
- (Militaire) Qui se déplace facilement.
- Troupes légères, troupes qu’on emploie hors de ligne pour reconnaître, harceler, poursuivre l’ennemi.
- Dont la densité est faible.
- Ce gaz est léger.
- Dont l’épaisseur est faible.
- Ce tissu est léger.
- (Par extension) Transparent, par opposition à opaque.
- Une vapeur légère.
- Dont le goût est faible.
- Des bières légères. Il faut placer dans cette division la plus grande partie des bières blanches légères et peu colorées, de Paris et des départemens du nord de la France, l’uytzet légère de Wotteren , les petites bières de toute la Belgique, et la plupart des ailes des Anglais : […]. — (Dictionaire des sciences medicales, vol.3 (Ban—Can), Paris : Charles-Louis-Fleury Panckoucke, 1812, page 115)
- Les marcs ou aines, sont souvent retaillés, humectés d’un peu d’eau et repressés ; ils donnent ainsi un cidre léger, dit retaille. — (Edmond Nivoit, Notions élémentaires sur l’industrie dans le département des Ardennes, E. Jolly, Charleville, 1869, page 138)
- Qui est facile à digérer, en parlant des aliments.
- Prendre un léger repas, un repas léger, prendre un repas frugal, où l’on mange peu.
- Allégé, dont on a enlevé totalement ou partiellement la graisse ou le sucre.
- J’ai trouvé une nouvelle recette de gâteau au yogourt léger.
- Libre de soucis.
- […] : légère, étourdie, folle même, elle riait de tout, ne s’intéressait à rien ; confondait la tristesse avec l’humeur, et ne voyait dans une personne affligée qu’une personne ennuyeuse. — (Marie-Jeanne Riccoboni , Histoire d’Ernestine, 1762, édition Œuvres complètes de Mme Riccoboni, tome I, Foucault, 1818)
- Il a le cœur léger.
- Qui est dispos et agile.
- Marcher d’un pied léger, d’un pas léger.
- Qui manque de réflexion, de prudence.
- Quand la belle comprend qu’elle a fait une démarche un peu légère, après avoir présidé au souper, elle « fait la morte », et les trois cavaliers sont assez naïfs pour se prendre à cette feinte. — (Gérard de Nerval, Les Filles du feu, Angélique, 1854)
- Agréable et facile.
- Cet auteur a le style léger.
- (Art) Qui porte un caractère de délicatesse et de facilité.
- Cette broderie est légère, est d’un dessin léger.
- (Art) Dont les sujets sont menus et dont le principal caractère est la facilité, l’abandon. Par opposition à grossier, grand, grandiose.
- Poésie légère.
- (Sens figuré) Qui est peu important, peu considérable.
- Une peine, une pénitence légère.
- Elle avait un léger problème de lange.
- Qui est superficiel.
- Une légère blessure.
- Vague, imprécis.
- N’avoir qu’une légère notion de quelque chose.
- Les cinquante titres récupèrent et déroutent, avec un zeste d’ironie et, parfois, avec un léger effet captieux, le lexique sur la pandémie de COVID-19, le vocabulaire et les syntagmes titrés dans les journaux. — (Cornéliu Tocan, Aux confins de l'invisible. Haïkus d'intérieur illustrés, Créatique, Québec, 2020, page 8)
- Qui est volage, inconstant dans ses sentiments ou dans ses opinions.
- C’est un homme léger, une femme de mœurs légères.
- De mœurs faciles, libertin.
- On a réuni en un volume toutes ses poésies légères.
-
satisfait
?- Qui est content.
- « Satisfait est le mot, me dit-il avec une expression à moitié comique. Chaque homme a le vocabulaire de ses ambitions. Oui, je suis à peu près satisfait dans ce moment, et si je m’en tiens à des satisfactions qui n’ont rien de chimérique, ma vie se passera dans un équilibre parfait et sera comblée jusqu’à satiété ». — (Eugène Fromentin, Dominique, L. Hachette et Cie, 1863, réédition Gründ, page 129)
- Je pouvais être satisfait de mon atterrissage. Après quarante -huit jours de mer, mon erreur de longitude était inférieure à deux milles. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
-
chevalier
?- Noble, chevaleresque.
- Avoir une âme chevalière.
- cette race de grâce, cette race de sainteté si particulière, si chevalière, si généreuse, si libérale, si française. — (Charles Péguy, Victor-Marie, Comte Hugo, 1910)
- Cavalier.
- Au fond, Gringoire, comme M. Despréaux, était « très peu voluptueux ». Il n’était pas de cette espèce chevalière et mousquetaire qui prend les jeunes filles d’assaut. — (Victor Hugo, Notre-Dame de Paris, Librairie Ollendorff, 1904 (1re édition 1832), page 79)
-
abonner
?- (Centre de la France) Aborner, fixer par des bornes les limites d’un champ.
- (Pronominal) (Vieilli) Composer à un prix déterminé d’une taxe, d’une redevance casuelle.
- Il y a des villes où les marchands de vin ont la faculté de s’abonner avec la régie, pour s’affranchir de l’exercice.
- On s’abonnait jadis avec les curés pour les dîmes.
- Abonner une province à telle somme, etc.
- Contracter un engagement.
- S’abonner à un journal.
- Il m’a encouragé pour les exams, initié au cinéma, m’a abonné au Monde, offert une deuch pour mes vingt et un ans. — (Maurice Attia, Pointe Rouge, 2013)
- (Tournure rare avec l'infinitif prépositionnel) (Sens figuré) Le parasite aux regards affamés,Au flair instruit, à la bouche friande,Et qui s'abonne à dîner chez autruiPour ne jamais mettre le pot chez lui. — (Léonce Mazuyer, Rimes et raison, II: Petits vers philosophiques, Les Mouches ; Victor Palmé – éditeur des bollandistes, Paris, 1887, page 88.)
-
concret
?- (Philosophie) Concept distinguant le réel de l’imaginaire.
- Nous allons voir à présent que la distinction entre l’abstrait et le concret que les linguistes cherchent à établir à l’aide de différents critères a une très grande importance dans de nombreux domaines. — (Olga Anokhina, L’ABSTRAIT ET LE CONCRET : APPROCHE LINGUISTIQUE DE L’ABSTRACTION, CNRS, p. 7)
- M. Laporte dit que l’on abstrait lorsqu’on pense à l’état isolé ce qui n’est point fait pour exister isolément. Le concret, par opposition, est une totalité qui peut exister par soi seule. — (Sartre, L’Être et le Néant, Gallimard, « Tel », 2000, page 37)
- (Chimie) (Par ellipse) Résidu solide ou épais.
- […] avec la mixtion du souphre, le concret qui s’en forme, est soluble dans l’esprit de vin. — (M. Grothe, Introduction à la chimie, accompagnée de deux traitez, à Paris chez Guérin, 1741, page 485)
-
compter
?- Déterminer (une quantité, un nombre), plus particulièrement par un dénombrement, sinon par un calcul.
- Des joueurs de belote, assis au fond d'une buvette, comptaient leurs points parmi les rires, les plaisanteries, les grosses bourrades, […]. — (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
- Onze heures sonnaient à Saint-Germain-l’Auxerrois. Maurevel compta l’un après l’autre chaque battement de marteau qui retentissait vibrant et lugubre dans la nuit, […]. — (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, volume I, chapitre VII)
- Mon bide a fait un gros bruit creux, j'avais une super dalle. En comptant vite fait, je me suis rendu compte que ça faisait bien deux ou trois jours que j'avais rien bouffé. — (Mélisa Godet, Les Augustins, J.-C. Lattès, 2014)
- Une tradition proverbiale dit qu’un nommé Martin, huché sur un de ses ânes, n’en retrouvait pas le nombre, parce qu’il oubliait de se compter, c’est-à-dire l’âne sur lequel il était monté. — (Pierre-Marie Quitard, Dictionnaire étymologique, historique et anecdotique des proverbes et des locutions proverbiales de la langue française, Paris : chez P. Bertrand, 1842, page 528)
- (Absolument) Calculer.
- Il sait lire, écrire et compter.
- Voyons ce que vous avez reçu, ce que vous avez dépensé, il faut compter.
- Ce n’est pas le tout que de compter, il faut payer.
- Il ne veut ni compter ni payer.
- Compter vite, avec une règle à calcul.
- (Absolument) (Spécialement) Énoncer successivement les nombres entiers naturels.
- Compter jusqu’à vingt, jusqu’à cent.
- Compter sur ses doigts.
- (Par extension) Lésiner.
- Ils comptent les salaires qu'il nous donnent.
- (Par extension) Trouver trop grande une quantité.
- Lorsque j'ai fait paroître mes voyages, je comptois vingt-sept olympiades ; c'est à dire que le soleil avoit décrit, depuis ma naissance, cent-huit fois son cercle annuel. — (E.-F. Lantier, Voyages d'Anténor en Grèce et en Asie, Paris : chez Belin et chez Bernard, 2e édition revue, an VI, tome 1er, page XI (préface d'Anténor))
- Compter les jours, les heures, les moments, etc.
- Je compte les moments passés loin de toi.
- Compter les kilomètres à pied.
- Payer une somme à quelqu’un.
- De Termes ne pouvant lui faire compter cette somme , lui envoya son neveu en otage , et il partit pour le Levant le 22 septembre , au moment où sa coopération eût été le plus nécessaire. — (François-Guillaume Robiquet, Recherches historiques et statistiques sur la Corse, texte, Paris : chez le frère de l'auteur & Rennes : chez Duchesne, 1835, page 177)
- L'homme qui, au bout d'un certain temps, renvoie chez elle la jeune fille qu'il a enlevée, sous prétexte qu'elle ne lui convient pas, est obligé de compter aux parents la dot qu'il leur eût versée s'il l'eût gardée. — (Antoine de Tounens, Orllie-Antoine Ier : roi d'Araucanie et de Patagonie, son avénement au trône, et sa captivité au Chili, Paris : Librairie Thevelin, 1863, page 10)
- On lui compta cent cinquante euros.
- Plusieurs sommes lui ont été comptées.
- Tenir compte d’une chose à quelqu’un.
- Nous lui compterons sa trahison.
- (Sens figuré) (Soutenu) Marquer, signaler. — Note : Et alors, il est toujours suivi de la préposition par.
- Compter ses jours par des bienfaits.
- Toutes les années de son règne furent comptées par des triomphes.
- Ranger une personne, une chose parmi d’autres.
- Comprendre dans un compte, dans une énumération.
- L’admirable Calvignac, en équilibre au bord de sa falaise, n’a plus que 386 habitants après en avoir compté, en 1789, 900. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- La paroisse compte une trentaine de feux, assez peu de fidèles. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- Elle, les yeux en trou de bite, le cheveu filasse et gras, la face violette, a peut être la cinquantaine, mais les années de bibine comptant double on a vite fait le compte. — (Jean-Yves Cendrey, Schproum: roman avorté et récit de mon mal, Éditions Actes Sud, 2013)
- Sans compter que vous serez nourri et logé.
- Voyez combien nous sommes, et n’oubliez pas de vous compter.
- On comptait parmi les coupables tels et tels.
- Cet exploit doit être compté parmi les plus glorieux.
- Mais la plus forte tête du salon jaune était à coup sûr le commandant Sicardot, le beau-père d’Aristide. Taillé en Hercule, le visage rouge brique, couturé et planté de bouquets de poil gris, il comptait parmi les plus glorieuses ganaches de la grande armée. — (Émile Zola, La Fortune des Rougon, G. Charpentier, Paris, 1871, chapitre III ; réédition 1879, page 93)
- Comprendre.
- Il comptait parmi ses provinces tel ou tel pays.
- Cette ville compte dix mille habitants.
- « Sans doute parce que je n’ai pas d’enfants, je suis toujours de leur côté. Comptez-moi dans le camp de Patricia. » — (Joseph Kessel, Le Lion, Gallimard, 1958)
- Être compté.
- Cela ne compte pas, ne peut pas compter, ne doit pas compter.
- Il a cessé de compter parmi les vivants.
- Régler, solder le compte qu’on a avec quelqu’un.
- J’ai compté avec un tel, je ne lui dois rien.
- (Sens figuré) Tenir compte à quelqu’un ou quelque chose, de ce qu’il veut, de ce qu’il peut, de ce qu’on lui doit.
- Compter avec quelqu’un.
- Ce personnage a désormais de l’autorité, il faut compter avec lui.
- (Par extension) Il faut compter avec l’opinion publique, avec les circonstances.
- (Par extension) Tenez compte davantage du trafic. (Si vous traversez une rue à pied.)
- Se proposer ; croire ; projeter.
- Après un long et intéressant trajet à travers les provinces de la Russie méridionale, j’avais franchi le Caucase et je comptais bien me reposer dans la capitale de la Transcaucasie… — (Jules Verne, Claudius Bombarnac, chapitre I, J. Hetzel et Cie, Paris, 1892)
- Nous sommes donc revenus à Kimberley fiers comme Artaban, avec un magnifique échantillonnage de diamants que nous comptions faire expertiser. — (Agatha Christie, L'Homme au complet marron, 1924, Librairie des Champs Élysée, 1930, nouvelle traduction révisée de Sylvie Durastanti, Éditions Le Masque, 2013)
- (Intransitif) Avoir de l'importance.
- Vois-tu, dans le monde entier, question rigolade et satisfaction, il n’y a que Paris qui compte, et dans Paris, Montmartre. — (Francis Carco, Images cachées, Éditions Albin Michel, Paris, 1928)
- Voilà des mois et des annéesQue j’essaye d'augmenterLa portée de ma bombeEt je n’me suis pas rendu compteQue la seule chos’ qui compteC'est l'endroit où s’qu’elle tombe. — (Boris Vian, La Java des bombes atomiques, 1955)
- Pourquoi ne puis-je jamais être quelqu’un qui compte ? — (Calamity Jane, Lettres à sa fille (1877-1902), traduction de l'anglais américain par Marie Sully, Éditions du Seuil, Paris, 1979, page 46)
-
bloquer
?- (Militaire) Fermer par un blocus les avenues d'une place, les approches d'un port, etc, immobiliser par un blocus.
- Bloquer une place, un port.
- Bouillé et Puy-Gaillard, qui avaient blocqué Tiffauges, et assiegé Montaigu. — (d’Aubigné, XVIe siècle)
- Mais ils n'en eurent pas sitôt fermé les portesQu'on vit pour le bloquer avancer tes cohortes. — (Montfleury, La Mort d'Asdrubal, I, 3)
- Empêcher de bouger, de se déplacer, d'avoir lieu ; arrêter, immobiliser.
- Des créanciers récalcitrants ont obtenu un jugement contre moi et mon compte est bloqué chez Hachette. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 206)
- Normalement, les assimilations théoriques ne vous poseront aucun problème même si on voit çà et là des mastériens de psychologie par exemple être bloqués sur les exposés. — (Jimi B.. Vialaret, L'arthérapie, d'un lien art et médecine: Volume 1, Manuel du futur étudiant, L'Harmattan, 2012, page 21)
- Il bloque l'accès à l'immeuble.
- Bloquer le ballon.
- Serrer complètement.
- Bloquer un boulon.
- (Pronominal) Se coincer.
- Je me suis bloqué le dos.
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pitié
?- Sentiment douloureux face aux souffrances d’autrui, que l'on ne connaît ou partage pas soi-même.
- Oscar Wilde n'inspire plus de colère, même aux sectaires de la vertu. Tous n'ont plus, pour lui et pour son martyre, que de la pitié douloureuse. — (Octave Mirbeau La Mort de Balzac, 1907)
- Je contemple avec pitié le carton coloré qui emballait les yaourts aux fruits. Absurde, cette pitié. Ou peut-être pas. Elle répond par l'absurde à l'absurde de l'existence du carton coloré emballant les yaourts aux fruits.— (Roger-Pol Droit, Dernières nouvelles des choses. Paris, Odile Jacob, 2003, page 163)
- Mais qu'en est-il de la pitié? demande Isabella. Un bon juge doit en montrer un peu, n'est-ce pas? Angelo croit qu'il en montre en étant juste, car alors il a pitié des victimes. — (Mustafa Fahmi, La promesse de Juliette, éditions La Peuplade, Saguenay (Québec), 2021, page 133)
- (Par analogie) Compassion ; commisération.
- Rien dans son regard ne trahissait jamais la moindre pitié, c'était un pur soldat, dépourvu d’états d'âme. — (Arkan Simaan, L'écuyer d'Henri le Navigateur, éditions L'Harmattan, 2007, page 36)
- « On se fatigue de la pitié lorsque la pitié est inutile », écrivait Camus. La pitié impuissante et distante devient compassion, c'est-à-dire désir intense de libérer autrui de ses souffrances […]. — (Mathieu Ricard, Plaidoyer pour l'altruisme, NiL, Paris, 2013, page 45)
- (Par métonymie) Détresse, état misérable.
- La grande pitié qu’il y avait au royaume de France.
- La grande pitié de nos églises de campagne.
- (Par analogie) Sentiment de mépris, d'orgueil ou de supériorité face aux souffrances ou difficultés d’autrui que l'on ne connaît pas soi-même.
- Il raisonne à faire pitié (il raisonne de travers).
- Il chante à faire pitié (il chante mal).
- Vous me faites pitié de parler ainsi.
- Vos menaces me font pitié.
- Je vous ménage, j’ai pitié de vous.
- C’est une pitié de voir sa façon de travailler.
- Regarder quelqu’un en pitié (ne faire aucun cas de lui, le mépriser).
- C’est un homme follement orgueilleux, qui regarde en pitié tout le genre humain.
- Regarder, parler, traiter avec une pitié méprisante (avec une apparence de pitié mêlée à des marques de mépris).
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mer
?- (Linguistique) Code ISO 639-3 du meru.
-
orangé
?- Qui tire sur la couleur de l’orange, qui est d’un ton intermédiaire entre le jaune et le rouge.
- COULEUR incolore, violet, pourpre, vert, jaune, orangé, rose, rose-orangé (« Padparadscha »), noir (étoilé), parfois polychrome ou dichroïque — (Jean-Claude Boulliard, Pierres précieuses : Guide pratique d’identification, page 276)
- Elle enfila un collant fumée, un short pistache, une sorte de T-shirt long, orangé. — (Jean-Patrick Manchette, Ô dingos, ô chateaux !, 1972, Chapitre 9, Réédition Quarto Gallimard, page 259)
- Il n’avait pas oublié cette fin d’après-midi de l’été 37 et la terrasse que les derniers rayons du soleil éclairaient de rose orangé. — (Patrick Modiano, Livret de famille, Gallimard, collection Folio, 1977, page 17)
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vanité
?- Caractère de ce qui est vain, futile.
- L’abondante littérature idyllique des professeurs de rhétorique est évidemment une pure vanité. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, Chap.VII, La morale des producteurs, 1908, p.363)
- Inutilité, inconsistance.
- Mais quand il s’aperçut de la vanité de ses efforts et que, d’autre part, il vit l’Église menacée dans son existence par le développement prodigieux pris par les sectes hérétiques, il changea brusquement d’attitude. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
- Deux ans chez les trappistes lui ont appris à la fois le poids des mots et leur vanité. — (Antoine Bello, Scherbius (et moi), Gallimard, 2018, p. 96)
- Désir de se faire valoir, fatuité.
- Il y a une différence entre l’orgueil et la vanité. L’orgueil est le désir d’être au-dessus des autres, c'est l’amour solitaire de soi-même. La vanité au contraire, c’est le désir d’être approuvé par les autres. Au fond de la vanité, il y a de l’humilité; une incertitude sur soi que les éloges guérissent — (Henri Bergson)
- Tels sont surtout les comédiens, les musiciens, les orateurs et les poètes. Moins ils ont de talent, plus ils ont d’orgueil, de vanité, d’arrogance. Tous ces fous trouvent cependant d’autres fous qui les applaudissent;.. — (Érasme; Éloge de la folie, 1509, traduction de Thibault de Laveaux, 1780)
- Il avait endossé pour la circonstance un complet vert — peut-être un peu voyant — et orné sa cravate d'une perle qu'il reluquait sans fausse honte, ni, je dois bien le dire, une ombre de vanité. — (Francis Carco, Images cachées, Éditions Albin Michel, Paris, 1928)
- Et tous de le flatter, et de l’entourer d’une cour dont il ne peut être dupe, mais dont se gonfle sa vanité. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- La vanité et l’orgueil sont choses différentes, bien qu’on emploie souvent ces deux mots l’un pour l’autre ; on peut être orgueilleux sans être vaniteux. L’orgueil se rapporte plus à l’opinion que nous avons de nous-mêmes, la vanité à celle que nous voudrions que les autres aient de nous— (Jane Austen, Orgueil et Préjugés)
- Fierté excessive, amour-propre frivole.
- Eh ! bien, lui qui devait n’avoir que de l’orgueil était dévoré de vanités blessantes et maladives qui décourageaient l’amitié. — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
- […]; et, sur ces sentiments de basse vanité, se greffait encore l’orgueil d’une vertu qu’il n’avait même pas conquise au prix d’efforts, […]. — (Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale, Plon-Nourrit, 1915)
- Mais tout de même, procréer à son âge lui paraissait louche et, bien qu’un tel résultat flattât sa vanité de vieux coq, la crainte d’avoir été aidé dans cette œuvre par des collaborateurs bénévoles autant qu’inconnus le retenait hésitant au bord du fossé conjugal. — (Louis Pergaud, La Vengeance du père Jourgeot, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- (Art) Peinture de genre signifiant le temps, la mort, l’instabilité des choses, à l’aide de composition d’objets périssables, tels que bougie, crâne, sablier, végétaux.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
- (Spécialement) (Bijouterie) Bijou, bague, orné d’une tête de mort.
- Les voûtes de l’établissement devaient remonter aux catacombes, l’éclairage aurait convenu à un enterrement clandestin, les clients et les serveurs arboraient des vanités à chaque doigt – tout ici présageait la mort. — (Amélie Nothomb, Pétronille, Éditions Albin Michel, Paris, 2014, page 162)
- (Au pluriel) Mondanités, frivolités, futilités.
- Je n’aime pas ces vanités, qui étaient inconnues à nos pères lorsque l’Angleterre était libre. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
- La lampe éteinte, Félicité ne put dormir. Les yeux fermés, elle faisait de merveilleux châteaux en Espagne. Les vingt mille francs de rente dansaient devant elle, dans l’ombre, une danse diabolique. Elle habitait un bel appartement de la ville neuve, avait le luxe de M. Peirotte, donnait des soirées, éclaboussait de sa fortune la ville entière. Ce qui chatouillait le plus ses vanités, c’était la belle position que son mari occuperait alors. — (Émile Zola, La Fortune des Rougon, G. Charpentier, Paris, 1871, ch. III ; réédition 1879, p. 104)
- De toute évidence, hommes et femmes ne viennent ici que pour se faire admirer. C'est le rendez-vous des vanités élégantes, des rivalités paradeuses et des clins d'œil assassins. — (Martial Debriffe, Le temps des illusions, Terre d'Histoires (City Edition), 2017)
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internet
?- (Internet) (Indénombrable) Réseau informatique mondial.
- Une dame de 52 ans de Sherbrooke a porté plainte au Service de police de Sherbrooke (SPS) après avoir été fraudée via l’internet. — (« Fraude sur l’internet : une Sherbrookoise flouée de 60 000 $, Radio-Canada.ca, 5 mars 2015)
- […], Nath a dû contracter un crédit revolving à la con. Merci internet qui permet de trouver un crédit aussi facilement qu'une baguette dans une boulangerie. — (Laurent, Un serment au-dessus des lois: Plus qu'un livre ou un témoignage, un cri un hurlement, un SOS, Librinova, 2020)
- Sous-ensemble d’ordinateurs reliés à Internet, limité à une région ou une fonction particulière.
- Selon les experts, Moscou craint que d’éventuelles futures sanctions occidentales n’aient un impact sur l’internet russe. — (AFP, « Moscou envisagerait de couper internet en Russie en cas de guerre », Libération.fr, 19 septembre 2014)
- Le dernier ouvrage de Frédéric Martel, Smart (Stock, 2014), montre précisément comment les internets l’emportent sur la notion d’Internet. — (Cynthia Fleury, « Les internets », L’Humanité.fr, 16 mai 2014)
- (Par métonymie) Le monde virtuel formé par l’ensemble des réseaux.
- Longtemps proclamée boss final des internets, son effet de mode a fini par se dissiper il y a quelques années. — (Oriane Alcarini, « Que devient Grumpy Cat ? », Programme-tv.net, 8 août 2017)
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assassiner
?- Tuer intentionnellement.
- […] les deux Comanches qui ont été traîtreusement assassinés ici, au mépris du droit des gens, étaient des guerriers renommés dans leur tribu. — (Gustave Aimard, Les Trappeurs de l’Arkansas, Éditions Amyot, Paris, 1858)
- C'est les Jésuites qui ont fait assassiner Henri IV ; c'est encore eux qui ont fait révoquer l’Édit de Nantes, à la suite de quoi tous les protestants ont été obligés de quitter la France; […]. — (Émile Thirion, La Politique au village, p. 120, Fischbacher, 1896)
- Assassiner, en voilà un jeu peu commode! Cela crée des embarras à n'en plus finir. Et du reste, est-ce bien là une vengeance? La transition de la vie à la mort n'est que d'un instant et tout est fini. — (Rodolphe Girard, Marie Calumet, Montréal, 1904, ch. XX)
- J'avais eu pitié de Lincoln dans ce moment, non parce qu'on l’avait assassiné, mais à cause de cette piquée, de cette putain de femme dont on l'avait bâté et qui avait failli le rendre fou. — (Henry Miller, L'ancien combattant alcoolique au crâne en planche à lessive, dans Max et les Phagocytes, traduction par Jean-Claude Lefaure, éditions du Chêne, 1947)
- (Sens figuré) Porter un grand préjudice à autrui par des actions ou des discours.
- Calomnier un homme de la sorte, c’est l’assassiner.
- (Par hyperbole) Fatiguer, importuner avec excès.
- Il assassine tout le monde de compliments, de cérémonies. - Il assassine les gens du récit de ses aventures, de ses affaires, de ses procès. - Il va vous assassiner de ses vers.
- (Par hyperbole) (Sens figuré) Lorsqu’un élément est particulièrement néfaste à un domaine, on utilise parfois assassiner, associé au nom d’un éminent représentant de ce domaine, pour mettre en exergue l’agressivité de cet élément pour ledit domaine.
- Une fois de plus, la littérature se heurte à l’obscurantisme. C’est Céline qu’on assassine ! — (Maëster, Sœur Marie-Thérèse des Batignolles, La Guère Sainte, Drugstore, 2008, ISBN 978-2226175601)
- (Sens figuré) Dissiper, occuper, en parlant du temps, de la durée.
- Il me reste un quart d’heure à assassiner avant de regagner le bahut, mais j’aurais l’air de n’avoir pas su où dépenser mon temps si je reparaissais avant l’heure. — (Jules Vallès, L’Enfant, G. Charpentier, 1889)
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commencer
?- Engager une action, entreprendre une tâche, donner à une chose un commencement d’existence.
- Georges poussa la porte, ouverte comme d’habitude. Il traversa à pas comptés le hall au carrelage glissant, trop bien astiqué, et commença de monter l'escalier. — (Laurent Adler, À fleur de peau, Paris : Éditions de Paris, 1956)
- Méthodique, ce connaisseur des métiers d'art, ne s’intéressait pas moins à l’architecture qu'au mobilier domestique, indissociable de celle-ci, et dont il avait commencé une étude inachevée. — (Ali Amahan & Catherine Cambazard-Amahan, « Hommage à Jacques Revault (1902-1986) », note de Pierre Pinon, dans Espace centré : figures de l'architecture domestique dans l'Orient méditerranéen, Éditions Parenthèses, 1987, page 127)
- Une anecdote locale plutôt symbolique raconte que le coq du clocher de l'église de Saint-Vincent, dont la construction fut commencée en 1934, aurait disparu dans de bien mystérieuses circonstances, qu'on attribue à l’archevêque O’Leary. — (Juliette Marthe Champagne, De la Bretagne aux plaines de l'Ouest canadien: lettres d'un défricheur franco-albertain, Alexandre Mahé (1880-1968), CELAT/Presses de l'Université Laval, 2003, page 201)
- Bien sûr vous avez commencé votre visite par la salle des fêtes, mais Patelin vaut vraiment le détour, puisque dans le genre, c'est le nec plus ultra des trous paumés. — (Jérôme Attal, Presque la mer, Hugo & Compagnie, 2014, chap. 7)
- Entrer dans un nouvel état, dans une nouvelle situation.
- […], l’hiver arriva plus tôt que d’habitude, vers le commencement de novembre. Il ne commença point par de la neige, mais par un froid sec et de grandes gelées. — (Erckmann-Chatrian, Histoire d’un conscrit de 1813, J. Hetzel, 1864)
- Être au début d'une période de temps.
- Quoiqu'on en ait dit, non seulement il y avait des soldats dans Albert quand le bombardement commença, mais un état-major s'y trouvait. — (Maurice Thiéry, La Guerre en Picardie - 1914-1918, Paris : chez Bloud & Gay, 1920, p. 50)
- Les vacances commencent demain !
- (Impersonnel) — Ça commence à m’énerver. - Il commence à se faire tard.
- Être encore dans les premiers temps d'une période déterminée.
- Commencer l’année, commencer la journée, etc. - On ne fait que de commencer la campagne.
- Faire une première chose au début d'une période donnée.
- Ce prince a commencé son règne en rétablissant le bon ordre dans ses états.
- Donner, à quelqu’un, les premières leçons, les premiers commencements d'un art, d'une science.
- Ce maître de danse n’est bon qu’à commencer les enfants. - C’est cet écuyer qui l’a commencé. - Ce jeune homme a été bien commencé.
- (Absolument) — Ce jeune homme a mal commencé.
- (Manège) Donner les premières leçons de manège à un cheval.
- (Intransitif) Entrer dans son commencement.
- Les opérations cadastrales ont été commencées dans le département du Rhône en 1808, et ont été terminées en 1830. — (F.-A. Varnet, Géographie du département du Rhône, Lyon : chez tous les libraires (impr. Protat frères à Mâcon),, s.d. (entre 1894 & 1897), page 13)
- À 10 heures j’avais trouvé un calfat, un charpentier et un forgeron, et les réparations commençaient. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
- (Impersonnel) - Il commence déjà à faire jour. - Il commençait à pleuvoir quand nous partîmes.
-
respecter
?- Honorer ; révérer ; porter respect (à).
- Il est certaines situations dont bénéficient seuls les gens tarés. Ils fondent leur fortune là où des hommes mieux posés et plus influents n’auraient point osé risquer la leur. Certes, Roudier, Granoux et les autres, par leur position d’hommes riches et respectés, semblaient devoir être mille fois préférés à Pierre comme chefs actifs du parti conservateur. Mais aucun d’eux n’aurait consenti à faire de son salon un centre politique ; leurs convictions n’allaient pas jusqu’à se compromettre ouvertement ; en somme, ce n’étaient que des braillards, des commères de province, qui voulaient bien cancaner chez un voisin contre la République, du moment où le voisin endossait la responsabilité de leurs cancans. — (Émile Zola, La Fortune des Rougon, G. Charpentier, Paris, 1871, chapitre III ; réédition 1879, pages 95-96)
- Il est inutile de respecter les vivants, à moins qu'ils ne soient les plus forts. Dans ce cas, l’expérience conseille plutôt de lécher leurs bottes, fussent-elles merdeuses. Mais les morts doivent toujours être respectés. — (Léon Bloy, « On doit le respect aux morts », chap. 65 de Exégèse des lieux communs, Paris : Société du "Mercure de France", 1902)
- Le curé de Melotte était donc encore universellement aimé et respecté : n’était-il pas un des plus vieux du village et des plus anciens de la paroisse ! — (Louis Pergaud, Le Sermon difficile, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Flic et journaliste, c'est comme chien et chat, c’est comme flic et avocat aussi. Ça s’attire, ça se respecte, ça se cajole ; jusqu’au coup de griffe qui laisse des cicatrices. — (Hervé Jourdain, Le Sang de la trahison, éd. Fayard, 2013, chap. 20)
- Se conformer à un pacte.
- Le sacro-saint règlement et l’esprit de corps furent ainsi respectés, mais Blosseville et son équipage ne revinrent jamais. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- Pour l’essentiel, les Gâtineaux se situent dans la norme catholique en observant et respectant massivement les grands préceptes de l’Église de la Contre-Réforme. — (Jacques Peret, Les paysans de Gâtine poitevine au XVIIIe siècle, Geste éditions, 1998, page 238)
- (Sens figuré) Épargner ; ne pas attaquer ; ne pas porter atteinte à.
- Ils m’ont été emblés, sire ! Embler les joyaux de l’électeur de Bavière ! les truands ne respectent rien, ils vous voleront votre royaume, si vous n’y prenez garde. — (Honoré de Balzac, Maître Cornélius, 1831)
- Mais pour qu’une grammaire française soit respectée, il faut premièrement que la langue française continue à être employée et, ceux qui s’efforcent de l’empailler en conviendront, cette condition suppose l’existence d'un certain nombre de Français. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- Dans ce but il demanda à la régence d’Ensisheim communication de l’engagement pris par les parties guerroyantes de respecter les possessions autrichiennes, ainsi que les villes impériales. — (J. Gyss, Histoire de la Ville D'Obernai, tome 1, Strasbourg : chez Salomon, 1866, page 380)
- (Pronominal) Adopter une attitude et un comportement qui témoigne une bonne opinion de soi-même, exempte de mépris.
- C’est une femme qui se respecte et qui se fait respecter.
- Un vieillard doit se respecter lui-même, s’il veut que les jeunes gens le respectent.
- Celui qui se respecte est plus respecté que celui qui veut s'effacer! — (« Rhapsodie québécoise, entretien avec Akos Verboczy », in Argument, volume 19, n° 2, printemps-été 2017, p.age 227)
- (Pronominal) (Sens figuré) Être à la hauteur de sa réputation, de sa fonction.
- Il s’était formé à cette époque non pas des tribunaux —la justice se respectait, elle n’ordonne pas l’assassinat des innocents,— mais des cours prévôtales. — (Réponse de M. Raspail père à l’avocat général, lors du procès de François-Vincent Raspail le 12 février 1874)
- ’'Comme tout bistro qui se respecte, celui-ci réservait aux habitués une arrière-salle et deux étages de chambres meublées. — (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
-
dépenser
?- (Commerce) Employer telle ou telle somme à l’achat de telle ou telle chose.
- Ai-je besoin de vous dire, après cela, que tout notre argent était dépensé en fantaisies inutiles de toilettes ? — (Octave Mirbeau, Lettres de ma chaumière : La Tête coupée, A. Laurent, 1886)
- On ne voit pas que, puisque notre bourgeois a dépensé six francs à une chose, il ne pourra plus les dépenser à une autre. On ne voit pas que s’il n’eût pas eu de vitre à remplacer, il eût remplacé, par exemple, ses souliers éculés ou mis un livre de plus dans sa bibliothèque. Bref, il aurait fait de ses six francs un emploi quelconque qu’il ne fera pas. — (Frédéric Bastiat, Ce qu’on voit et ce qu’on ne voit pas, 1850)
- […] en Angleterre, c’est une aristocratie puissante qui élève le cheval de course, et elle est bien libre de dépenser son argent comme bon lui semble, personne, que nous sachions, ne s’est encore avisé de lui contester ce droit. — (Jean Déhès, Essai sur l’amélioration des races chevalines de la France, École impériale vétérinaire de Toulouse, Thèse de médecine vétérinaire, 1868)
- (Absolument) — Il aime à dépenser. — Il dépense follement en habits, en chevaux.
- (Sens figuré) Employer, prodiguer, consumer ses efforts, son temps, etc.
- Eufrosinia raisonne comme Ivan, comme Staline. On dira qu'elle s'affaire cupidement pour elle et pour son parentage quand Ivan et Staline se dépensent héroïquement pour la nation. La fin justifie les moyens mais ce ne sont pas les mêmes fins. — (Barthélemy Amengual, Que viva Eisenstein!, Éditions de L’Âge d’Homme, 1980, page 358)
- Il a dépensé ses forces pour rien. — Il s’est dépensé en pure perte. — Il se dépense trop, il ruinera sa santé.
-
crier
?- Jeter un ou plusieurs cris.
- Ne faites pas crier cet enfant. Si, laissez-le crier.
- Il crie de toute sa force. — Un chien qui crie parce qu’on le bat.
- On entendait crier les hiboux.
- Élever très haut la voix dans la conversation, dans une discussion, dans un blâme, dans une gronderie, etc.
- L’épouse devient rouge et le poète devient pâle. Ils crient très fort. Le visage rouge devient pâle, la face pâle passe au rouge. Avec les mots, on en voit de toutes les couleurs. — (Amand Vereecke, La tête qui tourne, éd. André de Rache, 1969)
- Il est tellement sourd qu’il faut crier pour se faire entendre de lui. — Il crie comme un sourd. — Il ne saurait discuter sans crier.
- (Péjoratif) Forcer trop sa voix en chantant.
- Cette femme ne chante pas, elle crie.
- (Par analogie) Grincer ; produire un bruit aigre, en se frottant rudement contre d’autres ou en se cassant, en parlant des choses.
- Les sables sont les matières que l’on mélange le plus habituellement à la chaux pour former les mortiers ; ils doivent être rudes au toucher et crier quand on les serre dans la main. — (Edmond Nivoit, Notions élémentaires sur l’industrie dans le département des Ardennes, E. Jolly, Charleville, 1869, page 21)
- Proclamer, annoncer une chose au nom de l’autorité.
- On a crié à son de trompe que chacun eût à rendre ses armes.
- Avertir souvent quelqu’un d’une chose, la lui conseiller fortement.
- Il y a longtemps que je lui crie d’être sage, de prendre garde à lui.
- La conscience, une voix intérieure nous crie qu’une telle action ne saurait être juste.
- Prononcer, à propos d’une personne ou d’une chose, un ou plusieurs mots d’un ton de voix très élevé avec le même effort que si l’on poussait un cri.
- Le bon Piqueur doit sçauoir bien parler en cris, & langages plaisans aux chiens, crier, hucher, & houpper ses compagnons, forhuer en mots longs, & sonner de la trompe. — (René François, Essay des merveilles de nature et des plus nobles artifices, 1632, page 18)
- « J’ai eu la cholérine comme tout le monde, dit l’homme. On pose culotte deux ou trois fois au lieu d’une : un point c’est tout. De celle-ci on en meurt un peu, paraît-il. C’est simplement le temps qui met les bouchées doubles. Il n’y a pas de quoi crier au voleur. » — (Jean Giono, Le hussard sur le toit, 1951, réédition Folio Plus, page 359)
- J’ai beau lui crier de se détourner, il ne m’entend pas.
- Crier aux armes.— Crier à l’aide, au secours, à la garde. — Crier au meurtre, au voleur, au feu.
- Crier gare. — Crier miséricorde. — Crier merci.
- Exprimer fortement, même sous forme écrite, un avis, une opinion, souvent sous forme de protestation. Note : Le verbe est souvent construit avec la préposition à.
- Bien sûr, le « Vatican » égyptien (la mosquée et université Al-Azhar) a dit non, crié à l’atteinte aux valeurs, à l’insulte faite à Dieu, à la mécréance qui autorise qu’on vous tue. — (Kamel Daoud, « Fin de l’esclavage confessionnel », Le Point, no 2350, 21 septembre 2017)
- Sur son compte Instagram, l’ancien Niçois a crié à l’injustice concernant cette mise à l’écart, en reprenant une célèbre citation de Martin Luther King. — (Nicolas Laurent, « Écarté de la tournée du PSG, Ben Arfa crie à « l'injustice » », sport24.lefigaro.fr, 14 juillet 2017)
- Crier au génie.
- Mettre à l’enchère des biens, inviter à les enchérir.
- Crier des meubles, etc.
- (Vieilli) (Commerce) Attirer le chaland par ses cris ; vendre à la criée.
- Bellegarde tirait de la poche veston un étui en argent, dont il allait extirper une savoureuse abdullah, lorsqu’il se vit tout à coup environné par une bande de camelots qui criaient la troisième édition d’un journal du soir. — (Arthur Bernède, Belphégor, 1927)
- On criait les journaux étrangers. […] un homme qui, disait-on, avait crié les journaux dans les rues — (Georges Simenon, La Fuite de Monsieur Monde, La Jeune Parque, 1945, chapitres 7, 8)
- (Sens figuré) Dire une chose hautement ou la répéter avec importunité.
- Il ira crier cela partout. — Il ne cesse de crier que tout est perdu.
- Il crie aux oreilles de tout le monde qu’on lui a fait une injustice. — Ils m’ont trompé, je le crierai sur les toits.
-
intensité
?- Haut niveau ou degré ; propriété de ce qui est intense.
- L’intensité de l’explosion ébranla tout le quartier.
- Puissance de ce qui est exprimé ou ressenti.
- L’intensité de son regard me met mal à l’aise.
- Rien ne vaut l’intensité des émotions ressenties en chute libre.
- Pureté et éclat d’une couleur.
- Pour mon regard neuf, chaque détail de mon univers était source d'étonnements, de l’intensité du bleu du ciel aux herbes de notre courette deux fois plus hautes que moi. — (Monique Cluzeau, Paysanne dans une autre vie, Editions des Souvenirs d'antan, 2011, p. 51)
- (Électricité, Physique) Intensité [de courant] électrique, quantité de courant électrique qui traverse un conducteur. — Note : Elle s’exprime en ampères.
- Je sentais l’intensité du courant grandir et à mesure ma gorge, mes mâchoires, tous les muscles de mon visage, jusqu’à mes paupières se contracter dans une crispation de plus en plus douloureuse. — (Henri Alleg, La Question, 1957)
- (Acoustique, Physique) Intensité acoustique, densité de puissance sonore par unité de surface.
- L’intensité de son ne change rien à sa propagation.
- (Optique, Physique) Intensité lumineuse : densité par unité d’angle solide du flux lumineux émis par une source lumineuse, dans une direction donnée.
- Le candela est l’unité du Système international (SI) pour l’intensité lumineuse.
- (Électromagnétisme, Physique) Intensité énergétique : densité de puissance par unité d’angle solide émis par une source de rayonnement électromagnétique, dans une direction donnée (équivalent en radiométrie de l’intensité lumineuse).
- L’unité de base du Système international (SI) pour l’intensité énergétique en radiométrie est le watt par stéradian (W/sr).
- (Écologie, Économie) Intensité énergétique : rapport entre l’énergie consommée et la valeur économique produite, pour un produit donné, une industrie, une entreprise, voire globalement pour l’économie d’un pays.
- La forte réduction apparente de l’intensité énergétique constatée pour les économies des pays avancés est sujette à caution, car une partie de ces « progrès » ont été obtenus en délocalisant les activités énergivores.
- Une hausse importante des prix de l’énergie touche particulièrement les industries lourdes à haute intensité énergétique, mais nettement moins le secteur tertiaire.
-
déterminer
?- Fixer les limites de, délimiter précisément.
- Obtenir la connaissance (d'une information), trouver la valeur (d'une donnée), par la recherche, la réflexion, le calcul.
- Sur l'itinéraire Bilma-Agadem, les altitudes n'ont pu être déterminées jusqu'à présent d'une manière précise. Bilma et Agadem sont à peu près à la même altitude : environ 305 mètres. — (Maurice Abadie, Afrique centrale; la colonie du Niger, Société d'éditions géographiques, maritimes et coloniales, 1927, page 56)
- Bellonte a suffisamment à faire, derrière moi, pour déterminer notre dérive et choisir les meilleurs caps, pour que nous puissions gagner au plus vite possible New-York. — (Dieudonné Costes & Maurice Bellonte, Paris-New-York, 1930)
- Déterminer le sens d’un mot, la véritable signification d’un mot.
- Déterminer le mode suivant lequel on doit faire certaines réclamations.
- Déterminer l’heure à laquelle une éclipse doit avoir lieu.
- Déterminer une chose par le calcul.
- Définir ou spécifier.
- La maison de production fournissait les choristes et les musiciens, suggérait fortement les chansons, déterminait les arrangements, et quelques choubidous plus tard, Françoise Deldick, Agnès Loti, Michèle et ses Wouaps sortaient de l'ombre. — (Luc Mercure, La mort de Blaise, Éditions Leméac, 2008, page 35)
- Pour contourner la difficulté liée à cette imputation, la loi a parfois déterminé expressément les personnes physiques pénalement responsables des faits infractionnels commis au sein de la personne morale. — (Philippe T’Kint, Le droit des ASBL, tome 1 : Aspects civils et commerciaux, Bruxelles : Éditions Larcier, 2013, §. 4.6.7.3.4)
- (En particulier) (Grammaire) Préciser ou restreindre le sens d’un mot, d’une expression, d’une phrase.
- Ce mot est déterminé par celui qui précède.
- Dans la phrase : Le livre de Pierre, le mot Pierre détermine le mot livre.
- (Par extension) Causer ; produire ; faire qu’une chose ait lieu ou s’accomplisse.
- L’inflammation consécutive peut en même temps, déterminer le gonflement des ganglions sous-glossiens. — (Gabriel Maury, Des ruses employées dans le commerce des solipèdes, Jules Pailhès, 1877)
- Plusieurs fois, des écrivains éloquents crurent qu'ils pourraient déterminer un courant de réaction contre ces doctrines. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, chapitre III, Les préjugés contre la violence, 1908, page 125)
- La bataille était douteuse, cette habile manœuvre en détermina le succès.
- Faire résoudre, faire prendre une résolution.
- Il était irrésolu sur le parti qu’il devait prendre, cette nouvelle le détermina.
- Je le déterminai à partir.
- — J’ai cru que vous aimiez mieux faire vos affaires tout seul, et j’ai compris cela, sans me permettre, de chercher les raisons qui vous déterminaient. — (Hector Malot, Un mariage sous le Second Empire, 1873)
- — Oui, c’est moi, mignonne, et pour que je remette les pieds ici, il faut, tu le comprends, que de biens graves raisons me déterminent… — (Émile Zola, Le Docteur Pascal, G. Charpentier, 1893, chapitre XI)
- (Pronominal) Se résoudre, s’arrêter à un parti.
- Il était indécis, mais il s’est déterminé.
- Vous avez l’esprit bien irrésolu, déterminez-vous à quelque chose.
- (Absolument) — Sachez enfin vous déterminer.
-
super
?- (Automobile) Supercarburant.
- Les huit cylindres en V cognaient, rugissaient, engloutissaient le super, bouffaient l’asphalte. — (Tito Topin, 55 de fièvre, Série noire, Gallimard, 1983, page 158)
- Le super sans plomb ne se trouve pas partout. Les voitures de location fonctionnent en général au super ou au sans-plomb, à l'exception des 4X4 (gasoil). Le litre de super et l'essence sans plomb coûte environ 9 DH […]. — (Le Petit Futé Marrakech 2008, p.339)
- Depuis le 1er janvier 2002, il n'y a plus, en principe, de rejets de plomb par les pots d'échappement car le super plombé a été remplacé par du super au phosphate. Cette évolution a eu des effets incontestables. — (Frédéric Denhez, Les nouvelles pollutions invisibles: Ces poisons qui nous entourent, Delachaux et Niestlé, 2011)
- (Agriculture) Superphosphate : Engrais phosphaté, à base de phosphate monocalcique.
- […]; pour P2O5 les doses sont de 40 à 60 kg/ha sous forme solide (200 à 250 kg de super 18) et 40 à 50 kg/ha sous forme liquide et doivent être fractionnées au cours de la saison […]. — (Roland Billard, Les carpes: biologie et élevage, Éditions Quae, 1995, page 190)
- Le superphosphate triple de la SIAPE (ou TSP, ou encore super 45) offre de multiples avantages pour la réception en sacs […]. — (Jeune Afrique, Société africaine de presse, 1982, page 42)
- - les superphosphates (solubilité 50 g/l à pH 7) dosent 25 % P2O5 et 20 % CaO pour le super concentré ou 45 % P2O5 et 18 % CaO pour le super triple ; […]. — (Alain Reynier, Manuel de viticulture, 11e éd., Lavoisier, 1989, page 327)
- Arachide - Fertilisation : 15 unités de P2O5 sous forme de 75 kg/ha de super simple. — (Marc Le Moigne, Didier Chavatte & Paul Memmi, Étude de l'évolution de l'emploi et des effets des facteurs de production dans les pays de l'Afrique de l'ouest, 1974, page 35)
- (France) (Familier) Supermarché.
- Où en étions-nous ? Ah oui ! Saint Temple, familièrement et affectueusement affublé du surnom candide de “super”. J'vais faire les courses au super ! Pour autant, on croirait résumer qu'il est super ; sans doute pourtant n'en a-t-il que le nom. De la nourriture momifiée, pasteurisée, odorisée, ozonisée, et bien entendu, conservatorisée. — (Souryami, Chroniques Rebelles, printemps 2010, page 8)
- Très souvent organisés en mini-boutiques, notamment dans les supers de centre-ville, ces stands traditionnels savent combiner offre de qualité, service professionnel et mise en scène d'exception. — (Jean-François Dhénin & Souhai Azmani, Gestion de la relation commerciale, Éditions Bréal, 2004, page 95)
- L’accroissement de la longueur des linéaires s'est accompagné d'une plus grande diversité des références: progression de 11% dans les hypers et de 9% dans les supers. — (Pierre Mora, Les vins de marque: avec 25 études de cas, Éditions Dunod, 2008, page 62)
-
désormais
?- Dorénavant ; à l’avenir ; dès ce moment-ci ; à partir de maintenant.
- La foule entend désormais jouir des raffinements réservés naguère à de peu nombreux privilégiés. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- Si dans le passé l’idéologie soviétique opposait l’U.R.S.S. aux nations capitalistes, Staline substitue désormais les solidarités anti-hitlériennes aux solidarités de classe. — (Renata Fritsch-Bournazel, André Brigot, Jim Cloos, Les Allemands au cœur de l’Europe, 1983)
- Au reste, même à ses yeux, ce n'est plus désormais qu'une solution de désespoir, un moyen de sauver, sinon l'armée, du moins son honneur. — (Raymond Bongrand, 1870, Alsace, Metz, Sedan, Éditions des Dernières nouvelles d'Alsace, 1970, page 298)
- Tout en vitupérant, elle ramasse le gallinacé et l'ausculte. Las ! poupoule ressemble plus désormais à une limande qu'à une Bresse blanche. — (Frédéric Dard, San-Antonio : En avant la moujik, Paris : Éditions Fleuve noir, 1978, chap. 5)
- Le P2P est la nouvelle mine d'or du Web, remplaçant très avantageusement les désormais désuets serveurs FTP. — (Thierry Thaureaux, DivX: copiez vos vidéos sur CD, Saint-Herblain : Éditions ENI, 2007, page 156)
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particularité
?- Caractère particulier d’un objet, d’une chose.
- Le lorrain, dont la prononciation reproduit souvent la nôtre dans ses particularités les plus caractéristiques, dit aussi ma, pâ, jemâ pour mais, paix, jamais : si v'piâ z = s'il vous plaît. — (E. de Chambure, Glossaire du Morvan, Paris, H. Champion & Autun, Dejussieu père & fils, 1878, p.1)
- Ainsi parlait Hérodote des Sassanides, soulignant la particularité du zoroastrisme, culte officiel de l’État perse de l'époque : son monothéisme. Bien avant l’avènement du christianisme et sans doute du judaïsme, les zoroastriens plaçaient leur foi en une divinité unique et abstraite, Ahura Mazda (…). — (Célian Macé, Ainsi parlait le zoroastrien, dans Libération (journal), du 3 août 2012, p.IV)
- Circonstance particulière.
- Vous venez de le voir, mon jeune ami, reprit le vieillard, il était impossible que vous restassiez plus longtemps parmi nous sans connaître quelques-unes des affreuses particularités de la vie de cette sainte femme. — (Honoré de Balzac, L’Envers de l’Histoire contemporaine, 1848, premier épisode)
- Particularité essentielle, remarquable, importante, curieuse.
- Il m’a conté toutes les particularités de cette affaire.
- Il a omis dans son récit plusieurs particularités nécessaires.
- Je ne savais pas cette particularité de sa vie.
-
basculer
?- (Intransitif) Faire un mouvement de bascule.
- Instinctivement Éric esquive le coup, bascule en arrière en entraînant l’homme dans sa chute et l’envoie bouler à quelques mètres. — (Michel Remoissenet, Ondes et catastrophes: Du soliton au tsunami, page 111, Books on Demand, 2008)
- Le canot bascule sur le berthon, se met à glisser vers l'avant écrasant une trentaine de personnes et blessant grièvement à la jambe Isaac Lehmann. — (Philippe Masson, Les Naufrageurs du Lusitania et la guerre de l'ombre, Albin Michel, 1985, page 117)
- (Transitif) Faire faire un mouvement de bascule à quelque chose.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
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lever
?- Faire qu’une chose soit plus haut qu’elle n’était.
- Depuis deux heures Rabalan travaillait avec acharnement. Son casse-pierres se levait et s’abaissait en un mouvement rythmique, sur les cailloux. — (Octave Mirbeau, Rabalan,)
- A l’en croire, c’était lui qui dansait, qui levait la jambe, qui se dandinait, tellement il se donnait de mal pour communiquer à ces merveilleuses mais stupides créatures un peu du feu sacré dont il les prétendait dépourvues. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
- Levez la lampe plus haut.
- Cet objet est si pesant qu’on ne saurait le lever de terre.
- Lever la bonde d’un étang, la pale d’un moulin.
- Lever la vanne d’une écluse.
- Une femme qui lève son voile.
- Redresser une personne ou une chose qui était dans une position horizontale.
- Lever un enfant sur ses pieds, un malade sur son séant.
- Lever un pont-levis, une herse.
- Lever l’abattant d’un meuble.
- (Sens figuré) Porter.
- Je levais une belle toge blanche.
- (Par extension) Aider quelqu’un à sortir du lit et à s’habiller.
- Son valet de chambre le lève, est allé le lever.
- (Chasse) Faire partir un gibier de son gîte, de sa cachette.
- Sur le chemin du retour Djinn leva deux lapins et une outarde, que nous fléchâmes aussi, enrichissant notre tableau de chasse en le diversifiant. — (Laurent Sauphanor, Mona raconte Lisa, chez l'auteur/Iggybook, 2018)
- (Par extension) Réussir à séduire quelqu’un.
- Un de mes amis leva un jour dans la rue, comme un perdreau, une fille ravissante d’une trentaine d’années – il en avait alors quarante – qui se donna à lui fougueusement et ne voulut ensuite accepter aucune rétribution. — (Léon Daudet, Souvenirs des milieux littéraires, politiques, artistiques et médicaux/Au temps de Judas, Grasset, 1920, réédition Le Livre de Poche, page 348)
- Le soir, quand munis de bouteilles, mes camarades faisaient irruption dans ma chambre en criant « Ce soir, on lève », je savais que, pour cette fois du moins, je ne m’ennuierais pas. — (Philippe Sollers, Une curieuse solitude, Seuil, 1958, réédition Le Livre de Poche, pages 88-89)
- Pour un ou une prostitué(e), réussir à convaincre un client.
- Embêté par une vieille putain fardée qui s'était mis en tête de me lever. — (Jehan Rictus, Journal quotidien, cahier 143, 15 juillet 1930, page 149)
- (Sens figuré) (Familier) Être le premier à soulever une question embarrassante ou un fait dissimulé.
- Ce journaliste venait de lever une sinistre affaire.
- (Sens figuré) (Familier) Ramasser au hasard.
- Se finir avec un film X dans une chambre d’hôtel plutôt que de lever une pute… — (Le journal de Max, 2004).
- Ôter, enlever, retirer, écarter.
- Le chirurgien a levé le premier appareil.
- Lever le scellé ou les scellés. — Lever le couvercle d’une marmite.
- (Pêche) Retirer de l’eau
- Lever des filets, des lignes.
- (Jardinage) Arracher, avec la portion de terre qui tient à leurs racines, afin de les transplanter, en parlant d’un arbre, d’une plante.
- (Sens figuré) Faire cesser, écarter, dissiper.
- Le rachat de Red Hat doit donc jouer un grand rôle en levant les hésitations des entreprises, qui craindraient la nature propriétaire des clouds concurrents. — (Next INpact, IBM rachète Red Hat pour conquérir le cloud hybride, 29 octobre 2018 → lire en ligne)
- (Sens figuré) Révoquer.
- Lever les défenses, la consigne.
- Lever l’interdit, l’excommunication, une opposition.
- La première répartition, en 2011, a été mise en pièces par le rachat de SFR par Numericable, qui a décidé de geler les déploiements fibre en 2014 pour moderniser son réseau câble, jugé équivalent. L'année suivante, l'Autorité de la concurrence a donc levé l'exclusivité de SFR sur ses communes câble abandonnées, soit environ 3 millions de lignes (10 % de celles attendues sur toute la France d'ici 2022), dont le déploiement revenait donc à Orange. — (Guénaël Pépin, L’État brandit fièrement des engagements flous sur la fibre, un nouvel observatoire 4G, Next INpact → lire en ligne)
- Couper une partie sur un tout, surtout en parlant des étoffes.
- Lever sur la longueur de la toile de quoi faire les poignets des chemises.
- (Cuisine) Couper un membre ou quelque partie d’un animal qui sert à la nourriture.
- Lever un aloyau.
- Lever une épaule, un gigot de mouton.
- Lever une cuisse, une aile de poulet.
- les idées conçues, après boire, dans le cerveau de quelques-uns de ces Parisiens en apparence oisifs, mais qui livrent des batailles morales en vidant bouteille ou levant la cuisse d’un faisan, furent livrées, le lendemain de leur naissance cérébrale, à des Commis-Voyageurs […] — (Honoré de Balzac, L’Illustre Gaudissart, 1832)
- Percevoir, recueillir, rassembler, ramasser, emporter.
- Lever les impôts, des impôts.
- On lève un droit sur cette denrée.
- Lever les rentes seigneuriales, la dîme.
- (En particulier) Emprunter des fonds.
- Netflix a annoncé son souhait de lever 2 milliards de dollars de dettes sur les marchés dans les prochaines semaines. — (Next INpact, Netflix veut emprunter 2 milliards de dollars pour du contenu, 23 octobre 2018 → lire en ligne)
- (Militaire) Enrôler et armer.
- Lever des soldats, une compagnie, un régiment, des troupes, une armée,
- (Droit) Se faire délivrer l’expédition d’un arrêt, d’une sentence, d’un acte.
- Lever un acte chez un notaire.
- (Topographie) Mesurer pour tracer un plan.
- Lever le plan d’un terrain, d’une propriété, d’une place.
- (Intransitif) Commencer à pousser et à sortir de terre, en parlant des plantes, des graines.
- Les blés commencent à lever.
- (Intransitif) (Cuisine) Fermenter en parlant de la pâte.
- Le levain fait lever la pâte.
- La pâte commence à lever.
- (Pronominal) Se dresser, se mettre debout sur ses pieds.
- Se lever de son siège.
- Levez-vous de là, ce n’est pas votre place.
- Les deux disciples ne construisent par un sanctuaire sur le lieu de leur expérience révélatrice. Ils veulent communiquer leur découverte et partager leur joie. Aussi leur premier geste consiste-t-il à « se lever ». Verbe peu banal puisqu'il s'agit d'un des deux verbes du Nouveau Testament qui disent la résurrection. — (Bruno Chenu, Disciples d'Emmaüs, Bayard, Paris, 2003, page 80)
- Quand il entra, on se leva pour lui faire honneur.
- (Pronominal) Quitter une position assise pour partir, à table, au bureau, dans une assemblée.
- Tout le monde se servit, même Tauno, qui se leva laborieusement du canapé et prit toute une poignée de grignoteries dans le sachet d’Irma. — (Minna Lindgren, Les Petits vieux d'Helsinki se couchent de bonne heure, traduit du finnois par Martin Carayol, Éditions Calmann-Lévy, 2016, chap. 6)
- Se lever pour une proposition, contre une proposition, dans une assemblée délibérante, pour l’admission ou le rejet d’une proposition.
- (Pronominal) (Sens figuré) se soulever, s’insurger.
- Pas une goutte de sang n’avait été versée ; l’empire s’était écroulé tout seul ; personne ne se leva pour le défendre, nul n’osa protester. — (Alfred Barbou, Les Trois Républiques françaises, A. Duquesne, 1879)
- (Pronominal) (Absolument) Sortir du lit.
- Madame C*** se levait ordinairement vers les cinq heures du matin pour aller se promener dans un petit bosquet au bout de son jardin. — (Anonyme, Thérèse philosophe, 1748)
- Bakounine se levait tard, nous ne pouvions donc nous rendre chez lui que vers les dix heures. — (Debagori-Mokrievitch, Souvenirs sur Bakounine, traduits par Marie Stromberg, La Revue blanche, 1895)
- Comme aux longs jours, on s’était couché tard pour se lever matin. — (Jean Rogissart, Mervale, Éditions Denoël, Paris, 1937, page 17)
- (Pronominal) Commencer à paraître sur l’horizon, en parlant du soleil et des astres.
- Au même moment le soleil se couchait derrière les hautes montagnes pour se lever presque aussitôt, il incendia la côte Nord du Sund et colora d’un rose tendre et féerique la splendide ligne des glaciers de la rive Sud. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- Je fus aidé par la clarté de la lune qui venait de se lever doucement sur le lagon à peine ridé entre les îles Tupua et Porapora. — (Alain Gerbault, À la poursuite du Soleil; t.1, de New-York à Tahiti, 1929)
- (Pronominal) (Par extension) Commencer à poindre, en parlant du jour.
- Le jour se lève de bonne heure dans ce mois-ci.
- (Pronominal) (Par analogie) Commencer à souffler, en parlant du vent.
- (Pronominal) (Par analogie) Devenir moins maussade, en parlant du temps.
- Sur toute l’Ardenne, le temps s’était levé. Le ciel était bleu éblouissant, la neige étincelait au soleil. — (Georges Blond, L’Agonie de l’Allemagne 1944-1945, Fayard, 1952, page 155)
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.