Dictionnaire des rimes
Les rimes en : soupçonnons
Que signifie "soupçonnons" ?
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- Première personne du pluriel du présent de l’indicatif de soupçonner.
- Première personne du pluriel de l’impératif de soupçonner.
Mots qui riment avec "on"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "soupçonnons".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : on , ons , ont , onts , ond , onds , omb , ombs , noms et nom .
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moisson
?- Récolte des blés et autres céréales.
- La moisson de l'orge a lieu aux premiers jours de mai, celle du blé dans la seconde quinzaine de ce mois, celle du maïs au commencement de juin, et celle des légumineuses un peu plus tard. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 220)
- (Par extension) Emblavure de céréales.
- Le spectre biologique de l'association des moissons siliceuses accuse une proportion très élevée de Thérophytes ; […]. — (Gustave Malcuit, Contributions à l’étude phytosociologique des Vosges méridionales saônoises : les associations végétales de la vallée de la Lanterne, thèse de doctorat, Société d’édition du Nord, 1929, p. 29)
- Temps de la récolte.
- La moisson approche.
- À l’automne le paresseux ne laboure pas,à la moisson il cherche, et… rien ! — (Proverbes XX, 4, traduction Émile Osty)
- (Sens figuré) Fruit d'un travail, ce qui est récolté.
- Ce savant a fait une riche moisson dans les archives publiques, il y a recueilli des matériaux précieux.
- Cette quêteuse a fait une abondante moisson, sa quête a produit beaucoup d’argent.
- Une moisson de lauriers, beaucoup de succès, un grand nombre de victoires.
- (Religion) Se dit en parlant de la conversion des âmes.
- Ce missionnaire a fait, dans l’Inde, une grande moisson.
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obligation
?- Lien moral qui impose quelque devoir concernant la religion, la morale ou la vie civile.
- Puisqu’il ne faut jamais mentir, alors il faut mentir de temps en temps : l’obligation d’être véridique à tout prix contraint à mentir quand la vérité elle-même est plus fallacieuse que le mensonge. — (Raphaël Enthoven, « Le Mensonge », Philosophie Magazine nº 20, novembre 2009)
- Sa générosité n’est pas faiblesse ; son obligeance ne dépasse pas les obligations normales et naturelles ; aucune arrière-pensée en son comportement. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- Il peut avoir lieu chez vous, mais aussi hors de votre lieu de vie et de vos habitudes, où il est plus facile de prendre conscience de soi, sans votre quotidien ultrarempli par les distractions et les obligations du foyer. — (Delphine Wespiser, Devenir pleinement et sereinement soi, 2021)
- (Droit) Lien de droit qui oblige à donner, à faire ou à ne pas faire une chose.
- Si la topographie l’exige, le préfet peut imposer sur certaines voies l’obligation de munir tout véhicule d'un frein ou d'un dispositif d’enrayage. — (Article 17, Code de la route, France, 30 octobre 1935)
- Les obligations naissent des conventions ou contrats, ou des quasi-contrats, des délits ou des quasi-délits.
- Obligation solidaire.
- obligation éteinte, prescrite.
- Acte, fait par-devant notaire ou sous seing privé, par lequel on s’oblige à payer une certaine somme, à donner ou à faire telle chose dans un temps fixé.
- Pour le surplus, soit un capital de 4 milliards 25 millions de dollars, la France remit aux États-Unis 62 obligations, datées du 15 juin 1925, et payables au gouvernement des États-Unis ou à son ordre, chacune d'entre elles correspondant à l'une des 62 annuités échelonnées de 1926 à 1988. — (Camille Aymard, Devons-nous payer l'Amérique ?, Éditions Ernest Flammarion, 1932, page 84)
- (Par extension) (Finance) Titres productifs d’intérêt et remboursables dans un temps limité, que le gouvernement, des compagnies, des villes émettent pour se procurer de l’argent.
- Une restructuration classique peut prendre différentes formes en pratique : décote sur la valeur faciale des obligations, baisse des taux d'intérêt, allongement de la maturité, conversion en un autre actif. — (Jean-Hervé Lorenzi, À la recherche de la nouvelle croissance, Presses Universitaires de France, 2015)
- Obligations nominatives, au porteur.
- (Sens figuré) Lien de reconnaissance envers les personnes qui nous ont rendu des services plus ou moins importants.
- Il prétend ne vous avoir aucune obligation.
- Contracter une obligation envers quelqu’un.
- Je lui en ai autant d’obligation que si la chose avait réussi.
- C’est un homme à qui j’ai bien des obligations.
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leçon
?- (Éducation) Petite portion d’une discipline enseignée à un groupe de personnes ou à une seule personne.
- — C’te veine, monologuait-il ! Une classe de gouappée, et moi que j’savais justement pas ma leçon de système métrique. Les mesures de volume, c’est ça qu’est emm… bêtant ! — (Louis Pergaud, L’Argument décisif, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Ce cabinet était la demeure favorite du roi ; c’était là qu’il prenait ses leçons d’escrime avec Pompée, et ses leçons de poésie avec Ronsard. — (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, volume I, chapitre III)
- (Éducation) Ce que le maître donne à l’écolier à apprendre et que celui-ci doit répéter, généralement par cœur.
- Arsène André étend ce mépris aux méthodes scolaires. […], une pédagogie qui refuse par système le bénéfice éprouvé des leçons sues par cœur. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- (Par extension) Instructions ou conseils donnés à une personne relativement à sa conduite dans la vie ou dans quelque affaire.
- Cette dépravée, cette aventurière qui vient nous narguer et a le toupet de nous donner des leçons ! — (Ferdinand Déléris, Le Vazaha, l'étranger, page 161, 1995)
- Place Charles-Surugue, des feldgendarmes apprennent aux Auxerrois à traverser dans les passages cloutés qu'ils semblaient ignorer. C'est une leçon de prévention routière avant la lettre. — (Robert Bailly, Les feuilles tombèrent en avril, Paris, Éditions sociales, 1977, page 69)
- Avant de l’envoyer traiter pour moi de cette affaire, je lui ai fait la leçon.
- (Sens figuré) Avertissement salutaire ou correction qu’on reçoit des personnes ou des choses.
- Louis XVIII […] avait appris et retenu cette leçon : ce qui bouge trop meurt vite, et s'était enfermé dans l'étiquette, les usages râpés et les habitudes hiératiques d'antan. — (François Mitterrand, Le coup d'État permanent, 1965)
- Il me parlait malhonnêtement ; mais je lui ai bien fait sa leçon.
- Recevoir une leçon.
- Les leçons de l’expérience sont perdues pour la plupart des hommes.
- Cet événement a été pour moi une bonne leçon.
- Le théâtre peut offrir des leçons profitables.
- (Sens figuré) Réciter sa leçon, Répéter fidèlement ce qu’on vous a recommandé de dire.
- (Paléographie) Texte d’un auteur, par comparaison à une ou plusieurs autres copies du même texte.
- Il y a deux leçons différentes de ce texte. Voici la bonne leçon. Confronter les diverses leçons d’un passage.
- la leçon de Reiffenberg, dous feiz, est sûrement la bonne — (Romania ; recueil trimestriel consacré à l’étude des langues et des littératures romanes., page 379, 1876. Compte-rendu de Gaston Paris)
- leçon : variante textuelle. Les diverses leçons, ou variantes, ornant quasiment chaque verset (grec) du Nouveau Testament sont une aide précieuse pour qui entend rétrovertir le texte vers son hébreu originel. — (Bernard Dubourg, L’invention de Jésus, tome I, « L’hébreu du Nouveau Testament », Paris, Éditions Gallimard, 1987, p. 258)
- Une fois le collationnement refait, le problème qui se posait était celui de l’interprétation des leçons variantes. — (Madeleine Alcover, « Critique textuelle », dans Savinien Cyrano de Bergerac, Les États et empires de la lune et du soleil, Honoré Champion, Paris, 2004, ISBN 2-7453-1079-8, page CXXX)
- (Littérature) Récit qui diffère d’un autre relatif au même fait.
- Vous racontez ainsi l’aventure ; mais il y a une autre leçon, une leçon différente.
- (Catholicisme) Petit chapitre de l’écriture ou des pères, qui fait partie du bréviaire, et que l’on récite ou que l’on chante à matines.
- Il y a trois leçons à chaque nocturne.
- (Musique) Genre musical créé pour accompagner les leçons (au sens de « textes religieux ») pendant la semaine sainte.
- Les leçons de Ténèbres.
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chanson
?- (Musique) Texte mis en musique, divisé en strophes ou couplets, avec ou sans refrain.
- Lui-même, à son dernier congé, en plaisantait devant moi, d’être un gradé de la marine qui, comme le petit navire de la chanson, n’avait ja-ja-jamais navigué. — (Charles Le Goffic, Bourguignottes et pompons rouges, 1916, page 151)
- Les paroles d'une chanson. — Noter, composer une chanson.
- On a fait des chansons sur lui. Il met tout en chanson.
- Ce texte chanté. — Note : Ce mot implique, par rapport à chant, un côté frivole et léger.
- Ce qu’elle chantait – ah ! la fatale et maudite chanson ! –, c’était une vieille romance larmoyante et tendre, pareille à celles que les aveugles nasillent dans les rues. — (Octave Mirbeau, Contes cruels : La Chanson de Carmen (1882))
- Une blonde qui possédait des nichons et une nuque inoubliables a cru bon de venir rompre le silence de l’écran par une chanson où il était question de sa solitude. — (Louis-Ferdinand Céline [Louis Ferdinand Destouches], Voyage au bout de la nuit, Denoël et Steele, Paris, 1932, éd. 1942, page 159)
- Les ivrognes, maintenant accoudés au comptoir, braillaient une chanson dont ils n’avaient retenu que quelques paroles. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
- Et, pour égayer le voyage, les chansons bientôt fusèrent d’elles-mêmes. Les notes joyeuses retentissaient au loin sur la terre nue […] — (Out-el-Kouloub, « Zariffa », dans Trois Contes de l’Amour et de la Mort, 1940)
- Car la chanson a été importante dans le dispositif d'une subversion politique qui, tout compte fait, a peut-être plus avancé par le 45 tours que par le tract, par le mange-disques que par le cocktail Molotov. — (Bertrand Dicale, « Subversion », dans le Dictionnaire amoureux de la chanson française, Éditions Plon, 2016)
- (Par extension) Ce texte et sa partition imprimés.
- « On la vend deux sous, paroles et musique ! » clamait la bonisseuse, tendant sa chanson à la ronde. — (Roland Dorgelès, Au beau temps de la Butte, 1949)
- Chanson de geste, poème épique du Moyen Âge.
- La chanson de Roland.
- (Sens figuré) (Familier) Propos futiles, sornettes, discours ou raison frivole.
- Tout ce qu’il vous dit là est une chanson. Il nous conte des chansons. Je ne me paie pas de chansons.
- Chansons, chansons ! Je ne vous écoute point. Chansons que tout cela !
- Il y a plus d’un mois que vous lui chantez cette chanson-là ; mais elle n’est pas si bête que de vous écouter. — (George Sand, Jeanne, 1844)
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accroîtront
?- Troisième personne du pluriel du futur de l’indicatif de accroître.
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rentrons
?- Première personne du pluriel du présent de l’indicatif de rentrer.
- Première personne du pluriel de l’impératif de rentrer.
- Rentrons sans tarder à la maison, ça mouillasse ! lui lança-t-elle. — (Alain Dubos, Les Tribus du roi, 2011)
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morfond
?- Troisième personne du singulier de l’indicatif présent de morfondre.
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adoniserions
?- Première personne du pluriel du conditionnel présent du verbe adoniser.
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accédons
?- Première personne du pluriel de l’indicatif présent du verbe accéder.
- Première personne du pluriel de l’impératif du verbe accéder.
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aboyons
?- Première personne du pluriel de l’indicatif présent du verbe aboyer.
- Première personne du pluriel de l’impératif du verbe aboyer.
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admixtion
?- (Pharmacie) Le fait de rajouter en même temps que de mélanger.
- Ce qui intéresse les auteurs dramatiques, ce sont les substances, supports et voies d'absorption qui se prêtent à l'admixtion du poison. — (François Laroque, Franck Lessay, Enfers et délices à la Renaissance, 2003)
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actionnons
?- Première personne du pluriel de l’indicatif présent du verbe actionner.
- Première personne du pluriel de l’impératif du verbe actionner.
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imagination
?- Faculté d’imaginer, de se représenter quelque chose dans l’esprit.
- Loin du danger, il ne rêve qu’exploits héroïques, entreprises surhumaines et gigantesques ; mais, quand vient le péril, son imagination trop vive lui représente la douleur des blessures, le visage camard de la mort, et le cœur lui manque ; […]. — (Théophile Gautier, Le capitaine Fracasse, volume 1, page 270, Charpentier, 1871)
- Il était la proie de Carmen […]. Et non seulement il la subissait, mais encore il la recherchait, épris de sa chair de grande amoureuse lascive et insatisfaite, parfois ruée dans des débordements insensés, de quoi combler l’imagination la plus follement macérée dans les laves de l'érotisme épuisant. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 103)
- Moyennant quoi rien ne réfrénait sa connardise que le manque d’imagination. Il ne faisait de doute pour personne que le connard n’était pas réformable. — (François Bégaudeau, Vers la douceur, Gallimard, 2009, page 59)
- Mais la figure de la quarante-huitarde en culottes partage dans l’imagination des humoristes la place avec des révoltées enjuponnées, montrant sans pudeur leurs jambes. — (Christine Bard, Une histoire politique du pantalon, éditions du Seuil, 2010, page 137)
- (En particulier) (Littérature) Faculté d’inventer, de concevoir, jointe au talent de rendre vivement ses conceptions.
- Ce poète, ce peintre a une imagination créatrice.
- Avoir l’imagination fertile, riche, heureuse, brillante, forte, hardie, fougueuse.
- Une grande vivacité d’imagination.
- Les écarts de l’imagination.
- S’abandonner à son imagination.
- Le feu de l’imagination.
- Littérature d’imagination.
- ouvrages d’imagination.
- Les arts de l’imagination.
- Roman plein d’imagination.
- (Par extension) (Plus rare) Produit de ces inventions talentueuses.
- — Ah ! ma pauvre fille, lui dit ce jour-là le docteur, peut-on perdre son temps à de telles imaginations ! — (Émile Zola, Le Docteur Pascal, G. Charpentier, 1893, chapitre IV)
- À première vue, on attribuerait au gothique flamboyant cette maîtresse œuvre où l'on découvre bientôt les volutes, les ornements, toutes les riches imaginations de la Renaissance. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- Pensée, conception.
- Une belle imagination. Une agréable imagination.
- Croyance, opinion qu’on a de quelque chose sans beaucoup de fondement.
- Ainsi va l'activité incessante de l'imagination humaine, défaisant, refaisant sans cesse, brodant le vieux, cousant le neuf; […]. — (Jean-Jacques Ampère, La Chine et les travaux d'Abel Rémusat, Revue des Deux Mondes, 1832, tome 8)
- La Vouivre, dans l’imagination du peuple séquanien, qui lui prête d'ailleurs une figure assez uniforme, est un serpent ailé, dont le corps est souvent de feu, […]. — (Désiré Monnier, Traditions populaires comparée, 1854, Chapitre 24, La Vouivre, page 99)
- Si le Dieu s’oubliait, devenait un tyran, voulait enténébrer l’imagination de terreurs serviles, l'esprit armé d'une telle langue, lui retrouvant ses origines, dirait : « Qui t'a créé, c'est moi. » — (Jules Michelet, Bible de l'Humanité, Calmann-Lévy, 1876, page 35)
- Cependant, ce que Jacques aimait en Yasmina, en son ignorance absolue de l'âme de la Bédouine, c'était un être purement imaginaire, issu de son imagination, et bien certainement fort peu semblable à la réalité... — (Isabelle Eberhardt, Yasmina,1902)
- Ce miracle, ignoré du clergé local au XVIIe s., est sûrement le produit de l'imagination de certains spécialistes en hagiographie. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
- Fantaisie bizarre, idée chimérique et extravagante.
- Il y a toujours, dans l’imagination d'un gamin de quinze ans, quelque modèle dont il imite jusqu'à la voix. — (Alain, Souvenirs de guerre, Hartmann, 1937, page 174)
- Quelques jeunes clubmen, dont l’imagination aventureuse s’était enflammée de patriotisme, s’entassèrent dans cinq ou six automobiles et partirent clandestinement pour Beacon Hill. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 234 de l’édition de 1921)
- Ne regardons donc plus comme des principes absolus des faits n’ayant jamais existé que dans l’imagination de ceux qui les ont conçus ; […]. — (Jean Déhès, Essai sur l’amélioration des races chevalines de la France, École impériale vétérinaire de Toulouse, Thèse de médecine vétérinaire, 1868)
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adonisions
?- Première personne du pluriel de l’indicatif imparfait du verbe adoniser.
- Première personne du pluriel du subjonctif présent du verbe adoniser.
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profond
?- Qui a une cavité considérable ; dont le fond est éloigné de la surface, de l’ouverture, du bord, etc.
- La grande forêt des Ardennes est une des plus chargée de mystères. Dans sa partie orientale, elle couvre un plateau accidenté coupé de vallées et de ravins profonds. — (Georges Blond, L’Agonie de l’Allemagne 1944-1945, Fayard, 1952, p.130)
- Évitez de « coincer » un pot dans un cache-pot étroit et profond, car l'eau d’arrosage risque de s’accumuler au fond sans que vous vous en rendiez compte. — (Odile Koenig, Encyclopédie visuelle des plantes d'intérieur, Éditions Artémis, 2005, page 47)
- C'était une maison de rendez-vous berlinoise : canapés et fauteuils profonds, piano à queue, tableaux de maîtres, riches tapisseries, glaces et lustres vénitiens. — (Daniel-Charles Luytens, « Le salon Kitty », dans Curieuses Histoires de 39-45: Histoires inconnues d'une guerre que l'on croyait connaître, Éditions Jourdan, 2015)
- (En particulier) (Agriculture) Qui plonge très loin dans la terre.
- La terre destinée à recevoir des betteraves doit être préparée par deux ou trois labours très profonds. — (Jean-Antoine Chaptal, Mémoire sur le sucre de betterave, Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 1, 1818 (pp. 347-388))
- Cet arbre a jeté de profondes racines.
- (En particulier) (Anatomie) Qualifie les muscles situés plus loin sous la peau que les autres.
- (En particulier) Qualifie une blessure, une plaie qui pénètre fort avant dans les chairs.
- Les indications des radiographies du crâne sont limitées aux suspicions d’embarrure et aux plaies profondes. — (Philippe Labrune, Urgences pédiatriques, vol.1, Pathologies : clinique, examens, stratégies, gestes, page 1337, ESTEM/De Boeck, 2004)
- Qui se prolonge, s’étend loin en arrière.
- Comme la disposition profonde et serrée de leurs rangs ne leur permettoit pas de rester long-temps dans cette situation, le comte d’Angus, qui commandoit l’avant-garde, essaya de changer de place et de se replier sur le centre. — (William Robertson,Histoire d’Écosse, traduit par M. Campenon, tome I, Paris, page 148)
- Qualifie une salutation, une révérence, une inclination faite en se courbant extrêmement bas.
- (Sens figuré) Qui est difficile à pénétrer, à connaître.
- La physionomie de la Renaude prit une expression de gravité et de tristesse profonde. — (Octave Mirbeau, La Bonne, dans Lettres de ma chaumière, 1885)
- […] ; sa mère est une cyclothymique avérée passant, sans motifs apparents, d’un sentiment profond d’ennui à celui d’une gaîté plus ou moins exubérante. — (Encéphale : Journal de neurologie et de psychiatrie, 1913, vol.8, n°2, page 71)
- Qui pénètre fort avant dans la connaissance des choses.
- Un profond savoir. — Une profonde érudition. — Une profonde perspicacité — Une thèse profonde.
- (Par extension) — Un penseur profond. — Un profond mathématicien. — Un profond politique.
- (Par extension) Qui met beaucoup de réflexion et de calcul dans ses desseins.
- Un profond scélérat.
- Qui est grand ou extrême dans son genre, en parlant tant des choses physiques que des choses morales.
- Les savants s’occupèrent de tout dans une paix profonde, depuis la végétation anormale d’un ognon de jacinthe jusqu’aux courants électriques. — (Louise Michel, La Commune, Paris : P.-V. Stock, 1898, p.172)
- Si profond était le fossé entre la bourgeoisie manufacturière et les ouvriers du textile que les luttes révolutionnaires, dans Sedan, prirent comme nulle part ailleurs le caractère d’un conflit entre classes. — (Henri Manceau, Des luttes ardennaises, 1969)
- Obscurité profonde. — Nuit profonde.
- Profond silence. — Profond sommeil.
- Profond respect. — Profonde mélancolie. — Profonde ignorance.
- Tes yeux sont si profonds qu’en me penchant pour boire j’ai vu tous les soleils y venir se mirer... — (Louis Aragon, Les yeux d’Elsa)
- (Spécialement) Qualifie la réalité d’un isolement de la fréquentation, du commerce des hommes.
- Solitude profonde, retraite profonde.
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impression
?- Action d’imprimer par laquelle une chose appliquée sur une autre y laisse une empreinte.
- L’impression d’un corps sur un autre corps.
- L’impression d’un cachet sur de la cire.
- Ses pas étaient si légers que le sable en recevait à peine l’impression.
- Il sourit en apprenant que nous venons de Roanne. Roanne est justement la ville concurrente de Thann pour les tissages et les impressions d’étoffe. Roanne a fait baisser ici les salaires ; mais il ne nous en veut pas. — (Jean Giraudoux, Retour d’Alsace - Août 1914, 1916)
- (Imprimerie) Action d’imprimer un livre, un journal, etc.
- Diriger, surveiller l’impression d’un ouvrage.
- Livrer, envoyer un mémoire à l’impression.
- Demander l’impression d’un rapport.
- Je n’oserais point publier le manuscrit intégralement, ni même en donner des fragments de quelque étendue, bien que beaucoup de personnes pensent aujourd’hui, avec M. Taine, qu’il convient surtout d’imprimer ce qui n’a pas été fait pour l’impression. Pour dire des choses intéressantes, il ne suffit pas, quoi qu’on dise, de n’être pas un écrivain. — (Anatole France, L’Étui de nacre, 1892, réédition Calmann-Lévy, 1923, page 123)
- (Rare) Édition.
- Les anciennes impressions sont aujourd’hui fort recherchées.
- Document imprimé.
- Oublient-ils leurs impressions dans l’imprimante et leurs fax dans la télécopieuse ? Leurs mots de passe ressemblent-ils à « lucie » ou « vincent73 » ? — (Aurélien Géron, WiFi Professionnel : La norme 802.11, le déploiement, la sécurité, Dunod, 2004, 3e édition : 2009, page 197)
- Effet que l’action d’une chose produit sur un corps.
- Il est sensible aux moindres impressions de l’air, aux moindres impressions du changement de temps. - L’impression que les objets font sur nos sens, que les couleurs font sur la vue.
- (Rare) Ce qui reste de l’action qu’une chose a exercée sur un corps.
- Il n’a plus de fièvre, mais il lui reste encore une légère impression de chaleur.
- Cette névralgie m’a laissé quelque impression de douleur.
- (Sens figuré) Effet qu’une cause quelconque produit dans le cœur ou dans l’esprit.
- Quand, par hasard, il songeait à mettre un peu d'ordre dans ces impressions nouvelles, ses idées se pressaient, touffues, rapides jusqu’à l’incohérence. — (Isabelle Eberhardt, Le Major, 1903)
- D’ailleurs, il entre bien plus dans le plan de ces impressions, si tant est que ces impressions aient un plan, de parler des hommes que des localités. — (Alexandre Dumas, Impressions de voyage, La Revue des Deux Mondes, tome 1, 1833)
- Nous passons sous le pont suspendu de Brooklyn et devant Manhattan et ses gratte-ciel, et ma dernière vision de New-York me laisse une impression de ville monstrueuse et titanesque. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil ; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
- Si un vol facile, même de longue durée, peut enchanter, donner au pilote l’impression qu’il est un être supraterrestre, la difficulté aiguise l’énergie, accroît la volonté et accorde dans la lutte des satisfactions innombrables et dans la victoire un enivrement qui pousse à croire que l’homme est tout-puissant devant les éléments déchaînés. — (Dieudonné Costes et Maurice Bellonte, Paris-New-York, 1930)
- Un campement à la bordure d’une forêt, et éclairé par quelques bougies, donne d’étranges apparences ; je crus voir une falaise et des cavernes ; je revis ce lieu plus d’une fois ; jamais je n’y pus reconnaître ma première impression. — (Alain, Souvenirs de guerre, Hartmann, 1937, page 16)
- Ma myopie renforçait encore l’impression d’irréel, de cauchemar que je ressentais et contre laquelle je m’efforçais de lutter, dans la crainte de voir se briser ma volonté. — (Henri Alleg, La Question, 1957)
- Ensemble des actions physiologiques d’où résulte la sensation.
- Mais dans le même temps qu'elle admirait les robes, Francie éprouvait un étrange malaise. Ses yeux voyaient bien les couleurs, le cerise, l'orange, le bleu vif, le rouge et le jaune, mais elle avait l’impression qu'une chose sournoise se cachait derrière les costumes : […]. — (Betty Smith, Le lys de Brooklyn, traduit par Maurice Beerblock, 1947, Éditions Belfond, 2014, chapitre 4)
- […] ; puis deux hommes me saisirent par les bras pour m'entraîner sur une trentaine de mètres. J’eus l’impression de gravir deux marches avant qu'ils me jetassent à même le sol. — (Emad Jarar, Une nuit à Aden, tome 2, Éditions Iggybook, 2018, chapitre 5 (Aden))
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mignon
?- Qui, dans son apparence menue, offre de la grâce et de la gentillesse.
- Sans être ce qu’on appelle un beau garçon, j’étais bien pris dans ma petite taille, j’avais un joli pied, une jambe fine, l’air dégagé, la physionomie animée, la bouche mignonne, les sourcils et les cheveux noirs, les yeux petits et même enfoncés, mais qui lançaient avec force le feu dont mon sang était embrasé. — (Jean-Jacques Rousseau, Les Confessions, 1782-1789, Livre II)
- Les deux sauvages, qui lisaient comme autrefois lisaient les adolescents de quatorze et de dix-sept ans, c’est-à-dire avec excès, avec égarement, le jour, la nuit, au sommet des arbres, dans les fenils, avaient frappé d’interdit le mot « mignonne », qu’ils prononçaient « minionne » avec une affreuse grimace tordue, suivie d’une imitation de nausée. Recensé dans chaque livre nouveau, chaque « mignonne », voué à l’exécration, créditait de deux sous une cagnotte. — (Colette, Sido, 1930, Fayard, page 100)
- Elle a cinq ans et c’est une mignonne petite fille avec ses cheveux blonds et ses yeux bleus. — (Delphine Thurel, Le Cirque, Éditions Publibook, 2013, page 9)
- (Par extension) Séduisant, qui est de nature à plaire, sexuellement attirant.
- Cette femme est très mignonne.
- Il aurait parié qu’elle ne saisirait même pas l’allusion si on lui pinçait ses mignonnes petites fesses. — (Terry McLaughlin, Un visiteur à Carnelian Cove, éd. Harlequin Prélud, 2009, chapitre 6)
- (Cuisine) Tendre.
- Un filet mignon.
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adoucirons
?- Première personne du pluriel du futur du verbe adoucir.
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marron
?- Fruit rond comestible de certains châtaigniers, plus gros qu’une châtaigne ordinaire, de couleur brune.
- Chaud là, les marrons, chaud ! — (Ernest Grenet-Dancourt, Monologues comiques et dramatiques, Librairie Ollendorf, 1883, page 157)
- Quoique la châtaigne et le marron soient de la même espèce, on préfère le marron, parce qu’il est plus gros et plus sucré. — (Balthazar Georges Sage, Supplément aux institutions de physique, 1812, page 46 → lire en ligne)
- Sur le trottoir, un type en passe-montagne vendait des marrons chauds. — (Éric Neuhoff, La Petite Française, Albin Michel, 1997, page 152)
- Nous achetions des marrons pour nous chauffer les doigts dans la poche de nos pèlerines. — (Alexandre Vialatte, Fred et Bérénice, Le Rocher, 2007, page 124)
- Devant l’Uniprix t’avais l’hiver un marchand de marrons chauds, qui te les grillait juste devant toi dans une grande bassine en tôle avec des trous partout dans le fond et de la braise en dessous. — (Alain René Poirier, Souvenirs mélangés d’un Parisien malgré lui, 2017, page 178)
- Avec le succès de son entreprise, M. Chestnut décide de se développer et d’acheter le fonds de commerce de son confrère M. Marron, qui vend des marrons chauds au parc Montsouris. — (André Lévy-Lang, L’Argent, la finance et le risque, 2006, page 126)
- Le scientifique appelle marron le fruit du châtaignier qui ne possède qu’une amande sous le tégument coriace et châtaigne celui qui en possède plusieurs séparés par le tan. L’industriel et le commerçant … auraient tendance à élargir la notion de marron à toutes les châtaignes un peu grosses et dodues. Quant au gastronome, … de la purée ou de la crème de marron, … châtaigne blanchie, … on parle de boudins aux châtaignes et de dinde aux marrons ! — (Robert Bourdu, Le châtaignier, 1996, Actes Sud, Le nom de l’arbre, page 21)
- (Par analogie) Brun, couleur du fruit mûr. #a04000 #602000 #402000 Voir la note sur les accords grammaticaux des noms de couleurs employés comme noms ou adjectifs.
- C’était le papier marron qui avait toujours régné chez les miens : « Votre grand-mère adore le marron. » — (François Mauriac, Un adolescent d’autrefois, Flammarion, 1969, page 135)
- Le marron est issu du mélange des trois couleurs primaires. Les nuances de marron sont donc infinies selon la proportion de ces trois couleurs, plus le noir et le blanc pour la désaturation. — (Allan Carrasco, Le Grand Livre de la Peinture sur Figurines, 2007, page 46)
- Le choix de la couleur divise la population : le vert ne plaît pas, le marron est jugé fade, le jaune trop voyant et le noir salissant. — (Benigno Cacérès, Le bourg de nos vacances, 1970)
- Malartic et Lampourde, dont l’attention était éveillée, aperçurent un homme de moyenne taille, mais singulièrement alerte et vigoureux, hâlé de visage comme un More d’Espagne, les cheveux noués d’un mouchoir, vêtu d’un caban de couleur marron qui en s’entr’ouvrant permettait de voir un justaucorps de buffle et des chausses brunes ornées sur la couture d’un rang de boutons de cuivre en forme de grelots. — (Théophile Gautier, Le Capitaine Fracasse, 1863, pages 111-112)
- (Sens figuré) (Populaire) Coup de poing, châtaigne, gnon.
- Il s’était trouvé un cloporte pour le dénoncer, le directeur ne voulait pas d’ennuis et, manque de bol, ça avait déclenché un foin du tonnerre de Zeus vu qu’il lui avait mis un marron dans la gueule, au cloporte, un putain de marron… Les cloportes, c’est tout ce que ça mérite… L’Abbé avait bien fait, considérait Baudelaire. — (Françoise Guyon, Le diable bat sa femme et marie sa fille, 2010, page 32)
- Y m’a filé une beigne,j’y ai filé un marron,m’a filé une châtaigne,j’y ai filé mon blouson. — (Renaud, Laisse béton, 1977)
- — Quand on a reçu un marron, on fait l’mort. — (Léon Frapié, Réalisme, dans Les contes de la maternelle, Éditions Self, 1945, page 131)
- (Botanique) Marron d’Inde, graine non comestible du marronnier d’Inde.
- En 1825 , M. Vergnaud-Romagnési, dans ses travaux sur le marron d’Inde, dit que les marrons les plus avantageux rapportent 30 pour 100 de leur poids en belle fécule. — (Adolphe Thibierge et Dr Remilly, De l’amidon du marron d’Inde, ou des fécules amylacées des végétaux non-alimentaires, 1857, pages 101-102)
- Au fond une vingtaine de marronniers lâchaient comme des bombes leurs bogues piquantes sur la tête des enfants. Ceux-ci nous apportaient en cadeau des dizaines de marrons bien lustrés dont nous ne savions que faire. — (José Herbert, L’instituteur impertinent : Récit de vie, 2016)
- Quant au fruit à venir, le marron, c’est un excellent vasoconstricteur, base appréciée de médicaments pour traiter varices et hémorroïdes. — (Bernard Boullard, Plantes et arbres remarquables des rues, squares et jardins de Rouen, 2006 → lire en ligne)
- (Pyrotechnie) Pétard dont la détonation évoque l’éclatement d’une châtaigne sur le feu.
- Le tir de deux marrons d’air qui ont éclaté à 300 ou 350 mètres de hauteur a fait dans le nuage une large échancrure à travers laquelle apparut le ciel bleu ; deux autres marrons divisèrent le nuage en deux parties, qui prirent la direction des forces composant la résultante suivant laquelle se dirigeait sa masse. — (Congrès international de défense contre la grêle, Troisième Congrès international de défense contre la grêle et Congrès de l'hybridation de la vigne, 1902, tome 1, page 306)
- Peu d’instans après, le marron éclate en donnant une détonation sourde, et le glaçon se trouve brisé en morceaux assez petits pour passer sous les ponts ou dans les canaux d’une usine, sans causer aucun dommage. — (Bulletin des sciences technologiques, 1829, tome 12, page 363 → lire en ligne)
- Jeton servant à contrôler la présence d’une personne à son poste. Notamment en usage dans les mines, les casiers où ils se rangeaient se nommaient marronniers.
- Les marrons sont entre les mains des factionnaires : les rondiers les trouvent en faisant leur ronde et les déposent ensuite dans la boîte à marrons, dont le contenu est vérifié le matin par le capitaine d’armes. — (Robert de Parfouru, Manuel du marin, 1911, page 86)
- Un surveillant de ronde, qui inspectait le dortoir d’en bas du bâtiment-neuf, au moment de mettre son marron dans la boîte à marrons, − c’est le moyen qu’on employait pour s’assurer que les surveillants faisaient exactement leur service ; toutes les heures un marron devait tomber dans toutes les boîtes clouées aux portes des dortoirs. — (Victor Hugo, Les Misérables, 1862)
- (Populaire) Tête.
- Il a reçu un coup sur le marron.
- (Technique) Grumeau de farine se formant dans la pâte à pain lors du pétrissage.
- Marron, grumeau dans la pâte mal pétrie. — (Prudence Boissière, Dictionnaire analogique de la langue française, 1862, page 1080)
- (Technique) Peloton coagulé dans une table de plomb mal fondue.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
- MARRON […] Sorte de grumeau qui reste dans le plomb mal fondu. — (Pierre Larrouse, Grand dictionnaire universel du XIXe siècle, 1873, tome 10, page 1247)
- (Technique) Noyau non calciné d’une pierre passée au four à chaux.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
- (Marbrerie) Partie très dure incluse dans le marbre et nuisant à son polissage.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
- (Plâtrerie) Grumeau dans le plâtre.
- Cette gâchée est pleine de marrons !
- (Coiffure) Grosse boucle de cheveux ronde et nouée avec un ruban.
- Étienne de Jouy, le célèbre librettiste d’opéra, s’étonne en arrivant chez un ami pour dîner d’y trouver le père de celui-ci en habit de droguet à fleurs avec une perruque à marrons, son ami vêtu d’un habit français, sa femme en grande robe à la Médicis, tenant sur son bras un châle indien ; sa fille est vêtue à la grecque, son fils aîné à l’anglaise et les petits en mameluks. — (Patrick Barbier, À l’Opéra au temps de Balzac et Rossini, 2003 → lire en ligne)
- Le costume des juges peut paraître grotesque à un étranger : non que leur robe rouge doublée de satin blanc et leur rochet d’hermine n’aient de l’éclat et de la dignité ; mais ils sont affublés d’une perruque à marrons et à petite queue retroussée en plusieurs nœuds, poudrée plus ou moins également, et jetée au hasard de travers sur leurs cheveux, qu’elle ne cache pas en entier et qui déborde de toutes parts. — (Basile-Joseph Ducos, Itinéraire et souvenirs d’Angleterre et d’Écosse, 1834, page 34)
- (Ichtyologie) Petit poisson méditerranéen de la famille des pomacentridés, aplati latéralement (Chromis chromis)[17].
- Le Marron, ſelon Willughby, eſt un petit poiſſon qui n’a qu’environ quatre pouces de longueur, ſur une épaiſſeur aſſez conſidérable. — (Encyclopédie méthodique, Histoire naturelle, 1787, tome 3, page 247 → lire en ligne)
- Le marron a la chair fade et pleine d’arêtes.
- (Cinéma) Copie intermédiaire d’un film permettant de travailler sur une copie sans abîmer l’original.
- La première étape de la restauration a donc consisté à tirer un nouveau marron image à partir du négatif original et de rajouter les éléments manquants grâce à ce safety. — (Béatrice Valbin-Constant, Camille Blot-Wellens, Restauration du film « Donne-moi tes yeux » de Sacha Guitry, 3 décembre 2007, www.cinematheque.fr)
- Lettres et chiffres découpés en à jour dans une feuille de métal, destiné à être utilisé en tant que pochoir.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
- (Désuet) (Alpes) (Lanslebourg-Mont-Cenis) Porteur savoyard dans les Alpes, guide de montagne, en particulier en Maurienne au Mont-Cenis.
- Du Passeur au Guide. Alors, et alors seulement, les marrons de Novalaise prennent une autre figure, à l’image de la montagne. On voit ses marrons l’aider, lui expliquer ce qu’on trouve en montagne […]. — (Renaud de Bellefon, Histoire des Guides de Montagne : Alpes et Pyrénées, 1760-1980, 2003, page 123)
- Apparut alors, disent les textes, quoddam genus hominum qui « marrones » vocantur (une sorte d’homme qu’on appelait marrons). On relève marones, marronai, marronnes, marucci, mazanes, et, en Val d’Aoste plus particulièrement, celle de marronniers. Leur clientèle était faite de grands personnages : diplomates, ambassadeurs, parfois de papes, d’ecclésiastiques […]. — (Nicolas Giudici, La philosophie du Mont-blanc, 2003, Literary Collections)
- On les appelle ordinairement Marrons. Ils sont divisés en plusieurs bandes et ont des petites chaises qu’ils portent tousjours à la main Quand la neige ni y est pas assez forte ni assez gelée, ils portent sur ces chaises les voyageurs, mais quand le froid a rendu la neige bien dur, et ils accommodent leurs chaises de façon, qu’ils ne portent a plus les voyageurs, mais les font glisser sur la neige avec tant de vitesse, particulièrement à la descente du Mont-Cenis, qu’à peine les peut on suivre des yeux. — (Guido Bentivoglio, 1713, Mémoires du Cardinal Bentivoglio, page 39)
- (Argot) Bagarre, baston, rixe.
- Prens toutes tes Baioffes [armes à feu], car il pourra bien y avoir du marron. — (Louis Ansiaume, Glossaire argotique des mots employés au bagne de Brest, 1821)
- (Argot) Testicule.
- À ce moment précis, j’ai dû vraiment agacer les abeilles car, à peine avais-je grimpé un iota de plus que BEEUUINZZZ BZZZZZ, toute une brigade ou compagnie m’attaqua, et vas-y que je te pique de la tête aux pieds, partout, semblait-il, avec un acharnement particulier sur mes fesses, ma saucisse beige et mes deux marrons couleur foncée ! — (Saer Maty Ba, Le serment du maître ignorant, 2020)
- (Cameroun) Beignet à base de farine de manioc ou de maïs.
- Kanga, achète-moi des marrons !
- Dans le calendrier républicain, nom du 29e jour du mois de fructidor[18].
- Dans le calendrier républicain c’était le 29e jour dans le mois de fructidor, le jour du marron. — (Jean Mayet, 365 jours ou Les Éphémérides allant du XVIe au XXe siècle, 2013, page 500 → lire en ligne)
-
accotons
?- Première personne du pluriel de l’indicatif présent du verbe accoter.
- Première personne du pluriel de l’impératif du verbe accoter.
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admission
?- Le fait d’être admis.
- Depuis son admission dans la compagnie, il n’a pas manqué une séance.
- La disposition ci-dessus n'est applicable aux examens d'admission pour l'école navale qu'à dater du concours de 1854. — (Théodore-Henri Barrau, Législation de l'instruction publique, 1853)
- Il se dit spécialement du fait d’être admis après épreuves à un examen, à un concours.
- (Mécanique) Conduit par lequel les gaz frais arrivent dans la chambre de combustion dans un moteur à explosion ou diesel. Phase du cycle d'un moteur à piston (à eau, à vapeur, ou à combustion interne) pendant laquelle des fluides non combustibles sont introduits dans le volume variable.
- (Par extension) Ensemble de la chaîne qui permet la création et le cheminement des gaz inflammables dans un moteur à combustion interne.
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inflexion
?- Action de fléchir, de plier, de courber.
- Le président répète que la démocratie américaine se trouve à un «point d’inflexion», et assure que lui, Joe Biden, peut la sauver. — (AFP, Un an après l’assaut du Capitole, Biden et Trump s’affrontent à distance, Le Journal de Québec, 4 janvier 2022)
- Inflexion du corps, de corps.
- Saluer en faisant une légère inflexion de corps.
- Changement léger de direction. Infléchir une orientation définie, c'est modifier sa tendance.
- Il ne s'agit pas d'une rupture profonde mais plutôt d'une inflexion.
- (Mathématiques) un point d’inflexion est un changement de la concavité sur la courbe d'une fonction continue.
- Il se dit, en termes d’optique, de l’espèce particulière de déviation que les rayons lumineux subissent lorsqu’ils passent dans les confins de deux milieux dont le pouvoir réfringent est différent.
- Le point d’inflexion.
- Il se dit aussi des changements de ton, d’accent dans la voix, soit en chantant, soit en parlant.
- Ce chanteur, cet acteur a des inflexions de voix agréables.
- Les inflexions justes font une bonne déclamation. Il se dit quelquefois de la disposition, de la facilité qu’on a à faire ces changements et à passer d’un ton à un autre.
- Cet orateur n’a point d’inflexion de voix.
- Un homme qui n’a point d’inflexion dans la voix ne saurait bien chanter.
- Ce récit a été fait avec une parfaite justesse d’inflexions. — (Jules Verne, Claudius Bombarnac, chapitre XXII, J. Hetzel et Cie, Paris, 1892)
- La voix des femmes qui sont belles ou le furent, qui plaisent ou qui plurent, peut seule avoir cette abondance d’inflexions heureuses et le son argentin qui est un rire encore. — (Anatole France, Le crime de Sylvestre Bonnard, Calmann-Lévy ; réédition Le Livre de Poche, 1967, page 44)
- Il y avait dans cette joie tant de santé, d’innocence et d’entier oubli de soi que le visage de Toursène, mal habitué à sourire, eut une inflexion de gaieté. — (Joseph Kessel, Les Cavaliers, Gallimard, 1967)
- (Grammaire) (Vieilli) Flexion.
- Les diverses inflexions qu’un mot peut recevoir.
- (Linguistique) Mutation vocalique, comme dans die Häuser contre das Haus en allemand.
-
acclamons
?- Première personne du pluriel de l’indicatif présent du verbe acclamer.
- Première personne du pluriel de l’impératif du verbe acclamer.
-
aciérons
?- Première personne du pluriel de l’indicatif présent du verbe aciérer.
- Première personne du pluriel de l’impératif du verbe aciérer.
-
destruction
?- Action de détruire, au propre et au figuré.
- Par contre, en solution à 1 p. 100, l’arsénite de soude exerce des actions énergiques comme herbicide, herbifuge et insecticide. A la dose de 1/2 p. 100, il a été utilisé pour la destruction des criquets. — (Jardins de France, p. 165, Société nationale de France, 1917)
- On la dévasta, comme, au siècle précédent, on avait bombardé d’immenses agglomérations barbares, et parce qu’elle était à la fois trop forte pour être occupée par le vainqueur et trop indisciplinée, trop orgueilleuse pour se rendre dans le but d’échapper à la destruction. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 242 de l’édition de 1921)
- D’une manière générale, les femmes ménopausées sont les premières cibles de l’ostéoporose, en raison de la fin de la sécrétion osseuse, en raison de la fin de la sécrétion des œstrogènes, hormones qui empêchent la destruction osseuse par leur action frénatrice sur les ostéoclastes (ces cellules des os dont le rôle est à la fois de détruire l’os ancien et de le renouveler). — (France Mutuelle Magazine, n° 174, octobre-novembre-décembre 2022, page 22)
- Ces lettres furent recueillies, Dieu sait comment, après la destruction quasi totale de Cologne par bombardements aériens […]. — (Georges Blond, L'Agonie de l'Allemagne 1944-1945, Fayard, 1952, p.19)
- D'après l'Insee, le chômage devrait continuer à progresser et atteindre 11% d'ici l'été, avec 75000 destructions supplémentaires d'emplois marchands. — (Christophe Alix, La croissance en berne, dans Libération (journal) du 22 mars 2013, p.16)
- Ce qui subsiste des objets après leur destruction partielle ou totale, par opposition à construction. (généralement employé au pluriel)
- Les réfugiés tentent de s’installer au milieu de ces destructions qu’ils aménagent avec leur maigres moyens.
- Dans ce paysage de désolation, on ne voyait plus que les destructions toutes de gravas et de poussière grise.
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.